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MÉCANIQUE QUANTIQUE I

Chapitre 3 :
OUTILS MAHEMATIQUES DE
LA MECANIQUE QUANTIQUE

INTRODUCTION

I. ESPACE F DES FONCTIONS D’ONDE


1) Généralités
2) Bases Orthonormées dans F - R.O. et R.F.
a) Bases discrètes
b) Bases continues

II. NOTATION DE DIRAC


1) Représentation et notion du vecteur-ket
2) Produit scalaire et vecteur-bra

III. OPERATEURS-COMMUTATEURS
1) Définition et propriétés
2) Représentation d’un opérateur
3) Opérateur adjoint
4) Opérateur inverse, opérateur unitaire
5) Opérateur hermitique
6) Fonction d’un opérateur

IV. R.O ET R.F EN NOTATION DE DIRAC


1. Ecriture des relations
2. Exemples des bases position et impulsion
3. Les opérateurs position et impulsion

V. VALEURS PROPRES ET VECTEURS PROPRES D’UN OPERATEUR


1) Définition
2) Recherche des valeurs et vecteurs propres
3) Observables – E.C.O.C.
4) Théorèmes fondamentaux

Complément : Distribution de Dirac ou "fonction" 

A. Kaddouri & A. El Maachi


Introduction

Nous avons vu au chapitre 1 que des expériences ont mis en évidence les ondes de
matière confirmant ainsi l’hypothèse de L. de Broglie :
"A toute particule de matière est associée une onde"
 
Nous avons noté par  (r, t) la valeur de cette onde au point r et à l’instant t et nous

avons vu (chap. 2) que  (r, t) doit être une superposition d’ondes planes, dénommé
"paquet d’ondes". Cette description satisfait pleinement aux conditions imposées pour

être une onde associée à une particule. En effet, La théorie quantique interprète (r, t)

comme une amplitude de probabilité de présence de la particule au point r et l’instant t.
autrement dit :
  2
d3P (r,t)  (r,t) d3r
représente la probabilité de trouver la particule à l’instant t dans le volume infinitésimal

d3r entourant le point r .
Comme la probabilité totale de trouver la particule en un point quelconque de l’espace
est, à tout instant, égale à 1, on doit avoir :


t
  2
 d P (r,t)  1
3
soit  (r,t) d3 r  1

Cette intégrale est finie (donc convergente), (r, t) est dite une fonction de carré
sommable.

Ici, la valeur de l’intégrale vaut 1 : (r, t) est une fonction normée à l’unité.

Remarque importante : Si  (r, t) n’est pas normée à 1, telle que :
 2 3
 (r,t) d r  N où N est une quantité finie, il suffit alors de définir la fonction

  (r, t)
(r, t)  pour disposer d’une fonction normée à l’unité.
N

On conclut donc que :


L’onde associée à une particule matérielle est représentée par une fonction
de carré sommable, c'est-à-dire pour laquelle l’intégrale ci-dessus
converge.

Dans ce chapitre, nous commençons par l’étude de ce type de fonctions puis nous
introduisons de nouvelles notions qui seront largement détaillées.

Cours de Mécanique quantique I 2 Chapitre 3


I. ESPACE DES FONCTIONS D’ONDE

2) Considérations générales

 L’ensemble des fonctions de carré sommable possède la structure d’un espace


vectoriel dénoté F :
 
Si  (r, t)  F et  (r, t)  F et    leur combinaison linéaire  F càd :
 
  (r, t) +   (r, t) est aussi de carré sommable.
 L’espace F est muni d’un produit scalaire :
 
A tout couple  (r, t) et  (r, t)  F pris dans cet ordre, correspond un nombre complexe,
noté (,  et appelé produit scalaire de  par . Ce nombre vaut par définition (à une
dimension :
 
 ,  =  *(x,t) (x,t) dx et à 3 dimensions :  ,  =  *(r,t) (r,t) d3r
où est l’expression conjuguée de 
Ce nombre possède les propriétés suivantes :
- Linéarité à droide : (,  (, (, 
- Antilinéarité à gauche : ( (,  (, 
- Symétrie hermitique : (, (, 

3) Bases orthonormées – Relation de Fermeture


a) Base discrète
Soit un ensemble de fonctions u i (x) de F repérées par un indice i entier (i=1,2,..., n,…). Cet
ensemble est dit discontinu ou discret et le note u i (x) ; nous avons omis le paramètre t pour
alléger l’écriture.
 u i (x) est orthonormal si : (ui , u j ) =  u*i (x) u j (x) dx  ij
ij est le symbole de Kronecker, égal à 1 si i=j et à 0 si i≠ j
 u i (x) constitue une base si toute fonction  (x) peut se développer sur les u i (x) de
manière unique, soit :  (x)   ci u i (x) ; les ci sont des nombres complexes qui constituent
i
les coordonnées (ou les composantes de  (x) ) sur la base des u i (x) . Il est évident que :
*
ci = (ui,) =  u i (x) (x) dx
Nous allons établir une relation, dite relation de fermeture qui va exprimer que les u i (x)
constitue une base.
Pour cela, rappelons la définition de la distribution  de Dirac : (Pour plus de détail sur
cette notion, voir complément à la fin de ce chapitre).

