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Master 1
Réseaux Electriques
Responsable de la matière
Pr. A. MIMOUNI
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Introduction
Sources de
Perturbations Découlent de
Naturelles l’activité humaine
involontaires qui
proviennent de
-Les sources de
l'utilisation de rayonnement - Les décharges
-Foudre électromagnétique
l'électricité : lignes électrostatiques
-Rayonnements volontairement
de transport de qui impliquent le
cosmiques créées par
l'énergie, éclairage corps humain ou
fluorescent, moteurs l'homme: des matériaux
électriques, émetteurs radio, mis en
alimentations des télévision, radar, mouvement par
systèmes téléphones l'homme
électroniques, etc. portables, etc. ;
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Introduction
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Introduction
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Historique
En 1979, l’American Federal Communications Commission (FCC) a publié des normes
limitant les émissions électromagnétiques de tous les appareils électroniques. Les valeurs
limites définies par la FCC correspondent dans l'ensemble à celles recommandées par le
CISPR. Dans les années 1980, plusieurs pays notamment l'Allemagne, avaient mis en place
des réglementations contraignantes avec l'application des normes spécifiques sur la
compatibilité électromagnétique.
L’évolution de la réglementation actuelle a été marquée par les étapes suivantes :
3 mai 1989 : Le Conseil des Communautés Européennes émet la directive 89/336/CEE qui constitue
l’un des premiers fondements de la réglementation. Chaque état membre devait entreprendre la
transposition du texte dans sa législation nationale.
Toutes les installations impliquant des composants électriques et/ou électroniques doivent « être
construits de telle sorte que :
a) les perturbations électromagnétiques générées soient limitées à un niveau permettant aux appareils
de radio et de télécommunication et aux autres appareils de fonctionner conformément à leur
destination ;
b) les appareils aient un niveau adéquat d’immunité intrinsèque contre les perturbations
électromagnétiques, leur permettant de fonctionner conformément à leur destination. »
Les niveaux et recommandations pour la CEM sont donnés par une série de normes.
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Historique
Les appareils déclarés conformes aux exigences de la directive peuvent recevoir la marque CE
et être mis sur le marché après qu’une déclaration CE de conformité ait été faite et reste à la
disposition de l’autorité compétente pendant dix ans suivant la mise sur le marché des appareils.
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Définitions
Compatibilité ElectroMagnétique, CEM (abréviation) (VEI 161-01-07)
Aptitude d’un appareil ou d’un système à fonctionner dans son environnement
électromagnétique, de façon satisfaisante et sans produire lui-même des perturbations
électromagnétiques intolérables pour tout ce qui se trouve dans cet environnement.
Perturbation (électromagnétique) (VEI 161-01-05)
Phénomène électromagnétique susceptible de créer des troubles de fonctionnement d’un
dispositif, d’un appareil ou d’un système, ou d’affecter défavorablement la matière vivante ou
inerte.
Note : une perturbation électromagnétique peut être un bruit, un signal non désiré ou une
modification du milieu de propagation lui-même.
Niveau de compatibilité (électromagnétique) (VEI 161-03-10)
Niveau maximal spécifié de perturbations électromagnétiques auquel on peut s’attendre que soit
soumis un dispositif, appareil ou système fonctionnant dans des conditions particulières.
Note : en pratique le niveau de compatibilité électromagnétique n’est pas un niveau maximal
absolu mais peut être dépassé avec une faible probabilité.
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Définitions
Niveau de perturbation (non défini dans le VEI 161)
Valeur d’une perturbation électromagnétique de forme donnée, mesurée dans des conditions
spécifiées.
Limite de perturbation (VEI 161-03-08)
Niveau maximal, admissible des perturbations électromagnétiques mesuré dans des conditions
spécifiées.
Niveau d’immunité (VEI 161-03-14)
Niveau maximal d’une perturbation électromagnétique de forme donnée agissant sur un
dispositif, appareil ou système particulier, pour lequel celui-ci demeure capable de fonctionner
avec la qualité voulue.
