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Chapitre 10

Examens des années universitaires


2003-2012

Université Cadi Ayyad


Ecole Nationale des Sciences Appliquées Responsable : Lakhel E.
Safi Horaire : 9h :00-10h :30.

Devoir surveillé N 1.

Epreuve d’algèbre I Les trois exercices sont indépendants


Examen de 18 octobre 2005 Justifier toutes vos réponses.

Exercice 1.
Soient A, B , C, ∆ et P des polynômes de K[X], n ∈ N∗ , x1 , x2 , ..., xn ∈ K deux à
deux distincts.
1) Montrer que
x1 racine de P ⇐⇒ (X − x1 )/P.
2) Déduire que si x1 , x2 , ..., xn sont des zéros de P , alors ni=1 (X − xi )/P.
Q
3) Enoncer et démontrer le théorème de Gauss.
4) Montrer que si C divise A + B et A − B alors C divise A et B.
A B
5) Montrer que si ∆ 6= 0 et ∆ =pgcd (A, B) alors les polynômes Q1 = ∆ et Q2 = ∆ sont
premiers entre eux.

Exercice 2. On considère le polynôme

P (X) = X 6 + 5X 5 + 5X 4 − 12X 3 − 32X 2 − 32X − 16.

1) Montrer que -2 est un zéro d’ordre 3 de P .


2) Montrer que √j est une racine de P , et en déduire que j 2 (= j) est une racine de P , où
2iπ
j = e 3 = −1+i2
3
.
3) Factoriser P (X) dans C[X] et dans R[X].

141
Exercice 3.
1) Soit n un entier naturel non nul. Quelle est la multiplicité pn de la racine 1 dans le
polynôme
Pn (X) = X 2n+1 − (2n + 1)X n+1 + (2n + 1)X n − 1?
2) On note Qn (X) le quotient de Pn (X) par (X − 1)3 . Montrer que

Pn+1 (X) − XPn (X) = (X − 1)3 (1 + X + ... + X n )2 .

3) Quelle relation en déduit-on pour les polynômes Qn ?


4) Calculer Qn pour n = 1, 2, 3, 4. Quelle hypothèse peut-on faire sur la forme générale de
Qn .
5) Montrer que

(1 + X + ... + X n )2 = 1 + 2X + 3X 2 + ... + (n + 1)X n + nX n+1 + ... + 2X 2n−1 + X 2n .

6) On pose an = 1 + 2 + ... + (n + 1) = (n+1)(n+2)


2 . Déduire de ce qui précède par récurrence
que
Qn (X) = a0 + a1 X + ... + an−1 X n−1 + an−2 X n + ... + a1 X 2n−3 + a0 X 2n−2 .

Barême approximatif :
Exercice 1 : 5 points ; Exercice 2 : 5 points, Exercice 3 : 10 points.

142
Corrigé du devoir surveillé N o 1 A.U. 2005-2006

Exercice 1.
1) ⇒) Si P est divisible par X − xi , on a, pour tout x ∈ K, il existe un polynôme Q ∈ K[X],
tel que
P (x) = (x − xi )Q(x).
Par suite :
P (xi ) = 0.
⇐) Soit xi une racine de P . Faisons la division euclidienne de P par X − xi . Le reste
R est nul ou de degré strictement inférieur à 1, donc R est une constante r. On a donc
P (x) = (x − xi )Q(x) + r pour tout x ∈ K. En remplaçant x par α, on obtient r = 0 puisque
P (xi ) = 0 : P est donc bien divisible par X − xi .
2) On a d’une part, pour tout i ∈ {1, ..., n} xi est zéro de P , donc (X − xi )/P .
D’autre part, ∀i, j ∈ {1, ..., n}, avec i 6= j : (X − xi ) ∧ (X − xj ) = 1.
Par conséquent,
Yn
(X − xi )/P.
i=1

3) Le théorème de Gauss affirme que : Si A, B et C sont trois polynômes et si C est premier


avec B et divise AB, alors C divise A.
En effet, C divise AB ⇒ ∃Q ∈ K[X] tel que

AB = QC(∗)

C ∧ B = 1 ⇒ ∃U, V ∈ K[X] tels que U B + V C = 1 (**).


Multiplions (**) par A, on obtient :

U AB + V AC = A.

D’après (*), on peut remplacer AB par QC :

(U Q + V A)C = A.

D’où C divise A.
4) On a C divise A + B ⇒ ∃Q1 ∈ K[X] tel que A + B = Q1 C (***).
On a aussi C divise A − B ⇒ ∃Q2 ∈ K[X] tel que A − B = Q2 C (4*).
En faisant la somme de (***) et (4*), on obtient :
1
A = (Q1 + Q2 )C,
2
donc C divise A.
Et en faisant la différence de (***) et (4*), on aura
1
B = (Q1 − Q2 )C
2
donc C divise B.
5) Soit D = pgcd(Q1 , Q2 )
On a D divise Q1 ⇒ ∃R1 ∈ K[X] tel que Q1 = DR1 .
De même, on a D divise Q2 ⇒ ∃R2 ∈ K[X] tel que Q2 = DR2 .
Mais
A = Q1 ∆ = D∆R1 ,

143
d’où D∆ divise A.
On a aussi,
B = Q2 ∆ = D∆R2 ,
d’où D∆ divise B.
Par conséquent D∆ divise ∆ = pgcd(A, B).
Donc il existe S ∈ K tel que ∆ = SD∆ ; d’où DS = 1. Ce qui entraı̂ne que D est une
constante de K i.e. Q1 et Q2 sont premiers entre eux.

Exercice 2.
1) On a
P (X) = X 6 + 5X 5 + 5X 4 − 12X 3 − 32X 2 − 32X − 16.
Après le calcul, on trouve
0 000
P (−2) = P (−2) = P 00 (−2) = 0 et P (−2) = 72 6= 0.

Donc −2 est un zźro d’orde 3 de P .


2) Ona

P (j) = j 6 + 5j 5 + 5j 4 − 12j 3 − 32j 2 − 32j − 16


= 1 + 5j 2 + 5j − 12 − 32j 2 − 16 ( carj 3 = 1, j 4 = j et j 5 = j 2 = j.)
= −27(1 + j + j) = 0.

D’autre part P est un polynôme à coefficients réels, de plus j est racine de P donc j est aussi
racine de P .
3) Fractorisons P dans C[X] : en faisant la division euclidienne de P par (X + 2)3 = X 3 +
6X 2 + 12X + 8. On trouve X 3 − X 2 − X − 2.
En divisant X 3 − X 2 − X − 2 par (X − j)(X − j) = X 2 + X + 1 on trouve la factorisation
de P dans C[C]
P = (X − j)(X − j)(X − 2)(X + 2)3 .
En groupant les termes conjugués, on obtient la factorisation de P dans R[X] :

P = (X 2 + X + 1)(X − 2)(X + 2)3 .

Exercice 3.
1) On a tout dabord Pn (1) = 0, puis
0
Pn (X) = (2n+1)X 2n −(2n+1)(n+1)X n +(2n+1)nX n−1 = (2n+1)[X 2n −(n+1)X n +nX n−1 ],
0 00
donc Pn (1) = 0. On a ensuite Pn (X) = (2n + 1)[2nX 2n−1 − n(n + 1)X n−1 + n(n − 1)X n−2 ],
00
donc Pn (1) = 0. (Le résultat reste vrai si n = 1, car le coefficient de X n−2 est nul dans ce
cas).
On a enfin

Pn(3) (X) = (2n + 1)[2n(2n − 1)X 2n−2 − n(n + 1)(n − 1)X n−2 + n(n − 1)(n − 2)X n−3 ],

donc

Pn(3) (1) = (2n + 1)[2n(2n − 1) − n(n + 1)(n − 1) + n(n − 1)(n − 2)] = (2n + 1)(n2 + n) 6= 0.

(Le résultat reste vrai si n = 1 et n = 2, car le coefficient de X n−2 est nul dans ces deux
cas).

144
Donc 1 est racine triple de Pn (X), c’est-à-dire pn = 3.
2) On a

Pn+1 (X) − XPn (X) = X 2n+3 − (2n + 3)X n+2 + (2n + 3)X n+1 − 1
−(X 2n+1 − (2n + 1)X n+1 + (2n − 1)X n − 1)
= (X − 1)X 2n+2 − 2(X − 1)X n+1 + X − 1
= (X − 1)(X 2n+2 − 2X n+1 + 1)
= (X − 1)(X n+1 − 1)2 .

Donc en utilisant la relation

X n+1 − 1 = (X − 1)(1 + X + + X n ),

on trouve :
Pn+1 (X) − XPn (X) = (X − 1)3 (1 + X + + X n )2 ,
3) Puisque
Pn+1 = (X − 1)3 Qn+1
et
Pn = (X − 1)3 Qn ,
on en déduit
Qn+1 (X) − XQn (X) = (1 + X + + X n )2 .
4) Remarquons que
P1 (X) = X 3 − 3X 2 + 3X − 1 = (X − 1)3 ,
donc
Q1 (X) = 1.
En appliquant la relation obtenue dans la question 2) on obtient alors

Q2 (X) = XQ1 (X) + (1 + X)2 = X 2 + 3X + 1,

puis
Q3 (X) = XQ2 (X) + (1 + X + X 2 )2 = X 4 + 3X 3 + 6X 2 + 3X + 1,
et enfin

Q4 (X) = XQ3 (X) + (1 + X + X 2 + X 3 )2 = X 6 + 3X 5 + 6X 4 + 10X 3 + 6X 2 + 3X + 1.

On voit donc s’introduire une suite de nombres a0 , a1 , a2 , .... tels que

Qn (X) = a0 + a1 X + .... + an−1 X n−1 + an−2 X n + ... + a1 X 2n−3 + a0 x2n−2 .

On peut remarquer également que an + (n + 2) = an+1 en partant de a0 = 1, et donc que

(n + 1)(n + 2)
an = 1 + 2 + ... + (n + 1) = .
2
5) Dans le développement de (1 + X + ... + X n )(1 + X + ... + X n ), le coefficient de X k est
le nombre de façons d’écrire X k sous la forme X p X k−p , avec 0 ≤ p ≤ n et 0 ≤ k − p ≤ n.
La dernière condition s’écrit encore k − n ≤ p ≤ k.
Il y a deux cas possibles :
Si 0 ≤ k ≤ n, alors 0 ≤ p ≤ k, et lon a k + 1 dćompositions possibles.

145
Si n ≤ k ≤ 2n, alors k − n ≤ p ≤ n, et l’on a 2n − k + 1 décompositions possibles.
Donc on a bien

(1 + X + + X n )2 = 1 + 2X + 3X 2 + + (n + 1)X n + nX n+1 + + 2X 2n−1 + X 2n .