 (x) se comporte comme une "fonction" presque partout nulle sur R sauf en x=0 où elle
n’est pas définie en tant que fonction. peut être défini par les relations suivantes :

 (x ') (x ' x) dx '  (x) et (x ' x)  0 si x  x'

Cours de Mécanique quantique I 3 Chapitre 3


que l’on peut généraliser à trois dimension, soit :
   3     
 (r ') (r ' r) d r '  (r) et (r ' r)  0 si r  r '
 est donc une distribution qui fait correspondre à une fonction sa valeur en un point
donné.
En adoptant ces relations, on peut écrire à une dimension :
 (x)   ci u i (x)    u i ,   u i (x)    dx ' u*i (x') Ψ(x') u i (x)
i i i
=  dx' Ψ(x')  u i (x) u i (x')   dx' Ψ(x') f(x',x)
*
i
Ceci montre que la fonction f (x ', x) s’identifie à la fonction de Dirac (x  x ') ( est
une fonction paire) ; soit : f (x ', x)  (x ' x) donc  ui (x) u*i (x ')  (x ' x)
i
Ainsi, un ensemble u i (x) forme une base orthonormée de F si les deux relations
suivantes sont satisfaites :
 (u i , u j ) = ij : c’est la Relation d’Orthonormalisation (en abrégé : R.O.)

  ui (x) u*i (x ')  (x  x ') : c’est la Relation de Fermeture (en abrégé : R.F.).
i

 Le produit scalaire de  par  s’écrit donc (à une dimension) :


avec  (x)   bi u i (x) et  (x)   c j u j (x)
i j

 (,  b i c j  u i (x) u j (x) dx =


* *
 b*i c j  ui ,u j    b*i c j ij
i j i j i j

Soit : (,  b*i ci


i
2
En particulier : (,=  c*i ci   ci = 1 si  (x) est normée à l’unité.
i i
b) Base continue
Plus généralement, on peut choisir un ensemble continu de fonctions w  (x) où  est un

indice continu parcourant R. w  (r) est base orthonormée si :

 (w  , w  ' ) =  w*α (x) w α' (x) dx  (   ')  R.O.

  w  (x) w*α (x') d = (x-x') = R.F. (L'intégrale sur  peut être simple, double ou triple)

 
Cette dernière relation exprime que toute fonction  (r) peut être développée sur les w  (r) ;
soit :  (x)   c() w  (x) d avec c()   w  ,   =  w*α (x)Ψ(x) dx

Le produit scalaire de  par s’écrit dans ce cas :


 ,     d b* ()  d ' c( ')  w *α (x) w  ' (x) dx

=  d b* ()  d ' c( ') (-') 

  ,   =  d b* () c()

Cours de Mécanique quantique I 4 Chapitre 3


Exemples : 1) L’ensemble des fonctions d’onde plane (à 1 dim) : Vp0 (x)  1 eip 0 .x / 
2
2) L’ensemble des distributions de Dirac (à 1 dim) :  x 0 (x)  (x  x 0 )

On montre facilement que chacun des ensembles vérifie la R.O. et la R.F. Donc, forme une
base orthonormée. En conséquence, on peut écrire :
 
 Vp0 (x)   (x)   φ(p0 ) Vp0 (x) dp0  1  φ(p0 ) e 0
2π
+ip .x/
dp0 (i)

  ip .x/
*
avec φ(p0 )  Vp0 ,     Vp0 (x)   (x) dx  1  e 0  (x) dx (ii)
2π

L’intégrale (ii) est dite transformée de Fourier direct de  (x) , soit : (p0 ) = TF  (x)

L’intégrale (i) est dite transformée de Fourier inverse de (p0 ) , soit :  (x)  TF (p0 )

On dit que (p0 ) et  (x) sont transformée de Fourier (TF) l’une de l’autre.

 
  x 0 (x) ¨  (x)   (x 0 )  x 0 (x) dx 0 =  (x 0 ) (x  x 0 ) dx 0

 
avec (x 0 )   x 0 ,    (x  x 0 )  (x) dx   (x 0 )

A noter que dans ce dernier cas, les composantes (x 0 ) de  (x) s’identifient toutes à la
valeur de la fonction  au point x 0 .

