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𝐌𝐄𝐏𝐔 − 𝐀 𝐁𝐀𝐂𝐂𝐀𝐋𝐀𝐔𝐑𝐄𝐀𝐓 𝐔𝐍𝐈𝐐𝐔𝐄 𝐒𝐄𝐒𝐒𝐈𝐎𝐍 𝟐𝟎𝟐𝟑

𝐃𝐆𝐄𝐂𝐒

Profil : SM Coefficient : 3
Epreuve de : Physique Durée : 3H (09H00 – 12H00)
Corrigé proposé par M. René K. DELAMOU (René Physique) professeur de Physique
A-Théorie (5 pts)
1) Enoncé des postulats de Niels Bohr :
• 1er Postulat : les variations d’énergies de l’atome sont quantifiées. (1 pt)
• 2e Postulat : l’atome ne peut exister que dans certains états d’énergie bien définis caractérisés par un
niveau d’énergie. (1 pt)
• 3e Postulat : un photon de fréquence 𝜗𝑛,𝑝 est émis lorsque l’atome passe d’un niveau En à un niveau
En tels que : |En − Ep | = hϑn,p (1 pt)
2) Intensité et tension efficaces d’un courant alternatif :
• Intensité efficace : c’est la valeur de l’intensité mesurée par un ampèremètre en courant alternatif
Ou en encore, c’est l’intensité d’un courant continu qui, passant dans le même conducteur ohmique y
𝐼𝑚
produit pendant chaque période la même quantité de chaleur (0,5 pt) : 𝐼𝑒 = (0,5 pt)
√2
• Tension efficace : c’est la valeur de la tension mesurée par un voltmètre en courant alternatif.
Ou en encore, c’est la tension d’un courant continu qui, passant dans le même conducteur ohmique y
𝑈𝑚
produit pendant chaque période la même quantité de chaleur (0,5 pt) : 𝑈𝑒 = (0,5 pt)
√2
B-Pratique
I – Mouvement du centre d’inertie d’un solide :
Le système d’étude est un solide en mouvement sur une glissière dans le référentiel terrestre (galiléen) où les
forces appliquées sont : le poids ⃗P et la réaction ⃗R de la glissière. On néglige les frottements.

1) Vitesse VB du solide en B :
1 1
Le théorème de l’énergie cinétique appliqué entre A et B donne : 2 mVB2 − 2 mVA2 = WP⃗ + WR⃗⃗
⃗ ⊥ AB) et W⃗ = mgh = mgL sin α ; donc 1 mVB2 = mgL sin α
Or : VA = 0 ; WR⃗⃗ = 0 (R P 2

D’où : VB = √2gL sin α (m. s −1 ) (1 pt)


Sa valeur devient : VB = √2 × 20 × 1 × sin 30° = 3,16 m. s−1 ⇒ VB = 3,16 m. s −1 (0,5 pt)
2) Exprimons en M la vitesse 𝐕𝐌 en fonction de 𝐕𝐁 , r, g et 𝛉 :

1
2 1 1
Le théorème de l’énergie cinétique appliqué entre B et M donne : 2 mVM − 2 mVB2 = WP′
⃗⃗⃗⃗ + WR
⃗⃗
1 1
⃗ ⊥ à l′ arc BM) et W⃗⃗⃗⃗ = mgh′ ; donc :
Or WR⃗⃗ = 0 (R m − 2 mVB2 = mgh′ ⇒ VM
2
= VB2 + 2gh′
P′ 2
2
Par ailleurs, la hauteur h′ = OI − OK = r sin θ0 − r sin θ ⇒ VM = VB2 + 2gr(sin θ0 − sin θ)
√3
Ainsi : VM = √VB2 + 2gr(sin θ0 − sin θ) ; sin θ0 = sin 60° = 2

D’où : VM = √VB2 + gr(√3 − 2 sin θ) (m. s −1 ) (1 pt)