Susceptibilité (électromagnétique) (VEI 161-01-21)
Inaptitude d’un dispositif, d’un appareil ou d’un système à fonctionner sans dégradation de
qualité en présence d’une perturbation électromagnétique
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Définitions
%
100%
Marge de compatibilité
perturbation (db)
Limite d’immunité
Limite d’émission
Niveau de compatibilité
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Définitions
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Définitions
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Décomposition d’un problème de CEM
La compatibilité électromagnétique, selon ses « principes fondamentaux » s'analyse en termes
d'émission (ne pas perturber l'environnement) et d'immunité (ne pas être perturbé). Les deux
aspects se produisent à la fois en conduction (courants et tensions parasites) et en rayonnement
(champs électriques, magnétiques, ou électromagnétiques). Par conséquent, dans un problème
de CEM, on trouvera trois éléments: une source de perturbation (par exemple l'équipement lui-
même dans le cas d'un problème d'émission, ou son environnement dans le cas de l'immunité),
un moyen de couplage (par exemple par conduction, par rayonnement, par diaphonie,..), et une
victime des perturbations ainsi couplées (par exemple l'équipement lui-même dans le cas d'un
problème d'immunité).
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Comment réduire l'effet de la perturbation électromagnétique sur la victime?
Tant par respect des normes de CEM, que sur le plan technique et économique, il est donc
devenu important de prendre en considération les problèmes de CEM dès la phase de
conception et de développement de nouveaux produits afin de se prémunir contre d'éventuels
accidents liés à un mauvais fonctionnement. Cette étape passe naturellement par la
compréhension des phénomènes physiques qui entrent en jeu. On parle d'interférence lorsque
l'énergie transmise dépasse un niveau critique qui entrave le bon fonctionnement du 'récepteur'.
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Problèmes de base en CEM
Le transfert de l'énergie électromagnétique peut être schématisé en quatre catégories:
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Problèmes de base en CEM
Des émissions électromagnétiques peuvent être également engendrées par une composante
électronique dans une enceinte nonmétallique (Fig. a).
Il est enfin important de réaliser que les problèmes d’interférences vont au-delà des schémas de
la Fig. précédente et souvent on est en présence d’au moins deux des quatre catégories
illustrées.
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Autre Classification des sources de
perturbations
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Fréquences et niveaux de bruit associés aux différentes sources de perturbations
typiques
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Intervention CEM
Pour quel produit et à quel moment faut-il tenir compte des problèmes de compatibilité ?
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Décibels
Les grandeurs utilisées en CEM sont souvent exprimées en quantité logarithmique dB (décibel). Ceci est dû
d'une part au fait que les calculs deviennent plus simples. D'autre part, dans les problèmes d'interférences,
il est souvent nécessaire de comparer des signaux de très grande et de très faible amplitudes. Le rapport des
amplitudes se transforme alors en leur différence en dB.
Le dB représente un rapport logarithmique de deux valeurs. Il est donc sans unité.
Initialement, le dB a été utilisé pour exprimer le rapport de deux puissances P1 et P2 :
où U1 et U2 sont les tensions associées aux puissances P1 et P2, déterminées aux bornes de la même résistance
R.
Si le rapport se réfère à une valeur spécifique de référence, par exemple U2 = 1 V, on dit alors que la
tension est exprimée en dBV :
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Décibels
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II. La source de perturbations
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II. La source de perturbations
•Les ondes hertziennes provenant des systèmes de télésurveillance, de télécommande,
radio communication, télévision, talkie-walkie…, sont, pour certains équipements
électroniques, des sources de perturbation de l’ordre de quelques volts par mètre. Tous
ces émetteurs sont de nos jours de plus en plus utilisés et conduisent à durcir (protéger)
ces équipements.
•Enfin, l’homme peut se charger électrostatiquement ; par exemple en marchant sur la
moquette. Par temps froid et sec, son corps peut atteindre un potentiel supérieur à 25 kV !
Tout contact avec un équipement électronique provoque alors une décharge électrique qui
peut pénétrer dans l’appareil par conduction et par rayonnement, et dont le temps de
montée très court (quelques nanosecondes) est très perturbateur.
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II. La source de perturbations
Principales caractéristiques de ces perturbations
•le spectre,
•la forme d’onde, ou le temps de montée,
•l’amplitude,
•l’énergie.