6) La propriété est vraie à l’ordre 1, puisque Q0 (X) = a0 = 1.


Supposons la propriété vraie à lordre n. Alors :

Qn+1 (X) = XQn (X) + (1 + X + ... + X n )2


= X(a0 + a1 X + .... + an−1 X n−1 + an−2 X n + ... + a1 X 2n−3 + a0 x2n−2 )+
1 + 2X + 3X 2 + .... + (n + 1)X n + nX n+1 + .... + 2X 2n−1 + X 2n
= 1 + (a0 + 2)X + .... + (an−1 + n + 1)X n + (an−2 + n)X n+1 + .... + (a0 + 2)X 2n−1 + X 2n .

Mais, si k ≥ 1, on a ak−1 + k + 1 = ak+1 d’où

Qn+1 (X) = a0 + a1 X + ... + an X n + an−1 X n+1 + ... + a1 X 2n−1 + a0 x2n .

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Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N 2. Durée du sujet : 1h :30min


EPREUVE D’ALGEBRE Responsable : Lakhel El Hassan
Examen de 29 novembre 2005. Horaire : 10h :30-12h :00.

Exercice 1.
Soit P un polynôme de C[X] de degré au moins 1 et r un entier strictement positif.
1) Montrer que le reste de la division euclidienne de P par (X − a) est P (a).
2) Trouver le reste et le quotient de la division euclidienne du polynôme X 2r − 1 par X + 1
(réfléchir ou calculer, il faut choisir).
On note α1 , α2 , ..., αp les racines distinctes de P et k1 , k2 , ..., kp leurs ordres de multipli-
cités. 0
3) Montrer que la décomposition en éléments simples de la fraction rationnelle PP est
0
P k1 k2 kp
= + + ... + .
P X − α1 X − α2 X − αp
4) Application : décomposer en élélents simples dans C(X) la fraction rationnelle :

X n−1
, n ∈ N∗ .
Xn − 1
Exercice 2.
Décomposer en éléments simples dans K(X) les fractions :
1
a) F1 = X(X+1)(X+2)...(X+n) (K = R);
X8
b) F2 = (X 2 −X+1)3
(K = R);
X 2n
c) F3 = (X 2 +1)n
(K = C).

Problème .
Etant donné deux polynômes A et B de R[X], le théorème de Bezout affirme que A et B sont
premiers entre eux dans R[X] si et seulement si il existe un couple (U, V ) de polynômes de
R[X] tel que AU + BV = 1.
On suppose que A et B sont premiers entre eux.
1) Montrer que, si les couples (U1 , V1 ) et (U2 , V2 ) vérifient le théorème de Bezout pour A et
B, alors :
- le polynôme V1 − V2 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U2 est divisible par B.
2) Montrer que il existe un unique couple (U0 , V0 ) vérifiant :
(i) AU0 + BV0 = 1
(ii) deg(U0 ) < deg(B)
(iii) deg(V0 ) < deg(A).
3) Trouver, en fonction de (U0 , V0 ), tous les couples (U, V ) de R[X] tels que AU +BV = 1.
4) Que pensez-vous de ce problème si l’équation à résoudre est AU + BV = C où C est un
polynôme quelconque de R[X].

147
Corrigé du devoir surveillé N o 2 Année Uni. 2005-2006

Exercice 1 et 2.

Voir le cours et les TDs.

Problème :
1. Montrons que, si les couples (U1 , V1 ) et (U2 , V2 ) vérifient le théorème de Bezout pour
A et B, alors :
- le polynôme V1 − V2 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U2 est divisible par B.
On a :
U1 A + V 1 B = 1 et U2 A + V2 B = 1.
Donc
A(U1 − U2 ) = B(V2 − V1 ).
Le Théorème de Gauss donne le résultat.
2. Montrons qu’il existe un unique couple (U0 , V0 ) vérifiant :
(i) AU0 + BV0 = 1
(ii) deg(U0 ) < deg(B)
(iii) deg(V0 ) < deg(A).
* Existence : L’existence est assurée par le théorème de Bezout.
* L’unicité : Supposons qu’il existe un autre couple (U1 , V1 ) vérifiant les conditions
i)- iii).
D’après la première question, on a :
- le polynôme V1 − V0 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U0 est divisible par B.
D’où l’existence de deux polynômes Q0 et Q1 tels que :

U1 − U0 = Q0 B et V1 − V0 = Q1 A.

Or deg(U1 − U0 ) ≤ sup(deg(U1 ), deg(U0 )). Par suite :

deg(B) ≤ sup(deg(U1 ), deg(U0 )) et deg(A) ≤ sup(deg(V1 ), deg(V0 )).

Ce qui est absurde ! D’où l’unicité.


3. Trouvons , en fonction de (U0 , V0 ), tous les couples (U, V ) de R[X] tels que AU +BV =
1. Si AU + BV = 1, on a :

(U0 )A = −(V − V0 )B (∗)

Donc A/(V − V0 )B et comme A et B sont premiers entre eux, d’après le thm de Gauss,
A/(V − V0 ).
Donc il existe Q ∈ K[X] tel que V = V0 − QA, et en remplaçons dans (*), on a
U = U0 + QB.
En conclusion, l’ensemble des couples (U, V ) de R[X] tels que AU + BV = 1 est

{(U0 + QB, V0 − QA), Q ∈ K[X]}.

4. Soie A, B et C trois polynômes de K[X] avec A et B sont non nuls. On veut résoudre
l’équation AU + BV = C (E).
Supposons que le polynôme C ne soit pas un multiple de A ∧ B.

148
Dans ce cas l’équation (E) n’a pas de solution dans K[X]2 .
Supposons que le polynôme C soit divisible par A ∧ B.
Il existe donc un polynôme ∆ tel que C = ∆(A ∧ B). Soient (U0 , V0 ) un couple de
coefficients de Bezout de (A, B).
On a AU0 + BV0 = A ∧ B donc A∆U0 + B∆V0 = C.
Ainsi le couple (∆U0 , ∆V0 ) est une solution particulière de (E).
L’équation (E) s’écrit alors

AU + BV = A∆U0 + B∆V0 .

Par regroupement des facteurs de A et B, on obtient

A(U − ∆U0 ) = B(∆V0 − V ).

Soit A
e et B
e les polynômes (premiers entre eux)définis par :

e ∧ B)
A = A(A et e ∧ B).
B = B(A

L’équation (E) est équivaut alors à


e − ∆U0 ) = B(∆V
A(U e 0 − V ).

Puisque Ae∧B e = 1, on peut appliquer le thm de Gauss.


Les solution de (E) sont donc les couples (U, V ) tels que :

{(∆U0 + QB,
e ∆V0 − QA),
e Q ∈ K[X]}.

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Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N 3.

EPREUVE D’ALGEBRE Responsable : Lakhel El Hassan


Examen de 26 janvier 2006 Horaire : 10h :30-12h :00.

Problème 1. Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie.


I. Soit F un K-espace vectoriel de dimension quelconque et f : E −→ F une application
linéaire.

1) Montrer que l’image d’une suite génératrice de E est une suite génératrice de Im(f ).
2) Montrer que f est un isomorphisme si et seulement si l’image d’une base de E est
une base de F .
3) En déduire que si F est de dimension finie et f : E −→ F est un isomorphisme.
Alors
dimK E = dimK F.
4) Montrer que si F1 et F2 sont deux sous-espaces vectoriels de E tels que E = F1 ⊕ F2 ,
alors
dimK E = dimK F1 + dimK F2 .
(Indication : utiliser une base B1 de F1 et une base B2 de F2 et montrer que B1 ∪B2 = B
est une base de E).

II. On suppose que g est un endomorphisme de E c’est-à-dire : g ∈ LK (E).


5) Montrer que les propriétés suivantes sont équivalentes :
i) E = Ker(g) ⊕ Im(g),
ii) Ker(g 2 ) = ker(g),
iii) Im(g 2 ) = Im(g).
III. Application :
Soit I l’endomorphisme identique de E. On appelle projecteur de E tout endomorphisme
p de E tel que p2 = p.
6. Démontrer l’équivalence des propositions suivantes où p est un endomorphisme de
E :
i. p est un projecteur,
ii. I − p est un projecteur,
iii. p(I − p) = (I − p)p = 0.
7. Déduire que si p est un projecteur,

E =∈ (p) ⊕ ker(p)

150
8. Soit E = R2 . L’endomorphisme f de E est défini par :

f ((x, y)) = (x − y, y − x) ((x, y) ∈ R2 )

Déterminer l’image et le noyau de f . f est-il un projecteur ?

Exercice 2. On prend E = R[X].


a- Soit f : R[X] −→ R[X] la ”multiplication par X ” définie par

f (P (X)) = XP (X).

Montrer que f est une application linéaire de E dans E.

b- Déterminer Ker(f ) et Im(f ).

d- Déduire que R[X] est de dimension infinie.

Barême approximatif :

Problème 1. 15 points : partie I : 4 pts + partie II : 4 pts ; Partie III : 7 pts ;


Exercice 2. : 5 points.

151
Corrigé du devoir surveillé N o 3 Année Uni. 2005-2006

Exercice 1.

A écrire...........

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Safi

Devoir surveillé N 4.

EPREUVE D’ALGEBRE Responsable : Lakhel El Hassan


Examen de 11 avril 2005. Horaire : 10h :30 - 12 :00h.

Exercice 1.(3 points) Soit A la matrice définie par


 
0 1 1
 2 3 −2 
−1 0 2

a. Déterminer le rang de A.
b. En déduire que A est inversible.
c. Calculer A−1 .
Exercice 2. (8 point) A. On considère le système linéaire à coefficients réels :

 x +y +z =0
(b + c)x +(a + c)y +(a + b)z =0
bcx +acy +abz =0

où a, b et c sont des nombres réels donnés. Discuter (suivant les valeurs des paramètres a, b, c)
et résoudre ce système.

B. Soit a ∈ R, on considère le système suivant :

 x +a2 y

+z = a
ax +ay +z = 1
x +ay +az = 1

Discuter (suivant les valeurs du paramètre a) et résoudre ce système.

Problème. (9 points)
Soit Rn [X] l’ensemble des polynômes à coefficients dans R et de degré ≤ n. On considère
l’application f : R3 [X] −→ R3 définie par

f (P ) = (P (0), P (1), P (−1)), ∀P ∈ R3 [X]

1. Montrer que f est linéaire


2. Si P = a0 + a1 X + a2 X 2 + a3 X 3 , donner l’expression de f (P ) en fonction des coeffi-
cients a0 , a1 , a2 et a3 .
3. Si P ∈ Ker(f ), écrire les relations vérifiées par les coefficients de P .
Donner une base de Ker f . Calculer le rang de f .
4. On note C = {1, X, X 2 , X 3 } la base canonique de R3 [X] et B celle de R3 .
Déterminer M1 = mat(f, C, B), la matrice de f ralative aux bases C et B.

