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1 – Exercices : 01 - Électricité - Électronique Sciences Physiques MP* 2022-2023

Exercices : 01 - Électricité - Électronique


A. Régime linéaire
1. Électrocinétique et symétries
Les circuits de la figure 1 sont réalisés à l’aide de générateur idéaux de fem E (de taille infiniment petite) et
d’un fil résistif identique en tout endroit. Toutes les intersections représentées par un point sont des nœuds. La
résistance de la portion OB est r.

E
b
E E b
E
C C

b b b b b b b b b

A O B A O B A O B

D D
b b

E E E

(a) (b) (c)


Figure 1 – Symétries...

1. Dans le cas de la figure 1(a), calculer l’intensité IAB qui circule dans le conducteur diamétral AB.

π E 1 E 8π E 4 E
a)IAB = b)IAB = c)IAB = d)IAB =
2π + 3 r π+4 r 3 r 2+π r

2. Dans le cas de la figure 1(b), calculer les intensités IAD et IDB .

2 E 2 E πE
a)IAD = b)IAD = c)IDB = 0 d)IDB =
π+4 r π+2 r 2 r
3. Dans le cas de la figure 1(c), calculer les intensités IAD et IDO .

2 E 2 E 2 E 4 E
a)IAD = b)IAD = c)IDO = d)IDO =
π+4 r π+2 r π+2 r π+4 r

2. Modèles de Thévenin et de Norton


On considère le circuit de la figure 2. L’objectif est de montrer l’équivalence du modèle de Thévenin d’un
générateur de tension avec le modèle de Norton d’un générateur de courant. Dans les deux cas le circuit
électrique doit faire passer la même intensité dans le circuit d’utilisation modélisé par une résistance Ru .

R
b
A
b
A
b

E Ru I0 R Ru
b

B B
Thévenin Norton

Figure 2 – Montage linéaire en continu

1. Dans le cas du modèle de Thévenin, déterminer l’expression de l’intensité traversant la résistance Ru


et de la tension aux bornes de cette résistance.

JR Seigne Clemenceau Nantes


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2. Le générateur de courant impose l’intensité I0 dans sa branche. Déterminer l’expression de I0 en fonction


de E et de R pour que le courant passant dans la résistance Ru soit le même que celui déterminé à la
question précédente.
3. Montrer qu’il y a bien équivalence des deux montages.

3. Alimentation d’un tramway


On étudie le montage de la figure 3. La ligne EF , de longueur L, a pour résistance totale R : c’est le ✭✭ feeder ✮✮.
La ligne AB, également de longueur L, a une résistance totale R : c’est la caténaire (fil de contact). Les sections
AE et F B sont des ✭✭ shunts ✮✮, contacts de résistance négligeable, ainsi que SS ′ , situé au milieu de la ligne
(AS = SB et AS ′ = S ′ F ).
Les longueurs GD et AC sont égales, et représentent la distance entre le tramway et la station d’alimentation
électrique. On pose AB = GH = L et AC = xL (0 < x < 1). Les rails (pour leur partie GH de longueur L) ont
une résistance R3 . L’intensité I circulant entre C et D est constante.
b b b

E S′ F
A C S B
b b b
b

b
Ua Ua

b
b

b
G D H

Figure 3 – Alimentation électrique d’un tramway

1. Déterminer U (x) = VC − VD ; quelle est la valeur minimale Umin de U (x) ?


2. A.N. : Ua = 1 kV, I = 20 A, L = 2 km, R3 = 20 Ω, R = 2 Ω. Calculer Umin .
3. Déterminer, en fonction de x, le rendement η (rapport de la puissance consommée dans le tramway à la
puissance consommée globalement).
4. Calculer les valeurs extrêmes du rendement, en fonction de la position du tramway sur la ligne.

4. Mesures en courant continu


La déformation d’une lame est mesurée par une jauge de contrainte, formée d’un fil conducteur. La résistance
R(z, ϑ) de cette jauge du déplacement vertical z de la jauge et de la température ϑ, selon la loi générale
R = R0 [1 + αz + β(ϑ − ϑ0 )], ϑ0 étant une température de référence, et β(ϑ − ϑ0 ) étant du même ordre de
grandeur que αz.

On dispose en fait deux jauges sous la lame, de sorte que pour celles-ci R+ et R+ correspondent à α = A > 0
(la déformation de la lame provoque un allongement de la jauge), et deux autres jauges sur la lame, de sorte que
pour celles-ci R− et R− ′
correspond à α = −A < 0 (la déformation de la lame provoque un raccourcissement de
la jauge). β a la même valeur pour les quatre jauges.
1. Ces jauges sont branchées comme sur le schéma de la figure 4. Elles sont diposées dans ce montage pour
avoir une tension v maximale lorsque la lame est courbée. Déterminer alors v quand une résistance ρ1
est branchée entre A et B. Quels sont alors les effets de la température sur la mesure de z ?
R+ R−
b
Ab b

v
b b b

′ B ′
R− R+
b b

e
Figure 4 – Mesure passive de déformation

2. La déformation z est en fait mesurée par un montage utilisant trois amplificateurs opérationnels idéaux
(figure 5). Exprimer v puis v ′ et v ′′ ; commenter.

