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Décomposition en éléments simples

Exercice 1. Ensi PC 1999


Décomposer en éléments simples sur R puis sur C : 1 .
(X 2 + 2X + 1)(X 3 − 1)

Exercice 2. Calcul de dérivées


Calculer les dérivées p-ièmes des fractions suivantes :

1) 1 . 2) 1 (α 6≡ 0 [π]).
X(X + 1). . .(X + n) X 2 − 2X cos α + 1
3) 2 1 (α ∈ R).
X − 2X sh α − 1

Exercice 3. Sommation de séries


A l’aide de décomposition en éléments simples, calculer :
∞ ∞
1)
P 1 . 3)
P n .
n=1 n(n + 1) n=1 n4 + n2 + 1

2)
P 1 .
n=1 n(n + 1)(n + 2)

Exercice 4. Partie polaire pour un pôle d’ordre 2


Soit F (X) = 1 = 1 avec Q(a) 6= 0. Chercher la partie polaire de F en a en fonction de Q puis
R(X) (X − a)2 Q(X)
en fonction de R.

Exercice 5.
Soient a1 , . . ., an ∈ K distincts et P = (X − a1 ). . .(X − an ).
(1 + X 2 )n
1) Décomposer en éléments simples la fraction .
P2
1 2 00 0
2) Montrer que les coefficients des X − a sont tous nuls si et seulement si : (1 + X )P − 2nXP + n(n + 1)P = 0.
i

Exercice 6. P à racines xi simples => xki /P 0 (xi ) = 0


P
Soit P ∈ Cn [X] (n > 2) ayant n racines distinctes : x1 , . . ., xn .
n
1) Démontrer que
P 1 = 0.
0
i=1 P (xi )
n
P xi k
2) Calculer 0 pour 0 6 k 6 n − 1.
i=1 P (xi )

Exercice 7. Les racines de P 0 sont des barycentres des racines de P


Soit P ∈ C[X] de racines x1 , x2 , . . ., xn avec les multiplicités m1 , m2 , . . ., mn .
0
1) Décomposer en éléments simples P P .
2) En déduire que les racines de P 0 sont dans l’enveloppe convexe de x1 , . . ., xn .

Exercice 8. F 0 (X)/F (X) = . . .


F 0 (X) Pn
αk
Soient a1 , . . ., an ∈ K distincts et α1 , . . ., αn ∈ K. Existe-t-il F ∈ K(X) telle que : = X − ak ?
F (X) k=1

Exercice 9. F (X + 1) − F (X) = . . .
Trouver les fractions F ∈ R(X) telles que : F (X + 1) − F (X) = X +3 .
X(X − 1)(X + 1)

Exercice 10. Inversion de la matrice (1/(ai − bj ))  


Soient a1 , . . ., an , b1 , . . ., bn , et c des scalaires distincts. On note A la matrice carrée 1
et B la matrice
ai − bj
 
colonne a 1− c . Montrer que l’équation AX = B possède une solution unique en considérant une fraction
i
rationnelle bien choisie.

eltsimpl.tex mardi 20 février 2007


Exercice 11. Racines de (X 2 + 1)P P 0 + X(P 2 + P 02 )
Soit P ∈ R[X] ayant n racines positives distinctes (entre autres).
0
Factoriser le polynôme Q = (X 2 + 1)P P 0 + X(P 2 + P 02 ) en deux termes, faire apparaı̂tre P
P , et Démontrer que Q
admet au moins 2n − 2 racines positives.

Exercice 12. Inégalité


Soit P ∈ R[X] unitaire de degré n et Q(X) = X(X − 1). . .(X − n).
n
QP (k) et en déduire l’existence de k ∈ [[0, n]] tel que |P (k)| > 2n!n .
P
Calculer
k=0 (k − i)
i6=k

Exercice 13. ENS MP 2002


1) Soit P ∈ C[X] admettant deux racines distinctes et tel que P 00 divise P . Montrer que P est à racines simples.
2) Soit P ∈ R[X] admettant deux racines réelles distinctes, et tel que P 00 divise P . Montrer que P est scindé sur R
et à racines simples.

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Solutions

Exercice 1.

1 −1/2 −3/4 1/12 1/3 1/3


2 3 = 2 + X +1 + X −1 + X −j +
(X + 2X + 1)(X − 1) (X + 1) X − j2
−1/2 −3/4 1/12 1 2X + 1
= 2 + X +1 + X −1 + 3 .
(X + 1) X2 + X + 1

Exercice 2.
n
P (−1)k+p p!
1) p+1 .
k=0 k! (n − k)! (X + k)
p
k sin(p + 1 − k)α k
p! (−1)k
P
p
Cp+1 sin α X
(−1) p!
 
