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2021

PHYSIQUE
CHIMIE
Séries Industrielles F1, F4 & Ti

Version harmonisée

 Un cours structuré
1ères F
 Des méthodes expliquées
 Des exercices progressifs

DERNIERE MISE A JOUR : SEPTEMBRE 2021


Sciences Physiques 1ères F1, F4 & Ti

SOMMAIRE

LE CHAMP ELECTROSTATIQUE ........................................................................................ 3

ENERGIE ET PUISSANCE ELECTRIQUE - BILAN ENERGETIQUE D’UN

GENERATEUR ET D’UN RECEPTEUR ............................................................................... 8

LES CONDENSATEURS ...................................................................................................... 17

OXYDATION – REDUCTION – COUPLES OXYDANT/REDUCTEUR .... Erreur ! Signet

non défini.

ELECTROMAGNETISME .................................................................................................... 37

PILES ET POTENTIELS D’OXYDOREDUCTION....................Erreur ! Signet non défini.

DOSAGE D’OXYDOREDUCTION .............................................Erreur ! Signet non défini.

GENERALISATION DE L’OXYDOREDUCTION ....................Erreur ! Signet non défini.

ELECTROLYSE EN SOLUTION AQUEUSE .............................Erreur ! Signet non défini.

PROPAGATION RECTILIGNE DE LA LUMIERE ...................Erreur ! Signet non défini.

ENERGIES RENOUVELABLES…………….

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Chapitre 1 :

LE CHAMP ELECTROSTATIQUE
Objectifs pédagogiques
A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable de :
- Enoncer la loi de Coulomb ;
- Définir le vecteur champ électrostatique en fonction de la force électrostatique en un point M ;
- Calculer le travail de la force électrostatique dans un champ uniforme ;
- Définir la différence de potentiel (d.d.p.) entre deux points d’un champ électrostatique
uniforme ;
- Définir l’énergie potentille électrostatique.

I. LA FORCE ELECTROSTATIQUE ENTRE DEUX CHARGES


1. INTERACTION ENTRE DEUX CHARGES ELECTRIQUES
Il existe deux espèces d’électricité : l’électricité positive et l’électricité négative.
● Deux corps chargés d’électricité de même signe se repoussent.
● Deux corps chargés d’électricité de signe contraire s’attirent.

2. LA FORCE ELECTROSTATIQUE

𝑄1 ⃗⃗⃗
𝐹2 ⃗⃗⃗
𝐹1 𝑄2 ⃗⃗⃗
𝐹 2 𝑄1 𝑄2 ⃗⃗⃗
𝐹1

𝑟 𝑟
ATTRACTION REPULSION
𝑄1 et 𝑄2 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑎𝑖𝑟𝑒 𝑄1 et 𝑄2 𝑠𝑜𝑛𝑡 𝑑𝑒 𝑚ê𝑚𝑒 𝑠𝑖𝑔𝑛𝑒

⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗1⇔F1 = F2 = 1 ∙ |Q1|∙|Q


F2 = −F 2| 1
; avec4πε = 9 ∙ 109 m ∙ F −1
4πε r20 0

II. LE CHAMP ELECTROSTATIQUE


1. MISE EN EVIDENCE 𝑂
La boule est repoussée lorsqu’on approche la règle chargée. 𝛼
Elle reprend sa position verticale lorsqu’on éloigne la règle. ⃗𝑭 𝑆𝑒𝑛𝑠 𝑑𝑢 𝑚𝑣𝑡
On appelle champ électrostatique une région de l’espace
où une charge électrique se trouve soumise à une force
électrostatique.

2. LE VECTEUR CHAMP ELECTROSTATIQUE


⃗ appelé vecteur champ
Le champ électrostatique en un point M est caractérisé par un vecteur E
électrostatique.
Sur une charge, placée en un point M où règne un champ électrostatique ⃗E s’exerce une force électrostatique
⃗ telle que :
F
⃗F
⃗ =q∙E
F ⃗ ⇔ ⃗ =
E
q
■ Les caractéristiques du vecteur champ électrostatique ⃗E en un point M sont :

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- Direction : E⃗ est colinéaire à F


⃗ ;
- Sens : il dépend du signe de q :
● si q > 0 alors ⃗E et ⃗F sont de même sens ;
● si q < 0 alors ⃗E et ⃗F sont de sens contraire ;
- Intensité : elle est notée E et s’exprime en N/C.
F
E = |q|⇒F = |q|E

3. QUELQUES EXEMPLES DE CHAMPS ELECTROSTATIQUES


a. Champ radial d’une charge ponctuelle

𝐪>0 𝐪<0

Champ divergent ou centrifuge Champ convergent ou centripète

- Si q > 0 alors le champ électrostatique est divergent ou centrifuge ;


- Si q < 0 alors le champ électrostatique est convergent ou centripète.

b. Distribution de charges ponctuelles A


qA > 0
Le vecteur champ électrostatique créé en un point M par un M
ensemble de charges est égale à la somme des vecteurs champs 𝐸⃗𝐵
𝐸⃗𝐴
électrostatiques créés en ce point par chacune des charges. 𝐸⃗
B
⃗ =𝐄
𝐄 ⃗𝐀+𝐄
⃗𝐁 qB < 0
UAB > 0
A B
c. Le champ électrostatique uniforme
Un champ électrostatique est dit uniforme dans une région de l’espace
si le vecteur champ électrostatique a même direction, même sens et même ⃗
𝐄
intensité.
On obtient un champ électrostatique uniforme en appliquant une tension
constante entre deux plaques métalliques planes et parallèles.
d

III. DIFFERENCE DE POTENTIEL ENTRE DEUX POINTS DANS UN CHAMP UNIFORME


La différence de potentiel (d.d.p.), notée UAB = VA − VB , entre deux points A et B d’un champ
⃗ , est égal au produit scalaire E
électrostatique uniforme E ⃗ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
AB.

UAB = VA − VB = ⃗E ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
AB

■ Entre les deux armatures A et B d’un condensateur distantes de d, la valeur du champ électrostatique
uniforme est donnée par la relation :

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|UAB |
E= avec UAB en V, d en m et E en V/m
d
■ Le vecteur champ électrostatique ⃗E a le sens des potentiels décroissants.
Si UAB > 0⇒VA − VB > 0⇔VA > VB alorsE ⃗ est orienté de A vers B.

IV. TRAVAIL DE LA FORCE ELECTROSTATIQUE DANS CHAMP ELECTROSTATIQUE


UNIFORME
Le travail WAB (F⃗ ) de la force F
⃗ , constante, lors d’un déplacement quelconque de A vers B dans un champ
électrostatique uniforme ⃗E s’écrit :

⃗)=F
WAB (F ⃗ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗ ∙ ⃗⃗⃗⃗⃗
AB = qE AB = q(VA − VB ) = qUAB

V. ENERGIE POTENTIELLE ELECTROSTATIQUE


L’énergie potentielle électrostatique EP (M)d’une particule de charge q, en un point M du champ où le
potentiel électrostatique vaut VM est donnée par :

EP (M) = qVM avec VM en V, q en C et EP (M)en J.

■ Le travail de la force appliquée à une charge q entre deux points A et B est égal à la diminution de
l’énergie potentielle électrostatique de la charge entre ces deux points.

⃗)
∆EP (M) = −qUAB = −WAB (F

VI. CONSERVATION DE L’ENERGIE MECANIQUE D’UN PORTEUR DE CHARGE


■ L’énergie mécanique totale d’une particule de charge q, évoluant spontanément et sans frottements
dans un champ électrostatique uniforme est constante. Elle est donnée par la relation :

1
EP = EC + EP = mv 2 + qVM = cte
2

■ L’électron-volt (eV) est égal à l’énergie cinétique acquise par un électron soumis à une tension
accélératrice de 1volt.
1eV = 1,6 ∙ 10−19 J
1keV = 103 eV = 1,6 ∙ 10−16 J
1MeV = 106 eV = 1,6 ∙ 10−13 J

EXERCICES D’APPLICATIONS

Exercice 1 :
Deux particules portant des charges Q et Q’ sont placées en deux points A et B distant de r.
1) Représenter les forces F⃗ et F
⃗ ′ appliquées sur ces charges supposées positives.
2) Les deux particules sont telles que Q = 2 nC et Q’ = 0,5 nC, r = 2 cm. Déterminer :

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a) La norme des forces F ⃗ et F


⃗ ′ . ( 1nC = 10-9c)
b) Le vecteur champ électrostatique E ⃗ au milieu I du segment [AB] et en un point C tel que le
triangle ABC soit équilatéral.
3) Quelle devrait être la valeur de Q pour que F = F’ = 0,18 mN avec Q’= 0,5 C ?
4) Q et Q’ ayant les valeurs indiquées au 2), calculer la distance r pour que F = F’ = 0,16 mN.

Réponse :
1.Schema :

|Q|∙|Q′|
2 a. F = F′ = K donc F = F ′ = 22,5 μN ;
r2

b. ⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗ ; Comme E


⃗ + E′
Ei = E ⃗⃗⃗ alors EI = |E − E′| soit donc : EI = 1,35.105 V/m ;
⃗ // E′

c. ⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗A + ⃗⃗⃗⃗


EC = E EB ⟹ Ec2 = Ea2 + Eb2 + 2Ea ∗ Eb ∗ cos 60° soit donc : Ec = 5,155.104 V/m ;

F∗r2
3. Q = K∗|Q′| soit donc : Q = 16 nC ;

|Q|∙|Q′ |
4. r = √K ⟹ r = 0,75 cm
F

Exercice 2 :
Une boule de sureau électrisée, de masse m = 0,2 g est suspendue à un fil entre deux plateaux verticaux P1
chargé positivement et P2 chargé négativement. Le champ électrostatique, supposé uniforme, a pour norme
E = 6 kV/m. A l’équilibre, le pendule fait un angle de 14° avec la verticale, et est incliné du côté de P1.
a) Faire le bilan des forces appliquées à la boule.
⃗ appliquée à cette boule.
b) Déterminer les caractéristiques de la force électrostatique F
c) Calculer la valeur algébrique de la charge.

Réponse :
a. Bilan des forces : Le poids ⃗P de la boule ; La Force électrostatique ⃗F et la tension ⃗T du fil ;

⃗ :
b. Les caractéristiques de la force électrostatique F
- Direction : Perpendiculaire aux plaques P2 et P1
- Sens : P2 vers P1
- Intensité : F = P ∗ tan 𝛼 = 0,499 N
F F
c. |q| = E Or q <0 donc |q| = − = −83,33 μF
E

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Exercice 3 :
Deux plaques P1 et P2, planes et parallèles, entre lesquelles règne un vide poussé, sont distantes de d = 10
cm. Elles sont reliées respectivement aux pôles + et – d’un générateur haute-tension qui délivre une tension
continue U = 500V. (Voir figure ci-dessous)
1. Quels sont la direction, le sens et l’intensité du champ électrostatique E ⃗ , supposé uniforme, qui
règne dans le domaine D situé entre les deux plaques ?
2. Sur l’axe x’ox perpendiculaire aux plaques, dont l’origine O est sur P1 et qui est orienté de P1 vers
P2, on place les points M et N d’abscisses respectives xM = 2 cm et xN = 7 cm. On prendra l’origine
des potentiels au point O (Vo=0). Calculer les potentiels aux points M et N. En déduire la différence
de potentiel VM -VN.
3. Un proton pénètre dans le domaine D au point O avec une vitesse négligeable. Donner les
caractéristiques de la force électrostatique ⃗F𝑒 qui s’exerce sur lui. q=1,6.10-19C.
4. Calculer le travail de le force électrostatique ⃗F𝑒 lorsque le proton se déplace de M à N. En déduire la
variation de l’énergie potentielle entre M et N.

P1 d
P2

M N
O
x
x’

+ H .T . -
- --

Réponses :
1. Les caractéristiques du champ électrostatique ⃗E :
- Direction : Perpendiculaire aux plaques P2 et P1
- Sens : P1 vers P2
U
- Intensité : E = d = 5.000 V/m

Vo −VM Vo −VN
2. E = = avec V0 = 0 ;
xM xN
VM = −E ∗ XM = −100 V
VN = −E ∗ XN = −350 V
VM − VN = E(XN − XM ) = 250 V

⃗⃗⃗⃗ :
3. Les caractéristiques du champ électrostatique Fe
- Direction : Perpendiculaire aux plaques P2 et P1

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- Sens : P1 vers P2
- Intensité : Fe = eE = 8.1016 N

4. WM→N (Fe) = e ∗ UMN = e(VM − VN ) = 250 eV soit 4.10−17 J


∆Ep (M → N) = EP (N) − EP (M) = e(VN − VM ) = −250 eV soit − 4.10−17

Chapitre 2

ENERGIE ET PUISSANCE ELECTRIQUE - BILAN ENERGETIQUE D’UN


GENERATEUR ET D’UN RECEPTEUR

Objectifs pédagogiques
A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable de :
- Appliquer la loi d’Ohm aux récepteurs et aux générateurs ;
- Appliquer l’expression de la puissance et de l’énergie électrique fournies ou reçues par un
dipôle ;
- Définir les rendements (générateur, récepteur et circuit).

I. ENERGIE ET PUISSANCE ELECTRIQUES


1. ENERGIE ELECTRIQUE
L’énergie électrique échangée par un dipôle parcouru par un courant continu d’intensité I, pendant une
durée t et maintenant entre ses bornes une tension UAB est donnée par la relation :
J 𝓔𝐞 = 𝐔𝐀𝐁 ∙ 𝐈 ∙ 𝐭 𝑠

V A
■ Cette énergie est fournie par un dipôle actif (générateur) et reçue par un dipôle passif (récepteur).

2. PUISSANCE ELECTRIQUE
La puissance électrique fournie ou absorbée par un dipôle s’exprime par la relation :
𝓔𝐞
W 𝓟𝐞 = = 𝐔𝐀𝐁 ∙ 𝐈 A
𝐭
V

II. ENERGIE ELECTRIQUE REÇUE PAR UN RECEPTEUR


1. CAS D’UN CONDUCTEUR OHMIQUE
a. La loi d’Ohm pour un conducteur ohmique
Un conducteur ohmique est caractérisé par sa résistance notée R.

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Relevons quelques valeurs de la tension aux bornes d’un conducteur


ohmique et les intensités correspondantes puis représentons la tension
en fonction de l’intensité. On obtient donc :

I(mA) 10 20 30 40 50
UAB (V) 1 2 3 4 5

■ La tension UAB aux bornes d’un conducteur


ohmique de résistance R est proportionnelle à
l’intensité I du courant qui le traverse :

UAB UAB
UAB = R ∙ I ⇔ I= ⇔ R=
R I

b. La loi de Joule

■ L’énergie électrique reçue par le conducteur ohmique de résistance R est égale à l’énergie thermique
(quantité de chaleur) qu’il fournit au milieu extérieur.

ℰe = UAB ∙ I ∙ t = Qchaleur

Comme UAB = R ∙ Ialorsℰe = R ∙ I2 ∙ t = Qchaleur

■ La puissance électrique reçue par le conducteur ohmique est donnée par :

𝒫J = UAB ∙ I = R ∙ I2
2. BILAN ÉNERGÉTIQUE D’UN RÉCEPTEUR ÉLECTROCHIMIQUE
a. Généralités
Un récepteur électrochimique est un dipôle capable de transformer une partie de l’énergie électrique reçue
en une autre forme d’énergie (énergie mécanique : cas du moteur électrique ou l’énergie chimique : cas de
l’électrolyseur) que l’énergie thermique (chaleur).

Moteur

(E ′ ; r′)
I A B
M
représenté comme suit :
UAB
Moteur

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Électrolyseur

(E ′ ; r′)
I A B
représenté comme suit :

UAB
Electrolyseur

E’ : force contre électromotrice (f.c.é.m.) du récepteur


UAB (V)
r’: résistance interne du récepteur.

