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Exercices : 24 - Induction
A. Conducteur mobile dans un champ magnétique indépendant du temps
1. Induction et conversion d’énergie
Une tige rectiligne de longueur a, de masse m et de résistance R effectue un mouvement de translation le long
de la verticale descendante ~ez en restant parallèle à une direction horizontale et tout en fermant un circuit
rectangulaire qui comporte une bobine d’inductance L. La résistance totale du circuit est R quelque soit la
position de la tige. L’ensemble du dispositif est plongé dans un champ magnétique B ~ = −B~ey uniforme et
permanent. La tige est abandonnée à t = 0, avec une vitesse nulle. Son glissement s’effectue sans frottements,
on notera v sa vitesse. Voir la figure 1.
b b
L ~ey ~ex
⊕ b
m~g ~ez
1. En notant i l’intensité du courant qui circule à l’instant t, écrire une équation différentielle faisant
intervenir i et sa dérivée par rapport au temps. Le sens arbitrairement choisi pour l’intensité i est donné
sur la figure 1.
2. Établir une équation différentielle liant v et sa dérivée par rapport au temps.
3. En combinant convenablement les deux équations précédentes, faire apparaı̂tre une équation en puissance.
On écrira le premier membre de cette équation comme la dérivée d’une énergie que l’on identifiera.
4. Écrire une équation différentielle faisant intervenir uniquement i.
5. Dans le cas d’un résistance assez grande, décrire qualitativement l’évolution des fonctions i(t) et v(t).
Mettre en évidence un couple de valeurs particulières i0 et v0 dont on expliquera la signification physique.
6. Dans l’hypothèse inverse d’une résistance négligeable, calculer explicitement les fonctions i(t), v(t) et
z(t). Analyser la situation obtenue d’un point de vue énergétique.
2 2 2
di
Réponses : L dt + Ri = −vBa, m dv d 1 2 1 2 2 d i di
dt = mg + iBa, dt ( 2 mv + 2 Li ) = mgv − Ri , L dt2 + R dt + m i = −Bag,
a B
mg mgR
solutions générales tendent vite vers 0, i0 = − aB et v0 = a2 B 2 force de Laplace compense le poids, ω0 = √aB mL
,
i(t) = i0 (1 − cos ω0 t), v = ωg0 sin ω0 t + v0 (1 − cos ω0 t), z = v0 t + ωg2 (cos ω0 t − 1) + v0 sin ω0 t, oscillation d’énergie
0
cinétique en énergie électrique et perte d’énergie potentielle de pesanteur.
2. Pendule freiné
Soit une roue de Barlow sur laquelle est fixée rigidement une tige de masse négligeable portant une surcharge m
située à la distance b du centre de la roue. Le moment d’inertie total du système mobile en rotation par rapport
à l’axe horizontal de la roue est J. La roue fait partie d’un circuit comprenant un générateur de tension de fem
E et une résistance totale R. On négligera l’inductance propre de ce circuit. La roue est plongée dans un champ
magnétique horizontal uniforme B ~ = B~ez . Voir la figure 2. Le courant emprunte entre autre le parcours OD,
on donne la distance OD = a. La résistance R est relié directement au point O. La roue et le pendule de masse
m sont disposés dans un plan vertical.
1. Déterminer la position d’équilibre du système dans le champ de pesanteur.
2. Établir l’équation différentielle du mouvement de la roue de Barlow et de son pendule.
3. Déterminer la période des oscillations de faible amplitude non amorties.
2
Ea B B θ̇a2 B 2 a4 2
Réponses : sin θeq = − 2mgbR , E − Ri + 2 = 0, J θ̈ + 4R θ̇ + mgb sin θ = − Ea B
2R , J ǫ̈ + mgb cos θeq ǫ = 0,
q
mgb cos θeq 2π
ω0 = J , T 0 = ω0 .