Terminons ce paragraphe en résumant les principaux résultats (à 1 dimension) :

Base discrète u i (x) Base continue w  (x)


R. O. (u i , u j ) = ij (w  , w  ' )  (   ')

R. F.  ui (x) u*i (x ')  (x  x ') *


 w  (x) w α (x') d= (x  x')
i

Décomposition
 (x)   ci u i (x) (x)   c() w  (x) d
i
ci = (ui,) =  u*i (x)  (x) dx c()   w  ,   = *
 w α (x) Ψ(x) dx
Composantes

Produit scalaire (,  b*i ci  ,   =  d b* () c()


i
2 2
Carré de la norme (,=  ci   ,   =  d c( )
i
A noter que :
- l’intégrale sur  peut être simple, double ou triple ;
- le passage discret / continu suit les correspondances suivantes :
i ;    d ; ij  (   ')
i

Cours de Mécanique quantique I 5 Chapitre 3


II. NOTATION DE DIRAC. VECTEUR-KET. VECTEUR-BRA.
1. Représentation et notion de ket

Quand on choisit une base pour décomposer une fonction  (r) appartenant à F, on dit que
l’on choisit une représentation. Nous avons vu que la fonction d'onde  (x) (à une
dimension) associée à une particule peut aussi bien être représentée par :
- ses "coordonnées" ci sur la base discrète u i (x) ===> Représentation discrète: [i] ;

 
- ses "coordonnées"  (x 0 ) sur la base continue  x 0 (x) ===> Représentation position:  x 0  ;

- ses "coordonnées" (p0 ) sur la base continue Vp (x) ===> Représentation impulsion  p0 
0

A noter que les représentations  x 0  et  p0  sont connectées par transformation de Fourier.


Les coordonnées ci, (p0 ) et  (x 0 ) sont donc des descriptions équivalentes dans des
représentations différentes d'un même être mathématique à savoir la fonction d'onde. On peut
"oublier" que notre point de départ est la fonction  (x) et considérer que ci, (p0 ) et  (x 0 )
sont les composantes dans trois bases différentes d'un même vecteur appartenant à un espace
abstrait  , (espace vectoriel de Hilbert). Nous nous retrouvons dans une situation analogue à

celle que l'on connait bien avec l'espace ordinaire 3, à savoir : un vecteur V bien défini peut
être représenté par un ensemble de trois nombres qui sont ses coordonnées par rapport à un
système d'axes défini à l'avance. Si l'on change de système d'axes (passage de coordonnées
cartésiennes à des coordonnées sphériques par exemple), au même vecteur correspondra un
autre ensemble de trois coordonnées. Il est bien connu que la notion de vecteur géométrique et
le calcul vectoriel permettent de s'affranchir de la référence à un système d'axes, ce qui
simplifie considérablement les formules et les raisonnements.
C'est une démarche de ce type que nous entreprenons en disant que tout état
quantique d'une particule est caractérisé par un vecteur d'état appartenant à l'espace vectoriel
 que nous appelons espace des états du système. Il est important de souligner que
l'introduction des vecteurs d'état et de l'espace vectoriel des états n'apporte pas seulement une
simplification du formalisme; elle permet aussi sa généralisation. En effet, il existe des
systèmes physiques dont la description quantique ne peut pas se faire à partir d'une fonction
d'onde. C'est le cas d'une particule quand on tient compte d'une de ses propriétés qui n'a pas
d'équivalent classique, à savoir le spin. Cet aspect très important sera étudié en détail dans
niveau supérieur.
En mécanique quantique, on utilise la notation  pour écrire un vecteur de
l'espace  des états et selon Dirac, le vecteur  est appelé un vecteur-ket ou tout
simplement un ket (ici ket "psi").
De ce point de vue, on verra que la fonction  (x) elle-même n’est qu’une
composante de  dans une représentation appelée représentation de Schrödinger (en notant
x au lieu de x 0 ). La mécanique quantique formulée dans cette représentation constitue la
mécanique quantique de Schrödinger ou mécanique ondulatoire et que nous avons développée
au chapitre précédent.

Cours de Mécanique quantique I 6 Chapitre 3


Une représentation étant choisie, le ket  appartenant à  s'écrit sous forme d'une
matrice à une colonne:

dans [i] dans  x 0  dans  p0 

 c1   ..   .. 
     
 c2    (x 0 )   (p0 ) 
 ..   ..   .. 
 =    =   =  ' 
 ci    (x '0 )   (p0 ) 
 ..     
   ..   .. 
 ..   ..   .. 
   

2. Produit scalaire et notion du vecteur bra


Dans l'espace  , on définit le produit scalaire,   ,    du ket  par le ket 
et selon Dirac ce produit s'écrit :   où la notation  désigne un vecteur appartenant à
un autre espace vectoriel noté  * (dual de  ).  est appelé vecteur bra ou tout simplement
bra (ici bra "fi"). A tout ket on fait correspondre un bra; ce dernier est caractérisé, dans une
représentation donnée, par une matrice à une ligne dont les éléments sont complexes
conjugués des composantes du ket associé:

dans [i] dans  x 0  dans  p0 

I = ( c1* , c*2 ,…, c*i , ......) ; (..., * (x0 ) , ..., * (x'0 ) ....) ; (..., * (p0 ) , ..., * (p'0 ) ....)
Entre les bras et les kets, on a la correspondance :
I<=========> I
I= I <=========> I = *I
I+  = I + I <=========>  + I = *I + *I
où et sont des nombres complexes.
Effectuons le produit au sens matriciel d'un bra I par un ket I, par exemple
dans la représentation [i] où Iest représenté par ses composantes bi et Ipar ses
composantes cj :

 c1 
 
 c2 
 .. 
 