- Si UAB < E′ alors I = 0 : aucun courant ne traverse le récepteur ; E′


- Si UAB ≥ E′ alors I ≠ 0 : la caractéristique est linéaire.
D’où : 𝐔 = 𝐄 ′ + 𝐫′𝐈
I(A)
V 𝐀𝐁 A 0
V 𝛺 caractéristique intensit − tension
d′un récepteur

b. Conversion d’énergie dans un récepteur électrochimique

■ La puissance électrique 𝒫e reçue par un récepteur


électrochimique est donnée par la relation :

𝒫e = UAB ∙ I = E ′ I + r′I2

- Le terme 𝒫J = r′ ∙ I2 est la puissance thermique ou puissance


Joule. Elle se traduit par un dégagement de chaleur dans le
récepteur.
- Le terme 𝒫u = E′ ∙ Iest la puissance utile c’est à dire la
puissance électrique transformée en puissance mécanique𝒫m dans
le moteur ou en puissance chimique𝒫ch dans l’électrolyseur.
D’où :
𝒫e = 𝒫u + 𝒫J
■ On peut alors déterminer l’énergie électrique reçue par un récepteur par la relation :

ℰe = ℰu + ℰJ

Avec : ℰe = UAB It = (E ′ I + r′I2 )t : énergie électrique reçue par le récepteur


ℰu = E′It : énergie utile (énergie mécanique ou énergie chimique produite)
ℰJ = rI2 t : énergie thermique (quantité de chaleur dégagée par le récepteur)
c. Rendement d’un récepteur
Le rendement d’un récepteur est égal au quotient de la puissance utile (mécanique ou chimique) par la
puissance reçue par le récepteur.

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𝒫u ℰu E′ E′
η= = = = ′ <1
𝒫e ℰe UAB E + r′I

III. ENERGIE ELECTRIQUE FOURNIE PAR UN GENERATEUR


1. DÉFINITION
Un générateur est un appareil qui produit de l’énergie électrique. C’est un dipôle actif.
Exemples : Pile, accumulateur, dynamo, photopile.
N P
I=0 ⇒ UPN ≠ 0
UPN

Dans un générateur, le courant circule dans le sens des potentiels croissants. Les flèches représentant UPN et
I ont même sens.
2. CARACTÉRISTIQUE INTENSITÉ-TENSION
N P

𝑈𝑃𝑁 UPN (V)


𝑉 K
A
5
4 ∆𝐔
3 𝐫=− = 𝟏, 𝟑𝛀
2
∆𝐈
1
I(mA) 0 45 100 200 310 500 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 I(A)
UPN (V) 4,5 4,425 4,35 4,20 4,05 3,75 𝐶𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é − 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑′ 𝑢𝑛 𝑔é𝑛é𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟

La caractéristique est une droite affine d’équation : UPN = a ∙ I + b.


■ Pour I = 0, UPN = b = E. E est la tension à vide entre les bornes de la pile. Elle est encore appelée
force électromotrice (f.e.m).
∆U
■a = = −1,3Ω = −r. r est la résistance interne de la pile.
∆I
∆ La loi d’Ohm aux bornes d’un générateur
La tension aux bornes d’un générateur parcouru par un courant électrique d’intensité I s’écrit donc :
(E; r)
I N P
UPN = E − r ∙ I

UPN

3. ASSOCIATIONS DE GÉNÉRATEURS
a. Association en série concordance

(E1 ; r1 ) (E2 ; r2 ) (E; r)


I N P I N P
équivaut

E = E1 + E2 et r = r1 + r2

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∆ Ce résultat se généralise à plusieurs générateurs montés en série.


E = E1 + E2 + ⋯
r = r1 + r2 + ⋯
b. Association en série opposition

(E; r)
(E1 ; r1 ) (E2 ; r2 ) I N
I P
équivaut

E1 > E2 ⇒ E = E1 − E2 et r = r1 + r2

Le sens du courant est imposé par le générateur de f.é.m. la plus élevée.


c. Association en dérivation de générateurs identiques
(E0 ; r0 )
(E; r)
I N P
N P équivaut
(E0 ; r0 )

r0
E = E0 et r=
2
∆ Ce résultat se généralise à m générateurs identiques (E0 , r0 ) montés en parallèle.
r
E = E0 et r = m0

d. Association mixte de générateurs identiques


n éléments (E0 ; r0 )
(E0 ; r0 ) (E0 ; r0 )

(E; r)
m séries I N P
équivaut à
ou branches

(E0 ; r0 ) (E0 ; r0 )

La force électromotrice E et la résistance interne r du générateur équivalent à cette association mixte vaut :
n
E = nE0 et r = r0
m

4. BILAN ÉNERGÉTIQUE D’UN GÉNÉRATEUR

(E; r)
I N P

UPN

● Expression de la puissance fournie par le générateur

𝒫e = UPN ∙ I = E ∙ I − r ∙ I2

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- 𝒫 = E ∙ I : Puissance engendrée ou puissance créée par le générateur


- 𝒫J = r ∙ I2 est la puissance thermique ou puissance Joule. Elle se traduit par un dégagement de chaleur
dans le générateur.
-𝒫e = UPN ∙ I = E ∙ I − r ∙ I2 est la puissance disponible que le générateur met à la disposition du circuit
extérieur.
d’où : 𝒫 = 𝒫e + 𝒫J

● Rendement d’un générateur


Le rendement d’un générateur est égal au quotient de la puissance disponible par la puissance engendrée.

Puissance disponible
η=
Puissance engendrée

𝒫e UPN E − r ∙ I
η= = = <1
𝒫 E E

IV. BILAN ENERGETIQUE DANS UN CIRCUIT ELECTRIQUE


1. BILAN ENERGETIQUE DANS UN CIRCUIT SERIE : LOI DE POUILLET

Dans tout circuit électrique ne comportant que des générateurs et des récepteurs montés en série, l’intensité I
du courant qui y circule est donnée par la relation :

∑ E − ∑ E,
I=
∑R

■ Application de la loi de Pouillet


(E1 ; r1 ) (E2 ; r2 )
I

E1 + E2 − E ,
R I=
(E ′ ; r′) R + r1 + r2 + r ,
I
A B

2. BILAN ENERGETIQUE DANS UN CIRCUIT EN DERIVATION


A
I1 I I2

(E1′ ; r1′ ) UAB (E; r) M (E2′ ; r2′ )

B
On considère le circuit électrique suivant dans lequel le moteur tourne normalement et on donne : E = 6V ;
r = 0,1Ω ; E1′ = 1V ; r1′ = 50Ω ; E2′ = 5V ; r2′ = 1Ω.
a. Calcul des intensités I ; I1 et I2 .

■ Calculons la tension UAB .

E−UAB UAB −E′1 UAB −E′2


UAB = E − rI = E1′ + r1′ I1 = E2′ + r2′ I2 ⇒I = ; I1 = et I2 = .
r r′1 r′2

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E−UAB UAB −E′1 UAB −E′2 1 1 1 E E′ E′


Au nœud A on a : I = I1 + I2 ⇒ = + ⇔UAB ( r + r′ + r′ ) = r + r′1 + r′2
r r′1 r′2 1 2 1 2

r′1 r′2 +rr′2 +rr′1 Er′1 r′2 +E′1 rr′2 +E′2 rr′1 Er′1 r′2 +E′1 rr′2 +E′2 rr′1
Soit : UAB ( )= d’où UAB =
rr′1 r′2 rr′1 r′2 r′1 r′2 +rr′2 +rr′1

6∙50∙1+1∙0,1∙1+5∙0,1∙50
AN:UAB d’où UAB = 5,90V
50∙1+0,1∙1+0,1∙50

■ Calcul des intensitésI ; I1 et I2 .


E−UAB 6−5,9
I= ⇒I = d’où I = 1A
r 0,1

UAB −E′1 5,9−1


I1 = ⇒I1 = d’où I1 = 0,1V
r′1 50

UAB −E′2 5,9−5


I2 = ⇒I2 = d’où I2 = 0,9A
r′2 1

b. Bilan énergétique dans le circuit

■ Puissance engendrée par le générateur

𝒫 = E ∙ I AN : 𝒫 = 6x1 = 6W

■ Puissance électrique dissipée sous forme de chaleur

𝒫th = rI2 + r1′ I12 + r2′ I22 AN: 𝒫th = 0,1 ∙ 12 + 50 ∙ 0,12 + 1 ∙ 0,92 = 1,41W

■ Puissance électrique utilisée par l’électrolyseur (puissance chimique)

𝒫ch = E1′ ∙ I1 AN: 𝒫ch = 0,1 ∙ 1 = 0,1W

■ Puissance électrique transformée en travail par le moteur (puissance mécanique).

𝒫m = E2′ ∙ I2 AN : 𝒫m = 5 ∙ 0,9 = 4,5W.

On retrouve bien l’égalité : 𝒫 = 𝒫m + 𝒫ch + 𝒫th

3. RAPPELS SUR LES TRANSISTORS.


Les types de transistors
➢ Le transistor NPN
IC C

IB B
UCE
UBE E
IE

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➢ Le transistor PNP

IC C

IB B

E
IE
La puissance dissipée dans un transistor
PT = UBE.IB + UCE.IC

4. RAPPEL SUR L’AMPLIFICATEUR OPÉRATIONNEL PARFAIT


Pour un AO parfait,
𝐼-
-
𝜀 𝜀=0
+
𝐼+ 𝐼- = 0
VS 𝐼+ = 0

EXERCICES D’APPLICATION

Exercice 1
Un circuit électrique comprend un générateur 𝐺( 𝐸 = 54𝑉 ; 𝑟 = 1𝛺), un moteur 𝑀( 𝐸’ ; 𝑟’), un
ampèremètre de résistance négligeable et un conducteur ohmique de résistance 𝑅 = 5𝛺 plongé dans un
calorimètre.
1- Faire le schéma du montage.
2- On mesure un dégagement de chaleur 𝑄 = 24𝑘𝐽 pendant une durée 𝛥𝑡 = 5𝑚𝑖𝑛 dans le calorimètre
lorsque le moteur ne tourne pas.
a) Calculer l’intensité 𝐼 du courant.
b) En déduire la valeur de 𝑟’ du moteur.
3- Lorsque le moteur tourne la quantité de chaleur dégagée est 𝑄’ = 1,5𝑘𝐽 pendant 𝛥𝑡 = 5𝑚𝑖𝑛.
a) Calculer la nouvelle valeur de l’intensité 𝐼’ puis en déduire 𝐸’ du moteur.
b) Calculer la puissance du moteur lorsqu’il fonctionne.
c) Quel est le rendement du moteur ?

Réponse :
1.

2.

3.a

3.b

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3.c

Exercice 2 : Electrocinétique.
1- Un circuit électrique comporte les éléments suivants disposés en série : une alimentation stabilisée G1
(E1 = 10V, r1 = 0), un accumulateur G2 (E2, r2 = 0), un résistor R = 4Ω. G1 et G2 sont montés en opposition
(la borne positive de G1 est reliée à la borne positive de G2).
a) Faire le schéma du montage et indiquer le sens du courant dans le circuit sachant que E2
est inférieure à E1.
b) Calculer E2 sachant que l’intensité du courant dans le circuit est I = 1A.
c) En déduire l’énergie chimique Wch qui se stocke sous forme de produits chimiques dans
l’accumulateur pendant t = 2 heures.
2- G2 alimente à présent le circuit schématisé ci-dessous. On choisit E2 = 6V.

G2
M

Données :

➢ Résistance de la lampe pour ce fonctionnement : R0 = 15Ω ;


➢ Caractéristiques de l’électrolyseur : E’3 = 3V ; r’3 = 2,4 Ω ;
➢ Caractéristiques du moteur : E’4 = 4V ; r’4 = 0,50 Ω.
a) Déterminer I0, I3, I4, et I, les intensités des courants respectivement dans la lampe à
incandescence, dans l’électrolyseur, dans le moteur et dans l’accumulateur.
b) Définir et calculer le rendement de ce circuit.
Réponse :
1.a

b.

2.a

b.

16
Sciences Physiques 1ères F1, F4 & Ti

Chapitre 3

LES CONDENSATEURS

Objectifs pédagogiques
A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable de :
- Déterminer les caractéristiques d’un condensateur ;
- Appliquer les lois d’association de condensateurs ;
- Donner l’expression de l’énergie stockée par un
condensateur.

I. CHARGE ET DECHARGE D’UN CONDENSATEUR


1. DÉFINITION D’UN CONDENSATEUR
Un condensateur est un ensemble de deux conducteurs en regard : les armatures, séparées par une substance
isolante : le diélectrique.
Le diélectrique peut-être de l’air, du verre, du mica…
A B

Symbole d’un condensateur

2. CHARGE ET DECHARGE D’UN CONDENSATEUR


a. Montage expérimental
Le montage comporte :
- un générateur de f.é.m. E,
- un condensateur
- deux résistors de résistance respectives R1 et R 2 ,
- un galvanomètre ou ampèremètre,
- un voltmètre ou multimètre,
- un interrupteur K à deux positions.

b. Charge du condensateur

17
Sciences Physiques 1ères F1, F4 & Ti

Lorsqu’on branche le condensateur aux bornes du générateur


(K en position 1), un courant transitoire i circule dans le circuit
provoquant la charge du condensateur.
- Des électrons partent de l’armature A, qui se charge positivement (QA )
- Des électrons arrivent sur l’armature B qui se charge négativement (QB ).
Une fois le condensateur chargé (fin de charge), ce courant s’annule (i = 0)
On a UAB = UC = UPN = E et QA = −QB ≠ 0
La charge du condensateur est la quantité d’électricité
portée par une armature.
c. Décharge du condensateur

Les électrons en excès sur l’armature B s’écoulent vers l’armature A


où ils sont en défaut.
Les charges QA et QB diminuent progressivement (en valeur absolue) et
la tension UAB = UC = 0. Les armatures A et B redeviennent alors neutres.
En fin de décharge : QA = QB = 0 et UAB = UC = 0.

3. RELATION ENTRE L’INTENSITE DU COURANT ET LA


CHARGE PENDANT LE REGIME TRANSITOIRE

q −q q −q
A i B A i B

dq dq
i= i=−
dt dt
Quel que soit le sens du courant, si A est la première armature rencontrée en tournant dans le sens positif
dq
arbitrairement choisi pour i, on a : i = dtA.

II. CAPACITÉ D’UN CONDENSATEUR


1. DÉFINITION
La charge QA de l’armature A est une fonction linéaire de la tension UAB appliquée aux bornes du
condensateur :
C 𝐐𝐀 = 𝐂 ∙ 𝐔𝐀𝐁 V

F
La constante C s’appelle la capacité du condensateur qui s’exprime en Farad (F).
2. CAPACITÉ D’UN CONDENSATEUR PLAN
q+ −
Un condensateur est plan lorsque ses armatures sont planes et parallèles.
La capacité d’un condensateur plan est proportionnelle à la surface S de A +
B
⃗ −
E
ses armatures en regard et inversement proportionnelle à la distance qui
+ −
les sépare.
d
■ Si le diélectrique est le vide ou l’air alors :
𝐒 m2
F 𝐂 = 𝛆𝟎
𝐝 m

𝐒 m2
F 𝐂 = 𝛆𝐫 𝛆𝟎 18
𝐝 m
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■ Si le diélectrique est quelconque alors :

ε0 : Constante diélectrique ou permittivité du vide


εr : Permittivité relative du diélectrique.

III. ASSOCIATIONS DE CONDENSATEURS


1. ASSOCIATION DE CONDENSATEURS EN PARALLÈLE

Q1 = C1 UAB , Q2 = C2 UAB , Q3 =
C3 UAB et Q = CUAB

Q = Q1 + Q2 + Q3 ⇔ CUAB =
C1 UAB + C2 UAB + C3 UAB d’où
C = C1 + C2 + C3

Ce résultat se généralise à un ensemble de n condensateurs en parallèle :

C = C1 + C2 + ⋯ + Cn

2. ASSOCIATION DE CONDENSATEURS EN SERIE

Q1 = C1 U1, Q2 = C2 U2, Q3 = C3 U3
et Q = CUAB .
Q Q1
UAB = U1 + U2 + U3 ⇔ C = +
C1
Q2 Q3
+C
C2 3

Comme Q = Q1 = Q2 = Q3 alors
1 1 1 1
on en déduit que : =C +C +C
C 1 2 3

Ce résultat se généralise à un ensemble de n condensateurs en parallèle :

1 1 1 1
= + + ⋯+
C C1 C2 Cn

IV. ENERGIE EMMAGASINÉE DANS UN CONDENSATEUR

L’énergie stockée dans un condensateur chargé est l’énergie potentielle électrique. Elle est donnée par la
relation :
1 Q2 1 2 1
ℰe = = CUAB = QUAB
2 C 2 2

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EXERCICES D’APPLICATION

Exercice 1
On considère le schéma de la figure ci-après. D0 et D1 sont des condensateurs de capacité C0 = 50μF et
C1 = 10μF. G est un générateur et K un commutateur. D0 et D1 sont initialement déchargés.
1- At = 0s on place K en position 1.
a) Quel est le mode de fonctionnement de D0 ?
b) G débite un courant d’intensité i = 1mA. Exprimer la
charge q
de l’armature supérieure du condensateur et la tension U à
ses bornes
en fonction du temps t.
c) A t = 20s, on lève K de la position 1. Calculer q, U et
l’énergie ε1 emmagasinée par le condensateur.
2- On place ensuite K en position 2.
a) Quel est le mode de fonctionnement de D0 ?
b) Etablir les expressions de q 0 et q1 en fonction de C0 , C1 et q ; q 0 est la charge de C0 à l’équilibre
et q1 celle de C1 à l’équilibre. Calculer q 0 et q1 .
c) Calculer l’énergie ε2 emmagasinée dans les deux condensateurs juste après 20s puis conclure.