⃗⃗ de la glissière au point M :
3) Réaction 𝐑
Le théorème du centre d’inertie appliqué au solide en M donne : ∑ 𝐹 = 𝑃⃗ + 𝑅⃗ = 𝑚𝑎
2
V
𝑃⃗𝑛 + 𝑅⃗ = 𝑚𝑎𝑛 𝑛⃗ = 𝑚 𝑟M 𝑛⃗ 𝑉2
Suivant la normale les axes : | ⇒ 𝑅⃗ = (𝑚 𝑟𝑀 − 𝑚𝑔 sin 𝜃) 𝑛⃗
𝑃⃗𝑡 + 0 = 𝑚𝑎𝑡 𝜏
Exprimons R en fonction de VB, r, g, 𝜽 et m :
2
V
Il existe donc en M, la réaction 𝑅⃗ , dont la norme est telle que : 𝑚𝑔 sin 𝜃 − 𝑅 = 𝑚𝑎𝑛 = 𝑚 𝑟M
2
𝑉𝑀
Soit : 𝑅 = 𝑚𝑔 sin 𝜃 − 𝑚 ; mais : 𝑉𝑀2 = 𝑉𝐵2 + 2𝑔𝑟(𝑠𝑖𝑛 𝜃0 − 𝑠𝑖𝑛 𝜃)
𝑟
𝑉𝐵2 +2𝑔𝑟(𝑠𝑖𝑛 𝜃0 −𝑠𝑖𝑛 𝜃) 𝑉𝐵2
Alors : 𝑅 = 𝑚𝑔 sin 𝜃 − 𝑚 = 𝑚𝑔 sin 𝜃 − 𝑚 + 2𝑚𝑔(𝑠𝑖𝑛 𝜃0 − 𝑠𝑖𝑛 𝜃)
𝑟 𝑟
𝑉2 √3
Ainsi : 𝑅 = 𝑚𝑔 (3 sin 𝜃 − 2 𝑠𝑖𝑛 𝜃0 − 𝑔𝑟𝐵 ) (N) ; sin θ0 = sin 60° = 2

𝑉2
D’où : 𝑅 = 𝑚𝑔 (3 sin 𝜃 − √3 − 𝑔𝑟𝐵 ) (N) (1 pt)
4) Montrons que le solide quitte la piste en un point D :
En D, la réaction entre le solide et la glissière est nulle : 𝑅 = 0.
Ainsi le solide quitte donc la piste en D (0,5 pt)
Calcul de l’angle 𝛉𝟏 = (𝐎𝐂, ̂ 𝐎𝐃) :
𝑚𝑔 ≠ 0
𝑉2
En D : 𝜃 = 𝜃1 ; or 𝑅 = 0 ⇔ 𝑚𝑔 (3 sin 𝜃1 − √3 − 𝑔𝑟𝐵 ) = 0 ⇒ | 𝑉2
3 sin 𝜃1 − √3 − 𝑔𝑟𝐵 = 0
1 𝑉2 1 10
D’où : sin 𝜃1 = 3 (√3 + 𝑔𝑟𝐵 ) (0,5 pt) ; sin 𝜃1 = 3 (√3 + 10×2) = 0,743 ⇒ 𝜃1 = 48° (0,5 pt)

II – Auto - induction:
ℓ = 20 cm = 0,2 m ; D = 10 cm = 0,1 m ; k = 2 ; d = 0,8 mm = 8. 10−4 m ; e = 0,1 mm = 10−4 m
1) Calcul du nombre N de spires de ce solénoïde :
𝑁 𝑘 𝑘
Le nombre de spires par mètre est par définition : 𝑛 = =𝑑 donc : 𝑁 = 𝑑 ℓ
ℓ 𝑓 𝑓

Mais le diamètre (fil + gaine) est : 𝑑𝑓 = 𝑑 + 2𝑒


𝑘
D’où : 𝑁 = 𝑑+2𝑒 ℓ (spires) (0,5 pt)
2×0,2
Application numérique : 𝑁 = 8.10−4 + 2.10−4 = 400 spires ⇒ 𝑁 = 400 spires (0,5 pt)
2) Inductance propre L du solénoïde :
• Définition : l’inductance propre de ce solénoïde est le rapport du flux propre à travers ce solénoïde par
𝜙𝑃
l’intensité du courant qui le traverse. 𝐿= (𝐻) (0,5 pt)
𝑖

