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EXERCICES 5/2

Exercice 1. Prouver l’égalité


 
  X n n−p   
X n n 
3n  n .
=
n p=0 q=0
p q p+q

Exercice 2. Simplifier
X   
n n+1
Sn = .
j k
06j<k6n+1

Exercice 3. Montrer que tout monoı̈de fini vérifiant la règle de


simplification est un groupe.
Montrer que tout ensemble fini muni d’une loi de composition in-
terne associative vérifiant la règle de simplification est un groupe.

Exercice 4. Soit E un ensemble et ∗ une loi de composition interne,


associative telle que :
∀(a, b) ∈ E 2 , ∃(x, y) ∈ E 2 | ax = ya = b.
Montrer que (E, ∗) est un groupe.

Exercice 5. Soit G un groupe, on pose Z0 (G) = {e} et

Zn (G) = {x ∈ G | ∀y ∈ G, x−1y −1 xy ∈ Zn−1 (G)}.


Montrer que (Zn(G))n∈N est une suite croissante de sous-groupes
de G.

1
2 EXERCICES 5/2

Exercice 6. Soit n ∈ N∗, on pose :

En = {(p, q) ∈ N2 | 1 6 p < q 6 n, p + q > n, p ∧ q = 1}.


P 1
Calculer Sn = .
(p,q)∈En pq

Exercice 7. Montrer que, pour tout n de N


h√ 2n+1i
n+1
2 divise En = E (1 + 3) .
(On pourra chercher une relation de récurrence vérifiée par En ,
En−1 et En−2 .)

Exercice 8. Soit n ∈ N∗ , N le nombre de diviseurs de n, P le


produit de ces diviseurs.
Donner une relation en n, N et P .

Exercice 9. Montrer que


+∞
 
P
Y n
i
p
n! = p i=1

p∈P

où P désigne l’ensemble des nombres premiers.

Exercice 10. Soit E un espace vectoriel réel de dimension n, f ∈


L(E) telle que f 2 = − IdE . Si z = a + ib ∈ C (a et b réels) et
x ∈ E, on définit :
z ∗ x = ax + bf (x).
Montrer que (E, +, ∗) est un C-espace vectoriel.
Calculer dimC E.
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Exercice 11. Soit A un anneau, x ∈ A. S’il existe p ∈ N∗ tel que


(1 − x)p = 0, montrer que x est inversible.
Montrer aussi que (1 − x−1)p = 0.

Exercice 12. Soit A ∈ C[X] de degré n > 1 admettant α1 , . . . , αn


comme racines distinctes.
Trouver tous les polynômes P ∈ Cn[X] tels que
A(n) P − A(n−1) P ′ + · · · + (−1)nAP (n) = 0.

Exercice 13. Soit P ∈ Q[X], n > 1. Si a est une racine complexe


de P de multiplicité m avec 2m > n vérifier que a ∈ Q.

Exercice 14. Trouver tous les polynômes P ∈ R[X] tels que

(X + 3)P (X) = XP (X + 1).

Exercice 15. Soient a1 < a2 < . . . < an n entiers, montrer que le


polynôme
n
Y
1 + (X − ai )2
i=1
est irréductible dans Z[X].

Exercice 16. Soient x1 , . . . , xn n complexes tels que


n
X
∀k ∈ [1, n], xki = n.
i=1

Montrer que : ∀i ∈ [1, n], xi = 1.


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Exercice 17.
(1) Calculer de 2 manières
n
X  d 
Sn,d = k (k + 1)d − k d(k − 1)d
k=1
(2) Montrer que
n
X
∗ ∗
∀d ∈ N , ∃Pd ∈ R[X] | ∀n ∈ N , Pd(n(n + 1)) = k 2d−1.
k=1
(3) Montrer que
n
X

∀d ∈ N , ∃Qd ∈ R[X] | ∀n ∈ N, (2n + 1)Qd(n(n + 1)) = k 2d.
k=1
(4) Pour d ∈ {1, 2, 3} calculer Pd et Qd.

Exercice 18. Montrer que si P ∈ R[X] a toutes ses racines réelles


alors P ′2 > P P ′′.
Réciproque ?

Exercice 19. Montrer que, sur C[X], tout polynôme P peut


s’écrire
P = P1(P2)2 . . . (Pk )k
où Pi est le produit des facteurs binômes dont l’ordre de multiplicité
est i (on pose Pi = 1 si aucune racine n’a cet ordre de multiplicité).
P
(1) Calculer D1 = P ∧ P ′ et prouver que ne contient que des
D1
racines simples. Quelles sont ces racines ?
(2) Calculer D2 = D1 ∧ D1′ . En déduire P1. Comment obtenir
P2, P3,...
Quelles conclusions en tirer pour la recherche des racines de
P ?
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Exercice 20. On considère la suite (un ) définie par :

1
u0 = 5, un+1 = un + .
un
Montrer que 45 < u1000 < 45, 1.

Exercice 21.
Soient (an) et (bn) deux suites réelles croissantes de limite infinie.
On suppose que lim (an+1 − an) = 0.
n→+∞
Soit E = {an − bm, (n, m) ∈ N2}.
Prouver que E est dense dans R.
Application : montrer que la suite cos(ln n) est dense dans [−1, 1].

Exercice 22. Soit (un ) une suite de termes positifs telle que

lim n(un + u2n) = 1.


n→+∞

Montrer que vn = nun admet une limite finie.

Exercice 23. Trouver f ∈ C(R, R) telle que

f (2x + 1) = f (x)

Exercice 24.
Soit E = {f : R → R, f continue en 0}, on définit
ϕ : f ∈ E 7→ g = ϕ(f ) où g(x) = f (x) + f (2x).
Prouver que ϕ est injective.
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Exercice 25. Soit f : R → R continue telle qu’il existe α ∈]0, 21 [


vérifiant
∀(x, y) ∈ R2, |f (x) − f (y)| 6 α(|f (x) − x| + |f (y) − y|).
Prouver que f possède un unique point fixe.

Exercice 26. Soit a ∈ R, z = 8a2 − (1 + a2)2 + 4a(1 − a2 )i.


Chercher les racines 4ième de z.
Étudier le cas où a ∈ C.

Exercice 27. Soit S (0) = (z0 , z1 , . . . , zn−1 ) ∈ Cn et α une racine


primitive nième de l’unité. On pose
n−1
X
ui = αij zj et T (0) = (u0, u1, . . . , un−1 )..
j=0

(1) Exprimer zj en fonction des ui .


(p)1 h (p−1) (p−1)
i
(2) On définit par récurrence : zi
= z + zi+1 (en
2 i
(p) (p) (p)
prenant zn = z0) et on pose T (p) = (u0 , u1 , . . . , un−1) à
(p)
partir des (zi ).
Calculer T (1) en fonction de T (0), faire de même avec T (p).
Déterminer lim T (p) et lim S (p).
p→+∞ p→+∞
En donner une interprétation géométrique.

Exercice 28. Soit (u, v) ∈ C2 , on pose z = u + iv.


Si |z|2 = u2 + v 2 alors prouver que soit z = 0 soit (u, v) ∈ R2.

n
Y k(k + 1) + 1 + i
Exercice 29. Soit P = n = , déterminer
k(k + 1) + 1 − i
k=1
lim Pn.
n→+∞
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Exercice 30.
1
Soit f : C∗ → C définie par f (z) = (z + z −1 ).
2
(1) Chercher f (D) où D est une droite passant par O.
(2) Chercher f (C) où C est un cercle de centre O.

Exercice 31.
Soit (b1, b2, . . . , bn) ∈ Cn tel que |bi| 6 1 pour tout i.
Montrer qu’il existe (ε1, ε2, . . . , εn) ∈ {−1, 1}n tel que

∀k ∈ [1, n], |ε1b1 + ε2b2 + · · · + εk bk | 6 3.

Exercice 32.
Soit E un R-espace vectoriel. Montrer que, si (Fi )i∈[1,p] est une
famille finie de sous-espace vectoriels tous distincts de E alors
p
[
Fi 6= E.
i=1

Exercice 33.
Soit E un K-espace vectoriel de dimension n, (u, v) ∈ L(E)2. On
suppose que v ◦ u = 0 et que u + v est surjective.
Montrer que Rg(u) + Rg(v) = n.

Exercice 34.
Soient A et B dans Mn (K) telles que
∀M ∈ Mn (K), AM B = 0
montrer que A = 0 ou B = 0.
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Exercice 35. Soit P la matrice dans la base canonique de Rn d’un


projecteur de Rn. On définit
Ψ : X ∈ Mn (R) 7→ P X + XP ∈ Mn(R).
Chercher Tr(Ψ).

 
cos t − sin t
Exercice 36. Soit K = {X = , t ∈ R} et T =
  sin t cos t
u v
{Y = , u > 0, v ∈ R}.
0 1/u
Prouver que SL2(R) = KT et prouver que cette décomposition est
unique.

Exercice 37.
 
a1 a1 . . . a1
a1 a2 . . . a2 
Soit M =   ... ... . . .
. Chercher une C.N.S. pour que M

a1 a2 an
soit inversible et calculer M −1.

Exercice 38.
Soit A ∈ M3n(K) telle que A3  =0 et Rg(A)
 = 2n.
0 In 0
Prouver que A est semblable à 0 0 In.
0 0 0

Exercice 39. Si (a0 , . . . , an ) ∈ Rn+1 et (b0, . . . , bn ) ∈ Rn+1 , calcu-


ler det(mij ) où mij = (ai + bj )n, (i, j) ∈ [0, n]2.
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Exercice 40.
Soit N : R2 → R définie par
|x + ty|
N (x, y) = sup .
t∈R 1 + t + t2
Vérifier que N est bien définie.
N est-elle une norme ? Si oui, préciser la sphère unité.

Exercice 41.
Soit E le R-espace vectoriel C([0, 1], R) muni de la norme de la
convergence uniforme. Soit ϕ : f ∈ E 7→ ef ∈ E.
Montrer que ϕ est continue.

Exercice 42.
Soit E un R-espace vectoriel normé et f : E → E vérifiant
∀(x, y) ∈ E 2, kf (x + y) − f (x) − f (y)k 6 M.

(1) Montrer que, si M = 0 et si f est bornée sur un ouvert non


vide, alors f est linéaire et continue.
(2) On suppose f continue et E complet. En étudiant la suite
gn(x) = 2−nf (2n x), montrer que f se décompose de manière
unique en somme d’une fonction linéaire et d’une fonction
bornée.

Exercice 43.
Soit Ep = {A ∈ Mn (R) | Rg(A) > p}. Ep est-il
(i) ouvert, (ii) fermé, (iii) dense dans Mn (R) ?
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Exercice 44. Soit A ⊂ E où E est un espace vectoriel normé, on


◦ ◦
note u(A) = A et v(A) = A .
(1) Montrer que u et v sont des applications de P(E) dans lui-
même qui respectent l’inclusion.
(2) Montrer aussi que u2 = u et v 2 = v.
(3) En déduire que, à partir d’un ensemble A ⊂ E, en prenant
successivement l’adhérence et l’intérieur (ou le contraire), on
ne peut avoir au maximum que 7 ensembles distincts.

Exercice 45. Soit P (X) = X n + an−1 X n−1 + · · · + a0 ∈ R[X].


On suppose que P a n racines réelles simples.
Soit Q(X) = X n + bn−1X n−1 + · · · + b0 ∈ R[X].
Montrer qu’il existe η > 0 tel que, si |bi − ai| 6 η pour tout i, alors
Q a toutes ses racines réelles simples.
η peut être très petit comme le montre l’exemple du polynôme de
Wilkinson
Y20
P (X) = (X − k) + 10−9X 19
k=1

qui a pour racines (en arrondissant à 2 décimales)


1 2 3 4 5 6 7 8 9 9, 99 11, 05 11, 83
13, 35±0, 53i 15, 46±0, 9i 17, 66±0, 7i 19, 23 19, 95

Exercice 46. Soit E = C([0, 1], R) muni de k.k∞ et (qn )n∈N


uneénumération
n des rationnels de [0, 1]. On pose L(f ) =
+∞
P 1
− f (qn ) pour f ∈ E.
n=0 2
(1) Prouver que L est une forme linéaire continue sur E.
(2) Montrer que sup |L(f )| n’est pas atteint.
kf k61
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Exercice 47. Soit E = ℓ∞ muni de la norme infinie. On note


F = ℓ1 sous-espace vectoriel de E muni de la norme 1.
+∞
P
(1) Si u ∈ E et v ∈ F , prouver que unvn est absolument
n=0
convergente.
+∞
P
(2) On définit fv : u ∈ E 7→ unvn ∈ R (où v désigne la suite
n=0
(vn) de F ). Montrer que fv appartient au dual fort E ′ de E
(i.e. l’ensemble des formes linéaires continues sur E).
(3) Trouver ϕ une isométrie bijective de F sur E ′

Exercice 48. Soit V un espace euclidien et (e1 , . . . , en ) une base


de V telle que : i 6= j ⇒ (ei |ej ) 6 0.
Soit x ∈ V vérifiant : ∀i ∈ [1, n], (x|ei) > 0.
Montrer que les coordonnées de x dans (ei) sont positives.
(On pourra montrer au préalable que, si (x1, . . . , xp) est une famille
de vecteurs tels qu’il existe θ une forme linéaire vérifiant θ(xi) > 0
pour tout i et si (xi|xj ) 6 0 alors (xi) est une famille libre.)

Exercice 49. Soient E un espace euclidien et f : E → E telle que


∀(x, y) ∈ E 2, kf (x) − f (y)k = kx − yk.
Montrer que f est la composée d’une translation et d’un automor-
phisme orthogonal.

Exercice 50. Soit (a, b, c) les longueurs des cotés d’un triangle
d’aire S. Montrer que

3 2
S6 (a + b2 + c2).
12
Cas d’égalité ?
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Exercice 51. Soit E un espace euclidien de dimension n > 2. On


dit que la famille (xi)i∈[1,n] est régulière ssi
∀i ∈ [1, n], kxik = 1, ∀(i, j) ∈ [1, n]2, i 6= j, kxi − xj k = 1.

(1) Prouver qu’il existe des familles régulières sur E et que ce


sont des bases.
(2) Si (xi)i∈[1,n] est régulière et si (ei)i∈[1,n] est la base ortho-
normée de Schmidt associée, déterminer la matrice de passage
de (ei )i∈[1,n] à (xi)i∈[1,n] .

Exercice 52. Soit E un espace euclidien de dimension n > 0. Soit


p ∈ N∗, on dit que la famille (x1, . . . , xp) ∈ E p est obtusangle ssi
i 6= j ⇒ (xi|xj ) < 0.
(1) Montrer qu’une famille obtusangle ne peut pas avoir stricte-
ment plus de n + 1 éléments.
(2) Soit ϕ l’angle (que l’on suppose constant) entre xi et xj pour
i 6= j. Montrer que 1 + (p − 1) cos ϕ > 0 et qu’il y a égalité
si p = n + 1.

Exercice 53. Soit (un ) la suite réelle définie par


un+1 n + a
= , 0 < a < b et u0 > 0.
un n+b

(1) Étudier la convergence de la suite ln nb−a un . Trouver une
P
C.N.S. pour que un converge.
+∞
P
(2) Si b − a > 1, prouver l’existence de n(un+1 − un) = S et
n=1
+∞
P
transformer S. En déduire la calcul de un .
n=0
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Exercice 54.
Soit (an) une série à termes positifs décroissante et (pn) une suite
d’entiers strictement croissante. On suppose qu’il existe M > 0
tel que
∀n ∈ N∗, pn+1 − pn < M (pn − pn−1).
P P
Montrer que les séries an et (pn+1 − pn)apn sont de même
nature.

Exercice 55.
Soit (un) une suite à termes positifs, décroissante telle que
+∞
X +∞
X
un = C et un 6 uk .
n=0 k=n+1

Montrer que ∀x ∈]0, C[, ∃(nk ) strictement croissante telle que


+∞
P
x= unk .
k=0

Exercice 56.
Soit (an) une suite de R∗+ telle que lim an = 0. On suppose que
n→+∞
∃λ > 0, ∃α > 1 tel que an+1 − an ∼ −λaαn.
P
Étudier la nature de la série an .

Exercice 57.
f (n)
Soit f : N∗ → N∗ une injection, on pose un = 2 , n > 1.
P n
Nature de la série un .
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Exercice 58. Soit (zi )i∈I une famille de nombres complexes non
nuls tels que
i 6= j ⇒ |zi − zj | > 1.
Montrer que I est dénombrable et que, pour α > 2, la famille
(|zi|−α )i∈I est sommable (recouvrir le plan complexe par des carrés
1
de coté √ ).
2

(−1)p−1
+∞
P
Exercice 59. Soit rn = α
avec α > 0 (!).
p=n+1 p
P
(1) Trouver la nature de la série rn .
(2) Montrer que, pour α > 1, on a
+∞
X +∞
X (−1)n−1
rn =
n=0 n=1
nα−1

+∞
P
Exercice 60. Soit (an ) une suite de réels telle que an = 0.
n=1
n
P
(1) Prouver que kak = o(n).
k=1
(2) On suppose qu’il existe c > 0 tel que ∀n ∈ N, nan > −c.
Montrer que
n
X
k|ak | 6 2cn + o(n).
k=1
+∞
|ak |
P
(3) On pose enfin tn = .
k=n k
a) Existence de tn ?
β
b) Montrer qu’il existe β > 0 tel que ∀n ∈ N∗, tn 6 .
n
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Exercice 61. Soit (an ) une suite de réels telle que |an | < 1 pour
n
Y
tout n. On pose Pn = (1 + aq ). Étudier les implications entre
q=1
les propriétés suivantes :
(i) lim Pn > 0.
n→+∞
P P 2
(ii) an et an convergent.
P P 2 P P 2
(iii) an et an convergent ou an et an divergent.
1
Que penser de l’exemple suivant : a1 = a2 = 0, a2n−1 = − √ ,
n
1 1 1
a2n = √ + + √ ?
n n n n

Pn sin(kα)
Exercice 62. Calculer lim pour α ∈ R.
n→+∞ k=1 k + n
Pn
On fera intervenir la somme Sn(α) = sin(kα).
k=0

Exercice 63.
f (λx) − f (x)
Soit λ > 0, λ 6= 1, on suppose que g(x) = a une
x
limite en 0 et que f est continue en 0.
Prouver que f est dérivable en 0

Exercice 64. Soit f : R → R telle qu’il existe g ∈ C(R, R) vérifiant


f (x + y) − f (x − y)
∀(x, y) ∈ R×R∗, g(x) = .
2y
Trouver f .
Que se passe-t-il si l’on suppose seulement g localement bornée ?
16 EXERCICES 5/2

Exercice 65. Soit E = {f ∈ C 2 ([0, 1], R) | f ′′ 6 1}, on pose, pour


tout f de E,
1
A(f ) = f (1) − 2f ( ) + f (0).
2
Montrer que A(f ) est majoré sur E.
Si M = sup{A(f ), f ∈ E}, déterminer M et les solutions de
l’équation A(f ) = M .

Exercice 66. Soit f ∈ C 2 (R, R) telle que

∀(x, y) ∈ R2, f (x + y)f (x − y) 6 (f (x))2.

Prouver que
∀x ∈ R, f (x)f ′′ (x) 6 (f ′ (x))2.

Exercice 67. Soit f ∈ C 2 ([0, 1], R) vérifiant f (0) = 0, f (1) = 1,


f ′ (0) = f ′ (1) = 0. Montrer que

∃c ∈]0, 1[ | |f ′′ (c)| > 4.

Exercice 68. Soit xn l’unique racine positive de l’équation

xn + · · · + x = 1.

(1) Montrer que (xn) admet une limite l.


(2) Déterminer l’équivalent de xn − l.
EXERCICES 5/2 17

Exercice 69.

Soit g ∈ C(I, R) où I est un intervalle, si x ∈ I, on dit que g est
g(x + h) − g(x − h)
pseudo-dérivable en x ssi lim existe (limite
h→0 2h
que l’on note g̃(x)).
(1) Quelles sont les implications entre g dérivable en x et g
pseudo-dérivable en x ?
(2) a) On suppose que g vérifie

∀x ∈ I, ∃ε > 0, ∀h ∈ [0, ε], g(x + h) − g(x − h) > 0.
Montrer que g est croissante.

b) On suppose que ∀x ∈ I, g̃(x) > 0. Montrer que g est
croissante.

