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Chapitre II : Rappels sur les lois fondamentales de l’électricité MCIL02 : 2023/2024

Avant d’entamer l’étude des machines électriques statiques et tournantes (dynamiques), il est
nécessaire d’étudier les notions théoriques et pratiques attachées aux signaux électriques surtout
dans le régime alternatif et sinusoïdal.

I. Chapitre II : Rappels sur les lois fondamentales de


l’électricité
En régime sinusoïdal, les relations deviennent des équations différentielles dont la résolution se
complique dans les circuits comportant deux récepteurs ou plus. Pourtant le régime sinusoïdal est la
plus utilisé dans le domaine de l’énergie électrique. Il est donc nécessaire de trouver une
méthodologie particulière portant sur les grandeurs sinusoïdales. Cette notation est la relation
complexe (ou vectorielle).
Les relations de maille et la loi des nœuds deviennent des relations linéaires (et non plus des
équations différentielles).

A. Valeur moyenne
Valeur moyenne d’une grandeur périodique : La valeur moyenne d’une grandeur périodique i(t) est
donnée par :

1 𝑇
𝐈𝐦𝐨𝐲 = I̅ = ∫ 𝑖(𝑡)𝑑𝑡
𝑇 0
On dit qu’une grandeur est alternatif si sa valeur moyenne est nulle.
Grandeur sinusoïdal :

B. Valeur efficace

Dans une résistance R, la puissance dissipée sous forme de chaleur pendant une intervalle de temps
𝑑𝑡 est : 𝑝 = 𝑅 × 𝑖 2 , donc en régime sinusoïdale, l’énergie dissipé : 𝑑𝑤 = 𝑝 × 𝑑𝑡 = 𝑅 × 𝑖 2 × 𝑑𝑡 
𝑇
𝑊 = 𝑅 ∫ 𝑖 2 𝑑𝑡 … (1)
0

En régime continu :

𝑊 = 𝑅 × 𝐼2 × 𝑇 … (2)

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Par identification entre (1) et (2), on trouve :

1 𝑇2
𝐼2 = ∫ 𝑖 𝑑𝑡
𝑇 0

1 𝑇2
𝐼𝑒𝑓𝑓 = 𝐼 = √ ∫ 𝑖 𝑑𝑡
𝑇 0

Par définition, la valeur efficace d’une tension alternative est égale à la valeur d’une tension
continue qui provoquerait le même échauffement dans une même résistance.
Exemple : pour un courant sinusoïdal, 𝑖(𝑡) = 𝐼𝑚 sin(𝜔𝑡)
Sa valeur efficace :
1 𝑇 1 𝑇
𝐼𝑒𝑓𝑓 = √ ∫ 𝑖 2 𝑑𝑡 = √ ∫ (𝐼𝑚 sin(𝜔𝑡))2 𝑑𝑡
𝑇 0 𝑇 0
1
cos 2𝜔𝑡 = cos 2 𝜔𝑡 − sin2 𝜔𝑡  sin2 𝜔𝑡 = 2 [1 − cos 2𝜔𝑡]
𝜃
𝜔𝑡 = 𝜃  𝑑𝑡 = 𝜔

1 2𝜋 𝐼𝑚 2 𝑰𝒎
𝐈𝐞𝐟𝐟 =√ ∫ [1 − cos 2𝜃] 𝑑𝜃 =
2𝜋 0 2 √𝟐

Valeur efficace d’un signal sinusoïdal

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Notion d’impédance : Dans le domaine d’électricité, on peut caractériser le comportement d’un dipôle passif
linéaire en régime sinusoïdal avec un nombre complexe que l’on appelle impédance complexe.
L’impédance complexe s’exprime :

𝒁 = 𝑅 + 𝑗𝑋 [Ω]

R : Résistance [Ω].
X : Réactance [Ω].