2
• Expression de l’inductance propre en fonction de N, 𝓵 et D :
D’une part, le flux propre : 𝜙𝑃 = 𝐿𝑖
2
D’autre part : 𝜙𝑃 = 𝑁𝐵 ⃗ ) ; mais 𝐵 = 𝜇0 𝑛𝑖 = 4𝜋. 10−7 𝑁 𝑖 (T) et 𝑆 = 𝜋𝑅 2 = 𝜋 𝐷
⃗ 𝑆𝑛⃗ = 𝑁𝐵𝑆 (𝑛⃗//𝐵
ℓ 4
𝜋2𝑁2𝐷2
Soit : 𝜙𝑃 = 10−7 𝑖

𝜋2𝑁2𝐷2 (πND)2
L’inductance propre est telle que : 𝜙𝑃 = 𝐿𝑖 = 10−7 𝑖 ⇒ L = 10−7 (H) (1 pt)
ℓ ℓ
(3,14×400×0,10)2
Application numérique : L = 10−7 = 7,9. 10−3 H ⇒ L = 7,9 mH (0,5 pt)
0,20
3) Calcul de la f.é.m. auto – induite quand i passe de 0 à 4 A en 0,2 s :
En supposant que le courant varie linéairement, l’intensité serait de la forme : 𝑖 = 𝑎𝑡 + 𝑏
t = 0; i = 0 ⇔ 0 = a(0) + b ⇒ b = 0
Ainsi : | ⇒ 𝑖 = 20𝑡 (A)
t = 0,2 s; i = 4 A ⇔ 4 = a(0,2) + 0 ⇒ a = 20
𝑑𝑖
La f.é.m. auto – induite serait, d’après la loi de Faraday – Lenz : 𝑒 = −𝐿 = −20𝐿
𝑑𝑡
De valeur : 𝑒 = 20𝐿 (𝑉) (0,5 pt)
Application numérique : 𝑒 = 20 × 7,9. 10−3 = 0,158 𝑉 ⇒ 𝑒 = 0,158 𝑉 (0,5 pt)

III – Radioactivité :
Soit la désintégration radioactive du polonium 210 avec émission photonique d’énergie 𝐸 = 0,64 𝑀𝑒𝑉
210
84𝑃𝑜 ⟶ 𝑎𝑏𝑋 + 206 0
82𝑃𝑏 + 0𝛾
1 – a) Détermination 𝐝𝐞 𝐚, b et X :
Appliquons les lois de Soddy à la réaction nucléaire donnée :
• Conservation du nombre de nucléons : 210 = 𝑎 + 206 + 0 ⇒ 𝑎 = 4 (0,25 pt)
• Conservation du nombre de charges : 84 = 𝑏 + 82 + 0 ⇒ 𝑏 = 2 (0,25 pt)
Le symbole 42𝑋 correspond au noyau d’hélium : 𝟒𝟐𝑯𝒆 (0,5 pt)
Il s’agit donc d’une radioactivité de type 𝛼 (0,5 pt)
210
D’équation : 84𝑃𝑜 ⟶ 4
2𝐻𝑒 + 206 0
82𝑃𝑏 + 0𝛾
a) L’origine de l’émission du photon 𝜸 :
206
Le photon 𝛾 est émis lors de la désexcitation du noyau fils formé (le plomb 82𝑃𝑏) (0,25 pt)
Calcul de longueur d’onde du photon :
𝐶 ℎ𝐶
Elle est telle que : 𝐸 = ℎ𝜈 = ℎ 𝜆 ⇒ 𝜆 = (m) (0,5 pt)
𝐸
6,62.10−34 ×3.108
Application numérique : 𝜆 = = 1,94. 10−12 𝑚 ⇒ 𝜆 = 1,94 pm (0,25 pt)
0,64×1,6.10−13
2) Calculons en MeV l’énergie libérée par la réaction :
L’énergie libérée par la réaction est donnée par la relation d’Einstein : ∆𝐸 = ∆𝑚𝐶 2
La perte de masse : ∆𝑚 = ∑ 𝑚𝑎𝑝𝑟è𝑠 − ∑ 𝑚𝑎𝑣𝑎𝑛𝑡 = 𝑚𝐻𝑒 + 𝑚𝑃𝑏 − 𝑚Po car 𝑚𝛾 = 0 (photon masse nulle)
∆𝑚 = 4,0015𝑢 + 206,0385𝑢 − 210,0482𝑢 = −0,0082𝑢 ⇒ ∆𝑚 = −0,0082𝑢 (0,5 pt)
MeV
Donc : |∆𝐸| = 0,0082𝑢𝐶 2 = 0,0082 × 931,5 C2
C2 ⇒ |∆𝐸| = 7,64 MeV (0,5 pt)
Cette énergie est libérée sous formes d’énergies cinétiques (par 42He (grande partie) et du plomb Pb) et
de Chaleur (0,5 pt)