I = b1* , b*2 , ...., b*i , .....   = b1* c1  b*2 c2  ......  b*i ci  ......   b*i ci
 ci  i
 .. 
 
 .. 

Cours de Mécanique quantique I 7 Chapitre 3


Ce produit s'identifie donc au produit scalaire des fonctions d'onde  (x) par  (x) ; soit :

I =  Φ , Ψ =  *(x) (x) dx (à 1 dimension)

Ce qui justifie que l'on peut transporter toutes les propriétés obtenues pour le produit scalaire
des fonctions d'onde au produit matriciel d'un bra par un ket à savoir :
linéarité à droite pour le ket, antilinéarité à gauche pour le bra et la symétrie hermitique ; cette
dernière s’écrit donc : I I Attention : Bra-Ket est un nombre
alors Ket-Bra est une matrice.
La notation I peut donc s'interpréter comme :
- le produit scalaire dans l'espace F des fonctions d'onde  (x) et  (x) soit : ( , );
- le produit scalaire du ket I par le ket Isoit: (I, I);
- le produit matriciel du bra I par le ket Isoit : I.
Le symbole  I  s'appelle "braket" (crochet) d'où l'origine de l'appellation bra pour la partie
gauche  I et ket pour la partie droiteI du symbole.

Avec ces considérations, on a donc :


ci = (ui , ) = ui I  pour le cas discret et
c() = (w, ) = < w I  pour le cas continu.
Ainsi ci (ou c()) s'interprète comme le produit matriciel du bra uiI (ou du bra  wI) par le
ket I.
Si l'on définit une base discrète {Iui} constituée par une suite discrète de kets Iui, un
vecteur I s'écrit :
I= ici Iui
et, pour la base continue {Iw>}, on aura :
I =  c(α) w α dα
Dans les exemples précédents des deux bases continues, position et impulsion, on
adopte, pour des raisons de simplification d'écriture, la notation :
I x 0 >  I x 0 > et I Vp 0 >  I p0 >.
Le développement d'un ket Is'écrit donc :
 dans la base position {I x 0 >}: I =  Ψ(x 0 ) x 0 dx0 avec Ψ(x 0 ) = x0 
 dans la base impulsion {I p0 >}: I=  (p0 ) p0 dp0 avec (p0 ) = p0 
De ce point de vue, la fonction  (x) elle même s'écrit  x I et peut s'interpréter ainsi :
  (x) est une composante de Idans la représentation position [ x ], appelée aussi
représentation de Schrödinger (à 1 dimension);
 ou la projection du vecteur Isur le vecteur I x > de la base {I x >};
 ou encore l'écriture du vecteur ket Idans la représentation de Schrödinger.

Cours de Mécanique quantique I 8 Chapitre 3


En conclusion, on peut dire que :
 À toute fonction d'onde de carré sommable appartenant à F, on fait correspondre un vecteur-
ket appartenant à l'espace des états  . Ce vecteur est représenté par une matrice unicolonne.
 À tout vecteur-ket (noté I), on associe un vecteur-bra (noté I) représenté par une
matrice uniligne et à éléments complexes conjugués.
 Le produit matriciel d'un bra par un ket I s'identifie au produit scalaire ) des
fonctions d'onde correspondantes.

III. OPÉRATEURS - COMMUTATEURS


1. Définitions et propriétés
Un opérateur, A, est un être mathématique qui à tout ket Iappartenant à  fait
correspondre un autre ket Iappartenant à  . C'est donc une application de  dans  :
I--------------------> A I = I.
L’action d’un opérateur sur un ket donne un ket
• A est un opérateur linéaire si :
A ( I+ I) = AI+  AIet  sont des complexes.
• Somme : (A + B) I = A I + B I
• Produit : (AB) I= A (B I)
• Autres propriétés :
A(BC) = (AB)C ; (A+B)C = AC+BC ; A(B+C) = AB+AC

On conçoit donc que l'action du produit AB sur Ine donne pas en général le même résultat
que l'action du produit BA sur I. C'est pourquoi on définit le commutateur de A et B que le
note [A,B] et est égal à : AB BA.
Si [A,B] = 0, donc AB = BA ; on dit que A et B commutent.
Il est facile d’établir les propriétés suivantes :
[A, B]= [B, A]
[A, B+C]= [A, B] + [A, C] Voir
[A, BC]= [A, B]C + B[A, C] Complément de
[AB, C]= A[B, C] + [A, C]B la série 3
A, B, C  B, C, A  C, A, B  0 (Identité de Jacobi)

De même, on peut démontrer par récurrence la relation suivante :


n 1
 A , B n    B p  A, B  B n  p  1
 
avec n *
p0
qui s’écrit, si B commutent avec [A, B] c'est-à-dire si : [B, [A, B] ] = 0 :
 A , B n   n  A, B  B n  1 avec n *
 

Cours de Mécanique quantique I 9 Chapitre 3


2. Représentation d’un opérateur
• Étant donné une base, un opérateur A est représenté par une matrice carrée dont les
éléments sont :
 uiI A IujAij dans le cas discret : {Iui>}
 wIAIw'A(') dans le cas continu : {Iw>}
i et  indices ligne; j et ' indices colonne.