JR Seigne Clemenceau Nantes


3 – Exercices : 01 - Électricité - Électronique Sciences Physiques MP* 2022-2023

b
+
b

b - ρ4
b b b b b

b
ρ2 ρ3
v ρ1 v ′ b
-
ρ2 ρ3 b

b b b b +
jauges

b
b
-
b ρ4
b b b + v ′′
b

b
b b b
b

Figure 5 – Mesure active de déformation

5. Prise de Terre
Afin de protéger une installation, on ajoute un fil de Terre (jaune et vert) relié à une tige très conductrice de
forme cylindrique plantée sur une longueur L dans le sol ; le rayon de la tige est rT et la tige se termine par une
hémisphère. Voir le schéma de la figure 6.

rT
dr

L
r

Terre

Figure 6 – Schéma de la prise de Terre enfoncée dans le sol

1. Rappeler l’expression de la résistance Rb d’un barreau de section S, de longueur ℓ et de résistivité ρ.


2. Justifier que la résistance du sol (de la Terre) peut s’exprimer par la relation :

ρ
Z
Rs = dr
rT S(r)

où ρ est la résistivité du sol, S(r) est l’aire latérale d’un cylindre de longueur L et de rayon r plus l’aire
de l’hémisphère de rayon r. Préciser l’expression de S(r).
3. Déterminer l’expression littérale de la résistance Rs . Effectuer l’application numérique avec L = 3 m,
ρ = 100 Ω · m et rT = 1 cm.
4. Le code de l’électricité demande que la résistance de mise à la Terre soit inférieure à 25 Ω. La solution
consiste à placer plusieurs tiges en parallèle toutes reliées par un câble électrique de résistance Rc . On
obtient finalement le schéma de la figure 7.
Le câble possède un diamètre D = 8 mm, une conductivité σ = 6 × 107 S · m−1 et une longueur d = 5 m.
Déterminer la valeur de Rc et comparer à Rs .
5. Si Rn est la résistance de n blocs (Rc , Rs ), établir une relation de récurrence entre Rn+1 et Rn . Lorsque
n → ∞, la résistance AB tend vers une limite finie. Déterminer l’expression de cette limite en fonction
de Rc et Rs . Commenter.

JR Seigne Clemenceau Nantes


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Rc Rc Rc
A b b b b

b
Rs Rs Rs

B b

b
Figure 7 – Schéma équivalent aux diverses prises de Terre

6. Charge la plus rapide


On dispose d’un générateur de tension continue idéal, de deux résistances identiques et de deux condensateurs
identiques. Indiquer le circuit, parmi ceux proposés à la figure 8, qui permet de charger le plus rapidement les
condensateurs.
Proposition de réponses à la figure 8.

b b b b

b b b b b

b b b b

a b
E E
b b b b

b b b b

b b b b b b

b b b b

c d
E E
b b b b

Figure 8 – Charge la plus rapide

7. Flash d’éclairage routier


Pour signaler la présence de travaux sur la route, on utilise des lampes qui fournissent des flashes très bref avec
une fréquence de répétition de 70 par minute, voir le schéma de la figure 9. La réalisation du flash est due à
l’utilisation d’une lampe fluorescente qui peut présenter deux régimes de fonctionnement :
— la tension qui alimente la lampe est inférieure à UL = 72 V, alors aucun courant ne circule dans la lampe.
— lorsque la tension atteint UL = 72 V, un courant circule et la lampe émet de la lumière, elle est alors
équivalente à un conducteur ohmique et le condensateur de capacité C = 3 µF se décharge dedans. La
lampe reste allumée jusque la tension redescende jusqu’à sa valeur d’extinction Ue = 50 V.

b b
b

R
E = 95 V C lampe
b

Figure 9 – Circuit équivalent à la lampe flash de signalisation routière

1. Faire un schéma équivalent du circuit dans les deux régimes de fonctionnement de la lampe.
2. Déterminer la valeur de la résistance R pour que l’éclairage avec les flashes soit celui décrit avant.

JR Seigne Clemenceau Nantes


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8. Réseaux R, L, C parallèle
r
1 L
1. On étudie le réseau de la figure 10 à gauche, avec e(t) = 0 si t < 0, e(t) = e0 > 0 si t > 0, et R = .
4 C
Déterminer complètement i(t) ; tracer la courbe correspondante.
On proposera deux méthodes pour déterminer les conditions initiales.
+q −q
b b b b b b

b
R L L
C
e(t) b b
e(t) b b

i R
C
b

b
Figure 10 – Réseaux R, L, C parallèle

2. On étudie le réseau de la figure 10 à droite, avec la même tension e(t) que ci-dessus. À quelle condition
le régime libre est-il critique ? Déterminer alors q(t) ; tracer la courbe correspondante.