3
3) Calculons l’énergie cinétique et la vitesse de la particule 𝜶 :
• Conservation en quantité de mouvement :
𝑃⃗𝑃 = 𝑃⃗𝑃𝑏 + 𝑃⃗𝛼 ⇔ 𝑚𝑃 𝑉
0
⃗ 𝑃 = 𝑚𝑃𝑏 𝑉
0
⃗ 𝑃𝑏 + 𝑚𝛼 𝑉
0
⃗𝛼
1 1
Noyau père initialement au repos : 𝑉 ⃗ ⇒ 𝑚𝑃𝑏 𝑉𝑃𝑏 = 𝑚𝛼 𝑉𝛼 ⇔ 𝑚𝑃𝑏
⃗𝑃 = 0 2 2
𝑉𝑃𝑏 = 𝑚𝛼2 𝑉𝛼2
0 2 2
ECα 𝑚𝑃𝑏
Soit : = (1)
EcPb 𝑚𝛼
• Conservation en énergie totale :
𝐸𝑃0 = 𝐸𝑃𝑏 + 𝐸𝛼 + 𝐸 (𝛾 ) (l’émission secondaire du photon n’est pas à négliger)
Ainsi : 𝑚𝑃0 𝐶 2 = 𝐸𝑐𝑃𝑏 + 𝑚𝑃𝑏 𝐶 2 + ECα + 𝑚𝛼 𝐶 2 + 𝐸 (𝛾 )
Donc : (𝑚𝑃0 − 𝑚𝑃𝑏 − 𝑚𝛼 )𝐶 2 = 𝐸𝑐𝑃𝑏 + ECα + 𝐸 (𝛾 )
D’où : EcPb + ECα = |∆𝐸| − E(γ) (2)
|∆E|−E(γ) 2ECα
Des relations (1) et (2), on en déduit : ECα = m (J) (0,75 pt) et Vα = √ (m. s −1 ) (0,25 pt)
1+ α mα
mPb

7,64 − 0,64
Applications numériques : ECα = 4,0015𝑢 = 6,87 𝑀𝑒𝑉 ⇒ ECα = 6,87 𝑀𝑒𝑉 (0,25 pt)
1+
206,0385u

2×6,87×1,6.10−13
La vitesse devient : Vα = √ = 1,819. 107 m. s −1 ⇒ Vα = 1,82. 107 m. s −1 (0,25 pt)
4,0015×1,66.10−27
4) Calcul de la masse du polonium subsistant (restante) à t = 70 jours :
La loi de la décroissance radioactive appliquée à la masse restante du polonium donne : 𝑚 = 𝑚0 𝑒 −𝜆𝑡
ln 2
ln 2
Or la constante : 𝜆 = , alors : 𝑚 = 𝑚0 𝑒 − 𝑇
𝑡
𝑇
𝑇
Par ailleurs la demi – vie : T = 140 jours, donc t = 70 jours =
2
ln 2 𝑇 1
− × − ln 22 𝑚0 𝑚0
Ainsi : 𝑚 = 𝑚0 𝑒 𝑇 2 = 𝑚0 × 𝑒 = 1 ⇒ 𝑚= (mg)
22 √2
21
Application numérique : 𝑚 = = 14,9 mg ⇒ m = 14,9 mg
1,41

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