On voit donc que les éléments de la jème colonne de la matrice représentant A est constitué
par les composantes dans la base {Iui>} du ket A Iui>.
Exemples : ….

• Soient Iet Ideux kets appartenant à  , le nombre complexe IAIest


appelé élément de matrice de A entre Iet I.
En posant I= ibi Iuiet I= jcj Iuj, cet élément peut s’écrire :
IAIij bi cj <uiIA Iujij bi cj Aij
De même dans le cas continu, on aura :
IAI  dα dα' b* (α) c(α') A(α,α')
IAIest donc un nombre que l’on obtient en multipliant dans l’ordre la matrice
colonne représentant le ket Ipar la matrice carrée représentant l’opérateur A et ensuite par
la matrice ligne représentant le bra I.

3. Opérateur adjoint de A
+
• Soit A un opérateur linéaire agissant sur les éléments de  , on désigne par A
l'opérateur adjoint de A défini par :
I A+II A I* I et I 

• Dans une base, la matrice représentant A+ est donc la transposée conjuguée de la


matrice représentant A dans cette base. Par exemple dans {Iui >}:
+ +
Aij = uiI A IujujI A Iui*Aji*

+
• Si AI= I===> I = IA .
En effet, quelque soit Iui appartenant à  , on a :
+ +
Iui = ui I*= ui I A I*= IA Iui  ===> I = IA .

• On peut établir sans difficultés les propriétés suivantes:


++ + + + + + + + +
(A ) = A ; (A) = * A ; (A + B) = A + B et (AB) = B A .
En effet: ……

Cours de Mécanique quantique I 10 Chapitre 3


• Avec la notion de A+, on peut établir l'adjoint d'une expression quelconque contenant
tous les symboles utilisés en notation de Dirac. Pour cela, il suffit de remplacer :
 le ket par le bra associé ;
 le bra par le ket associé ;
Voir
 l’opérateur par son opérateur adjoint ;
Complément de
 le nombre complexe par le nombre complexe conjugué ; 
la série 3
 et inverser l'ordre d'écriture de ces symboles (la place des nombres n’a pas
d’importance).

4. Opérateur inverse. Opérateur unitaire


1
• A est un opérateur inverse de A si :
1 1
AA = A A = où est l'opérateur identité; (opérateur qui ne modifie pas le
ket auquel on l'applique : I= I).
1
Dans ces conditions, si AI= I alors I= A I
1 1
(puisque A I= A AI= I = I).
• A est un opérateur unitaire si :
+ +
AA = A A = c'est à dire si son adjoint coïncide avec son inverse.
Un tel opérateur ne modifie pas le bra-ket, donc la norme d'un ket.

5. Opérateur hermitique
+
Un opérateur A est dit hermitique s'il est identique à son adjoint, soit A = A ou
encore : I A II A I*  I et I 
Exemple: l'opérateur projecteur P sur l'état I défini par : P= II.
Remarques :
 Une combinaison linéaire à coefficients réels d'opérateurs hermitiques est hermitique. En
effet :
+ + +
( A +  B) =* *B =  B si A et B sont hermitiques et et  sont réels.
 Le produit de deux opérateurs hermitiques n'est hermitique que si ces opérateurs
+ + +
commutent. En effet : (AB) = B A = BA qui n’est égal à AB que si [A,B] = 0
En effet…

6. Fonction d’un opérateur


Soit F(x) une fonction indéfiniment dérivable. La série de Taylor associée à F s'écrit :

1  n F 
F x   n f x n
où f n 
n!  x n 
(= Coefficients de la série).
n 0 x 0

Soit A un opérateur linéaire quelconque. L'opérateur F(A) est défini par :

Cours de Mécanique quantique I 11 Chapitre 3



FA   fn An
n 0
n
A est l’opérateur qui correspond à n applications successives de l’opérateur A.
Par exemple, l’opérateur F(A) = eA est défini par :
 n 2 3 n
eA   An!  + A  A  A  ..... A  ......
2! 3! n!
n 0

Il est évident que si A est hermitique, F(A) est hermitique.


