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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université de Carthage
s Appliquées
INSTITUT NATIONAL DES SIENSCESet de Technologie
APLLIQUEES ET TECHNOLOGIQUE

Cours d’Optique
(1ère année CBA-MPI)
Présenté par: Morched ZRIBI
Maître Assistant : Département de Génie Physique et Instrumentation

Bibliographie:
1. Optique 1ére année MPSI PCSI, Prépa, Hachette Supérieur.
2. Optique DEUG Sciences 1ére et 2ème année, Flash U, Masson.
3. La Lumière, Bernard Maitte, Edition du Seuil collection Inédit Sciences.
4. Cours de physique, Optique, J.P. Parisot, P. Segonds, S. Le Boiteux,
édition Dunod
CHAPITRE 1 : Généralités
1. Un peu d’histoire...

L’Optique : discipline de la
physique qui traite des
phénomènes lumineux et
de la vision
2
1. Un peu d’histoire...

• Description du phénomène de réfraction et de réflexion


• Etude de la formation des images à travers des miroirs
sphériques
• Description des différentes parties de l’oeil et de leurs
fonctions.
Ibn al-Haitham (Alhazen) 965-1040 : Physicien Arabe

Lunette astronomique
On lui doit la lunette
astronomique avec laquelle il
découvre les satellites de
Jupiter et les anneaux de
Saturne.

Galilée (1564-1642) :Physicien et astronome Italien 3


1. Un peu d’histoire...
SNELL 1580-1626 : Astronome et mathématicien hollandais. Il découvre
la loi de la réfraction.

DESCARTES 1596 - 1650 :


Philosophe et scientifique
français. Formalise les lois de
la réflexion et réfraction.

Pierre de Fermat (1601-1665):


Mathématicien Français
Principe de la marche des rayons lumineux
(La lumière suit le chemin qui a le temps de parcours
extrémal) 4
1. Un peu d’histoire...
NEWTON 1642-1727 : Mathématicien, physicien et astronome anglais. A l'aide d'un
écran percé d'un trou, suivi d'un prisme, il découvre, en projetant la lumière sur le mur
opposé qu'elle se compose d'une infinité de couleurs: construction du premier télescope.

YOUNG 1773-1829 : Médecin et physicien anglais. Effectue la première mesure de


longueur d'onde à partir de ses célèbres fentes. Il découvre aussi l'accommodation du
cristallin et les interférences lumineuses.
MAXWELL 1831-1879 : Physicien écossais. Elabore une théorie permettant d'unifier
l'optique et les phénomènes électromagnétiques. Dans sa théorie électromagnétiques, les
ondes lumineuses (visibles ou invisibles) sont constituées d'un champ électrique
perpendiculaire à un champ magnétique avec des intensités variant périodiquement dans
l'espace et dans le temps.

EINSTEIN 1879 - 1955 : physicien allemand. Explore la notion de photon pour


interpréter l'effet photoélectrique. il faut fournir énormément d'énergie à un atome pour
lui arracher des électrons. Par ailleurs cette extraction se fait sur des niveaux d'énergie
discontinus. L'apport énergétique de la lumière se fait sous forme corpusculaire (notion de
photons).
LOUIS DE BROGLIE, en 1924, a concilié les deux aspects : Corpusculaire et
Ondulatoire. 5
2. Introduction
La lumière naturelle est une superposition d’ondes électromagnétiques de
longueurs d’ondes λ différentes.

Les ondes EM sont formées d’un champ électrique E et d’un champ magnétique B

Une lumière monochromatique est une lumière composée d’une seule longueur
d’onde. Exemple : le Laser

6
Spectre électromagnétique

La longueur d'onde (λ) est la plus petite distance, mesurée suivant l'axe de propagation,
entre deux points de l'onde ayant les mêmes caractéristiques. La longueur d'onde est
par exemple la distance entre deux maxima ou deux minima successifs.
3. Vitesse d'une onde
Avec :
V est la vitesse en m.s-1;
λ est la longueur d’onde en m;

est la fréquence en s-1 ou en Hz.


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On sait aussi que cette onde est quantifiée : Existence de “grains de lumière”
appelées : Photons.
En principe, pour n’importe quelle longueur d’onde ces deux aspects
coexistent toujours.

4. Validité de l'optique géométrique


Dans l’étude de la lumière rencontrant les objets d’échelle macroscopique, la
petitesse des longueurs d’onde du visible (400 nm à 800 nm) vis à vis des
grandeurs des objets qu’elle rencontre (quelques cm et plus) a permis d’élaborer
une théorie géométrique de la propagation des ondes lumineuses : L’optique
géométrique.