Le module de 𝑍 est : |𝑍| = √𝑅 2 + 𝑋 2


𝑋
L’argument de 𝑍 est : arg(𝑍) = 𝜑 = tan−1 (𝑅 )

Donc, la forme polaire et exponentielle de l’impédance Z est : 𝑍 = |𝑍|∠φ = |𝑍|𝑒 𝑗𝜑


𝑰𝒎

𝑹
𝐜𝐨𝐬 𝝋 =
|𝒁|
𝑿
𝐬𝐢𝐧 𝝋 =
|𝒁| 𝐗
𝝋
𝑹𝒆
1. L’impédance de la bobine 𝒁𝑳 : 𝐑
On suppose que :

𝑖(𝑡) = 𝐼𝑚 sin(𝜔𝑡 + 𝜃) = 𝐼𝑒 𝑗(𝜃)


Selon la loi de Faraday :
𝑑𝑖(𝑡) 𝑑[𝐼𝑚 sin(𝜔𝑡 + 𝜃)]
𝑣𝐿 (𝑡) = 𝐿 =𝐿 = 𝐿 × 𝜔 × 𝐼𝑚 cos(𝜔𝑡 + 𝜃)
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝜋 𝜋
= 𝐿 × 𝜔 × 𝐼𝑚 cos (𝜔𝑡 + 𝜃 + ) = 𝐿 × 𝜔 × 𝐼 × 𝑒 𝑗(𝜃+ 2 )
2
Suivant la loi d’ohm :
π
𝐕𝐋 𝐕ej(θ+2 ) 𝐕 j(π) 𝐋𝛚𝐈 π π
𝐙𝐋 = = j(θ)
= e 2 = (cos + j sin ) = 𝐣𝐋𝛚
𝐈𝐋 𝐈e 𝐈 𝐈 2 2

Donc, l’impédance de la bobine est un nombre complexe avec un module de 𝑳𝝎 et un argument de


𝝅
(+ 𝟐 ). On dit que la tension est en quadrature avant par rapport au courant.

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𝝎
𝑽𝑳 𝝅
+
𝟐 𝑰
𝒂𝒙𝒆 𝒅𝒆

𝒓é𝒇é𝒓𝒆𝒏𝒄𝒆
𝝅
𝑽𝑪 −
𝟐

Exemple 1 :
1 1
𝑋𝐶 = 𝐶𝜔 = 𝐶×2𝜋𝑓 = 31.85Ω : Réactance capacitive en Ohms.

𝐸 70.7
𝐼= = = 2.22𝐴
𝑋𝐶 31.85

Exemple 2:
𝑋𝐿 = 𝐿𝜔 = 0.1 × 2𝜋50 = 31.4 Ω : Réactance inductive en Ohms.
𝐸 267
𝐼= = = 8.5 𝐴
𝑋𝐿 31.4

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C. Représentation de Fresnel :
La représentation de Fresnel ou diagramme de Fresnel, est un outil graphique permettant d’ajouter,
de soustraire, de dériver et d’intégrer des fonctions sinusoïdales de même fréquence.

D. Puissances en régime sinusoïdal :


1. Puissance instantanée :
La puissance instantanée = Valeur instantanée de la tension × Valeur instantanée du courant.
En régime sinusoïdal, 𝑣(t) = 𝑉𝑚 sin(ωt) / 𝜔 = 2𝜋𝑓
Et ∶ 𝑖(t) = 𝐼𝑚 sin(ωt − φ)
𝝋 c’est le déphasage de 𝑖(𝑡) par rapport à 𝑣(𝑡).
p(t) = 𝑣(t) × i(t) = Vm sin(ωt) × Im sin(ωt − φ)
Nous avons :
cos(𝛼 + 𝛽) = cos 𝛼 cos 𝛽 − sin 𝛼 sin 𝛽 … (1)
cos(𝛼 − 𝛽) = cos 𝛼 cos 𝛽 + sin 𝛼 sin 𝛽 … (2)
𝜔𝑡−𝜑
𝜔𝑡
(2) – (1)  2 × sin ( 𝛼 ⏞ ) = cos(𝛼 − 𝛽) − cos(𝛼 + 𝛽)
⏞ ) sin ( 𝛽

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𝐼𝑚 × 𝑉𝑚
𝑝(𝑡) = [− cos(2𝜔𝑡 − 𝜑) + cos 𝜑]
2
A cause de déphasage entre v(t) et i(t) sur le dipôle, nous allons identifier plusieurs notions de
puissance.

Exemple : Pour une résistance 𝑅 = 10Ω et 𝑖(t) = 1 × sin(ωt).