9. Ouverture d’un interrupteur


On considère le circuit de la figure 11 qui comporte deux résistances R1 = 2 kΩ et R2 = 5 kΩ, un condensateur
de capacité C = 200 nF, une bobine idéale d’inductance L = 10 mH et un générateur idéal de tension continue
E = 12 V. Un interrupteur idéal initialement fermé K relie le générateur au reste du circuit.
R1
b b
b

K b b b
b

C R2 L

E b
b

Figure 11 – Régime après l’ouverture de K

1. En régime établi alors que l’interrupteur K est toujours fermé, déterminer la tension u1 aux bornes de
la résistance R1 .
2. Toujours dans les mêmes conditions qu’à la question précédente, déterminer la puissance P2 reçue par la
résistance R2 .
3. À une date qu’on note t = 0, on ouvre l’interrupteur K. Quelle est l’équation différentielle vérifiée par
uL , tension aux bornes de la bobine ?
4. Déterminer la condition initiale sur la tension uL (t = 0+ ). Quelle est la solution de l’équation différentielle
à laquelle obéit la tension uL ?
5. Déterminer la variation d’énergie du condensateur entre t = 0 et t → ∞.

10. Principe du télégraphe


Le premier télégraphe a été mis au point par Charles Wheatstone en , puis amélioré par Samuel
Morse. Le principe est d’envoyer une série d’impulsions électriques longues (appelées traits) ou courtes (appelées
points) dans une ligne électrique selon un code appelé alphabet Morse. Le signal codé pour SOS est réalisé de
la façon suivante :
— Le S est constitué de trois points et le O de trois traits.
— La durée d’un trait est trois fois plus grande que celle d’un point.
— L’intervalle entre chaque point ou chaque trait codant pour la même lettre a la même durée qu’un point.
— L’intervalle entre deux lettres a la même durée que trois points, c’est-à-dire qu’un trait.
Le signal SOS en alphabet Morse est représenté à la figure 12.

On note L la longueur de la ligne télégraphique entre A et B et δt la durée d’un point. La célérité c de l’onde
dans la ligne est telle que L = 4cδt. Le télégraphiste situé en A envoie le SOS à partir de la date t = 0, voir la
figure 12. On suppose que l’onde dans la ligne télégraphique est une onde progressive.

JR Seigne Clemenceau Nantes


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s(A, t)

0
δt t
Figure 12 – Message SOS en code Morse produit par la source A située au début de la ligne

1. Exprimer τ le temps de propagation de l’onde de A en B en fonction de δt. Représenter le signal s(B, t)


en fonction du temps.
2. Représenter la forme de l’onde dans la ligne aux différents instants suivants : t = 4δt et t = 8δt

11. TSF
La télégraphie sans fil (TSF) est apparue au début du XXème siècle. Elle repose toujours sur le codage de
l’alphabet Morse mais la transmission s’effectue par l’intermédiaire d’ondes électromagnétiques. Le principe
consiste à émettre une série d’impulsions électromagnétiques de durées variables pour représenter les traits et
les points. Un émetteur courant de la TSF est l’émetteur à ondes amorties par excitation indirecte, voir la figure
13.

ue antenne
R
i
b b b b
b

K éclateur

u1 C1 C2 u2 L
E
b
b

Figure 13 – Émetteur à ondes amorties par excitation indirecte

Lorsque le télégraphiste veut émettre un signal, il appuie sur l’interrupteur K. Tant que la tension ue aux bornes
de l’éclateur reste inférieure à une tension de claquage UE , l’éclateur peut être assimilé à un interrupteur ouvert.
Lorsque la tension ue dépasser la tension UE une étincelle apparaı̂t entre les deux bornes de l’éclateur et celui-ci
devient conducteur : on considérera qu’il se comporte alors comme un fil. La tension imposée par le générateur
de tension continue est égale à E > UE . La bobine d’inductance L est supposée idéale. À un instant t = 0, le
télégraphiste ferme l’interrupteur K. Les condensateurs de capacité C1 et C2 sont déchargés pour t < 0. On
donne C1 = 1, 0 µF, UE = 5, 0 kV et E = 5, 5 kV.

1. Que vaut la tension ue aux bornes de l’éclateur juste après la fermeture de l’interrupteur ? Montrer que
l’éclateur se comporte au départ comme un interrupteur ouvert.
2. Déterminer l’expression de la tension u1 (t) pour t > 0, tant que l’éclateur se comporte comme un
interrupteur ouvert.
3. Déterminer l’expression du temps t1 à partir duquel l’éclateur se comporte comme un fil.
4. Toujours en admettant que K reste fermé, tracer l’allure e u1 (t) pour 0 ≤ t ≤ t1 .
5. Sachant que t1 = 2, 50 ms, calculer la valeur de la résistance R.
Lorsque l’étincelle apparaı̂t au niveau de l’éclateur, ce dernier se comporte comme un fil. Un transfert de
charges quasi-instantané s’opère alors du condensateur de capacité C1 vers le condensateur de capacité
C2 , conduisant à l’apparition d’une tension u2 = U0 aux bornes du condensateur de capacité C2 . Du fait
de la brièveté de cette phase, la bobine d’inductance L pourra être assimilée à un interrupteur ouvert.

6. La charge totale se conservant, déterminer l’expression de U0 en fonction de UE , C1 et C2 .


7. Sachant que C2 ≫ C1 , montrer qu’on peut considérer que le condensateur de capacité C1 est quasi-
intégralement déchargé à l’issue de cette phase.
À l’issue de ce transfert de charges, l’étincelle disparaı̂t et l’éclateur se comporte à nouveau comme un
interrupteur ouvert. On prend une nouvelle date origine des temps t′ = 0, de telle sorte que u2 (t′ = 0) =
U0 et i(t′ = 0) = 0.

