Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
C orr ecti on : Polyn ôm es et fr a cti on s r ati onn elles
A
1. P(X ) = X 4 − 3X 3 + X 2 + 4 et Q(X ) = X 3 − 3X 2 + 3X − 2.
2. P(X ) = X 5 − X 4 + 2X 3 − 2X 2 + 2X − 1 et Q(X ) = X 5 − X 4 + 2X 2 − 2X + 1.
NC
3. P(X ) = X n − 1 et Q(X ) = (X − 1)n , n ≥ 1.
1. On applique l’algorithme d’Euclide. Le dernier reste non-nul donne un pgcd des deux polynômes. On
LA
a successivement :
X 4 − 3X 3 + X 2 + 4 = (X 3 − 3X 2 + 3X − 2)X + (−2X 2 + 2X + 4)
3 2 2 −X
X − 3X + 3X − 2 = (−2X + 2X + 4) + 1 + 3X − 6
B
2
2 2 2
−2X + 2X + 4 = (3X − 6) × − X − .
SA
3 3
Or
P(X ) ∧ Q(X ) = Q(X ) ∧ (−2X 2 + 2X + 4) = (−2X 2 + 2X + 4) ∧ (3X − 6),
alors P(X ) ∧ Q(X ) (3X − 6). Le fait que (3X − 6) (3X − 6) et (3X − 6) (−2X 2 + 2X + 4) implique que
CA
(3X − 6) P(X ) ∧ Q(X ), on en déduit alors que deg(P ∧ Q) = 1 et qu’il existe λ ∈ R∗ tel que
X + a = 3λ X − 6λ .
X 5 − X 4 + 2X 3 − 2X 2 + 2X − 1 = (X 5 − X 4 + 2X 2 − 2X + 1)1 + 2X 3 − 4X 2 + 4X − 2
X 5 − X 4 + 2X 2 − 2X + 1 = (2X 3 − 4X 2 + 4X − 2)((X 2 )/2 + X /2) + X 2 − X + 1
EN
2X 3 − 4X 2 + 4X − 2 = (X 2 − X + 1)(2X − 2) + 0
1/9 A. Tsouli
Année Universitaire 2021/2022 ENSAM CASABLANCA
3. Les diviseurs non-constants de Q sont les polynômes du type c(X − 1) p , c ∈ R∗ , avec 1 ≤ p ≤ n. Parmi
ces diviseurs, seuls ceux de la forme c(X − 1) divisent aussi P (par exemple, car 1 est racine simple et
non double de P, ou bien parce qu’on sait comment décomposer P en produits d’irréductibles). Ainsi,
P ∧ Q = X − 1.
E xer ci ce 2
A
On considère le polynôme P(X ) = 2X 3 − X 2 − X − 3.
1. Déterminer une racine rationnelle de P.
NC
2. En déduire la factorisation de P en produit d’irréductibles de C[X ].
p
1. On va chercher une racine sous la forme , avec p ∧ q = 1 et q ≥ 1. L’équation s’écrit
q
LA
p3 p2 p
2 − − − 3 = 0.
q3 q2 q
B
2p3 − p2 q − pq2 − 3q3 = 0.
SA
Puisque q|(−p2 q − pq2 − 3q3 ) et que q ∧ p = 1, on en déduit que q|2, et donc que q = 1 ou 2. De même,
puisque p|(2p3 − p2 q − pq2 ) et que p ∧ q = 1, on trouve que p|3, ce qui donne p ∈ {−3, −1, 1, 3}. On
3
trouve ensuite facilement à partir de ces informations que est racine de P.
2
CA
3 3
2. Puisque est racine de P, on va factoriser le polynôme par X − , ou plutôt par 2X − 3. On trouve
2 2
3
2X 3 − X 2 − X − 3 = 2(X − )(X 2 + X + 1).
2
√
−1 ± i 3
Reste à factoriser X + X + 1 sur C. Ses racines sont
2
M
. On en déduit que
2
√ √
−1 + i 3 1 + i 3
P(X ) = (2X − 3) X − X+ .
SA
2 2
1. P(X 2 ) = (X 2 + 1)P(X ).
2. P02 = 4P.
2/9 A. Tsouli
Année Universitaire 2021/2022 ENSAM CASABLANCA
3. P ◦ P = P.
C orr ecti on d' exer ci ce 3
1. Le polynôme nul est évidemment solution. De plus, les polynômes constants non nuls ne sont pas des
solutions. En effet, par absurde, si P(X ) = c avec c ∈ R∗ est une solution, alors
P(X 2 ) = (X 2 + 1)P(X ) ⇒ c = c(X 2 + 1) ⇒ X 2 + 1 = 0X 2 + 0 ⇒ 1 = 0,
A
ce qui est absurde. Donc les polynômes constants non nuls ne sont pas des solution. Sinon, si P est
solution, alors on a
NC
2 deg(P) = deg(P) + 2
ce qui prouve que deg(P) doit être égal à 2. Maintenant, si P(X ) = aX 2 + bX + c, alors
P(X 2 ) = aX 4 + bX 2 + c
(X 2 + 1)P(X ) = aX 4 + bX 3 + (a + c)X 2 + bX + c.
