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Sujets d’étude Correction de l’exercice 3

1 Algorithme de Briggs
P+∞
1. a) Posons t = i=1 ti ai . On fait l’hypothèse de récurrence :
 
r(p)
yp X
= tan  ti ai + t′r(p) ar(p) 
xp i=1

Pr(p)
où r(p) et t′r(p) sont choisis de sorte que i=1 ti + t′r(p) = p.
En d’autres termes, les somme des coefficients est p, et on a calculé la tangente
des p premières occurrences des (ai ) dans la décomposition.

• Ceci est vrai pour p = 0 (y0 = 0) ;


• Si ai désigne le terme dominant dans la décomposition,

yp+1 xp 10−i + yp 10−i + xypp   


yp
= = y = tan ai + arctan .
xp+1 xp − 10−i yp 1 − 10−i xp p
xp

Par continuité de la tangente et convergence de la série, on a alors


  +∞
!
yp X
lim = tan ti ai = tan t.
p xp i=1

b) t ≥ 0 donc xypp = tan α où α ≥ 0 entraîne que xypp ≥ 0. Par croissance de la


tangente, on a de plus xypp ≤ tan t, et pour p = t1 + · · · + tn :
n
! !
yp X X tan t − 10−n1
= tan ti ai = tan t − ti ai ≥ tan(t − an ) = .
xp i=1 i>n
1 + 10−n tan t

On en déduit que
yp 10−n 10−n
| − tan t| ≤ ≤ .
xp cos2 t(1 + 10−n tan t) cos2 t

Ainsi, pour n ≥ 10 − 2 log cos t, la précision absolue sera meilleure que 10−10 .
P P
2. a) De même qu’en 1. par récurrence avec xp = exp( ti ai ) où ti = p. Mutatis
mutandis.
alors pour p = t1 + · · · + tn : exp( ni=1 ti ai ) ≤ xp ≤ exp t. Posons
P
b) On a P
t′ a = ni=1 ti ai :
! !
X
| exp t − xp | ≤ exp t′a exp ti ai − 1
i>n
≤ exp t(exp an − 1)
≤ exp t10−n

Donc pour n ≥ 10 + lnt10 on aura la précision attendue (notamment, pour


n ≥ 12 tout est parfait).

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Sujets d’étude Correction de l’exercice 3

P+∞
3. a) On écrit ln t = i=1 ti ln ai et on calcule les ln ai = ln(1 + 10−i). Il suffit alors
de remplacer : 
 ta ← ta − ln(a(i))
(1) x ← x + ln(a(i))
p ← p+1

ln ai ≤ ln an ≤ 10−n , dont n ≥ 10 convient.


P
b) | ln t − xp | ≤ i>n ti
4. Fatiguant.

2 Calcul de l’exponentielle
Pn |x|k n+1
1. ex = xk
+ rk (x) où rn (x) ≤ +∞ n+1
(e − nk=0 k!1 ≤ |x|nn! .
P P
k=0 k! k=n+1 k! ≤ |x|
k
2. et = e .e : en calculant k=0 +∞ xk! , on a ex à 10−11 près (au moins), puis
n x
P
après produit par en on obtient et avec la même précision (en supposant e
connu avec une précision ≫ 10−10 .

3 Calcul du logarithme
1−x
1. Un calcul immédiat nous donne 1+x
= t. Alors,
 
2 1+t
wn (x) → −2argtht = − ln = ln x.
2 1−t

2. a) En utilisant le caractère archimédien de R, on pose



 
1 1 1 1
m = log2 x + ⇒ − ≤ log2 z < ⇒ √ ≤z< 2
2 2 2 2

en posant z = 2log2 x−m (log2 x existe car x > 0).


b) La fonction z 7→ t est décroissante (considérer sa dérivée)√sur le segment
[2−1/2 ,1]. Sa valeur en 2−1/2 est a. Donc t ≤ a. Idem sur [1, 2] en transpo-
sant z → z1 ⇒ t → −t.
c) ln x − m ln 2 = ln z ; on en déduit :
+∞
X |t|n+1 2 |t|2n+1
| ln x − m ln 2 − wn (t)| ≤ 2 |t|2(k−n) ≤ ,
k=n+1
2n + 1 1 − t2 2n + 1

la majoration suivante étant directe.


d) Pour n ≥ −1 + 5 log2 10 − 12 log2 (1 − a2 ) = 16, on aura la précision sou-
 

haitée. Il faut
√ néanmoins veiller à calculer m indépendamment de log√2 x
(on calcule 2x ainsi que √x2 , puis on cherche m tel que √x2 ≤ 2m ≤ x 2,
itérativement par exemple).

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