JR Seigne Clemenceau Nantes


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8. Déterminer l’expression de la tension u2 (t) pour t′ > 0 (et avant tout nouveau court-circuit de l’éclateur,
soit t′ < t1 ), en négligeant la présence de l’antenne. Préciser l’expression de la période T0 des oscillations
électriques.

Les oscillations électriques sont converties en une onde électromagnétiques par l’antenne. Du fait de
la conversion d’énergie électrique en énergie électromagnétique, l’amplitude des oscillations électriques
diminue, jusqu’à être nulle. On admettra que cette décroissance se fait sur une durée inférieure à t1 , et
on approximera la pseudo-période des oscillations à T0 .

9. En supposant que les pertes par effet Joule sont négligeables, déterminer l’énergie transmise à l’antenne
Ean en fonction de C2 et U0 .

La répétition de ce cycle conduit alors à l’émission par l’antenne d’une série d’ondes amorties, comme
représenté sur la figure 14.
s(t)

Figure 14 – Émission par l’antenne de train d’ondes

10. Indiquer sur la figure 14 les durées t1 et T0 . On justifiera.


11. Représenter l’allure de la tension u1 au cours du temps sur plusieurs cycles en complétant la premier
graphique réalisé avant. On tiendra compte de la relation d’ordre entre les tensions U0 et UE .
12. À chaque émetteur TSF, on alloue une fréquence d’émission, qui est égale à la fréquence des oscillations
électriques du circuit LC2 . Quels paramètres du circuit peut-on régler pour émettre à la fréquence allouée ?
13. À la réception, le signal électromagnétique est capté par une antenne qui convertit le signal électroma-
gnétique en un signal électrique proportionnel. À la suite de traitements plus ou moins complexes selon
le type de récepteur, on obtient un nouveau signal que l’on convertit en signal acoustique de même fré-
quence. Lorsqu’un signal est reçu, le télégraphiste entend un son dont la durée lui permet de distinguer
les traits et les points de l’alphabet Morse, afin de reconstituer le message. Sachant que t1 = 2, 50 ms,
montrer que le télégraphiste entend bien un son lors de la réception du signal.

12. Équilibrage d’un pont et théorème de superposition


On considère un dipôle constitué d’une résistance R en parallèle avec un condensateur de capacité C. On pose
ω0 = 1/RC.
1. Déterminer la résistance R′ et la capacité C ′ qui, en série, ont pour une pulsation donnée ω la même
impédance que ce dipôle. Tracer sur le même graphique l’allure des courbes représentatives de R/R′ et
de C/C ′ en fonction du rapport ω/ω0 .
On se place dans le cas où ω = ω0 . On considère le circuit de la figure 15 où le dipôle précédent est mis
en série avec le dipôle constitué de R et C en parallèle.

R C b b

b b b
R
b

C
b b

E U1
U2
b

Figure 15 – RC série parallèle

2. Calculer les rapports des tensions complexes U1 /E et U2 /E ainsi que le déphasage entre le courant total
I et la tension E.
Le système précédent est complété par une résistance R0 montée en potentiomètre comme sur la figure
16. Soit k le coefficient indiquant le réglage du potentiomètre.

JR Seigne Clemenceau Nantes


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R C b b

b b b
R
C
b b

U1 V
kR0 (1 − k)R0 U2
b b

E
b b

Figure 16 – RC série parallèle

3. Déterminer la valeur de k telle que la différence de potentiel V soit rigoureusement nulle.


4. Cette valeur de k étant adoptée, on superpose à la tension E de pulsation ω0 une composante sinusoı̈dale
de pulsation 2ω0 et de tension E ′ . Calculer le rapport des amplitudes V /E ′ et le déphasage existant entre
ces deux tensions.

13. Antirésonance
On considère le circuit de la figure 17 composé d’un générateur de tension alternative de fem e(t) = E0 cos ωt,
d’une bobine idéale d’inductance L = 0, 1 H, d’une résistance R = 10 Ω et d’un condensateur de capacité
C = 1 nF.

b b

e(t)
i

b b

A b b
B
uAB
R L i′
b b b

Figure 17 – Circuit d’étude d’une antirésonance

1. Déterminer l’expression complexe de l’impédance Z équivalente au dipôle AB. Montrer que :

R 2 + L2 ω 2
Z 2 (ω) =
(1 − LCω 2 )2 + R2 C 2 ω 2
2
2. Montrer que l’impédance équivalente passe par un maximum pour une pulsation ωm telle que ωm =
√ R 2
C
ω02 ( 1 + 2α − α) où ω0 est la pulsation de résonance du circuit RLC série et α = . Vérifier que
L
α ≪ 1. Montrer que finalement ωm ≃ ω0 .
3. Étudier les limites de Z lorsque ω → 0 et ω → ∞. Justifier le fait qu’on parle d’antirésonance.
4. Établir une relation entre i, i′ , R, L, C et ω.
5. Montrer qu’à l’antirésonance l’amplitude I ′ du courant i′ est beaucoup plus grande que celle I du courant
i.