O
b b b b
R
b
b
b
~
B D
θ
E
i
i
i
i i
i ω
~ i i
B
i
i i
i
i
Lorsque le frein est en service, les 2N bobines sont parcourues par le courant i. Le disque métallique représenté
est solidaire des axes des roues et tourne donc à la vitesse angulaire ω. Chaque disque comporte donc 2N régions
subissant le champ magnétique alterné ±B0~ez , en utilisant une base polaire (~er , ~eθ , ~ez ) pour la description du
disque tournant. On notera R la distance moyenne au centre du disque de chacune de ces bobines ; on supposera
que, du fait de la conductivité γ du disque tournant, des courants de Foucault apparaissent dans le disque,
et que ces courants sont pratiquement radiaux dans chaque zone située en face d’une bobine.
~ = +B0~ez ; déterminer la densité volumique
1. On s’intéresse à une des N régions du disque où le champ est B
des courants induits.
2. En déduire la force de Laplace exercée par unité de surface du disque, en fonction de γ, ω, B0 , R, et
de l’épaisseur e du disque.
3. Calculer la puissance totale dissipée par ces forces de freinage ; on l’exprimera en fonction de γ, ω, R,
B0 , e et de la surface utile Su du disque, c’est-à-dire la partie de cette surface qui est disposée en face
d’une bobine.
Comment retrouver cette expression par une autre méthode ?
4. Montrer que le disque est soumis à un couple de freinage par unité de volume utile de disque tournant
dΓfreinage
donné par = −γωR2 B02 . Commenter.
dτ
df~ ~ = −γ E
~ 2 eSu , Ptot =
Réponses : ~j = γRωB0~er , dS = −γRωB02 e~eθ , Ptot = −γR2 ω 2 B02 eSu , Ptot = −~j · Eτ
dΓfreinage
dτ ωτ , le couple diminue si ω diminue, freine mais n’arrête pas.
b b
m
~
1. Établir la relation qui existe entre la quantité de charge Q mise en mouvement par induction et la
variation de flux.
2. Déterminer la quantité d’électricité qui a traversé la spire et le sens dans lequel elle a circulé. On n’étudiera
que la situation où la distance D est grande devant a. Développer le moins de calculs possibles.
1 µ0 m 1 µ0 m 2
Réponses : Q = R |φf − φi |, Bdip = 2πD3 , φf = −φi , Q = R πD3 πa .
~g (A) N
z
N
S S
La même figure montre les lignes de champ (radiales) du champ magnétique, et le circuit de détection, formé de
N spires circulaires de même rayon a, liées au bâti, orientées comme l’indique la figure. Le champ magnétique
au niveaur de la boucle de détection est d’intensité constante B0 . On note k la constante de raideur du ressort
k
et ω0 = ; durant le passage d’une onde sismique, le sol est soumis à l’accélération verticale ~a = γ0 cos ωt~ez ,
m
l’axe (Oz) étant vertical ascendant. On étudie les vibrations du sismographe, c’est-à-dire les oscillations verticales
z(t) de la masse m relativement au bâti, par rapport à sa position d’équilibre en l’absence d’onde sismique. La
force d’amortissement est de la forme −hż~ez avec h = 2mξω0 .
Pour cela, le circuit de détection est ouvert et on mesure la tension u(t) à ses bornes.
1. Justifier soigneusement l’équation différentielle z̈ + 2ξω0 ż + ω02 z = −γ0 cos ωt.
2. Expliciter la force électro-motrice induite le long du circuit de détection.
3. Déterminer, en régime harmonique, la fonction de transfert complexe K̄ = ū/γ0 , où u est la tension aux
bornes du circuit de détection. Commenter.
I ~v0
L
Réponses : On a B~ = µ0 I ~eθ , le cadre étant en mouvement le flux du champ magnétique va varier, il y aura un
2πr
courant induit qui va s’opposer à la cause qui lui a donné naissance et donc ralentir le cadre par le biais de la force
µ20 I 2 h2 a2
de Laplace, on a φ = µ2π 0 Ih
ln(1 + ar ) et e = µ02π
Iha 1 dr 1 dr
r(r+a) dt , la force de Laplace est F = − 4π 2 R r 2 (r+a)2 dt ,
2 2 µ20 I 2 h2 a2
par la relation de la dynamique F = m ddt2r avec l’hypothèse r ≫ a, on arrive à ddt2r = − rα4 dr
dt avec α = m4π 2 R ,
on en déduit que v = v0 + α3 r13 − L13 , le cadre pourra atteindre l’infini si v0 > 3L α
3 .