Exercice 70.
À l’aide de la convexité, prouver que
1 − t (1 − t)(2 − t)(. . .)(n − t) 1
∀t ∈ [0, 1], 6 6 .
nt n! (n + 1)t

Exercice 71.
Soit f une fonction dérivable et convexe sur [0, +∞[.
(1) Montrer que ϕ(x) = f (x) − xf ′ (x) est décroissante.
(2) Si lim ϕ(x) = b, montrer qu’il existe une asymptote à la
x→+∞
courbe d’équation y = f (x).

Exercice 72.
Soit f : I → R∗+ où I est un intervalle. Montrer que
(ln f convexe) ⇔ (∀a ∈ R, eax f (x) convexe)
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Exercice 73.
Soit f une application de C 2(R, R) telle que f + f ′′ > 0. Montrer
que
∀x ∈ R, f (x) + f (x + π) > 0.

+∞
 k
1 P n−1
Exercice 74. On pose un = . Montrer que
k=1 k n
un = ln n + K + o(1)
où K est une constante que l’on explicitera à l’aide d’une intégrale.

Exercice 75. Soit f ∈ C 2 (I, R), convexe. Les tangentes en A et B


au graphe de f se coupent en T .

Prouver que AB 6 AT + T B.

Exercice 76. Déterminer f ∈ C([0, 1], R) telle que


Z 1 Z 1
1
f (x) dx = + f (x2 )2 dx.
0 3 0

Exercice 77. Soit E = {x = (xn )n∈N | lim xn = 0} muni de la


n→+∞
norme kxk = sup |xn|.
n∈N
(1) Montrer que (E, k.k) est un espace de Banach.
+∞
P
(2) Soit ek = (δnk )n∈N , prouver que x = xn en où x =
n=0
(xn)n∈N ∈ E.
+∞
P
(3) Si u ∈ Lc(E, R), prouver que |u(en)| converge.
n=0
P
Étudier la réciproque : si an est A.C. alors ∃!u ∈ Lc(E, R)
tel que u(en) = an.
Donner l’expression de u(x) et calculer kuk.
EXERCICES 5/2 19

Exercice 78. Soit E l’ensemble des fonctions continues de R dans


R croissantes, vérifiant f (x + 1) = f (x) + 1 pour tout x.
(1) Munir E d’une distance appropriée associée à la convergence
uniforme. Montrer que E muni de cette distance est une
partie complète.
(2) Soit ϕ une fonction dérivable de R dans R vérifiant, pour
n ∈ N∗
(
∃k > 1 | ∀x ∈ R, ϕ′ (x) > h
∀x ∈ R, ϕ(x + 1) = ϕ(x) + n
Montrer qu’il existe f ∈ E tel que
∀x ∈ R, (ϕ ◦ f )(x) = f (nx)

Exercice 79.
(1) Pour n ∈ N, prouver qu’il existe un unique polynôme Pn ∈
R[X] de degré 6 2n tel que
Pn(k)(0) = 1 si k ∈ [0, n]
Pn(k)(1) = Pn(1) si k ∈ [1, n]
CU
(2) Montrer que Pn −−→ vers une fonction à déterminer.
K

Exercice 80. Soit f : R → R continue et telle que


(1) ∀x ∈ R∗, |f (x)| < |x|

(1) Montrer que


(2) ∀(ε, M ) ∈ (R∗+)2, ∃k ∈]0, 1[, ∀x ∈ [ε, M ], |f (x)| 6 k|x|.
(2) On pose fn = f ◦ f ◦ . . . ◦ f (n fois). Si x ∈ R, étudier la
convergence de la suite (fn (x).
C.U.
(3) Montrer que fn −−−−→ 0 pour tout M > 0.
[−M,M]
20 EXERCICES 5/2

Exercice 81. Étudier la convergence simple et uniforme de la suite


de fonctions (gn ) définie par
x x x
∀n ∈ N∗, ∀x ∈ R, gn (x) = cos cos 2 . . . cos n .
2 2 2

Exercice 82. Soit f ∈ C([0, 1], R), on définit


n 
Y 
x k
un (x) = 1 + f( ) .
n n
k=1

(1) Étudier la convergence simple de la suite (un).


(2) Étudier la convergence uniforme de cette même suite.
(3) Donner un équivalent de lim up(x) − un(x) lorsque f est
p→+∞
1
de classe C .

+∞
P
Exercice 83. Soit S(x) = un(x) où
n=1
x
un(x) = ln n + − ln(n + x).
n

(1) Chercher le domaine de définition de S.


(2) Soit t(x) = eS(x), montrer que
t(x + 1)
= (1 + x)eγ
t(x)
 N 1

P
où γ est la constante d’Euler (γ = lim − ln N ).
N→+∞ n=1 n
1
(3) On pose A(x) = e−γx t(x).
x
Calculer A(x + 1) en fonction de A(x) et x.
Montrer que ln(A(x) est convexe.
EXERCICES 5/2 21

Exercice 84. Étudier la convergence uniforme de


+∞
X x
f (x) = .
n=1
n(1 + nx2)
Chercher l’équivalent de f quand x → 0.

Exercice 85. Soit ϕ une fonction continue de [0, +∞[ dans ]0, +∞[
strictement décroissante, f continue sur [0, +∞[ et A > 0. On pose
RA n
0 f (t)ϕ (t) dt
un = R A .
n
0 ϕ (t) dt
Montrer que lim un = f (0).
n→+∞

Exercice 86. Trouver, pour toute fonction continue bornée,


Z +∞
nf (x) dx
lim .
n→+∞ 0 1 + n2 x2

Exercice 87. Z
+∞
dx
(1) Soit I = α (1 + xβ )
, avec α > 0, β > 0. Discuter la
1 x
convergence de I. Z
n
dx
(2) On pose gn (λ) = α (1 + λxβ )
pour λ > 0. Discuter
1 x
la convergence uniforme de (gn ) (distinguer les cas α > 1,
α 6 1).
(3) On définit, pour α < 1
Z +∞ Z +∞
dx dx
g(λ) = et A = .
1 xα (1 + λxβ ) 0 xα(1 + xβ )
h α−1
i
Calculer lim g(λ) − λ β A .
λ→0+
22 EXERCICES 5/2

Exercice 88.
f (t)
Soit f ∈ C 1(R), on suppose que, pour A > 0, est intégrable
t
sur {t ∈ R | |t| > A}. Montrer que
Z +∞
sin[a(t − x)]
lim f (t) dt = f (x)π
a→+∞ −∞ t−x
Z X
sin t π
en utilisant la propriété lim dt = .
X→+∞ 0 t 2

ExerciceZ89.

dt
Calculer
0 (a + sin t)3 Z

dt 2π
(on utilisera le résultat : =√ ).
0 a + sin t 2
a −1

Exercice 90.Z   Z x
π/4
x2 2
Soit g(x) = exp − 2 dθ et f (x) = e−t dt.
0 cos θ 0
2
Z +∞ que f (x) + g(x) est constant et retrouver la valeur de
Montrer
2
e−t dt.
0

Exercice 91.
∞ f′
Soit f ∈ C ([0, +∞[, R), f > 0 et lim = 0. On suppose que
+∞ f
(anZ) est une suite de réels > 0 qui tend vers a 6= 0.
+∞
Si f (t) dt = +∞, montrer que
0
Z n n
X
a f (t) dt ∼ apf (p).
0 p=0
EXERCICES 5/2 23

Exercice 92.
On définit lnp = lnp−1 ◦Pln (logarithme itéré). Quel est, pour α ∈ R
et p ∈ N, la nature de un où
1
un = .
n ln n ln2(n) . . . lnp−1 (n)(lnp(n))α

Exercice 93. P
Soient α et β deux réels > 0, on considère la série un où
Xn
1
un = α (n + i + 1)β
.
i=1
(n + i)
Converge-t-elle dans le cas où α + β = 1 ?
Étude des autres cas.

Exercice 94.
Si (an) ∈ CN, an = αn + iβn où (αn , βn ) ∈ R2. P
Soient
P R,PR 1 , R 2 les rayons de convergence des séries an xn ,
αn xn, βnxn . Montrer que R = min(R1, R2).

Exercice 95.
Soit (an) une suite de complexes non nuls. Comparer les rayons de
convergence des séries :
X X 1
n
anz et zn.
an

Exercice 96. P
Étudier la série anxn où
n n
an = 1 + 3ϕ( ) − 4ϕ( )
3 4
où ϕ(t) = t − [t]. Donner l’expression de sa somme.
24 EXERCICES 5/2

Exercice 97. Soient a, b, λ, µ, ν des réels non nuls, on considère


les séries
+∞
X +∞
X λxn
x2n−1
f (x) = et g(x) = .
n=1
a + bx2n−1 n=1
µ + νx 2n

(1) Si ces sommes sont définies dans un voisinage de 0, donner


des conditions sur a, b, c, λ, µ, ν, pour qu’elles soient égales.
(2) Prouver alors qu’elles sont effectivement égales sur un voisi-
nage de 0.

Exercice 98. Soit (an ) la suite définie par a0 = a1 = 1, an =


an−1 + (n − 1)an−2 pour n > 2.
+∞
P an n
(1) Calculer t , en déduire une expression de an.
n=0 n!
(2) Calculer Card{σ ∈ Sn | σ 2 = Id}.

+∞
P 2
Exercice 99. Soit f (x) = e−n+n ix , prouver que f est de classe
n=0
C ∞ sur R.
Que penser de la série de Taylor de f ?

Exercice 100. Chercher les développement en série entière de


√ √
f (x) = cos( 2 Arccos x) et g(x) = sin( 2 Arccos x).
EXERCICES 5/2 25

Exercice 101. Théorème de Bernstein.


(1) Soit a un réel > 0 et g ∈ C ∞ ([−a, a], R) paire telle que, pour
tout n de N, g (2n) (x) > 0.
a) Montrer que g (2n) est croissante sur [0, a].
b) Montrer qu’il existe M > 0 tel que :
(v − u)n (n)
∀(u, v) : 0 6 u 6 v 6 a, ∀n ∈ N, 0 6 g (u) 6 M.
n!
P n x2p
c) Montrer que In (x) = g(x) − g (2p)(0) est une fonc-
p=0 (2p)!
tion paire, positive sur [−a, a] et qu’elle s’écrit
Z x
(x − t)2n+1 (2n+2)
In(x) = g (t) dt.
0 (2n + 1)!
d) En déduire que
+∞
X x2p (2p)
∀x ∈ [−a, a], g(x) = g (0).
p=0
(2p)!

(2) Soit f ∈ C ∞ ([−a, a], R) telle que f (2n) > 0 (on ne suppose
pas f paire). En étudiant la partie paire de f , prouver que
+∞ n
X x
∀x ∈ [−a, a], f (x) = f (n)(0).
n=0
n!

Exercice 102.
Soit E l’espace vectoriel des fonctions continues sur R qui ad-
mettent une limite en +∞.
Déterminer les éléments propres de l’endomorphisme T de E tel
que
∀f ∈ E, ∀x ∈ R, T (f )(x) = f (x + 1).
26 EXERCICES 5/2

Exercice 103. Soit A = (a


 ij ) une matrice carrée s’écrivant
a1 + b1 b1 ... b1
 b2 a2 + b2 b2 
 . ... 
 .. ... .
bn ... bn an + bn
(1) Calculer det A.
(2) Si a1 < a2 < . . . < an et si, pour tout i, bi > 0, montrer que
toutes les valeurs propres sont réelles.

Exercice 104. Soit A ∈ Mn (K), montrer que les hyperplans vec-


toriels stables par A admettent l’équation y1x1 + · · · + yn xn = 0
où (y1 , . . . , yn ) est vecteur propre de AT .
Réciproque ?

Exercice 105. Soit A ∈ Mn (C), on définit la suite de matrice par


récurrence avec
1
A0 = In , ∀k ∈ [1, n], Ak = AAk−1 − Tr(AAk−1 )In.
k
Montrer que An = 0 (on démontrera et utilisera la propriété
(det M (t))′ = Tr[M ′(t)(com (M (t)))T]).

Exercice 106. Soient u, v, w trois endomorphismes de E, espace


vectoriel de dimension n > 1, tels que w 6= 0 et u ◦ w = w ◦ v.
Montrer que deg(pu ∧ pv ) > Rg(w).

 
a1 b1 0
 b1 . . . . . . 
Exercice 107. Soit M =   ... ... b  une matrice de
n−1

0 bn−1 an
Mn (R) vérifiant ∀i ∈ [1, n], ai > |bi| + |bi−1| (avec b0 = bn = 0).
Montrer que, si λ ∈ Sp(M ) alors 0 < λ < 2 sup(ai).
EXERCICES 5/2 27

Exercice 108. Chercher


 les vecteurs propres
 et les valeurs propres
a1 a2 . . . an
an a1 . . . an−1
de la matrice M = 
 ... ... 
.
a2 a3 . . . a1

 matrices de M
Exercice 109. Si A = (aij ) et B sont des n (K), on
a11B . . . a1nB
leur associe la matrice C = A ⊗ B =  ... ... .
an1B . . . annB
Montrer que, si A et B sont diagonalisables, alors C est aussi
diagonalisable.

Exercice 110. Soit A ∈ GLn (C) une matrice diagonalisable et


B ∈ Mn (C) telle qu’il existe p ∈ N∗ vérifiant B p = A.
(1) Montrer que B est aussi diagonalisable.
(2) Examiner le cas où A n’est pas inversible.

Exercice 111. Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie et


u ∈ L(E).
Montrer que Pu est irréductible dans K[X] ssi {0} et E sont les
seuls sous-espaces stables par u.

Exercice 112. Soit A ∈ Mn (R) telle que 3A3 = A2 + A + In .


Montrer que la suite (Ap )p∈N converge vers une matrice de projec-
tion que l’on déterminera.

Exercice 113. Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie,


(u, v, f, α, β) ∈ L(E)3×K2 tel que
∀i ∈ {1, 2, 3}, f i = αi u + β i v.
Montrer que f est diagonalisable.
28 EXERCICES 5/2

Exercice 114. Soit A une matrice diagonalisable.


(1) Prouver que : ∀P ∈ K[X], P (A) est diagonalisable.
(2) Utiliser cette méthode pour diagonaliser la matrice
 
a1 a2 . . . an
an a1 . . . an−1
B=  ... . . . ... 
.
a2 a3 . . . a1

Exercice 115. Dans Mn (C), trouver l’adhérence de l’ensemble des


matrices diagonalisables.
Étudier le cas de Mn (R).
On pourra s’aider du lemme suivant :
soit Pn(X) = X p + ap−1,nX p−1 + · · · + a0,n une suite de polynômes
unitaires réels, scindés, de degré p fixe. Si, pour tout k ∈ [0, p], la
suite (ak,n)n∈N converge vers ak ∈ R, alors
P = X p + ap−1X p−1 + · · · + a0
est scindé sur R.

 
1
Exercice 116. Soit A = , prouver que A est
i+j+1 (i,j)∈[1,n]2
définie positive.

Exercice 117. Soient (u, v) des endomorphismes symétriques po-


sitifs de E espace euclidien.
Vérifier que 0 6 Tr(u ◦ v) 6 Tr(u) Tr(v).

Exercice 118. Soit A ∈ L(Rn ), montrer qu’il existe une b.o.n.


(e1, . . . , en) telle que (Ae1, . . . , Aen) soit une famille orthogonale.
EXERCICES 5/2 29

Exercice 119. Soient A et B deux matrices symétriques réelles


d’ordre n, B positive.
On suppose que, pour toute matrice unicolonne X 6= 0
X TBX = 0 ⇒ X T AX > 0.
Montrer que, pour λ assez grand, A + λB est définie positive.

Exercice 120. Soient u et v deux endomorphismes symétriques


vérifiant (
(u(x)|x) > 0
∀x ∈ E
(v(x))|x) > 0
Montrer que det(u + v) > det u + det v.
Cas d’égalité ?

Exercice 121. Trouver une fonction 2π-périodique dont la série de


Fourier s’écrit
+∞
X sin nx
(−1)n
n=1
n3

+∞
P sin nx
Exercice 122. Calculer S(x) = .
n=1 n
Soit g impaire, 2π-périodique, continue telle que
g|[0,1] soit affine et g|[1,π] = S|[1,π] .
 
P sin n 2 +∞
+∞ P sin n
À l’aide de g, prouver que = .
n=1 n n=1 n
P sin2 n
+∞
Calculer enfin 4
.
n=1 n
30 EXERCICES 5/2

Exercice 123. Soit E = C(T ) ensemble des fonctions continues,


2π-périodiques. On note F le sous-espace vectoriel de E tel que
∀f ∈ F , ∀p ∈ Z, fb(p) = 0. On veut prouver que F = {0} sans
utiliser le résultat du cours.
Si δ ∈]0, π2 [, on note Pδ (θ) = 1 − cos δ + cos θ.
(1) Montrer que ∀n ∈ N,
Z π
f (θ) [Pδ (θ)]n dθ = 0.
−π
Z
(2) Montrer que lim f (θ) [Pδ (θ)]n dθ = 0.
n→+∞ δ 6|θ|6π
(3) Montrer que f (0) = 0.
(4) Montrer que f = 0.

P
Exercice 124. Soit (an ) ∈ Zn tel que anz n ait un rayon de
+∞
P
convergence R > 1. On pose alors, pour |z| < 1, f (z) = an z n .
n=0
Si f est bornée sur D(0, 1) prouver que f est un polynôme.

Exercice 125.
Si f est une fonction de classe C 1 sur R, 2π-périodique, chercher
les solutions périodiques de l’équation différentielle
y ′′ − 4y ′ + 4y = f (x)

∗ 1
Exercice 126.
 Trouver f : R + → R de classe C telle que ∀x > 0,
1
f (x) = f ′ x .
EXERCICES 5/2 31

Exercice 127. Soit



x(0) = x0
(I)
ẋ = A(t)x
dans Rn.
(1) Montrer que il existe une application Ω de R+ dans Mn(R),
qui à t associe la matrice de l’application linéaire qui à x0
associe la solution x(t) de (I) avec x(0) = x0 pour t > 0
(Ω(t)(x0) = x(t)).
(2) On suppose
(A(t)x|x) 6 −λkxk2
où λ > 0. Montrer que
kΩ(t)k 6 e−λt pour t > 0
en norme subordonnée.
(3) On considère

x(0) = x0
(II)
ẋ = A(t)x + f (t)
Montrer que
Z t
x(t) = Ω(t, 0)x0 + Ω(t, s)f (s) ds
0
où Ω(t, s) associe à x0 la solution de (I) qui vérifie x(s) = x0.

Exercice 128. Soit A : R → Mn (R) une application continue et


X : R → Rn la solution de X ′(t) = A(t)X(t), X(0) = X0.
Montrer qu’il existe une application continue Ω : R → GLn(R)
telle que ∀t ∈ R, ∀X0 ∈ Rn, X(t) = Ω(t)X0.
32 EXERCICES 5/2

Exercice 129. On reprend les notations de l’exercice 128.


On suppose que n = 2p, que Rn est muni de sa structure
 eucli-

R(t) S(t)
dienne usuelle et que A(t) s’écrit par blocs A(t) =
0 T (t)
avec R(t), S(t), T (t) ∈ Mp (R) et qu’il existe λ, µ, B réels stric-
tement positifs tels que pour tout u ∈ Rp et tout t ∈ R on ait
2 2
(R(t).u|u) 6 −λkuk
 , (T(t).u|u) 6 −µkuk , kS(t)k 6 B.
X1(t)
On pose X(t) = .
X2(t)
Montrer que ∀t ∈ R+, kX2(t)k 6 e−µtkX0k et donner une majo-
ration de kX1(t)k.

Exercice 130.
(1) Montrer qu’il existe une unique fonction u ∈ C 1(R, R3)
vérifiant
u′ + u ∧ u′ = −u ∧ (u3e3), u(0) = u0 avec ku0k = 1
où ui désignent les coordonnées de u dans la base canonique
de R3.
(2) Comportement de u lorsque t → +∞ ?

Exercice 131. Soient u, v, w, trois fonctions C 1 de R + vers R 3


Soit e un vecteur constant de norme 1.
On considère le système d’équations différentielles suivant

 u′ + u ∧ u′ = u ∧ (v + e) (1)
u′ + v ′ = −w (2)
 w′ = v (3)

(1) Montrer que les solutions sont bornées


(2) Montrer que ku′ k2 est sommable sur R +
(3) Montrer qu’il existe une suite (tn) de réels vérifiant les deux
conditions 
limn tn = +∞
limn u(tn) = U
EXERCICES 5/2 33

Exercice 132. 
 dx = −y

(1) Résoudre le système différentiel (µ > 0) dydt

 = −µx
dt
Tracé graphique des trajectoires. 
 dx = −y

(2) Soit le nouveau système modifié dy dt

 = −µx + bx2
dt
a) Chercher les points d’équilibre.
b) Chercher F telle que −y 2 = F (x) + K où K est une
constante.
c) Tracé de F (x).
d) Tracé des trajectoires.