14. Filtrage par un pont de Wien


On étudie le filtre de la figure 18 constitué à partir de deux résistances R1 = 90 kΩ et R2 et à partir de deux
condensateurs de capacité C1 = 10 nF et C2 . On fournit aussi le diagramme de Bode de son amplitude toujours
à la figure 18. L’abscisse fournie est log f /f0 où f est le fréquence et f0 = 10 Hz. Dans cette étude, on ne se
préoccupera pas de la phase mais uniquement de l’amplitude des signaux. On se contentera de raisonner sur le
diagramme asymptotique de la figure 18.

1. En utilisant le comportement du filtre en basse et en haute fréquence, déterminer R2 et C2 .

JR Seigne Clemenceau Nantes


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G dB

1 4
b b

C1 log f /f0
b b
−20 b

b b

b
R1
ue R2 C2 us

−80 b
b

Figure 18 – Filtrage par un pont de Wien

2. On met en entrée un signal de fréquence 10 kHz constitué de deux harmoniques d’amplitudes respectives
6 V et 4 V. Déterminer les amplitudes caractérisant le signal en sortie.
3. On donne cette fois ue (t) = 10 cos(2πf1 t) + 10 cos(2πf2 t) avec f1 = 10 Hz et f2 = 100 kHz. Déterminer
les amplitudes caractérisant le signal en sortie.

15. Caractère dérivateur d’un filtre et résonance


On étudie le filtre de la figure 19.

Figure 19 – Filtre en sortie ouverte

1. Déterminer sous forme canonique (faisant intervenir le facteur de qualité Q et la fréquence réduite x) la
fonction de transfert réalisée à l’aide du circuit représenté. De quel type est ce filtre ?
2. Dans quel domaine de fréquences ce filtre est-il dérivateur pour un signal sinusoı̈dal ?
3. En utilisant, par exemple un logiciel de tracé, représenter GdB en fonction de log x pour les facteurs de
qualité Q = 0, 5 et Q = 5.
4. Interpréter les courbes obtenues pour un signal d’entrée triangulaire de fréquence 100 Hz et d’amplitude
1 V pour L = 10 mH, C = 22 nF, R = 140 Ω (figure vs (t) gauche) ou R = 14 Ω (figure vs (t) droite).

16. Chaı̂ne de désaccentuation


Lors de la restitution sonore d’un signal diffusé par voie hertzienne, on applique systématiquement à ce signal une
désaccentuation constituant à diminuer l’importance relative des hautes fréquences qui avaient précédemment été
amplifiées à la diffusion. Une des normes de désaccentuation est la norme RIAA (Recording Industries Association
of America) qui correspond au diagramme de Bode de la figure 20.
1. Montrer que le réseau de la figure 20 réalise cette fonction et déterminer les relations liant les caractéris-
tiques du diagramme de Bode à R, R′ , C et C ′ .
2. On choisit R′ = 10kΩ et C ′ = 33 nF. Déterminer R et C.
3. Quelle est l’utilité de l’association accentuation - désaccentuation ? Pouvez-vous proposer l’allure du
diagramme de Bode du circuit d’accentuation RIAA ?

JR Seigne Clemenceau Nantes


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b b

b
R
G R′ C

50Hz 500Hz 5kHz f


ūe C′ ūs

b
-20dB

b
Figure 20 – Diagramme de Bode RIAA

17. Démodulation de fréquence


Pour réaliser un démodulateur de fréquence, on utilise le circuit de la figure b b b

ci-contre. La tension ue est sinusoı̈dale.


Les trois résistances ont même valeur RD , la capacité a pour valeur CD et la b
-
b
pulsation ω du signal ue est voisine de ω0 , avec ω0 RD CD = 1. +
ue b b

b
On posera ω = ω0 + ∆ω ; on notera ϕ(ω) la phase de usD relativement à ue .
1. Déterminer la fonction de transfert du réseau. usD
2. Donner une expression approchée de la phase ϕ(∆ω). b

b
3. Proposer un montage permettant d’obtenir la tension u(t) = ue (t) − usD (t).
4. Montrer que l’application d’un montage ✭✭ détecteur de crête ✮✮ (c’est-à-dire fournissant la valeur instan-
tanée de l’amplitude d’un signal rapidement variable) à la tension u(t) réalise une mesure de ∆ω.

18. Générateur différentiel de courant


Le circuit de la figure 21, réalisé avec un amplificateur opérationnel idéal, comporte deux entrées E et E ′ et
une sortie S aux bornes de laquelle est placée la résistance de charge Ru . L’amplificateur est supposé idéal et
en régime linéaire : les courants des entrées − et + sont nuls et les potentiels de ces entrées sont égaux.
R2′
b b

R1′
E′
b b b
-
i′e R1 b

E +
b b
i
ie R2
u′e
S b b
b

ue is
us

b
b

Figure 21 – Générateur différentiel de courant

1. Déterminer l’expression du courant is en fonction des tensions d’entrées ue et u′e et de la tension de


sortie us . À quelle condition sur les résistances R1 , R2 , R1′ et R2′ ce circuit est-il un générateur de courant
commandé par la tension différentielle d’entrée (ue − u′e ) ?
2. On note us0 la tension de sortie de l’amplificatuer opérationnel. Son comportement est décrit par l’équa-
tion différentielle :

dus0
+ us0 = µ0 (u+ − u− )
τ
dt
où τ et µ0 sont deux constantes caractéristiques de l’amplificateur opérationnel. De plus, on réalise
R1 = R2 = R1′ = R2′ = R. Démontrer que ce générateur de courant est stable en régime libre sachant
que les deux générateurs de commande ont des résistances internes de mêmes valeurs Rg .