LA
On en déduit que b = 0, puis que a + c = 0. Les solutions sont donc les polynômes qui s’écrivent
P(X ) = a(X 2 − 1), a ∈ R∗ . Par conséquent les solution sont le polynôme nul et les polynômes qui
s’écrivent sous la forme P(X ) = a(X 2 − 1), a ∈ R∗ .
B
2. Là encore, le polynôme nul est solution, et c’est la seule solution constante. Par ailleurs, si P est une
solution non constante, alors son degré vérifie l’équation
SA
2(deg(P) − 1) = deg(P)
ce qui entraı̂ne que deg(P) = 2. Maintenant, si P(X ) = aX 2 + bX + c, alors
P02 = (2aX + b)2 = 4a2 X 2 + 4abX + b2
4P = 4aX 2 + 4bX + 4c.
CA
b2
Ceci entraı̂ne a2 = a, donc a = 1 (le polynôme est de degré 2, a , 0), puis c = . Les polynômes
4
b2
solutions sont donc le polynôme nul et les polynômes P(X ) = X 2 + bX + , avec b ∈ R.
4
3. Il est clair que le polynôme nul est une solution. Si P est une solution qui n’est pas le polynôme nul,
M
3/9 A. Tsouli
Année Universitaire 2021/2022 ENSAM CASABLANCA
Décomposer ces deux polynômes en produits d’irréductibles de R[X ], sachant qu’ils ont une racine commune.
A
C orr ecti on d' exer ci ce 4
NC
Si α est une racine commune de P et Q, alors X − α divise le P ∧ Q. On commence donc par chercher P ∧ Q,
par exemple en appliquant l’algorithme d’Euclide. Ici, on a
LA
et
1 5 45 135
Q(X ) = (−2X 2 + 19X − 39)(− X − ) + ( X − ),
2 4 4 4
de plus
45 8 52
−2X 2 + 19X − 39 =
(X − 3)(− X + ).
B
4 45 45
Donc P(X ) ∧ Q(X ) = X − 3. On divise alors P et Q par X − 3, on trouve
SA
P(X ) = (X − 3)(X 2 − 6X + 8); Q(X ) = (X − 3)(X 2 − 4X − 5).
P(X ) = X 7 − 2X 6 + 2X 5 − 3X 4 + 3X 3 + aX 2 + bX + c
M
et P0 (1) = 2 + 2a + b, et
P00 (X ) = 42X 5 − 60X 4 + 40X 3 − 36X 2 + 18X + 2a
4/9 A. Tsouli
Année Universitaire 2021/2022 ENSAM CASABLANCA
et P00 (1) = 4 + 2a. Alors 1 est une racine triple au moins si l’on a P(1) = P0 (1) = P00 (1) = 0 ce qui conduit
au système
a + b + c = −1
2a + b = −2
2a = −4
A
P(X ) = X 7 − 2X 6 + 2X 5 − 3X 4 + 3X 3 − 2X 2 + 2X − 1
NC
par (X − 1)3 , on trouve
P(X ) = (X − 1)3 (X 4 + X 3 + 2X 2 + X + 1)
= (X − 1)3 [(X 4 + X 3 + X 2 ) + (X 2 + X + 1)]
= (X − 1)3 (X 2 + X + 1)(X 2 + 1).
LA
On factorise sur C,
√ √
1 − 3i 1 + 3i
P(X ) = (X − 1)3 (X − i)(X + i)(X + )(X + ).
2 2
B
SA
Soit P ∈ K[X ], soit a ∈ K et soit R le reste de la division euclidienne de P par (X − a)2 . Exprimer R en
fonction de P(a) et de P0 (a).
Soit P le polynôme X 4 − 6X 3 + 9X 2 + 9.
1. Décomposer X 4 − 6X 3 + 9X 2 en produit de facteurs irréductibles dans R[X ].
5/9 A. Tsouli
Année Universitaire 2021/2022 ENSAM CASABLANCA
2. En déduire une décomposition de P en produit de facteurs irréductibles dans C[X ], puis dans R[X ].
1. On écrit simplement
X 4 − 6X 3 + 9X 2 = X 2 (X 2 − 6X + 9) = X 2 (X − 3)2 .
2. L’astuce est d’écrire 9 = −(3i)2 et de reconnaitre une différence de deux carrés. Donc on a :
A
2
X 4 − 6X 3 + 9X 2 + 9 = X (X − 3) − (3i)2
NC
= X (X − 3) − 3i X (X − 3) + 3i
= (X 2 − 3X − 3i)(X 2 − 3X + 3i).
√
On factorise chacun de ces deux polynômes. Le discriminant du premier est 9 + 12i = ( 3(2 + i))2 .
LA
Ses racines sont √ √
3 √ i 3 3 √ i 3
α1 = + 3 + ; α2 = − 3 − .
