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Année Universitaire 2021/2022 ENSAM CASABLANCA

C orr ecti on : Polyn ôm es et fr a cti on s r ati onn elles

E xer ci ce 1

Déterminer P ∧ Q dans les cas suivants :

A
1. P(X ) = X 4 − 3X 3 + X 2 + 4 et Q(X ) = X 3 − 3X 2 + 3X − 2.
2. P(X ) = X 5 − X 4 + 2X 3 − 2X 2 + 2X − 1 et Q(X ) = X 5 − X 4 + 2X 2 − 2X + 1.

NC
3. P(X ) = X n − 1 et Q(X ) = (X − 1)n , n ≥ 1.

C orr ecti on d' exer ci ce 1

1. On applique l’algorithme d’Euclide. Le dernier reste non-nul donne un pgcd des deux polynômes. On

LA
a successivement :

X 4 − 3X 3 + X 2 + 4 = (X 3 − 3X 2 + 3X − 2)X + (−2X 2 + 2X + 4)
 
3 2 2 −X
X − 3X + 3X − 2 = (−2X + 2X + 4) + 1 + 3X − 6

B
2
 
2 2 2
−2X + 2X + 4 = (3X − 6) × − X − .
SA
3 3

Or
P(X ) ∧ Q(X ) = Q(X ) ∧ (−2X 2 + 2X + 4) = (−2X 2 + 2X + 4) ∧ (3X − 6),
alors P(X ) ∧ Q(X ) (3X − 6). Le fait que (3X − 6) (3X − 6) et (3X − 6) (−2X 2 + 2X + 4) implique que
CA

(3X − 6) P(X ) ∧ Q(X ), on en déduit alors que deg(P ∧ Q) = 1 et qu’il existe λ ∈ R∗ tel que

P(X ) ∧ Q(X ) = λ (3X − 6).

Comme P ∧ Q est un polynôme unitaire, alors P(X ) ∧ Q(X ) = X + a avec a ∈ R. On obtient


M

X + a = 3λ X − 6λ .

Il est facile de trouver que a = −2. Par conséquent P ∧ Q = X − 2.


SA

2. On répète le même procédé :

X 5 − X 4 + 2X 3 − 2X 2 + 2X − 1 = (X 5 − X 4 + 2X 2 − 2X + 1)1 + 2X 3 − 4X 2 + 4X − 2
X 5 − X 4 + 2X 2 − 2X + 1 = (2X 3 − 4X 2 + 4X − 2)((X 2 )/2 + X /2) + X 2 − X + 1
EN

2X 3 − 4X 2 + 4X − 2 = (X 2 − X + 1)(2X − 2) + 0

Un pgcd des deux polynômes est donc X 2 − X + 1.

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3. Les diviseurs non-constants de Q sont les polynômes du type c(X − 1) p , c ∈ R∗ , avec 1 ≤ p ≤ n. Parmi
ces diviseurs, seuls ceux de la forme c(X − 1) divisent aussi P (par exemple, car 1 est racine simple et
non double de P, ou bien parce qu’on sait comment décomposer P en produits d’irréductibles). Ainsi,
P ∧ Q = X − 1.
E xer ci ce 2

A
On considère le polynôme P(X ) = 2X 3 − X 2 − X − 3.
1. Déterminer une racine rationnelle de P.

NC
2. En déduire la factorisation de P en produit d’irréductibles de C[X ].

C orr ecti on d' exer ci ce 2

p
1. On va chercher une racine sous la forme , avec p ∧ q = 1 et q ≥ 1. L’équation s’écrit
q

LA
p3 p2 p
2 − − − 3 = 0.
q3 q2 q

On multiplie tout par q3 et on trouve

B
2p3 − p2 q − pq2 − 3q3 = 0.
SA
Puisque q|(−p2 q − pq2 − 3q3 ) et que q ∧ p = 1, on en déduit que q|2, et donc que q = 1 ou 2. De même,
puisque p|(2p3 − p2 q − pq2 ) et que p ∧ q = 1, on trouve que p|3, ce qui donne p ∈ {−3, −1, 1, 3}. On
3
trouve ensuite facilement à partir de ces informations que est racine de P.
2
CA

3 3
2. Puisque est racine de P, on va factoriser le polynôme par X − , ou plutôt par 2X − 3. On trouve
2 2
3
2X 3 − X 2 − X − 3 = 2(X − )(X 2 + X + 1).
2

−1 ± i 3
Reste à factoriser X + X + 1 sur C. Ses racines sont
2
M

. On en déduit que
2
√ √
 −1 + i 3  1 + i 3
P(X ) = (2X − 3) X − X+ .
SA

2 2

E xer ci ce 3

Résoudre les équations suivantes, où l’inconnue est un polynôme P de R[X ] :