Exercice 133. Soit l’équation différentielle


1
(E) x′(t) = x(t) − x2(t) +
t
Soit (I, x) une solution maximale de E telle que I∩]0, +∞[6= ∅.
Soit t0 ∈ I∩]0, +∞[ tel que x(t0) > 1.
(1) Montrer que si t ∈ I et t > t0 alors x(t) > 1.
(2) Montrer que [t0, +∞[⊂ I.
(3) Montrer que lim x(t) = 1.
t→+∞

Exercice 134. Soit f : R+ → R , de classe C 1 vérifiant


f (0) = f (1) = 0
f > 0 sur ]0, 1[
f ′ (0) > 0, f ′ (1) < 0
On considère pour n ∈ N ∗ l’équation différentielle : y ′ = f (y)
avec condition initiale y(0) = 1/n.
Montrer que ∃!tn > 0, y(tn ) = 1 − 1/n. Nature de la suite (tn)?
34 EXERCICES 5/2

Exercice 135. Résoudre le système



 dx = x + y + x(1 − x2 − y 2)

dt
 dy
 = −x + y + y(1 − x2 − y 2 )
dt

Exercice 136.
Soit l’équation différentielle y ′ + p(x)y = q(x)y n où n ∈ R, p et q
continues sur R.
Peut-on trouver les solutions pour n = 1 par passage à la limite à
partir des solutions trouvées pour n 6= 1 ?

Exercice 137. Soit l’équation différentielle :


2
(E) F (x, y, y ′ ) = y ′ y 2 + y 2 − 1 = 0

a) Résoudre (E) et tracer


 l’allure des courbes intégrales.
F (x, y, y ′ ) = 0
b) Éliminer y ′ dans ∂F . Interpréter.
 ′ (x, y, y ′ ) = 0
∂y

Exercice 138. Soit x′ = f (t, x) où f ∈ C 2(R2 ), Z-périodique.


a) Montrer que pour toute condition initiale x(0) = x0 on ob-
tient une solution définie sur R.
b) S’il existe (p, q) ∈ N2 tels que x(q) = x0 + p, montrer que
∀t ∈ R, x(t + q) = x(t) + p
et même, on a ∀m ∈ N, x(mq) = x0 + mp.
c) Si x(q) > x0 +p montrer alors que ∀t ∈ R, x(t+q) > x(t)+p.
2 p′ p
d) Soit (p, q) ∈ N tel que ′ < et si x(q) > x0 + p alors
q q
toute solution y vérifie y(q ) > y0 + p′.

(Pas de solution disponible pour l’instant.)


EXERCICES 5/2 35

Exercice 139.
+∞
P
(1) Soit u définie par u(z) = anz n série entière de rayon 1.
n=0
On pose p(x, y) = ℜ(f (x + iy)) et q(x, y) = ℑ(f (x + iy)).
Montrer que p et q sont harmoniques (i.e. ∆p = ∆q = 0).
(2) Soit u : D(0, 1) 7→ R harmonique et (x0, y0) ∈ D(0, 1),
pour r assez petit on pose
Z 2π
1
ϕ(r) = u(x0 + r cos θ, y0 + r sin θ) dθ.
2π 0
Montrer que ϕ(r) = u(x0, y0).

Exercice 140. Soit A ouvert de R2, u ∈ C 1 (A, R)


|u(x) − u(y)|
On définit L(u, A) = sup
x,y∈A,x6=y kx − yk
~
Montrer que L(u, A) = sup kgrad(u)k
A
Soit ω ⊂ A ouvert, on définit E(ω) l’ensemble des fonctions ω →
R lipschitziennes telles que ∀ω ′ ouvert ⊂ ω, ∃v : ω ′ → R telle que
u et v coı̈ncident sur Fr (ω ′) et L(u, ω ′) 6 L(v, ω ′ ).
Soit u ∈ E(ω) et x0 ∈ ω tels que u ∈ C 2 sur un voisinage de x0.
soit Hu,x0 la matrice Hessienne de u en x0.
~ x (u)).grad
Montrer que (Hu,x0 grad ~ x (u) = 0
0 0
(Pas de solution disponible pour l’instant

Exercice 141.
(1) Soit f : R → R de classe C 2 telle qu’il existe α > 0 vérifiant
pour tout (x, y) de R2
(f ′ (x) − f ′ (y))(x − y) > α(x − y)2 .
Montrer que f admet un unique minimum sur R.
(2) Même question avec f : Rn → R.
36 EXERCICES 5/2

Exercice 142. Soit f : Rn → R+ de classe C 1 , déterminer


inf(k grad f k

Exercice 143. Soit ϕ une fonction de classe C 1 de Rn dans Rn


telle que ∀x ∈ Rn, kϕ′(x)k < 1. On pose f (x) = x + ϕ(x).
(1) Pour tout ρ > 0, montrer qu’il existe Cρ, 0 < Cρ < 1 tel que
∀(x, y) ∈ B(0, ρ), kf (x) − f (y)k > (1 − cρ )kx − yk
(2) Montrer que f est injective et que Id +ϕ est un isomorphisme
de Rn sur Rn. En déduire que f est un C 1-difféomorphisme
et que f (Rn ) est un ouvert de Rn.
(3) On suppose que C = sup kϕ′(x)k < 1. Montrer que f (Rn )
x∈Rn
est fermé dans R . En déduire f (Rn).
n

Exercice 144. Soit U un ouvert de Rn , f , h1 , h2 des fonctions


définies sur U à valeurs dans R.
On suppose que ∀x ∈ U , h1(x) 6 f (x) 6 h2(x).
(1) Si h1 et h2 sont différentiables en x0 avec h1(x0) = h2(x0),
montrer que f est différentiable en x0.
(2) On suppose que f est 1-lipschitzienne et qu’il existe [a, b] ⊂ U
tel que f (b) − f (a) = kb − ak.
Montrer que f est différentiable en tout point de ]a, b[.
(3) Soit C un convexe fermé non vide de Rn. On sait que pour
tout x il existe un unique y ∈ C tel que d(y, C) = kx − yk.
Montrer que l’application x 7→ d(x, C) est différentiable en
tout point de Rn \ C.
EXERCICES 5/2 37

Exercice 145. Soit f ∈ C 2 (B(0, 1), R) où B(0, 1) est la boule


ouverte unité de Rn (n > 2).
a) Montrer que ∆f 6 0 pour un maximum, ∆f > 0 pour un
minimum.
b) Si on suppose que f (M ) = 0 pour tout point M de la sphère
unité et f (M0) = 0 pour un point M0 de B(0, 1), montrer
qu’il existe P ∈ B(0, 1) tel que ∆f (P ) = 0.

Exercice 146. Soit f : R2 → R une application de classe C 1 , on


note C le cercle unité de R2 et Σ = {x ∈ R2 | f (x) = 0}. On
suppose que Σ est une partie non vide et bornée telle que f ′ (x) 6= 0
pour tout x de Σ.
grad f (x)
Montrer que G : x ∈ Σ 7→ ∈ C est surjective.
k grad f (x)k

Exercice 147. Dans le plan euclidien, on considère 2 points dis-


tincts A et B. Soit O ∈]A, B[, on pose m = OB, n = OA. Soit
a ∈ [0, min(m, n)] et Da le disque fermé de centre O et de rayon
a.
n2 m2
Déterminer les points de Da où + atteint son minimum.
AP BP
38 EXERCICES 5/2
EXERCICES 5/2 1

1. Solutions
Solution 1 On partage E ensemble à 3n éléments en 3 parties égales et on dénombre les
parties à n éléments.
On peut aussi chercher le coefficient de xn dans l’égalité
(1 + x)3n = (1 + x)n .(1 + x)n .(1 + x)n .

       
n n n+1 n+1
Solution 2 Comme = et = alors Sn =
  j n − j k n + 1 − k
P n n+1
donc
06k6j6n+1 j k
  
1X n n+1
Sn = = 22n .
2 j,k j k
     
n+1 n n
(On pouvait aussi écrire que = + .)
k k k−1

Solution 3 γa : x 7→ ax est injective donc bijective, on a la propriété suivante :


∀(a, b) ∈ G2 , ∃x ∈ G | ax = b, ∃y ∈ G | ya = b
alors, en prenant b = e on prouve l’existence d’un élément symétrique et on peut conclure.

Solution 4 γa : x 7→ ax et δa : x 7→ xa sont surjectives. Soit (u, v) tels que au = va = a


alors (
bu = yau = ya = b
∀b ∈ E, ∃(x, y) ∈ E 2 | ax = ya = b ⇒
vb = vax = ax = b
et vu = u = v donc il existe un élément neutre.
On procède comme à l’exercice précédent pour le symétrique.

Solution 5 L’inclusion Zn (G) ⊂ Zn+1 (G) est immédiate. On prouve ensuite par
récurrence sur n que Zn (G) est un sous-groupe de G. En effet, si (x1 , x2 ) ∈ Zn (G)2
alors
(x1 x2 )−1 y −1 x1 x2 y = x−1 −1 −1
2 x1 y x1 x2 y
| {z }
=zn−1 y −1

= x−1 (z y −1)x (yz ) z ∈ Zn−1(G)


| 2 n−1 {z 2 n−1} n−1
∈Zn−1 (G)

d’où la stabilité.

Solution 6 On pose Fn = {(p, q) ∈ [1, n]2 | p + q > n, p ∧ q = 1} alors

Fn+1 \ Fn = {(n + 1, q), q 6 n, (n + 1) ∧ q = 1}


∪ {(p, n + 1), p 6 n, (n + 1) ∧ p = 1}.
2 EXERCICES 5/2

P 1
De même Fn \ Fn+1 = {(p, n + 1 − p) | p ∧ (n + 1) = 1}, donc, avec Rn = alors
(p,q)∈Fn pq
X 1 X 1
Rn+1 = Rn + −
pq pq
Fn+1 \Fn Fn \Fn+1
 
2 X 1 1  X 1 X 1
= − + 
n+1 p n+1 p n+1−p
p∧(n+1)=1 p∧(n+1)=1 p∧(n+1)=1

1
donc Rn+1 = Rn = R1 = 1 et, en conclusion Sn = , S1 = 1.
2
√ √
Solution 7 On a En = (1 + 3)2n+1 − ( 3 − 1)2n+1 et En = 8En−1 − 4En−2 ce qui permet
de prouver la propriété√par récurrence.

(Les suites Un = (1 + 3)2n+1 et Vn ( 3 − 1)2n+1 vérifient cette relation de récurrence.)

n
Solution 8 Soit D(n) l’ensemble des diviseurs de n alors ϕ : a ∈ D(n) 7→ ∈ D(n) est
a
une bijection donc
Y Y n nN
P = a= =
a P
a∈D(n) a∈D(n)

d’où P = nN/2 .

 
n
Solution 9 On a i multiples de pi 6 n donc l’ordre de multiplicité de p dans n! vaut
p
     
n n n
+ 2
+···+ +···
p p pi
|{z} | {z } | {z }
div de p div de p2 div de pi

car ainsi, les diviseurs de p2 sont comptés 2 fois, ceux de pi le sont i fois.

Solution 10 (E, +, ∗) espace vectoriel ne pose pas de problème.


Comme f 2 = − IdE alors dim E = 2p et il existe une base (e1 , . . . , ep , ep+1 , . . . , e2p ) telle
que f (ej ) = ep+j (par récurrence sur p ou en utilisant la réduction des endomorphismes).
(e1 , . . . , ep ) est donc une base de E en tant que C-espace vectoriel. On a donc dimC E = p.

p
 
P p k−1
k
Solution 11 On a 1 + x (−1) x = 0 donc x est bien inversible et son inverse
  k=1 k
Pp
k−1 p
est (−1) xk−1 .
k=1 k
On a ensuite (1 − x−1 )p = xp (x − 1)p = 0.

Solution 12 Soit u(P ) = A(n) P − A(n−1) P ′ + · · · + (−1)n AP (n) , comme [u(P )]′ = 0 alors
u(P ) ∈ C pour tout P et u(1) = A(n) 6= 0 donc dim Im(u) = 1 et dim Ker(u) = n.
Soit Qi = (X − αi )n alors u(Qi ) = 0 et comme la famille (Qi ) est libre, l’ensemble des
solutions est Vect(Qi ).
EXERCICES 5/2 3

Solution 13 On procède par récurrence sur n = deg P .


Si n = 1 pas de problème.
On suppose la propriété vraie à l’ordre n. Si deg P = n + 1, on pose ∆ = P ∧ P ′ , P = ∆Q
et a est racine d’ordre 1 de Q. Comme (∆, Q) ∈ Q[X]2 , si deg Q = 1 c’est terminé, si
deg Q > 2 alors deg ∆ 6 n − 1 et on applique l’hypothèse de récurrence à ∆.

Solution 14 Si deg P = n, on dérive l’égalité n fois d’où

(X + 3)P (n−1) (X) − XP (n−1) (X + 1) = n[P (n−1) (X) − P (n−1) (X + 1)]

ce qui entraı̂ne n = 3 et donc P = λX(X + 1)(X + 2).


On peut aussi remarquer que 0 et −2 sont racines de P donc, en posant P = X(X + 2)Q,
la relation devient Q(X) = Q(X + 1) i.e. Q est constant.

n
Y
Solution 15 Soit T (X) = (X − ai ), si 1 + T 2 = AB alors A et B n’ont pas de racines
i=1
réelles.
Raisonnons par l’absurde en supposant (A, B) ∈ Z[X]. On a donc 1 = A(ai )B(ai ) donc
A(ai ) = B(ai ) = ±1 car A(ai ) et B(ai ) sont des entiers. Comme A et B ne changent pas
de signe (ils ne s’annulent (
pas), on peut supposer que A(ai ) = B(ai ) = 1.
A = T Q − 1 + R1
On divise A et B par T : avec deg Ri 6 n − 1 et Ri (aj ) = 1 donc
B = T Q2 + R2
R1 = R2 = 1 d’où
AB = 1 + T 2 = 1 + T (Q1 + Q2 ) + T 2 Q1 Q2
ce qui donne Q1 + Q2 = 0 et Q1 Q2 = 1 ce qui est impossible pour des polynômes à
coefficients réels.

Solution 16 En regroupant les xi égaux entre-eux, on peut écrire


q q
X X
Sk = ni xki = n et Sk−1 − Sk = ni xk−1
i (1 − xi ) = 0
i=1 i=1
   
1 ... 1 n1 (1 − x1 )
 . ..  ..
ce qui est équivalent à MX = 0 avec M =  .. .  et X =  .  et
q−1
x1 . . . xqq−1 nq (1 − xq )
donc X = 0 car M est inversible (matrice de VanderMonde).

Solution 17

[ d−1 ]
d P 2
(1) On a Sn,d = nd (n + 1)d = 2 Pd−i (n(n + 1)).
i=1 2i + 1
d−1  
1 d 1 [P 2
]
d
(2) On en déduit que Pd (X) = X − Pd−i (X).
2d d i=1 2i + 1
4 EXERCICES 5/2

(3) On a
n
X  
An = k d+1 (k + 1)d − (k − 1)d+1 k d = nd+1 (n + 1)d
k=1
Xn
 
Bn = k d (k + 1)d+1 − (k − 1)d k d+1 = nd (n + 1)d+1
k=1

donc
[ d−1 ]  [ 2d ]  
X 2
d X d
d d
An + Bn = (2n + 1)n (n + 1) = 4 Sn,2d−2i + 2 Sn,2d−2i
i=0
2i + 1 i=0
2i

d’où, par récurrence sur d :


 
[ d−1 ]  [ d2 ]  
1  d X 2
d X d
Qd = X −4 Qd−i − 2 Q,d−i 
4d + 2 i=0
2i + 1 i=0
2i

(4) On trouve
X X(3X − 1) X(3X 2 − 3X + 1)
Q1 = Q2 = Q3 =
6 30 42
2
X X 2X 3 − X 2
P1 = P2 = P3 =
2 4 12

P′ Pn 1
Solution 18 On a = où les xk désignent les racines de P comptées avec
P k=1 X − xk
leur ordre de multiplicité. On en déduit que
n
P P ′′ − P ′ 2 X 1
= − ,
P2 k=1
(X − xk)
2

ce qui assure le résultat.


Pas de réciproque, il suffit de prendre P (X) = X(X 2 + 1) qui n’a pas toutes ses racines
réelles et pourtant P ′ 2 (x) − P (x)P ′′(x) = 3x4 + 1 > 0.

Solution 19 La première formule est évidente.


P
(1) On a P ′ = P2 P32 . . . Pkk−1Q où Q ∧ P = 1 donc D1 = P2 P32 . . . Pkk−1 et =
D1
P1 P2 . . . Pk .
D1
(2) D1′ = P3 . . . Pkk−2 Q1 où Q1 ∧ D1 = 1 donc D1 ∧ D1′ = P3 . . . Pkk−2 = D2 et =
D2
P/D1
P2 . . . Pk . On a donc P1 = . De même, on peut obtenir P2 etc.
D1 /D2
Moralité, dans la recherche des racines d’un polynôme, on peut se ramener au cas où
toutes les racines sont simples.
Ensuite, si x est racine d’ordre i de P et si c’est la seule alors x s’exprime rationnellement
à l’aide des coefficients de P .
EXERCICES 5/2 5

1
Solution 20 On a u2k+1 − u2k = 2 + donc
u2k
n−1
X 1
u2n = 25 + 2n +
u2
k=0 n

d’où u2n > 25 + 2n i.e. u21000 > 2025 = 452 . On utilise ensuite l’inégalité
n−1
X n−1
X Z n−1
1 1 dx
2
< <
u
k=0 k k=0
25 + 2k −1 25 + 2x

pour conclure (et on a même 155 < u12000 < 155, 012).

Solution 21 On veut montrer que ∀x ∈ R, ∀ε > 0, ∃y ∈ E | x − ε < y < x + ε. Or


il existe n0 ∈ N tel que ∀n > n0 , an+1 − an < ε et il existe n1 ∈ N tel que ∀n > n1 ,
bn + x > an0 . Or, comme (an ) est croissante, il existe N tel que aN 6 bn1 + x 6 aN +1 d’où
aN − bn1 6 x 6 aN +1 − bn1 . En choisissant N > n0 et en prenant y = aN − bn1 on a bien
le résultat attendu.
Application : on prend an = ln n et bm = 2mπ. E = {ln n − 2mπ, (n, m) ∈ N∗2 } est
dense dans R. Comme l’image de E par cos est justement la suite cos(ln n) on en déduit
que cette suite est dense dans [−1, 1].

1 2
Solution 22 On a donc lim (vn = v2n ) = 1 donc, si la suite (vn ) a une limite, c’est .
n→+∞ 2 3
2
Supposons que vn 6→ alors
3
2
∃ε > 0, ∀N ∈ N, ∃n > N, |vn − | > ε
3
et
1 ε
∃N1 , ∀n > N1 , vn + v2n − 1 > − .
2 3
2
En prenant N = N1 , on obtient l’existence de n > N1 tel que |vn − | > ε. On a alors
3
2 1 2
v2n − = 2(vn + v2n − 1) − 2(vn − )
3 | 2
{z } | {z 3 }
a b

2 2ε 4ε
et, en utilisant l’inégalité |a − b| > |b| − |a|, on arrive à |v2n − | > 2ε − = . Par
 k 3 3 3
2 4
une récurrence immédiate, on a |v2k n − | > ε.
3 3
1 2
La suite (vn + v2n ) ne serait pas bornée ce qui est absurde donc lim vn = .
2 n→+∞ 3

Solution 23 On trouve f constante : en effet, on a (en posant y = 2x + 1) f ( 12 (y − 1)) =


1
f (y) soit, en définissant la suite (un ) par u0 = y et un = (un−1 − 1), f (un ) = f (y). Or
2
un → −1 et f continue donc f (y) = f (−1).
6 EXERCICES 5/2

Solution 24 Si ϕ(f ) = 0 alors f (0) = 0 or, par récurrence, on a f (x) + (−1)n−1 f ( 2xn ) = 0
donc f = 0.

Solution 25 L’unicité est immédiate.


Soit maintenant la suite x0 ∈ R, xn+1 = f (xn ) alors

|xn+2 − xn+1 | 6 α(|xn+2 − xn+1 | + |xn+1 − xn |)


α
⇒ |xn+2 − xn+1 | 6 |xn+1 − xn |
1−α
α
et comme < 1, la suite (xn ) est de Cauchy. Soit l sa limite. Comme
1−α
|f (xn ) − f (l)| 6 α(|xn+1 − xn | + |f (l) − l|)
alors, en passant à la limite quand n → +∞, on obtient |l − f (l)| 6 α|f (l) − l| soit
f (l) = l.