1. Le spectre, ou bande de fréquences couverte par les perturbations peut être très étroit,
cas des radiotéléphones, ou au contraire large, four à arc par exemple. Les perturbations
impulsionnelles ont en particulier un spectre très large, pouvant aller jusqu’à la centaine de
MHz
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II. La source de perturbations
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II. La source de perturbations
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II. La source de perturbations
2. La forme d’onde est caractéristique de l’allure temporelle de la perturbation,
sinusoïdale amortie ou bi-exponentielle par exemple. Elle s’exprime sous la forme d’un
temps de montée tm, d’une fréquence équivalente à ce temps de montée (0,35/tm), ou
simplement de la fréquence de la perturbation si elle est à bande étroite, ou enfin sous la
forme d’une longueur d’onde λ qui se ramène à la fréquence f par la relation λ = c/f où c
est la célérité de la lumière (3.108 m.s-1).
3. L’amplitude est la valeur maximale atteinte par le signal, tension (volt), champ
électrique (volt/mètre),….
4. L’énergie de la perturbation est l’intégrale de sa puissance sur toute la durée de cette
perturbation (Joule).
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III. Le couplage
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III. Le couplage
Un champ électromagnétique peut se coupler sur toute structure filaire, donc tout câble, et
générer sur ces structures des tensions soit en mode commun (par rapport à la masse),
soit en mode différentiel (entre fils), soit et d’ailleurs plus généralement les deux. Ces
couplages sont appelés champ à câble.
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III. Le couplage
Les couplages en mode commun sont ceux qui
mettent en œuvre des perturbations de type
tension ou courant de mode commun. Une tension
conduite de mode commun (VMC) est une
tension qui s’applique à l’ensemble des
conducteurs actifs. Elle est référencée par rapport
à la masse ou par rapport à la terre (cas habituel
en électrotechnique). Un courant de mode
commun (IMC) est un courant qui parcourt tous
les conducteurs actifs dans le même sens. Le Exemple de tension et courant de mode commun entre deux relais
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III. Le couplage
2. Le couplage par impédance commune
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III. Le couplage
Fig. III.3 : les mesures effectuées par l'amplificateur opérationnel seront erronées car un courant perturbateur
dans le circuit A (d'alimentation) suffit pour créer dans le circuit B (de mesure) des tensions perturbatrices.
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III. Le couplage
Un courant perturbateur dans un circuit A de
l’ordre de la dizaine de mA suffit pour créer
dans un circuit B des tensions perturbatrices de
plusieurs volts. Le circuit de mesure devrait
avoir pour référence le point M et non le point
A. Ceci peut assurément être gênant avec des
électroniques à circuits intégrés travaillant sous
des tensions du même ordre de grandeur.
Dans cet exemple, l’impédance commune peut
être les quelques mètres d’un câble commun
aux deux circuits A et B.
La perturbation a alors une valeur Uc, telle que
Uc = Ia Zc, avec : Fig. III.4 : schéma d'impédance commune
Ia : courant perturbateur,
Zc : impédance commune (fig. III.4).
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III. Le couplage
La valeur de l’impédance commune est généralement extrêmement faible en basse fréquence. Mais
il est important ici de considérer la valeur de cette même impédance aux fréquences caractéristiques
des phénomènes perturbateurs décrits précédemment. Et la valeur de cette impédance prend alors
des valeurs beaucoup plus importantes.
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III. Le couplage
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III. Le couplage
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III. Le couplage
La victime, dans la trilogie source/couplage/ victime, représente tout matériel susceptible d’être
perturbé. Il s’agit généralement d’un équipement comprenant une partie électronique, qui présente
un dysfonctionnement dû à la présence de perturbations électromagnétiques généralement d'origine
extérieure à l'équipement.
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IV. La victime
IV.2 Des solutions
De nombreuses dispositions constructives permettent d’avoir à coûts réduits des matériels
présentant une bonne tenue aux perturbations électromagnétiques. Ces précautions concernent :
•la conception des circuits imprimés (leur découpage fonctionnel, leur tracé, leur connectique),
•le choix des composants électroniques,
•la réalisation des enveloppes,
•l’interconnexion des masses,
•le câblage.
Ces choix concernent de nombreux intervenants, ils doivent donc être faits au stade de l’étude pour
éviter des surcoûts toujours importants en cas de modifications en fin de conception, voire après la
mise sur le marché.
La mise en œuvre de toutes ces précautions demande un savoir-faire qui dépasse les actions de
filtrage et de blindage.
