Vous êtes sur la page 1sur 3

Correction

Partie I

1. L’application de Dn vers C n qui envoie d sur le coupe (d , n d ) est bijective donc


∑ u (d )v (n d ) = ∑
d ∈Dn (d1 ,d2 )∈C n
u (d1 )v (d 2 ) .

On en déduit que la loi ⊻ est commutative car la dernière expression est visiblement symétrique en u et
v.
2. Soit u , v , w ∈ F .
v ) w ) (n ) = ∑ (u ⊻ v )(d )w (n d ) = ∑∑ u (c )v (d c )w (n d )
((u ⊻⊻
d |n d |n c|d

Dans la sommation, l’entier d peut se percevoir sous la forme bc avec b divisant n c


v ) w ) (n ) = ∑
donc ((u ⊻⊻ ∑ u (c )v (b )w ((n c ) b ) soit
c|n b |(n c )

v ) w ) (n ) = ∑ u (c )(v ⊻
((u ⊻⊻ w )(n c ) = (u ⊻ (v ⊻ w )) (n ) .
c |n

Ainsi la loi ⊻ est associative.


3. Posons ε(n ) = 1 si n = 1 et 0 sinon.
(u ⊻ ε)(n ) = ∑ u (d )ε(n d ) = u (n )ε(1) + 0 = u (n ) .
d |n

Ainsi u ⊻ ε = u = ε ⊻ u et ε est élément neutre.


4. (F , +) est un groupe abélien (structure connue).
(F , ⊻ ) est un magma associatif possédant un neutre.
La distributivité de ⊻ sur + est immédiate.
Oui, (F , +, ⊻ ) est un anneau.

Partie II

1. Si n et m sont premiers entre eux alors ils n’ont pas de facteurs premiers en commun. Par suite
l’ensemble des facteurs premiers intervenant dans le produit mn est la réunion disjointes des ensembles
des facteurs premiers intervenant dans m et n . Par suite ω (mn ) = ω (m ) + ω (n ) puis
(−1)ω (mn ) = (−1)ω (m ) × (−1)ω (n ) .
2. Les nombres piαi étant deux à deux premiers entre eux, la multiplicativité de u entraîne
n
u (n ) = ∏u (piαi ) .
i =1

3.a L’application π est bien définie car d1 | m et d2 | n entraîne d1d2 | mn .


Soit d ∈ Dmn .
Analyse : Si d = d1d 2 avec d1 | m et d2 | n alors pgcd(m ,d ) = pgcd(m ,d1d 2 ) = d1 pgcd(m d1 ,d 2 ) avec
m d1 et d 2 premiers entre eux cas diviseurs respectifs de m et n nombres premiers entre eux. Ainsi
d1 = pgcd(m ,d ) et de même d2 = pgcd(n ,d ) .
Synthèse : Posons d1 = pgcd(m ,d ) et d2 = pgcd(n ,d ) . On a clairement d1 | m et d2 | n . Or m et n sont
premiers entre eux donc d1 et d 2 le sont aussi. Puisque d1 | d , d 2 | d et d1 ∧ d 2 = 1 , on a d1d2 | d . Par
égalité de Bézout, on peut écrire d1 = u1m + v1d et d2 = u 2n + v 2d (avec ui , vi ∈ ℤ ) donc
d1d 2 = umn + vd (avec u , v ∈ ℤ ). Or d | mn donc d | d1d 2 . Enfin par double divisibilité d = d1d 2 .
Au terme de cette étude, on peut affirmer :
∀d ∈ Dmn , ∃!(d1 ,d 2 ) ∈ Dm ×Dn ,d = d1d 2
ce qui se comprend comme étant la bijectivité de π .
3.b Supposons m et n sont premiers entre eux.
(u ⊻ v )(mn ) = ∑ u (d )v (mn d ) = ∑∑ u (d1d2 )v (mn (d1d 2 )) .
d |mn d1 |m d2 |n

Par multiplicativité de u et v :
(u ⊻ v )(mn ) = ∑∑ u (d1 )v (m d1 )u (d2 )v (n d2 )
d1 |m d2 |n

puis
(u ⊻ v )(mn ) = ∑ u (d1 )v (m d1 )∑ u (d 2 )v (n d 2 ) = (u ⊻ v )(m )(u ⊻ v )(n ) .
d1 |m d2 |n

4.a δ (n ) = ∑1 est le nombre de diviseurs positifs de n .


d |n

σ (n ) = ∑d est la somme des diviseurs positifs de n .


d |n

4.b Pour p nombre premier et α ∈ ℕ∗


p α+1 −1
Dpα = {1, p ,…, p α } donc δ (p α ) = α + 1 et σ (p α ) = .
p −1
N N
piαi +1 −1
Par suite δ (n ) = ∏ (αi + 1) et σ (n ) = ∏ .
i =1 i =1 pi −1

Partie III

1. Supposons m et n premiers entre eux.


Si l’un des deux est divisible par le carré d’un nombre premier, le produit mn l’est encore donc
µ(mn ) = 0 = µ(m )µ(n ) .
Sinon mn n’est pas divisible par le carré d’un nombre premier car m et n n’ont pas de facteurs
premiers en commun. Par suite µ(mn ) = (−1)ω (m ) ω (n ) = (−1)ω (m ) (−1)ω (n ) = µ(m )µ(n ) .
2. (µ ⊻ θ )(p ) = ∑ µ(d ) = µ(1) + µ (p ) = 1−1 = 0 .
d |p

(µ ⊻ θ )(p α ) = ∑ µ(d ) = µ(1) + µ(p ) + ⋯ + µ (p α ) = 1−1 + 0 + ⋯ + 0 = 0 .


d |p α
N N
Si n = ∏ piαi alors (µ ⊻ θ )(n ) = ∏ 0 = 1 si N = 0 .
i =1 i =1
0 sinon {
Ainsi µ ⊻ θ = ε = θ ⊻ µ .
3. Remarquons ∀n ∈ ℕ∗ , v (n ) = ∑ u (d ) ⇔ v = u ⊻ θ et
d |n

∀n ∈ ℕ , u (n ) = ∑ µ(n d )v (d ) ⇔ u = v ⊻ µ .

d |n

L’équivalence proposée correspond donc v = u ⊻ θ ⇔ u = v ⊻ µ .