Les dimensions du système optique doivent être grandes devant la


longueur d’onde qui se propage.

8
5. Modification de la longueur d’onde lors d’un
changement de milieu

Un changement de milieu ne modifie pas la fréquence d’une onde, mais


change la longueur d’onde ; celle-ci dépend de la quantité de matière se trouvant
dans le milieu.

Lors d’une propagation d’une O.E dans différents milieux, seules λ et V


varient.

La fréquence ƒ de l’onde demeure constante

Dans le cas général:


Quand une Onde lumineuse passe d’un milieu à un autre, sa fréquence reste
la même mais sa vitesse de propagation V dépendant du milieu de propagation
et donc λ varie

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6. Indice absolu du milieu de propagation ou
indice de réfraction

Dans un milieu matériel la lumière se propage plus lentement ; sa vitesse


dépend du type de milieu, c'est à dire de l'indice de propagation du milieu :

Ce nombre “n” caractérise chaque milieu transparent et est sans unité. Il


dépend de la température, de la pression, de la densité etc...

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7. Milieux étudiés en Optique géométrique

Les milieux étudiés en optique géométrique sont des milieux


Transparents, Homogènes et Isotropes.

Milieu Transparent : C’est un milieu dans lequel la lumière est


susceptible de se propager.

Milieu Isotrope : C’est un milieu ayant les mêmes propriétés


dans toutes les directions.

Milieu homogène : C’est un milieu ayant des caractéristiques


optiques identiques en tout point.

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Première Loi fondamentale:
Dans un tel milieu la lumière se propage en ligne droite et sa vitesse de propagation V
est constante (V ≤ c)

8. Sources, rayons et faisceau lumineux


Source : surface étendue dont chaque point émet de la lumière (lampe à sodium, lampe
à mercure, soleil...).
Si cette surface tend vers 0 → point lumineux ou source ponctuelle S.
A partir de ce point, la lumière se propage en ligne droite dans toutes les directions.
Rayon lumineux = tout segment parcouru par la lumière ; une flèche indique le sens de
propagation de la lumière.

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Faisceau lumineux : ensemble des rayons passant par un même point

Deuxième Loi d’indépendance des points et rayons lumineux :

1. Dans une source chaque point lumineux émet de la lumière indépendamment


des autres points lumineux (source incohérente).
2. La marche d’un rayon lumineux est indépendante des autres rayons qui
l’entourent

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9. Chemin optique
Supposons qu’un rayon lumineux parcoure en ligne droite le segment
AB, de longueur lAB, qui sépare deux point A et B d’un milieu homogène et
isotrope d’indice n. On appelle chemin optique entre A et B la quantité :
LAB = n.lAB
Le chemin optique représente la distance que le rayon lumineux
aurait parcouru dans le vide pendant le temps qu’il a mis dans le milieu
pour aller de A à B.
10. Chemin optique élémentaire
Entre deux points voisins séparés de ds, le chemin optique élémentaire
est défini par . A partir du chemin optique élémentaire on peut
définir le chemin optique pour une courbe quelconque.

. (C’est une intégrale curviligne)

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11. Chemin optique stationnaire

Considérons une trajectoire C’ obtenue en déformant C par un déplacement


élémentaire δx, en chaque point de C, sauf en A et B (δA = 0 et δB = 0). Le chemin
optique L calculé le long de C est stationnaire si :

− ( )
0

δx
C’ B

C
A

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12. Principe de Fermat
Entre deux points A et B reliés par un rayon lumineux, le chemin
optique le long du trajet suivi par la lumière est stationnaire.
«Le trajet suivi par la lumière est celui pour lequel le chemin optique est
stationnaire ou extrémal». Le trajet suivi par la lumière est le plus court
possible.

Postulats :
•Les rayons lumineux n’interagissent pas entre eux ;
•Dans un milieu homogène transparent et isotrope, les rayons lumineux
suivent une trajectoire rectiligne. Les rayons lumineux sont des lignes
droites;
•Le chemin suivi est indépendant du sens de parcours. Cela signifie que si
l’on inverse le sens de propagation de la lumière, un rayon lumineux suit le
même chemin même à travers une surface de séparation entre 2 milieux ;
•A l’interface entre 2 milieux différents, le trajet d’un faisceau lumineux est
régi par les lois de Snell-Descartes. 16
CHAPITRE 2 : Lois de SNELL-DESCARTES
1. Introduction
A la surface de séparation de deux milieux, les rayons lumineux
obéissent aux lois de SNELL-DESCARTES.
Les lois relatives aux deux phénomènes : la réflexion et la réfraction
décrivant le comportement des rayons lumineux, à la séparation de deux
milieux, s’appellent les lois de Snell-Descartes.