On voit que la puissance atteint une valeur maximale de 10𝑊, décroit, s’annule, croit de nouveau,
et ainsi de suite. La puissance dissipée dans la résistance est variable, mais elle possède une valeur
10𝑊
moyenne de = 5𝑊. On dit que la résistance dissipée une puissance active de 5W. 𝑃𝑚 = 𝑉𝑒𝑓𝑓 ×
2
10 1
𝐼𝑒𝑓𝑓 = × = 5𝑊.
√2 √2

2. Puissance active :
La puissance active = la valeur moyenne de la puissance instantanée.
𝑇 𝑇
1 1
𝐏 = ∫ 𝑝(𝑡)𝑑𝑡 = ∫ 𝑢(𝑡) × 𝑖(𝑡)𝑑𝑡 =< 𝑝(𝑡) >
𝑇 𝑇
0 0
𝑇
1 𝐼𝑚 × 𝑉𝑚
𝑃𝑚𝑜𝑦 = ∫[ [− cos(2𝜔𝑡 + 𝜑) + cos 𝜑]] 𝑑𝑡
𝑇 2
0
𝐼𝑚 𝑉𝑚
On a : 𝐼𝑒𝑓𝑓 = et 𝑉𝑒𝑓𝑓 =
√2 √2

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𝑇 𝑇
1 𝐼𝑚 × 𝑉𝑚 1 𝐼𝑚 × 𝑉𝑚
𝐏 = ∫ [− [cos(2𝜔𝑡 + 𝜑)]] 𝑑𝑡 + ∫ [ [+ cos 𝜑]] 𝑑𝑡
𝑇 2 𝑇 2
0 0
𝑇
1 𝐼𝑒𝑓𝑓 √2 × 𝑉𝑒𝑓𝑓 √2
= ∫[ cos 𝜑] 𝑑𝑡
𝑇 2
0

𝐏 = 𝑷𝒎𝒐𝒚 = 𝑽𝒆𝒇𝒇 × 𝑰𝒆𝒇𝒇 × 𝐜𝐨𝐬 𝝋

L’unité de mesure est le Watts (symbole 𝑾) ; 1𝑊 = 1𝐽/𝑆.


La puissance P est la puissance effectivement transmise et convertible en travail ou en chaleur.
Deuxième méthode :

𝑷 = 𝑽𝒆𝒇𝒇 × 𝑰𝒆𝒇𝒇 × 𝐜𝐨𝐬 𝝋 = |𝒁| × 𝑰𝒆𝒇𝒇 × 𝑰𝒆𝒇𝒇 × 𝐜𝐨𝐬 𝝋


𝑹
𝑷 = |𝒁| × 𝑰𝒆𝒇𝒇 𝟐 × = 𝑹 × 𝑰𝒆𝒇𝒇 𝟐 = 𝑹𝒆(𝒁) × 𝑰𝒆𝒇𝒇 𝟐
|𝒁|

3. Puissance réactive :

𝐐 = 𝐕𝐞𝐟𝐟 × 𝐈𝐞𝐟𝐟 × 𝐬𝐢𝐧 𝛗

L’unité de mesure de puissance réactive est le volt-ampère réactif (symbole var).


De plus, cette puissance réactive ne produit aucun dégagement de chaleur dans le condensateur.
Comme dans le cas de la bobine, la valeur moyenne de la puissance fournie par la source est nulle.
La plupart des charges réactives sont des enroulements qui produisent un champs magnétique
alternatif. Tout comme une puissance active fait un travail, une puissance réactive produit un champ
magnétique alternatif.
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c-à-d que tout dispositif nécessitant un champ alternatif, comme les bobines, les moteurs, les relais,
les électro-aimants, absorbe une puissance réactive.
Deuxième méthode :

𝑸 = 𝑿 × 𝑰𝒆𝒇𝒇 𝟐 = 𝑰𝒎(𝒁) × 𝑰𝒆𝒇𝒇 𝟐

4. Puissance apparente :
𝑺 = 𝑷 + 𝒋𝑸

𝟐 𝟐
|𝑺| = 𝑺 = √𝑷𝟐 + 𝑸𝟐 = √[𝑽𝒆𝒇𝒇 𝑰𝒆𝒇𝒇 𝐜𝐨𝐬 𝝋] + [𝑽𝒆𝒇𝒇 𝑰𝒆𝒇𝒇 𝐬𝐢𝐧 𝝋] = 𝑽𝒆𝒇𝒇 × 𝑰𝒆𝒇𝒇

𝑺 = 𝑽𝒆𝒇𝒇 × 𝑰𝒆𝒇𝒇

L’unité de mesure est le Volt ampère [VA].