153
5. Soit g : R3 −→ R3 l’application linéaire définie par
y−z y+z
g(x, y, z) = (x, , −x + )
2 2
a. Déterminer la matrice M2 = mat(g, B).
b. Calculer le produit matriciel M2 .M1
6. On considère l’application linéaire i : R2 [X] −→ R3 [X] définie par i(P ) = P .
Calculer la matrice M3 de i relative aux bases canoniques de R2 [X] et R3 [X].
7. En déduire la matrice de l’application composée gof oi relative aux bases canoniques
des espaces R2 [X] et R3

154
Corrigé du devoir surveillé N o 4 du 11 avril 2005

Exercice 1.

1. On pose c1 , c2 et c3 les vecteurs colonnes de A. Soit α, β, et γ trois nombres réels. Il


suffit de montrer que

αc1 + βc2 + γc3 = 0 =⇒ α = β = γ = 0

2. D’après la question 1), on a


rg(A) = 3
Donc, d’aprs̀ un théorème du cours, on a A est inversible. ( A est une matrice 3 × 3 et
de rang maximum donc inversible).
3. Pour calculer A−1 , on a :

AX = Y ⇐⇒ X = A−1 Y

En utilisant la méthode d’élémination de Gauss, on trouve la solution X en fonction


de Y , i.e.
X = A−1 Y
avec  
6 −2 −5
A−1 =  −2 1 2 
3 −1 −2
Exercice 2.
A. 
 x +y +z =0
(b + c)x +(a + c)y +(a + b)z = 0
bcx +acy +abz =0

Le second membre étant nul, on ne l’écrit pas. Il reste nul dans toutes les transforma-
tions élémentaires.
1 1 +1 L1
(b + c) +(a + c) +(a + b) L2 − (b + c)L1
bc +ac +ab L3 − bcL1

1 1 1
=⇒ 0 (a − b) (a − c)
0 c(a − b) b(a − c)
Si a 6= b on peut poursuivre la méthode du pivot.
1 1 1 L1
0 (a + c) (a + b) L2
0 ac ab L3 − cL2

1 1 1
=⇒ 0 (a − b) (a − c)
0 0 b(a − c)(b − c)
Si a 6= c et b 6= c , on peut prendre un troisième pivot. Il est inutile de poursuivre le
calcul. Le système est de Cramer avec second membre nul.
Solution
(x, y, z) = {(0, 0, 0)}

155
Si b = c 6= a , le tableau du système devient

1 1 1
0 (a − b) (a − c)
0 0 0

On prend x et y comme inconnues principales (ici q = 2 i.e. le système est de rang


2) et on prend z comme inconue non principale. L’ensemble des solutions est le sous
espace vectoriel définie par les équations y + z = 0 et x + y + z = x = 0 dont les vecteurs
sont proportionnels au vecteur (0,-1,1) obtenu en prenant z = 1.
(Rappel : un sous espace vectoriel de dimension 1 s’appelle une droite vectorielle et un
sous espace vectoriel de dimension 2 s’appelle un plan vectoriel. )

De manière générale, si deux des trois nombres a, b,c sont égaux on obtient une droite
vectorielle :
si b = c 6= a on obtient la droite vectorielle engendrée par (0, −1, 1)
si a = b 6= c on obtient la droite vectorielle engendrée par (1, −1, 0)
si a = c 6= b on obtient la droite vectorielle engendrée par (1, 0, −1).
Si maintenant a = b = c Les trois colonnes sont égales. Le système se réduit ax+y+z =
0. C’est l’équation d’un plan vectoriel.

B.
 x +a2 y +z = a

L1
ax +ay +z = 1 L2
x +ay +az = 1 L3

+a2 y = a L01 ←− L1

 x +z
⇐⇒ +(a − a )y +(1 − a)z = 1 − a2 L02 ←− L2 − aL1
3

+(a − a2 )y +(a − 1)z = 1 − a L03 ←− L3 − L1


+a2 y = a L001 ←− L01



 x +z
⇐⇒ +(a − a )y +(a − 1)z = 1 − a L002 ←− L03
2

+(a − a3 )y +(1 − a)z = 1 − a2 L003 ←− L02


+a2 y = a L000 00

 x +z 1 ←− L1
⇐⇒ +(a − a2 )y +(a − 1)z = 1 − a L2 ←− L002
000

(2 − a − a2 )z = 0 L000 0 00
3 ←− L3 − (1 + a)L1

Noter que a − a2 = 0 si et seulement si a = 0 ou a = 1 et que 2 − a − a2 = 0 si et


seulement si a = 1 ou a = −2.
On distingue donc quatre cas :
* premier cas : a 6= −2, 0 , 1. On trouve comme unique solution :
1
(x, y, z) = (0, , 0).
a
* deuxième cas : a = −2. On a à résoudre le système linéaire suivant :

 x +4y +z = −2
−6y −3z =3
0=0

L’ensemble des solutions dans ce cas est :


1 1
{(z, − − z, z)/z ∈ R}
2 2

156
* troisème cas : a = 0. On a à résoudre le système linéaire suivant :

 x +z = 0
−z = 1
2z = 0

Ce système est clairement incompatible. Donc, dans ce cas, il n’y a pas de solution.
* quatrième cas : a = 1. On a à résoudre le système d’équations linéiares suivant :

 x +y +z = 1
0 =0
0 =0

L’nsemble des solutions dans ce cas est


{(1 − y − z, y, z)/y, z ∈ R}.
Problème.

1. Soient α, β ∈ R et P, Q ∈ R3 [X]. Montrer que f (αP + βQ) = αf (P ) + βf (Q).


2. L’expression de f (P ) est donnée par :

f (P ) = (a0 , a0 + a1 + a2 + a3 , a0 − a1 + a2 − a3 ).
3. On a
P ∈ Ker(f ) ⇐⇒ (a0 , a0 + a1 + a2 + a3 , a0 − a1 + a2 − a3 ) = (0, 0, 0)
Ce qui donne :
P = a1 (X − X 3 )
P = X − X 3 est une base de Ker(f ). D’après le théorème noyau-image, le rang de f
est :
rg(f ) = 4 − 1 = 3.
4.  
1 0 0 0
M1 = mat(f, C, B) =  1 1 1 1 
1 −1 1 1
5.a)  
1 0 0
M2 =  0 21 − 12 
−1 12 1
2
5.b)  
1 0 0 0
M2 .M1 =  0 1 0 1 
0 0 1 0
6.  
1 0 0
 0 1 0 
M3 = mat(i, B, C) = 
 0

0 1 
0 0 0
7.  
1 0 0
mat(gof oi, C, B) =  0 1 0 
0 0 1

157
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N 1.

EPREUVE D’ALGEBRE linéaire II Responsable : Lakhel El Hassan


Examen de 8 novembre 2005 Horaire : 9h :00-10h :30.

Exercice 1.
Soient A et B deux matrices de Mn (K) , avec K = R ou C et n ∈ N∗ .
1) Si A est une matrice inversible et λ ∈ K∗ . Montrer que :

(−λ)n 1
PA−1 (λ) = PA ( ),
det(A) λ

où PA est le polynôme caractéristique de A.


2) On appelle spectre de A l’ensemble des valeurs propres de A.
Démontrer l’équivalence suivante :

PA (B) est inversible ⇔ Sp(A) ∩ Sp(B) = ∅.

Exercice 2.
Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie n et B = (e1 , e2 , ..., en ) une base de E. Soit
d’autre part A la matrice carrée de taille n dont tous les coefficients sont égaux à 1 :
 
1 1 ... ... 1
 1 1 ... ... 1 
 
 . . . 
A=  
 . . . 

 . . . 
1 1 ... ... 1

On désigne par f l’endomorphisme de E dont la matrice dans la base B est A.


1) Soit u le vecteur u = e1 +e2 +...+en . Montrer que Im(f )=Vect(u). Quelle est la dimension
de Ker(f ) ?
2) Trouver les valeurs propres et leurs sous-espaces associés de f .
3) Déduire qu ’il existe une base B 0 de E telle que la matrice de f dans B 0 soit A0 , avec
 
0 0 ... 0 0
 0 0 ... 0 0 
 
0
 . . . . 
A =  . .

 . . 
 0 0 ... 0 0 
0 0 ... 0 n
4) Etablir que (A0 )k = nk−1 A0 pour tout k ∈ N∗ . En déduire Ak pour tout k ∈ N∗ .

158
PROBLÈME : ( MATRICES STOCHASTIQUES1 )
On note B = (e1 , e2 , ..., en ) la base canonique de l’espace vectoriel E = Kn (où n ≥ 2 et
K = R ou C).
On se propose d’étudier l’ensemble des valeurs propres des matrices stochastiques d’ordre n.
Une matrice S = (sij )i,j∈{1,2,...,n} ∈ Mn (R) est dite stochastique si et seulement si
n
X
∀i, j sij ∈ R+ et ∀i sij = si1 + si2 + ... + sin = 1.
j=1

On note Sn (R) l’ensemble des matrices stochastiques de Mn (R). Ces matrices sont stables
par le produit.
Dans la suite, on désigne par f un endomorphisme de E = Rn dont la matrice S = (sij ) est
stochastique.
1) V1 le vecteur de E dont les composantes dans la base B sont toutes égales a 1.
Montrer qu’une matrice M de Mn (R) à coefficients réels positifs ou nuls est stochastique si
et seulement si M V1 = V1 .
2) Déduire que 1 est une valeur propre de f .
3) Soit λ une valeur propre de f autre que 1. Montrer que |λ| ≤ 1.
(Indication : Pour tout vecteur x = (x1 , x2 , ..., xn ) de E = Rn , on convient de noter :

|x| = max(|x1 |, |x2 |, ..., |xn |).

pour x ∈ Rn , montrer que |f (x)| ≤ |x|. Puis conclure).

4) Montrer que
Ker(f − Id) ⊕ Im(f − Id) = Rn .
5) Montrer que Im(f − Id) est stable par f . Etablir que tout sous-espace propre Eλ de f
associé à une valeur propre λ autre que 1 est inclus dans Im(f − Id).

On suppose désormais que l’endomorphisme f est diagonalisable.


