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Filière : GEP1
ou encore,
- de très fortes puissances, de plusieurs mégawatts ( MW ) à quelques milliers de MW, principalement lors de la
production et du transport de l'énergie électrique ( une tranche de centrale nucléaire a une puissance de 1300 MW; la
centrale de Maria-gléta aura à terme une puissance de 400 MW) ;
- on rencontre aussi de faibles puissances, de l'ordre du kW ou du W, pour le chauffage, l'électroménager, etc. ;
- voire de très faibles puissances, de quelques µW pour les micro moteurs de montres à quartz, à quelques nW dans
la motorisation de certaines techniques d'exploration médicale.
L'électrotechnique a un champ d'application extrêmement vaste, elle concerne de très nombreuses domaines
industriels:
✓ dans les domaines de la production et du transport de l'énergie électrique (SBPE, CEB, SBEE),
✓ dans les équipements électriques,
✓ dans les transports utilisant des moteurs électriques), et
✓ en électronique de puissance
L'électrotechnique est liée étroitement à l'électronique et à l'automatique auxquelles elle a fréquemment recours,
en particulier pour la commande des moteurs.
La finalité de l'enseignement de l'électrotechnique à l’ENSET est de familiariser les apprenants avec les notions qui sont
propres à cette discipline afin de leur permettre d'exercer éventuellement leur futur métier dans les entreprises industrielles
proches de ce domaine.
Chapitre 1
Notions de base
Ce chapitre aborde les notions de base reliées au cours. En premier, un aperçu des nombres complexes et leurs propriétés est
présentée, tandis que la seconde partie de ce chapitre aborde les notions des circuits en régime sinusoïdal permanent.
−1= j
Pour 𝛼 > 0, −𝛼 = j 𝛼
Exemple
Dans l’ensemble des nombres réels, cette équation n’a pas de solution.
Dans l’ensemble des nombres complexes, on peut trouver une solution :
1.2 Calcul avec des nombres complexes
Addition : La somme des deux nombres est la somme de leur parties réelles et imaginaires.
Multiplication : Le produit des deux nombres est obtenu de la même façon que la multiplication de deux
polynômes.
La multiplication d’un nombre réel et d’un nombre complexe est distributive. Pour
α∈R
α · z1 = α · a1 + j(α · b1 )
Conjugué : z1∗ = a1 - j b1
1. j∗ = -j
2. (z1 + z2 )∗ = z1∗ + z2∗
3. (z1 · z2 )∗ = z1∗ · z2∗
4. j2 = -1
5. j3 = − −1= - j
6. j4 = 1
1.4 Plan complexe
On peut représenter les nombres complexes dans un graphique, comme à la figure 1.1.
L’axe x est l’axe des réels et l’axe ´ y est l’axe des imaginaires.
1.5 Module d’un nombre complexe
Alors,
z · z∗ = a2 + b2 = z 2
z = a2 + b2 = z · z∗
Exemple 2
1+j (1+j)(1+j) 2
= = j =j
1−j (1−j)(1+j) 2
z1 = 4+ j3; z2 = 1+ j2; z1 · z2 = ?
z1 = 4 2 + 3 2 = 5
z2 = 12 + 22 = 2,24
et donc la solution :
z1 · z2 = (5)(2.24)=11,18
z1 ·z2 = -2 + j11
On voit bien qu’il existe une relation entre cette formule et la formule d’un sinus et cosinus. Pour 0 < θ < 2π,
on sait que cos2 (θ) + sin2 (θ) = 1. On peut donc faire la relation :
z0 = cos(θ) + j sin(θ)
On peut aussi dessiner le nombre complexe dans le plan sous sa forme trigonométrique, comme a la figure 1.2.
Figure 1.2 – Plan complexe
1.6.1 Argument d’un nombre complexe
z
z0 = =1 ⇒ ∃ 0 < 𝜗 < 2𝜋 ∋ z0 = cos(θ) + j sin(θ)
z
Z= z z0 = z (cos θ + j sin θ) =
𝑎 𝑏
cosθ = et sin(θ) =
a2 + b2 a2 + b2
Le passage de la représentation rectangulaire à la représentation polaire est très simple :
Si z = a + jb, et on désire une représentation en forme polaire
a2 + b2 et 𝜗 = tan−1
𝑏
z =
𝑎
De la même façon, de polaire à rectangulaire : Si et on désire une représentation en forme rectangulaire z = a + jb,
𝑎 = 𝜌 cos 𝜗 et 𝑏 = 𝜌 sin 𝜗
1.6.2 Propriétés de la forme polaire
La représentation du nombre complexe sous forme exponentielle est aussi possible grâce à la formule d’Euler.