2) 2i sin α 1 − 1 = k=0
.
(X − eiα )p+1 (X − e−iα )p+1 (X 2 − 2X cos α + 1)p+1

k
p! (−1)p+1 sh kα X p+1−k + k
p! (−1)p ch kα X p+1−k
P P
Cp+1 Cp+1
k pair
ch α k impair
ch α
3) .
(X 2 − 2X sh α − 1)p+1

Exercice 3.
1) 1.
2) 1/4.
3) 1/2.

Exercice 4.
1 Q0 (a) 2 2R000 (a)
2 − 2 = 00 2 − 2 .
Q(a)(X − a) Q (a)(X − a) R (a)(X − a) 00
3R (a)(X − a)

Exercice5.
n
(1 + a2i )n 2nai − P 00 (ai )(1 + a2i )/P 0 (ai )
P 
1) 02 + .
i=1 P (ai )(X − ai )
2
P 02 (ai )(X − ai )

Exercice 6.
n simples, et prendre x → ∞.
1) Décomposer 1/P en éléments
k 0 si 0 6 k < n − 1
2) Idem avec X /P =⇒ Σ =
1 si k = n − 1.

Exercice 7.
n n
1) P 0 =
P mi P =⇒ P 0 = P mi .
i=1
X − xi P i=1
X − xi
n
 
0
2) P (z) = 0 ⇐⇒
P
mi z − x i = 0 ⇐⇒ z = Bar xi , m i .
i=1 |z − xi |2 |z − xi |2

Exercice 9.
F (X + 1) − F (X) = X 2− 1 − X
3 + 1 1 2
X + 1 =⇒ F (X) = X − X − 1 + cste.

Exercice 10.
n
Q
xj (XQ− ai ) Q − bi
− X 1− c = λ où λ = − cc −
P
F = ai .
j=1
X − b j (X − c) (X − bj)

Exercice 11. 0
1 + P0 .
  
Q = (XP + P 0 )(XP 0 + P ) = XP 2 X + PP X P
0 0
P0 = P 1 , donc les expressions : x + P (x) et 1 + P (x) changent de signe entre a et a .
P X − ai P (x) x P (x) i i+1
0
1 + P (x)
Cela fait au moins 2n − 3 racines distinctes (2n − 2 si 1 n’est pas racine), plus encore une racine pour x
P (x)
entre 0 et a1 .

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Exercice 12.
n n
P P P (k) P
QP (k) = lim xP (x) = 1.
Q = k=0 (X − k) donc
Q
(k − i) k=0 (k − i) x→∞ Q(x)
i6=k i6=k

n n
Si l’on suppose |P (k)| < 2n!n pour tout k ∈ [[0, n]] alors QP (k) < 21n n!
P P
= 1, contradiction.
k=0 (k − i) k=0 k! (n − k)
i6=k

Exercice 13.
1) On suppose P 6= 0. Soient α1 , . . ., αp les racines de P de multiplicités m1 , . . ., mp et n = m1 + . . . +mp = deg(P ).
 0 0  2 2
0 P mi P −mi P 00 − P 0 n(n − 1) mi
P
On a P P = X − αi et 2 = P
P = P P = − X − αi où α, β
i i (X − αi ) (X − α)(X − β) i
sont les deux racines de P manquant dans P 00 . Si αi ∈ / {α, β} alors en comparant les termes en 1/(X − αi )2 des
membres extrêmes on trouve mi = 1. De même si αi = α 6= β ou l’inverse. Reste le cas αi = α = β qui donne
−mi = n(n − 1) − m2i donc mi = n ce qui contredit l’hypothèse ”P a deux racines distinctes”.
2) Soient αi < αj les deux plus petites racines réelles de P . Si αi est aussi racine de P 00 alors P et P 00 changent
de signe en αi et, en remplaçant au besoin P par −P , P est convexe positif sur ] − ∞, αi [ et concave négatif sur
]αi , αj [ ce qui est absurde. Donc αi ∈ {α, β}. De même pour la plus grande racine réelle de P , ce qui prouve
que α et β sont réels. En identifiant les éléments de première espèce dans les deux décompositions de P 0 /P on
obtient :
n(n − 1)/(α − β) si αi = α,
(
X 2
∀ i ∈ [[1, n]], = n(n − 1)/(β − α) si αi = β,
αi − αj
j6=i 0 sinon.
P αi − αj
En particulier pour αi ∈ / {α, β} on a : 2 = 0 ce qui signifie que αi est barycentre des αj avec des
j6=i |αi − αj |
coefficients positifs, donc appartient à l’enveloppe convexe des αj , j 6= i. Il en va de même sans les barres, et
donc l’ensemble des racines de P n’a pas d’autres points extrémaux que α et β ; il est inclus dans [α, β] donc
dans R.

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