6) Montrer que la somme directe des sous-espaces propres associés aux valeurs propres de f
autre que 1 est égale à Im(f − Id).
7) On complète une base (v1 , v2 , ..., vp ) de E1 = Ker(f − Id) en une base B 0 = (v1 , v2 , ..., vn )
de vecteurs propres de f . On note λ1 , λ2 , ..., λn les valeurs propres de f rangées par modules
décroissants (1 = |λ1 | = ... = |λp | ≥ |λp+1 | ≥ ... ≥ |λn |), associées à ces vecteurs propres
v1 , v2 , ..., vn . Soit D la matrice de f dans la base B 0 .
Prouver que la suite de matrices (S k ) converge si est seulement si la suite (Dk ) converge.
Déduire que la suite (S k ) est convergente.
(Pour une suite de matrices (Ak )k∈N , on dit que limk−→+∞ Ak = A , si , en notant : Ak =
(k) (k)
(aij ), on a : ∀i, j, limk−→+∞ aij = aij ).
8) Application :
1 1 1
 
3 3 3
1 1
A= 0 2 2
.
0 0 1

Barême approximatif :
Exercice 1 : 4 points ; Exercice 2 : 6 points, Problème : 10 points.

1. Ces matrices jouent un rôle important, notament en calcul de probabilités.

159
Corrigé du devoir surveillé N o 4 Année Uni. 2005-2006

Exercice 1.

Voir la série d’exo. N 0 9- A.U. 2007-2008

160
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N o 5.
Responsable : Lakhel El Hassan
EPREUVE D’ALGEBRE LINÉAIRE
Horaire : 8h :30-10h :00.
Examen de 11 avril 2006.

Problème1

Soient f: R3 →  R4  et g: R4 → R3


  −2x −2y −2z x  
x x − y + 2z − t
 y  7→  2x +2y +3z 
   y 
 4x +2y +4z 
  7→ 
 z  y−t 
z y−z+t
3x +y +4z t
1. Montrer que f et g sont des applications linéaires dont on donnera les matrices rela-
tivement aux bases canoniques. On notera A la matrice de f et B la matrice de g.
2. Écrire par rapport aux bases canoniques la matrice C de f og puis la matrice D de gof
en fonction de A et B.
3. Pour tout λ ∈ R, on considère la fonction P (λ) = det(D − λI3 ) où I3 désigne la
matrice
  l’espace des matrices carrées 3 × 3. Après avoir vérifié que D =
identité de
1 −1 −1
 −1 1 −1  , montrer que
1 1 3

P (λ) = (2 − λ)2 (1 − λ).

4. Pour tout λ ∈ R, on pose Eλ = Ker(gof − λId3 ) où Id3 désigne l’identité de l’espace
R3 . Déduire dela question
 précédente
 que Eλ 6= {0}
 si etseulement si λ = 1 ou 2.
1 1 1
5. Soient V1 =  1  , V2 =  −1 , et V3 =
  0 . Montrer que (V1 ) est une
−1 0 −1
base de E1 et que (V2 , V3 ) est une base de E2 .
6. Soit P la matrice du système B = (V1 , V2 , V3 ). Calculer det(P ) et en déduire que B est
une base de R3 .
7. Ecrire la matrice D0 de gof dans la base B = (V1 , V2 , V3 ) (au départ et à l’arrivée)
sans calculer P −1 . Exprimer D en fonction de D0 , P et P −1 .
8. On note Mn la matrice de (gof )n = (gof )o...o(gof ) dans les bases canoniques (au
| {z }
n f ois
départ et à l’arrivée). Exprimer Mn en fonction de D0 , P et P −1 .
9. Calculer P −1 puis la matrice Mn .
10. Déduire de la question 8) une expression de la matrice de (gof )n = (gof )o...o(gof )
| {z }
n f ois
dans les bases canoniques (au départ et à l’arrivée) en fonction de A, B et D.
11. Montrer que Kerg ⊂ Ker(f og). Sans calculer le rang de g , dire pourquoi dim(Kerg) 6=
0. En déduire que Ker(f og) 6= {0}.
12. Pour tout λ ∈ R , on pose Fλ = Ker(f og − λId4 ) où Id4 est l’application identité de
R4 . Montrer que f (Eλ ) ⊂ Fλ .

161
13. Montrer que f (V1 ) 6= 0 et que (f (V2 ), f (V3 )) est libre. En déduire que dimf (E1 ) = 1,
dimf (E2 ) = 2 puis que dim(F0 ) ≥ 1, dim(F1 ) ≥ 1 et dim(F2 ) ≥ 2.
14. Montrer que F1 ∩ F2 = {0}, puis exprimer dim(F1 + F2 ) en fonction de dim(F1 ) et
dim(F2 ).
15. De même, montrer que F0 ∩ (F1 + F2 ) = {0}, puis en déduire que

dim(F0 + F1 + F2 ) = dim(F0 ) + dim(F1 ) + dim(F2 ).

16. Déduire de la question précédente et de la question 13) que F0 + F1 + F2 = R4 . Quelle


est la valeur de dim(F0 ), dim(F1 ) et dim(F2 ) ?
17. À partir de la relation F0 + F1 + F2 = R4 , montrer que Fλ 6= {0} si et seulement si
λ = 0, 1 ou 2.
Exercice 2.(facultatif ) Soit n un élément de N∗ , supérieur ou égal 2.
Soient a1 , ..., an n éléments de R , Calculer le déterminant de Vandermonde :

1 a1 a21 ... an−1



1

1 a2 a22 ... an−1

2


. . . . .
Vn = V (a1 , ..., an ) =
. . . . .
. . . . .

1 a a2 ... an−1
n n n
Q
(Indication : montrer par recurrence sur l’entier n que V (a1 , ..., an ) = 1≤i<j≤n (aj − ai ) ).

162
Corrigé du devoir surveillé N o 5 Année Uni. 2005-2006

Problème 1.

1. On peut écrire
   
    x x
x x  y   y 
f  y  = A y  et g
 z =B
  ,
z 
z z
t t

où  
−2 −2 −2  
 2 1 −1 2 −1
2 3 
A=
 4
 et B= 0 1 0 −1  .
2 4 
0 1 −1 1
3 1 4
Les applications f et g sont donc linéaires et ont pour matrices respectives A et B dans
les bases canoniques.
2. La matrice de f ◦ g est AB, celle de g ◦ f est BA.
3. On a  
1 − λ −1 −1
D − λI3 =  −1 1 − λ −1  .
1 1 3−λ
Si l’on additionne les deux dernières lignes à la première

1−λ 1−λ 1−λ

det(D − λI3 ) = −1 1 − λ −1 .

1 1 3−λ

On peut donc mettre (1 − λ) en facteur :



1 1 1

det(D − λI3 ) = (1 − λ) −1 1 − λ −1 .

1 1 3−λ

En soustrayant la première ligne de la troisième, et en l’ajoutant à la deuxième, on


trouve
1 1 1

det(D − λI3 ) = (1 − λ) 0 2 − λ
0 .
0 0 2−λ
La dernière matrice étant triangulaire, on en déduit que son déterminant est le produit
des éléments diagonaux, donc

P (λ) = det(D − λI3 ) = (1 − λ)(2 − λ)2 .

4. Comme g ◦ f − λId3 est une application linéaire de R3 dans lui même, dire que le
noyau de g ◦ f − λId3 n’est pas réduit au vecteur nul, revient à dire que l’application
n’est pas bijective, et donc que le déterminant de la matrice carrée P (λ) = D − λI3 est
nul. C’est le cas si et seulement si λ vaut 1 ou 2.

163
5. En effectuant des opérations élémentaires sur la matrice D − I3 , on obtient
     
0 −1 −1 0 −1 −1 0 0 0
 −1 0 −1  =⇒  0 1 1  =⇒  0 1 1  .
1 1 2 1 1 2 1 0 1

La matrice est donc de rang 2. Alors

dimE1 = dimR3 − rg(D − I3 ) = 1.

Un vecteur X de E1 est une solution du système d’équations (D−I3 )X = O. Ce système


équivaut à 
y+z =0
x+z =0
Les inconnes principales x et y se calculent en fonction de z. En prenant z = −1, on
obtient x = y = 1, et une base de E1 est constituée du vecteur
 
1
V1 =  1  .
−1

On a aussi    
−1 −1 −1 0 0 0
D − 2I3 =  −1 −1 −1  =⇒  0 0 0  .
1 1 1 1 1 1
La matrice possède trois lignes proportionnelles. Elle est donc de rang 1, et il en résulte
que
dimE2 = dimR3 − rg(D − 2I3 ) = 2.
Le sous-espace E2 est le plan vectoriel d’équation x + y + z = 0 les deux vecteurs
   
1 1
V2 =  −1  et V3 =  0  .
0 −1

Sont deux vecteurs de E2 non colinéaires. Ils forment donc une base de E2 .
6. On a alors  
1 1 1
P =  1 −1 0  ,
−1 0 −1
On peut calculer le déterminant de P en ajoutant la troisème ligne à la première. On
obtient
0 1 0

detP = 1 −1 0 ,
−1 0 −1
puis en développant par rapport à la troisème colonne

0 1
detP = (−1) = 1.
1 −1

Comme P n’est pas nul, le système (V1 , V2 , V3 )est de rang 3, et c’est une base de R3 .
Dire que X appartient à Eλ signifie que

g ◦ f (X) − λX = O

164
ou encors que
g ◦ f (X) = λX.
Comme V1 est dans E1 et V2 et V3 sont dans E2 , on a alors

g ◦ f (V1 ) = V1 , g ◦ f (V2 ) = 2V2 , g ◦ f (V3 ) = 2V3 .

7. La matrice de g ◦ f dans la base B est donc la matrice diagonale


 
1 0 0
D0 =  0 2 0  .
0 0 2

Cette matrice s’obtient aussi par la relation

D0 = P −1 DP,

ce qui donne également


D = P D0 P −1 .
8. On a donc Mn = Dn Alors
0
Mn = (P D0 P −1 ) = P D n P −1 .
0
(Les matrices D n et Dn sont les matrices de (f ◦ g)n dans la base B pour la première
et dans la base canonique pour la seconde).
9. On peut calculer P −1 par la méthode du pivot, ou par la matrice des cofacteurs. Par
exemple  
1 1 −1
P̃ =  1 0 −1  ,
1 1 −2
puis  
1 1 1
t
P̃ =  1 0 1 ,
−1 −1 −2
et enfin
1 t
P −1 = P̃ = t P̃ .
detP
Alors
    
1 0 0 1 1 1 1 1 1
0
D n P −1 =  0 2n 0   1 0 1  =  2n 0 2n  ,
0 0 2 n −1 −1 −2 −2 −2 −2n+1
n n

puis
1 − 2n 1 − 2n
 
1
0n
Dn = P D P −1 =  1 − 2n 1 1 − 2n  ,
−1 + 2n −1 + 2n −1 + 2n+1
Remarque, pour n = 1, on retrouve D.
10. On peut écrire
(AB)n = A(BA)n−1 B = ADn−1 B.