Cette dernière est vraie puisque θ et µ sont inverses l’une de l’autre pour la loi ⊻ .
4. Pour u = θ ⊻ (µ ⊻ u ) donne u (n ) = ∑∑ µ(d c )u (c ) .
d |n c |d

Partie IV

1.a Les éléments inversibles de ℤ n ℤ sont les (k )n avec k ∧ n = 1 . Il y en a exactement ϕ (n ) .


1.b ϕ (p ) = p −1 car 1, 2,…, p −1 sont premier avec le nombre premier p .
Dans 1, p α  les nombres qui ne sont pas premier avec p α sont ceux qui sont divisibles par p , il y en a
exactement p α−1 . Par suite ϕ(p α ) = p α−1 (p −1) .
2.a Les inversibles de (ℤ m ℤ)×(ℤ n ℤ) sont les couples formé d’un inversible de ℤ m ℤ et d’un inversible
de ℤ n ℤ . Il y en a ϕ(m )ϕ(n ) .
2.b L’application considérée est bien définie car ∀x , y ∈ ℤ , x = y [mn ] ⇒ (x )m = (y )m et (x )n = (y )n .
Aisément on vérifie f (1ℤ mn ℤ ) = 1ℤ m ℤ×ℤ nℤ , f ((x )mn + (y )mn ) = f ((x )mn ) + f ((y )mn ) et
f ((x )mn (y )mn ) = f ((x )mn ) f ((y )mn ) .
De plus f ((x )mn ) = ((0)m ,(0)n ) ⇒ m | x et n | x donc mn | x car m ∧ n = 1 . Ainsi ker f = {(0)mn } et
donc f est injective.
De plus Card (ℤ mn ℤ) = mn = Card (ℤ m ℤ)×(ℤ n ℤ) donc f est bijective et c’est donc un
isomorphisme.
2.c L’isomorphisme d’anneaux f fait correspondre les inversibles de ℤ mn ℤ et ceux de (ℤ m ℤ)×(ℤ n ℤ) .
On en déduit ϕ (mn ) = ϕ (m )ϕ (n ) . La fonction ϕ est donc multiplicative.
3.a Pour k ∈ 1, n , pgcd(k , n ) = d ⇔ k = d ℓ avec ℓ ∈ 1,n d et pgcd(ℓ, n d ) = 1 . Par suite
Card {k ∈ 1, n / pgcd(k , n ) = d } = ϕ (n d ) .

3.b 1,n est la réunion disjointe des ensembles {k ∈ 1, n / pgcd(k , n ) = d } pour d divisant n . Par
cardinalité : n = ∑ ϕ (n d ) = ∑ ϕ (d ) .
d |n d |n

Cette relation peut aussi se percevoir : ϕ ⊻ θ = ψ mais cela est sans importance pour la suite.

Partie V

1.a Si d > i alors d |i donc ℓ i ,d = 0 . Ainsi la matrice L est triangulaire inférieure et son déterminant est le
produit des coefficients diagonaux, tous égaux à 1. Ainsi det L = 1 .
n
De même, la matrice U est triangulaire supérieure et detU = ∏ϕ (d ) .
d =1

1.b Le coefficient d’indice (i , j ) de la matrice LU est :


n
(LU )i , j = ∑ ℓ i ,d ud , j = ∑ ϕ(d ) .
d =1 d |i ,d | j

Or les diviseurs communs à i et j sont les diviseurs de pgcd(i , j ) donc


(LU )i , j = ∑
d |pgcd(i , j )
ϕ (d ) = pgcd(i , j ) en vertu de la relation du IV.4.b
n
Ainsi A = LU puis det A = det L detU = ∏ϕ (d ) .
d =1

n
2.a (LV )i , j = ∑ ℓ i ,d vd , j = ∑ ∑ µ(d c )u (c ) puis (LV ) i ,j = ∑ ∑ µ(d c )u (c ) = u (pgcd(i , j )) en vertu
d =1 d |i ,d | j c |d d |pgcd(i , j ) c|d

de la relation du III.4.
Ainsi LV = B .
n
2.b det B = det L detV = ∏ ∑ µ(d c )u (c )
d =1 c|d

ij
3. ci , j = . En factorisant chaque ligne par i et chaque colonne par j :
pgcd(i , j )
 1 
detC = (n !)2 det B avec B =   ∈ M n ( ℝ ) où u : k ֏ 1 k .
 pgcd(i , j ) 
n
µ(d c ) n
d 2 µ(d c ) n
Par suite detC = (n !) 2 ∏ ∑ = ∏∑ = ∏ ∑dcµ(c ) .
d =1 c |d c d =1 c |d c d =1 c|d

Vous aimerez peut-être aussi