Réponses :
1 a. D0 est en mode charge ;
q
b. q = i(t − t 0 ) = 10−3 . t et U = C = 20. t ;
0
c. q = 0,02 C ; U = 400 V ;
1 q2 1
𝜀1 = 2 ∗ C = 2 ∗ C ∗ U 2 = 4 J ;
0

2 a. D0 est en mode décharge ;


C0
b. q 0 = C q = 1,667.10−2 C ;
0 +C1
C1
q1 = C q = 3,333.10−3 C ;
0 +C1

1 q20 1 q2
c. 𝜀2 = ∗ = 2 ∗ C1 = 3,334 J
2 C0 1

Exercice 2
Un condensateur est formé de deux disques métalliques plans de même axe, de rayon r = 10cm, séparés par
une couche d’air d’épaisseur d = 1mm.
1- Quelle est sa capacité C0 ?
2- On établit entre les armatures une différence de potentiel U = 5000V.
a) Quelle est la charge q 0 du condensateur ?
b) Déterminer l’énergie E0 emmagasinée.

20
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3- On réunit respectivement les deux armatures de ce condensateur initialement chargé sous la différence de
potentiel de 5000V, aux deux armatures d’un autre condensateur de même capacité.
a) Que devient la différence de potentiel entre les armatures ?
b) Que devient l’énergie initialement emmagasinée ?
1
On donne ε0 = 36π109 S. I ; εair = 1S. I. La surface d’un disque de rayon r étant S = πr 2 .

Réponses :
S
1 a. C0 = ε0 d = 2,777.10−10 F;

2 a. q 0 = C0 ∗ U = 1,388.10−6 C ;
1
b. 𝜀0 = 2 q 0 ∗ U = 3,47.10−3 J ;

C0 U
3 a. U ′ = C U= ;
0 +C1 2
𝜀0
b. 𝜀1 = ;
2

Exercice 3
On considère le montage de la figure ci-dessous.
La résistance des fils de connexion est négligeable. On donneE =
100V, r=
10Ω, R = 10Ω, C1 = 2μF et C2 = 4μF.
1- L’interrupteur K 2 étant ouvert, on fermeK1 .
a) Calculer la charge finale Q1 du condensateur C1 et Q2 du
condensateurC2 .
b) Déterminer l’intensité initiale du courant dans le circuit.
c) Déterminer l’intensité du courant lorsque la charge de
chaque condensateur n’était que le dixième de leur
charge finale.
d) Calculer les énergies emmagasinées dans chacun des condensateurs à la fin de la charge.
2- L’interrupteur K1 est maintenant ouvert et on fermeK 2 .
a) Quelle est l’intensité initiale du courant qui traverse le conducteur ohmique ?
b) Quelle est l’intensité du courant lorsque la charge du condensateur est diminuée de moitié ?
c) Quelle est la quantité d’électricité qui traverse le conducteur ohmique durant toute la charge ?
Cette quantité d’électricité serait-elle modifiée si on remplaçait le conducteur ohmique par un autre de
résistance plus élevée ?

Réponse :
C ∗C
1.a q1 = q 2 = C 1+C2 E = 1,33.10−14 C ;
1 2

E
b. I0 = = 10 A ;
r

9
c. I′ = 10 I0 = 9 A ;

1 q2
d. 𝜀1 = 2 C1 = 4,44.10−3 J ;
1

1 q2
𝜀2 = 2 C2 = 2,21.10−3 J ;
2

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E
2 a. I′0 = R = 10 A ;

I′0
b. I′′0 = =5A ;
2

c. q = q1 ;

Chapitre 4 :
A/ OXYDATION – REDUCTION
COUPLES OXYDANT/REDUCTEUR

o Objectifs pédagogiques
A la fin de ce chapitre l’élève doit être capable de :
- Définir : un oxydant, un réducteur, une oxydation, une réduction et une réaction d’oxydoréduction.
- Ecrire une réaction d’oxydation, une réaction de réduction et une réaction d’oxydoréduction.
- Expliquer l’action de solution d’acide chlorhydrique et d’acide sulfurique sur certains métaux et pas
sur d’autres.
- Prévoir la réaction entre un oxydant et un réducteur.

I- Exemples de réactions d’oxydoréduction

1- Quelques définitions
* Un oxydant est une espèce chimique qui gagne (capte) un ou plusieurs électrons.
* Un réducteur est une espèce chimique qui cède (perd) un ou plusieurs électrons.
* Une oxydation est une perte d’électrons par un réducteur.
* Une réduction est un gain d’électrons par un oxydant.
* Une réaction d’oxydoréduction est un transfert d’électrons entre un oxydant et un réducteur. Au cours de
cette réaction, il y a simultanément oxydation et réduction.

2- Action d’une solution d’acide chlorhydrique et d’acide sulfurique sur certains métaux
a) Expérience
Solution de HCl ou H2 SO4 diluée

H2 H2 H2

Tube 1 Tube 2 Tube 3 Tube 4 Tube 5


Zinc Fer Aluminium cuivre Argent

b) Observations
* Les solutions d’acide chlorhydrique (HCl) et d’acide sulfurique (H2 SO4 ) diluées sont sans action sur le
cuivre et l’argent.
* Par contre ces solution réagissent avec les métaux comme le zinc, le fer, l’aluminium… en produisant un
dégagement de dihydrogène et une formation de cations métalliques Zn2+ , Fe2+ , Al3+ …

c) Interprétations
o Les métaux Zn, Fe et Al subissent chacun une oxydation et passent à l’état d’ions métalliques Zn2+ ,
Fe et Al3+ . Les demi-équations électroniques sont :
2+

22
Sciences Physiques 1ères F1, F4 & Ti

Zn → Zn2+ + 2e−
Fe → Fe2+ + 2e−
Al → Al3+ + 3e−

o Les électrons cédés sont captés par les ions hydroniums H3 O+ de la solution acide qui se réduisent en
dihydrogène selon les demi-équations électroniques :

2H3 O+ + 2e− → H2 + 2H2 O


o On en déduit donc les équations bilans des réactions observées dans les tubes :
1 Zn → Zn2+ + 2e−
* Tube 1
1 2H3 O+ + 2e− → H2 + 2H2 O
Zn + 2H3 O+ → Zn2+ + H2 + 2H2 O
*Tube 2 1 Fe → Fe2+ + 2e−
1 2H3 O+ + 2e− → H2 + 2H2 O
Fe + 2H3 O+ → Fe2+ + H2 + 2H2 O
* Tube 3 2 Al → Al3+ + 3e−
3 2H3 O+ + 2e− → H2 + 2H2 O
2Al + 6H3 O+ → 2Al3+ + 3H2 + 6H2 O

3- Réaction entre un ion métallique et un métal

a) Actions des ions cuivre II sur le métal fer

Limaille de fer

Solution verte d’ions Fe2+


Solution bleue de Dépôt rougeâtre
sulfate de cuivre de cuivre
(Cu2+ + SO2−
4 )

o Demi-équations électroniques

Cu2+ + 2e− → Cu
Fe → Fe2+ + 2e−

o Equation bilan de la réaction

Cu2+ + Fe → Cu + Fe2+

o On peut mettre en évidence la formation d’ions Fe2+ avec la soude par formation d’un précipité
verdâtre d’hydroxyde de fer II de formule Fe(OH)2 .

Fe2+ + 2OH − → Fe(OH)2

NB : La réaction entre les ions Fe2+ et le métal Cuest impossible.

Fe2+ + Cu →impossible

23
Sciences Physiques 1ères F1, F4 & Ti

b) Action des ions Ag + sur le métal cuivre


Barre de cuivre

Dépôt d’argent métallique


Solution de Solution
o Demi-équations électroniques
nitrate d’argent devenue bleue
(Ag + + NO− 3)
Cu → Cu2+ + 2e−
Ag + + 2e− → Ag

o Equation bilan de la réaction


1 Cu → Cu2+ + 2e−
2 Ag + + e− → Ag
Cu + 2Ag + → Cu2+ + 2Ag

La couleur bleue de la solution témoigne de la présence des ions Cu2+ qui donnent un précipité bleu
d’hydroxyde de cuivre avec la soude.

NB : Les ions Cu2+ sont sans action sur le métal argent.

Cu2+ + Ag → Impossible

4- Réaction d’oxydoréduction
Lors d’une réaction d’oxydoréduction il y a réduction de l’oxydant par le réducteur et oxydation du
réducteur par l’oxydant. Oxydation

2Ag + + Cu 2Ag + Cu2+

Réduction

II- Prévision des réactions d’oxydoréduction

1- Notion de couple oxydant/réducteur


- Dans certaines conditions les ions Cu2+ peuvent se transformer en cuivre métallique Cu.
- Dans d’autres conditions le métal cuivre peut s’oxyder en ion cuivre Cu2+ .
Les deux espèces Cu2+ et Cu forment un couple oxydant/réducteur ou couple redox noté Cu2+ /Cu ; la demi-
équation associée s’écrit :
Cu2+ + 2e− ⇌ Cu

Autres exemples de couples redox

Ag + /Ag ⇒ Ag + + e− ⇄ Ag
2+
Zn /Zn ⇒ Zn2+ + 2e− ⇄ Zn
Fe2+ /Fe ⇒ Fe2+ + 2e− ⇄ Fe
2+
Pb /Pb ⇒ Pb2+ + 2e− ⇄ Pb
Al3+ /Al ⇒ Al3+ + 3e− ⇄ Al
+
H3 O /H2 ⇒ 2H3 O + 2e− ⇄ H2 + 2H2 O
+

NO3− /NO ⇒ NO3− + 4H3 O+ + 3e− ⇄ NO + 6H2 O

2- Classification qualitative des couples oxydant/réducteur

24
Sciences Physiques 1ères F1, F4 & Ti

a) Classification des couples Cu2+ /Cu, Ag + /Ag et Fe2+ /Fe

o Classification des couples Cu2+ /Cu et Fe2+ /Fe


L’action des ions Cu2+ sur le fer se traduit par l’équation
bilan :

Cu2+ + Fe → Cu + Fe2+

La réaction inverse étant impossible on en déduit que :


* Cu2+ est plus oxydant que Fe2+ ;
* Fe est plus réducteur que Cu ;
D’où la classification :

o Classification des couples Cu2+ /Cu et Ag + /Ag


L’action d’une solution aqueuse de nitrate d’argent (Ag + + NO−
3 ) sur
le métal cuivre se traduit par l’équation bilan :
Cu + 2Ag + → Cu2+ + 2Ag

La réaction inverse étant impossible on en déduit que :


* Ag + est plus oxydant que Cu2+ ;
* Cu est plus réducteur que Ag;
D’où la classification :

b) Généralisation

3- Prévision des réactions d’oxydoréduction

* Entre deux couples redox la réaction naturelle est celle de


l’oxydant le plus fort sur le réducteur le plus fort : c’est la règle de gamma.

Exples : Couples Pb2+ /Pb etAl3+ /Al.

Pb2+ Pb
3 Pb2+ + 2e− → Pb
2 Al → Al3+ + 3e− Al3+ Al
2+ 3+
3Pb + 2Al → 3Pb + 2Al

25
Sciences Physiques 1ères F1, F4 & Ti

* Les métaux des couples situés au-dessous du couple H3 O+ /H2 sont oxydés par l’ion hydronium H3 O+
avec dégagement du dihydrogène H2 . Ces métaux peuvent donc réagir naturellement avec des solutions
aqueuses d’acide chlorhydrique ou d’acide sulfurique.
Par contre les métaux des couples situés au-dessus du couple H3 O+ /H2 sont inattaquables par l’acide
chlorhydrique ou l’acide sulfurique.

Exercice 1
1°) En vous servant de la Réponses Exo 1:
classification électrochimique,
prévoir la réaction entre les
couples redox suivants :
a.) Ag+ /Ag et Ni2+/Ni ;
b. ) Ag+ /Ag et Hg2+/Hg ; c.)
Pb2+ /Pb et Zn2+/Zn ; d.)Hg2+ /Hg
et Fe2+/Fe ; e.Hg2+ /Hg et
Cu2+/Cu.
2°) Dites si les réactions
suivantes sont possibles.
Compléter la réaction dans le cas
où elle est possible.
a.) Zn2+ + Cu →
b.) Al3+ + Mg →
c.) Sn + Cu2+ →
d.) Pb2+ + Au →

26
Sciences Physiques 1ères F1, F4 & Ti

Exercice 2
20 ml d’une solution d’acide
chlorhydrique sont mis en Réponses Exo 2 :
présence de 0,1g de zinc. On
recueille, en fin de réaction ;
11,4 cm3 de dihydrogène
gazeux, mesurés dans les
conditions normales de
température et de pression,
puis on sépare le zinc restant
de la solution.
1°) Ecrire l’équation-bilan
de la réaction.
2°) Calculer la masse du
zinc restant.
3°) Calculer la concentration des ions Zn2+ dans la solution.
4°) Quel volume de solution d’hydroxyde de sodium à 0,5 mol.l-1 serait nécessaire pour transformer tous les
ions Zn2+ en précipité d’hydroxyde de zinc ?
5° Que se passerait-il si on ajoute encore de l’hydroxyde de sodium ?

27
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Réponses Exo 3 :
Exercice 3
10 g d’un mélange
d’aluminium et de fer sont
oxydés par une solution
d’acide chlorhydrique de
volume V=250ml.
1°) Ecrire les demi-équations
électroniques et les équations-
bilan des réactions.
2°) Sachant que les
concentrations des ions Al3+ et
Fe2+ en solution sont égales
lorsque l’acide a totalement
oxydé les deux métaux,
calculer la masse de chaque
métal dans l’échantillon. En
déduire le volume de
dihydrogène dégagé
(conditions normales) et la
quantité minimale d’acide
chlorhydrique utilisé.
3°) Quelle est la concentration
minimale de l’acide à utiliser ?

Exercice 4 Réponses Exo 4:


On verse 1,4g de poudre de
fer dans 100 ml d’une
solution d’acide
chlorhydrique de
concentration 1mol.l-1 et on
attend que la réaction soit
complètement terminée.
1°) Ecrire l’équation-bilan
de la réaction.
2°) Calculer le volume de
gaz qui se dégagé.
3°) Faire l’inventaire de
tous les ions présents en fin
de réaction et calculer leurs
concentrations en mol.l-1.
4°) On prélève à l’aide
d’une pipette, 20 ml de cette
solution : on ajoute à ce prélèvement une solution d’hydroxyde de sodium titrée a 1mol.l-1 jusqu’à ce que le
pH soit égal à 7. A ce stade de l’expérience, on n’observe aucun précipité. Quel volume V1 de solution
d’hydroxyde de sodium a-t-il fallu verser ?

28
Sciences Physiques 1ères F1, F4 & Ti

5°) Quel nouveau volume V2 de solution de d’hydroxyde de sodium faudrait-il ajouter pour précipiter sous
forme d’hydroxyde, tous les ions Fe2+ présents dans la prise d’essai de 20 ml ? Quelle est la couleur de ce
précipité ?

B/ PILES ET POTENTIELS
D’OXYDOREDUCTION
● Objectifs pédagogiques
A la fin de ce chapitre l’élève doit être capable de :
- Décrire une pile électrochimique et expliquer son fonctionnement.
- Définir le potentiel d’oxydoréduction d’un couple oxydant/réducteur.
- Prévoir la réaction naturelle pouvant se produire entre deux couples oxydant/réducteur donnés à partir des
potentiels standards.
- Déterminer la polarité et la force électromotrice d’une pile à partir des potentiels standards.

