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DS 9 de mathématiques
1 Échauffement
1. a) Pour i ∈ J1, mK, on note Xi la variable aléatoire valant 1 si Xi est dans l’urne
1 et 0 sinon. Les hypothèses se traduisent en Xi ∼ B(1/n) et les Xi sont
Xm
indépendantes. Donc Xi ∼ B(m, 1/n) ; il s’agit du nombre de boules dans
i=1
l’urne 1.
Donc, pour tout k ∈ J0, mK,
k m−k
m 1 1
pm,n,k = 1− .
k n n
k cn−k
cn 1 1 cn cn(cn − 1) . . . (cn − k + 1)
b) On a pcn,n,k = 1− . Comme = ,
k n n k k!
(cn)k
cn
on a ∼ , quand n → +∞.
k k!
cn−k
1 1 1 1
De plus, 1 − = exp (cn−k) ln(1− ) = exp (cn−k)(− +o( )) =
n n n n
cn−k
1
exp(−c + o(1)). Donc, 1 − ∼ e−c .
n
Par produit d’équivalents et après simplification, on a bien :
e−c ck
lim pcn,n,k = .
n→+∞ k!
1 1
2. a) Pour tout n ∈ N et pour tout x ∈ [0, 1], on a xn ≥ xn+1 , d’où n
≤ .
Z 1 Z 1 1+x 1 + xn+1
dx dx
Par croissance de l’intégrale, on a donc n
≤ n+1
.
0 1+x 0 1+x
Donc (un ) est croissante.
b) Soit n ∈ N∗ . On a
1 1
xn nxn−1 x
Z Z
dx = dx.
0 1 + xn 0 1 + xn n
1
Le facteur de gauche est la dérivée de x 7→ ln(1 + xn ). Par intégration par
parties, Z 1
xn i1 1 Z 1
n x
h
n
dx = ln(1 + x ) − ln(1 + xn )dx.
0 1+x n 0 n 0
ln 2
Le crochet se simplifie en , d’où le résultat.
n
c) Pour tout n ∈ N∗ et x ∈ [0, 1], on a
1 xn
= 1 − .
1 + xn 1 + xn
Z 1
De plus, on montre que ln(1 + xn )dx tend vers 0 quand n → +∞. En effet,
0
par inégalité de convexité, on a pour tout u > −1, ln(1 + u) ≤ u. Donc, pour
tout x ∈ [0, 1] et
Z 1tout n ∈ N, 0 ≤Z ln(1 + xn ) ≤ xn . Donc, par croissance de
1
1
l’intégrale, 0 ≤ ln(1 + xn )dx ≤ xn dx = → 0.
0 0 n+1
En utilisant l’égalité de la question précédente, on a donc
ln 2 1
un = 1 − +o .
n n
2. Un calcul d’intégrales.
2
On a donc
In,p,ε = −εn+1 lnp ε − nIn,p,ε − pIn,p−1,ε .
Z ε fait tendre ε vers 0 ; les intégrales In,p,ε tend vers In,p (car l’intégrale
On
xn lnp x dx tend vers 0, quand ε → 0 : c’est l’intégrale d’une fonction continue
0
(donc bornée), sur un intervalle dont la longueur tend vers 0). Par croissance
comparée, on a donc :
In,p = −nIn,p − pIn,p−1 ,
p
d’où In,p = − In,p−1 .
n+1
p!
b) On itère p fois l’identité précédente et on trouve : In,p = (−1)p In,0 . En
(n + 1)p
particulier, pour n = p :
n! n!
In,n = (−1)n n
In,0 = (−1)n .
(n + 1) (n + 1)n+1
où MN +1 est un majorant de | exp(N +1) | sur le segment [0, x] (ou [x, 0]). Comme
exp(N +1) = exp et que exp est croissante, on peut prendre, MN +1 = max(ex , 1), donc
:
N
x
X xn max(ex , 1) N +1
∀x ∈ R, |e − |≤ |x| .
n=0
n! (N + 1)!
Si on suppose maintenant que x ∈ [a, b], max(ex , 1) ≤ max(eb , 1) et |x| ≤ max(|a|, |b|).
En notant M = max(eb , 1) et K = max(|a|, |b|), on a donc :
M × C N +1
∀x ∈ [a, b], ∀N ∈ N, |ex − fN (x)| ≤ .
(N + 1)!
Le membre de droite tend vers 0 quand N → +∞, par croissance comparée. On en
déduit que fN converge uniformément vers exp sur le segment [a, b].
3
notant [a, b] un segment contenant l’ensemble de ces valeurs, on sait que fN converge
uniformément vers exp sur [a, b]. En composant, on en déduit que x 7→ fN (x ln x)
x
Z x 7→ x sur [0, 1].
converge uniformément vers
1 Z 1
On en déduit que lim fN (x ln x) dx = xx dx.