Solution 26 On remarque que z = −(a + i)4 donc une racine quatrième de z est (a +
1+i
i) √ .
2

Solution 27
1 n−1
P n−ij
(1) On a zj = α uj .
n i=0  p
(p) 1 + αi (p) (p) 1P n
(2) On trouve ui = u i . lim u i = 0 donc zj → zi .
2αi p→+∞ n i=1

Solution 28 On a |z|2 = (u + iv)(u − iv) = (u + iv)(ū − iv̄).


Si u + iv = 0 alors z = 0 sinon u − iv = ū − iv̄ i.e. u − ū = i(v − v̄) = 0.

Solution 29 Soit αk = Arctan k alors


k(k + 1) + 1 + i 1 + i tan(αk+1 − αk )
= = e2i(αk+1 −αk )
k(k + 1) + 1 − i 1 − i tan(αk+1 − αk )
d’où Pn = e2i(αn+1 −α1 ) → i.

Solution 30  
iθ 1 iθ 1 −iθ t2 + 1
(1) On pose z = te où t décrit R, f (z) = te + e d’où x = cos θ,
2 t 2t
t2 − 1 cos θ sin θ
y= sin θ et, avec t = tan ϕ2 , ϕ ∈]−π, π[ on trouve x = ,y=− qui
2t sin ϕ tan ϕ
est l’équation paramétrique d’une hyperbole (x2 sin2 θ − y 2 cos2 θ = cos2 θ sin2 θ).
r2 + 1 r2 − 1
(2) Avec z = reit , t ∈ R, r > 0, on obtient x = cos t et y = sin t. Si
2r 2r
r 6= 1, on a une ellipse, si r = 1 on a un segment de droite.
EXERCICES 5/2 7

Solution 31 On fait la démonstration par récurrence sur n.


Si n = 1 ou n = 2 OK.
Pour le passage de l’ordre n à l’ordre n + 1, on utilise le lemme suivant :
si z1 , z2 , z3 sont 3 nombres complexes de module 6 1 alors, en choisissant des εi adéquats,
l’un des nombres |εizi + εj zj | est de module 6 1.
On distingue alors les différents cas :
si |ε1 z1 + ε2 z2 | 6 1 alors on pose z1′ = ε1 z1 + ε2 z2 , zk′ = zk+1 et on utilise l’hypothèse de
récurrence. √
Si |z1 ±z2 | > 1 et |ε1z1 + ε3 z3 | 6 1 alors, nécessairement |z1 ±z2 | 6 3. On utilise là aussi
l’hypothèse de récurrence avec z1′ = ε1 z1 + ε3 z3 , z2′ = z2 , zk′ = zk+1 .
Si |z1 ±z2 | > 1 et |z1 ±z3 | > 1 alors on sait que |ε2 z2 + ε3 z3 | 6 1. On utilise l’hypothèse
√ de
′ ′ ′
récurrence avec z1 = z1 , z2 = ε2 z1 + ε3 z3 , zk = zk+1 (on sait là aussi que |z1 ±z2 | 6 3).

p p p
[ [ [
Solution 32 Par l’absurde : supposons que Fi = E et F1 6⊂ Fi . Soit y ∈ F1 \ Fi
i=1 i=2 i=2
et x0 ∈ / F1 alors ∀n ∈ N, xn = x0 + ny ∈ / F1 . La suite (xn ) comporte une infinité
d’éléments donc il existe (n, m) distincts tels que xn et xm sont dans Fi . On a alors
xn − xm = (n − m)y ∈ Fi soit y ∈ Fi ce qui est impossible.

Solution 33 Comme Im u ⊂ Ker v on a Rg(u) 6 n − Rg(v) puis on exprime que


E = (u + v)(E) ⊂ u(E) + v(E).

Solution 34 Par l’absurde, si A 6= 0 et B 6= 0 alors ∃X ∈ Mn,1(K) et ∃Y ∈ Mn,1 (K) tel


que AY 6= 0 et BX 6= 0. On sait en outre (en passant aux applications linéaires associées
dans Kn ) que ∃M ∈ Mn (K) telle que MBX = Y d’où AMBX = AY 6= 0 contradiction.

P P P
Solution 35 Soit P = pij Eij alors P Eij = pki Ekj et Eij P = pjl Eil . La compo-
i,j k l
sante de Ψ(Eij ) sur Eij est pii + pjj donc Tr(Ψ) = 2n Tr(P ) = 2nr où r = Rg(P ).
 
a b
Solution 36 Soit ∈ SL2 (R) alors
c d
      
a b cos t − sin t u v u cos t v cos t − sin t/u
= =
c d sin t cos t 0 1/u u sin t v sin t + cos t/u

d’où u = a2 + c2 , t est
( alors déterminé à 2π près. v sera alors uniquement défini à l’aide
v cos t = sin t/u
de l’une des relations .
v sin t = − sin t/u + d

Solution 37 Dans le calcul du déterminant de M, en retranchant la deuxième ligne à


la première,..., en retranchant la dernière ligne à l’avant dernière, on trouve det M =
(an − an−1 )(. . .)(a2 − a1 )a1 d’où la C.N.S. demandée.
Pour calculer M −1 on inverse la relation MX = Y . En retranchant la k ième équation de
la k − 1ième , on trouve yk − yk−1 = (ak − ak−1 )(xk + · · · + xn ) soit, en regroupant 2 égalités
consécutives,
1 1
xk = (yk − yk−1 ) − (yk+1 − yk )
ak − ak−1 ak+1 − ak
8 EXERCICES 5/2

d’où M −1 en posant a0 = an+1 = y0 = yn+1 = 0.

Solution 38 Soit f telle que M(f ) = A, montrons que Ker f = Im f 2 :


On sait que dim Im f = 2n donc dim Ker f = n et comme Im f 2 ⊂ Ker f (f 3 = 0) alors
Rg(f 2 ) 6 n. Si on considère la restriction de f à Im f on obtient la relation (théorème
du rang)
dim Im f = dim Im f 2 + dim(Ker f ∩ Im f )
| {z } | {z } | {z }
2n 6n 6n
2 2
donc dim Im f = n et Im f = Ker f .
Soit (e1 , . . . , en ) une base de Ker f , on choisit ei+n tel que ei = f (ei+n ), (en+1 , . . . , e2n ) est
libre. On montre facilement que (e1 , . . . , e2n ) est libre et que ceci est une base de Im f .
Comme ei+n ∈ Im f on choisit ei+2n = f (ei+n ) (on utilise le fait que Ker f = Im f 2 . (ei+2n )
est libre, puis (e1 , . . . , e3n ) libre est c’est la bonne base).

 
n
Solution 39 On a M = (mij ) = AB où aik = (ai )k et bkj = bjn−k d’où
k
Yn  Y
n
det M = (aj − ai )(bj − bi ).
k=0
k i<j

1 p 
Solution 40 On a N(x, y) = |2x − y| + 2 x2 − xy + y 2 ce qui permet de définir N
3 p
et de prouver que N est une norme ((x, y) 7→ x2 − xy + y 2 est une norme associée à un
produit scalaire).
La sphère unité est la réunion de 2 paraboles :
(
(y − 1)2 = 4(1 − x) si 2x > y
(y + 1)2 = 4(x + 1) si 2x 6 y


Solution 41 On a eg(x) − ef (x) = ef (x) eg(x)−f (x) − 1 donc
eg(x) − ef (x) 6 ekf k eg(x)−f (x) − 1
et, en utilisant l’inégalité |eu − 1| 6 ea − 1 pour u ∈ [−a, a], on arrive à

eg − ef 6 ekf k ekg−f k − 1
ce qui permet de prouver la continuité de ϕ.

Solution 42
(1) Ici, on a f (x + y) = f (x) + f (y). Grâce à l’inégalité kf (x − a)k 6 kf (x)k + kf (a)k
on peut se ramener au cas où f est bornée sur B(0, r) par K.
p
On vérifie que ∀ ∈ Q, f ( pq x) = pq f (x) pour tout x.
q
K
Montrons que kf (x)k 6 kxk (x = 0 est immédiat).
r
r
Si Q(x) = {s ∈ Q | ks − xk 6 r} alors |s| 6 et comme kf (sx)k 6
kxk
K K
Kkf (x)k 6 pour tout s de Q(x) on a kf (x)k 6 kxk, f est ainsi continue.
s r
EXERCICES 5/2 9

(2) On remplace x et y par 2n−1 x dans l’inégalité kf (x + y) − f (x) − f (y)k 6 M et,


M
en divisant par 2n , on obtient kgn (x) − gn−1 (x)k 6 n donc (gn ) est une suite de
2
M
Cauchy (kg(x) − gp (x)k 6 p ). Soit g sa limite. g est limite uniforme d’une suite
2
de fonctions continues est continue.
Toujours dans la même inégalité, on remplace x par 2n x et y par 2n y. En
divisant par 2n , on obtient
M
kgn (x + y) − gn (x) − gn (y)k 6
2n
donc, par passage à la limite, g(x + y) = g(x) + g(y) d’où l’on peut déduire que g
est linéaire.
M
Enfin h = f − g est bornée car kg(x) − f (x)k 6 M (utiliser kg(x) − gp (x)k 6 p
2
avec p = 0).
La décomposition est unique car g − g ′ = h′ − h est bornée et linéaire donc nulle.

P
Solution 43 Soit f : A ∈ Mn (R) 7→ ∆2I,J où ∆I,J est le mineur extrait de A dont
I,J
les lignes sont d’indice I, les colonnes d’indice J et où la somme est étendue à tous les
sous-ensembles I et J de [1, n] de cardinal p.
On a alors l’équivalence Rg(A) > p ⇔ f (A) > 0. Comme f est continue en tant que
fonction polynomiale des coefficients de A, Ep est un ouvert.
Comme Mn (R) est connexe par arcs, Ep ne peut être fermé (sinon Mn (R) serait réunion
de 2 ouverts).
Ep ⊃ GLn (R) et comme GLn (R) est dense, Ep est dense.

Solution 44
◦ ◦ ◦ ◦
(1) Si A ⊂ B, on a A ⊂ B puis A ⊂ B soit u(A) ⊂ u(B). On fait de même pour v.
(2) u(A) est un ouvert, comme u(A) ⊂ u(A), on en déduit que u(A) ⊂ u2 (A).
◦ ◦ ◦
A ⊂ A donc u A ⊂ u(A) = A = u(A) d’où u2 (A) ⊂ u(A) donc u2 = u.
Pour montrer que v 2 = v, on utilise le fait que u(A)c = v(Ac ).


\ , v(A).
(3) On aura donc les ensembles A, A , A, u(A), v(A), u(A)

Solution 45 On sait qu’il existe α1 < α2 < . . . < αn tels que P (α1 ) < 0 et (−1)m P (αm ) >
0. Or, pour chaque αk , l’application (b0 , b1 , . . . , bn−1 ) 7→ Q(αk ) = αkn + bn−1 αkn−1 + · · · + b0
est continue donc il existe ηk tel que Q(αk )P (αk ) > 0 et on prend η = min(ηk ).

Solution 46
(1) L est bien une forme linéaire. Comme |L(f )| 6 2kf k on en déduit que L est
continue. Sa norme vaut 2, il suffit pour cela de prendre fn fonction affine par
morceaux valant (−1)k pour x = qk avec k 6 n.
(2) Supposons que la borne supérieure soit atteinte. Quitte à changer de signe, on
peut dire qu’il existe f continue telle que L(f ) = 2 avec kf k 6 1. Ceci impose
alors que f (qn ) = (−1)n .
10 EXERCICES 5/2

{q2n+1 } = F1 est fermé, de même {q2n } = F2 . [0, 1] ne peut être la réunion


de deux fermés disjoints (cf le théorème des valeurs intermédiaires) donc il existe
x ∈ [0, 1] tel que x ∈ F1 ∩ F2 . Si f est continue alors par passages à la limite, on
aurait f (x) = −1 (car x ∈ F1 ) et f (x) = 1 (car x ∈ F2 ) ce qui est impossible.

Solution 47
P
(1) Comme |un vn | 6 kuk∞ |vn | alors la série un vn est absolument convergente.
(2) fv est bien une forme linéaire. On vérifie sans peine que kfv (u)k 6 kuk∞ kvk1 donc
fv est bien continue.
(3) On prend ϕ : v 7→ fv . ϕ est bien linéaire. Montrons que kϕ(v)k = kvk soit
kfv k = kvk. 
 vn si vn 6= 0
On sait que kfv k 6 kvk vu le 2 et, avec un = |vn | alors kfv (u)k =
0 si vn = 0
kvk ce qui assure kϕ(v)k = kvk.
Montrons enfin que ϕ est surjective (comme ϕ(v) = 0 ⇒ v = 0, on sait déjà que
ϕ est injective).
Soit f ∈ E ′ , on pose en la suite de E dont tous les éléments sont nuls sauf celui
d’indice n + 1 qui vaut 1. Soit (vn ) la suite définie par vn = f (en ), on va prouver
que v ∈ F : 
 vn si vn 6= 0
soit u = u0 e0 + · · · + uN eN où un = |vn | alors u ∈ E et kuk∞ = 1
0 si vn = 0
donc f (u) = |v0 | + · · · + |vN | 6 kf k et ceci pour tout N donc v ∈ F ce qui termine
la démonstration.

p
P P P
Solution 48 Préalable : si λi xi = 0, on pose y = λi xi et z = λi xi alors
i=1 λi >0 λi <0
Pp p
P
(y|z) > 0 et ky + zk2 = 0 ⇒ kyk2 + 2(y|z) + kzk2 = 0 donc |λi |xi = 0 et |λi |θ(xi ) = 0
i=1 i=1
soit λi = 0 pour tout i c.q.f.d.
Pn P
Soit x = xi ei avec (x|ei ) > 0 et soit j tel que xj < 0 alors ∃ε > 0 tel que xj +ε xi < 0.
i=1 i6=j
n
P P
On définit alors θ par θ : y = yi ei 7→ yj + ε yi .
i=1 i6=j
On a θ(ei ) = ε pour i 6= j, θ(ej ) = 1 et θ(−x) > 0. En appliquant le résultat préalable,
on en déduit que (e1 , . . . , en , −x) est une base, ce qui est impossible.

−→
Solution 49 On pose f (0) = A et on note T la translation de vecteur AO alors g = T ◦ f
vérifie g(0) = 0 et kg(y)k = kyk. On en déduit que (g(x)|g(y)) = (x|y) et donc que g est
une isométrie.
EXERCICES 5/2 11


→ −→ −
→ −→ 1 −→ − → −
→ −

Solution 50 Avec u = AB et v = AC on a S = k u ∧ v k. Comme k u ∧ v k2 =
2
u2 .v 2 − (−

u |−

v )2 et −2(−

u |−

v ) = k−
→u −−→
v k2 − u2 − v 2 , on en déduit que
−→ −→ 1
4S 2 = AB 2 AC 2 − (AB|AC)2 = c2 b2 − (a2 − b2 − c2 )2
4
1 2 
= (a + b2 + c2 )2 − 2(a4 + b4 + c4 )
4
et, avec Cauchy-Schwarz (a2 + b2 + c2 )2 6 (a4 + b4 + c4 )(1 + 1 + 1), on obtient le résultat.
On a égalité ssi on a égalité dans Cauchy-Schwarz soit a = b = c.

Solution 51
(1) On a (xi |xj ) = 21 . Soit A = ((xi |xj ))(i,j)∈[1,n]2 matrice de f ∈ L(E) dans une base
orthonormée (εi ). On a A = 21 (In + U) où U = (1). f admet comme sous-espaces
Pn
propres E(n+1)/2 = R.vn où vn = εi et E1/2 qui est orthogonal à E(n+1)/2 .
q i=1

On définit alors g(vn ) = n+1 2


vn et g(v) = √v2 pour v ∈ E1/2 alors la famille
(xi ) définie par xi = g(εi) satisfait les conditions de l’énoncé et c’est une base car
g est un automorphisme.
Si (xi ) est une famille régulière alors la matrice A du produit scalaire étant
inversible (f n’admet que n+1 2
et 12 comme valeurs propres) cette famille est libre,
c’est donc une base.
(2) On trouve
r
n+1 1 1 1
xi = en + p en−1 + · · · + p ei + · · · + e1
2n 2(n − 1)n 2i(i + 1) 2

Solution 52
(1) Montrons que p 6 n + 1 par l’absurde. Si (x1 , . . . , xn+2 ) est obtusangle, tous les
Pn
xi sont non nuls. On peut, par exemple exprimer xn+2 = λi xi (toute famille de
i=1
n + 1 éléments est liée). On peut aussi supposer que pour i 6 m, λi 6 0 et, pour
m
P Pn
i > m, λi > 0. Soit w = xn+2 − λi xi = λi xi d’où
i=1 i=m+1

m
X n n
2
X X X
kwk = xn+2 − λi xi . λi xi = λi xi .xn+2 − λi λj xi xj 6 0
i=1 i=m+1 i=m+1 i6m
j>m+1

m
P m
P
donc w = 0 et donc xn+2 = λi xi avec λi 6 0. Or xn+2 .xn+1 = λi xi .xn+1 > 0
i=1 i=1
ce qui est impossible.
(2) On suppose ici les (xi ) normés. On a donc xi .xj = cos ϕ < 0. On a donc
p
!2 p
X X X p(p − 1)
xi = x2i + 2 xi .xj = p + 2 cos ϕ. >0
i=1 i=1 i<j
2

donc 1 + (p − 1) cos ϕ > 0.


12 EXERCICES 5/2

n
P
Montrons qu’il y a égalité si p = n + 1 : il suffit en fait de prouver que xi = 0.
i=1
n+1
P
Comme la famille (x1 , . . . , xn+1 ) est liée, il existe des (αi ) tel que αi xi = 0. Soit
i=1
j tel que αj 6= 0, en multipliant scalairement par chacun des vecteurs xk ,on obtient
n+1
P
Lk = αi xi .xk = 0 et, en retranchant Lj −Lk , on a αk (cos ϕ−1)+αj (1−cos ϕ) =
i=1
0. Comme cos ϕ 6= 1 on a αk = αj c.q.f.d.

Solution 53
 P
(1) On pose vn = ln nb−a un et on prouve que (ln vn+1 − ln vn ) converge d’où

λ eλ
vn → e > 0 et un ∼ b−a .
n
(2) On a
N
X N
X +1 N
X N
X
n(un+1 − un ) = (n − 1)un − nun = − un + NuN +1 .
n=1 n=1 n=1 n=1

+∞
P +∞
P
Comme NuN +1 → 0 on a n(un+1 − un ) = − un .
n=1 n=1
un+1 n+a +∞
P
Puis, comme = on a n(un+1 − un ) = aun − bun+1 et donc un =
un n+b n=0
b−1
u0 .
b−a−1

Solution 54 On suppose que p0 = 0 et on pose bn = apn + · · · + apn+1 −1 . La somme


P P
partielle de la série bn est une suite extraite de la somme partielle de la série an . Les
P P P
séries an , bn et (pn+1 − pn )an sont à termes positifs.
P
(1) Supposons que (pn+1 − pn )an est convergente. Comme (an ) ց alors 0 6 bn 6
P
(pn+1 − pn )apn donc bn converge.
n
P n
P
Soit An = ak et Bn = bk alors, comme la suite (pn ) est strictement
k=0 k=0
croissante, ∀n ∈ N, ∃!m | pm 6 n < pm+1 et m → +∞ ssi n → +∞ (en effet, on a
M −1
n 6 (p1 − p0 ) + · · · + (pm+1 − pm ) < p1 (1 + M + · · · + M n ) et M m+1 > n + 1–
p1
réciproque évidente–).
On a alors An = Bm−1 +apm +· · ·+an 6 Bm−1 +(pm+1 − pm )apm donc lim An =
| {z } n→+∞
→0
P
lim Bm−1 , la série an converge.
n→+∞
P P
(2) Supposons que an converge alors bn converge et comme apn (pn+1 − pn ) 6
P
Mapn (pn − pn−1 ) 6 Mbn−1 d’où apn (pn+1 − pn ) converge.
EXERCICES 5/2 13

+∞
P
Solution 55 On note rn = ul et r−1 = C. On construit (nq )q∈N tel que
p=n+1

(i) ∀q ∈ N, nq < nq+1 ,


q
P
(ii) ∀q ∈ N, Vq < x 6 Vq + rnq où vk = unk et Vq = vk .
k=0

On sait que la suite (rn ) décroı̂t strictement donc ∃!n0 ∈ N tel que rn0 < x 6 rn0 −1 . On
pose v0 = un0 ce qui donne (ii) à l’ordre 0.
Supposons n0 , n1 , . . . , nq−1 déterminés alors ∃!q ∈ N | nq > nq−1 et rnq < x−Vq−1 6 rnq −1
d’où vq 6 rnq < x − Vq−1 6 rnq −1 et Vq = vq + Vq−1 = Vq + rnq d’où (ii) à l’ordre q. La
+∞
P
suite (nq ) est strictement croissante et rnq → 0 donc unq = x.
q=0

Solution 56 Par le T.A.F. on peut écrire uβn+1 − uβn = β(un+1 − un )vnβ−1 où vn ∈ [un+1 , un ]
un+1
(la suite (un ) est décroissante à partir d’un certain rang). Vu que − 1 ∼ −λunα−1
un
un+1
alors → 1 et vn ∼ un donc uβn+1 − uβn ∼ −λβunα+β−1 . Pour β = 1 − α, on a
un
[λ(α − 1)]1/(1−α)
u1−α
n+1 −u 1−α
n → λ(α−1) d’où, avec Césaro, u 1−α
n ∼ λ(α−1)n et donc u n ∼ .
P n1/(α−1)
Conclusion : un converge ssi α < 2.

