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Lachgar Hakima
Badjoj Hichem
Introduction :
“La Supraconductivité”… cet étrange mot a laissé rêveur plus d’un auteur de science‐fiction
durant de nombreuses années. La supraconductivité est une propriété formidable que
possèdent certains matériaux de n’opposer aucune résistance au passage d’un courant
électrique. Longtemps perçue comme un mythe, elle est aujourd’hui devenue une réalité
de terrain dans de nombreux laboratoires à travers le monde.
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Definition :
La supraconductivité est la propriété appartement à certains matériaux de présenter une
résistance électrique nulle en courant continu lorsque:
- le champ magnétique n’excède pas un champ magnétique critique Hc. De tels matériaux
sont appelés supraconducteurs.
Les supraconducteurs de type I étaient supposés comme étant les seuls existants. Ce sont
généralement des métaux, et des métalloïdes. Leur température critique est très basse,
entre 15K pour le carbone (C), et 0,000325K pour le rhodium (Rh).
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Le champ y entre par des lignes de flux magnétiques, assimilées à des tubes. Ce sont
des vortex. À la surface du supraconducteur, ils forment un réseau triangulaire. Dans
ces vortex, on peut mesurer une résistance électrique normale. Plus l'intensité du
champ magnétique augmente, plus la densité de courant, ou la quantité d'électrons
circulant dans les vortex, augmente. Passée la seconde valeur critique de ce champ
magnétique, le matériau repasse dans son état normal, c'est à dire avec une
résistance, et le champ magnétique peut le traverser.
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V. Graphe
représentant la valeur du champ magnétique critique en fonction de la température.
Ainsi, plus l'intensité magnétique B est forte, plus le réseau est dense.
Un vortex est composé de deux cylindres coaxiaux, dont les rayons sont respectivement,
pour le cylindre intérieur, la longueur de cohérence, pour le cylindre extérieur, celle de
London, qui sont les deux grandeurs caractéristiques d'un vortex. Le cœur du vortex est
une zone non supraconductrice. Entre l'extérieur et le cœur circulent, sans perte, des
courants qui font écran à l'effet d'induction sur les électrons du cœur.
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L'existence des vortex dans les supraconducteurs de type II a des conséquences quant aux
contraintes auxquelles ces derniers peuvent être soumis. En effet, les électrons de cœur, ne
s'appariant pas, interagissent librement avec le champ magnétique dans lequel est plongé
le supraconducteur. Ils subissent ainsi une force, dite de Lorentz d'intensité FL telle que :
Cette force insuffle ainsi un mouvement aux électrons. Ce mouvement entraîne les vortex
et ainsi, la force de Lorentz dissipe de l'énergie dans le supraconducteur, contribuant à une
augmentation de la température. Cette dernière, si elle est suffisamment importante,
implique un retour à l'état normal du matériau.
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On peut établir pour chaque matériau, une intensité de courant critique, ainsi qu'une
intensité HC2 de champ magnétique critique, au delà de laquelle le-dit matériau sort de
son état supraconducteur par échauffement.
Classes de supraconducteurs :
Supraconducteurs conventionnels :
Certains physiciens définissent les supraconducteurs conventionnels comme étant ceux qui
sont bien décrits par la théorie BCS. D'autres, plus spécifiques, les définissent comme ayant
un mécanisme de formation de paire de Cooper qui fait intervenir l'interaction électrons –
phonons32.
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critique s'élève jusqu'à 39 K. Il ne s'agit donc pas au sens strict de supraconducteurs non
conventionnels, mais on les distingue quand même des supraconducteurs conventionnels.
Les supraconducteurs non conventionnels les plus étudiés à ce jour sont les cuprates,
découverts par Johannes Georg Bednorz et Karl Alexander Müller en 198518. Il s'agit
d'oxydes sous forme de céramique composés d'oxydes mixtes de baryum, de lanthane et
de cuivre dont la température critique est d'environ 35 K (−238 °C). Cette température
était bien supérieure aux plus hautes températures critiques connues à cette époque
(−250,15 °C) ; cette nouvelle famille de matériau fut appelée supraconducteur à haute
température. Bednorz et Müller reçurent en 1987 le prix Nobel de physique pour leur
découverte.
La température critique record est d'environ 133 K (-140 °C) à la pression normale et des
températures légèrement plus élevées peuvent être atteintes à des pressions plus élevées.