Par ailleurs, on a :

 eA eB  eB eA
1
A B AB A B AB 2
A, B
e e e mais e e  e e (formule de Glauber)

IV. R.O. et R.F. EN NOTATION DE DIRAC


1. Ecriture des relations
 Relations d'orthonormalisation
Sachant que le braket s’identifie au produit scalaire des fonctions associées, on
aura donc :
 Pour un ensemble discret {Iui}est orthonormé si : uiIuj ij .
 Pour un ensemble continu {Iw}est orthonormé si : wIw'(').
 Relations de fermeture
 Cas discret : {Iui}est base ===> I= ici Iuiavec ci= uiI
===> I= iuiIIui = (iIui uiI) I par conséquent :
iIui uiI = (opérateur identité).
 Cas continu, {IW}constitue une base, donc
===> I=  d c() Iw> =  d wI Iw> =  d Iw wI;
soit:  d Iw> wI = (L’intégrale peut être simple, double ou triple)
Ces relations, dites de fermeture, expriment donc que la somme des opérateurs projecteurs sur
l'espace des états (engendré par les Iui ou/et les Iw) est égale à l'opérateur identité, qui ne
modifie pas le ket auquel on l'applique.

Remarque : Il faut savoir que ces relations ne sont que des traductions de celles établies
précédemment dans F. Ainsi, les relations établies dans  peuvent être obtenues à partir de
celles de F et vice versa.

Exemple :….

Cours de Mécanique quantique I 12 Chapitre 3


2. Exemples des bases position et impulsion (à une dimension)
 Les ensembles  x  et  p x  constituent des bases orthonormées, donc satisfont à la
R.O et la R.F., soit :
x x '  (x  x ') et  dx x x =

p x p'x  (p x  p'x ) et  dpx px px =

La décomposition d’un vecteur ket Isur la base position  x  s’écrit :


I = I) =  x x  dx
Avec x   x ,     (x  x ') (x') dx'  (x)
Ainsi, il devient claire que la fonction d’onde  (x) n’est autre que :
 la composante du vecteur ket Idans la base x ;

 ou tout simplement la projection du vecteur I sur le vecteur r de la base x ;
 ou encore, l’écriture du vecteur Idans la représentation position  x  .
Il en est de même pour (p x )  p x  qui traduit la projection du vecteur Isur le
vecteur de la base impulsion  px  . A rappeler que : (px )  TF  (x)
 Les composantes du ket p x dans la base position s’écrivent :

 
x p x   x , Vp x  1  (x-x') eip x .x '/ dx'
2π
Soit :
x p x  Vp x (x)
x p x  1 eip x .x /  p x x
*
===>
2π
Ce nombre permet de passer d’une base à l’autre, en effet :
Encore une
x   x Ψ = x px p x Ψ dp x soit : Ψ(x) = 1
 ei p x .x / φ(p x ) dp x fois :
2π
 (x) et (p x )
Inversement :
sont liées
px   px Ψ =  p x x x Ψ dx soit : (p x ) = 1
 e i p x .x /  (x) dx par TF
2π
 
3. Les opérateurs positions R et impulsion P
Les opérateurs positions X, Y, Z et impulsions Px, Py, Pz sont définis respectivement dans les
 
représentations { r  } et { p } par :
    Donc :
 r X Ψ = x  r Ψ  p Px Ψ = px  p Ψ      
 r R Ψ = r  r Ψ = r  (r)
     
 r Y Ψ = y  r Ψ et  p Py Ψ = py  p Ψ    
et  p P Ψ = p  p Ψ = p (p)
   
 r Z Ψ = z  r Ψ  p Pz Ψ = pz  p Ψ
X, Y et Z sont considérés comme les "composantes" d’un "opérateur vectoriel" position noté

R et il en est de même pour les composantes P (=x,y,z) de l’"opérateur vectoriel"
impulsion, noté P .
En représentation [ x ], la manipulation des opérateurs X est simple. Par exemple l’élément de
matrice  X Ψ s’écrit en introduisant la R.F. entre le bra  et l’opérateur X :
 X Ψ =  X Ψ    x  x X Ψ dx   φ* (x) x Ψ(x) dx

Cours de Mécanique quantique I 13 Chapitre 3


De même, l’élément de matrice pour Px s’écrit :
 Px Ψ    x  x Px Ψ dx   φ* (x)  x Px Ψ dx
Démonstration…..
On peut montrer que : (en utilisant les formules des transformations de Fourier)
 x Px Ψ     (x) qui traduit l’action de l’opérateur Px en représentation [ x ].
i x
Il en est de même pour P y et P z de telle sorte qu’on peut écrire (à 3 dimensions) :
     
 r P Ψ    (r)   i (r)
i

Ainsi, en représentation position l'opérateur vectoriel P coïncide avec l'opérateur différentiel

 i appliqué aux fonctions d’onde Ψ( r ) .
Des relations précédentes, on peut facilement déduire que :
[X, Px] = iħ et de façon générale : Voir série 3 pour
[ R , P ] = iħ  alors que [R , R] = [P , P] = 0 Démonstration…..
avec = x, y, z et Rx = X, Ry = Y, Rz =Z.
A noter que ces commutateurs ne dépendent pas de la représentation puisqu’on a le même
résultat quelque soit la représentation.