Définitions :
Dioptre : C’est une surface séparant deux milieux transparents et
homogènes d’indices optiques différents.
Exemple : la surface libre de l’eau.

Miroir : C’est une surface réfléchissante telle que toute lumière


incidente est renvoyée par cette surface. 17
Normale N
S R

i1 -i1= i’

n1

n2 I

i2
T

Considérons un rayon lumineux SI incident arrivant sur la surface de


séparation de deux milieux (n1 et n2).

Plan d’incidence : Le plan défini par le rayon incident SI et la normale IN.

Au rayon lumineux incident, il correspond un rayon réfléchi IR (dans le


premier milieu) et un rayon réfracté IT (dans le second milieu).

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2. Lois de la réflexion

•Le rayon réfléchi est dans le plan d’incidence.


•L’angle de réflexion i’ est égal en module à l’angle d’incidence i1 et de signe opposé (i’=-i1).

3. Lois de Réfraction
Soient deux milieux transparents isotropes séparés par une surface S. A un rayon incident SI
situé dans le premier milieu correspond dans le second milieu un rayon IT appelé rayon
réfracté.

•Le rayon réfracté est dans le plan d’incidence.


•Pour deux milieux donnés et une lumière de longueur d’onde donnée λ :

! "#$ %! & '% %&


Conséquence immédiate :
Le rayon Incident SI, le rayon réfléchi IR et le rayon réfracté IT sont contenus
dans le même plan normal au dioptre.

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CHAPITRE 3 : Les systèmes Optiques
1/ Notions d’objet, d’image
Un objet lumineux est un ensemble de points sources qui émettent de la
lumière. Ils peuvent produire de la lumière par eux-mêmes (soleil, lampe, flamme), ce
sont alors des sources primaires. Ils peuvent également la renvoyer (tout objet éclairé par
le soleil), ce sont alors des sources secondaires.
Un appareil ou système optique est un ensemble de milieux transparents
séparés par des surfaces dioptriques ou réfléchissantes.
Soit un point objet A et un système optique (S). Si les rayons issus de A (ou se
dirigeant vers A) traversent (S) et convergent vers A’ (ou semblent issus de A’), A’ est
appelé image de A.
Un objet et une image peuvent être de nature réelle ou virtuelle:
Objet réel : La lumière provient réellement de A (on peut toucher A).
Image réelle : La lumière passe effectivement par A’ (on peut visualiser A’ sur un écran).

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Objet virtuel : A est le point de rencontre d’un faisceau de rayons convergents coupé par le
système optique.
Image virtuelle : A’ est le point d’où semblent provenir les rayons émergeant du système
optique.

On parle également d’espace objet réel, d’espace objet virtuel, d’espace image réelle,
d’espace image virtuelle.
2/ Stigmatisme
Un système optique (S) est stigmatique lorsque à chaque point A d’un objet correspond un
point A’ de l’image. On dit que A et A’ sont conjugués dans (S). Autrement dit, tous les rayons
issus de A qui traversent (S) passent par A’ : Il y a stigmatisme rigoureux (absolu). On parle de
stigmatisme approché lorsque tous les rayons passent au voisinage de A’.

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3/ Miroir plan
Soit une surface plane parfaitement réfléchissante ou un dioptre plan pour lequel on ne
s’intéressera qu’au rayon réfléchi.
Tous les rayons issus de la source réelle A se réfléchissent en suivant la 2éme loi de Snell-
Descartes et semblent provenir de A’, symétrique de A par rapport au miroir. (Le triangle AIA’
est isocèle, car les angles en A et en A’ sont égaux, donc HI est la médiatrice de AA’). A’ est
situé derrière le miroir, c’est une image virtuelle.

Remarques :
- Si A était virtuelle, l’image A’ serait réelle. (⇔ A et A’ sont de nature différente).
- A’ est symétrique de A par rapport au miroir quel que soit I ⇒ le miroir plan est
rigoureusement stigmatique.
- Si l’objet non ponctuel AB est parallèle au miroir, A’ et B’ sont respectivement
symétriques de A et de B par rapport au miroir. ⇒ A’B’ = AB et l’image est "droite"
(même sens que l’objet).
+ +
- Grandissement transversal (algébrique) * =1 22
4/ Dioptre plan
C’est une surface plane dioptrique séparant deux milieux transparents homogènes d’indices n1
et n2.
a – Dioptre unique
Cherchons A’, image de la source ponctuelle réelle A . On l’obtiendra au point d’intersection de
deux ou plusieurs rayons réfractés.