𝑒 𝑗𝜗 = cos θ + j sin θ
ρ(cos θ + j sin θ) = ρ𝑒 𝑗𝜗
Propriétés :
1.8 Analyse des circuits en régime permanent
Définition : Un circuit est dit fonctionnel au régime sinusoïdal si chaque source d’excitation est sinusoïdale.
Les prochaines sections introduisent les concepts de base dans le calcul de tensions et courants dans les circuits en régime
sinusoïdal permanent. Ces notions de base seront très importantes dans l’étude de ce cours. Une bonne maîtrise des éléments
présentés ci-dessous est nécessaire.
– 𝑉𝑚 = = Amplitude (V)
– 𝜔0 = Frequence (rad/s)´
– 𝜙 = = Phase
𝜔0
– Frequence ⇒ 𝑓 = 2𝜋
1
– Periode ⇒ 𝑇 = 𝑓 (s)
Valeur moyenne :
𝑇
1
𝑉𝐴𝑉𝐺 = න 𝑉 𝑡 𝑑𝑡 = 0
𝑇
0
Valeur efficace :
𝑇
1 𝑉𝑚
𝑉𝑒𝑓𝑓 = න 𝑉 2 𝑡 𝑑𝑡 =
𝑇 2
0
– 𝑉𝑚 = 311V
– 𝑓= 50 Hz
– 𝑉𝑒𝑓𝑓 = 220 V
– 𝑇= 20 ms
1.8.3 Représentation vectorielle d’une forme d’onde sinusoïdale
𝑒 𝑗𝜗 = cos θ + j sin θ
→ cos θ = ℝ𝑒 𝑒 𝑗𝜗
De façon vectorielle :
𝑉 𝑡 = 𝑉𝑚 𝑒 𝑗 𝜔0 𝑡+𝜙
v(t) = 𝑉𝑚 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙
= ℝ𝑒 𝑉𝑚 𝑒 𝑗 𝜔0 𝑡+𝜙
= 𝑉𝑚 𝑒 𝑗𝜔0𝑡 ∙ 𝑒 𝑗𝜙
Temps Phase
v(t) = 𝑉𝑚 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 V = 𝑉𝑚 𝑒 𝑗𝜙
v(t) = 𝑉𝑚 sin 𝜔0 𝑡 + 𝜙
𝜋
𝜋 𝑗(𝜙− 2 )
= 𝑉𝑚 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 − V = 𝑉𝑚 𝑒
2
1.8.6 Circuit en régime permanent
Soit un circuit RL, avec une source v(t) = 𝑉𝑚 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 . Quel est le courant i(t) ?
𝑦 ′ + 𝑝 𝑥 𝑦 = 𝑞(𝑥)
Le facteur intégrateur est donc :
𝐼𝑓 = 𝑒 𝑝 𝑥 𝑑𝑥
Pour ce problème, ceci nous donne :
𝑅 𝑅
𝑡𝑑 𝐿 𝑡
𝐼𝑓 = 𝑒 =𝑒 𝐿
𝑅 𝑑𝑖 𝑅 𝑅𝑡 𝑉𝑚 𝑅
𝑒 𝐿𝑡 + 𝑒 𝑖=
𝐿 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 𝑒 𝐿 𝑡
𝑑𝑡 𝐿 𝐿
Le cote gauche de l’équation est de la forme 𝑢𝑣 ′ + 𝑢′ 𝑣. Ceci est la dérivée de u𝑣 . Donc le cote gauche de l’équation peut se
simplifier :
𝑅
𝑑(𝑒 𝐿 𝑡 𝑖) 𝑉𝑚 𝑅
= cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 𝑒 𝐿 𝑡
𝑑𝑡 𝐿
L’équation du cot ´ e droit est de la forme 𝑣𝑢 = 𝑣𝑑𝑢 − 𝑢𝑑𝑣 . Il faut intégrer par parties.
𝑅
𝑡
Posons: u = cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 d𝑣 = 𝑒 dt 𝐿
𝐿 𝑅𝑡
d𝑢 = −𝜔0 sin 𝜔0 𝑡 + 𝜙 𝑑𝑡 𝑣 = 𝑒𝐿
𝑅
𝐿 𝑅𝑡 𝐿 𝑅𝑡
𝑒 𝐿 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 + න 𝑒 𝐿 𝜔0 sin 𝜔0 𝑡 + 𝜙 𝑑𝑡
𝑅 𝑅
Encore une fois, la partie de droite est de la forme 𝑣𝑢 = 𝑣𝑑𝑢 − 𝑢𝑑𝑣 .