5. Facteur de puissance :
Puissance active
Le facteur de puissance d’un circuit alternatif est donné par : 𝐟𝐩 = Puissance apparente

𝐏 𝑉𝑒𝑓𝑓 ×𝐼𝑒𝑓𝑓 ×cos φ


𝐟𝐩 = = = 𝐜𝐨𝐬 𝛗 0 < fp ≤ 1
𝐒 𝑉𝑒𝑓𝑓 ×𝐼𝑒𝑓𝑓

Le facteur de puissance d’un circuit est simplement un nombre indiquant le pourcentage de la


puissance apparente qui est active.
Triangle de puissance : On peut représenter la relation entre P, Q et S par le triangle ci-dessous.
𝐏 = 𝑉 × 𝐼 × cos 𝜑 = 𝑺 cos 𝜑 𝑰𝒎(𝑺)
𝐐 = 𝑉 × 𝐼 × sin 𝜑 = 𝑺 sin 𝜑

𝐏 𝟐 + 𝐐𝟐 = 𝐒 𝟐  𝑺 = √𝐏 𝟐 + 𝐐𝟐
𝐐
𝝋
𝑹𝒆(𝑺)
𝐏

Exemple 3 : Un moteur à courant alternatif absorbe une puissance active de 40 kW et une puissance
réactive de 30 kvar. Calculer la valeur de la puissance apparente fournie au moteur.
Solution :

𝑺 = √𝐏 𝟐 + 𝐐𝟐 = 𝟓𝟎
La puissance apparente est de 50 kVA.

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Exemple 4 : Tracer un circuit électrique contenant une résistance 𝑅 = 5Ω en série avec une
réactance 𝑋 = 3𝑗Ω alimenté par une source de tension sinusoïdale sa valeur efficace est 24V.
 Calculer la puissance active 𝑷 et réactive 𝐐 de ce circuit par deux méthodes différentes.
 Calculer la puissance apparente 𝑆 puis le facteur de puissance 𝑓𝑝 .

Solution :
 𝐏 = 𝐕𝐞𝐟𝐟 × 𝐈𝐞𝐟𝐟 × 𝐜𝐨𝐬 𝛗 , On doit calculer la valeur du courant Ieff .
Selon la loi d’ohms, on a :
𝑉 𝑉∠0° V 24 24
I=𝑍=  I= = √R2 = √52 = 4.12 𝐴
𝑍∠φ Z +X2 +32

X 3
φ = tan−1 [ ] = tan−1 [ ] = 30.96°
R 5
𝐏 = 24 × 4.12 × cos[30.96°] = 𝟖𝟒. 𝟕𝟗 𝐖
2ième méthode :

𝐏 = Re(Z) × Ieff 2 = R × Ieff 2 = 5 × 4.122 = 𝟖𝟒. 𝟖𝟕 𝐖

 𝐐 = Veff × Ieff × sin φ = 24 × 4.12 × sin(30.96°) = 𝟓𝟎. 𝟖𝟕 𝒗𝒂𝒓


2ième méthode :

𝐐 = Im(Z) × Ieff 2 = X × Ieff 2 = 3 × 4.122 = 𝟓𝟎. 𝟗𝟐 𝒗𝒂𝒓

 𝑺 = 𝑽 × 𝑰∗ = 𝑉∠0° × I∠(φ) = V × I∠(30.96°) = 24 × 4.12∠(30.96°)


𝑽 V∠0°
Puisque : 𝑰 = 𝒁 = = 𝑰∠(−φ)
Z∠φ

𝑺 = 24 × 4.12(cos 31° + 𝑗 sin 31°) = 𝟖𝟒. 𝟕𝟗 + 𝑗𝟓𝟎. 𝟖𝟕

Nous avons vu précédemment : 𝐒 = P + jQ , donc par identification, on trouve :


P = 84.79 W
{
Q = 50.87 var

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6. Théorème de Boucherot
1- La puissance active totale est égale à la somme des puissances actives absorbées par chaque
élément :

𝐏𝑻 = ∑ 𝐏𝐢 = P1 + P2

𝑰𝒎(𝑺)