JR Seigne Clemenceau Nantes


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19. Filtre et oscillateur


On considère le montage de la figure 22 où l’amplificateur opérationnel utilisé est idéal et fonctionne en régime
linéaire.

b b b

R1 R2
b
-
b b b b
S

b
b
R3 C
E b + L C us
ue
b b

b
Figure 22 – Filtre et oscillateur

1. Établir la fonction de transfert H(jω) = us /ue . En déduire qualitativement la nature du filtre.


2. On relie par un fil les points E et S. Établir l’équation différentielle vérifiée par us .
3. Que peut-on prévoir ? Dans quelles conditions ?

20. Caractérisation d’une impédance


On cherche à déterminer une impédance inconnue Z = A(ω) + jB(ω). Le circuit de la figure 23 est alimenté par
le signal e(t) = E0 cos ωt. L’amplificateur opérationnel utilisé est supposé idéal et fonctionne de manière linéaire.
Dans ces conditions, les courants des entrées inverseuse − et non inverseuse + sont nuls, et les potentiels de ces
entrées sont égaux. Le courant de sortie inconnu est non nul.

R Z
b b b

R1
b b b
-
b

e(t) b

b + u(t) C1 s(t)
v(t)
b b b
b

Figure 23 – Montage permettant la caractérisation de la partie réelle de Z

1. Déterminer l’expression réelle de la tension v(t).


2. Le multiplieur reçoit deux tension e1 (t) et e2 (t) et renvoie une tension m(t) = ke1 (t)e2 (t). Déterminer
l’expression de la tension u(t), les calculs seront conduits en réels.
3. Déterminer une condition sur R1 et C1 pour déterminer A(ω) grâce au signal de sortie s(t). On donnera
l’expression de s(t) dans ces conditions.
4. Que peut-on envisager de faire pour déterminer B(ω) ?

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Sciences Physiques MP* 2022-2023 Exercices : 01 - Électricité - Électronique – 12

B. Puissance
21. Conducteur ohmique
On considère un bloc parallélépipédique d’argent, de section a × b, de conductivité γ. Il est parcouru par un
courant d’intensité continu I = 5, 0 mA. On a a = 2, 0 mm et b = 1, 0 cm. On fournit les valeurs numériques
suivantes :
Masse molaire de l’argent MAg = 108 g · mol−1
Masse volumique de l’argent µAg = 9, 3 × 103 kg · m−3
Conductivité électrique de l’argent γ = 6, 3 × 107 S · m−1
Charge élémentaire e = 1, 6 × 10−19 C
Masse de l’électron me = 9, 1 × 10−31 kg
Constante d’Avogadro NA = 6, 01 × 1023 mol−1

1. Déterminer la densité volumique de courant ~j.


2. Déterminer la densité volumique de charges libres ρl en sachant qu’il y a un électron libre par atome
d’argent.
3. Déterminer la vitesse moyenne vl des charges libres.
~ responsable du passage du courant.
4. Déterminer le champ électrique E
5. Déterminer la densité volumique de puissance Joule dissipée dans le conducteur.

22. Adaptation d’impédance √


Un générateur d’impédance interne Z g = Rg + jXg , délivrant une fem sinusoı̈dale e(t) = E0 2 cos ωt est
connecté aux bornes d’une charge d’impédance Z u = Ru + jXu . L’admittance Y u correspondant à l’impédance
Z u est notée Y u = Gu + jHu .
1. Calculer l’intensité efficace I qui circule dans le circuit.
2. Calculer la puissance moyenne Pu absorbée sur une période par l’impédance de charge Zu .
3. Exprimer la puissance moyenne Pu en fonction de Ru et I.
4. Déterminer les relations qui existent entre Ru , Xu , Rg et Xg pour que Pu soit maximale. On dit alors
qu’il y a adaptation d’impédance.

23. Lignes Haute Tension


On cherche à quantifier les pertes Joule occasionnées lors du transport d’une puissance électrique P = 100 MW,
fournie par le poste de distribution, sur une distance ℓ = 100 km de ligne électrique, que l’on considérera comme
purement résistive. Cela permettra d’illustrer l’intérêt du transport électrique à haute tension.
1. Déterminer les courants de ligne I1 et I2 pour des tensions respectives U1 = 400 kV et U2 = 100 kV.
2. La densité de courant dans les câbles de transport est toujours j = 0, 7 A · mm−2 . Déterminer la section
S1 nécessaire pour une transport en 400 kV, ainsi que celle S2 pour un transport à 100 kV.
3. Le matériau utilisé pour les câbles de transport est un alliage d’aluminium, préféré au cuivre pour sa
légèreté et son moindre coût. La résistivité de ce matériau est ρ = 26 × 10−3 Ω · mm2 · m−1 . Déterminer
alors la résistance électrique de chaque ligne de transport que l’on notera R1 et R2 .
4. Pour les deux tensions envisagées, déterminer les pertes Joule en ligne notées respectivement PJ1 et
PJ2 .
5. Calculer le rendement η du transport de l’électricité défini comme le rapport entre la puissance utile
disponible après transport et celle fournie en entrée de ligne.