𝑅
𝑡
Posons: u = sin 𝜔0 𝑡 + 𝜙 d𝑣 = 𝑒 dt𝐿
𝐿 𝑅𝑡
d𝑢 = 𝜔0 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 𝑑𝑡 𝑣 = 𝑒𝐿
𝑅
𝐿𝜔0 𝐿 𝑅
𝑡 𝐿𝜔0 𝑅
sin 𝜔0 𝑡 + 𝜙 𝑒 − න
𝐿 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 𝑒 𝐿 𝑡 𝑑𝑡
𝑅 𝑅 𝑅
𝐿𝜔0
L’intégrale de droite, à part un facteur 𝑅
, est l’intégrale originale. Si on combine le tout, avec les coefficients appropries,
𝐿 𝑅𝑡 𝐿2 𝜔0 𝑅
𝑡 𝐿2 𝜔02
𝐼𝑛𝑡 = 𝑒 𝐿 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 + 𝑠𝑖𝑛 𝜔0 𝑡 + 𝜙 𝑒 𝐿 − 𝐼𝑛𝑡
𝑅 𝑅2 𝑅2
Ou 𝐼𝑛𝑡 représente l’intégrale originale. On factorise 𝐼𝑛𝑡, regroupant les termes communs :
𝐿2 𝜔02 𝐿 𝑅𝑡 𝐿2 𝜔0 𝑅
𝑡
𝐼𝑛𝑡(1 + ) = 𝑒𝐿 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 + 𝑠𝑖𝑛 𝜔0 𝑡 + 𝜙 𝑒 𝐿
𝑅2 𝑅 𝑅2
𝑅2 𝐿 𝑅𝑡 𝐿2 𝜔0 𝑅
𝑡
𝐼𝑛𝑡 = 𝑒𝐿 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 + 𝑠𝑖𝑛 𝜔0 𝑡 + 𝜙 𝑒 𝐿
𝑅2 +𝐿2 𝜔02 𝑅 𝑅2
En simplifiant :
𝑉
𝑖 𝑡 = 𝑅2 +𝐿𝑚2𝜔2 𝑅 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 +𝐿𝜔0 𝑠𝑖𝑛 𝜔0 𝑡 + 𝜙
0
Il ne faut pas oublier la constante d’intégration, mais l’équation peut être simplifiée encore plus. En effet, on peut séparer le
dénominateur en deux racines :
𝑉𝑚 𝑅 𝜔0 𝐿
𝑖 𝑡 = cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 + 𝑠𝑖𝑛 𝜔0 𝑡 + 𝜙
𝑅2 + 𝐿2 𝜔02 𝑅2 + 𝐿2 𝜔02 𝑅2 + 𝐿2 𝜔02
On peut alors constater que les coefficients devant le cosinus et le sinus forment l’équation d’un triangle.
𝑅 𝜔0 𝐿
cos 𝜗 = sin 𝜗 =
𝑅2 +𝐿2 𝜔02 𝑅2 +𝐿2 𝜔02
𝑉𝑚
C= - cos 𝜙 − 𝜗
𝑅 2 +𝐿2 𝜔02
𝑖 𝑡 = 𝑖 𝑇 𝑡 + 𝑖𝑅𝑃 𝑡
𝑉𝑚 𝑅
− 𝑡 𝑉𝑚
𝑖 𝑡 =− cos 𝜙 − 𝜗 𝑒 𝐿 + cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 − 𝜗
𝑅2 + 𝐿2 𝜔02 𝑅2 + 𝐿2 𝜔02
1.8.7 Transformation dans le domaine de phase des composants passifs (R.L.C.)
Temps phase
Résistance .
v 𝑡 = 𝑅𝑖 𝑡
Si 𝑖 𝑡 = 𝐼𝑚 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 → 𝑰 = 𝐼𝑚 𝑒 𝑗𝜙 =
v 𝑡 = 𝑅𝐼𝑚 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 → V= 𝑅𝐼𝑚 𝑒 𝑗𝜙 =
𝑉
𝑍𝑚 = = 𝑅
𝐼
Inductance .
𝑑𝑖
𝑣𝐿 𝑡 = 𝐿
𝑑𝑡
Si 𝑖 𝑡 = 𝐼𝑚 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 → 𝑰 = 𝐼𝑚 𝑒 𝑗𝜙 =
𝜋
v 𝑡 = 𝐿𝜔0 𝐼𝑚 𝜔0 𝑡 + 𝜙 + →
2
Condensateur .