165
11. Si X appartient à Ker(g), on a f(g(x))=fog(x)=0, ce qui montre que X appartient
à Ker(gof ). On a donc l’inclusion

Ker(g) ⊆ Ker(f og).

L’application g est une application de R4 dans R3 . La dimension de l’espace d’arrivée


étant inférieure à celle de l’espace de départ, l’application g ne peut être injective. Donc

Ker(g) 6= {0}.

Il résulte de l’inclusion ci-dessus que

Ker(f og) 6= {0}.

12. Soit Y dans f (Eλ ). Par définition, il existe X ∈ Eλ tel que f (X) = Y . On a donc

gof (X) − λX = 0.

Alors

f og(Y ) − λY = f ogof (X) − λf (X) = f [gof (X) − λX] = f (0) = 0.

Donc Y appartient à Fλ .
Il en résulte
f (Eλ ) ⊆ Fλ .
13. On a
     
−2 0 0
 1   0   −1 
f (V1 ) = 
 2 ,
 f (V2 ) = 
 2 ,
 f (V3 ) = 
 0 ,

0 2 −1

On constate que f (V1 ) n’est pas nul, et que les deux autres vecteurs forment une suite
libre.
Comme E1 = vect(V1 ) alors f (E1 ) = vect(f (V1 )). D’où dim(f (E1 )) = 1.
De même
f (E2 ) = vect(f (V2 ), f (V3 )).
Et comme {f (V2 ), f (V3 )} est un système libre, il constitue une base de f (E2 ). Par
conséquent : dim(f (E2 )) = 2.
On a déja vu que F0 = Ker(f og) 6= {0}, donc

dimF0 ≥ 1.

De plus, Les inclusions


f (E1 ) ⊆ F1 , f (E2 ) ⊆ F2 ,
impliquent que :

1 = dimf (E1 ) ≤ dimF1 et2 = dimf (E2 ) ≤ dimF2 .

14. Soit X dans F1 ∩ F2 . On a donc à la fois

f og(X) = X et f og(X) = 2X.

166
D’où
X = 2X.
Donc, on a bien
F1 ∩ F2 = {0}.
Alors, d’après TD.
dim(F1 + F2 ) = dimF1 + dimF2 .
15. Soit X ∈ F0 ∩ (F1 + F2 ). D’une part, gof (X) = 0. D’autre part, il existe Y ∈ F1 et
Z ∈ F2 tels que X = Y + Z. Donc

f og(Y ) = Y, et f og(Z) = 2Z.

Alors
f og(X) = f og(Y ) + f og(Z).
D’où
0 = Y + 2Z c.ad. − Y = 2Z.
et ce vecteur est à la fois dans F1 et F2 . Donc Y = Z = 0, donc X = 0, et

F0 ∩ (F1 + F2 ) = {0}.

D’où

dim(F0 + F1 + F2 ) = dimF0 + dim(F1 + F2 ) = dimF0 + dimF1 + dimF2 .

16. Il résulte de ce qui précède que

dim(F0 + F1 + F2 ) ≥ 1 + 1 + 2 = 4

Mais F0 + F1 + F2 est un sous espace de R4 , donc

dim(F0 + F1 + F2 ) = 4.

Par suite
F0 + F1 + F2 = R4 .
et il en résulte que l’on a exactement

dimF0 = 1, dimF1 = 1 et dimF2 = 2.

17. Soit X ∈ Fλ , avec λ différent de 0,1 et 2. Il existe Y ∈ F0 , Z ∈ F1 et T ∈ F2 tels que

X = Y + Z + T.

En applicant f og, on trouve

f og(X) = f og(Y ) + f og(Z) + f og(T )

soit
λX = Z + 2T
et donc
λ(Y + Z + T ) = Z + 2T.
Par suite
λY = (1 − λ)Z + (2 − λ)T

167
Ce vecteur appartient à F0 ∩ (F1 + F2 ), et il est nul, donc

λY = 0, et (1 − λ)Z + (2 − λ)T = 0.

Comme λ 6= 0, on trouve Y = 0. t

(1 − λ)Z = −(2 − λ)T

Alors ce vecteur appartient à F1 ∩ F2 et il est nul, et on a

(1 − λ)Z = (2 − λ)T = 0

Et comme λ 6= 1 et 2, on a Z = T = 0.
Finalement X = 0.
Alors
Fλ = {0},
si et seulement si λ différent de 0,1 et 2.

Exercice 2
Voir Série d’exo N o 8 Exercice 13.

168
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N 6.

EPREUVE D’ALGEBRE Responsable : Lakhel El Hassan


Examen de 13 juin 2006. Horaire : 8h :30-10h :00.

Questions de cours : (6 points)


Soit A une matrice carrée de taille n ≥ 2. Les propositions suivantes sont-elles vraies ou
fausses ? justifier votre réponses.
1. il existe λ ∈ R tel que AX = λX, alors X est un vecteur propre de A.
2. λ est une valeur propre de A ⇐⇒ Ker(A − λIn ) 6= {0}.
3. la matrice A et sa matrice transposée ont le même polynôme caractéristique.
4. det(A + A) = 2det(A).
5. toute matrice de taille impaire admet au moins une valeur propre.
Problème (14 points)

Soit E un espace vectoriel sur R et f : E −→ E une application linéaire.

1. Soient λ et µ deux réels. Montrer que si λ 6= µ, alors Ker(f − λId) et Ker(f − µId)
sont en somme directe ( où Id désignant l’application identité de E).

2. On suppose désormais que E = R3 et que f est l’application linéaire de R3 dans R3


définie par :    
x 3x +2y −2z
f  y  =  x +2y −z 
z 2x +2y −z
Déterminer la matrice A de f dans les bases canoniques (au départ et à l’arrivée).

3. Pour tous λ ∈ R, on considère la fonction P (λ) = det(A − λI3 ) .


Montrer que P (λ) = (1 − λ)2 (2 − λ).

4. En déduire les valeurs de λ pour lesquelles Ker(f − λId) 6= {0}.

5. Déterminer une base et la dimension de F = Ker(f − Id) et G = Ker(f − 2Id).

6. En déduire à l’aide de la question 1) que R3 = F ⊕ G.


     
1 0 2
7. Soient V1 =  −1  V2 =  1  et V3 =  1  Montrer que (V1 , V2 ) est une base
0 1 2
de F , (V3 ) une base de G et B = (V1 , V2 , V3 ) une base de R3 .
Déduire que la matrice A est diagonalisable.

169
8. Déterminer la matrice de passage Q de la base canonique à la base B.

9. Soit A0 la matrice de f dans la base B (au départ et à l’arrivée). Sans calculer Q−1 ,
déterminer A0 .

10. Exprimer A en fonction de A0 , Q, Q−1 puis An en fonction de A0 , Q et Q−1 .

170
Corrigé du devoir surveillé N o 6 Année Uni. 2005-2006

Question de cours :

1. Faux. Sauf si X 6= 0.
2. Vrai. Voir la proposition ? du cours.
3. Vrai.
det(A) = det(t A).
4. Faux. Le déterminant est une forme n−linéaire.

det(A + A) = det(2A) = 2n det(A).


5. Vrai. Soit PA le polynôme caractéristique de A. On a : do (PA ) = n est impair.
Donc :
limx−→+∞ PA (x) = +∞ et limx−→−∞ PA (x) = −∞.
Or PA est contine car c’est une polynôme.
Le théorème des valeurs intermidiaires implique l’existence d’une valeur α ∈ R telle
que PA (α) = 0.
D’où le résultat.

Exercice 1.

1. Soit X ∈ ker(f − λId) ∩ Ker(f − µId). On a :

(f − λId)(X) = f (X) − λX = 0 et (f − µId)(X) = f (X) − µX = 0

On en déduit que (λ − µ)X = 0, et puisque λ 6= µ, on donc X = 0.


Il en résulte que
ker(f − λId) ∩ Ker(f − µId) = {0},
et la somme ker(f − λId) ⊕ Ker(f − µId) est directe.

2 . La matrice A de f dans la base canonique est


 
3 2 −2
A =  1 2 −1  .
2 2 −1

3. On développe le déterminant de A − λId par rapport à la deuxième ligne.



3−λ 2 −2

P (λ) = 1 2−λ −1 ,
2 2 −1 − λ

on obtient :

P (λ) = (2λ − 2) + (2 − λ)(λ2 − 2λ + 1) + (2 − 2λ) = (2 − 2λ)(λ − 1)2 .

4. Le noyau de f − λId n’est pas {0} si et seulement si P (λ) = 0, c’est-à-dire λ = 1 ou


λ = 2.

171
5. On a :  
2 2 −2
A − I =  1 1 −1  .
2 2 −2
Toutes les lignes de cette matrice sont proportionnelles. Le noyau de f − Id est le plan
vectoriel d’équation x + y − z = 0.
Les vecteurs :    
1 0
V1 =  −1  V2 =  1 
0 1
appartiennent a ce plan vectoriel et ils sont linéairement indépendants. (V1 , V2 ) une
base de Ker(f − Id).
On a aussi :  
1 2 −2
A − 2I =  1 0 −1  .
2 2 −3
 
x
Si X =  y , le système (A − 2I)X = 0 montre que Ker(f − 2Id) = vect(V3 ), avec
z
 
2
V 3 =  1 .
2
6. D’après la question 1), on a la somme Ker(f − Id) ⊕ Ker(f − 2Id)est directe. Mais
de plus
dim(Ker(f − Id)) + dim(Ker(f − 2Id)) = 3 = dimR3 .
On a donc
R3 = Ker(f − Id) ⊕ Ker(f − 2Id) = F ⊕ G.
7. On a déja montré que (V1 , V2 ) est une base de F et que (V3 ) est une base de G. Alors,
d’après la question 6) (V1 , V2 , V3 ) est une base de R3 .
8. La matrice de passage de la base canonique à la base B = (V1 , V2 , V3 ) est la matrice
du système du système B dans la base canonique, donc :
 
1 0 2
Q =  −1 1 1  .
0 1 2

9. Puisque V1 et V2 appartiennentà ker(f − Id), on a f (V1 ) = V1 et f (V2 ) = V2 . Et


puisque V3 appartient à Ker(f − 2Id), on a f (V3 ) = 2V3 . La matrice A0 de f dans la
base B est donnée par :  
1 0 0
A0 =  0 1 0  .
0 0 2
10. On sait que
A0 = Q−1 AQ.
Donc
A = QA0 Q−1 .
Et, on a, pour tout n ∈ N∗ ,

172
An = QA0n Q−1 .
(Les matrices An et A0n sont les matrices de f n dans la base canonique et la base B
respectivement).