I- Réaction d’oxydoréduction au sein d’une pile


1- Etude de la pile Daniell ou pile Zinc/Cuivre
a) Schéma et description de la pile Daniell
Pont salin
Lame de Zinc (K + + Cl− ) Lame de cuivre
Zn Cu

Solution de sulfate Solution de sulfate


de zinc de cuivre
(Zn2+ + SO2− 4 ) (Cu2+ + SO2− 4 )

La pile Daniell est constituée de deux parties :


* Un bécher contenant une solution aqueuse de sulfate de zinc (Zn2+ + SO2−4 ) dans laquelle plonge une lame de zinc.
𝟐+
L’ensemble constitue la demi-pile 𝐙𝐧 /𝐙𝐧.
* Un bécher contenant une solution aqueuse de sulfate de cuivre II (Cu2+ + SO2−4 ) dans laquelle plonge une lame de
𝟐+
cuivre. L’ensemble constitue la demi-pile 𝐂𝐮 /𝐂𝐮.
* Les deux lames métalliques constituent les électrodes de la pile. Les couples redox mis en jeu sont : Zn2+ /Zn et
Cu2+ /Cu.
NB : Le pont salin contient une solution de chlorure de potassium (K + + Cl− ). Il assure le contact électrique entre
les deux solutions.

b) Caractéristiques de la pile
* Pôle positif : Electrode de cuivre.
* Pôle négatif : Electrode de zinc.
* Force électromotrice f.e.m. de la pile : 𝐄 = 𝐕𝐂𝐮 − 𝐕𝐙𝐧 ⇒𝐄 = 𝐄𝐙𝐧/𝐜𝐮 = 𝟏, 𝟏𝟎𝐕.

c) Fonctionnement de la pile Daniell


* Les réactions aux électrodes lorsque la pile fonctionne sont :
- Au pôle négatif, il y a oxydation du métal zinc en ions Zn2+ .
𝐙𝐧 → 𝐙𝐧𝟐+ + 𝟐𝐞−
Il se produit donc une diminution de la masse de l’électrode de zinc alors que la concentration des ions Zn2+ augmente
- Au pôle positif, il y a réduction des ions Cu2+ en cuivre.
𝐂𝐮𝟐+ + 𝟐𝐞− → 𝐂𝐮
Il se produit une augmentation de la masse de l’électrode de cuivre alors que la concentration des ionsCu2+ diminue.

29
Sciences Physiques 1ères F1, F4 & Ti

* Le bilan de fonctionnement de la pile Daniell se traduit par l’équation-bilan suivante :


𝐙𝐧 + 𝐂𝐮𝟐+ → 𝐙𝐧𝟐+ + 𝐂𝐮
* Par convention, on représente la pile Daniell de la façon suivante :

Zn ∣ Zn2+ ⋮⋮ Cu2+ ∣ Cu
NB : Le pont salin permet, grâce à un double courant ionique, d’assurer la neutralité électrique dans chaque demi-pile.
Il envoie des cations dans le bécher du pôle positif et des anions dans le bécher du pôle négatif.

2- Généralisation
On peut faire fonctionner des piles de type Daniell avec d’autres couples oxydant/réducteur. Dans tous les cas :
- Le pôle positif de la pile est constitué du métal le moins réducteur.
- Le pôle négatif de la pile est constitué du métal le plus réducteur.
- Lorsque la pile fonctionne en générateur, il se produit une réduction au pôle positif et une oxydation au
pôle négatif.
- Lorsque la pile fonctionne en générateur, il se produit une augmentation de masse de l’électrode se trouvant
au pôle positif et une diminution de masse de l’électrode se trouvant au pôle négatif.

II- Potentiel d’oxydoréduction


1- Potentiel normal d’oxydoréduction d’un couple 𝑴𝒏+ / 𝑴 :
𝑬𝟎 (𝑴𝒏+ / 𝑴 )
Ce potentiel correspond à la différence de potentiel
mesurée aux bornes de la pile Pt/𝐻2 /𝐻3 𝑂+ ⋱⋱ 𝑴𝒏+ / 𝑴
Le potentiel normal d’oxydoréduction du couple 𝑀𝑛+ / 𝑀 est le
potentiel de l’électrode 𝑀 utilisé dans les conditions standard
([𝑀𝑛+ ] = 1𝑚𝑜𝑙/𝑙 ; 𝑃𝑔𝑎𝑧 =1bar) par rapport à l’ESH (Electrode
Standard à Hydrogène) : 𝑬𝟎 (𝑴𝒏+ / 𝑴) = 𝑽𝑴 − 𝑽𝑬𝑺𝑯

2- Classification électrochimique quantitative


* Chaque couple oxydant/réducteur (Ox/red) donné est caractérisé
°
par son potentiel noté Eox/red et qui s’exprime en volt (V).
* Plus un oxydant est fort plus le potentiel redox du couple
auquel il appartient est élevé.
* Plus un réducteur est fort plus le potentiel redox du couple
auquel il appartient est faible.

3-Prévision des réactions naturelles pouvant se produire


entre deux couples oxydant/réducteur donnés
* La seule réaction naturelle possible entre deux couples
oxydant/réducteur est celle de l’oxydant appartenant au
couple de potentiel le plus élevé et du réducteur appartenant
au couple de potentiel le plus bas.
* Une réaction d’oxydoréduction peut être considérée comme
totale si la différence des potentiels d’oxydoréduction des deux
couples intervenant dans la réaction est supérieure ou égale à
0,3V.
4- Détermination de la polarité et de la force électromotrice
d’une pile
* Le pôle positif de la pile est constitué par l’électrode du
couple de plus haut potentiel et le pôle négatif par l’électrode
du couple de plus bas potentiel.
* La force électromotrice E de la pile est égale à la différence entre le potentiel d’oxydoréduction du couple intervenant
au pôle positif et le potentiel d’oxydoréduction du couple intervenant au pôle négatif.

30
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° °
E = E(couple borne +) − E(couple borne−)

Exercice 1 Réponses Exo 1 :


1°Préciser la polarité des piles
suivantes : Fe /Fe2+//Ag+/ Ag ;
Zn/Zn2+//Cu2+/ Cu ;
Cu/Cu2+//Ag+/ Ag ;
Fe/Fe2+//Pb2+/Pb
2°a.) On considère une pile
constituée par les couples
redox Zn2+/Zn et Ag+/ Ag.
Quel est le métal qui s’use au
cours du fonctionnement de
cette pile ? Pourquoi ?
b.) Soit m la masse du métal
qui s’use ; exprimer la quantité
Q d’électricité susceptible d’être fournie par cette pile au cours de son fonctionnement, en fonction de m.
On donne les potentiels normaux : E°(Cu2+/Cu) = 0,34V; E°(Ag+/Ag) = 0,80V;
E°(Zn2+/Zn) = -0,76 V ; E°(Fe2+/Fe) = -0,44V
; E°(Pb2+/Pb) = -0,13V Réponses Exo 2 :

Exercice 2
1°) Un tortillon de cuivre est décapé puis
pesé : sa masse est de 1,30g. Il est ensuite
totalement immergé dans 100 cm3 d’une
solution de nitrate d’argent à 0,50 mol.l-1.
Ecrire les demi-équations électroniques
associées aux deux couples ci-dessus et
déduire l’équation bilan ?
2°a.) La réaction est-elle totale ? Justifier.
b.) Calculer les quantités (en mol) de réactifs
mis en présence et la masse des solides
présents lorsque la réaction est terminée.
c.) Calculer les quantités en (mol) des ions
présents dans la solution finale et en déduire
leur concentration molaire.
3°) On ajoute à cette solution finale de
l’hydroxyde de sodium. Calculer la masse du
précipité bleu qui se forme. On donne en g.mol-1: Mcu = 63,5; MAg = 108; On donne les potentiels normaux:
E°(Cu2+/Cu) = 0,34 V; E° (Ag+/Ag) = 0,80V

Exercice 3
On réalise une pile avec les couples oxydoréducteurs Fe2+/Fe et Mg2+/Mg. On donne E°(Fe2+/Fe) = 0,44V ;
E°(Mg2+/Mg) = −2,34V.
1°) Représenter par un schéma cette pile et préciser sa polarité.

31
Sciences Physiques 1ères F1, F4 & Ti

2°a.) Écrire les demi-équations électroniques des couples mis en jeu.


b.) En déduire l’équation
bilan de la réaction ayant Réponses Exo 3 :
lieu quand la pile débite.
3°) Calculer sa force
électromotrice E1 (la
température est de 25°C,
les concentrations
molaires valent 1mol.l-1).
4°) Lorsque cette pile est
insérée dans un circuit,
elle débite un courant
d’intensité constante
I=50mA. La masse de
l’une des électrodes
diminue de Δm=50mg.
a.) De quelle électrode s’agit-il ?
b.) Calculer le temps nécessaire à cette diminution de masse. Données: NA=6,02.1023mol-1; e=1,6.10-19C ;
M(Mg)=24,3g.mol-1 ; M(Fe)=56g.mol-1.

Exercice 4

Deux béchers contiennent l’une une solution de sulfate de nickel de concentration molaire 1mol.l-1, l’autre
une solution de sulfate de cuivre de concentration molaire 1,02 mol.l-1. On plonge dans le premier bécher
une lame de nickel, dans le deuxième une lame de cuivre. On associe les deux demi-piles à l’aide d’un pont
électrolytique. Les potentiels normaux des couples Ni2+/Ni et Cu2+/Cu sont respectivement -0,25V et 0,34V.
Les volumes des deux solutions sont égaux à 50ml.

1°a.) Faire le schéma de cette pile en précisant les pôles.

b.) Déterminer la f.é.m. de la pile.

32
Sciences Physiques 1ères F1, F4 & Ti

2°) La pile débite un courant


d’intensité pratiquement Réponses Exo 4 :
constante I = 60mA.

a.) Au bout de quel temps la


concentration molaire [Cu2+]
sera-t-elle égale à 1mol.l-1?

b.) Quelle sera alors la


concentration molaire [Ni2+]
?

c.) Pendant cette durée t, la


masse des électrodes
augmente de Δm. De quelle
électrode s’agit-il ? Calculer
l’augmentation de masse Δm.

d.) Pendant cette durée, la


f.é.m. reste pratiquement constante. Quelle est l’énergie chimique transformée en énergie électrique pendant
cette durée ? Données : NA.e = 96500C.mol-1. ; en g.mol-1 MH=1 ; MO=16 ; MS = 32; MCu=63,5 ; MNi =
58,7.

C/ DOSAGE D’OXYDOREDUCTION

● Objectifs pédagogiques
A la fin de ce chapitre l’élève doit être capable de :
- Ecrire la demi-équation électronique et l’équation-bilan de la réaction de l’acide nitrique sur le cuivre.
- Ecrire et exploiter l’équation-bilan de la réaction de dosage des ions Cu2+ par les ions permanganate MnO− 𝟒 .
- Ecrire et exploiter l’équation-bilan de la réaction de dosage de l’éthanol par une solution acidifiée de
dichromate de potassium (2K + + Cr2 O2− 7 ).
- Ecrire et exploiter l’équation-bilan de la réaction de dosage d’une solution de diiode par une solution d’ions
thiosulfate S2 O2−
3 .
I- Réaction de l’acide nitrique sur le cuivre

NB : L’expérience réalisée à l’abri de l’air montre que le gaz dégagé est le monoxyde d’azote NO qui, au
contact du dioxygène de l’air, se transforme en NO2 .
● Demi-équations électroniques

33
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* Oxydation du cuivre en ionsCu2+ .


Cu → Cu2+ + 2e−
* Réduction des ions nitrate NO3− en monoxyde d’azote NO.
NO3− + 4H3 O+ + 3e− → NO + 6H2 O
● Equation-bilan de la réaction produite
3 Cu → Cu2+ + 2e−
2 NO3− + 4H3 O+ + 3e− → NO + 6H2 O
3Cu + 2NO3− + 8H3 O+ → 3Cu2+ + 2NO + 12H2 O
Cette équation montre que les ions nitrate ne peuvent oxyder qu’en milieu acide. Ce sont pourtant les ions
nitrate qui ont oxydé le cuivre.
NB : Les couples redox mis en jeu dans cette réaction sont :
°
- Cu2+ /Cu : ECu2+ /Cu = +0,34V.
− °
- NO3 /NO : ENO−3 /NO = +0,96V

II- Dosage des ions Cu2+ par les ions permanganate MnO−
𝟒

On introduit progressivement la solution de permanganate de potassium (K + + MnO−


𝟒 ) dans la solution
verte de sulfate de
fer II (Fe2+ + SO2−4 ). Le milieu réactionnel a une couleur jaune
tant
qu’il reste des ions Fe2+ pour consommer les ions
permanganate
MnO− 𝟒 . Lorsque le mélange devient rose les ions MnO4

introduit en
excès par rapport à l’équivalence ne sont plus consonnés :
la réaction redox est donc achevée.

● Equation bilan de la réaction de dosage


Les couples redox mis en jeu dans cette réaction d’oxydoréduction sont :
° − °
Fe3+ /Fe2+ : EFe3+ /Fe2+ = +0,77V et MnO𝟒 /Mn
𝟐+
: EMnO −
/Mn𝟐+
= +1,51V.
𝟒
2+ 3+ −
5 Fe → Fe + e
1 MnO−
𝟒 + 8H 3 O+
+ 5e− → Mn𝟐+ + 12H2 O
5Fe2+ + MnO−
𝟒 + 8H3 O
+

→ 5Fe3+ + Mn𝟐+
● Exploitation des résultats
* Calcul de la concentration cr de la solution de sulfate de fer II.
𝐧 𝟐+ 𝐧𝐌𝐧𝐎−
A l’équivalence on a : 𝐅𝐞𝟓 = 𝟏 𝟒 ⇒𝐧𝐅𝐞𝟐+ = 𝟓𝐧𝐌𝐧𝐎−𝟒
𝒗
Or, nMnO−4 = c0 ∙ 𝑣0 etnFe2+ = cr ∙ 𝑣𝑟 ⇔𝐜𝐫 ∙ 𝒗𝒓 = 𝟓 ∙ 𝐜𝟎 ∙ 𝒗𝟎 d’où 𝐜𝐫 = 𝟓𝐜𝟎 ∙ 𝒗𝟎
𝒓

* Application numérique
A l’équivalence 𝑣0 = 10,5𝑚𝑙 on en déduit que :𝐜𝐫 = 𝟎, 𝟏𝟎𝟓𝐦𝐨𝐥/𝒍

34
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NB : L’ion permanganate en milieu acide est très utilisé pour effectuer des dosages d’oxydoréduction : c’est
la manganimétrie.

III- Dosage de l’éthanol par une solution acidifiée de dichromate de potassium (2K + + Cr2 O𝟐−
𝟕 )

A l’équivalence la solution contenue dans le bécher prend une


teinte verte caractéristique des ions Cr 3+ .
● Les couples oxydant/réducteur mis en jeu dans cette réaction
sont :
3+ °
- Cr2 O𝟐−
𝟕 /Cr : ECr O𝟐− /Cr3+
= +1,33V ;
2 𝟕
°
- CH3 COOH/CH3 CH2 OH : ECH 2 COOH/CH3 CH2 OH
= +0,03V .
● Equation-bilan de la réaction de dosage
3 CH3 CH2 OH + 5H2 O → CH3 COOH + 4H3 O+ + 4e−
+ − 3+
2 Cr2 O𝟐−
𝟕 + 14H3 O + 6e → 2Cr + 12H2 O
● Calcul de la concentration c0 de la solution de dichromate de
3CH3 CH2 OH + 2Cr2 O𝟐−
potassium. 𝟕
+ 16H3 O+ → 3CH3 COOH + 4Cr 3+ + 27H2 O
𝐧
Cr O𝟐− 𝐧CH CH OH
A l’équivalence on a : 2𝟐 𝟕 = 3 2
⇒𝟑𝐧Cr2O𝟐− =
𝟑 𝟕
𝟐𝐧CH3CH2OH
Or, nCr2O2−
7
= c0 ∙ 𝑣0 et nCH3CH2OH = cr ∙ 𝑣𝑟 donc 𝟑𝐜𝟎 ∙ 𝒗𝟎 =
𝟐 𝒗
𝟐𝐜𝐫 ∙ 𝒗𝒓 d’où 𝐜𝟎 = 𝟑 𝐜𝐫 ∙ 𝒗𝒓
𝟎
2 10
AN : 𝑣0 = 10m𝑙 donc c0 = 3 ∙ 0,3 ∙ 10⇒c0 = 0,45mol/𝑙.