N →+∞ 0 0
Z 1 N Z 1 n N N
X (x ln x) X In,n X 1
Or, fN (x ln x) dx = = = (−1)n (l’interversion
0 n=0 0
n! n=0
n! n=0
(n + 1)n+1
entre la somme finie et l’intégrale vient de la linéarité de l’intégrale). Finalement,
Z 1 +∞ +∞
X 1 X 1
xx dx = (−1)n n+1
= (−1)n+1 n .
0 n=0
(n + 1) n=1
n
4
n
Comme S est de cardinal , on a finalement :
k
n
k
P (Cn ≥ k) ≤ .
k!
√
4. Par définition de la partie entière supérieure, P (Cn ≥ αe n) = P (Cn ≥ k). Par la
question précédente,
n(n − 1) . . . (n − k + 1) nk
P (Cn ≥ k) ≤ ≤ .
(k!)2 (k!)2
+∞ n
X k kk
5. Comme ek = et que tous les termes sont positifs, on a en particulier ek ≥ .
n=0
n! k!
Avec la question précédente, on en déduit :
k
√ nk e2k ne2
P (Cn ≥ αe n) ≤ 2k = .
k k2
√ ne2 1
Comme k ≥ αe n, 2 ≤ 2 . Donc,
k α
2k
1√
P (Cn ≥ αe n) ≤ .
α
√
Comme α > 1 et que k ≥ αe n, on a finalement :
2αe√n
√ 1
P (Cn ≥ αe n) ≤ .
α
5
7. On considère l’inégalité précédente avec α = 1 + n−1/4 . On a donc :
2(1+n−1/4 )e√n
√
E(Cn ) 1
√ ≤ (1 + n−1/4 )e + n .
n 1 + n−1/4
2(1+n−1/4 )e√n
√
1
On pose εn = n et il reste à montrer que ceci tend vers 0.
1 + n−1/4
On calcule :
√ √
n exp − 2(1 + n−1/4 )e n ln(1 + n−1/4 )
εn =
√
= n exp − 2(1 + n−1/4 )e(n1/4 + o(n1/4 ))
√
= n exp − 2en1/4 + o(n1/4 )
√ ln n
car n = exp( ) et que ln n = o(n1/4 ). On en déduit que εn tend bien vers 0.
2
6
De plus, une suite extraite croissante de longueur k dans σ donne une suite extraite
décroissante de longueur k dans τ . On en déduit que pour tout k ∈ J1, nK, autant de
permutations dans S\ vérifient Cn = k que de permutations vérifient Dn = k.
Donc, les lois de Cn et Dn sont les mêmes.
√ √
11. Par la question 9, P√(Cn ≥ n) + P (Dn ≥ n) ≥ 1. Avec la question 10, on en
déduit que P (Cn ≥ n) ≥ 1/2.
E(Cn ) √
Enfin, par l’inégalité de Markov, √ ≥ P (Cn ≥ n) ≥ 1/2. Ceci conclut.
n
4 Nombres de records
1. Soit i ∈ J1, nK. Comme Xi est à valeurs dans {0, 1}, elle suit une loi de Bernoulli.
On peut regrouper ensemble les permutations dont les valeurs sur J1, iK coïncident.
L’évènement Ai a lieu ssi σ(i) est la plus grande des valeurs {σ(1), . . . , σ(i)}. Dans
1
un tel paquet de permutations, cela arrive avec probabilité .
i
Donc, dans l’ensemble des permutations, la probabilité est la même : P (Xi = 1) =
1
P (Ai ) = . Donc, Ai ∼ B(1/i).
i
2. A faire.
n n
X X 1
E(Rn ) = E(Xk ) = .
k=1 k=1
k
n n
X 1 X 1
On sait que ∼ ln n, tandis que la suite de terme est convergente. Donc,
k=1
k k=1
k2
E(Rn ) ∼ ln n et V (Rn ) ∼ ln n.
7
Par indépendance, on a donc :
1 Y 1
P (Ai1 ,...,ik ) = 1− .
i1 . . . ik j
j ∈{i
/ 1 ,...,ik }
5. L’évènement (Rn = k) se décompose en l’union disjointe des Ai1 ,...,ik pour tous les
k-uplets possibles de listes de records. Un tel k-uplet doit être strictement croissant
et démarrer par 1 (car 1 est toujours un record). Par additivité des probabilités, on
en déduit la formule.
(n − np)! 2n
≤ P (Rn = np) ≤ .
n! (np)!
On calcule les log des deux termes extrêmes et on montre qu’ils sont équivalents
à −p ln p (à écrire).