Pn f (k)
Solution 57 Posons Sn = 2
alors
k=1 k

X2n 2n
f (k) 1 X 1 n(n + 1)
S2n − Sn = > f (k) >
k=n+1
k2 4n2 k=n+1 4n2 2

car {f (k), k ∈ [n + 1, 2n]} contient n entiers distincts. Conclusion (Sn ) diverge.

1 1
Solution 58 On prend comme sommets des carrés les points de l’ensemble √ Z × √ Z.
2 2
Dans chaque carré il y a au plus un élément zi de la famille donc I est nécessairement
dénombrable.
Comme I est dénombrable, on prend I = N. Si la famille est sommable alors il est
équivalent de supposer que l’on a rangé les (zn ) par ordre de module croissant. On a
k
donc, pour n ∈ [4k 2 , 4(k + 1)2 − 1], |zn | > √ , d’où, si N 6 4(k + 1)2 − 1
2
N 3 15 4(k+1)2 −1 √ !α
X 1 X √ α X √ α X 2
α
6 ( 2) + ( 2) + · · · +
n=0
|zn | h=0 h=4
k
h=4k 2
√ α 4(k + 1)2 − 4k 2 
6 2 4 + 12 + · · · +
| k{zα }
= 4k+1

∼ 4
kα−1

ce qui permet de conclure.


14 EXERCICES 5/2

Solution 59
(−1)n 1
(1) On sait déjà que rn est du signe de α
et que |rn | < , pour utiliser
(n + 1) (n + 1)α
le théorème des séries alternées, il ne reste plus qu’a prouver que |rn | ց.
+∞ 
X 
1 2 1
|rn | − |rn+1| = − +
p=n
(p + 1)α (p + 2)α (p + 3)α
or, si f (x) = x−α alors f (p + 1) − 2f (p + 2) + f (p + 3) > 0 car f est convexe donc
la suite (|rn |) est bien décroissante.
(2) On prouve par récurrence la formule
1 (−1)n−1
r0 + r1 + · · · + rn = 1 − +···+ + (−1)n rn
2α−1 nα−1
n
or |nrn | < → 0 d’où l’égalité.
(n + 1)α

Solution 60
NP
−1 N
P 1 NP
−1
(1) On a rn = nan + NrN or, grâce au théorème de Césaro, rn → 0 et
n=1 n=1 N n=1
N
P
NrN = o(N) donc nan = o(N).
n=1
P P n
P
(2) Soit Sn+ = kak , Sn− = kak et Sn′ = k|ak | = Sn+ − Sn− .
k∈[1,n] k∈[1,n] k=1
ak >0 ak <0
Pn
Vu que kak = Sn+ + Sn− = o(n) on a Sn′ = 2|Sn− | + o(n) et comme |Sn− | 6 cn
k=1
alors Sn′ 6 2cn + o(n).  
|ak | Sk′ − Sk−1

Sk′ ′
Sk−1 ′ 1 1 Sk′
(3) a) On a = = − + S k − . Or →0
k k2 k2 (k − 1)2 (k − 1)2 k 2 k2
| {z }
1

 2k3 

P Sk′ Sk−1 ′ 1 1 C
(grâce au 2) donc − converge et Sk−1 − 2 6 2+
k2
(k − 1)2 (k − 1) 2 k k
o( k12 ) converge aussi donc tn est bien définie.
b) On a en outre
+∞ 
X 
Sn−1 1 1
tn = − + − S′
(n − 1)2 k=n (k − 1)2 k 2 k−1
X +∞
Sn−1 1 1
=− + O( ) = O( ).
(n − 1)2 k=n k 2 n

Solution 61 On va prouver que (ii) ⇒ (i) et (i) ⇒ (iii) :


P
(ii) ⇒ (i) (i) est équivalente à ln(1 + an ) converge donc, si bn = ln(1 + an ) alors bn → 0
et an → 0.
a2n P P 2 P
Comme bn = an − + o(a2n ) alors an et an convergent et bn converge
2
(onPne peut utiliser P
les équivalents car on ne connaı̂t pas
Ple signe des an ).
2
(i) ⇒ (iii) Si an converge et an diverge (ou le contraire) alors bn diverge ce qui assure
l’implication par contraposée.
EXERCICES 5/2 15

1
Quant à l’exemple, on a a2n−1 a2n = 1 − d’où
n2
n−1
Y q(q + 2) n+1 n+1 1
P2n = 2
= et P2n+1 = (1 − √ )
q=1
(q + 1) 2n 2n n+1

P P 1
donc an et a2n divergent et cependant lim Pn = > 0 donc (iii) n’implique pas
n→+∞ 2
(i).

sin nα
2
sin(n + 1) α2
Solution 62 On se ramène d’abord au cas où α ∈]0, π[. Sn (α) = donc
2 sin α2
π
|Sn (α)| 6 .
α
On a alors
n
X n
X n−1
X
sin(kα) Sk (α) Sk (α)
An (α) = = −
k=1
k+n k + n k=0
k=1
k+n+1
Xn  
1 1 Sn (α)
= − Sk (α) +
k=1
k+n k+n+1 2n + 1
π
d’où |An (α)| 6 → 0.

f (λx) − f (x)
Solution 63 Soit l = lim alors, si λ < 1, on a
x→0 x
f (λn x) − f (x) λn+1 − 1
lim =l
x→0 x λ−1
d’où
X +∞
f (x) − f (0) l l
= + λn [l − g(λn x)] → .
x λ − 1 n=0 λ−1
On fait la même chose avec λ > 1.

Solution 64 On a f (u) − f (v) = (u − v)g( u+v 2


) donc f est dérivable et f ′ (v) = g(v).
Comme g est dérivable alors f est 2 fois dérivable.
On dérive par rapport à u, puis par rapport à v la première relation
   
′ u+v u−v ′ u+v
f (u) = g + g
2 2 2
 
u − v ′′ u + v
0= g
2 2
g est donc une fonction affine et donc f est une fonction polynomiale de degré 6 2. On
vérifie alors que les fonctions polynomiale de degré 6 2 satisfont la relation.
Si g est localement bornée alors f est continue donc g est continue, on peut utiliser le
résultat précédent.
16 EXERCICES 5/2
Z 1/2
Solution 65 On a A(f ) = [f ′ (1 − t) − f ′ (t)] dt or f ′ (1 − t) − f ′ (t) = (1 − 2t)f ′′ (u)
0
1 1
avec t 6 u 6 1 − t donc f ′ (1 − t) − f ′ (t) 6 1 − 2t et A(f ) 6 d’où M 6 .
4 4
1 1 ′ ′ ′ ′
On a A(f ) = ⇔ ∀t ∈ [0, 2 ], f (1 − t) − f (t) = 1 − 2t et f (1) − f (0) = 1. On a alors
Z 1 4
t2 1
1= f ′′ (t) dt donc f ′′ = 1 soit f (t) = + at + b et M = .
0 2 4

Solution 66 On écrit la formule de Taylor reste de Lagrange :


y 2 ′′
f (x + y) = f (x) + yf ′ (x) + f (x + θ1 y)
2
y2
f (x − y) = f (x) − yf ′(x) + f ′′ (x − θ2 y)
2
2
On fait le produit, on divise par y et, en utilisant l’hypothèse :
1
− (f ′ (x))2 + f (x)[f ′′ (x + θ1 y) + f ′′ (x − θ2 y)]
2
1 ′ y 2 ′′
+ yf (x)[f (x − θ2 y) − f (x + θ1 y)] + f (x + θ1 y)f ′′(x − θ2 y) 6 0
′′ ′′
2 4
et, en passant à la limite, y → 0 on obtient −f (x) + f (x)f ′′ (x) 6 0.
′ 2

x2
Solution 67 On utilise la formule de Taylor-Lagrange en 0, on a ainsi f (x) = f ′′ (c).
2
1 1 1 ′′ 1 ′′
Si f ( 2 ) > alors f (c) > soit f (c) > 4.
2 8 2
1 1 (x − 1)2 ′′ 1 1
Si f ( 2 < alors f (x) = f (1) + f (c) donc f ′′ (c) 6 − donc f ′′ (c) 6 −4.
2 2 8 2

Solution 68
(1) Soit fn (x) = xn + · · · + x alors fn est strictement croissante de 0 à +∞ ce qui
permet de définir xn .
fn (xn ) = 1 donc fn+1 (xn ) = 1 + xn+1
n > 1 d’où xn+1 < xn . La suite (xn ) est
décroissante, minorée par 0, elle converge vers une limite l.
1 − xnn 1
On a xn = 1 et comme xn < x2 < 1 alors xnn → 0 donc xn → 1 i.e.
1 − xn 1 − xn
1
l= .
2
1 − xnn n+1
(2) xn = 1 ⇔ xn − xn+1
n = 1 − xn ⇔ 2xn − 1 = xn+1
n = 2(xn − 12 ) ∼ 12 d’où
1 − xn  
n+2
1 1
xn = + (1 + o(1)).
2 2

Solution 69
(1) g dérivable en x ⇒ g pseudo-dérivable en x. La réciproque est fausse (prendre
g(x) = |x| en 0).

(2) a) Comme g est continue, il suffit de prouver que ∀(x, y) ∈ I, x < y ⇒ g(x) 6
◦ [
g(y). On a [x, y] ⊂ I et [x, y] compact donc [x, y] ⊂ ]z − εz , z + εz [
z∈[x,y]
EXERCICES 5/2 17

entraı̂ne, grâce à la propriété de Borel-Lebesgue, l’existence de z1 < . . . < zn


[ n
tels que [x, y] ⊂ ]zi − εi , zi + εi [. On en déduit que g(x) 6 g(y).
i=1
b) On applique le résultat du a à gα (x) + αx avec α > 0 donc, ∀α > 0, gα (x) 6
gα (y) et on passe à la limite quand α tend vers 0.

Solution 70 La première inégalité est équivalente à g(t) = − ln(1 − 2t ) − · · · − ln(1 − nt 6


t ln n. Comme g est convexe, cette inégalité est évidente (g(0) = 0 et g(1) = ln n).
Pour la deuxième, il suffit de prouver que h(t) = − ln(1 − t) − · · · − ln(1 − nt ) > t ln(n + 1).
1 1
Or h′ (0) = 1 + + · · · + > ln(n + 1) (faire un dessin) et comme h est convexe, on peut
2 n
conclure.

Solution 71
(1) Soit b > a alors, comme f ′ est décroissante
ϕ(b) − ϕ(a) = f (b) − f (a) − bf ′ (b) + af ′ (a) = (b − a)f ′ (c) − bf ′ (b) + af ′ (a)
= b[f ′ (c) − f ′ (b))] + a[f ′ (a) − f ′ (c)]
| {z } | {z }
60 60

donc ϕ est décroissante.


(2) On sait que f ′ est croissante, comme f (x) − xf ′ (x) → b alors f ′ est bornée donc
lim f ′ (x) = a donc la courbe admet la droite d’équation y = ax + b comme
x→+∞
asymptote.

Solution 72 ⇒ ax + ln f est convexe donc ln(eax f (x)) est convexe et comme exp est
convexe, eax f (x) est convexe.
⇐ ea(tx+(1−t)y) f (tx + (1 − t)y) 6 teax f (x) + (1 − t)eay f (y)
donc f (tx + (1 − t)y) 6 tea(1−t)(x−y) f (x) + (1 − t)eat(y−x) f (y). On prend alors a =
ln f (y) − ln(f (x)
d’où
x−y
f (tx + (1 − t)y) 6 f (x)t f (y)1−t
et donc ln f est convexe.

Solution 73 On a
Z π
 π d
f (x + π) + f (x) = − f (x + t) cos t 0 = (−f (x + t) cos t) dt
0 dt
Z π
= (f (x + t) sin t − f ′ (x + t) cos t) dt.
0
Or, par intégration par parties, on obtient
Z π Z π

 ′ π 
f (x + t) cos t dt = f (x + t) sin t 0 − f ′′ (x + t) sin t dt.
0 | {z } 0
=0
Z π
d’où f (x + π) + f (x) = (f (x + t) + f ′′ (x + t)) sin t dt > 0.
0
18 EXERCICES 5/2
 
n−1
Solution 74 On a un = − ln 1 − = ln n...
n

Solution 75 On prend un repère tel que Oy soit parallèle à la bissectrice de AT et BT et


dans lequel A et B ont pour abscisse −1 et +1. Dans ce nouveau repère, le graphe de f
est encore celui d’une application convexe.
Soit m la pente de T B, −m celle de AT alors
1 1
xT = (yA − yB ) et yT = (yA + yB ) − m
2m 2
d’où AT 2 = (1 + m2 )(xT + 1)2 et BT 2 = (1 + m2 )(xT − 1)2 et donc

AT + T B = 1 + m2 (|xT + 1| + |xT − 1|).
Comme yA − yB = y(−1) − y(1) = −2y ′ (α) avec α ∈] − 1, 1[, √ et y ′ (−1) 6 y ′(α) 6 y ′ (1)
car y ′ est croissante, alors on a |xT | 6 1 et donc AT + T B = 2 1 + m2 et

Z 1p √
AB = 1 + y ′2 (t) dt 6 1 + m2
−1

Z 1 Z 1 Z 1
1 2
Solution 76 On a = x dx et f (x) dx = 2xf (x2 ) dx d’où
3 0 0 0
Z 1 √
[f (x2 ) − x]2 dx = 0 ⇔ f (x) = x.
0

Solution 77
(1) Soit (xp )p∈N une suite de Cauchy alors chaque suite (xpn )p∈N est une suite de Cauchy
donc converge, soit xn sa limite.
On sait qu’il existe N tel que p > N entraı̂ne kxp+q − xp k 6 ε donc ∀n ∈ N,
|xnp+q − xpn | 6 ε soit, en passant à la limite sur q, |xn − xpn | 6 ε. On a donc une
convergence uniforme (par rapport à n) de xpn vers xn , le théorème de double limite
s’applique donc et x ∈ E. On a aussi lim xp = x. Conclusion : E est bien un
p→+∞
Banach.
N
P
(2) En fait, on a kx − xn en k = sup |xn | et, en tenant compte de ce que
n=0 n>N
N
P
lim sup |xn | = 0, on a bien lim xn en = x.
N →+∞ n>N N →+∞ n=0
N
P
(3) Soit xN = εn en où εn est du signe de u(en ). xN est sur la sphère unité donc
n=0
|u(xN )| 6 kuk ce qui prouve la première assertion.
+∞
P
On définit u(x) = an xn pour x = (xn ) qui est une série A.C., u est bien
n=0
+∞
P N
P
continue car |u(x)| 6 |an |.kxk et en utilisant la suite xN = εn en , on a bien
n=0 n=0
+∞
P
kuk = |an |.
n=0
EXERCICES 5/2 19

Solution 78
(1) Si (f, g) ∈ E 2 , f − g est 1-périodique donc bornée sur R, on peut poser
d(f, g) = sup |f (x) − g(x)| = sup |f (x) − g(x)|
x∈R x∈[0,1]

Soit (fk )k∈N une suite de Cauchy de E alors, pour tout x, (fk (x)) est une suite de
Cauchy donc converge. On pose alors f (x) = lim fk (x).
k→+∞
f vérifie bien f (x + 1) = f (x) + 1 (par passage à la limite), de même, par
conservation des inégalités, f est croissante. Enfin, sur [0, 1], f est limite uniforme
de fonctions continues est bien continue sur [0, 1] puis sur R grâce à f (x + 1) =
f (x) + 1.
Conclusion : E est complet.
(2) Comme ϕ′ > 0, ϕ est strictement croissante et, grâce au T.A.F., ϕ(x) > ϕ(0) + kx
pour x > 0 et ϕ(x) 6 ϕ(0) + kx pour x < 0 donc ϕ(R) = R et (ϕ−1 )′ (x) =
1 1
′ −1
6 < 1.
ϕ (ϕ (x)) k
Posons F (x) = ϕ−1 (f (nx)) pour f ∈ E, F est continue, croissante. Comme
ϕ(ϕ−1 (x) + 1) = x + n alors ϕ−1 (x) + 1 = ϕ−1 (x + n) et vu que f (x + n) = f (x) + n
on en déduit que F (x + 1) = F (x) + 1 donc F ∈ E. Si on pose F = Φ(f ) alors
Φ : E → E. Montrons que Φ est contractante, ce qui, avec le théorème du
point fixe permettra de dire qu’il existe f telle que Φ(f ) = f (c’est la conclusion
attendue).
Grâce au T.A.F., on a
Φ(f )(x) − Φ(g)(x) = ϕ−1 (f (nx)) − ϕ−1 (g(nx)) = (f (nx) − g(nx))(ϕ−1 )′ (y)
1
6 |f (nx) − g(nx)|
k
1
donc d(Φ(f ), Φ(g)) 6 d(f, g).
k

Solution 79
(1) Pn −Pn′ est divisible par X n (1−X)n et comme f (P ) = P −P ′ est un automorphisme
de R[X], il existe An tel que Pn = An f −1 (Qn ) où Qn = X n (1 − X)n .  
k Pk Xp Pn n
Comme Ek = f −1 ( Xk! ) = alors f −1 (Qn ) = (−1)k (n + k)! Ek+n et
p=0 p! k=0 k
1
An = −1 car Pn (0) = 1.
f (Qn )(0)    
1 Pn n n
k
(2) On a donc = (−1) (n + k) et, en posant un,k = (n + k)! on a
An k=0 k k
(−1)n
> un,n − un,n−1 = un,n−1 > n(2n − 1)!.
An
|x|n+1 |x|
Avec la formule de Taylor-Lagrange, on a |En+k (x) − ex | 6 e d’où
(n + 1)!
|x|n+1 |x| |x|n+1 |x|
|Pn (x) − ex | 6 (n + 1)|An |un,n e 62 e
(n + 1)! n!
et donc (Pn ) converge uniformément vers ex sur tout compact.
20 EXERCICES 5/2

Solution 80
f (x)
(1) Sur [ε, M] la fonction g(x) = est bornée et atteint sa borne supérieure (qui
x
est nécessairement < 1).
(2) (fn (x)) ց et minorée par 0 donc la suite (fn (x)) converge et si lim fn (x) = l > 0
n→+∞
alors on applique le résultat (2) sur [l, |x|] qui fournit une contradiction. On a donc
lim fn (x) = 0.
n→0
(3) Soit ε > 0, sur [ε, M] ∪ [−M, −ε] |f (x)| 6 k|x|.
1
On a donc |fn (x)| 6 max(ε, k n M) et, pour n > ln ε on a |fn (x)| 6 ε i.e.
ln k M
C.U.
fn −−−−→ 0.
[−M,M ]

sin x
Solution 81 Pour sin 2xn 6= 0 on a g(x) = n
n k
x et pour x = 2 πk alors gn (x) = (−1) .
2 sin 2n
C.S.sin x
On a donc gn −−→ .
R x
Comme |gn (2 π)| = 1 et g(2n π) = 0, il ne peut y avoir convergence uniforme
n
 sur R. 
a π 1 1
Sur [−a, a], soit n0 tel que n > n0 ⇒ n 6 alors gn (x) − g(x) = sin x n
sin x2 −
2 2 2 x
1 1
pour x 6= 0. − est continue sur [− π2 , π2 ], soit M sa borne supérieure alors |gn (x) −
sin x x
M
g(x)| 6 n c.q.f.d.
2