IV- Dosage d’une solution de diiodepar une solution d’ions thiosulfate 𝐒𝟐 𝐎𝟐−
𝟑

● L’équivalence est obtenue (le diiode a été entièrement


consommé) lorsque la solution contenue dans le bécher
devient incolore.
● Les couples oxydant/réducteur mis en jeu dans cette
réaction
sont :
- I2 /I− : EI°2/I− = +0,54V ;
°
- S4 O2− 2−
6 /S2 O3 : ES4 O2− /S2 O2− = +0,08V .
6 3

● Equation-bilan de la réaction de dosage


1 2S2 O2−
3 → S4 O2−
6 + 2e

1 I2 + 2e− → 2I −

I2 + 2S2 O2−
3 → 2I − + S4 O2−
6

● Calcul de la concentration c0 de la solution de dichromate de potassium.


𝐧 I2 𝐧S O2−
A l’équivalence on a : = 2 3
⇒𝟐𝐧I2 = 𝐧S2O2−
𝟏 𝟐 3
𝟏 𝒗
Or, nI2 = c0 ∙ 𝑣0 et nS2O2−
3
= cr ∙ 𝑣𝑟 donc 𝟐𝐜𝟎 ∙ 𝒗𝟎 = 𝐜𝐫 ∙ 𝒗𝒓 d’où 𝐜𝟎 = 𝟐 𝐜𝐫 ∙ 𝒗𝒓
𝟎
1 8
AN : 𝑣𝑟 = 8m𝑙 donc c0 = 2 ∙ 0,1 ∙ 20⇒c0 = 0,02mol/𝑙.
NB : Le diiode est très utilisé dans les dosages d’oxydoréduction : c’est l’iodométrie.

35
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V- Généralisation

* Doser une solution c’est déterminer sa concentration.


Il nécessite l’observation de l’équivalence. On met alors à profit l’observation de l’équivalence.
* Il existe de nombreux dosages d’oxydoréduction. Pour déterminer la concentration de l’espèce cherchée,
il suffit de :
- écrire l’équation-bilan de la réaction qui a lieu ;
- chercher la relation entre les quantités de matière des espèces ayant réagi ;
- exprimer ces quantités de matière en fonction des concentrations et des volumes des réactifs.

* Conditions expérimentales
• Opérer en milieu très acide car en milieu neutre ou peu acide, la réduction des ions 𝑀𝑛 𝑂4− est
complexe et donne un mélange d’oxydes de manganèse 𝑀𝑛 𝑂2 , 𝑀𝑛2 𝑂3….
• Ne pas utiliser l’acide chlorhydrique pour acidifier le milieu car les ions 𝐶𝑙 − sont oxydés par 𝑀𝑛 𝑂4−
• Ne pas utiliser non plus l’acide nitrique pour acidifier le milieu réactionnel car 𝑁𝑂3− peux oxyder les
ions 𝐹𝑒 2+ modifiant aussi la concentration en ion 𝐹𝑒 2+ ; le dosage sera faussé.
• Utiliser l’acide sulfurique pour acidifier le milieu réactionnel.
Exercice 1

On donne : E°(Cl2/Cl-)=1,36V ; E°(Br2/Br-)=1,08V ; E°(I2/I-)=0,62 V.


1°) Que se passe-t-il si l’on mélange des solutions :
a.) d’iodure de potassium et de dichlore ?
b.) de bromure de potassium et de diiode ?
c.) d’iodure de potassium et de
dibrome ? Réponses Exo 1 :
2°) Ecrire, le cas échant,
l’équation-bilan des réactions.

Exercice 2
1°) L’éthanol peut s’oxyder en
éthanal et l’éthanal en acide
éthanoïque

36
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a.) Ecrivez les deux couples redox correspondants b.) Ecrivez les demi-équations relatives à ces deux
couples.
c.) Ecrivez les réactions de l’ion MnO4
-
, en milieu acide sur l’éthanol, puis sur Réponses Exo 2 et 3 :
l’éthanal.
2° Situez les deux couples étudiés en a./
par rapport au couple lié à MnO4 - .

Exercice 3
L’éthanol peut être oxydé en acide
éthanoïque par une solution de
dichromate de potassium suffisamment
concentrée et acidifiée par l’acide
sulfurique.
1°) Etablir la demi-équation
électronique associée au couple
CH3COOH/CH3CH2OH
2°) Donner l’équation-bilan de la
réaction.
3°) Quelle masse de dichromate de
potassium faut-il utiliser pour oxyder
totalement 0,2 mol d’éthanol en acide
éthanoïque.

Chapitre 5

ELECTROMAGNETISME

I. INTRODUCTION AU CHAMP MAGNETIQUE


Objectif pédagogique :
Donner les caractéristiques du champ magnétique créé par un aimant et par une bobine.

1. DÉFINITION DU CHAMP MAGNÉTIQUE


Un champ magnétique est une région de l’espace où règnent des propriétés magnétiques.

37
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2. LES SOURCES DE CHAMP MAGNÉTIQUE


a. Les sources naturelles
i. La Terre.
La terre crée un champ magnétique porté par le méridien magnétique et dirigé du sud vers le
nord. C’est ce champ qui permet aux navires de s’orienter.

ii. L’aimant
L’aimant est constitué de l’oxyde magnétique de formule Fe3O4.
• Un aimant droit crée un champ magnétique orienté de son pôle Sud vers son pôle Nord.

S N ⃗B

• Un aimant en U

S N

b. Les sources artificielles


• Un fil conducteur parcouru par un courant électrique crée un champ magnétique.
• Une bobine traversée par un courant électrique crée un champ magnétique.


𝐵

Exercice
1-Sur le schéma suivant, représentez le champ créé par chaque aimant et le champ
résultant au point M.

2- Donnez une relation entre les trois champs.

S N M

38
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3. CHAMP CRÉÉ PAR UN COURANT


a. Courant rectiligne
Un fil conducteur rectiligne AB traversé par un courant électrique crée un champ
magnétique ⃗B dont les caractéristiques sont :
➢ Point d’application : le point M ;
⃗ est perpendiculaire au plan défini par la droite AB et le point M ;
➢ Direction : B
➢ Sens : le sens est donné par la règle du bonhomme d’Ampère ;
I
➢ Intensité : BM = 2.10-7 .d

A B

M
Règle du bonhomme d’Ampère
Le sens de l’induction magnétique créé par le courant électrique au point M est donné par
le bras gauche de l’observateur d’Ampère qui regarde le point M : il est couché sur le fil
de façon que le courant lui entre par les pieds et sorte par sa tête en regardant le point M.

Sens du champ magnétique


Parfois on peut utiliser les représentations suivantes :


𝐵 Champ sortant

Champ sortant

b. Cas d’une spire


I

𝐈
BM = 2.10-7 .𝐝

c. Cas d’une bobine plate de N spires


𝐍𝐈
BM = 2.10-7 . 𝐝

d. Cas d’une bobine longue


Un solénoïde est une bobine longue (l ˃ 10R) ; R est le rayon de la spire.

𝐍
❖ On appelle nombre de spires par mètre, la grandeur n = (exprimé en spires/mètres)
𝐥

39
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❖ Caractéristiques du champ magnétique :


▪ Point d’application : tout point situé à l’intérieur de la bobine ;
▪ Direction : l’axe du solénoïde ;
▪ Sens : donné par la règle du bonhomme d’Ampère ;
𝐍
▪ Intensité: B = μo. n. I = μo. 𝐥 . I
μo = 4π. 10-7 SI (perméabilité du vide)

II. INDUCTION ELECTROMAGNETIQUE


1. QUELQUES OBSERVATIONS
▪ En bougeant un aimant près d’une bobine, celle-ci est parcourue par un courant électrique.
▪ En appuyant sur la manivelle d’une moto, un courant électrique apparaît pour démarrer le
moteur.
Ce sont des phénomènes d’induction magnétique.

2. LE FLUX MAGNÉTIQUE
Considérons une surface S⃗ traversée par un
champ magnétique ⃗B. (Figure 5-4)
Le flux Φ du champ magnétique à travers la
⃗ . S⃗ = B.S.cosϴ
bobine est Φ = B

Φ s’exprime en weber (Wb)

Dans le cas de N spires, Φ = N.B.S.Cosϴ


Dans le cas d’une bobine Φ =N.B.S Figure 5-4

Loi de LENZ :
Le sens du courant induit est tel que l’effet qu’il crée s’oppose au déplacement (à la cause) qui lui
donne naissance.

Loi de Faraday :
Tout circuit soumis à une variation de flux (soit par variation du vecteur champ magnétique, soit
par déplacement du circuit dans le champ, soit par variation de la surface) est le siège d’une f.é.m.
induite qui a pour expression
𝐝𝚽 𝚽𝟐−𝚽𝟏
e = - 𝐝𝐭 ou bien e = - 𝐭𝟐−𝐭𝟏

𝐝𝚽 𝐝(𝐁𝐒)
On a: Φ = B.S ; =
𝐝𝐭 𝐝𝐭
𝐝𝚽 𝐝𝐒 𝐝𝐒
En supposant que B = constante, = 𝐁 𝐝𝐭 d’où e = -B. 𝐝𝐭
𝐝𝐭

Application :
Un conducteur MN est assujetti à se déplacer sur deux rails (rails de LAPLACE) baignant dans un
champ magnétique uniforme B⃗ ; la vitesse constante du conducteur MN est v⃗ ; seule une portion l du
conducteur est dans le champ ⃗B.

40
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Question : Etablir l’expression de la f.é.m. qui naît aux bornes du conducteur.


M

I 𝑙

Pendant la durée dt, la barre MN parcourt une distance d = v.dt


La barre MN a balayé l’aire 𝑑𝑆 = 𝑑. 𝑙 = 𝑣. 𝑙. 𝑑𝑡
𝑑𝑆
⇒ 𝑑𝑡 = 𝑣. 𝑙
𝐝𝚽 𝐝𝐒
=𝐁 = - e d’où 𝒆 = −𝐵. 𝑣. 𝑙
𝐝𝐭 𝐝𝐭

On peut évaluer la puissance du courant. En effet, si R est la résistance totale du circuit, la loi d’Ohm
𝐞 𝒆𝟐
s’écrit e = R.I d’où I = 𝐑 donc 𝑷 = 𝑹

III. L’AUTO-INDUCTION
1. LE PHÉNOMÈNE D’AUTO-INDUCTION
Considérons le montage suivant :
On règle le rhéostat de sorte que sa résistance soit égale à
celle de la bobine. Donc la branche A1B1 a même
résistance que la branche A2B2 (Voir Figure 5-5).

Les lampes L1 et L2 sont identiques.


Lorsqu’on ferme l’interrupteur K, la lampe L1 s’allume
immédiatement mais la lampe L2 s’allume
progressivement pour atteindre l’éclat normal.
Lorsqu’on ouvre K, L1 s’éteint immédiatement alors que
L2 s’éteint avec un retard.
La bobine est à l’origine de ce phénomène : une bobine Figure5-5
s’oppose à l’établissement et à l’annulation (rupture)
du courant dans un circuit ; c’est le phénomène d’auto-induction.

a. La force électromotrice d’auto-induction

I
L

𝐍
Le champ créé par la bobine est B = μo. n. I = μo. 𝐥 . I
𝐍
⃗ à travers les N spires est Φ = NBS = N. μo. . I.S
Le flux Φ de B 𝐥
𝟏
Φ = N2. μo. 𝐥 . S.I = LI
𝐒
La constante L = N2. μo. est appelée l’inductance de la bobine.
𝐥

41
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L s’exprime en Henry (H).

𝐝𝐢
e = -L 𝐝𝐭

b. Modèle d’une bobine

❖ Bobine sans résistance Bobine avec résistance


(L) (L ;r)

𝐝𝐢 𝐝𝐢
u = L 𝐝𝐭 u = ri + L 𝐝𝐭

c. L’énergie emmagasinée dans une bobine.


𝟏
W= L I2
𝟐

2. LA FORCE DE LAPLACE
Lorsque le circuit est fermé, la barre se met en mouvement : elle est
donc soumise à une force 𝐹 due au passage du courant électrique ;
c’est la force de Laplace. Elle est définie par la relation :

𝑭 ⃗⃗⃗ ∧ 𝑩
⃗ = 𝑰𝒍 ⃗⃗

⃗ ‖ = 𝑰. 𝒍. 𝑩. |𝑺𝒊𝒏α|
Son module est ‖𝑭

⃗ ‖ = 𝑰. 𝒍. 𝑩
Si α = 90°, (voir Figure 5-7) alors ‖𝑭

Figure 5-6

a. Enoncé de la loi de LAPLACE


Figure 5-7
Un conducteur parcouru par un courant électrique et placé dans
un champ magnétique est soumis à une force électromagnétique dite force de Laplace ayant les
caractéristiques suivantes :

• Point d’application : milieu de la portion du conducteur soumis au champ magnétique ;


• Direction : perpendiculaire au plan défini par le conducteur et le champ magnétique ;
• ⃗⃗ ; 𝐁
Sens : le trièdre (𝐈𝒍 ⃗⃗ ; 𝐅) est direct ;
• Intensité : ‖𝑭⃗ ‖ = 𝑰. 𝒍. 𝑩. |𝑺𝒊𝒏α|

42
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b. Travail de la force électromagnétique


Le travail de la force magnétique ( ⃗𝑭 = ⃗𝑭𝑵 + ⃗𝑭𝑻 ) de M à M’
s’écrit :

𝑊 = 𝐹 . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑀𝑀′ = (𝐼. 𝑀𝑁. 𝐵). 𝑀𝑀′
𝑊 𝑒𝑛 𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒
𝐼 𝑒𝑛 𝑎𝑚𝑝è𝑟𝑒
⇒𝑊 = 𝐼. 𝑆. 𝐵. 𝐶𝑜𝑠θ {
𝑆 = 𝑀𝑁. 𝑀𝑀′ 𝑒𝑛 𝑚è𝑡𝑟𝑒 𝑐𝑎𝑟𝑟é
𝐵 𝑒𝑛 𝑡𝑒𝑠𝑙𝑎 Figure 5-8

EXERCICES D’APPLICATION

EXERCICE : 1

Une bobine possède 800 spires de rayon moyen 2,5 cm. Sa longueur est l = 40 cm.

1. Peut-on assimiler cette bobine à un solénoïde infiniment long ? Justifier votre réponse.
2. Donner l’expression du champ magnétique au centre de cette bobine lorsqu’elle est parcourue par un
courant continu d’intensité I.
3. Calculer la valeur de ce champ magnétique pour I = 2 A. On donne µ0 = 4.𝜋.10-7 S.I.

Réponses

1) l > 10r : le solénoïde peut être considéré comme infiniment long.

2) B = µ0.n.I
B = 5.10-3 T

EXERCICE : 2

Dans cet exercice, on néglige le champ magnétique terrestre. Une bobine de longueur l = 20 cm,
comporte N = 150 spires de rayon moyen R = 2 cm. On donne µ0 = 4.𝜋.10-7 S.I.

1. Le champ magnétique, au centre de la bobine vaut B = 2 mT. Calculer l’intensité du courant dans la
bobine.

2. La bobine est maintenant parcourue par un courant d’intensité I’= 5 A et placée dans un champ
magnétique uniforme de valeur B0 = 3 mT. L’axe de la bobine et le champ sont perpendiculaires.

43
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a) Représenter sur un schéma (champ créé par la bobine).

b) Quelle direction prendrait une aiguille aimantée placée en O ?


c) Calculer la valeur du champ magnétique résultant en O.

Réponses
1) I = 2 ,1 A

2. a) B0 B

0 B’

b) Une aiguille aimantée, placée en O, s’orienterait suivant le champ B.


c) B’ = 4,7.10-3 T ; B = 5,6.10-3 T

EXERCICE : 3

Un solénoïde est constitué d’un enroulement de fil de diamètre d = 1 mm, recouvert de vernis
d’épaisseur négligeable. Les spires sont jointives et assimilées à des cercles parfaits de rayon r = 2,5 cm.

1. Calculer le nombre de spires par unité de longueur du solénoïde.


2. La longueur du fil de cuivre utilisé est L = 62,8 m. Calculer la longueur l du solénoïde. Peut-on
considérer ce solénoïde comme infiniment long ?
3. Le solénoïde est branché aux bornes d’un générateur de courant continu de f.é.m. 12 V et de résistance
interne 3Ω. On néglige la résistance du solénoïde. Calculer le champ magnétique à l’intérieur du
solénoïde.
4. Le solénoïde est maintenant placé dans un endroit où règne un champ magnétique uniforme de valeur
Bh = 2.10-7T. En l’absence de courant électrique une aiguille aimantée placée au centre du solénoïde,
s’oriente perpendiculairement à l’axe du solénoïde. On établit un courant continu d’intensité I = 0,01
A. De quel angle dévie l’aiguille aimantée ?