2 2 2 2
√
Le discriminant du second est 9 − 12i = ( 3(2 − i))2 et ses racines sont
√ √
B
3 √ i 3 3 √ i 3
β1 = + 3 − ; β2 = − 3 + .
2 2 2 2
SA
La décomposition de P en produit d’irréductibles de C[X ] est donc
Pour obtenir la décomposition en produit d’irréductibles de R[X ], on regroupe les racines complexes
CA
X 2 + 2X + 5
2. 2 .
X − 3X + 2
X3
3. .
EN
(X − 1)(X − 2)(X − 3)
2X 2 + 1
4. .
(X 2 − 1)2
6/9 A. Tsouli
Année Universitaire 2021/2022 ENSAM CASABLANCA
X3 + 1
5. .
(X − 1)3
X4 + 1
6. .
(X + 1)2 (X 2 + 1)
C orr ecti on d' exer ci ce 8
A
1. La partie entière est nulle, et le dénominateur se factorise en X (X − 1)(X + 1). Multipliant par X et
faisant X = 0, on trouve la partie polaire relativement à X − 0, et ainsi de suite. On trouve finalement
NC
1 −1 1/2 1/2
= + + .
X3 − X X X −1 X +1
2. Il y a cette fois une partie entière, car le numérateur et le dénominateur ont même degré. Cette partie
entière obtenue en faisant la division euclidienne vaut 1, et on a
LA
X 2 + 2X + 5 5X + 3
2
= 1+ 2 .
X − 3X + 2 X − 3X + 2
Le dénominateur se factorise en (X −1)(X −2) et on trouve finalement, utilisant les techniques décrites
dans la question précédente
X 2 + 2X + 5
B
8 13
= 1 − + .
X 2 − 3X + 2 X −1 X −2
SA
3. En appliquant exactement la même méthode, on trouve que la décomposition en éléments simples est
1 8 27
1+ − + .
2(X − 1) X − 2 2(X − 3)
4. Le dénominateur se factorise en (X 2 − 1)2 = (X − 1)2 (X + 1)2 . Il faut donc étudier la partie polaire
CA
relative à +1 et à −1. Commençons par étudier la partie polaire relative à −1. Elle s’écrit sous la
forme
2X 2 + 1 λ λ2
2 2
= 1 + + G(X ),
(X − 1) (X + 1) X + 1 (X + 1)2
où G est une fraction rationnelle dont −1 n’est pas un pôle. Multipliant cette égalité par (X + 1)2 et
3
M
2
(X − 1) (X + 1) 2 (X + 1) 2 (X + 1)(X − 1) 2 X +1
1
On multiplie cette fois par X + 1, et on fait X = −1, et on trouve λ1 = − . Pour étudier la partie
4
polaire relative à 1, on peut procéder de la même façon ou simplement remarquer que la fraction
rationnelle est paire. On en déduit que
EN
7/9 A. Tsouli
Année Universitaire 2021/2022 ENSAM CASABLANCA
5. La partie entière de cette fraction rationnelle est égale à 1, et on a
X3 + 1 3X 2 − 3X + 2 a b c
3
= 1 + 3
= 1+ 3
+ 2
+ .
(X − 1) (X − 1) (X − 1) (X − 1) X −1
Pour trouver a, on multiplie par (X −1)3 et on fait X = 1. On trouve a = 2. Pour trouver b, on soustrait
2
A
, et on trouve
(X − 1)3
NC
3X 2 − 3X + 2 2 3X
3
− 3
=
(X − 1) (X − 1) (X − 1)2
b c
= 2
+ .
(X − 1) X −1
LA
3
Multipliant par (X − 1)2 et faisant X = 1, on trouve b = 3. Finalement, on retranche encore
(X − 1)2
de sorte que
3X 3 3
B
2
− 2
=
(X − 1) (X − 1) X −1
c
= .
SA
X −1
On a donc c = 3. Finalement, la décomposition en éléments simples recherché est
2 3 3
1+ + + .
CA
(X − 1)3 (X − 1)2 X − 1
6. Les pôles sont −1 (double), i et −i. La fraction rationnelle étant à coefficients réels, les parties polaires
sont conjuguées. On a donc
X4 + 1 a b c c̄
= 1+ + + + .
M
2 2
(X + 1) (X + 1) (X + 1) 2 X +1 X −i X +i
i4 + 1 1
c= 2
=− .
(i + i)(i + 1) 2
i4 + 1 1
c̄ = 2
=− .
(−i − i)(−i + 1) 2
8/9 A. Tsouli
Année Universitaire 2021/2022 ENSAM CASABLANCA
De même, en multipliant par (X + 1)2 et faisant X = −1, on trouve
(−1)4 + 1
a= = 1.
(−1)2 + 1
1
En retranchant , on trouve
(X + 1)2
A
X4 − X2 X 2 (X − 1) b c c̄
= = 1 + + + .
NC
(X + 1)2 (X 2 + 1) (X + 1)(X 2 + 1) X +1 X −i X +i
B LA
SA
CA
M
SA
EN
9/9 A. Tsouli