EN

1. P(X 2 ) = (X 2 + 1)P(X ).
2. P02 = 4P.

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3. P ◦ P = P.
C orr ecti on d' exer ci ce 3

1. Le polynôme nul est évidemment solution. De plus, les polynômes constants non nuls ne sont pas des
solutions. En effet, par absurde, si P(X ) = c avec c ∈ R∗ est une solution, alors
P(X 2 ) = (X 2 + 1)P(X ) ⇒ c = c(X 2 + 1) ⇒ X 2 + 1 = 0X 2 + 0 ⇒ 1 = 0,

A
ce qui est absurde. Donc les polynômes constants non nuls ne sont pas des solution. Sinon, si P est
solution, alors on a

NC
2 deg(P) = deg(P) + 2
ce qui prouve que deg(P) doit être égal à 2. Maintenant, si P(X ) = aX 2 + bX + c, alors
P(X 2 ) = aX 4 + bX 2 + c
(X 2 + 1)P(X ) = aX 4 + bX 3 + (a + c)X 2 + bX + c.

LA
On en déduit que b = 0, puis que a + c = 0. Les solutions sont donc les polynômes qui s’écrivent
P(X ) = a(X 2 − 1), a ∈ R∗ . Par conséquent les solution sont le polynôme nul et les polynômes qui
s’écrivent sous la forme P(X ) = a(X 2 − 1), a ∈ R∗ .

B
2. Là encore, le polynôme nul est solution, et c’est la seule solution constante. Par ailleurs, si P est une
solution non constante, alors son degré vérifie l’équation
SA
2(deg(P) − 1) = deg(P)
ce qui entraı̂ne que deg(P) = 2. Maintenant, si P(X ) = aX 2 + bX + c, alors
P02 = (2aX + b)2 = 4a2 X 2 + 4abX + b2
4P = 4aX 2 + 4bX + 4c.
CA

b2
Ceci entraı̂ne a2 = a, donc a = 1 (le polynôme est de degré 2, a , 0), puis c = . Les polynômes
4
b2
solutions sont donc le polynôme nul et les polynômes P(X ) = X 2 + bX + , avec b ∈ R.
4
3. Il est clair que le polynôme nul est une solution. Si P est une solution qui n’est pas le polynôme nul,
M

alors le degré de P ◦ P vaut deg(P)2 , et donc on a l’équation


deg(P)2 = deg(P).
SA

et donc deg(P) = 1 ou deg(P) = 0. Maintenant, si P(X ) = aX + b, alors


P ◦ P(X ) = a(aX + b) + b = a2 X + (ab + b)
P(X ) = aX + b.
EN

On doit donc avoir a2 = a, soit a = 1 ou a = 0, et ab = 0. Si a = 1, alors b = 0 et si a = 0, alors b peut


être quelconque dans R. Finalement, on trouve que les solutions sont les polynômes constants et le
polynôme P(X ) = X.

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E xer ci ce 4

On considère les deux polynômes suivants :

P(X ) = X 3 − 9X 2 + 26X − 24 et Q(X ) = X 3 − 7X 2 + 7X + 15.

Décomposer ces deux polynômes en produits d’irréductibles de R[X ], sachant qu’ils ont une racine commune.

A
C orr ecti on d' exer ci ce 4

NC
Si α est une racine commune de P et Q, alors X − α divise le P ∧ Q. On commence donc par chercher P ∧ Q,
par exemple en appliquant l’algorithme d’Euclide. Ici, on a

P(X ) = Q(X ) + (−2X 2 + 19X − 39),

LA
et
1 5 45 135
Q(X ) = (−2X 2 + 19X − 39)(− X − ) + ( X − ),
2 4 4 4
de plus
45 8 52
−2X 2 + 19X − 39 =
(X − 3)(− X + ).

B
4 45 45
Donc P(X ) ∧ Q(X ) = X − 3. On divise alors P et Q par X − 3, on trouve
SA
P(X ) = (X − 3)(X 2 − 6X + 8); Q(X ) = (X − 3)(X 2 − 4X − 5).

On factorise chacun des polynômes de degré 2, on trouve finalement


CA

P(X ) = (X − 3)(X − 2)(X − 4); Q(X ) = (X + 1)(X − 3)(X − 5).

E xer ci ce 5

Trouver les nombres a, b et c, pour que le polynôme

P(X ) = X 7 − 2X 6 + 2X 5 − 3X 4 + 3X 3 + aX 2 + bX + c
M

admette 1 comme racine triple, puis factoriser P dans C[X ].