Réponses
1) n = = 1000 m-1;

2) = 0,4 m ; ℓ 10r : donc c’est un solénoïde infiniment


long.

3) Calcul de I : loi de Pouillet : I = E/ r0 = 4A ;


Calcul de B : B = µ0nI = 5.10-3 T .

4) Calcul de : B’ = µ0nI’ = 1,26.10-5 T où I’ = 0,01 A ;


tan = B’/ Bh = 0,63 = 32 °.

44
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EXERCICE : 4
Soit un solénoïde de longueur = 40 cm, comportant 1 250 spires par mètre, de rayon R = 2 cm, parcouru
par un courant i = 5 A.

1. Calculer le champ magnétique créé au centre O du solénoïde par le passage du courant.


2. En supposant le champ magnétique uniforme à l’intérieur du solénoïde, calculer le flux propre de ce
solénoïde. En déduire son inductance L.
3. Le solénoïde est à présent parcouru par un courant d’intensité variant en fonction du temps comme l’indique
la figure. Déterminer la force électromotrice auto- induite e qui apparaît aux bornes de la bobine pour
chacune des trois phases. Tracer le graphe e = f(t) pour t (0, 6 ms).

i(A)

0 2 5 6 )t(ms

Réponses

1) B = µ0. .I = 19,6 mT

2) P = NBS = 3,1.10-2 Wb ; L = P
= 8,2 mH

I
3). - 0 < t < 2 ms : e = - 3,1 V

- 2 ms < t < 5 ms : e = 0 V
- 5 ms < t < 6 ms : e = + 6,2 V

EXERCICE : 5
Une fine tige en aluminium, de masse 1 g et de longueur = 10 cm, repose sur deux rails horizontaux.
La tige est parcourue par un courant électrique d’intensité I = 5 A. L’ensemble du dispositif est placé
dans un champ magnétique uniforme vertical de valeur B = 10 mT.

On donne g = 10 N.kg-1.

1. Déterminer les caractéristiques de la force de Laplace agissant sur la tige. Représenter cette force
sur la figure 1.

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2. On incline les rails R1 et R2 d’un angle 𝛼 par rapport à l’horizontale de manière à obtenir l’équilibre
de la tige MN (voir figure 2).
Déterminer :

Réponses
1) F = I.l B = 5.10-3 N

2) tan α = F IlB
; = 26,5°

P = mg

Chapitre 6 : chimie II
D/ GENERALISATION DE L’OXYDOREDUCTION

● Objectifs pédagogiques
A la fin de ce chapitre l’élève doit être capable de :
- Définir le nombre d’oxydation.
- Utiliser les nombres d’oxydation pour identifier une réaction d’oxydoréduction.
- Définir une réaction d’oxydoréduction par voie sèche.
I- Exemple de réactions par voie sèche
1-Réaction du dichlore sur le sodium
𝐶𝑙2 + 2𝑒 − ⟶ 2𝐶𝑙 −

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2𝑁𝑎 ⟶ 2𝑁𝑎 + + 2𝑒 −
Bilan : 𝟐𝑵𝒂 + 𝑪𝒍𝟐 ⟶ 𝟐(𝑵𝒂+ + 𝑪𝒍− )
Cette réaction s’accompagne d’un échange d’électrons entre le dichlore (𝐶𝑙2) et le sodium (𝑁𝑎 ). Il s’agit
bien d’une réaction d’oxydoréduction par voie sèche. Elle est naturelle, spontanée et exothermique.
2-Réaction du dioxygène sur le magnésium
2(𝑀𝑔 ⟶ 𝑀𝑔2+ + 2𝑒 − )
𝑂2 + 4𝑒 − ⟶ 2𝑂2−
Bilan :𝟐𝑴𝒈 + 𝑶𝟐 ⟶ 𝟐𝑴𝒈𝑶
C’est une réaction qui libère de l’énergie sous forme thermique et lumineuse. Elle est aussi naturelle et
spontanée.
3- Réaction d’oxydoréduction par voie sèche de 𝑶𝟐 sur le carbone C
𝑂2 + 4𝑒 − ⟶ 2𝑂2−
𝐶 ⟶ 𝐶 4+ + 4𝑒 −
Bilan : C + 𝑶𝟐 ⟶ 𝑪𝑶𝟐
Elle est naturelle, exothermique mais pas spontanée.
II-Les nombres d’oxydation
1- La notion de nombre d’oxydation
Le nombre d’oxydation est un nombre, écrit en chiffre romain, qui caractérise le degré d’oxydation d’un
élément dans une espèce chimique. Il est noté n.o.
* Le nombre d’oxydation d’un élément à l’état atomique est nul.
Par exemple, dans l’aluminium métal : 𝐧. 𝐨. (𝐀𝐥) = 𝟎.
* Le nombre d’oxydation d’un élément dans un ion monoatomique est égal à la charge de l’ion
exprimée en charge élémentaire e.
Dans Al3+ : 𝐧. 𝐨. (𝐀𝐥) = +𝐈𝐈𝐈 et dans Cl− : 𝐧. 𝐨. (𝐂𝐥) = −𝐈.
* Le nombre d’oxydation d’un élément dans un corps simple est nul.
Dans O2 : 𝐧. 𝐨. (𝐎) = 𝟎.
* Dans une molécule, la somme des nombres d’oxydation de tous les éléments est nulle.
- dans HCl, 𝐧. 𝐨. (𝐂𝐥) + 𝐧. 𝐨. (𝐇) = 𝟎
- dans H2 O, 𝐧. 𝐨. (𝐎) + 𝟐 ∙ 𝐧. 𝐨. (𝐇) = 𝟎
* Dans la plupart des composés :
- le nombre d’oxydation de l’élément hydrogène vaut +I ;
- Le nombre d’oxydation de l’élément oxygène vaut –II.
Exemple : Trouver le nombre d’oxydation de l’élément azote dans l’acide nitrique HNO3 .
n. o. (H) + n. o. (N) + 3n. o. (O) = 0⇒n. o. (N) = −n. o. (H) – 3n. o. (O)
n. o. (N) = −(+I) − 3(−II)
n. o. (N) = +V
* Dans un ion polyatomique, la somme des nombres d’oxydation de tous les éléments est égale à la
charge de l’ion.
Exemple : Trouver le nombre d’oxydation de l’élément soufre dans l’ion sulfate SO2−
4 .
n. o. (S) + 4n. o. (O) = −II⇒n. o. (S) = −II − 4n. o. (O)
n. o. (S) = −II − 4(−II)
n. o. (S) = +VI
2- L’identification d’une réaction d’oxydoréduction
* Lorsqu’un élément est oxydé, son nombre d’oxydation augmente.
* Lorsqu’un élément est réduit, son nombre d’oxydation diminue.
* Un oxydant est une espèce chimique qui contient un élément dont le nombre d’oxydation diminue
au cours d’une réaction d’oxydoréduction.

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* Un réducteur est une espèce chimique qui contient un


élément dont le nombre d’oxydation augmente au cours
d’une réaction d’oxydoréduction.
Exemples :
Les réactions suivantes sont-elles des réactions
d’oxydoréduction ?
CuO + H2 → Cu + H2 O (1)
NH3 + HCl → NH4 Cl (2)
Déterminons les n.o. des différents éléments intervenant dans
les réactifs et les produits :

Diminution du n.o. du cuivre et augmentation du n.o. de l’hydrogène. La réaction (1) est donc une réaction
d’oxydoréduction. - CuO est l’oxydant ;
- H2 est le réducteur.
NH3 + HCl NH4 Cl

-III +I +I -I -III +I -I

Les n.o. des différents éléments n’ont pas varié. Cette réaction (2) n’est pas une réaction d’oxydoréduction.
II- Applications industrielles de l’oxydoréduction par voie sèche
1- La sidérurgie
* La sidérurgie est la métallurgie du fer. Elle consiste à
produire du fer et des alliages de fer (fontes et aciers) à partir
d’un minerai qui contient principalement de l’oxyde de fer III,
𝐅𝐞𝟐 𝐎𝟑 , qu’il faut réduire. Le réducteur utilisé est le monoxyde
de carbone𝐂𝐎.
* Le minerai est introduit dans un haut fourneau avec du coke
(carbone presque pur).
- Formation du monoxyde de carbone CO par oxydation du
carbone.

- Réduction du fer III par le monoxyde de carbone CO.

* Remarque
La température étant très élevée, le carbone s’allie au fer et on
obtient de la fonte.

2- L’aluminothermie
* L’aluminothermie est la réduction par l’aluminium des oxydes de métaux moins réducteurs que
l’aluminium.

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* L’aluminium réduit par exemple l’oxyde de fer III :

Cette réaction étant très exothermique, le fer obtenu est à


l’état liquide. On utilise cette réaction pour souder, par
exemple, les rails de chemin de fer.
3- La préparation de l’acide nitrique
* L’acide nitrique est préparé par oxydation de
l’ammoniac. La préparation comporte trois étapes :
- Oxydation catalytique de l’ammoniac en monoxyde
d’azote en présence du platine (Pt) :

- Oxydation du monoxyde d’azote en dioxyde d’azote :

- Oxydation et hydratation du dioxyde d’azote :

* L’acide nitrique est un important produit industriel. Il sert à la préparation d’engrais et d’explosifs.

4- La préparation de l’acide sulfurique


L’acide sulfurique est obtenu industriellement à partir du soufre.
- Combustion du soufre dans l’air :
S + O2 → SO2
- Oxydation catalytique du dioxyde de soufre avec le 𝐕𝟐 𝐎𝟓 comme catalyseur :
SO2 + O2 → 2SO3
- Hydratation du trioxyde de soufre
SO3 + H2 O → H2 SO3
La dissolution du trioxyde de soufre dans l’eau est très exothermique. Au lieu de le dissoudre dans l’eau,
on le dissout dans une solution concentrée d’acide sulfurique. On obtient alors des solutions de trioxyde de
soufre dans l’acide sulfurique appelées oléums.

Exercice 1
Les ions Fe2+ sont oxydés en ions Fe3+ par les ions MnO4 - suivant l’équation-bilan suivante :
MnO4 − + 8H3O + + 5Fe2+→ Mn2+ + 5Fe 3+ + 12 H2O
1°) Montrer, en utilisant les nombres d’oxydation, que l’hydrogène et l’oxygène ne participent pas à
l’oxydoréduction.
2°) Calculer les nombres d’oxydation du manganèse et du fer. Quel est l’élément oxydé ? l’élément réduit ?
3°) Montrer que l’équation-bilan traduit qu’il y a compensation entre la variation du nombre d’oxydation de
l’élément oxydé et la variation du nombre d’oxydation de l’élément réduit.

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Réponse Exo 1

Exercice 2
Un flacon de dioxyde de soufre SO2 est retourné sur un flacon de sulfure d’hydrogène H2S. Les deux gaz
sont en contact ; ils réagissent : du soufre se dépose sur les parois et il se forme de l’eau. 1° Ecrire
l’équation-bilan de la réaction.
2° Calculer les nombres d’oxydation des éléments dans les divers corps purs.

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3° Montrer sous forme


schématique qu’il Réponse Exo 2
s’agit d’une
oxydoréduction.

Exercice 3
On dissout une masse mO = Réponse Exo 3
3,2g de sulfate de cuivre
anhydre dans un volume
V=100 cm3 d’eau pure. On
répartie équitablement la
solution dans deux tubes A
et B.
a.) Quelle est la
concentration molaire de la
solution préparée ?
b.) Dans le tube A, on verse
de la poudre de zinc et dans
le tube B, une solution
d’hydroxyde de sodium.
Ecrire les équations des
réactions qui se produisent.
Ces réactions sont-elles des
réactions d’oxydoréductions
? Justifier.
2°) La masse de poudre de zinc versée est m = 0,65 g. Recenser les ions présents dans la solution A puis
calculer le nombre de moles de chaque ion. On donne en g.mol-1 : MO =16 ; MS = 32 ;
MCu = 64 ; MZn = 65.

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E/ ELECTROLYSE EN SOLUTION AQUEUSE

Objectifs :
A la fin de ce chapitre l’élève doit être capable de :
- Décrire quelques électrolyses simples.
- Prévoir les réactions aux électrodes avec les potentiels d’oxydoréduction.

I- Généralités
* L’électrolyse est le phénomène de décomposition accompagnant le passage du courant électrique
dans un liquide.
* Une électrolyse ne peut se produire que si on applique aux bornes de l’électrolyseur une tension
supérieure à sa force contre-électromotrice.
* En règle générale, au cours d’une électrolyse se produisent :
- une oxydation à l’anode ;
- une réduction à la cathode.
* Les espèces pouvant participer aux réactions au cours d’une électrolyse sont :
- les ions et les molécules d’eau de l’électrolyte (la solution à électrolyser) ;
- le métal de l’anode.
Remarque :
- A l’anode c’est le réducteur le plus fort qui s’oxyde ;
- A la cathode c’est l’oxydant le plus fort qui se réduit.
II- ETUDE DE QUELQUES ELECTROLYSES SIMPLES
1- Electrolyse de l’eau acidifiée à l’acide sulfurique
a) Etude expérimentale

* Observations
- Anode : dégagement de dioxygène ;
- Cathode : dégagement de dihydrogène.

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b) Etude théorique de l’électrolyse


* Espèces chimiques présentes en solution :
- H2 O du couple O2 /H2 O : EO° 2/H2O =
1,23V ;
- H3 O+ du couple H3 O+ /H2 :
°
EH +
3 O /H2
= 0,00V ;
- SO4 du couple S2 O2−
2−
8 /SO4 :
2−

ES° 2O2− /SO2− = 2,01V .


8 4

* Réactions possibles aux électrodes


- Oxydations possibles à l’anode :
2SO2−
4 → S2 O2−
8 + 2e

1
3H2 O → O + 2H3 O+ + 2e−
2 2

- Réductions possibles à la cathode :


2H3 O+ + 2e− → H2 + 2H2 O

* Réactions attendues
1
- A l’anode : 3H2 O → O + 2H3 O+ + 2e−
2 2

- A la cathode : 2H3 O+ + 2e −
→ H2 + 2H2 O
1
- Bilan de l’électrolyse : H2 O → O2 + H2
2

2- Electrolyse d’une solution aqueuse de chlorure de sodium


a) Etude expérimentale
* Observations
- Anode : dégagement de
dichlore ;
- Cathode : dégagement de
dihydrogène.

b) Etude théorique de l’électrolyse


* Espèces chimiques présentes en solution :
°
- H2 O du couple H2 O/H2 : EH 2 O/H2
= −0,42V ;
°
- H2 O du couple O2 /H2 O : EO2/H2O = 0,81V ;
°
- Cl− du couple Cl2 /Cl− : ECl2 /Cl
− = 1,36V ;
+ + °
- Na du couple Na /Na : ENa+/Na = −2,71V.

* Réactions possibles aux électrodes :

53
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- Oxydations possibles à l’anode :


1
3H2 O → O + 2H3 𝑂+ + 2e−
2 2
2Cl− → Cl2 + 2e−
- Réductions possibles à la cathode :
2H2 O + 2e− → H2 + 2OH −
Na+ + e− → Na
* Réactions attendues
1
- A l’anode : 3H2 O → 2 O2 + 2H3 𝑂+ + 2e−
(l’expérience ne le confirme pas)
- A la cathode : 2H2 O + 2e− → H2 + 2OH − (l’expérience le confirme)
A l’anode l’oxydation des ions Cl− est plus rapide et s’impose.