24. Alimentation d’un moteur


On considère un générateur de tension sinusoı̈dale de valeur efficace E0 = 12 V et de résistance interne Rg = 50 Ω.
Ce générateur fonctionne à la fréquence f = 50 Hz. Il alimente un petit moteur électrique dont le modèle est
constitué d’une résistance interne r = 10 Ω en série avec une bobine idéale de coefficient d’autoinductance L tel
que Lω = L2πf = 30 Ω.
1. Représenter le circuit électrique correspondant au montage décrit.
2. Déterminer littéralement et numériquement l’impédance Z m du moteur. En déduire le déphasage entre
le courant traversant le moteur et la tension à ses bornes.
3. Déterminer la puissance moyenne consommée par le moteur.

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4. Déterminer la puissance moyenne délivrée par la source idéale de tension. En déduire le rendement du
transfert de puissance entre le générateur idéal de tension et le moteur.

25. Une installation domestique


La tension d’alimentation est celle d’EDF de valeur efficace 220 V et de fréquence f = 50 Hz. Un appareil de
cuisson est constitué de 4 foyers électriques d’une puissance maximale totale P1 = 2 kW et d’un four électrique
de puissance maximale P2 = 2, 5 kW. L’ensemble se comporte comme un résistor.
1. Quelle est la valeur de l’intensité efficace maximale I12 circulant dans le disjoncteur qui est relié aux deux
appareils ?
Un lave-linge admet une puissance maximale P3 = 2, 25 kW et un facteur de puissance cos ϕ3 = 0, 8. Il est
modélisé par l’association en série d’une résistance R et d’une inductance L. Sur la notice de la machine,
le constructeur affirme qu’un lavage de 5 kg à 60 ◦ C consomme 0, 4 kWh. La durée d’un lavage est de
75 mn. Le volume d’eau liquide utilisé est V = 5 L, la température de départ de l’eau est T0 = 15 ◦ C
et la température finale T1 = 60 ◦ C. On indique que pour augmenter la température d’un litre d’eau de
∆T = 1 ◦ C, il faut fournir une énergie Evol = 4, 18 kJ · L−1 · ◦ C−1 .
2. Déterminer l’expression littérale de l’intensité efficace maximale I3 du courant utilisé par le lave-linge.
3. Écrire l’expression de l’impédance complexe Z du dipôle qui modélise le lave-linge. Préciser son module.
Expliciter le signe de l’argument de Z.
4. Montrer que la puissance consommée par le lave-linge peut se mettre sous la forme P3 = RI32 . En déduire
la valeur de R et de L.
5. Quelle est l’énergie consommée en J pour un lavage ?
6. Une partie de l’énergie électrique consommée sert au chauffage de l’eau. Quelle est l’énergie nécessaire au
chauffage de l’eau ? Quelle fraction de l’énergie totale cela représente-t-il ? Définir la puissance moyenne
consommée lors du chauffage de l’eau.
En raison de problèmes d’arrivée d’eau, le propriétaire décide de brancher en parallèle sur une prise
multiple le lave-linge et un lave-vaisselle de puissance P4 = 1, 6 kW et de facteur de puissance cos ϕ4 = 0, 7.
7. Déterminer les expressions littérales des intensités efficaces maximales I3′ et I4′ qui alimentent les deux
appareils. Faire les applications numériques.
8. Déterminer l’intensité efficace maximale délivrée au niveau de la multiprise. Effectuer l’application nu-
mérique et commenter le résultat obtenu.

C. Régime non linéaire


26. Détecteur de crête
On considère le montage de la figure 24 composé d’une diode supposée idéale et d’un condensateur parfait de
capacité C = 1 µF.
e(t)
iD
b b
b

e(t) uD s(t)
C

b
b

t
Figure 24 – Détecteur de crête

1. À la date t = 0, le condensateur est déchargé, il reçoit alors le signal e(t) représenté sur la figure 24.
Représenter le signal s(t) que l’on obtient en sortie du montage.
On apporte une petite modification au circuit de la figure 24. On obtient alors celui de la figure 25.
2. Comment est modifié le comportement du circuit ? Discuter en fonction de la valeur de R.
3. Le signal e(t) est maintenant une tension sinusoı̈dale de fréquence 500 Hz dont on souhaite mesurer la
tension efficace. Représenter ce que l’on peut obtenir pour s(t). Quelle valeur de R faut-il prendre afin
que le circuit de la figure 25 se comporte comme un détecteur de crête ? Quel montage électrique simple
proposeriez-vous afin de mesurer à la sortie de celui-ci directement la tension efficace ?