SA

C orr ecti on d' exer ci ce 5

On a P(1) = 1 + a + b + c, puis successivement

P0 (X ) = 7X 6 − 12X 5 + 10X 4 − 12X 3 + 9X 2 + 2aX + b


EN

et P0 (1) = 2 + 2a + b, et
P00 (X ) = 42X 5 − 60X 4 + 40X 3 − 36X 2 + 18X + 2a

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et P00 (1) = 4 + 2a. Alors 1 est une racine triple au moins si l’on a P(1) = P0 (1) = P00 (1) = 0 ce qui conduit
au système 
 a + b + c = −1
2a + b = −2
2a = −4

qui a pour solution a = −2, b = 2 et c = −1. On effectue alors la division euclidienne de

A
P(X ) = X 7 − 2X 6 + 2X 5 − 3X 4 + 3X 3 − 2X 2 + 2X − 1

NC
par (X − 1)3 , on trouve

P(X ) = (X − 1)3 (X 4 + X 3 + 2X 2 + X + 1)
= (X − 1)3 [(X 4 + X 3 + X 2 ) + (X 2 + X + 1)]
= (X − 1)3 (X 2 + X + 1)(X 2 + 1).

LA
On factorise sur C,
√ √
1 − 3i 1 + 3i
P(X ) = (X − 1)3 (X − i)(X + i)(X + )(X + ).
2 2

E xer ci ce 6

B
SA
Soit P ∈ K[X ], soit a ∈ K et soit R le reste de la division euclidienne de P par (X − a)2 . Exprimer R en
fonction de P(a) et de P0 (a).

C orr ecti on d' exer ci ce 6


CA

R est de degré au plus 1 et s’écrit donc R(X ) = αX + β . Évaluons la relation

P(X ) = (X − a)2 Q(X ) + αX + β

au point a. On trouve P(a) = aα + β . Dérivons maintenant la relation précédente :


M

P0 (X ) = 2(X − a)Q(X ) + (X − a)2 Q0 (X ) + α.

On évalue à nouveau en a et on trouve que


α = P0 ( a ) .
SA

En revenant à la première équation, on en déduit que β = P(a) − aP0 (a).

E xer ci ce 7


EN

Soit P le polynôme X 4 − 6X 3 + 9X 2 + 9.
1. Décomposer X 4 − 6X 3 + 9X 2 en produit de facteurs irréductibles dans R[X ].

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2. En déduire une décomposition de P en produit de facteurs irréductibles dans C[X ], puis dans R[X ].

C orr ecti on d' exer ci ce 7

1. On écrit simplement
X 4 − 6X 3 + 9X 2 = X 2 (X 2 − 6X + 9) = X 2 (X − 3)2 .
2. L’astuce est d’écrire 9 = −(3i)2 et de reconnaitre une différence de deux carrés. Donc on a :

A
2
X 4 − 6X 3 + 9X 2 + 9 = X (X − 3) − (3i)2

NC
 
= X (X − 3) − 3i X (X − 3) + 3i
= (X 2 − 3X − 3i)(X 2 − 3X + 3i).

On factorise chacun de ces deux polynômes. Le discriminant du premier est 9 + 12i = ( 3(2 + i))2 .

LA
Ses racines sont √ √
3 √ i 3 3 √ i 3
α1 = + 3 + ; α2 = − 3 − .
2 2 2 2

Le discriminant du second est 9 − 12i = ( 3(2 − i))2 et ses racines sont
√ √

B
3 √ i 3 3 √ i 3
β1 = + 3 − ; β2 = − 3 + .
2 2 2 2
SA
La décomposition de P en produit d’irréductibles de C[X ] est donc

(X − α1 )(X − α2 )(X − β1 )(X − β2 ).

Pour obtenir la décomposition en produit d’irréductibles de R[X ], on regroupe les racines complexes
CA

conjuguées, à savoir α1 et β1 d’une part et α2 et β2 d’autre part. On trouve


√ √ √ √
P(X ) = X 2 − (2 3 + 3)X + 3 3 + 6 X 2 + (2 3 − 3)X − 3 3 + 6 .
 