* Réactions produites
- A la cathode : 2H2 O + 2e− → H2 + 2OH −
- A anode:2Cl− → Cl2 + 2e−
- Bilan de l’électrolyse : 2H2 O + 2Cl− → H2 + Cl2 + 2OH −

II-Electrolyse d’une solution aqueuse de chlorure d’étain II acidifiée par l’acide chlorhydrique.
1- Etude expérimentale

- Anode : dégagement de
dichlore Cl2 selon la demi-
équation électronique :
2Cl− → Cl2 + 2e−
- Cathode : dépôt d’étain
métallique selon la demi-
équation électronique :
Sn2+ + 2e− → Sn
𝟐+ −
- Bilan de l’électrolyse : 𝐒𝐧 + 𝟐𝐂𝐥 → 𝐒𝐧 + 𝐂𝐥𝟐 .
2- Prévision des réactions aux électrodes avec les potentiels d’oxydoréduction
* Espèces chimiques en solution :
°
- Sn2+ du couple Sn2+ /Sn : ESn 2+ /Sn = −0,14V ;
− − °
- Cl du couple Cl2 /Cl : ECl2 /Cl− = 1,36V ;
- H2 O du couple O2 /H2 O : EO° 2/H2O = 1,23V ;
°
- H3 O+ du couple H3 O+ /H2 : EH +
3 O /H2
= 0,00V.
* Réactions possibles aux électrodes :
- Oxydations possibles à l’anode :
2Cl− → Cl2 + 2e−
1
3H2 O → 2 O2 + 2H3 O+ + 2e−
- Réductions possibles à la cathode :
2H3 O+ + 2e− → H2 + 2H2 O
Sn2+ + 2e− → Sn

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* Réactions attendues
1
- A l’anode : 3H2 O → O + 2H3 O+ + 2e−
2 2

- A la cathode : 2H3 O+ + 2e −
→ H2 + 2H2 O
1
- Bilan de l’électrolyse : H2 O → 2 O2 + H2
On devrait observer un dégagement de dioxygène à l’anode et un dégagement de dihydrogène à la
cathode.
* Confrontation avec l’expérience
Les réactions observées au cours de l’expérience sont en contradiction avec celle prévue par la théorie. En
fait les réactions qui se produisent au cours de l’électrolyse (expérience) sont plus rapides, alors que celles
prévues sont lentes.
Cette électrolyse est complexe. Si on augmente la tension entre les électrodes, il se dégage un mélange de
dioxygène et de dichlore à l’anode et un dégagement de dihydrogène à la cathode en plus du dépôt d’étain :
C’est le phénomène de surtension.
On précise que la tension minimale pour que l’électrolyse ait lieu se calcule comme suit :
𝑼𝒎𝒊𝒏 = 𝑬𝟎(𝒄𝒐𝒖𝒑𝒍𝒆 à 𝒍′ 𝒂𝒏𝒐𝒅𝒆) − 𝑬𝟎(𝒄𝒐𝒖𝒑𝒍𝒆 à 𝒍𝒂 𝒄𝒂𝒕𝒉𝒐𝒅𝒆)

Exercice 1

On effectue l’électrolyse d’une Réponse Exo 1


solution de nitrate d’argent
AgNO3, acidifié avec l’acide
nitrique HNO3. Les électrodes
sont inattaquables. On donne
E°(H3O+/H2) = 0,00V ;

E° (NO3 -/NO) = 0,96 V ;


E°(Ag+/Ag) = 0,80 V ;
E°(O2/H2O) = 1,23V.

1° Ecrire les équations-bilan des


réactions possibles aux électrodes.
Parmi celles-ci, lesquelles
devraient se produire ?

2° On constate en fait qu’il se


forme un dépôt d’argent. Sur
quelle électrode ce métal se dépose-t-il ? 3° L’électrolyseur est placé en série avec un autre électrolyseur qui
réalise l’électrolyse d’une solution aqueuse d’acide sulfurique H2SO4. Quel volume normal de chaque gaz
obtient-on dans le deuxième électrolyseur si le dépôt d’argent dans le premier a une masse de 0,143g ?

Exercice 2

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On effectue l’électrolyse d’une solution de sulfate de cuivre II entre les électrodes de graphite. Le passage
du courant dans la solution s’accompagne d’un dépôt métallique sur l’une des électrodes et d’un dégagement
gazeux sur l’autre.
1°) Quelles sont les réactions pouvant se dérouler à chaque électrode ?
2°) Identifier les produits formés et établir l’équation-bilan de l’électrolyse.
-Déterminer la ddp théorique minimale à appliquer pour observer l’électrolyse.
3°) On effectue l’électrolyse pendant 60 min, l’intensité du courant étant fixée à 0,16A.
a.) Quelle est la masse du dépôt obtenu ?
b.) Quelle est la quantité d’eau obtenue ?
c.) Quel est le volume correspondant ?
4°) L’électrolyseur contenait initialement 100 ml d’une solution de concentration initiale égale à
C= 0,50 mol.l-1.
a.) Quelles sont après 60 min, d’électrolyse, les quantités de matière des espèces Cu2+ et SO4 2- présentent en
solution ?
b.) Calculer les concentrations correspondantes.
Données : E° (S2O8 2-/SO4 2-) = 2,1V ; E°(O2/H2O) = -1,23V ; E°(H3O+/H2) = 0,00V ;

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E° (Cu2+/Cu) = 0,34V ; Masse molaires en g.mol-1 MH =1 ; MO =16 ; MS = 32,1 ; MCu= 63,5 ; nombre
d’Avogadro 6,02.1023mol-1; charge élémentaire e =1,6.10-19C.

Réponse Exo 2 :

Exercice 3 : Électrolyse en solutions aqueuses


On électrolyse une solution concentrée de sulfate de cadmium II et d’acide sulfurique, les ions sulfates ne
participant pas aux réactions électrochimiques. On observe un dépôt métallique sur une électrode et un
dégagement gazeux sur l’autre.
1°) Quelles sont les réactions aux électrodes ?
2°) Etablir l’équation-bilan de la réaction.
3°) Déterminer la d.d.p. théorique minimale à appliquer pour observer l’électrolyse.

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4°) Dans les conditions industrielles, l’intensité est maintenue constante et égale à 25 kA.
a.) Quelle masse du métal obtient-on après 12 heures ?
b.) Quel volume du gaz recueille-t-on à l’autre électrode ?
5°) Dans la réalité, la masse de métal obtenue n’est que de 580 kg. Interprétez cette observation. Données:
Masse molaires atomiques en g.mol-1 MCd=112,4 g.mol-1. E°(O2/H2O)=-1,23V ; E°(H3O+/H2)= 0,00 V ; E°
(Cd2+/Cd)= 0,40 V.

Réponse Exo 3 :

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CHAPITRE 7

PROPAGATION RECTILIGNE DE LA LUMIERE

Objectifs pédagogiques

A la fin de ce chapitre, l’élève doit être capable de :

− Expliquer comment un miroir plan donne d'un objet réel placé devant lui une image virtuelle
− Utiliser les lois de la réflexion pour tracer le rayon ou le faisceau réfléchi correspondant au
rayon ou au faisceau lumineux incident sur un miroir plan
− Utiliser les lois de la réfraction pour tracer le rayon (ou le faisceau) réfracté correspondant à
un rayon (ou à un faisceau) lumineux incident sur un dioptre plan

1-Pourquoi un objet est-il visible ?

L’optique constitue un domaine de la physique consacré à la lumière c'est-à-dire au rayonnement


électromagnétique détectable par l’œil.

Il convient de comprendre d’abord ce que signifie « voir un objet ».

Dans l’Antiquité c’est l’œil qui projette un « feu subtil » vers l’objet. Démocrite propose une
interprétation de la vision plus proche de la réalité : c’est l’objet qui envoie « quelque chose » de son
enveloppe qui se propage vers l’œil qui est un récepteur. Cependant cette conception n’explique pas
pourquoi l’objet est visible le jour et pas la nuit !

Une condition de visibilité d’un objet est l’existence d’une source de lumière et d’un objet
diffusant la lumière vers l’œil.

L’objet lui-même peut être la source de lumière ; c’est le cas du Soleil ou d’une lampe de poche
visible en l’absence de toute autre source. On parle alors de source primaire.

L’objet est le plus souvent éclairé par une autre source. Cet objet réfléchit la lumière dans toutes les
directions et en particulier vers l’œil, on dit qu’il diffuse la lumière. L’objet est alors une source
secondaire. C’est le cas de la Lune ou des nuages dans le ciel qui diffusent partout ; dans ce dernier
as la source est très étendue.

Un objet transparent est invisible car il ne diffuse pas la lumière, il la transmet intégralement.

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Un objet noir éclairé absorbe complètement la lumière, il n’est visible que par contraste avec les objets
environnants diffusants. De même que les
ondes radio ne sont révélées que par les
antennes qui les détectent, la lumière n’est
pas visible, c’est l’objet diffusant cette
lumière qui révèle son existence.

Le faisceau de lumière d’un projecteur n’est


perceptible qu’en présence de petites
particules de poussière qui diffusent la
lumière vers l’œil de l’observateur. (fig 1 ci-
contre).

Fig 1

2-LE MODÈLE DU RAYON LUMINEUX :


Nous pouvons assimiler le faisceau d’un laser à un rayon lumineux.

Considérons un faisceau lumineux issu d’une source ponctuelle. Limitons l’étendue du faisceau à
l’aide d’un diaphragme. Si l’ouverture du diaphragme est très petite, nous isolons un pinceau
lumineux très fin ; il peut être assimilé à une courbe décrite par la lumière : le rayon lumineux. Le
transport de l’énergie lumineuse est matérialisé par sa trace.

La notion de rayon lumineux est cependant abstraite. Expérimentalement, il est impossible d’obtenir
un pinceau de lumière infiniment fin. Pour un diaphragme de quelques longueurs d’onde de
diamètre, le faisceau s’élargit derrière le diaphragme : c’est le phénomène de diffraction. (fig2). Ce
phénomène est considéré négligeable dans l’étude qui va suivre.

Fig 2
60
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3- PROPAGATION RECTILIGNE DANS UN MILIEU HOMOGÈNE :


Réalisons l’expérience schématisée ci-dessous. Eclairons une forme opaque et observons la forme
projetée sur l’écran. L’ombre portée sur l’écran est homothétique de l’objet dans un rapport égal au
rapport des distances de la source lumineuse à l’écran et de la source lumineuse à l’objet. Cette
observation est en accord avec le principe de propagation rectiligne de la lumière (fig3): (Les bords
de l’ombre ne sont pas parfaitement nets à cause de la diffraction sur les bords de l’obstacle,
mais ce phénomène peut être négligé).

Fig 3

Dans un milieu homogène, la lumière se propage en ligne droite. Les rayons lumineux sont des droites.
Dans le cas d’une source étendue, le passage de la zone d’ombre à la zone éclairée n’est pas immédiat
et correspond à une zone de pénombre. Un exemple de ce phénomène correspond aux éclipses
observées lorsque le Soleil est occulté par la Lune.

Fig 4

Ce principe explique pourquoi un objet placé derrière un objet opaque n’est pas visible car la
lumière diffusée par l’objet ne contourne pas l’obstacle et ne parvient pas à atteindre l’œil.

4- Phénomène de réflexion

Définitions :
Un miroir plan est une surface plane, polie et réfléchissante.
Exemples : eau au repos, verre (glace), lame métallique.
La réflexion est le renvoi de la lumière par un miroir plan dans une direction pillerie.

61
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Soit SI un rayon arrivant sur un miroir M. Le point I où le


rayon rencontre le miroir est le point d'incidence. Menons
au point I la normale IN au miroir. Le plan SIN est le plan
d'incidence. Au rayon incident SI correspond un rayon
réfléchi IR. L'angle α SIN = i est l'angle d'incidence;
l'angle αNIR = r est l'angle de réflexion.

a- Lois de la réflexion :lois de Descartes

1-Le rayon réfléchi est dans le plan d'incidence


2-L'angle de réflexion est égal à l'angle d'incidence
α SIN = α RIN
Ces deux lois sont équivalentes à:
Le rayon réfléchi et le rayon incident, orientés dans le sens de la
lumière, sont symétriques par rapport au plan tangent au miroir
au point d'incidence.
(valable quelle que soit la surface réfléchissante)

b- Principe du retour inverse

Si RI devient le rayon incident alors le rayon réfléchi est


IS. La lumière suit le même trajet que précédemment
mais en sens inverse. Le principe du retour inverse de la
lumière s'énonce de la façon suivante :

Le trajet suivi par la lumière est indépendant du


sens de propagation

c-Image d’un point A à travers un miroir plan


A tout rayon issu d'un point A, appelé point objet correspond
un rayon réfléchi symétrique par rapport au miroir. Tous les
rayons issus de A vont donc passer après réflexion, par le
point A' symétrique de A par rapport au miroir.
Le point A' est l'image du point A.
Au point objet A correspond un seul point image A’
Pour cette raison le miroir est un dispositif dit stigmatique
Quand un miroir plan tourne d’un angle α autour d’un axe
situe dans son plan l’image d’un point objet fixe tourne d’un
angle 2α, autour du même axe et dans le même sens

62
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d- L’image d’un objet étendu :

L'image d’un objet est l'ensemble des points images


correspondant aux différents points de l'objet. L'image est
donc symétrique de l'objet par rapport au miroir et par
suite ne lui est donc pas superposable en général. Un trièdre
objet à droite donne un trièdre image à gauche. L'image
d'une main droite est une main gauche. Un texte, réfléchi par
un miroir, est inversé

e-Objet réel. Objet virtuel. Image réelle. Image virtuelle.


Le point objet A situé en avant de la surface réfléchissante
est un objet réel. Le point image A' situé en arrière de la
surface réfléchissante est une image virtuelle. La sensation
éprouvée au niveau de l'oeil dépend uniquement de la
direction des rayons qui parviennent à l'oeil: tout se passe,
au point de vue de cette sensation, comme si le miroir
n'existait pas, et comme s'il existait en A' un point lumineux.
Mais il est impossible de recevoir l'image A' sur un écran.

5- Phénomène de réfraction
a-Observons :
Un crayon partiellement immergé dans l’eau semble se briser à son
contact !
La lumière provenant de la partie immergée traverse l’eau puis l’air,
elle change de direction en changeant de milieu, on dit que la lumière
se réfracte.
Pour l’œil, l’extrémité A du crayon est en A’ (image de A) En effet
les rayons(en bleu) provenant de A et se dirigeant vers l’œil
changent de direction .Pour l’œil, la direction de l’objet est celle des
rayons lumineux qu’il capte. L’extrémité du crayon semble placée
au-dessus de sa position réelle. (voir fig ci-contre)

Définition : la réfraction est le brusque changement de direction que subit un rayon lumineux à la
traverse d’un dioptre

Dioptre plan Air-eau

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b-Définition de l’indice d’un milieu:

On appelle dioptre toute surface de séparation entre 2 milieux transparents


Un milieu transparent est caractérisé par son indice de réfraction n ; c’est le rapport de la célérité de
la lumière dans le vide sur la célérité de la lumière dans le milieu.
n = c(vide) /c(milieu). ( C( vide) = 3.108 m.s −1 )
Le rapport toujours supérieur à 1 est sans dimension !
Donner l’indice d’un milieu revient à donner la célérité (vitesse) de la radiation lumineuse dans ce
milieu.
L’indice de l’eau est de 1,41 pour la lumière rouge. Cela signifie que la célérité de la lumière
rouge dans l’eau est égale à celle dans le vide divisée par 1,41. Donc en changeant de milieu, la
célérité de propagation de la lumière est modifiée.
Sachant que la célérité de la lumière est maximum dans le vide, l’indice d’un milieu matériel
transparent est donc toujours supérieur à 1.
Un milieu (1) est plus réfringent qu’un milieu (2) si n1  n2
Remarque : suivant la couleur de la radiation (et donc de sa fréquence), l’indice de l’eau n’est pas
exactement le même, on dit que l’eau est un milieu dispersif pour la lumière. C’est pour cela que la
lumière blanche en traversant l’eau ou le verre se décompose en une infinité de radiations colorées

c-Lois de la réfraction

Lois de Descartes
1-Le rayon réfracté IR appartient au plan d'incidence
2-Pour chaque rayon monochromatique, il existe un
rapport constant positif, entre les sinus des angles
d'incidence et de réfraction:

Le rapport constant n2,1 est l'indice de réfraction du milieu 2


par rapport au milieu 1 pour la radiation monochromatique
considérée.

Considérons un rayon incident SI situé dans le plan d'incidence SIN. Soit i1 l'angle d'incidence et i2

L’angle de réfraction. Le rayon réfracté SR obéit alors aux deux lois :

Lorsque les angles sont petits, le rapport des sinus est voisin de celui des angles (exprimés en radians).
La relation précédente s’écrit alors : i1= n1,2 . i2

Lorsqu’un rayon de lumière incident est incliné par rapport à la normale, sa direction est modifiée au
passage du changement de milieu. Le rayon réfracté correspondant :

- se rapproche de la normale IN si l’indice du milieu de réfraction est plus élevé que celui du milieu
incident.