𝑑𝑣
𝑖𝐶 𝑡 = 𝐶
𝑑𝑡
Si = v 𝑡 = 𝑉𝑚 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 → 𝐕=
𝜋
i 𝑡 = 𝐶𝜔0 𝑉𝑚 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 + →
2
1.8.8 Méthode d’étude des circuits en régime sinusoïdal permanent
Temps phase
𝑉𝑚 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 ↔ 𝑽𝑚 𝑒 𝑗𝜙
𝐼𝑚 cos 𝜔0 𝑡 + 𝜙 ↔ 𝑰𝑚 𝑒 𝑗𝜙
R ↔ 𝒁𝑅 = 𝑅
𝑑𝑖
𝑳, 𝒗 = 𝐿 ↔ 𝒁𝐿 = 𝑗𝐿𝜔
𝑑𝑡
𝑑𝑣 1
C, 𝒊 = 𝑪 ↔ 𝒁𝐶 = −j
𝑑𝑡 𝐶𝜔
Procédure :
Calculs de puissance
On explore ici les concepts de puissance qui seront la base pour la résolution de plusieurs types de problèmes. En fait, on
verra qu’il est souvent plus simple de résoudre des problèmes en se servant des notions de puissance plutôt que les tensions
et courants.
2.1 Introduction
Convention du phaseur
En Electrotechnique, la convention est un peu différente. On utilise la valeur rms plutôt que la valeur maximale :
Puissance complexe
On peut aussi représenter les différents types de puissances (complexe, active et réactive) sous forme de triangle (figure 2.3).
Le facteur de puissance indique si la charge se comporte de façon inductive, capacitive ou résistive. Si le comportement est
inductif, on dit que le facteur de puissance est en retard (ou arrière, ou positif). Si le comportement est capacitif, on dit que le
facteur de puissance est en avance (ou négatif), comme à la figure 2.4.
2.1.2 Puissance dans une résistance
Dans une résistance, le courant et la tension sont en phase ( φ = 0). La puissance est donc :
La puissance complexe est 𝑆 = 𝑽𝑰∗ ∗. Dans le cas d’une résistance, puisque l’angle de courant est nul, 𝑰∗ = 𝑰, alors 𝑆 = 𝑽𝑰. Le
facteur de puissance d’une résistance est 𝒇𝑝 = cos 𝜙 = 1.
Dans une charge inductive (voir figure 2.7), on retrouve des éléments résistifs et inductifs.
Alors,
Le diagramme vectoriel pour ce type de charge est donne dans la figure 2.8. On voit bien que dans une charge inductive, le
courant est en arrière par rapport à la tension.
Dans une charge capacitive (voir figure 2.10), on retrouve des éléments résistifs et capacitifs. La tension V est la référence
Alors,
Le diagramme vectoriel d’une charge capacitive est donne dans la figure 2.11. On voit bien que le courant est en avance par
rapport a la tension.
On va se servir d’un exemple pour démontrer le principe de correction du facteur de puissance. Le but est d’augmenter le
facteur de puissance (habituellement, on veut ramener le facteur de puissance près de 1). On reprend l’exemple 1, mais cette
fois on ajoute un condensateur aux bornes de la charge.
On veut trouver:
a) 𝑓𝑝′
b) 𝐼𝑠
On étudie cas par cas le comportement de ce circuit selon l’amplitude des impédances. On s’intéresse a la phase de
l’impédance totale. ´
Le circuit se comporte comme une charge inductive.
Les circuits triphasés forment la base du réseau de distribution de l’électricité. On se sert de circuits triphasés entre les génératrices
et les réseaux industriels et résidentiels. Le système triphasé transporte l’énergie électrique jusqu’à une subdivision résidentielle,
Elle est ensuite distribuée de façon monophasée.
Les circuits triphasés ont quelques avantages par rapport aux circuits monophasés qui rendent leur utilisation très attrayante.
1. Pour les mêmes dimensions, un moteur triphasé est environ 150% plus puissant qu’un moteur monophasé.
2. Dans un système monophasé, la puissance oscille à la fréquence du réseau ; elle passe par zéro à tous les cycles.
Dans un système triphasé, la puissance ne devient jamais nulle ; ceci simplifie le design et l’opération de moteurs triphasés.
3. Dans un système triphasé équilibré, les conducteurs ont seulement besoin d’être environ 75% de la taille des conducteurs
d’un système monophasé. Bien qu’il y ait deux fils de plus, cette réduction de taille permet quand même de réaliser des
économies.