L'état actuel des recherches ne permet pas de savoir si on pourra un jour obtenir un
matériau à base de cuprate supraconducteur à température ambiante.
Les Applications :
Canon magnétique :
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Électroaimants :
Transport de l'énergie :
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Stockage de l'énergie :
La propriété de lévitation des supraconducteurs peut aussi être mise à profit pour faire du
stockage d'énergie. C'est le cas des accumulateurs d'énergie cinétique rotative (par volant
d'inertie, en anglais flywheel). Dans ces applications, une roue aimantée est placée en
lévitation au-dessus d'un supraconducteur. La roue est mise en rotation (idéalement dans
le vide pour minimiser les frottements) au moyen d'un moteur (phase de charge). Une fois
la roue « chargée », elle conserve l'énergie sous forme d'énergie cinétique de rotation,
avec peu de perte, puisqu'il n'y a quasiment aucun frottement. L'énergie peut être
récupérée en freinant la roue.
SMES (Superconducting Magnet Energy Storage) et Flywheel sont donc deux solutions
technologiques qui pourraient remplacer une batterie traditionnelle, bien que le maintien
des températures cryogéniques soit énergivore.
Confinement électromagnétique :
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Un matériau est un réseau d'atomes. Si, plutôt que d'atomes, on met en réseau de petits
circuits supraconducteurs, le résultat final est un Métamatériau, dont les propriétés sont
surprenantes
Exemples d'utilisation :
Les supraconducteurs sont utilisés pour leurs caractéristiques de conduction sans perte
d'énergie, ou encore pour leur capacité à émettre un champ magnétique très intense.
Ces champs magnétiques sont utiles pour l'Imagerie par Résonance Magnétique. Pour
explorer un organisme humain, il faut mesurer la quantité d'atomes d'hydrogène en
chaque point du volume de l'organisme. Pour ce faire, il faut forcer les atomes
d'hydrogène à vibrer, afin qu'ils émettent à leur tour une « réponse ». Le seul moyen de les
faire vibrer est de leur appliquer un champ magnétique suffisamment élevé, entre 0,1 et 20
Tesla. 1,5 Tesla équivaut à environ 30 000 fois le champ magnétique terrestre, qui a une
valeur de 5.10-5 Tesla. Le champ magnétique d'un aimant a une valeur de l'ordre de 10-
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Tesla. Sans utiliser de supraconducteur, il faudrait des centaines de kilowatts pour qu'un
aimant ordinaire puisse atteindre l'intensité de champ magnétique voulue. C'est pour cette
raison que les supraconducteurs sont utilisés. De plus l'utilisation de l'IRM, en l'état des
connaissances, semble moins dangereuse pour le patient que d'autres techniques
d'investigation.
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Les supraconducteurs sont aussi utilisés pour produire de l'électricité dans les Tokamaks.
Pour créer cette énergie, il est plus rentable de provoquer la fusion de deux atomes, par
rapport à la fission. La fusion est provoquée par la collision d'un gaz ionisé, un plasma, et
d'une bille de combustible. Mais une fusion requiert une température très élevée, jusqu'à
100 millions de degrés Celsius. Pour cette raison, il faut contrôler le plasma dans un
volume limité, loin de l'équipement. Dans un Tokamak, on donne une trajectoire toroïdale
au plasma grâce à un champ magnétique intense créé par des aimants supraconducteurs,
jusqu'à 5,3 Tesla pour ITER, soit 106 000 fois le champ magnétique terrestre.
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Dans le domaine des transports, un train a été conçu pour les voyages à haute vitesse. À
cause du phénomène de lévitation magnétique engendré par l'effet Meissner, le train ne
touche pas les rails. Il n'est donc pas freiné par les rails, et n'endommage pas ces derniers.
Des aimants sont disposés sous le train, et les rails sont constitués de bobines
supraconductrices. La guidance du train, soit sa capacité à suivre les rails, est prise en
charge par un même système d'aimants disposés verticalement. Pour soutenir un train, il
faut un champ magnétique de 4,3 Tesla. Un tel train consomme peu d'énergie, est
silencieux et sa vitesse est augmentée. Le record actuel est de 581km/h, il date de 2003,
obtenu par le train Maglev MLX01 au Japon.
Conclusion :
Seule la supraconductivité permet de véritables bonds en avant pour réduire les masses,
les encombrements et améliorer le rendement. Ces caractéristiques font que
les supraconducteurs sont une des réponses possibles au développement durable.
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