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iD
b b

b
e(t) uD s(t)
R C

b b

b
Figure 25 – Détecteur de crête pratique

27. Diode Zener


On considère le circuit représenté qui comporte une diode Zener, de caractéristique fournie à la figure 26. Celle-ci
présente trois parties très distinctes, l’une d’elles étant le coude Zener à la tension −uz . On pose E = α uz où
α est un paramètre positif.

i′
r
i i′
b b
b

−uz
E R u′
0 u′
b

Figure 26 – Montage utilisant une diode Zener - Caractéristique de la diode

1. Déterminer u′ et i en fonction de r, R, uz et α.
2. Tracer les graphes correspondants u′ et i fonction de α.
3. Commenter le rôle de la diode dans le montage.

u′ i
1 + r/R
0 b b

−uz /R b

−uz b

0 1 + r/R α
Figure 27 – Stabilisation de la tension

28. Enregistrement d’une figure d’interférences


Dans un dispositif d’interférences, on obtient une intensité lumineuse variant périodiquement selon un axe Ox
 x
d’un écran. La loi donnant l’évolution de l’intensité lumineuse est : φ = φ0 1 + cos 2π où i est appelé
i
interfrange. Pour enregistrer cet éclairement grâce à un ordinateur, on utilise le déplacement à vitesse constante
vph et étalonnée d’une photodiode selon l’axe Ox de l’écran grâce à un rail rectiligne, voir le schéma de la figure
28.
La conversion de l’intensité lumineuse en une tension électrique pouvant être acquise par l’ordinateur s’effectue
au moyen du montage électronique de la figure 29. L’amplificateur opérationnel utilisé est supposé idéal et en
régime linéaire.
La photodiode est une jonction entre deux zones de silicium dopée de façon différente créant ce que l’on ap-
pelle une jonction P N . Lorsqu’elle est éclairée cette jonction va permettre à des électrons liés de quitter leur
niveau d’énergie pour devenir en quelque sorte des électrons libres et participer à la conduction du courant. La
caractéristique de la photodiode est donnée par la loi :

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vph
Dispositif d’interférences
photodiode

LASER
D
rail

Figure 28 – Montage d’enregistrement de l’intensité lumineuse


b b

R1
b
- R2
b

id
b b

b
hν ud b +
us
us1
b
C
b

b
Figure 29 – Montage électronique de la photodiode

eud
− (I0 + Iph )
id = I0 exp
kB T
où Iph est l’intensité du courant dû aux électrons libérés par le flux lumineux. On parle de courant photoélec-
trique. Ce dernier est proportionnel à l’intensité lumineuse φ reçue : Iph = βφ.
1. Déterminer l’expression de us1 en fonction de l’intensité lumineuse φ.
2. Déterminer l’expression de us1 en fonction du temps t.
3. Quelle est la nature du filtre constitué par la cellule R2 C placée au niveau de la sortie de l’amplificateur
opérationnel ? Déterminer sa fréquence de coupure.
4. Établir en fonction du temps l’expression de us .
5. Conclure sur le rôle de la cellule R2 C sachant que l’objectif est de pouvoir mesurer l’interfrange i.

29. Multiplieur électronique


On considère le montage de la figure ci-contre. L’amplificateur opération- uD
R ′ iD
nel est considéré comme idéal fonctionnant en régime linéaire. i2
b b b b b
La diode est une diode réelle. L’intensité qui la traverse en fonction
 de
la tension à ses bornes est de la forme iD = I0 exp (αuD ) − 1 . b b
-
1. Établir l’expression de us en fonction de ue et uc. uc i1 ue R b

1 ue
 + us b

Quelle valeur donner à uc pour que us = − ln ?


α RI0
2. On permute les positions de R et de la diode. Quelle est la nouvelle expression de us ? Quelle est la
nouvelle valeur u′c qui assure us = −RI0 exp (αue ) ?
3. On considère le montage de la figure 30 ; les diodes sont identiques et uc et u′c ont les valeurs déterminées
précédemment. Déterminer us en fonction de ue1 , ue2 , R et I0 .

30. Générateur de créneaux


Dans le montage de la figure 31 (à gauche), l’amplificateur opérationnel est idéal et fonctionne en régime de
saturation ; le condensateur est initialement déchargé.
1. Déterminer les évolutions, au cours du temps, des tensions v+ et v− des bornes d’entrée de l’amplificateur
opérationnel. Calculer la période de ces tensions.
2. La résistance R est remplacée par le montage non symétrique de la figure 31 (à droite), dans lequel les
deux diodes sont idéales. Déterminer la période T du signal v+ (t), ainsi que la portion α de cette période
au cours de laquelle v+ (t) > 0. Ce signal porte le nom de signal créneau symétrique de rapport cyclique
α.

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Sciences Physiques MP* 2022-2023 Exercices : 01 - Électricité - Électronique – 16

b b

b
R
b b b
- u′c R′
b

ue2 b +
b

b
R0 R
R′ R0 b b b b b

b b
- -
b

b
b b

uc R ′ R0 b + b +
us
b b
b

R
b b b
-
b

ue1 b +

Figure 30 – Montage non linéaire

b b

R
b
-
b

b + R1
b b b b

b b b b
b

r b b b

C r
R2
b b
b

Figure 31 – Générateur de créneaux (à gauche). Montage non symétrique (à droite)

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