3.1 Introduction
Soit un système de transmission de l’énergie électrique, montré a la figure 3.1.
Le générateur fournit une tension fixe ; l’énergie est emportée aux consommateurs par une ligne de distribution (ou plus
précisément un réseau de distribution). La charge peut représenter n’importe quoi : une grande industrie, une entreprise ou
une maison. Les charges peuvent être énormes (comme les machines d’un moulin à pates et papier) ou faible, comme votre
grille-pain.
La ligne de distribution a une impédance non-négligeable ; bien qu’on choisit des conducteurs ayant une faible résistivité.
Mais sur de longues distances cette impédance ne peut pas être ignorée.
En monophasé, on a le circuit de la figure 3.2, où
La tension dans un réseau électrique est fixe (ex : dans le réseau résidentiel, c’est 220V).
Pour fournir plus de puissance, il faut augmenter le courant. Par contre, lorsque la puissance augmente et on augmente alors le
courant, les pertes sur la ligne vont augmenter aussi (𝑃 = 𝑅𝐼 2 ). Pour avoir des pertes minimales, il faut alors réduire les pertes
sur la ligne.
Définition 2 : Une source polyphasée d’ordre p est une source composée de p sources de tension de même amplitude et
2𝜋
décalées d’un angle égal à 𝑝
Définition 3 : Une charge polyphasée est une charge composée par ´ p impédances identiques, comme à la figure 3.15.
Un système triphasé est un système polyphasé d’ordre 3 (p = 3). On a déjà énuméré quelques avantages des systèmes
triphasés.
3.2.1 Utilisation
3.2.2 Générateur 3𝛟
Un générateur triphasé est une machine synchrone composée d’un rotor (aimant tournant) et de 3 bobinages fixes. Les
bobinages sont séparés de 1200 , autour du rotor. Puisqu’ils sont séparés, physiquement de 1200 , les tensions créés dans les
bobinages A, B, et C, sont déphasées de 1200 :
La séquence est positive : on appelle ceci la séquence inverse.
Dans la rotation négative (séquence directe) :
Une source de tension triphasée équilibrée est composée de 3 sources de tension monophasées de même amplitude ( 2V) et
2𝜋
décalée de 3 , comme à la figure 3.10.
Il y a deux combinaisons possibles pour brancher ces trois sources :
3.3.1 Connection en Y
On peut aussi calculer la tension entre les différentes lignes, comme à la figure 3.12.
Les tensions ligne-ligne (L-L) sont en avance de 300 par rapport aux tensions ligne-neutre (L-N) et supérieures d’un
facteur 3 (figure 3.13).
3.3.2 Connection en ∆
Ici, les tensions ligne-ligne sont les mêmes que celles des sources. Remarquer aussi qu’il n’y a pas de neutre.
3.4 Charge triphasée
Une charge triphasée est une charge composée de trois charges monophasées de même impédance, comme à la figure 3.15.
3.4.1 Connection en Y
La connection ∆ d’une charge triphasée est montrée a la figure 3.18. Les courants Ia,
Courants de ligne
On peut aussi calculer les courants de ligne (LKC aux nœuds) :
Les courants de ligne sont en arrière de 300 par rapport aux courants de phase et supérieurs d’un rapport 3 , comme a la 3.19.
3.5 Analyse des circuits triphasés
3.5.1 Montage Y–Y (avec neutre)
Les circuits branches en forme Y–Y n’ont parfois pas de neutre, comme à la figure 3.22.
Dans ce cas-ci, on utilise une approche un peu différente pour faire l’analyse :
Soit une charge ∆ et une charge Y, montres à la figure 3.24. On cherche a convertir d’une forme a une autre. Pour que les
circuits soient égaux, il faut que l’impédance mesurée entre n’importe quel 2 points soit la même dans les deux formes.
Pour mesurer la puissance d’un circuit triphasé, on utilise trois wattmètres, comme à la figure 3.27.
On sait que les tensions sont :
La façon la plus simple de résoudre des problèmes à charges multiples est de faire les calculs avec les puissances. De cette
façon, on peut combiner les charges en une seule qui est la somme des puissance complexes des charges individuelles.
Une autre méthode consiste à convertir chaque charge en ∆. Les impédances de chaque phase sont alors en parallèle. Cette
méthode fonctionne pour des charges équilibrées et des équilibrées.
Chapitre 4
Ce chapitre concerne les circuits triphasés déséquilibrés , où une ou plusieurs charges triphasées ne sont pas balancées
(l’impédance n’est pas la même dans les trois phases).