Choisissons un premier rayon incident en I, si n1 > n2, le réfracté s’éloigne de la normale


et i2 > i1. Comme deuxième rayon, on prendra un rayon perpendiculaire à la surface (incident
en H), il n’est pas dévié et A’ se trouve donc au-dessous de A. A’ est virtuelle. Supposons que
nous cherchions l’image à l’aide d’un autre rayon incident, en I’: cette image sera-t-elle
confondue avec la précédente ?
On peut écrire ,- , tan 1 , ′ tan 3
456 78 :;6 7 <=: 7 > ?@A 7
c’est à dire , , 456 79
, <=: 78 :;6 7 9 , >9 ?@A 79 . Puisque, d’après la loi de
8 9 8 8
>9
Descartes, i2 est fonction de i1, on obtient , , >8
( 1 ). La position de A’ dépend donc
de i1, c’est à dire de la position de I.
Le dioptre plan n’est pas rigoureusement stigmatique pour un point objet quelconque. 23
Cas particuliers :
HA = 0 ⇒ HA’ = 0
HA → ∞ ⇒ HA’ → ∞
Il y a stigmatisme rigoureux pour les points de la surface du dioptre et pour les points situés à
l’infini.
En dehors de ces points, on peut avoir stigmatisme approché lorsque l’angle
d’incidence i1 est faible ( 1 ≤ 10° ). L’angle de réfraction i2 est également faible et on a
alors cos 1 ≈ 1 ≈ cos 2 ce qui donne KL ≈ KL &, indépendant de i1.
!
Lorsque les rayons lumineux sont faiblement inclinés sur l’axe AH, le dioptre plan donne du
point objet A une image A’ quasi-ponctuelle. On est dans l’approximation de Gauss.
L’image d’un objet AB parallèle à la surface du dioptre, est A’B’ parallèle à la surface, car
L+ M +
(LK MK’ OP L’K M’K’). Le grandissement est alors Q LM
!

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Si l’objet est perpendiculaire à la surface du dioptre, * ≠ 1 .
L’objet et l’image sont toujours du même côté du dioptre, ils sont donc de nature différente.
Sauf avis contraire, on se placera toujours dans les conditions de Gauss (petits angles).
Remarques :
1/ Pour des raisons de clarté, on dessinera de grands angles.
2/ i1 étant petit, même si 1 > 2, il n’y aura pas de réflexion totale. Il existera donc toujours
un rayon transmis.
Applications : Cas du dioptre air-eau ( 1 < 2)
Un bâton plongé dans l’eau apparaît brisé.

Une piscine paraît moins profonde qu’elle ne l’est en réalité.

Le grandissement pour un objet parallèle au dioptre étant différent de celui pour un objet
perpendiculaire au dioptre, les objets volumiques apparaissent déformés.
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b – Association de dioptres plans
LAME A FACES PARALLELES
Ce terme désigne un milieu transparent homogène limité par deux surfaces planes parallèles. -
- Dans le cas où la lame, d’indice sépare deux milieux d’indices différents 1 et 2, le rayon
émergent est dévié.

- Dans le cas où la lame d’indice est plongée dans un milieu d’indice 1, le rayon émergent est
seulement translaté.

L’image A’ d’un point objet réel A est virtuelle et l’on a, pour une lame d’épaisseur e, et pour un
angle d’incidence i petit (approximation de Gauss) :
LL′ UV UK − VK ≈ W (! − !)
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PRISME
C’est un milieu transparent homogène d’indice limité par deux faces non parallèles qui font
entre elles un angle qu’on appelle A.

Si on éclaire le prisme de façon à obtenir un rayon émergent, le rayon est dévié vers la base
du prisme d’un certain angle D.

Y Y
Pour le triangle de sommet , on a + −Z + − Z′ [ ce qui donne Z+Z .
3 3
Comme la déviation est donnée par \ −Z + − Z , on obtient : ] % + %’ − L
\ va dépendre de l’indice du milieu (puisque Z dépend de , de même que Z’ et que ’).
Puisque n dépend de la longueur d’onde , \ va en dépendre. On dit qu’il y a dispersion
de la lumière. 27
vu que la variation de l’indice de réfraction des matériaux transparents dont sont faits les
_
prismes suit généralement la loi de Cauchy ^ + `& , où a et b sont des constantes.
L’indice augmente donc lorsque la longueur d’onde diminue. Par conséquent, la déviation \
augmente lorsque diminue (le violet est plus dévié que le rouge).

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