173
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences
Appliquées A rendre au plus tard le 04 avril 2005
Safi Responsable : Lakhel El Hassan

Devoir libre

Devoir libre
Comme dans toute épreuve écrite, la qualité et la clarté de la rédaction constituent des
éléments essentiels dans l’appréciation de la copie.

Exercice 1. (Etude du changement de base) Soit E un espace vectoriel de dimension n


(n ∈ N∗ ) et B={ei }i∈{1,...,n} une base de E.
Pour i ∈ N∗ , 1 ≤ i ≤ n, on pose e0i = (−1)i ei
1) Soit u un endomorphisme de E dont A est la matrice dans la base B.
a) Montrer que B 0 = {e0i }i∈{1,...,n} est une base de E.
b) Déterminer la matrice Q de passage de B à B 0 .
c) Quelle est l’inverse de Q ?
d) Déterminer les éléments de la matrice A0 de u dans B 0 en fonction des éléments de A.

2) Dans cette question : E = Rn−1 [X] ; ∀i ∈ {1, ..., n}, ei = X i−1 ; et u(P )(X) = P (X + 1).
a) Démontrer que u est un automorphisme de E.
Quelle est sa réciproque ?
b) Déterminer la matrice D de u dans B ainsi que D−1 .
Quelle relation a-t-on entre D0 et D−1Pj(où D
0 est la matrice de u dans B 0 ) ?
i−1
3) Pour j ∈ {1, ..., n}, on pose aj = i=1 ⊂j−1 ei .
Démontrer que B” = {aj }j∈{1,...,n} est une base de E.
Quelle est la matrice de passage de B à B” ?

Exercice 2. Soient E un espace vectoriel de dimension finie, et f un endomorphisme de E.


1) Montrer qu’on a toujours :

dimE = dimKerf + dimImf.

(Attention en général la somme Kerf + Imf n’est pas toujours directe !)


2) Comparer :
a) Ker(f ) et Ker(f 2 ).
b) Imf et Imf 2 .
3) Montrer que les propositions suivantes sont équivalentes :
i) Kerf ⊕ Imf = E ;
ii) Imf = Imf 2 ;
iii) Kerf = Kerf 2 .
iv) Kerf ∩ Imf = {0}.

Exercice 3. Soit E un K-espace vectorielde dimension finie. Soient E et F deux sous-espaces


vectoriels de E. Montrer que :

174
1) Si E = F ⊕ G, alors : dimK (E) = dimK (F ) + dimK (G).
2) On a toujours : dimK (F + G) = dimK (F ) + dimK (G) − dimK (F ∩ G).
3) E = F ⊕ G ⇔ F ∩ G = {0} et dimK (E) = dimK (F ) + dimK (G).

Exercice 4. (Polynôme minimal d’un endomorphisme)


Deux matrices carrées d’ordre n, A ∈ Mn (K) et B ∈ Mn (K) sont semblables s’il existe une
matrice carrée inversible P ∈ Mn (K) telle que B = P −1 AP.
Soient A et B deux matrices semblables de Mn (K) , non nulles.
1) Démontrer que pour tout p de N, Ap et B p sont semblables.
2) En déduire que si h est un polynôme de K[X], h(A) et h(B) sont semblables.
3) a) Démontrer que pour tout M non nul de Mn (K) il existe un polynôme unitaire unique
PM de (K[X])∗ tel que :
i) PM (M ) = 0
ii) ∀Q ∈ K[X], Q(M ) = 0 ⇒ PM (X) divise Q(X).
PM (X) est le polynôme minimal de M .
b) Etablir que PA = PB .
c) Démontrer qu’un élément non nul M de Mn (K) est inversible si le terme constant de PM
est non nul.
d) Soit M un élément non nul idempotent (M 2 = M ) de M(K). Déterminer PM .

Exercice 5.
On considère le système d’équations linéaires :

 2x + 3y − z − 3 = 0
(S) 2y + 5z + x + 2 = 0
3z + 3x − y − 4 = 0

1) Ré-écrire le système (S) sous forme canonique, puis sous forme matricielle AX=B.
2) Calculer le déterminant de A. En déduire que le système (S) est de Cramer.
3) Résoudre le système (S) à l’aide des formules de Cramer.

Exercice 6.
Discuter et résoudre les systèmes linéaires suivants, En utilisant l’algorithme d’élimination
de Gauss :
 

 x +2y +3z +4t = 11 
 x +3y +5z −2t −7u = 3
2x +3y +4z +t = 12 3x +y +z −2t −u = 1
 
(S1 ) ; (S2 )

 3x +4y +z +2t = 13  2x −y −3z +7t +5u = 2

4x +y +2z +3t = 14. 4x −2y −5z +7t +8u = λ.
 

où λ est un paramètre réel.

Exercice 7.
Soit f l’application linéaire de R3 dans lui même dont la matrice dans la base canonique est
 
5 −1 9
A =  3 4 0 .
1 1 1

a) Déterminer les valeurs de m telles que A − mI ne soit pas inversible. La matrice A est-elle
inversible ?

175
b)Déterminer une base de ker(f − mId) pour chacune des valeurs trouvées.
c) Montrer que l’on obtient une base B de R3 en réunissant les bases obtenues.
0
d) Ecrire la matrice A de f dans la base B.
e) Ecrire la matrice de passage P de la base canonique à la base B, puis calculer P −1 . Quelle
0
relation a-t-on entre A et A .
0 n
f ) Calculer (A ) pour n ∈ N. En déduire An .

Exercice 8. (Cas d’un système linéaire homogène)


On dit que le système (S) : AX = B est homogène si le second membre B = (b1 , b2 , ..., bp ) ∈
Kp est nul (b1 = ... = bp = 0).
A. Soit (S) un système linéaire homogène, à n inconnues, à coefficient dans K, et de rang
r.
A.1) Montrer que l’ensemble des solutions de (S) est un sous espace vectoriel F .
A.2) Déduire à l’aide du théorème noyau-image que

dimK (F ) = n − r.

B. On considère l’équation linéaire f (X) = B (L).


B.1) Montrer que (S) est compatible si, et seulement si B ∈ Ker(f ).
B.2) Montrer que si X0 ∈ Kn vérifie f (X0 ) = B, alors l’ensemble des solutions de (S)
est donné par :
{X0 + z /z ∈ Kerf }.
C. Déduire que si le rang r de S est égale au nombre p d’équations, alors (S) est com-
patible quels que soient les seconds membres b1 , b2 , ..., bp .
D. (question facultative)
Soit A ∈ Mp,n (K). Montrer que :

rg(A) = rg( t A).

1. Cet exercice utilise le calcul du déterminant : chapitre 7.

176
Corrigé du devoir libre
Exercice 1.
1. Etude de changement de bases B
et B 0 .
a) ∀i ∈ {1, ..., n}, on a e0i = (−1)i ei et ei = (−1)i e0i . B étant une base, on vérifie facilement
que B 0 est une base de E.
b) et c) L’expression de ei en fonction de e0i et celle de e0i en fonction de ei ont le même
coefficient, on a :
Q = Q−1 = (qi,j )i,j∈{1,...,n}2 .
avec
∀i, j ∈ {1, ..., n}2 ; qij = (−1)i δij .
d) Pour déterminer A0 on va utiliser la formule du changement de base :

A0 = Q1 AQ = QAQ

QA = (cij ) avec cij = nk=1 (−1)i δik akj = (−1)i aij .


P
Ensuite,
(QA)Q = dij avec dij = nk=1 cik (−1)k δkj = (−1)i+j aij .
P
D’où
A0 = (a0ij ), avec a0ij = (−1)i+j aij .
2. Etude de l’endomorphisme u défini par u(P )(X) = P (X + 1)
a) Soit
f : Rn−1 [X] −→ Rn−1 [X]
P (X) 7−→ f (P )(X) = P (X − 1).
On vérifie facilement que u et f sont linéaires.
f est un endomorphisme de Rn−1 [X] tel que :

∀P ∈ Rn−1 [X],

on a
(uof )(P )(X) = u(f (P ))(X) = f (P )(X + 1) = P (X).
De même
f ou(P )(X) = P (X).
Ainsi uof = f ou est l’identié de Rn−1 [X].
u est donc un automorphisme de Rn−1 [X] dont la réciproque est f .
b) Pour déterminer la matrice D de u dans la base B calculons :
j−1
X j
X j
X
j−1 j−1 i i−1 i−1 i−1
∀j ∈ {1, ..., n}, u(ej ) = u(X ) = (X + 1) = Cj−1 Xi = Cj−1 X = Cj−1 ei .
i=0 i=1 i=1

Ainsi D est égale à (dij ) avec


i−1
dij = Cj−1 , ∀ı, j ∈ {1, ..., n}.

- La matrice D−1 est la matrice de u−1 = f dans la base B.

f (ej ) = f (X j−1 ) = (X − 1)j−1 (Formule de binome)


Pj−1 i
Cj−1 (−1)j−1−i X i = ji=1 Cj−1
i−1 i−1
P
= i=0 X (changement d’indice)
Pj i−1 i+j
= i=1 Cj−1 (−1) ei ;

177
car (−1)j−i = (−1)2i (−1)i−j = (−1)i+j .
Ainsi :
D−1 = D0 .
3. Etude de B 00
Remarquons que la matrice formée des vecteurs colonnes composantes des aj dans la base B
est la matrice D. Or la matrice D est inversible, c’est donc une matrice de changement de
base. Donc, par définition d’une matrice de passage, D est la matrice de passage de B à B 00 .
Exercice 2. et Exercice 3.

Voir TDs des années précedentes.

Exercice 4.
A et B sont deux matrices semblables ssi, il existe une matrice inversible P ∈ Mn (K) telle
que : B = P −1 AP .
1) Soit p ∈ N. Pour p = 0 et p = 1 c’est évident.
Si p > 1, on a
B p = (P −1 AP )p = P −1 AP...P −1 AP = P −1 Ap P
Car le produit des matrices est associatif.