4.1 Introduction
1. Charge déséquilibrées : Il peut exister un court-circuit dans la charge, ou une mauvaise répartition des charges monophasées
sur le réseau 3φ.
2. Source déséquilibrée : Court-circuit à la source ou dans un transformateur.
3. Combinaison de source et charge des équilibrées.
De façon pratique, on retrouve des charges déséquilibrés plus souvent que des sources déséquilibrées. On conçoit les sources pour
qu’elles soient le plus équilibrées possible. On peut utiliser l’une de deux méthode ci-dessous pour résoudre ces circuits :
1. Utilisation des lois relatives aux circuits électriques (mailles, nœuds, etc..)
2. Méthodes des composantes symétriques.
4.2 Lois des circuits
On reprend les calculs, mais cette fois dans un circuit triphasé avec le neutre (figure 4.2).
Chapitre 5 : Circuits Magnétiques
5.1 Introduction
Si on considère un conducteur cylindrique droit dans lequel circule un courant I (figure 5.1). Ce courant crée un champ
magnétique. L’intensité de ce champ est donnée par la loi d’Ampère:
Fig. 5.1 : Champ magnétique crée par un courant circulant dans un fil
La nature du champ magnétique dépend de la nature du courant I. Si le courant I est un courant alternatif sinusoïdal, le champ
magnétique sera sinusoïdal aussi. Si le courant est continu, le champ magnétique le sera aussi.
1
Le champ magnétique crée par un fil long et droit n’est pas uniforme et son intensité varie selon 𝑟 2.
Afin de créer un champ uniforme, on utilise une bobine pour concentrer les lignes de champs en un même endroit.
A l’intérieur de la bobine, les champs magnétiques s’additionnent pour créer un champ plus intense et plus uniforme.
5.1.2 Flux magnétique
On prend l’exemple d’une bobine dans laquelle circule un courant I. Le champ magnétique crée se répand dans l’espace libre
autour de la bobine, ou de façon analogue aux courants électriques, que le champ "coule" dans le milieu qui entoure la bobine. La
bobine crée alors une force magnétomotrice qui fait circuler un flux magnétique dans le milieu.
C’est semblable au même phénomène que les circuits électriques : une force électromotrice déplace des électrons qui circulent
dans le milieu.
La force magnétomotrice produite est reliée au courant qui circule et au nombre de tours dans la bobine :
𝐹𝑀𝑚 = 𝑁 × 𝐼 (5.3)
où 𝐹𝑀𝑚 est la force, N est le nombre de tours, et I le courant. L’unité de cette force est A.t (Ampère-tour).
où B est la l’induction (en Wb/ m2 ou Tesla), H est l’intensité du champ magnétique (en A/m) et μ est la perméabilité magnétique
du milieu (en Wb/m ou H/m).
La perméabilité du vide est μ0 = 4π × 10−7 H/m . La perméabilité de l’air est presque la même que celle du vide.
Le flux magnétique circulant dans une surface S est défini comme (Wb ) :
5.2 Matériaux magnétiques
Un matériau magnétique est un matériau de haute perméabilité magnétique (𝜇𝑟 >>). Le rôle est de canaliser efficacement les
lignes de champ magnétique. Ceci permet de réduire les fuites.
5.2.1 Caractéristique B(H) d’un matériau magnétique
On a vu que la relation entre l’induction magnétique et le champ magnétique est 𝐵 = 𝜇𝐻 . Dans le vide (ou l’air), cette
caractéristique prend la forme d’une relation linéaire. Le vide est un milieu linéaire, homogène (la qualité est uniforme) et
isotopique (les propriétés sont les mêmes dans toutes les directions). La relation B(H) du vide est donné dans la figure
suivante.
où 𝜇𝑟 est la perméabilité relative du matériau. Pour la plupart des matériaux, la perméabilité n’est pas constante, et la relation
B(H) est non-linéaire.
On peut classifier les matériaux magnétiques en deux groupes importants :
✓ matériaux ferromagnétiques : μr est très élevé (100 à 100000). Exemple : fer, acier, cobalt, alliages, etc.
La caractéristique de magnétisation AC d’un matériau magnétique donne une courbe du type hystérésis.