E xer ci ce 8


M

Décomposer en éléments simples les fractions rationnelles suivantes :


1
1. 3 .
X −X
SA

X 2 + 2X + 5
2. 2 .
X − 3X + 2
X3
3. .
EN

(X − 1)(X − 2)(X − 3)
2X 2 + 1
4. .
(X 2 − 1)2

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X3 + 1
5. .
(X − 1)3
X4 + 1
6. .
(X + 1)2 (X 2 + 1)
C orr ecti on d' exer ci ce 8

A
1. La partie entière est nulle, et le dénominateur se factorise en X (X − 1)(X + 1). Multipliant par X et
faisant X = 0, on trouve la partie polaire relativement à X − 0, et ainsi de suite. On trouve finalement

NC
1 −1 1/2 1/2
= + + .
X3 − X X X −1 X +1
2. Il y a cette fois une partie entière, car le numérateur et le dénominateur ont même degré. Cette partie
entière obtenue en faisant la division euclidienne vaut 1, et on a

LA
X 2 + 2X + 5 5X + 3
2
= 1+ 2 .
X − 3X + 2 X − 3X + 2
Le dénominateur se factorise en (X −1)(X −2) et on trouve finalement, utilisant les techniques décrites
dans la question précédente
X 2 + 2X + 5

B
8 13
= 1 − + .
X 2 − 3X + 2 X −1 X −2
SA
3. En appliquant exactement la même méthode, on trouve que la décomposition en éléments simples est
1 8 27
1+ − + .
2(X − 1) X − 2 2(X − 3)
4. Le dénominateur se factorise en (X 2 − 1)2 = (X − 1)2 (X + 1)2 . Il faut donc étudier la partie polaire
CA

relative à +1 et à −1. Commençons par étudier la partie polaire relative à −1. Elle s’écrit sous la
forme
2X 2 + 1 λ λ2
2 2
= 1 + + G(X ),
(X − 1) (X + 1) X + 1 (X + 1)2
où G est une fraction rationnelle dont −1 n’est pas un pôle. Multipliant cette égalité par (X + 1)2 et
3
M

faisant X = −1, on trouve λ2 = . On calcule ensuite


4
2X 2 + 1 3/4 (5X + 1)/4 λ
− = = 1 + G(X ).
SA

2
(X − 1) (X + 1) 2 (X + 1) 2 (X + 1)(X − 1) 2 X +1
1
On multiplie cette fois par X + 1, et on fait X = −1, et on trouve λ1 = − . Pour étudier la partie
4
polaire relative à 1, on peut procéder de la même façon ou simplement remarquer que la fraction
rationnelle est paire. On en déduit que
EN

2X 2 + 1 −1/4 3/4 1/4 3/4


2 2
= + 2
+ + .
(X − 1) (X + 1) X + 1 (X + 1) X − 1 (X − 1)2

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5. La partie entière de cette fraction rationnelle est égale à 1, et on a

X3 + 1 3X 2 − 3X + 2 a b c
3
= 1 + 3
= 1+ 3
+ 2
+ .
(X − 1) (X − 1) (X − 1) (X − 1) X −1

Pour trouver a, on multiplie par (X −1)3 et on fait X = 1. On trouve a = 2. Pour trouver b, on soustrait
2

A
, et on trouve
(X − 1)3

NC
3X 2 − 3X + 2 2 3X
3
− 3
=
(X − 1) (X − 1) (X − 1)2
b c
= 2
+ .
(X − 1) X −1

LA
3
Multipliant par (X − 1)2 et faisant X = 1, on trouve b = 3. Finalement, on retranche encore
(X − 1)2
de sorte que

3X 3 3

B
2
− 2
=
(X − 1) (X − 1) X −1
c
= .
SA
X −1
On a donc c = 3. Finalement, la décomposition en éléments simples recherché est

2 3 3
1+ + + .
CA

(X − 1)3 (X − 1)2 X − 1

6. Les pôles sont −1 (double), i et −i. La fraction rationnelle étant à coefficients réels, les parties polaires
sont conjuguées. On a donc

X4 + 1 a b c c̄
= 1+ + + + .
M

2 2
(X + 1) (X + 1) (X + 1) 2 X +1 X −i X +i

Multipliant par X − i et faisant X = i, on trouve


SA

i4 + 1 1
c= 2
=− .
(i + i)(i + 1) 2

Multipliant par X + i et faisant X = −i, on trouve


EN

i4 + 1 1
c̄ = 2
=− .
(−i − i)(−i + 1) 2

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De même, en multipliant par (X + 1)2 et faisant X = −1, on trouve

(−1)4 + 1
a= = 1.
(−1)2 + 1
1
En retranchant , on trouve
(X + 1)2

A
X4 − X2 X 2 (X − 1) b c c̄
= = 1 + + + .

NC
(X + 1)2 (X 2 + 1) (X + 1)(X 2 + 1) X +1 X −i X +i

Multipliant par X + 1 et faisant X = −1, on trouve b = −1.

B LA
SA
CA
M
SA
EN

9/9 A. Tsouli

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