Solution 82
x MX
(1) Soit M = kf k et |x| 6 X alors f ( nx ) 6 < 1 pour n > MX. On a donc
n  n  n
P x 1
un (x) > 0 et ln un (x) = ln 1 + f ( nk ) . Or, pour |u| 6 , on a l’inégalité
k=1 n 2
2
u x 1
u− 6 ln(1 + u) 6 u donc, pour n > 2MX, f ( nk ) < ce qui permet d’utiliser
2 n 2
l’encadrement précédent :
n
X x k M 2X 2
0< f ( ) − ln un (x) <
k=1
n n n
Z 1
Ax
d’où un (x) → u(x) = e où A = f (t) dt.
0
(2) On sait déjà que ln un converge uniformément sur tout compact [−X, X] vers
ln u(x) et comme | ln un (x)| est bornée, un (x) converge uniformément sur tout
compact de R. 
(3) un (x) − eAx = eln un (x) − eAx = eAx eln un (x)−Ax − 1 ∼ eAx (ln un (x) − Ax). Or,
2
pour u < 23 , | ln(1 + u) − u + u2 | < |u|3 donc
 Z 1 
Ax eAx 2 2
un (x) − e ∼ x(f (1) − f (0)) − x f (t) dt
2n 0
R1
à condition que x(f (1) − f (0)) − x2 0 f 2 (t) dt 6= 0.
EXERCICES 5/2 21

Solution 83
x x2
(1) On a un (x) = − ln(1 + nx ) ∼ donc il y a convergence dès que tous les un
n 2n2
sont définis. Le domaine de définition de S est donc ] − 1, +∞[.
(2) On écrit
+∞ 
X 
1
S(x + 1) − S(x) = − ln(n + 1 + x) + ln(n + x)
n=1
n
N
!
X 1
= lim − ln(N + 1 + x) + ln(1 + x)
N →+∞
n=1
n
= ln(1 + x) + lim (ln N + γ − ln(N + 1 + x))
N →+∞
= ln(1 + x) + γ
et on obtient la relation en prenant l’exponentielle.
(3) On a de manière élémentaire A(x + 1) = xA(x).
À ce stade, vous avez dû reconnaı̂tre la fonction Γ d’Euler. ln A(x) = − ln x −
γx+S(x), pour prouver que ln A est convexe, il suffit de prouver que S est convexe,
+∞
P 1
on vérifie par exemple que S ′′ (x) = 2
> 0 (après justifications d’usage)
n=1 (n + x)
où on utilise la convexité de − ln.

x 1
Solution 84 Soit gn (x) = 2
alors |gn (x)| 6 gn ( √1n ) = √ d’où la convergence
n(1 + nx ) 2n n
normale (et donc uniforme) sur R.
On part alors de l’inégalité
Z n+1 Z n
dt 1 dt
2
6 2
6 2
n t(1 + tx ) n(1 + nx ) n−1 t(1 + tx )

et, en appelant sn (x) la somme partielle, on a


Z n+1
(n + 1)(1 + x2 ) dt
ln =
1 + (n + 1)x2 1 t(1 + tx2 )
sn (x)
6 6
x Z
n
1 dt 1 n(1 + x2 )
+ = + ln
1 + x2 2
1 t(1 + tx ) 1 + x2 1 + nx2
1 + x2 f (x) 1 1 + x2
d’où ln 6 6 + ln et donc
x2 x 1 + x2 x2
f (x) ∼ −2x ln x.

Solution 85 On pose vn = un − f (0) et on se ramène au cas où f (0) = 0.


Soit a tel que |f (x)| 6 ε/2 pour x ∈ [0, a] alors
Z a Z
n ε A n
f (t)ϕ (t) dt 6 ϕ (t) dt
0 2 0
22 EXERCICES 5/2

et, pour 0 < b < a


RA RA
0
f (t)ϕn (t) dt
|f (t)|ϕn (t) dt A ϕn (a)
0
RA Rb 6 6 kf k
ϕn (t) dt ϕn (t) dt b ϕn (b)
0 0
 n
A ϕ(a) ε
et on prend n > N pour que kf k 6 .
b ϕ(b) 2

Solution 86 On pose M = kf k alors


Z +∞ Z +∞
nf (x) dx dt
6 M →0
α 1 + n2 x2 αn 1 + t2
d’où, en faisant la différence,
Z +∞ Z +∞
nf (x) dx dt π
lim 2 2
= f (0) 2
= f (0).
n→+∞ 0 1+n x 0 1+t 2

Solution 87
(1) I n’est définie que si α + β >
Z 1. Z
n +∞
dx dx
(2) Si α + β > 1 alors lim = g(λ). Or 6
n→+∞ 1 x (1 + λxβ )
α
n xα (1 + λxβ )
1 1
α−1
si α > 1 donc la suite (gn ) converge uniformément (si α > 1).
α−1n
Si 0 < α 6 1 alors
Z +∞ Z 2n
dx dx n1−α
> > ,
n xα (1 + λxβ ) n xα (1 + λxβ ) 2α
(gn ) ne converge pas uniformément. Z
+∞
1/β
α−1 dy
(3) On pose y = λ x d’où g(λ) = λ β
α β
et comme 0 < α < 1 on a
λ1/β y (1 + y )
Z λ1/β
α−1 α−1 dy
l’inégalité g(λ) − λ A = −λ
β β .
0 y (1 + y β )
α
1 1 1 1
Or α
< α β
< α sur [0, λ1/β ] d’où
1+λy y (1 + y ) y
1−α Z λ1/β 1−α
1 λ β dy λ β
6 6
1+λ1−α 0 y α (1 + y β ) 1−α
1 1 α−1 1
et donc 6 λ β 1 − g(λ) 6 d’où
1+λ1−α 1−α
h α−1
i 1
lim+ g(λ) − λ β A =
λ→0 1−α
Z d
Solution 88 On sait que lim sin atg(t) dt = 0 pour g continue. Soit X > 0, en
a→+∞ c
f (x + u) − f (x)
posant gx (u) = fonction continue sur R, on a
u
Z X Z X Z X
sin au sin au
f (x + u) du = f (x) du + gx (u) sin au du
−X u −X u −X
| {z }
→0 quand a→+∞
EXERCICES 5/2 23

donc, pour tout X > 0,


Z X Z +aX
sin au sin v
lim f (x + u) du = f (x) lim dv en posant v = au
a→+∞ −X u a→+∞ −aX v
= πf (x).
|f (x + u)| |f (x + u)|
Or, à x fixé, ∼ au voisinage de ∞ donc, il existe X > 0 tel que
Z |u| |x + u|
|f (x + u)|
du 6 ε et on complète la démonstration pour conclure.
|u|>X |u|

Solution 89 On sait que l’on peut dériver par rapport à a d’où


Z 2π
dt 2aπ
2
= 2 ,
0 (a + sin t) (a − 1)3/2
et, en dérivant une deuxième fois,
Z 2π
dt π(2a2 + 1)
= 2 .
0 (a + sin t)3 (a − 1)5/2
 
x2
Solution 90 (x, θ) 7→ exp − 2 est C 1 sur R×[0, π4 ] donc g est C 1 et on peut dériver
cos θ
sous le signe intégral :
Z π/4  
′ x2 dθ
g (x) = −2x exp − 2
0 cos θ cos2 θ
Z 1
2 2
= −2xe−x e−(xu) du en posant u = tan θ
Z x0
2 2
= −2e−x e−v dv avec v = xu.
0
2 R x 2 π
Puis (f 2 )′ (x) = 2e−x 0 e−v dv d’où f 2 (x) + g(x) = f 2 (0) + g(0) = . Or 0 6 g(x) 6
Z π/4  4 
2
2 π 2 π
e−x dθ = e−x donc lim g(x) = 0 et, par conséquent lim f (x) = ce qui
0 4 x→+∞ x→+∞ 4
donne Z +∞ √
−t2 π
e dt = .
0 2
Z x Z k+1
Solution 91 Si F (x) = f (t) dt alors F (k + 1) − F (k) = f (k) + (k + 1 − t)f ′ (t) dt
0 k
Z n n−1
X Z k+1
f′
(Taylor-intégral) et f (t) dt = (F (k + 1) − F (k)). Comme → 0, (k + 1 −
0 k=0
f k
t)f ′ (t) dt = o[F (k + 1) − F (k)] donc ak f (k) ∼ a[F (k + 1) − F (k)] et on utilise le résultat
sur les équivalents des sommes partielles des séries divergentes.

1
Solution 92 On vérifie que [lnp (x)]′ = et on utilise ensuite une compa-
P x ln x . . . lnp−1 x
raison série-intégrale. un converge ssi α > 1.
24 EXERCICES 5/2

1 2n
P
Solution 93 Soit f (x) = alors f ց 0 et on a u n = f (k). On a donc
xα (1 + x)β k=n+1
Z 2n+1 Z 2n+1 Z 2n Z 2n
dt dt
α+β
6 f (t) dt 6 un 6 f (t) dt 6 α+β
.
n+1 (t + 1) n+1 n n t
2n + 2 P
• Si α + β = 1 alors ln 6 un 6 ln 2, un → ln 2 donc un diverge.
n+2
• Si α + β 6= 1 alors
 
1 1 1
0< −
α + β − 1 (n + 2)α+β−1 (2n + 2)α+β−1
 
1 1 1
6 un 6 −
α + β − 1 nα+β−1 (2n)α+β−1
P 1 P
– Si α + β > 2 alors converge donc un converge,
nα+β−1
P 1 P
– Si α + β 6 2 alors α+β−1
diverge donc un diverge.
n

Solution 94 Il suffit d’utiliser la caractérisation suivante R = sup{r > 0 | lim an r n =


n→+∞
0}.


Solution
( 95 On trouve RR 6 1 et on ne peut rien dire de plus. En effet, si on prend
1/n! si n est pair
an = alors R = 1 et R′ = 0 donc RR′ = 0.
1 si n est impair

+∞
P x(1 + 2x) +∞
P
Solution 96 R = 1 car an → 1. On a ensuite 3ϕ( n3 )xn = 3
et 4ϕ( n4 )xn =
n=1 1−x n=1
x(1 + 2x + 3x2 )
d’où
1 − x4
+∞
X 1 1 + 2x + 3x2
an xn = .
n=0
1 − x3 1 + x + x2 + x3

Solution 97
(1) On fait un développement limité à l’ordre 3 et, en prenant a = 1, on obtient
b = −1, λ = 1, µ = 1, ν = −1.
(2) Il faut prouver alors que
+∞
X X xn+∞
x2n−1
f (x) = = g(x) = .
n=1
1 − x2n−1 n=1
1 − x2n

On utilise le développement en série double qui converge pour |x| < 1 et on prouve
l’égalité.
EXERCICES 5/2 25

Solution 98
an n +∞
P
(1) On a an 6 n! donc R > 1. Puis, si on pose f (t) = t alors f ′ (t) = (1 + t)f (t)
n=0 n!
2 /2
d’où f (t) = et+t (donc R = +∞). On a alors, en faisant le produit de Cauchy,
[n/2]
X n!
an = .
p=0
2p p!(n− 2p)!

(2) Soit En = {σ ∈ Sn | σ 2 = Id}, on pose Fk = {σ ∈ En | σn = k} alors les Fk


n
P
réalisent une partition de En d’où Card En = Card Fk = Card En−1 + (n −
k=1
1) Card En−2 = an .

Solution 99 Par une récurrence immédiate f est de classe C ∞ .


+∞
P 2 p −n +∞
P 2p −n P f (p)(0) p
Ensuite f (p) (0) = (n i) e d’où |f (p) (0)| = n e > p2p e−p donc x
n=0 n=0 p!
diverge pour tout x 6= 0.


Solution 100 On vérifie que h(x) = f (x) + ig(x) = ei 2 Arccos x satisfait l’équation P
différentielle (1 − x2 )h′′ − xh′ + 2h = 0 puis on cherche les solutions D.S.E. h(x) = an xn
d’où
[(2n − 2)2 − 2][. . .][−2] [(2n − 1)2 − 2][. . .][1 − 2]
a2n = a0 et a2n+1 = a1 .
(2n)! (2n + 1)!
π √ π
Pour f , on a a0 = cos √ , a1 = 2 sin √ .
2 √ 2
π π
Pour g, on a a0 = sin √ , a1 = − 2 cos √ .
2 2

Solution 101
(1) a) g est paire donc g ′ est impaire et g ′(0) = 0. Comme g ′′ (x) > 0 alors g ′ ր i.e.
g ′ (x) > 0 pour x ∈ [0, a].
Conclusion : g ր sur [0, a] et on fait de même pour g (2n) .
b) On a
(v − u)n (n)
g(v) = g(u) + (v − u)g ′(u) + · · · + g (u)
n!
(v − u)n+1 (n+1)
+ g (u + θ(v − u))
(n + 1)!
et comme toutes les quantités qui interviennent ici sont positives, on a bien
(v − u)n (n)
g (u) 6 g(v) 6 g(a) = M.
n!
c,d In (x) est évidemment paire puis, en écrivant la formule de Taylor reste intégral
à l’ordre 2n + 1, on obtient
Z x
(x − t)2n+1 (2n+2)
In (x) = g (t) dt
0 (2n + 1)!
et donc In (x) > 0. On applique la majoration du (ii) à g ′′ :
(x − t)2n (2n+2)
g (t) 6 M
(2n)!
26 EXERCICES 5/2
Z x
x−t x2
et donc In (x) 6 M dt = M . On a donc lim In (x) = 0
0 2n + 1 2n + 1 n→+∞
pour x ∈ [0, a], de même, vu que In est paire, ce résultat est valable pour
x ∈ [−a, a].
On peut alors conclure, f est bien D.S.E. sur [−a, a].
1
(2) Si g(x) = [f (x) + f (−x)] alors g vérifie les hypothèses du 1 et donc
2
X+∞
1 x2p (2p)
[f (x) + f (−x)] = f (0)
2 p=0
(2p)!

pour x ∈] − a, a[ (on a utilisé le fait que g (2p) (0) = f (2p) (0)).


On sait aussi que In (x) → 0 pour x ∈] − a, a[.
Si x > 0, alors
Z
1 x (x − t)2n+1  (2n+2) 
In (x) = f (t) + f (2n+2) (−t) dt
2 0 (2n + 1)!
Z
1 x (x − t)2n+1 (2n+2)
> f (t) dt → 0
2 0 (2n + 1)!
donc, pour x ∈ [0, a[ on a
+∞ n
X x
f (x) = f (n) (a).
n=0
n!
Enfin, si x ∈] − a, 0] alors
f (x) = [f (x) + f (−x)] − f (−x)
+∞ (2p)
X +∞
X
x (2p) (−x)n (n)
=2 f (0) − f (0)
p=0
(2p)! n=0
n!
+∞ n
X x
= f (n) (0).
n=0
n!

Solution 102 Soit l = lim f (x) et λ une valeur propre de T .


x→+∞
• Si |λ| > 1 alors f (x + n) = f (x) → l donc f est constante ce qui est impossible.
• Si λ = 1 alors f (x + n) = f (x) donc f est constante. 1 est valeur propre de T .
• Si λ = −1 alors f (x + n) = (−1)n f (x) donc f = 0, écarté.
• Si 0 < λ < 1 alors f (x) = λx est un vecteur propre et toute application g(x) =
f (x)h(x), où h est une fonction 1-périodique, est aussi vecteur propre.
• Si −1 < λ < 0 alors f (x) = |λ|x k(x), où k(x + 1) = −k(x) vérifie lim |λ|x k(x) =
x→+∞
0, est vecteur propre. Il n’y en a pas d’autre, en effet, si f (x + 1) = λf (x), soit
f (x)
g(x) = on a alors g(x + 1) = −g(x) et, comme f ∈ E, lim |λ|x g(x) = 0.
|λ|x x→+∞

Solution 103
a1 + b1 −a1 . . . 0
b2 a2 0
(1) On a det A = Dn = .. .. en retranchant la colonne i − 1 de
. 0 . −an−1
bn ... 0 an
la colonne i pour i = n, n − 1, . . . , 2. D’où Dn = an Dn−1 + a1 a2 − an−1 bn et, en
EXERCICES 5/2 27

conclusion,
n n
!
Y X Y
Dn = ai + bi ak .
i=1 i=1 k6=i

(2) On a alors (en remplaçant ai par ai − λ)


n n
!
Y X Y
PA (λ) = (ai − λ) + bi (ak − λ)
i=1 i=1 k6=i

donc PA (ak ) est du signe de (−1)k−1 et, grâce au théorème des valeurs in-
termédiaires, PA a bien toutes ses racines réelles et distinctes (et donc A est
diagonalisable).

Solution 104 Soit H un hyperplan d’équation y1 x1 + · · · + yn xn = 0 = Y T X alors les


autres équations de H s’écrivent Z T X = 0 où Z = λY . Si H est stable par A alors
∀X ∈ H, AX ∈ H ce qui s’écrit encore
∀X ∈ H, Y T AX = 0 = (AT Y )X = 0
donc AT Y = λY vu la remarque précédente et Y est bien un vecteur propre de AT .
La réciproque est immédiate.

Solution 105 Si M = (aij ) et com M T = (Aij ) alors


n n
!
X X X
Tr[M ′ (t)(com (M(t)))T ] = a′ik Aik = a′ik Aik = (det M(t))′
i,k i=1 k=1

en dérivant det M(t) par rapport aux lignes.


Soit B(t) = com (tIn − A) = B0 tn−1 + · · · + Bn−1 et det(tIn − A) = tn + α1 tn−1 + · · · + αn
donc, la relation (tIn − A)B(t) = (tn + α1 tn−1 + · · · + αn )In nous donne
B0 = In , Bk − ABk−1 = αk In , k ∈ [1, n] et Bn = 0.
On utilise alors la relation avec les déterminants appliquée à M(t) = tIn − A d’où αk =
1
− Tr(ABk−1 ) et Ak = Bk nous donne An = 0.
k
Cette formule permet alors de calculer par récurrence le polynôme caractéristique de A.

Solution 106 Soient (ei ) et (fi ) deux bases de E tellesque lamatrice de w (considéré
I 0
comme application linéaire de E dans E) s’écrive W = r . Soit U la matrice de u
0 0
dans (fi ) et V celle de v dans (ei ), alors on a UW = W V ce qui s’écrit par blocs sous la
forme      
A1 A2 Ir 0 Ir 0 B1 B2
=
A3 A4 0 0 0 0 B3 B4
   
A1 A2 B1 0
d’où A = et B = donc PA1 divise Pu et Pv c.q.f.d.
0 A4 B3 B4
28 EXERCICES 5/2

Solution 107 Soit λ ∈ Sp(M) alors ∀k ∈ [1, n], λxk = bk−1 xk−1 + ak xk + bk xk+1 (avec
 
x1
x0 = xn+1 = 0) où X =  ..  est un vecteur propre. Soit k tel que |x | = max(|x |) 6= 0
. k i
xn
alors, quitte à prendre −X, on peut supposer xk > 0 d’où
2ak xk > λxk = ak xk + bk−1 xk−1 + bk xk+1 > ak ak − xk (|bk−1 | + |bk |) > 0
ce qui fournit l’encadrement demandé en divisant par xk .

 
1
2kπ  αk 
Solution 108 Posons αk = ei n et Xk =  
 ... . Les Xk forment une base de vecteurs
αkk−1
propres associés aux valeurs propres λk = a1 + a2 αk + · · · + an αkn−1 .


x1 Y
Solution 109 Si X et Y sont des éléments de Kn , on leur associe Z = X ⊗ Y =  ... 
xn Y
 
x1
(où X =  .. ). Si AX = αX et BY = βY alors C = A ⊗ B(X ⊗ Y ) = αβX ⊗ Y . Si
.
xn
(Xi ) et (Yi ) sont des bases de vecteurs propres de A et B alors Zij = Xi ⊗ Yj est une base
de vecteurs propres de A ⊗ B.

m
Y
Solution 110 (1) Si P (X) = (X − ai ) est un polynôme annulateur de A, scindé
i=1
m
Y
et ayant toutes ses racines simples alors P (X ) = p
(X p − ai ) est un polynôme
i=1
annulateur de B, scindé. Toutes ses racines sont simples (si xp = a1 6= a2 = y p
alors x 6= y).
(2) Si on prend A = 0, n > 2 alors il existe des matrice B telles que B p = 0 et qui ne
sont pas diagonalisables. Si dim Ker A = 1 alors 0 est racine simple de P , il existe
(d’après le lemme des noyaux) un supplémentaire F de Ker A stable par A. On
applique le résultat précédent aux restrictions de A et B à F . Il existe donc une
base de F formée de vecteurs propres de B que l’on complète par un vecteur non
nul de Ker A.
En résumé : si A est non inversible et si Rg A = n−1 alors B est diagonalisable.
Cette propriété est fausse dès que Rg A 6 n − 2.