Sous excitation cyclique (sinusoïdale, par exemple), le matériau magnétique fait un cycle de hystérésis et crée ainsi des pertes
d’énergie dans le noyau sous forme de chaleur. Les pertes par hystérésis sont directement proportionnelles à la surface du cycle
d’hystérésis et à la fréquence d’opération. Une formule empirique permet de calculer les pertes (par 𝑚3 ) :
2
𝑃𝑝ℎ𝑦𝑠 = 𝐾𝐵𝑚𝑎𝑥 𝑓 (5.7)
où K est une constante qui dépend du matériau, Bmax est la valeur maximale de la densité de flux, et f est la fréquence de
fonctionnement.
On réduit les pertes par hystérésis en utilisant des tôles ayant un faible pourcentage de silicium (0.8 à 3.5%) ou en utilisant des
tôles à courants orientes (tôles en silicium à faible teneur en carbone).
Pertes par courants de Foucault
Le champ magnétique alternatif induit dans le noyau par des forces électromagnétiques crée un courant induit dans le
matériau. Ces courants induits créent des pertes 𝑅𝐼 2 (puisque les matériaux magnétiques ont une résistivité non-nulle). Ces
pertes sont dissipées sous forme de chaleur.
Afin de minimiser les courants induits dans le noyau, on utilise des noyaux formés de laminations isolées électriquement les
unes des autres (pour les bobines fonctionnant à basses fréquences) ou des noyaux en ferrite (pour les bobines fonctionnant à
hautes fréquences).
On peut estimer les pertes par courant de Foucault avec la relation empirique suivante :
Habituellement, les pertes sont estimées `a l’aide de données fournies par les manufacturiers ou fabriquants.
5.3 Circuits magnétiques
Un circuit magnétique est semblable à un circuit électrique. C’est un parcours fermé qui est réalisé avec un matériau
magnétique de haute perméabilité (μr >>). Cependant, on va faire quelques hypothèses pour l’analyse de ces circuits :
Loi d’Hopkison
Description
Ce courant est à l’origine de ligne de champ magnétique. Leur orientation est donnée par la règle de la main droite.
Appliquons le théorème d’Ampère sur le contour moyen.
ර 𝐻 ∙ 𝑑𝐿 = 𝑁 × 𝐼
ර 𝐻 ∙ 𝑑𝐿 = 𝑁 × 𝐼
Il existe une relation entre l’induction magnétique notée 𝐻 en Tesla et le champ magnétique 𝐻 en A/m.
𝐵 = 𝜇0 × 𝜇𝑟 × 𝐻
μr = 1 pour l′ air
μr = 500 pour le fer
Le théorème d’Ampère peut alors s’exprimer :
𝐵
ර ∙ 𝑑𝐿 = 𝑁 × 𝐼
𝜇0 × 𝜇𝑟
Flux magnétique
Les lignes de champ à travers la section S, sont à l’origine d’un flux magnétique note en Weber (Wb) :
ϕ=B×S
ϕ
ර × dL = N × I
μ0 × μr × S
Propriété du flux
Définition
𝜖 est appelée force magnéto motrice. Son unité est l’ Ampère tour (A × t)
Définition
Description
𝐿𝐵𝐶
ℜ𝐵𝐶 =
μ0 × μr × S
𝐿𝐶𝐷
ℜ𝐶𝐷 =
μ0 × μr × S
𝐿𝐷𝐴
ℜ𝐷𝐴 =
μ0 × μr × S
Où 𝐿 est m et S en 𝑚2
On montre que les reluctances en séries s’ajoutent. Le schéma peut se simplifier de la façon suivante :
Potentiel magnétique
Description
Soit une portion de circuit magnétique, comportant un bobinage de N spires, parcouru par un courant continu I .
On peut définir aux points A et B une différence de potentiel magnétique notée 𝜖𝐴𝐵
𝜖𝐴𝐵 = 𝜖 − ℜ𝐴𝐵 × ϕ
définition
ℜ𝑓 la réluctance de fuite.
ℜ𝑝 la réluctance principale.
Inductance propre
On appelle inductance principale ou propre (self en anglais) notée Lp le rapport :
N × ϕp
Lp =
I
D’après le modèle d’Hopkinson :
𝑁2
𝜖 = 𝑁 × 𝐼 = ℜ𝑝 × ϕp on a: Lp = = 𝑁 2 × AL
ℜ𝑝
Inductance de fuite
Inductance de fuite
Le bobinage est alimenté par un courant de type sinusoïdal. La relation de Faraday donne :
𝑑 ∙ 𝜙(𝑡)
𝑣 𝑡 =𝑟×𝑖 𝑡 +𝑁×
𝑑𝑡
r = Résistance électrique du bobinage.
N = Nombre de spire.