𝑸𝟐
𝐐

⏟𝑸𝟏
𝝋𝟏
⏟ ⏟


𝑹𝒆(𝑺)
⏟ 𝐏𝟏 𝐏𝟐
𝐏

2- La puissance réactive totale est égale à la somme algébrique des puissances réactives absorbées
ou fournies par chaque élément du circuit :

𝐐𝑻 = ∑ 𝑸𝒊 = Q1 + Q2

3- 𝐒 ≠ S1 + S2 mais : 𝑺 = √P2 + Q2 = 𝑽 × 𝑰 et 𝐒 = S1 + S2
𝐒𝟏 = P1 + 𝑗𝑄1

𝐒𝟐 = P2 + 𝑗𝑄2

P1 + P2 + 𝒋 (𝑄
𝐒 = S1 + S2 = ⏟ ⏟ 1 + 𝑄2 ) = 𝐏 + 𝒋𝐐
𝐏 𝐐

Importance du facteur de puissance : Pourquoi le facteur de puissance est-il si important ?


𝑷
 Point de vue du distributeur d’énergie : 𝐏 = 𝑽 × 𝑰 × 𝐜𝐨𝐬 𝝋  𝑰 = 𝑽 𝐜𝐨𝐬 𝝋

(𝐜𝐨𝐬 𝝋)↘  Intensité efficace (𝑰) ↗  Pertes joule (𝒓𝑰𝟐 ) ↗  Rendement (𝝆)↘
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 Point de vue Client : Augmentation du montant de la facture SONALGAZ.

Exemple : Un petit atelier est alimenté à partir d’un compteur par une ligne d’une résistance totale
r=0.1Ω. Il comprend 4 moteurs absorbant chacun 2000W sous 200 V/50 Hz avec un 𝐜𝐨𝐬 𝝋 = 𝟎. 𝟓.
1- A combien de Watts s’élèvent les pertes en ligne quand tous les moteurs fonctionnent ?
2- Que deviendrait-elles si le 𝐜𝐨𝐬 𝝋 était de 0.9 ?

Solution :
𝑃𝑀1 = 2000 𝑊 et 𝐜𝐨𝐬 𝝋 = 𝟎. 𝟓
La puissance perdre en ligne a pour expression : 𝐏𝐩𝐞𝐫𝐭𝐞𝐬 = 𝑟 × 𝐼 2 avec 𝑟 = 0.1 Ω.
𝑀1 𝑃 2000
Calcul du courant I : 𝐏𝐌𝟏 = 𝑉 × 𝐼𝑀1 × cos 𝜑𝑀1  𝑰𝑴𝟏 = 𝑉×cos = 200×0.5 = 20 𝐴
𝜑 𝑀1

Les 4 moteurs sont en parallèle  𝐈 = ∑4𝑖=1 𝐼𝑀𝑖 = 4 × 20 = 80 𝐴.


 𝐏𝐩𝐞𝐫𝐭𝐞𝐬 = 𝑟 × 𝐼 2 = 0.1 × 802 = 640 𝑊
𝑃 2000
𝑀1
𝐜𝐨𝐬 𝝋 = 𝟎. 𝟗  𝑰𝑴𝟏 = 𝑉×cos = 200×0.9 = 11.11 𝐴  𝐈 = ∑4𝑖=1 𝐼𝑀𝑖 = 4 × 11.11 = 44.45 𝐴
𝜑 𝑀1

 𝐏𝐩𝐞𝐫𝐭𝐞𝐬 = 𝑟 × 𝐼 2 = 0.1 × 44.452 = 189 𝑊

𝟏
Conclusion : 𝐏𝐩𝐞𝐫𝐭𝐞𝐬 (𝐜𝐨𝐬 𝝋 = 𝟎. 𝟗) < [𝐏𝐩𝐞𝐫𝐭𝐞𝐬 (cos 𝜑 = 0.5)]
𝟑

Un mauvais 𝐜𝐨𝐬 𝝋 :
 Accroit les chutes de tension dans les câbles ;
 Augmente les pertes par effet de joule ;
 Entraine une surfacturation SONALGAZ.

Comment améliorer le 𝐜𝐨𝐬 𝝋 ?


𝐜𝐨𝐬 𝝋 Faible  à absorber trop de puissance réactive ;

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