Ainsi, AP etP
B p sont semblables.
2) Soit h(X) = ni=0 ai X i un polynôme.
On a :
Xn n
X n
X
h(B) = ai B i = ai (P −1 AP )i = P −1 ai Ai P
i=0 i=0 i=0

Or le produit des matrices est distributif par rapport à l’addition. D’où h(B) et h(A) sont
semblables.
3-a) Existence et unicité du polynôme minimal
Mn (K) est un espace vectoriel de dimension n2 . Donc {M k ; 0 ≤ k ≤ n2 } qui est une famille
de n2 + 1 éléments de Mn (K) est liée. Il existe des scalaires non tous nuls ak , 0 ≤ k ≤ n2
tels que

m
X
ak M k = 0.
k=0

Soit p le plus grand indice, tel que ap 6= 0, il existe donc un polynôme unitaire
p−1
X ak
Q(X) = X p + Xk
ap
k=0

tel que Q(M ) = 0. (Remarquer que p ∈ N∗ car M 0 6= et M 6= 0).

- Tout ensemble non vide d’éléments de N? admet un plus petit élément. Soit PM un
polynôme unitaire tel que deg(PM ) soit le plus petit parmi les éléments de (K[X])∗ annulant
M.
Soit Q ∈ (K[X])∗ tel que Q(M ) = 0. La D.E. de Q par PM implique :

Q = Q1 P M + R deg(R) < deg(PM );

178
Or, Q(M ) = Q(M )PM (M ) + R(M ) =⇒ R(M ) = 0
(Impossible sauf si R(X) = 0, d’après le choix de PM ).

Ainsi, PM divise Q.

En fin, PM est unique : car deux polynômes unitaires de même degré l’un divisant l’autre
sont égaux.
3-b) Daprès 2) on a
PA (B) = 0
Donc PB divise PA .

De même on montre que PA divise PB . Les deux polynômes sont unitaites ; donc PA = PB .

3-c) Supposons que


p
X
PM (X) = a0 + ai X i , avec ap = 1 etp ≥ 1.
i=0

Donc
p
X
PM (M ) = a0 I + ai X i
i=1

D’où
p
−1 X
M[ ak M k−1 ] = I.
a0
1
Pp
Donc M est une matrice inversible est son inverse est −1
a0 1 ak M
k−1 .

3-d) On a
M 2 = M ⇐⇒ (M − I)M = 0
Si M = I alors, PM (X) = X − 1.
6 I, alors PM (X) = X 2 − X.
Si M =

179
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N 1.

Epreuve d’Algèbre. Responsable : Lakhel El Hassan


Examen de 16 octobre 2006 Horaire : 10H :45min-12H :15

Exercice 1.( Calculer sur les racines d’un polynôme sans les connaı̂tre)
Soient a, b, c et d quatre nombres complexes avec a 6= 0. On note z1 , z2 , z3 les trois racines
(distinctes ou confondues) de l’équation az 3 + bz 2 + cz + d = 0.

1. En utilisant la factorisation du polynôme P (z) = az 3 + bz 2 + cz + d en facteurs


irréductibles dans C, calculer en fonction de a, b, c, d les expressions :

z 1 + z 2 + z3 , z1 z2 + z2 z3 + z3 z1 , z1 z2 z3 .

2. Exprimer en fonction de a, b, c, d les expressions :

z12 + z22 + z32 , z13 + z23 + z33 .

3. A quelle(s) condition(s) portant sur a, b, c, d peut-on être sûr que 0 n’est pas racine
de l’équation ? Dans ce cas calculer (toujours en fonction de a, b, c, d ) l’expression :
1 1 1
+ + .
z1 z2 z3
Exercice 2.( Les nombres algébriques).
Un nombre complexe α est dit algébrique, s’il existe un polynôme P , à coefficients entiers
tel que P (α) = 0.
On note A l’ensemble des nombres algébriques.

1. Montrer que tout nombre rationnel est algébrique.


√ √
2. Montrer que les nombres de la forme a + b, et a + i b où a est entier, et b est entier
positif, sont algébriques.

3. Montrer que si α est un nombre algébrique non nul, alors α1 est algébrique.
4. Montrer que si α est un nombre algébrique et n un entier, toute racine n−ième de α
est algébrique.
√ √
5. Soient a et b deux entiers√positifs. On veut montrer que α1 = a + b est algébrique.

On introduit α2 = a − b. Etudier le polynôme P (X) = (X − α1 )(X + α1 )(X −
α2 )(X + α2 ) et conclure.

180
6. Soit P un polynôme de degré 3 à coefficients entiers, et α1 , α2 , α3 les racines (dis-
tinctes ou non) de P . En utilisant l’exercice 1, calculer les nombres α12 + α22 + α32 ,
α12 α22 + α22 α32 + α12 α32 et α12 α22 α32 en fonction des coefficients de P .
En déduire un polynôme dont les racines sont α12 , α22 et α32 .
Qu’en déduit-t-on ?
Exercice 3.
On note
Z[j] = {z/z ∈ C et ∃(a, b) ∈ Z2 , z = a + bj}

où j = 21 + i 23 .
1. (a, b) et (a0 , b0 ) étant deux éléments de Z2 tels que a + bj = a0 + b0 j, démontrer que
a = a0 et b = b0 .
2. Montrer que (Z[j], +, ×) est un anneau commutatif.
3. Déterminer les éléments inversibles de Z[j].

Barême approximatif :

Exercice 1 : 6 points Exercice 2 : 10 points Exercice 3 : 4 points.

181
Corrigé du devoir surveillé N o 1 Année Uni. 2006-2007

Exercice 1.

1. Le polynôme se factorise sous la forme

P (z) = a(z − z1 )(z − z2 )(z − z3 ).

En développant, il vient

P (z) = a[z 3 − (z1 + z2 + z3 )z 2 + (z1 z2 + z2 z3 + z3 z1 )z − z1 z2 z3 ],

et en identifiant,

−a(z1 + z2 + z3 ) = b , a(z1 z2 + z2 z3 + z3 z1 ) = c et − az1 z2 z3 = d,

d’où
b c d
z1 + z2 + z3 = − , z 1 z2 + z 2 z3 + z3 z 1 = et z1 z2 z 3 = − .
a a a
2. On a
(z1 + z2 + z3 )2 = (z12 + z22 + z32 ) + 2(z1 z2 + z2 z3 + z3 z1 ).
Donc
 2
b c b2 − 2ac
z12 + z22 + z32 2
= (z1 + z2 + z3 ) − 2(z1 z2 + z2 z3 + z3 z1 ) = −2 = .
a a a2
On a aussi

(z12 + z22 + z32 )(z1 + z2 + z3 ) = z13 + z23 + z33 + z12 z2 + z12 z3 + z22 z1 + z22 z3 + z32 z1 + z32 z2 .

Mais
z12 z2 + z22 z1 = z1 z2 (z1 + z2 ) = z1 z2 (z1 + z2 + z3 ) − z1 z2 z3 ,
z12 z3 + z32 z1 = z1 z3 (z1 + z3 ) = z1 z3 (z1 + z2 + z3 ) − z1 z2 z3 ,
z22 z3 + z32 z2 = z2 z3 (z2 + z3 ) = z2 z3 (z1 + z2 + z3 ) − z1 z2 z3 .
Donc on obtient

z12 z2 + z22 z1 + z12 z3 + z32 z1 + z22 z3 + z32 z2 = (z1 + z2 + z3 )(z1 z2 + z2 z3 + z3 z1 ) − 3z1 z2 z3 .

Alors
z13 + z23 + z33 = (z12 + z22 + z32 )(z1 + z2 + z3 ) − [(z1 + z2 + z3 )(z1 z2 + z2 z3 + z3 z1 ) − 3z1 z2 z3 ]
2
= − ab b −2ac b c d

a2 − − aa + 3 a
3 2
= −b +3abc−3da
a3
.

Pour cette dernière formule on pouvait également procéder ainsi :


on remarque que P (z1 ) + P (z2 ) + P (z3 ) = 0, mais cette expression s’écrit

a(z13 + z23 + z33 ) + b(z12 + z22 + z32 ) + c(z1 + z2 + z3 ) + 3d = 0.

On a alors
1
z13 + z23 + z33 = − [b(z12 + z22 + z32 ) + c(z1 + z2 + z3 ) + 3d],
a
et en remplaçant les sommes z12 + z22 + z32 et z1 + z2 + z3 par leur valeur, on retrouve
facilement le résultat.

182
3. Le produit des racines vaut −d/a. Donc ce produit est nul si et seulement si d = 0.
Si d 6= 0, le polynôme n’admet pas la racine nulle. Alors, en réduisant au même
dénominateur,
1 1 1 z1 z 2 + z2 z3 + z3 z1 c
+ + = =− .
z1 z2 z3 z 1 z2 z 3 d
Exercice 2.

1. Le nombre rationnel α = pq (où p et q sont entiers et q 6= 0), est racine du polynôme


P (X) = qX − p. √
2. Le nombre a + b est racine de
√ √
P (X) = (X − a + b)(X − a − b) = (X − a)2 − b = X 2 − 2aX + a2 − b,

et a − i b est racine de
√ √
P (X) = (X − a + i b)(X − a − i b) = (X − a)2 + b = X 2 − 2aX + a2 + b,

qui sont des polynômes à coefficients entiers.


3. Soit α une racine non nulle du polynôme P (X) = a0 + a1 X + ... + an X n .
Si a0 = ... = aq = 0 et aq+1 6= 0, le nombre α serait aussi racine de
Q(X) = aq+1 + ... + an X n−q . On peut donc se ramener au cas où le terme constant
n’est pas nul.
On suppose donc que α est racine de P (X) = a0 + a1 X + ... + an X n avec a0 et an non
nuls.
Alors
R(X) = X n P (1/X) = a0 X n + a1 X n−1 + ... + an ,
est encore un polynôme à coefficients entiers, et
 
1 1
R = n P (α) = 0.
α α

Donc 1/α racine du polynôme R dont les coefficients sont entiers. C’est bien un nombre
algébrique.
4. On suppose que α est racine du polynôme P (X) à coefficients entiers. Alors si ω est
une racine n − ième de α
P (ω n ) = P (α) = 0.
Il en résulte que ω est racine du polynôme P (X n ) qui est aussi à coefficients entiers.
C’est bien un nombre algébrique.
5. Si l’on développe, on obtient

P (X) = (X 2 − α12 )(X 2 − α22 ) = X 4 − (α12 + α22 )X 2 + α12 α22 .

Mais √ √ √ √
α12 + α22 = (a + 2 a b + b) + (a − 2 a b + b) = 2a + 2b,
et
α12 α22 = (α1 α2 )2 = (a − b)2 .
Donc
P (X) = X 4 − 2(a + b)X 2 + (a − b)2 ,
et c’est un polynôme à coefficients entiers. Alors α1 est racine de P . C’est donc un
nombre algébrique.