Solution 111 Si F est un sous-espace propre de E stable par u alors, avec u′ = u||F , on
a Pu′ |Pu et comme P est irréductible, ceci est impossible ce qui assure le sens direct.
Réciproque : Si P n’est pas irréductible alors P = QR où deg Q > 1, deg R > 1. Grâce
au lemme des noyaux, E = Ker P (u) = Ker Q(u) ⊕ Ker R(u) mais on n’est pas assuré
ici d’avoir Ker Q(u) 6= {0}, de même pour Ker R(u) (ceci est une VANNE à ne pas
raconter).
Essayons une autre méthode : Soit Pu = P1α1 . . . Pkαk la décomposition de Pu en produit
α
de facteurs irréductibles. Il existe j tel que Ker Pj j (u) 6= {0} et donc Ker Pj (u) 6= {0}.
EXERCICES 5/2 29

On peut supposer j = 1, soit x ∈ Ker P1 (u), x 6= 0 alors F = Vect(x, u(x), . . . , up−1(x)),


où p = deg P1 , est stable par u. Comme F 6= {0} alors F = E donc p > n et comme on
avait p 6 n, c’est que Pu et P1 ont même degré et P |Pu donc P et Pu sont égaux à une
constante multiplicative près.
Conclusion : Pu est bien irréductible.

Solution 112 On fait la division de X p par Q = 3X 3 −X 2 −X−1 = 3(X−1)(X−α)(X−α)


(où α et α sont les deux racines complexes de Q). |α| < 1 et si on écrit le reste de la
division de X p par Q dans la base (X − α)(X − α), (X − α)(X − 1), (X − α)(X − 1), on
a
1
X p = QP + (X − α)(X − α)
2
+ k(α)(X − α)(X − 1) + k(α)(X − α)(X − 1)
αp
où k(α) = → 0 quand p → +∞.
(α − α)(α − 1)
1
Conclusion : on a donc Ap → (A − αIn )(A − αIn ).
2

Solution 113 Soit P (X) = X(X −α)(X −β) alors on vérifie que P (f ) = f 3 −(α + β)f 2 +
αβf = 0.
• Supposons que P a ses trois racines (0, α, β) distinctes alors f est diagonalisable.
• Supposons α 6= β, α = 0 alors Q(X) = X(X − β) est un polynôme annulateur de
f et donc f est diagonalisable.
• Si α = β 6= 0 alors Q(X) = X(X − β) est un polynôme annulateur de f , f est
diagonalisable.
• Si α = β = 0 alors f = 0 qui est bien diagonalisable.

Solution 114
−1 −1
(1) Si A = QDQ  alors P (A) = QP (D)Q et P (D) est diagonale.
0 1 0
 ... ... 
 
(2) Soit A =  .. , A est une matrice de permutation, C-diagonalisable
 0 . 1
1 0
(An = In donc A annule un polynôme scindé de racines simples). On a donc
A = QDQ−1 et B = a1 In + a2 A + · · · + an An−1 = P (A) est diagonalisable en
appliquant le 1.

Remarque : si ω = ei n alors 1, ω,..., ω n−1 sont les valeurs propres de A et
X0 = (1, . . . , 1),..., Xn−1 = (ω n−1 , . . . , ω (n−1)(n−1) ) sont les vecteurs propres.

Solution 115 Démontrons tout d’abord le lemme : les suites (ai,n )n∈N sont bornées, soit
M un majorant commun. Si α est une racine de P alors α 6 max(pM, 1). Dans Rp , la
suite (An ) des racines des Pn est bornée, on peut en extraire une suite convergente, de
limite A = (α1 , . . . , αp ). Comme les coefficients de Pn sont des polynômes en An , ce sont
des fonctions continues de An . On en déduit que
p
Y p
Y
Pn = (X − αi,n ) → P = (X − αi ).
i=1 i=1
30 EXERCICES 5/2

Montrons maintenant que l’adhérence de l’ensemble des matrices diagonalisables (en-


semble noté D) est l’ensemble des matrices réelles dont le polynôme caractéristique est
scindé.
Si M ∈ D alors, grâce au lemme, le polynôme caractéristique de M est scindé.
Réciproquement : si PM est scindé alors M est trigonalisable, semblable à T . Puis, si λ1 <
1
λ2 < . . . < λr sont les valeurs propres distinctes de M, alors, pour < min (λi+1 − λi ),
n i∈[1,r−1]
1 1
Tn = T + Diag( n , . . . , 2n ) est diagonalisable de limite T .
Le cas complexe se déduit du cas précédent et D = Mn (C).

Z 1
1
Solution 116 On remarque que = xi+j dx donc A est la matrice du produit
Z 1 i+j+1 0

scalaire (f |g) = f g sur Rn [X]. A est donc définie positive.


0

Solution 117 On sait qu’il existe une b.o.n. (ei ) telle que M(v) = Diag(λi ) où λi > 0.
Soit (aij ) = M(u) alors
n
X n
X
Tr(u ◦ v) = ajj λj = λj (ej .u(ej )) > 0
j=1 j=1
! !
n
P n
P
et, de manière évidente, Tr(u ◦ v) 6 ajj . λj .
j=1 j=1

Solution 118 On sait que AT .A est symétrique positive, donc il existe P orthogonale telle
que AT .A = P DP T . Si (ε1 , . . . , εn ) désigne la base canonique de Rn et ei = P εi alors

(Aei |Aej ) = eT T T T T
i A .Aej = εi (P.P )D(P.P )εj

= εT T
i Dεj = δij εi Dεi

donc la famille (Aei ) est bien orthonormale.

Solution 119 Soit u de matrice B alors Rn = K ⊕ L somme directe orthogonale avec


K = Ker u et L = {x ∈ E | X T BX > 0}. Comme B est positive, on sait qu’il existe
P matrice orthogonale telle que B = P Diag(λ1 , . . . , λn , 0 . . . , 0)P T et on peut de plus
supposer que λ1 6 λ2 6 . . . 6 λp . On écrit alors A = P A′ P T et l’hypothèse sur A se
 
0
 
 ...  A 1 AT
traduit par X AX > 0 si X = 
T  ′
x  6= 0. Si on écrit A = A2 A3 où A1 est
2
p+1
xn
une matrice carrée d’ordre p et A3 une matrice carrée d’ordre n − p, alors A3 est définie
positive.

Il suffit donc de prouver
 que A + λD est définie positive où D = Diag(λ1 , . . . , λn , 0 . . . , 0).
X1
Or, en écrivant X = , on a
X2

X T (A′ + λD)X = X1T (A1 + λD)X1 + X2T A3 X2 + 2X2T A2 X1


EXERCICES 5/2 31

car X2T A2 X1 = X1T AT 2 X2 . Pour λ assez grand, A1 +λD est définie positive et, en appelant
λ1 , µ, µ1 > 0 les plus petites valeurs propres respectives de D, A1 et A3 , alors
(
X1T (A1 + λD)X1 > (λλ1 + µ)kX1k2
X2T A3 X2 > µ1 kX2 k2

Enfin, |X2T A2 X1 | 6 kX2 k2 .kA2 X1 k2 6 kA2 k.kX1 k2 .kX2 k2 en utilisant Cauchy-Schwarz et


la norme subordonnée pour A2 . On a donc
X T (A′ + λD)X > (λλ1 + µ)kX1 k2 − 2kA2 k.kX1 k.kX2 k + µ1 kX2 k2
 2  
kA2 k kA2 k2
= µ1 kX2 k − + λλ1 + µ − kX1 k2
µ1 µ1
kA2 k2
qui est défini positif dès que λλ1 + µ − > 0.
µ1

Solution 120 Soient A et B les matrices de u et v dans une base orthonormale. A et B


sont les matrices de deux formes quadratiques positives.
• Si det A = det B = 0, l’inégalité est triviale.
• Si det A > 0 alors on peut prendre, dans Rn , le produit scalaire de matrice A.
B est la matrice d’une forme quadratique, si u est l’endomorphisme symétrique
associé, il est diagonalisable dans une base orthonormée pour A donc, il existe
une matrice de passage telle que A = P T P et B = P T DP où D est une matrice
diagonale. Comme B est positive, les termes de D sont > 0. On a alors
n
Y
2 2
det(u + v) = det(A + B) = det P det(In + D) = det P (1 + λi )
i=1
n
!
Y
> det P 2 1 + λi = det u + det v
i=1

Z
1 π (−1)n
Solution 121 On cherche f telle que f (t) sin nt dt = . On trouve f (x) =
π 0 n3
x3 − π 2 x
pour x ∈ [−π, π] en cherchant f sous la forme d’un polynôme du troisième
12
degré.
+∞
P sin nx π−x
On peut aussi utiliser le fait que = d’où, en remplaçant π − x par u, on
n=1 n 2
+∞
P sin nu u
a (−1)n = sur [0, π[ (mais aussi sur ] − π, π[ grâce à la parité). On intègre
n=1 n 2
+∞
P sin nu u
alors deux fois ce qui donne (−1)n 3 = + Ku et on prend la valeur en π (la
n=1 n 12
fonction ainsi obtenue est continue sur R).

+∞
P sin nx π−x
Solution 122 On sait que = sur ]0, π] puis, en calculant les coefficients
n=1 n 2
+∞
P sin n
de Fourier de g, on a g(x) = 2
sin nx.
n=1 n
32 EXERCICES 5/2

On écrit alors que g(1) = S(1) ce qui donne


+∞ 
X 2 X+∞
sin n sin n
=
n=1
n n=1
n
Ensuite, avec Parseval, on obtient
+∞
X sin2 n (π − 1)2
=
n=1
n4 6

Solution 123
(1) Pδ est un polynôme trigonométrique, il en est de même de Pδn donc
Z π
f (θ) [Pδ (θ)]n dθ = 0.
−π
Z
(2) Soit In = f (θ) [Pδ (θ)]n dθ alors, grâce au théorème de convergence dominée
δ6|θ|6π
de Lebesgue, on prouve que lim In = 0 (on pouvait aussi le prouver avec les ε).
n→+∞
(3) Soit f à valeurs réelles, f (0) > 0 (quitte à multiplier par −1) alors il existe δ > 0
1
tel que |θ| 6 δ ⇒ f (θ) > f (0) d’où
2
Z δ
f (θ) (Pδ (θ))n dθ > δf (0)
−δ

ce qui est impossible donc f (0) = 0 (et ce résultat s’étend au cas où f (0) est
complexe).
(4) On procède de même avec g(θ) = f (t + θ) pour trouver g(0) = 0 donc f = 0.

Solution 124 Soit r < 1 alors gr (θ) = f (reiθ ) est C ∞ et gbr (n) = an r n . En appliquant
Bessel à gr , on a
XN +∞
X
a2n r 2n 6 a2n r 2n 6 M 2
n=0 n=0
si M est le majorant de f . En passant à la limite quand r → 1 on a
N
X
a2n 6 M 2
n=0
P
pour tout N donc la série a2n converge donc an → 0 et en conclusion an est nul à partir
d’un certain rang.

Solution 125 Les solutions de l’équation homogène sont de la forme e2x (λx + µ) donc s’il
y a une solution périodique, elle est unique. On procède alors par analyse-synthèse :
P P
Soit f (x) = an einx le développement en série de Fourier de f , y(x) = cn einx celui
n∈Z n∈Z
an
d’une solution. Alors, en identifiant les coefficients de Fourier on a cn = . Comme
P (n + 2i)2
f est de classe C 1 , la série an est absolument convergente donc, si on pose
X an
y(x) = 2
einx
n∈Z
(n + 2i)
EXERCICES 5/2 33

y est de classe C 2 et on peut dériver terme à terme pour vérifier que y est bien l’unique
solution de l’équation différentielle.

Solution 126
• On a alors : ∀x > 0, f ′ (x) = f ( x1 ). Donc f’ est de classe C1 , et f est de classe C2 .
Soit : ∀x > 0, f ′′ (x) = − x12 f (x).
• On cherche des solutions sur ]0; +∞[ à l’équation différentielle x2 y ′′ + y = 0 de la
forme xα avec α ∈ C.
Alors : α(α − 1) + 1 = 0 soit α ∈ {−j; −j 2 }.
De plus l’espace des solutions est de dimension 2 et on a deux solutions
indépendantes : elles forment une base.
2
D’où : f (x) = Ax−j + Bx−j .
• Conditions pour que f soit solutions  :
2 A = −Bj 2
f ′ ( x1 ) = −Ajx−j − Bj 2 x−j soit . D’où B = −Aj.
B = −Aj
π
h π π −j 2
i π
Alors f (x) = Ae−i 6 ei 6 x−j + e−i 6 x avec A = rei 6 .

Solution 127
(1) C’est le théorème de Cauchy-Lipschitz.
(2) On a (ẋ|x) = (A(t)x|x) 6 −λkxk2 . Posons g(t) = kx(t)k2 alors l’inégalité
précédente signifie que g ′ (t) 6 −2λg(t). On a donc (e2λt g(t))′ = e2λt [2λg(t) +
g ′(t)] 6 0 et e2λt g(t) 6 g(0) = kx0 k2 .
On prend les racines carrées : eλt kx(t)k 6 kx0 k soit kΩ(t)x0 k 6 e−λt kx0 k ce qui
s’écrit encore kΩ(t)k 6 e−λt .
(3) On a Ω(t, s)x0 = x(t − s) = Ω(t, 0)Ω(−s, 0)x0 donc
Ω(t, s) = Ω(t, 0)Ω(−s, 0).
Z t Z t
Posons y(t) = Ω(t, 0)x0 + Ω(t, s)f (s) ds = Ω(t, 0)+Ω(t, 0) Ω(−s, 0)f (s) ds
0 0
alors, comme [Ω(t, 0).v]′ = A(t)Ω(t, 0).v (Ω(t, 0) est solution de l’équation
différentielle ẋ = A(t)x) on a
y ′(t) = A(t)y(t) + Ω(t, 0)Ω(−t, 0) f (t) = A(t)y(t) + f (t).
| {z }
=Ω(t,t)=Id

y(0) = x(0) donc, grâce à Cauchy-Lipschitz, y = x.

Solution 128 Il suffit d’appliquer le théorème de Cauchy-Lipschitz linéaire à l’équation


différentielle
(I) M ′ (t) = A(t)M(t)
où M ∈ C 1 (R, Mn (R)) et de choisit pour Ω(t) l’unique solution vérifiant la condition
initiale Ω(0) = In .
d
On démontre ensuite que ∀t ∈ R, (det Ω(t)) = Tr(A(t)) det Ω(t). En effet
dt
det Ω(t + h) − det Ω(t) = det(Ω(t) + hA(t)Ω(t) + o(h)) − det Ω(t)
= det[Ω(t)(In + hA(t))] + o(h) − det Ω(t)
= det Ω(t) [det(In + hA(t)) − 1] + o(h) = det Ω(t)h Tr(A(t) + o(h)
34 EXERCICES 5/2

ce qui prouve le résultat. R 


t
On a ainsi det Ω(t) = det Ω(0) exp 0 Tr(A(s)) ds . On en déduit que Ω(R) ⊂ GLn (R).
Enfin, si X0 ∈ Rn alors Y (t) = Ω(t)X0 vérifie la même équation différentielle que X(t)
donc Y (t) = X(t) par unicité de la solution.

Solution 129 On a X1′ (t) = R(t)X1 (t) + S(t)X2 (t) et X2′ (t) = T (t)X2 (t). Soit f (t) =
kX2 (t)k2 alors
1 ′
f (t) = (X2′ (t)|X2 (t)) = (T (t)X2 (t)|X2 (t)) 6 −µkX2 (t)k2 = −µf (t)
2
avec g(t) = e2µt fp(t) on a g ′ (t) 6 0 donc g(t) 6 g(0) = kX2 (0)k2 .
Comme kX0 k = kX1 (0)k2 + kX2 (0)k2 > kX2 (0)k on en déduit que kX2 (t)k 6 e−µt kX0 k.
Enfin, en notant u(t) = kX1 (t)k2 on a
1 ′
u (t) = (X1′ (t)|X1 (t))
2
= (R(t)X1 (t) + S(t)X2 (t)|X1 (t)) = (R(t)X1 (t)|X1 (t)) + (S(t)X2 (t)|X1 (t))
6 −λkX1 (t)k2 + kS(t)k.kX1 (t)k.kX2 (t)k 6 −λkX1 (t)k2 + BkX1 (t)k.kX2 (t)k
p
6 −λu(t) + B u(t)kX2 (0)k.
On a ainsi une inégalité différentielle portant sur u(t). Si on pose v(t) = e−2λt u(t) alors
p
∀t > 0, v ′ (t) = e2λt (u′(t) + 2λu(t)) 6 2BkX2 (0)ke(λ−µ)t v(t).
p
Comme on a un petit problème si v s’annule,on considère wε (t) = v(t) + ε qui est à va-
v(t)
leur > 0 et dérivable et, en majorant par 1 on a ∀t > 0, wε′ (t) 6 BkX2 (0)ke(λ−µ)t .
v(t) + ε p p
En intégrant et en tenant compte du fait que wε (0) = v(0) + ε = kX1 k2 + ε on obtient
p Z t
2
∀t > 0, wε (t) 6 kX1 (0)k + ε + BkX2 (0)k e(λ−µ)s ds.
0

Ceci étant vrai pour tout ε > 0, à t fixé, on passe à la limite quand ε → 0 d’où
p p
∀t > 0, kX1 (t)k = u(t) = e−λt v(t)
 Z t 
−λt (λ−µ)s
6e kX1 (0)k + BkX2 (0)k e ds
0

ce qui donne la majoration attendue...


Grâce à ces majorations, en distinguant les 2 cas λ = m et λ 6= µ on prouve que X1 (t) → 0
en +∞, de même pour X2 (t) i.e. X(t) → 0 en +∞.

Solution 130
(1) • Montrons d’abord que ϕu : p 7→ p + u ∧ p est bijective :
ϕu est linéaire de R3 dans lui-même, il suffit de prouver que ϕu est injective.
Soit p tel que p + u ∧ p = 0.
– Si u = 0 c’est OK.
– Si u 6= 0 alors p ⊥ u ∧ p donc p = 0
ϕu est bijective.
• On peut alors inverser l’application u′ 7→ u′ + u ∧ u′ , u′ = f (u, t) = ϕ−1
u (−u ∧
(u3 e3 )).
EXERCICES 5/2 35

Montrons que ϕ−1 1


u est C . Si on note Mϕu la matrice de ϕu dans la base cano-
1
nique alors det Mϕu 6= 0 et comme u 7→ ϕu est de classe C 1 , u 7→ Mˇϕu
det Mϕu
est de classe C 1 i.e. u 7→ ϕ−1 1
u est de classe C , le théorème de Cauchy-Lipschitz
s’applique, on a ainsi existence et unicité d’une solution sur ]a, b[ intervalle
maximal.
• Montrons que kuk = 1 : en faisant le produit scalaire par u de la relation
u′ + u ∧ u′ = −u ∧ (u3 e3 ) on trouve (u|u′) = 0 donc kuk est constante donc,
comme u est bornée au voisinage de a et b alors a = −∞, b = +∞.
Conclusion : on a prouvé ainsi l’existence d’une unique solution u ∈ C 1 (R, R3 ).
(2) On remarque tout d’abord que si u0 = ±e3 ou u0 ⊥ e3 alors u0 est solution sur R.
On suppose dorénavant que u3(0) > 0 et u3 (0) 6= 1 quitte à changer u en −u.
• En projection sur Vect(e3 ) on a u′3 + e3 .(u ∧ u′) = 0 puis, en prenant le produit
vectoriel par u à gauche,
u ∧ u′ − u′ + (u|u′) u = −u23 u + u3e3
| {z }
=0

1
donc u′3 = u3 (u23 − 1).
2
• Montrons que u3 garde un signe constant : si u3 (t1 ) = 0 alors u′3 (t1 ) = 0,
on se retrouve dans les conditions de la remarque préliminaire, u(t) =
u1 (t) u2 (t) 0 est solution sur R ce qui est écarté.
Conclusion : ∀t ∈ R, u3 (t) > 0.
• Comme |u3| < 1 on a u′3 < 0 donc u3 ց. Soit l = lim u3 (t) alors lim u′3 (t) =
t→+∞ t→+∞
1 2
l(l − 1). l = 0 sinon on a une contradiction.
2
Conclusion finale : u tend à être dans le plan Vect(e1 , e2 ).