V. VECTEURS PROPRES & VALEURS PROPRES D'UN OPÉRATEUR


1) Définitions
Soit A un opérateur et Iun ket. Nous dirons que Iest vecteur propre de A si la
transformée de I par action de A est un vecteur proportionnel à I; soit :
A IIétant un nombre à priori complexe).
On dit alors que est une valeur propre de A et Ivecteur propre associé à cette valeur
propre . L'équation AIIest appelée équation aux valeurs propres de A et
l'ensemble des valeurs propres constitue ce que l'on convient d'appeler le spectre de
l'opérateur A; il peut être soit discret, soit continu, soit en partie discret et en partie continu.
Afin de distinguer entre les diverses vecteurs propres de A, on utilise un indice n qui
affecte aussi les valeurs propres correspondant et l'équation aux valeurs propres se note:
A InnIn
Si à une valeur propre donnée n, correspond un seul ket propre (à un coefficient de
proportionnalité près), n est dite une valeur propre simple. Si par contre un nombre gn
supérieur à 1 de kets propres linéairement indépendants (c'est à dire dont aucun ne peut être
écrit sous forme d'une combinaison linéaire des autres) sont associés à la valeur propre n, on
dira que n est une valeur propre dégénérée, son ordre de dégénérescence étant égal à gn.
Dans ce cas on rajoute un autre indice, p, pour distinguer entre les différents vecteurs propres
associés à la même valeur propre et l'équation s'écrit donc en général:
A In,pnIn,p
Notons enfin que dans ce cas, on pourra par combinaison linéaire des gn kets propres
linéairement indépendants engendrer tout un sous-espace vectoriel, de dimension gn, de kets
qui sont tous kets propres de A pour la même valeur propre n. Ce sous-espace, noté  n, est
dit "sous-espace propre" associé à la valeur propren.

Cours de Mécanique quantique I 14 Chapitre 3


2) Recherche des valeurs propres et des vecteurs propres d'un opérateur
Soit Iui une base orthonormée dans  que nous supposerons de dimension finie N
(i=1,2,3,...,N). Alors tout ket Ipeut s'écrire :
I= ici Iui
avec ci= uiI et iIui uiI = (relation de fermeture).
Dans cette base, l'opérateur A est représenté par ses éléments de matrice:
uiI A Iuj Aij.
L'équation aux valeurs propres de A s’écrit : A II
En la projetant sur les différents kets Iuide la base, nous aurons :
uiI A IuiI= ci
Insérons la relation de fermeture entre A et I:
j uiI A Iuj ujIci 
soit : j Aijcj ci
ou encore : j ( Aijijcj 
Nous avons là un système de N équations linéaires et homogènes, les inconnues étant les
coordonnées ci du vecteur propre I, en nombre égal au nombre N d'équations. Ce système
n'aura de solutions (en dehors de la solution triviale où tous les ci sont nuls) que si le
déterminant des coefficients s'annule; soit :
 A11   A12 A13 .......... .... A1N 
 
 A 21 A 22   A 23 ......... .... A 2N 
dét  A31 ..... ..... ..... .....   0
 
 ...... ...... ..... ..... ...... 
 A A N2 ..... ..... A NN   
 N1

Les valeurs propres cherchées sont donc les diverses racines de l'équation en  (dite "équation
caractéristique" ou encore "équation séculaire").
Conséquences:
 On peut obtenir des racines simples ou multiples.
 Pour une valeur donnée de , on résout l'équation matricielle (A) (ci) = (ci) où (A) est
la matrice représentant A dans la base des Iui et (ci) la matrice colonne dont les
éléments sont les composantes à déterminer.
 La matrice représentant A dans la base des vecteurs propres de A est une matrice
diagonale dont les éléments sont les valeurs propres: chaque valeur propre apparaît un
nombre de fois égal à son ordre de dégénérescence; d'où le nom de diagonalisation de
l'opérateur A donné à cette opération.
 Exemple :….
Important : Avec la définition ci-dessus de la fonction F(A) d’un opérateur, on montre
facilement que si  est vecteur propre de A associé à la valeur propre , il est aussi vecteur
propre de F(A) avec la valeur propre F(), soit :
Si A  =   F(A)  = F() 