ϕ = ϕf + ϕp
𝑁2
Soit l’inductance de fuite Lf = ℜ𝑓
𝑑 𝑖(𝑡) 𝑑 𝜙𝑝 (𝑡)
𝑣 𝑡 = 𝑟 × 𝑖 𝑡 + Lf × +𝑁×
𝑑𝑡 𝑑𝑡
𝑑 𝜙𝑝 (𝑡)
𝑒(𝑡) =
𝑑𝑡
e(t) est la f.é.m. induite dans le bobinage due à la variation du flux en fonction du temps.
Vecteurs de Fresnel
𝐼Ԧ𝑝 : Peut être modélisé par l’inductance propre du circuit (inductance magnétisante)
Transformateur
6.1 Introduction
Le transformateur permet de transférer de l’énergie (sous forme alternative) d’une source à une charge, tout en modifiant la
valeur de la tension. La tension peut être soit augmentée ou abaissée selon l’utilisation voulue. Le changement d’un niveau de
tension à un autre se fait par l’effet d’un champ magnétique.
1. Electronique :
(a) alimentation a basse tension
(b) adaptation d’impédance
3. Mesure :
Il faut remarquer qu’il n’existe aucune connexion électrique entre le primaire et le secondaire. Tout le couplage entre les deux
enroulements est magnétique.
Lorsqu’on applique une tension alternative a la source, ceci crée un flux alternatif dans le noyau magnétique. Selon la loi de
Faraday, ce flux crée des forces électromotrices dans les bobines. La force électromotrice induite est proportionnelle au nombre
de tours dans la bobine et au taux de variation du flux. Selon le rapport du nombre de tours entre le primaire et le secondaire, le
secondaire alimente la charge avec une tension différente de celle de la source.
Si on reprend la bobine de la figure 8.1, on définit un transformateur idéal ayant les caractéristiques suivantes :
Si on étudie les implications de ces simplifications, on voit que la réluctance du noyau sera nulle, et donc il n’y a pas de fuite.
Le flux est donc totalement contenu a l’intérieur du noyau. Le couplage magnétique entre le primaire et le secondaire est
parfait; tout le flux du primaire se rend au secondaire. [Un paramètre de couplage, k, est définit dans le cas non-idéal; pour un
transformateur idéal, k = 1] .
Le circuit équivalent du transformateur idéal est donné dans la figure 8.2 :
N1 I1 − N2 I2 = ℜ𝑝 ϕ = 0 (6.1)
Le fonctionnement a vide du transformateur est obtenu lorsqu’on ne branche aucune charge au secondaire. Ceci
nous donne le circuit suivant :
Figure 6.3 – Le transformateur a vide
6.4
La force électromotrice induite dans la bobine secondaire est donnée par la loi de Faraday :
6.5
6.6
6.7
6.8
Lorsqu’on branche une charge au secondaire, avec une source sinusoïdale, on obtient le circuit de la figure 8.5.
6.10
6.11
(6.13)
(6.14)
En régime sinusoïdal permanent, on peut représenter les tensions et courants par des phaseurs. On obtient donc les
relations suivantes :
(6.15)
(6.16)
(6.17)
(6.18)
Chapitre 7
Machines électriques
7.1- Constitution
La machine à courant continu est constituée de trois parties principales :
- l'inducteur
- l'induit
- le dispositif collecteur / balais
7.1-1- L'inducteur (ou circuit d'excitation)
Le collecteur est un ensemble de lames de cuivre où sont reliées les extrémités du bobinage de l'induit.
Les balais (ou charbons) sont situés au stator et frottent sur le collecteur en rotation.
Le dispositif collecteur / balais permet donc de faire circuler un courant dans l’induit.
7.2- Principe de fonctionnement
7.2-1- Fonctionnement en moteur
Le principe physique utilisé est le phénomène d'induction électromagnétique (loi de Faraday : e = -dΦ/dt) :
Loi de Faraday : E = k Φ Ω
E : fem induite (tension continue en V)
Φ : flux magnétique crée sous un pôle par l'inducteur
Ω : vitesse de rotation (en rad/s)
k : constante qui dépend de la machine considérée
8. 1- Constitution
8. 1-1- Rotor
Au rotor, nous avons l'inducteur (ou excitation).
C'est un électroaimant alimenté en courant continu par l'intermédiaire de balais.
L'inducteur crée un champ tournant.
8.1-2- Stator
Au stator, nous avons l'induit (circuit de puissance).
C'est un bobinage triphasé, généralement couplé en étoile :
2- Types de fonctionnement
2-1- Fonctionnement en moteur