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Conception des circuits imprimés
Lors du dessin des cartes, un certain nombre de règles sont à respecter. Ces règles
concernent le découpage fonctionnel des cartes et le tracé des pistes. Tout d’abord à
l’implantation, il est déjà possible de réduire les couplages entre composants dus à leur
proximité ; par exemple le regroupement des circuits par type : numérique - analogique -
puissance, en fonction de leur susceptibilité réduit leurs interférences. D'autre part le
tracé des pistes (routage) sur un circuit imprimé a une incidence importante sur la
susceptibilité d’une carte : le même schéma électrique, implanté de différentes manières
aura une immunité aux perturbations pouvant varier d’un facteur un à plusieurs dizaines.
Par exemple un tracé des circuits à l’anglaise (fig. IV.1) en retirant le minimum de cuivre
réduit leur rayonnement et leur sensibilité.
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Conception des circuits imprimés
Fig. IV.1 : le tracé des circuits peut réduire la susceptibilité d'une carte : soit par minimisation des impédances
(tracé à l'anglaise), soit par réduction des couplages dus au champ électromagnétique (tracé avec plan de
masse).
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Choix des composants électroniques
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Choix des composants électroniques
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Réalisation des enveloppes
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Fig. IV.2 : phénomène écran d'une enveloppe métallique.
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L'interconnexion des masses
Dans ce domaine, la continuité électrique entre les différentes parties du boîtier est
extrêmement importante. Leur connexion doit être réalisée avec soin, par exemple en
protégeant leurs zones de contact de tout dépôt de peinture, mais aussi en utilisant des
tresses larges et courtes (recherche d’une réduction maximale de leur impédance).
Le câblage
De même, le blindage des câbles, parfois appelé écran (cf. vocabulaire des câbliers), est
une extension de l’enveloppe conductrice réalisée autour de l’équipement sensible. Il est
donc relié à celle-ci au plus court, et si possible sur toute sa circonférence pour une
protection contre des perturbations de fréquences élevées.
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La prise en compte de toutes ces règles de conception et de réalisation permet au produit
ou au système d’avoir une immunité aux perturbations électromagnétiques suffisante
compte tenu du milieu dans lequel il est placé.
Cependant, cette immunité ne peut être validée qu’expérimentalement par des mesures
qui permettent alors de quantifier l’efficacité des différentes solutions.
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DISPOSITIFS DE MESURE DES PERTURBATIONS
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Mesures des perturbations conduites
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1. Le RSIL
Le RSIL s'apparente à un filtre qui est inséré entre le dispositif sous test et le réseau fournissant
l'énergie.
Rôle:
- La mesure
- Il doit isoler le réseau de l'équipement sous test.
A la fréquence du réseau, le RSIL présente une chute de tension sortie/entrée inférieure à 5% de la
tension nominale lorsqu'il est parcouru par le courant nominal. Enfin, il doit présenter une
impédance de fermeture constante vis-à-vis des perturbations à haute fréquence émises par le
dispositif sous test. Cette impédance est normalisée par le CISPR. La norme définit les limites de
variation de cette impédance, mesurée entre une borne de sortie et la terre dans la gamme de
fréquence 10kHz-100MHz.
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Impédance du RSIL
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Schéma de principe d'un RSIL monophasé
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Principe de la mesure des perturbations
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Principe de la mesure
Le RSIL permet d'effectuer une mesure combinée des perturbations de mode commun et de mode
différentiel. Pour bien comprendre le principe de fonctionnement du RSIL, nous pouvons nous
intéresser au schéma simplifié de la Figure ci-dessous valable pour des fréquences des signaux
perturbateurs supérieures à 1MHz.
Les perturbations conduites générées par le
système sous test sont caractérisées par les
tensions vRSIL1 et vRSIL2.
Les relations liant ces tensions aux courants imd
et imc sont données ci-dessous :
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2. La pince absorbante
La position de ce dispositif doit être réglée à chaque fréquence d'essai en le faisant glisser sur le
cordon d'alimentation secteur pour obtenir le maximum en sortie de mesure.
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3. Les capteurs de courant
Les capteurs de courant utilisés en métrologie doivent posséder une bande passante très large, du
continu à la centaine de MHz, être capable de mesurer des courant élevés (jusqu'à quelques kA) et
être insensibles aux agressions électromagnétiques délivrées par le convertisseur testé. Ils sont
également utilisés pour la mesure CEM des courants conduits.