Solution 131
(1) L’idée est d’étudier le carré des normes des fonctions u, v, et w.
On remarque que la dérivée de kuk2 est 2hu|u′i . En scalairisant (1) par u on
obtient hu|u′i = 0, donc kuk est constante, donc u est bien bornée. On va étudier
v et w par la même méthode.
Pour cela produitscalairisons (2) par (3) : on obtient (après avoir écrit (3) dans
l’autre sens)
hv|u′i + hv|v ′i = −hw ′ |wi
On penserait pouvoir directement intégrer la relation subséquente
(⋆) hv|v ′ i + hw|w ′i = −hv|u′i
mais on ne peut pas conclure directement. Tentons donc d’exprimer le second
membre hv|u′i grâce à (1), pour y faire apparaı̂tre des quantités connues. On peut
écrire que u′ = u ∧ (v + e − u′ ), ce qui implique que u′ est orthogonal à v + e − u′,
c’est-à-dire hv|u′i = +hu′|u′ i − hu′|ei . En insérant cette relation dans l’égalité (⋆),
on obtient ainsi :
hv|v ′i + hw|w ′i = −ku′ k2 + hu′ |ei
En intégrant, on a donc, pour tout a fixé et pour tout x appartenant R
Z x
2 2 2 2
(⋆⋆) kvk (x) + kwk (x) = kvk (a) + kwk (a) + hu(x) − u(a)|ei − ku′ k2
a
36 EXERCICES 5/2

Comme kvk2 (x) et kwk2 (x) sont positifs, ainsi que ku′k2 on peut majorer et obtenir
kvk2(x) + kwk2(x) 6 kvk2(a) + kwk2(a) + 2kuk∞
grâce également à Cauchy-Buniakowsky-Schwarz, la norme infinie étant
prise sur R (u est bornée). Cette inégalité montre que v et w sont bornées.
(2) (⋆⋆) permet de conclure tout de suite (en utilisant le fait que toute fonction bornée
croissante admet une limite en +∞).
(3) La suite (u(n))n∈N est bornée ; on en extrait une suite convergente.

Solution 132
d2 y √ √ α √
(1) Immédiat : on a 2
= µy donc y = α sh µt + β ch µt et x = − √ ch µt −
dt µ
β √
√ sh µt.
µ
Compte tenu de la deuxième question, on peut remarquer que (y 2 − µx2 )′ =
2[y(−µx) + µxy] = 0 donc y 2 − µx2 est constante.
(2) a) Les points d’équilibre sont donnés par (0, 0) et ( µb , 0).
b) On réécrit le système sous la forme
dy dx dx
y µx − bx2
dt dt dt
qui est équivalent à
1 2 µ 2 b 3 K
y = x − x −
2 2 3 2
2b 3
soit −y 2 = −µx2 + x + K.
3
3
c) Pour le tracé, on prend m = 1 et b = et on utilise MAPLE pour tracer les
√ 2
courbes y = ± x2 − x3 − K.

Solution 133
(1) Supposons qu’il existe t1 > t0 , t1 ∈ I tel que x(t1 ) 6 1 alors, grâce au T.V.I., on
sait qu’il existe t2 ∈]t0 , t1 [ tel que x(t2 ) = 1. Comme l’ensemble des u ∈ I, u > t0
tel que x(u) = 1 est fermé on peut choisir t3 le plus petit élément de cet ensemble.
On a alors x′ (t3 ) > 0 et x(t) > 1 pour t < t3 ce qui est contradictoire.
(2) On a alors pour tout t ∈ I ∩ [t0 , +∞[, x(t) > 1 donc x(t) − x2 (t) < 0. Soit b la
borne supérieure de I : I ∩ [t0 , +∞[= [t0 , b[ (b ∈ / I sinon le théorème de Cauchy-
Lipschitz permettrait d’avoir un plus grand intervalle, ce qui a été exclus).
1
Si b < +∞ alors ∀t ∈ [t0 , b[, x(t) > 1 donc x′ (t) 6 soit, en intégrant, x(t) −
t
x(t0 ) 6 ln tt0 d’où l’encadrement
b
1 6 x(t) 6 ln + x(t0 ).
t0
x borné au voisinage de b donc x′ aussi. D’après le critère de Cauchy, x a une
limite en b, on peut prolonger x en b, I n’est pas maximal ce qui est impossible.
Conclusion : b = +∞ et [t0 , +∞[⊂ I.
EXERCICES 5/2 37

1
(3) Comme x(t) > 1 pour t > t0 alors x(t) − x2 (t) 6 1 − x(t) donc x′ (t) 6 1 − x(t) +
t
soit, en posant y(t) = x(t) − 1,
1
y ′ (t) + y(t) 6 .
t
et, en multipliant par e et en intégrant de t0 à t on obtient et y(t) − et0 y(t0 ) 6
Z
t
t u
e
du d’où
t0 u
Z t u
−t t0 −t e
0 6 y(t) 6 e e y(t0 ) + e du.
t0 u
Z t u
e
Or, grâce au théorème d’intégration des relations de comparaison, du =
Z t  t0
u
o e du = o(et ) donc lim y(t) = 0 ce qui signifie encore lim x(t) = 1.
u
t0 t→+∞ t→+∞


Solution 134 Soit I = {T ∈ R+ |∀t ∈ [0, T ], y(t) ∈]0, 1[}.
I est un intervalle (non vide car grâce à la continuité on peut trouver un voisinage de 0
sur lequel y est compris entre 1/n + ε et 1/n − ε ) sur lequel y est strictement croissante
(puisque y ′ (t) = f (y(t)) > 0).
Soit α = Sup I. y est strictement croissante, donc elle admet une limite l en α. Par
passage à la limite, l 6 1.
Supposons α 6= +∞. On peut prolonger y en α en une fonction C 1 telle y ′ = f (y) et
y(α) = l.
Si l < 1, il existe une solution locale de ce système, et on peut prolonger y au delà de α
avec y < 1, d’où une contradiction.
Si l = 1, y vérifie y ′ = f (y) et y(α) = 1. D’après le théorème de C.L., c’est la solution
constante 1, donc c’est impossible.
Donc α = +∞. Supposons l 6= 1, on a limt→+∞ y ′ (t) = f (l) > 0, donc y → +∞ (on passe
aux équivalents dans l’intégrale et donc y ∼ f (l)t), ce qui est impossible. Donc l = 1.
y est donc une bijection de R+ → [1/n, 1[. D’ou l’unicité de tn .
D’autre part (tn ) est croissante. En effet, on note yn la solution correspondant à la condi-
1
tion initiale y(0) = 1/n. On introduit la suite rn = yn−1 ( ). Par translation des
n−1
solutions, la courbe de yn+1 à partir de l’abscisse rn+1 est la translaté de la courbe de yn .
En particulier yn+1(rn+1 + tn ) = 1/n. Donc tn+1 > tn + rn+1 .
1 1 Rr Rr
On a la relation : − = 0 n yn′ (t) dt = 0 n f (yn (t))dt. Or f (x) = f ′ (0) x + x ε(x).
n−1 Z n rn Z rn
1 1 ′
Donc − = f (0) yn (t) dt + yn (t)ε(yn (t)) dt.
n−1 n 0 0 Z rn
rn rn
Puis en encadrant yn on obtient : f (0) ′ ′
6 f (0) yn (t) dt 6 f ′ (0) donc
Z rn n 0 n−1
rn
f ′ (0) ∼ f ′ (0) yn (t) dt.
n Z r0n
rn
D’autre part yn (t)ε(yn (t)) dt = o( ).
0 n−1
1
Donc on en déduit que rn ∼ ′ : la série Σrn diverge, donc la suite (tn ) tend vers
f (0)n
+∞ (tn − tn−1 > rn ).
38 EXERCICES 5/2

Solution 135 On pose z = x + iy, le système est équivalent à z ′ = z(2 − i) − z|z|2 . z = 0


est une solution évidente, si on écarte ce cas par la suite alors z(t) ne va jamais s’annuler.
On peut poser z = reiθ où r est une fonction de classe C 1 à valeurs strictement positives,
θ, grâce au théorème du relèvement, est aussi une fonction de classe C 1 . Après calculs, on
trouve les équations différentielles
dr dθ
= r(2 − r 2 ), = −1.
dt dt

r = 2 donne une solution particulière que l’on écarte ensuite, r est donc à valeurs dans
√ √ r
]0, 2[ ou ] 2, +∞[. En intégrant on trouve θ = (t − t0 ) et 2
= Cet et en résolvant
√ 2 − r
la dernière équation du second degré, on a r = aet ± a2 e2t + 2 (en choisissant la racine
positive et en posant C = 2a).

y′ 1
Solution 136 La réponse est non : exemple p = q = 1 alors y ′ + y = y n ⇔ n + n−1 = 1
y y
1 x
 x
 1
− n−1 − n−1 1−n
pour y 6= 0 et en posant z = n−1 on a z = 1 + Ce i.e. yn = 1 + Ce . Si
y
C 6= 0 alors yn n’a pas de limite quand n → 1.

Solution 137
a) On pose y = cos t, yy ′ = sin t d’où, pour sin t 6= 0, dx = − cos t et x = − sin t + x0 .
∂F
En fait, on peut se ramener au cas d’une équation résolue lorsque ′ (x, y, y ′) 6= 0.
∂y
∂F
b) Si ′ (x, y, y ′) = 0 alors on ne peut résoudre l’équation en y ′, on trouve en fait les
∂y
droites d’équations y = 1, y = −1.

Solution 138

Solution 139
P P P
(1) On sait que les séries an z n , nan z n−1 et n(n − 1)an z n−2 convergent nor-
malement sur tout compact de D(0, 1), on peut donc dériver terme à terme par
rapport à x et y. On trouve que ∆u = 0 d’où la conclusion.
(2) On pose ũ(r, θ) = u(x0 + r cos θ, y0 + r sin θ). Les fonctions θ 7→ ũ(r, θ), θ 7→
∂ ũ ∂ 2 ũ
(r, θ), θ 7→ 2 (r, θ) sont continues donc on peut dériver sous le signe intégral :
∂θ ∂θ
Z 2π Z 2π 2
′ 1 ∂ ũ ′′ 1 ∂ ũ
ϕ (r) = (r, θ) dθ, ϕ (r) = (r, θ) dθ
2π 0 ∂θ 2π 0 ∂θ2
∂ 2 ũ 1 ∂ ũ 1 ∂ 2 ũ
et comme ∆ũ = + + on trouve
∂u2 r ∂r r 2 ∂θ2
 2π
′′ 1 ′ 1 ∂ ũ
ϕ (r) = − ϕ (r) − (r, θ) .
r 2πr 2 ∂θ 0
EXERCICES 5/2 39

∂ ũ
ũ étant 2π-périodique par rapport à θ, il en est de même pour d’où ϕ′′ (r) +
∂θ
1 ′ A
ϕ (r) = 0 soit ϕ′ (r) = et comme ϕ′ est continue en 0, ϕ′ = 0 soit
r r
ϕ(r) = ϕ(0) = u(x0 , y0 )
qu’on appelle propriété de la moyenne.

Solution 140

Solution 141
(1) On utilise l’inégalité avec y = 0 alors et x = tu où t ∈]0, 1[ :
f ′ (tu)tu > αt2 u2 + f ′ (0)tu
soit, en simplifiant par t on obtient f ′ (tu)u > αtu2 + f ′ (0)u.
Z 1
On utilise alors l’égalité f (u) − f (0) = uf ′(tu) dt d’où
0
Z 1
f (u) > f (0) + uf ′(tu) dt
0
Z 1
> f (0) + (αtu2 + f ′ (0)u) dt
0
α
> f (0) + u2 + f ′ (0)u → +∞.
2
Unicité du minimum : si f présente un minimum en x et y alors f ′ (x) = f ′ (y) = 0
d’où, en exploitant l’inégalité de l’hypothèse, on a 0 > α(x − y)2 soit x = y.
(2) Dans le cas considéré, l’inégalité se transforme en (f ′ (x)−f ′ (y))(x−y) > αkx−yk2 .
On reprend la même démonstration avec les différentielles :
f ′ (tu)(tu) > αt2 kuk2 + f ′ (0)(tu)
soit, en simplifiant par t on obtient f ′ (tu)(u) > αtkuk2 − kf ′ (0)k.kuk.
Z 1
On utilise alors l’égalité f (u) − f (0) = f ′ (tu)(u) dt d’où
0
Z 1
f (u) > f (0) + f ′ (tu)(u) dt
0
Z 1
> f (0) + (αtkuk2 − kf ′ (0)k.kuk) dt
0
α
> f (0) + kuk2 − kf ′ (0)k.kuk → +∞.
2
Unicité du minimum : si f présente un minimum en x et y alors f ′ (x) = f ′ (y) = 0
d’où, en exploitant l’inégalité de l’hypothèse, on a 0 > αkx − yk2 soit x = y.

Solution 142 Si f a un extremum local alors inf(k grad f k) = 0.


Sinon, on pose fδ (x) = f (x) + δkxk. Comme lim fδ (x) = +∞, cela signifie que fδ a
kxk→+∞
un minimum global en un point xδ .
40 EXERCICES 5/2

• si xδ 6= 0 alors fδ est C 1 dans un voisinage de xδ et donc



grad fδ (xδ ) = 0 = grad f (xδ ) + δ
kxδ k
ce qui donne k grad f (xδ k = |δ|. Si cette hypothèse est réalisée pour une suite (δn )
qui tend vers 0 alors on peut là aussi conclure inf k grad f k = 0.
• Si xδ = 0 on a ∀x ∈ Rn , fδ (x) > fδ (0) soit f (x) + δkxk > f (0) donc
f (0) − f (x)
∀x ∈ Rn , δ > .
kxk
Comme f est de classe C 1 on peut écrire
f (x) = f (0) + (grad f (0)|x) + o(kxk)
donc
f (0) − f (x) x
= −(grad f (0)| + o(1) 6 δ.
kxk kxk
Soit e un vecteur normé, on pose x = te alors l’inégalité ci-dessus donne, en prenant
la limite, quand t → 0, −(grad f (0)|e) 6 δ pour tout δ donc (grad f (0)|e) > 0 et
donc grad f (0) = 0 (par l’absurde).
Conclusion : dans tous les cas, on a obtenu
inf k grad f (x)k = 0.
x∈Rn

Solution 143
R1
(1) La formule ϕ(x) − ϕ(y) = 0 ϕ′ (x + t(y − x))(x − y) dt n’a pas été acceptée,
l’examinateur voulait utiliser la formule des accroissements finis (qui n’est pas au
programme pour une fonction de Rn dans Rn ).
On pose Cρ = sup kϕ′ (x)k = kϕ′ (x0 )k < 1 (le sup est atteint car B(0, ρ) est
x∈B(0,ρ)
compacte).
(2) Si (x, y) ∈ Rn ×Rn tel que f (x) = f (y) alors il existe ρ tel que (x, y) ∈ B(0, ρ)2
donc
0 = kf (x) − f (y)k > (1 − Cρ )kx − yk
d’où x = y et f est injective. Comme de plus f ′ (x) est inversible pour tout x de
Rn , on peut appliquer le théorème d’inversion globale et par conséquent f est un
C 1 -difféomorphisme de Rn sur f (Rn ) et f (Rn ) est un ouvert de Rn .
(3) Comme au a) on a
∀(x, y) ∈ Rn , kf (x) − f (y)k > (1 − C)kx − yk.
Pour prouver que f (Rn ) est un fermé, on peut utiliser un critère séquentiel. Soit
(xp ) une suite de Rn telle que (f (xp )) converge alors kxp − 0k(1 − C) 6 kf (xp ) −
f (0)k est bornée. On peut en extraire une suite convergente et par conséquent
f (xp ) converge dans f (Rn ).
Comme f est un C 1 -difféomorphisme, (f −1 )−1 (Rn ) est à la fois ouvert et fermé
dans Rn donc f (Rn ) = Rn .
EXERCICES 5/2 41

Solution 144
(1) h1 − h2 possède un minimum en x0 et comme cette application est différentiable
alors sa différentielle est nulle. On a donc h2 (x) − h1 (x) = o(kx − x0 k) au voisinage
de x0 . Comme 0 6 f (x) − h1 (x) 6 h2 (x) − h1 (x) on obtient f (x) = h1 (x) + o(kx −
x0 k) donc f − h1 est différentiable en x0 et de différentielle nulle.
f est différentiable en x0 est sa différentielle est la valeur commune à h1 et h2 .
(2) On pose h1 (x) = f (b) − kx − bk et h2 (x) = f (a) + kx − ak. Comme f est 1-
lipschitzienne on a f (x) 6 f (a)+kx−ak et f (b) 6 f (x)+kx−bk soit h1 6 f 6 h2 .
Comme f (b) − f (a) = kb − ak on a h1 (x) = h2 (x) pour tout x ∈]a, b[, h1 et h2
étant différentiables sur Rn \ {a, b} on peut affirmer que f est différentiable sur
]a, b[.
(3) On sait que x 7→ d(x, C) est 1-lipschitzienne. Soit x ∈ Rn \ C et a l’unique point
tel que d(x, C) = kx − ak. Si b est un point de la droite ax situé du côté de x et à
l’extérieur du segment alors on a d(b, C) = kb−ak. On a donc f (b)−f (a) = kb−ak.
f est donc différentiable en tout point de ]a, b[, en particulier en x.
Conclusion : f est différentiable en tout point de Rn \ C.

Solution 145
a) Pour un maximum, les valeurs propres de la matrice hessienne sont 6 0 donc
∆f = Tr(f ′′ ) 6 0.
b) • Si f = 0 alors c’est immédiat.
• Sinon, sur le compact B(0, 1), f admet un maximum M1 et un minimum M2
situés dans B(0, 1) d’où ∆f (M1 ) 6 0 et ∆f (M2 ) > 0. Comme ∆f est continue
alors il existe P ∈ [M1 , M2 ] tel que ∆f (P ) = 0.

Solution 146 Σ est un compact (fermé borné) donc il existe une boule fermée B qui
contient Σ. R2 \ B est connexe par arcs donc f garde un signe constant que l’on peut
supposer > 0.
Soit u ∈ C, on va montrer qu’il existe x ∈ Σ tel que G(x) = u :
• θ : t ∈ Σ 7→ (u|t) est continue sur le compact Σ et y atteint son maximum en un
point x. Soit Π le demi-plan (u|t − x) > 0 et Π′ son intérieur. Par définition de
x, Σ et Π′ sont disjoints et comme Π′ est connexe, f garde un signe constant et
comme Π′ ∩ (R2 \ B) 6= ∅ alors f est strictement positive sur Π′ donc f > 0 sur Π.
• Soit v un vecteur orthogonal à u et ϕ(y) = f (a + yv) pour y ∈ R. On a ϕ′ (y) =
(grad f (a + yv)|v) et ϕ(y) > 0 car a + yv ∈ Π et comme ϕ(0) = 0 alors ϕ′ (0) = 0
et donc (grad f (x)|v) = 0 soit grad f (x) = λu.
On peut donc conclure.

Solution 147 On se place dans le cas où a ∈ [0, min(m, n)[ pour que AP et BP ne
s’annulent pas.
u n−a n + a
Avec u = AP et v = BP , on pose λ = ∈ [ m+a , ] et on note Kλ = {P ∈ Da | u =
v m−a
λv}. On sait que cet ensemble est en général un arc de cercle centré sur AB (et un seg-
ment si λ = 1).
n2 + λm2
Sur Kλ on a f (P ) = et le minimum de f est atteint pour les valeurs maximales
u
de u soit sur le cercle Ca de centre O et de rayon a.
42 EXERCICES 5/2

On peut alors exprimer u et v comme fonctions de classe C ∞ de θ ∈ [−π, π] avec


√ √
u = n2 + a2 + 2an cos θ, v = m2 + a2 − 2am cos θ.
Et ce sont aussi des fonctions de classe C ∞ de λ, on obtient alors
d a  a 
f (P ) = 3 3 n3 v 3 − m3 u3 sin θ = 3 3 n3 − λ3 m3 sin θ.
dθ uv λv
n (m + n)n (m + n)m
Le minimum de f sur Ca est obtenu pour λ = et vaut µ = = .
m r u v
mn
En éliminant u, on obtient finalement le minimum µ = (m + n) 2
.
a + mn
Si a = min(m, n) alors f tend vers l’infini lorsque P → A où P → B mais cela ne change
pas le raisonnement ci-dessus vu que l’on cherche un minimum.
AP n OA
Remarque : le minimum est obtenu lorsque = = i.e. pour le(s) point(s)
BP m OB
situé(s) à l’intersection de Ca et de la courbe Kλ (arc de cercle ou segment) passant par
O.

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