-S’éloigne de la normale IN si l’indice de réfraction du milieu réfracté est plus faible.

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- Réfraction limite : La réfraction limite est observée lorsque la lumière transite d’un milieu moins
réfringent a un milieu plus réfringent sous une incidence i=90. (Incidence rasante)

l’angle de réfraction prend sa plus grande valeur et est appelé angle de réfraction limite note 

 n1
sin  = , n1  n2
 n2

- Réflexion totale :

La réflexion totale est observée lorsque la lumière transite d’un milieu plus réfringent à un milieu
moins réfringent sous une incidence i  

d. Image d’un objet à travers un dioptre plan

Rapprochement apparent
 n 
SS ' = OS 1 − 1 
 n2 

6. Lame à faces parallèles

Définition : une lame à face parallèle est un milieu transparent limite par deux surfaces planes et
parallèles
Exemple : une lame de verre dans l’air
Image d’un objet à travers une lame à faces parallèles :
Une lame à faces parallèles donne d’un objet réelle S une image définitive S’’ virtuelle rapprochée
ou éloignée.

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Rapprochement apparent :
 1
SS ' ' = e1 − 
 n

7. Prisme
Définition : un prisme est un instrument d’optique en verre transparent limité par deux surfaces
planes non parallèles.
La marche d’un rayon lumineux :

1
1

Formules de prisme :

Cas général :

n1 sin i = n2 sin r ; n1 sin i ' = n2 sin r ' ; A = r + r' ; D = i + i'− A

Cas de déviation minimal :

 D + A
sin m 
 2 
i = i'  Dm = 2i − A ; r = r '  A = 2r ; n2 =
 A
sin 
2

Séries d’exercices

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Exercice 1

1) Qu’est-ce que la réflexion ?


2) Qu’est-ce qu’une surface réfléchissante ? donner deux exemples de surfaces réfléchissantes.
3) Qu’est-ce qu’un dioptre ? donner deux exemples de dioptres
4) Qu’est-ce qu’un dioptre plan ? donner deux exemples de dioptres plans
Exercice 2

Un personnage de 1,8m se regarde dans un miroir vertical situe à 2m. la distance Yeux-sol est de
1,6m

1) Faire un schéma des rayons issus de l’œil allant à ses pieds au sommet de sa tête.
2) En déduire la taille minimale du miroir permettant à l’homme de se voir intégralement
3) A quelle distance du sol le miroir doit—il être pour que la personne se voit entièrement
4) Si on s’éloigne que se passe-t-il
Exercice 3

1) Un rayon lumineux passe du verre dans l’air


(figure ci-contre) Comment appelle-t-on ?
a) Le rayon AO ;
b) Le rayon OB ;
c) L’angle i1 ;
d) L’angle i2
2) L’indice de réfraction du verre est n1 = 1.5 et
celui de l’air est n2 = 1 .
a) Quelle est la valeur maximale que peut
prendre i2 ?
b)
c) Dans ce cas, calculez la valeur correspondante de i1 nous l’appellerons & 
d) Qu’observe-t-on si i1   ?
e) Citez au moins une application du phénomène observé en c).
Exercice 4

Un récipient contenant de l’eau et du benzène repose sur un miroir plan. Un rayon lumineux
cheminant dans l’air tombe sur le benzène sous une incidence i=70.

On considère les deux situations suivantes :

Première situation :

On suppose que la lumière qui arrive au fond du récipient est totalement absorbée.

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Calculer les angles correspondants et tracer d’une façon


exacte la marche des différents rayons lumineux issus du
rayon incident

Deuxième situation :

On suppose maintenant que la lumière qui arrive au fond du


récipient est totalement réfléchie.

Calculer la déviation D entre le rayon incident et le rayon


émergent.

Benzène : nb=1,5

CHAPITRE 8

LES ENERGIES RENOUVELABLES


Objectifs pédagogiques

A la fin de ce chapitre, je dois être capable de :

- Définir les énergies renouvelables ;


- Décrire un générateur solaire photovoltaïque ;
- Dimensionner un système photovoltaïque ;
- Câbler un générateur solaire photovoltaïque ;
- D’assurer la maintenance d’un système photovoltaïque.
- Comprendre le fonctionnement d’un biodigesteur.
- Comprendre le fonctionnement d’une centrale éolienne.

I- L’ENERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE


A- Définition de l’énergie solaire photovoltaïque
Le mot « photovoltaïque » vient de deux mots à savoir « photon » qui est la particule constituant la lumière
et « volt » qui est l’unité de la tension électrique. Ainsi l’énergie photovoltaïque est l’énergie électrique
obtenue par la transformation de la lumière en électricité.

Pour capter la lumière du soleil et la transformer en électricité disponible, il faut un certain nombre de
dispositifs. De quoi est constitué un générateur solaire photovoltaïque ?

B- LE GENERATEUR SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE

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1- SA COMPOSITION
Un système photovoltaïque est essentiellement constitué des éléments suivant :
➢ un ou plusieurs modules photovoltaïques
➢ un régulateur
➢ un système de batteries d’accumulateurs
➢ un onduleur

Régulateur/Chargeur
photovoltaïque

courant alternatif
courant continu

Utilisation en
Utilisation en
Onduleur
Champ

Champ
Batteries

La cellule photovoltaîque

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2) Le rôle de chaque composante


• a) Les panneaux photovoltaïques
• a.1) La cellule photovoltaïque
• Les cellules photovoltaïques sont des composantes électroniques qui transforment les rayons
lumineux du soleil en électricité.
• Ces cellules ont des puissances unitaires assez faibles (de l’ordre de 1 W).

a.2) Le module solaire


Le module photovoltaïque est l’unité de production d’énergie électrique (courant
continu) la plus élémentaire constituée d’un assemblage de cellules photovoltaïques
interconnectées, complètement protégé de l’environnement.
• Mise en œuvre
Les cellules sont associées entre elles par des éléments de connexion qui sont soudés sur
ces cellules ; il est constitué d’une
"guirlande" de cellules qui est ensuite
"encapsulée" dans une structure adaptée :
l'ensemble constitue le module
photovoltaïque.
• Aussi, les principales taches par rapport aux cellules
sont :
• protéger les cellules contre les chocs, et les
agressions atmosphériques (en particulier de
l’humidité “ ennemi n°1 ” de la cellule)
• assurer une protection électrique (contre le phénomène du hot-spot...)
• regrouper les cellules (0,54 à 0,6V unitaire) pour obtenir une tension significative (de quelques
V à 20 V par module) afin d’obtenir les tensions "standard" : 12 V, 24V...
• faciliter la manipulation et le montage sur le terrain.

- 2) Le régulateur de charge
- Le régulateur de charge ( Figure 8-1) a pour fonction principale de protéger la batterie contre les
charges excessives et les décharges profondes et de stabiliser la tension dans le circuit de charge.
Au plan
fonctionnel, le
régulateur de
charge :
- collecte les
informations
relatives à
l’état de charge
de la batterie
(tension, état
de charge).
- Compare ces Figure 8-1
informations
aux seuils de régulation préfixés :
- Umin : tension de déconnexion de la charge (utilisation) pour la protection contre la décharge
profonde ;
- Umax : tension de déconnexion des modules pour la protection contre la surcharge.

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• Assure la protection de la batterie.

c) La batterie

La batterie (Figure 8-2) est le grenier du système. Elle stocke l’énergie quand il y a le soleil et la
restitue à
l’utilisation
en cas de
pénurie de
soleil (la
nuit, temps
nuageux,
temps de
pluie, ….)

Figure 8-2

d) L’onduleur
L’onduleur ( Figure 8-3)
transforme la tension continue
des panneaux ou de la batterie
en tension alternative utilisable
par les appareils.

Figure 8-3

C- Câblage d’un générateur solaire photovoltaïque


Les étapes du câblage ( gamme de montage) d’un générateur solaire :

71
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(+𝑏) → (+𝑅𝑐)
1. { ;
(−𝑏) → (−𝑅𝑐)
(+𝑃𝑉) → (+𝑅𝑐)
2. { ;
(−𝑃𝑉) → (−𝑅𝑐)
(+𝐿) → (+𝑅𝑐)
3. { .
(−𝐿) → (−𝑅𝑐)

NB : La gamme de démontage est


l’inverse de la gamme de montage.

D- Dimensionnement d’un générateur solaire photovoltaïque


1) Définition

Le dimensionnement d’un ouvrage est l’ensemble des techniques de détermination des éléments à acquérir
pour réaliser cet ouvrage.

Le dimensionnement permet d’harmoniser le fonctionnement des différentes parties du générateur solaire.

2) Calculs de dimensionnement d’un générateur solaire.

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a- Dimensionnement des modules


photovoltaïques

La puissance et le nombre des


panneaux solaires se détermine en trois
étapes :

1. Energie 𝑊𝑐 à consommer par


jour.
Exemple :
3 lampes de (13 w ;12 V) pour 3 h de
fonctionnement par jour ;
2 lampes de (4 w ; 12 V) pour 5 h de
fonctionnement par jour ;
1 poste téléviseur de (45 w ; 12V)
pour 2 h de fonctionnement par
jour.
• La valeur de l’énergie à
consommer est : 𝑊𝑐 = 3 ∗ 13 ∗ 3+
2 ∗ 4 ∗ 5 + 45 ∗ 2
⇒ 𝑊𝑐 = 247 𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑗𝑜𝑢𝑟.
• L’énergie à produire 𝑾𝒑 se
détermine par la relation :
𝑊
𝑊𝑝 = 𝑘𝑐 ; 𝑜ù 𝑘 est une
−𝑐𝑜𝑛𝑑𝑖𝑡𝑖𝑜𝑛𝑠 𝑚é𝑡é𝑜𝑟𝑜𝑙𝑜𝑔𝑖𝑞𝑢𝑒𝑠
constante dépendante de :{ − 𝑖𝑛𝑐𝑙𝑖𝑛𝑎𝑖𝑠𝑜𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑝𝑙𝑎𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒𝑠
−𝑟𝑒𝑛𝑑𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠( 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑒𝑡 𝑑é𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒; 𝑟é𝑔𝑢𝑙𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟; 𝑜𝑛𝑑𝑢𝑙𝑒𝑢𝑟 …
En général on a : 0,60 ≤ 𝑘 ≤ 0,65. Mais dans les calculs à faire, pour une inclinaison de 30° sud-
nord, on prendra 𝑘 = 0,65
D’où : : 𝑊𝑝 = 380 𝑤/𝑗.

• La puissance 𝑃𝑐 (puissance crête ou maximale) des panneaux photovoltaïques se détermine en


calculant le quotient de l’énergie produite par l’indice d’irradiation : 𝐼𝑟 du soleil sur le site
d’installation. Voir Figure 2-1.
𝑊𝑝
Soit : 𝑃𝑐 = . Dans cet exemple, en prenant 𝐼𝑟 = 5 ,
𝐼𝑟
on trouve 𝑃𝑐 = 76 𝑊.Sur le marché il y a des plaques de 50 W ;80 W et 100W normalisées. On choisit
donc : 𝑃𝑐 = 100 𝑊( une plaque de 80 W ne donne pas assez de marge).
𝑊𝑝
En résumé, on a : 𝑃𝑐 = 𝑘.𝐼 .
𝑟

b- Dimensionnement de la batterie

La capacité 𝑪 (en ampère heurs) du champ de batteries (ou de la batterie) se détermine par la formule :

𝑁: 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑑 ′ 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑛𝑜𝑚𝑖𝑒( 𝑠𝑎𝑛𝑠 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡)


𝑵.𝑾𝒄
𝑪 = 𝑼.𝑫 { 𝐷: 𝑝𝑟𝑜𝑓𝑜𝑛𝑑𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒( 𝐷 ≥ 60 %)
𝑈: 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑎𝑢𝑥 𝑏𝑜𝑟𝑛𝑒𝑠 𝑑𝑢 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑏𝑎𝑡𝑡𝑒𝑟𝑖𝑒𝑠
Exemple : pour 𝑁 = 3 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠; 𝐷 = 60 %, 𝑈 = 12𝑉 𝑒𝑡 𝑊𝑐 = 247 𝐽𝑜𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑟 𝑗𝑜𝑢𝑟

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247∗3
On a: 𝐶 = 0,6∗12⇒ 𝐶 = 103 𝐴ℎ. Donc on installera en pratique une capacité de 120 Ah environ.
NB : Pendant l’acquisition des batteries, on doit vérifier les dates de fabrication des ces dernières pour éviter
d’acheter des batteries usées.

C- Dimensionnement du régulateur de charge


L’intensité maximale 𝐼𝑀𝑎𝑥 du courant débité par les panneaux (traversant le régulateur de charge) se
détermine par la relation :
𝑈𝑀𝑎𝑥 : 𝑒𝑠𝑡 𝑙𝑎 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒 𝑎𝑝𝑝𝑙𝑖𝑐𝑎𝑏𝑙𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢𝑥
𝑷𝒄
𝐼𝑀𝑎𝑥 = 𝑈 {𝑷𝒄 : puissance crête (ou maximale) des panneaux photovoltaïques
𝑀𝑎𝑥

Le courant 𝐼𝑅é du régulateur de charge doit être supérieur à 𝐼𝑀𝑎𝑥 . Soit : 𝐼𝑅é > 𝐼𝑀𝑎𝑥 .
Exemple : pour 𝑃𝑐 = 100 𝑊 𝑒𝑡 𝑢𝑛 𝑝𝑎𝑛𝑛𝑒𝑎𝑢 𝑑𝑒 12𝑉 (𝑈𝑀𝑎𝑥 = 17,5 𝑉),
on trouve : 𝐼𝑀𝑎𝑥 = 5,71 𝐴.
On choisira alors un régulateur de 𝐼𝑅é = 10 𝐴.

D- Dimensionnement de l’onduleur.
Il est recommandable de choisir un onduleur dont la puissance 𝒫𝑜𝑛𝑑 est tel que :
𝒫𝑜𝑛𝑑 = 3. 𝑃𝑐 .
Exemple : pour 𝑃𝑐 = 100 𝑊 , on a 𝒫𝑜𝑛𝑑 = 300 𝑊.
NB : Il est préférable de réaliser l’éclairage en 12 V sur un rayon de 12m et 24 V sur un
rayon de 24 m autour du générateur solaire.

E- Dimensionnement des câbles de connexion.


➢ Distance batterie ↔ régulateur ≤ 1,5 𝑚è𝑡𝑟𝑒(𝑠 ≥ 10 𝑚𝑚2 )
➢ Distance panneau ↔ régulateur ≤ 15 𝑚è𝑡𝑟𝑒𝑠(𝑠 ≥ 4 𝑚𝑚2 )
➢ Distance onduleur ↔ régulateur ≤ 1,5 𝑚è𝑡𝑟𝑒𝑠(𝑠 ≥ 10 𝑚𝑚2 )
➢ Distance régulateur ↔ récepteur ≤ 100 𝑚è𝑡𝑟𝑒𝑠(𝑠 ≥ 2,5 𝑚𝑚2 )

FIGURE 8-6
EXERCICE 1 :
On désir installer un générateur solaire pour
remplacer la fourniture en énergie
électrique de la
CEET dont la facture mensuelle (supposée
invariable) est donnée à la figure ci-contre.
Faire le dimensionnement de l’ouvrage afin
d’indiquer :
1- La puissance des panneaux solaires ;
2- La capacité du champ de batteries ;
3- La caractéristique du régulateur de
charge et
4- Les caractéristiques de l’onduleur.
Données : Toutes les charges sont en
220V ;50 Hz. 𝐼𝑟 = 5; 𝑘 = 0,65.
Réponses :

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EXERCICE 2 :
Un générateur solaire est composé de :
- D’une plaque photovoltaïque ;
- D’un onduleur (DC/AC) ;
- D’un régulateur de charge (RC)
- D’une batterie d’accumulateurs (12V ;
120 AH)
- D’un disjoncteur de protection de
l’onduleur ;
- D’un récepteur à courant continu et
- D’un récepteur à courant alternatif.
(Voir figure 8-7)
Reproduire la figure, puis réaliser son
câblage : on utilisera des traits bleus pour
représenter le fils de connexion des bornes
négatives et les traits noirs (ou crayon)
pour représenter le fils de connexion des
bornes positives.
Figure 8-7

II- La biomasse (à compléter)


2.1) Introduction

2.2) Le biodigesteur

III- L’énergie éolienne (à compléter)

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