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Mesure des perturbations rayonnées ; Antennes
Les antennes sont employées pour les mesures en champs proches, c'est à dire pour une distance
ou lointain
( λ est la longueur d'onde du signal perturbateur). Dans ce dernier cas, on considère que les ondes
sont planes. L'impédance d'onde définie par le rapport E/H est constante et vaut 377 . Il suffit
donc de mesurer une des deux composantes du champ électromagnétique. Les antennes pour les
mesures en champ lointain sont caractérisées par :
La nature des antennes est adaptée à la bande de fréquence et à la nature du champ que l'on veut
mesurer. Ses caractéristiques doivent être aussi constantes que possible dans la bande de fréquence
66 considérée.
Bande A (10kHz-150kHz),
champ H : les observations montrent que c'est le champ magnétique qui est responsable des
perturbations. L'antenne est de type boucle dans un cadre blindé électriquement, elle doit s'inscrire
dans un carré de 0.6m.
Bande B (150kHz-30MHz),
champ H : on utilise le même dispositif qu'en bande A
Champ E : on utilise une antenne verticale de 1m pour une distance de mesure d<10m.
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Bande C (30-300MHz), Bande D (300MHz-1000MHz)
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LES NORMES
Deux principales catégories de normes existent : celles qui définissent les niveaux tolérés
d'émission conduite ou rayonnée, et celles qui définissent la susceptibilité
électromagnétique d'un équipement, à savoir sa tolérance aux agressions
électromagnétiques.
L'objectif principal des normes est de caractériser aussi précisément que possible
l'environnement de mesure en conduit et en rayonné (mesure en espace libre, en
chambre anéchoïque, support des appareils), les conditions de mesure (longueur des
câbles, distance des antennes, hauteur, angle, etc..), la calibration et le réglage des
appareils de mesure utilisés, ceci dans le but d'effectuer des mesures reproductibles et
69 fiables.
LES NORMES
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- Les normes fondamentales
Les normes fondamentales donnent les règles et conditions générales applicables à tous
les produits, les systèmes et les installations électriques. Elles servent de références pour
les différents comités lors de l'établissement des normes génériques ou spécifiques à un
produit. Elles traitent par exemple, des méthodes de mesure, sans en fixer les sanctions,
et recommandent des niveaux de sévérité sans fixer de limite, en fonction de
l'environnement en matière de CEM. Les rapports techniques établis ont pour objectif
d'orienter les Comités de produits, les concepteurs et les utilisateurs à mieux connaître et
comprendre les phénomènes et à choisir des niveaux de sévérité appropriés.
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- Les normes génériques
Les normes génériques sont établies dans le cas où il n'existe pas de normes spécifiques,
pour des produits nouveaux par exemple. Elles concernent les systèmes et équipements
destinés à fonctionner dans un environnement spécifique industriel commercial... Le
domaine d'application de ces normes cesse lorsqu'il existe une norme couvrant les
exigences essentielles de perturbation et d'immunité.
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LES NORMES
Se basant sur les recommandations du CISPR et du CENELEC, chaque pays décrète ses
propres réglementations en la matière et en confie l’élaboration et la mise en application
à ses propres organismes de normalisation.
- Suisse : Association Electrotechnique Suisse, SEV,
- Allemagne : Association Allemande des Electrotechniciens, FTZ/VDE,
- USA : Commission Fédérale des Communications, FCC,
- France : Association Française de Normalisation, AFNOR.
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LES NORMES
LES NORMES
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LES NORMES
Les concepteurs de normes s’attachent à réglementer les perturbations rayonnées et conduites des :
- appareils industriels, scientifiques et médicaux ( EN55011 ), - récepteurs de radiodiffusion, télé
visions, appareils associés (EN 55013 ), - appareils électrodomestiques ( EN 55014 ), - appareils
électriques d’éclairage ( EN 55015 ), - appareils de traitement de l’information ( EN 55022 ), -
courants harmoniques, - fluctuations de tension..
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CONCLUSION
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Les êtres vivants en général, et l’homme en particulier, peuvent être victimes des perturbations
électromagnétiques. Fort heureusement, les amplitudes des rayons ambiants émis restent faibles et sont, à
priori, sans effets apparents,. Il est plus que temps d’appliquer l’adage suivant : " mieux vaut prévenir que
guérir ".
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