~v0
Tige 2
O Tige 1 x
2. Donner l’expression de l’intensité i du courant induit dans le circuit en fonction des angles θ1 et θ2
correspondant aux tiges par rapport à leur position initiale.
3. Établir les équations mécaniques des mouvements des tiges.
4. Quelles sont les équations différentielles auxquelles obéissent les angles θ1 et θ2 ?
5. Déterminer la solution des équations précédentes.
6. Faire un bilan énergétique.
Réponses : Le circuit constitué par le premier secteur au départ va être le siège d’un phénomène d’induction
puisque sa surface va varier, le flux aussi, il y aura un courant induit qui par ces effets va tendre à s’opposer
à la cause qui lui a donné naissance, la tige 1 va ralentir et la tige 2 se mettre en mouvement, en régime
2
permanent les deux tiges auront la même vitesse, il n’y aura plus d’induction, on a φ = ( π2 + θ2 − θ1 ) a2 B0 ,
4 2
dθ1 a2 B0 a B0 dθ1
i = − dθ dθ2
dt − dt 2R , sur la barre 1 le moment des forces de Laplace est M1 = − 4R dt − dt et M2 =
2
2 2 2
1 2 d θ1 1 2 d θ2
−M1 orientés sur l’axe Oz, on a 3 ma dt2 = M1 et 3 ma dt2 = M2 , on pose τ = 3a2 B 2 et on obtient ddtθ21 =
4mR
0
2
1 dθ2 dθ1
et ddtθ22 = − τ1 dθ dθ1 dθ1 v0 2t v0 τ 2t
dt − dt dt − dt , les solutions sont dt = 2a (1 + exp − τ ), θ1 = 2a t + 2 (1 − exp − τ )
2
τ
v0
et θ2 = 2a t − τ2 (1 − exp − 2t 1
τ ) , le bilan énergétique consiste à comparer l’énergie initiale Ec,i = 2 J θ̇1 (t =
2
1 1
0) = 6 mv0 à l’énergie finale qui est de l’énergie cinétique pour chaque tige, en tout on trouve Ec,f = 12 mv02 , la
2
~ = µ0 (N i+I) µ0 N a im Mω
Réponses : B 2πr ~eθ , Φ= 2π (N i + I) ln 2 = Li + M I, I0 = √ , mesure d’intensité sans
(R+r)2 +L2 ω 2
coupure du circuit pour placer l’ampèremètre.
C. Cas général
9. Champ magnétique tournant
Un système de bobines de Helmholtz d’axe horizontal Ox, parcourues par un courant sinusoı̈dal de pulsation
ω, assure autour du point O un champ magnétique quasiment uniforme : B~1 = B0 cos ωt~ex tandis qu’un autre
système de bobines, disposée à 90˚ du précédent et parcouru par un courant de màa mes intensité et pulsation
mais déphasé de π/2, assure le champ magnétique également quasiment uniforme : B~2 = B0 sin ωt~ey .
1. Faire un schéma du dispositif des bobines d’Helmholtz, en précisant les rôles respectifs.
2. Caractériser le champ magnétique total au voisinage du point O.
3. Au voisinage de O, on dispose une petite bobine plate circulaire, comportant N spires d’aire s, qui tourne
autour d’un de ses diamètres vertical disposé selon Oz avec la vitesse angulaire Ω. Déterminer la fem
induite dans la spire.
~ = B0~er , (~e\
Réponses : B r; ~
~ vecteur tournant, e = N sB0 (Ω − ω) sin(Ω − ω)t.
ex ) = ωt, B