Cours de Mécanique quantique I 15 Chapitre 3


3) Observables – E.C.O.C.
a) Observable : soient n et Invaleur et vecteur propres d'un opérateur A. On dit que A
est une observable si :
i) A est hermitique.
ii) L'ensemble des vecteurs propres Inde A constituent une base orthonormée
dans l'espace des états. Démonstration :
La condition i) implique que les valeurs propres n de A sont réelles. La condition ii)
entraine que les Invérifient les relations d’orthonormalisation (nIm= n,m) et de
fermeture (   n  n = ).
n
b) E.C.O.C. (Ensemble Complet d’Observables qui Commutent)
Soient A, B, C,… des observables, on dit qu’elles forment un Ensemble Complet
d’Observables qui Commutent (en abrégé E.C.O.C.) si :
i) A, B, C,… Commutent deux à deux
ii) La donnée des valeurs propres an, bm, cq, … de A, B, C, … respectivement suffit de
déterminer de manière unique (à un coefficient multiplicatif près) un vecteur propre
commun aux observables.
La notion d'observable et celle d’E.C.O.C. sont très utiles en mécanique quantique. Comme
on le verra dans le prochain chapitre, c'est avec une observable qu'on représentera une
grandeur physique mesurable. Les E.C.O.C. permettent en particulier de connaitre l’état d’un
système après avoir effectué une mesure sur une grandeur associée à ce système.

4) Théorèmes fondamentaux
 Théorème 1 :
Deux kets propres d’un opérateur hermitique correspondant à deux valeurs propres
différentes sont orthogonaux. Démonstration …
 Théorème 2 :
Si deux opérateurs A et B commutent et si Iest un ket propre de A, alors BIest
aussi ket propre de A associé à la même valeur propre. Démonstration …
 Théorème 3 :
Si deux observables A et B commutent et si I1 et I2 sont deux vecteurs propres de
A de valeurs propres différentes, alors l’élément de matrice <1IBI2 est nul.
 Théorème 4 :
Démonstration …
Soient A et B deux observables,
Si [A , B] = 0, alors il existe une base orthonormée de l’espace des états constituée par
des kets propres communs à A et B. Démonstration …

La démonstration de ces théorèmes sera traitée pendant une séance du cours ou des T.Ds.

Cours de Mécanique quantique I 16 Chapitre 3


COMPLEMENT - Distribution de Dirac ou "fonction" 
On fait souvent appel en physique à la notion d'objet ponctuel (masse, charge
électrique, etc..). La densité de masse (x) (ou de charge électrique) d'un tel objet n'est pas
une fonction au sens usuel. En effet, cette "fonction" est partout nulle sauf en un point donné,

alors que son intégrale n'est pas nulle et nous donne la masse de l'objet :  ρ(r) d3 r  m .
La "fonction" (x), introduit par Dirac est l'être mathématique qui permet de décrire
une telle densité ou distribution. Sa théorie rigoureuse a été élaborée par Schwartz dans le
cadre de la théorie des distributions.
On adopte volontairement la monoclature et le formalisme habituel aux physiciens et
on définit (x) comme une fonction ayant les propriétés suivantes :

   3 
  (x ) (x  x 0 )dx   (x 0 )  soit à  (r ) δ(r  r0 )d r   ( r0 )

   
et (x - x0) = 0 si x ≠ x0 3 dim. et δ( r  r0 )  0 si r  r0
 
δ( r  r0 ) étant la "fonction" définie dans l'espace à trois dimensions :
 
δ( r  r0 ) = (x  x0) (y y0) (z  z0)
   3  
En particulier, pour  ( r )  1 et r0  0 on aura :  ( r ) d r  1 et δ( r )  0 si r  0
Il est évident que le symbole intégrale n'a pas ici du tout le sens d'une intégrale de
 
Reimann étant donné les propriétés de la fonction δ( r ) . En effet, δ(r ) n'est pas une fonction
mais une distribution qui fait correspondre à une fonction sa valeur en un point donné.

Intuitivement, la distribution δ( r ) se présente comme le cas limite d'une fonction partout nulle

sauf dans un petit intervalle entourant le point r  0 où elle présente un pic très étroit et très
élevé de façon que son intégrale sur l'ensemble R soit égale à 1.
Exemples de fonctions tendant vers (x) : y(x)
1) y(x) = 1/ pour IxI <  /2
y(x) = 0 pour IxI >  /2 1/
 est un nombre positif très petit.
Soit F une fonction définie en x=0;
Sa variation dans l'intervalle [- /2, /2] étant négligeable;
===>  F(x) y(x) dx = F(0)  y(x) dx = F(0)
soit y(x)  (x) quand  0
sin(x / ) -/2 00 /2 x
2) y(x) = pour IxI <  et y(x) = 0 pour IxI > 
πx
Cette fonction permet d'obtenir une représentation intégrale de (x). En effet :
+1/  
sin(x / )
y(x) = 1 = 1  e ikx
dk  δ(x)  1 e
ikx
dk
π x 2π 2π
-1/  
1 2 /ε 2
3) Fonction gaussienne : y(x) = e x
ε π
On démontre sans difficultés les propriétés suivantes :
(x) = (x) ; x(x) = 0 ; IcI(cx)=(x) ; '(x) =  '(x) ; x'(x) =  (x)

(Pour plus de détails, voir : Cohen-Tannoudji, Tome2 : page 1460 et Basdevant : page 381).

Cours de Mécanique quantique I 17 Chapitre 3

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