183
6. Si P (X) = aX 3 + bX 2 + cX + d, on a obtenu dans l’exercice 1)

b2 − 2ac
α12 + α22 + α32 = .
a2
On obtient immédiatement
d2
α12 α22 α32 = (α1 α2 α3 )2 = .
a2
Enfin

α12 α22 + α22 α32 + α32 α12 = (α1 α2 + α2 α3 + α3 α1 )2 − 2(α12 α2 α3 + α1 α22 α3 + α1 α2 α32 )
= (α1 α2 + α2 α3 + α3 α1 )2 − 2α1 α2 α3 (α1 + α2 + α3 )
2
= ac − 2 ab ad
2
= c −2bd
a2
.

Alors
b2 − 2ac 2 c2 − 2bd d2
(X − α12 )(X − α22 )(X − α32 ) = X 3 − X + X − .
a2 a2 a2
Donc en multipliant par a2 , les nombres αk2 sont racines du polynôme à coefficients
entiers :
Q(X) = a2 X 3 − (b2 − 2ac)X 2 + (c2 − 2bd)X − d2 .
Il en résulte que ces nombres sont algébriques.
Exercice 3.

1. Par hypothèse a, a0 , b et b0 sont des éléments de Z donc des réels.


√ √
0 0 1 3 0 1 0 0 3
a + jb = a + jb ⇐⇒ a − b + ib = a − b + ib .
2 2 2 2
D’où :
b = b0 , et a = a0 .
2. Méthode 1 :
On applique la définition :

Définition 10.1. Soit Z[j] un ensemble muni de deux lois de composition internes +
et ×. On dit que (Z[j], +, ×) est un anneau si et seulement si :
i ) (Z[j], +) est un groupe abélien.
ii ) La loi × est associative.
iii ) La loi × est distributive par rapport à la loi + ;
vi) Z[j] admet un élément neutre pour la loi ×

∃e ∈ Z[j] ∀x ∈ Z[j] ex = xe = x.

On note e = 1Z[j] ou tout simplement 1.


Donc Z[j] est un anneau de C, commutatif car la multiplication dans C est commutative.

Méthode 2.
Z[j] est un anneau commutatif.

184
Par définition Z[j] est un sous ensemble de C qui contient 0, 1, j.
Soient z, z 0 ∈ Z[j]. Il existe a, a0 , b, b0 ∈ Z tels que :
z = a + jb et z 0 = a0 + jb0 .
On a
z − z 0 = (a − a0 ) + (b − b0 )j.
comme a − a0 et b-b’ sont dans Z, alors z-z’ est dans Z[j].
De plus
zz 0 = aa0 + ba0 j + ab0 j + bb0 j 2 .
Or,

1 + j + j 2 = 0, donc j 2 = −1 − j.
Donc
zz 0 = (aa0 − bb0 ) + (ba0 + ab0 − bb0 )j
mais aa0 − bb0 ∈ Z et ba0 + ab0 − bb0 ∈ Z.
D’où zz 0 ∈ Z[j]. Donc Z[j] est un sous anneau de C, commutatif car la multiplication
dans C est commutative.
3. Eléments inversibles de Z[j].
1 est un inversible de Z[j].
Soit a + bj, a,b sont dans Z∗ , un élément inversible de Z[j]. Donc, il existe c,d deux
éléments de Z tels que :

(a + bj)(c + dj) = 1.
Or,
|a + bj|2 = (a + bj)(a + bj) = (a + bj)(a + bj) = (a + bj)(a + bj 2 )
= a2 + ab(j + j 2 ) + b2 j 3 = a2 − ab + b2 .
Ainsi |a + bj|2 est un élément de N∗ .
De même |c + dj|2 est un élément de N∗ .
Et de plus :
|a + bj|2 |c + dj|2 = 1.
La seule possibilité est |a + bj| = 1 et alors,
(a + bj)−1 = a + bj = a + bj 2 = (a − b) − bj ∈ Z[j].
Déterminons donc les valeurs éléments a et b de Z tels que :
|a + bj|2 = a2 − ab + b2 = 1.
ou bien (a = 0) et (b=1 ou -1)
ou bien (b=0) et (a=1 ou a=-1).
ou bien (a 6= 0) et (b 6= 0), dans ce cas :
si (a ≥ 1 et b ≤ −1) ou (b ≥ 1 et a ≤ −1) alors a2 − ab + b2 ≥ 3.
si (a ≥ 1 et b ≥ 1) ou (a ≤ −1 et b ≤ −1), alors :

a2 − ab + b2 = (a − b)2 + ab = 1
équivaut à :  
 ab =1  a=1 et b = 1
et ⇐⇒ ou
a−b =0 a = −1 ett b = −1
 

185
Les éléments inversibles de Z[j] sont donc : j, −j, 1, −1, 1 + j, −1 − j, ce sont les
trois racines cubiques de l’unité et leurs oppsées.

186
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N 2.

EPREUVE D’ALGEBRE
Responsable : Lakhel El Hassan
Examen de 20 novembre 2006.
Horaire : 8h :30-10h :00.

Exercice 1. Soit E un R-espace vectoriel de dimension finie n ≥ 1. Soient (e1 , e2 , ..., en )


une base de E, et f ∈ LR (E). Les propositions suivantes sont-elles vraies ou fausses ? justifier
votre réponses.
1.
rg(f ) = rg(f (e1 ), f (e2 ), ..., f (en )) = dim(f (E)).
2. Soit (x1 , ..., xn ) une suite quelconque de vecteurs de E, alors,

rg(x1 , ..., xn ) = card{x1 , ..., xn }.

3. Un R-espace vectoriel peut avoir plusieurs bases. Toutes ces bases ont le même nombre
d’éléments.

4. Soit (x1 , ..., xn ) une suite quelconque de vecteurs de E, alors : (x1 , ..., xn ) est une base
de E si et seulement si, (x1 , ..., xn ) est génératrice ou libre.

5. f injective ⇐⇒ (f (x1 ), ..., f (xn )) est une base de E.

6. (GL(E), o), où GL(E) est l’ensemble des automorphismes de E, est un groupe.

7. La somme de deux automorphismes est un automorphisme.

Problème 2. On désigne par R[X] l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels et par
Rn [X] le sous espace vectoriel de R[X] formé des polynômes de degré inférieur ou égal à n.
On définit une suite de polynômes (Fp ) par :

F0 = 1, F1 = X, ..., Fp = X(X − 1)(X − 2)...(X − p + 1).

pour tout p ∈ N.
Soit ∆ l’application définie sur Rn [X] par

∆(P )(X) = P (X + 1) − P (X).

1. Montrer que ∆ est une application linéaire.


a. Déterminer son noyau Ker∆.
b. Déterminer son image Im∆.

2. On pose ∆0 = Id, et pour tout k ∈ N, ∆k+1 = ∆k o∆.


Montrer que l’application ∆n+1 est l’application nulle.

187
3. a. Montrer que la famille (F0 , F1 , ..., Fn ) est une base de Rn [X].
b. Dans R4 [X], exprimer les vecteurs de la base canonique (1, X, X 2 , X 3 , X 4 ) dans la
base (F0 , F1 , F2 , F3 , F4 ).
4. a. Calculer les valeurs de Fp (p) et Fp (n) pour n < p, puis pour n > p.

b. Soit 1 ≤ p ≤ n fixé. Calculer ∆Fp , puis ∆q Fp pour tout entier naturel q.

c. En déduire l’expression de P (P ∈ Rn [X]) dans la base (F0 , F1 , ..., Fn ).

5. Montrer que tout réel c fixé et tout P de Rn [X], il existe un unique polynôme Q de
Rn+1 [X] tel que :
∆(Q) = P, et Q(0) = c.
6. Exprimer Q en fonction des (∆k P )(0) et du réel c dans la base (F0 , F1 , ..., Fn+1 ).

Barême approximatif :

Exercice 1 : 7 points Problème : 13 points

188
Corrigé :

Exercice 1 : Voir le cours.

Problème :
1. La linéarité de l’application ∆ est évidente.
a. Calculons Ple noyau de ∆, Ker(∆).
Soit P = ni=0 ai X i un élément de Ker∆, de degré n > 0. Alors
n
X
(∆P )(X) = ai ((X + 1)i − X i ) = 0
i=0

Le coefficient de X n de ∆P est nul. Quand au coefficient de X n−1 il vaut nan qui


est différent de 0. Les éléments du noyau de ∆ sont donc de degré nul ; ce sont donc
des constantes.
Réciproquement, il est évident que les constantes appartiennent au noyau de ∆.
En conclusion, Ker∆ est formé les polynômes constants de Rn [X].

Ker(∆) = R.
C’est donc un sous-espace vectoriel de dimention 1.
b. D’après a.), la dimension de Im∆ est égale à n.
On vient de voir que pour tout polynôme P de degré n, le polynôme ∆P est de degré
inférieur ou égale à n − 1. Donc Im∆ ⊆ Rn−1 [X]. Or ces deux espaces sont de même
dimension.
Donc
Im∆ = Rn−1 [X].
2. On vient de voir que ∆ = ∆(Rn [X]) = Rn−1 [X].
On montre de façon identique que ∆(Rn−1 [X]) = Rn−2 [X]. En procédant ainsi par
itération, on arrive à Im(∆n ) = {C}.
Et donc ,
Im(∆n+1 ) = {0},
d’où
∆n+1 = 0.
3. a. La famille (F0 , F1 , ..., Fn ) est formée de n + 1 polynômes de degrés échelonnés. En
effet degFi = i pour 0 ≤ i ≤ n. C’est donc une famille libre de cardinal n + 1 dans
un espace vectoriel de dimension n + 1. Cette famille est donc une base de Rn [X].
b. Après calculs :
1 = F0
X = F1
X 2 = F2 + F1
X 3 = F3 + 3F2 + F1
X 4 = F4 + 6F3 + 7F2 + F1 .
4. a.
Fp (p) = p(p − 1)...1 = p!
• Soit n < p. Alors Fp (n) = n(n − 1)...(n − n)...(n − p + 1) = 0.
• Si n > p Fp (n) = n(n − 1)...n(n − p + 1) = Apn .

189
b. Soit p ∈ N∗ .
Alors
(∆Fp )(X) = (X + 1)X(X − 1)...(X − p + 2) − X(X − 1)...(X − p + 1)
= [X(X − 1)...(X − p + 2)](X + 1 − X + p − 1)
= pFp−1 (X).

pour p = 0, (∆F0 )(X) = 0.


D’après la question 2.)
• si q > p ∆q Fp = 0 car Fp ∈ Rp [X].

• si q < p ∆q Fp = p(p − 1)...(p − q + 1)Fp−q . (par définition)

c. Comme la famille (F0 , F1 , ..., Fn ) est une base de Rn [X], pour tout polynôme P de
Rn [X], il existe des scalaires uniques a0 , ..., an tels que
n
X
P = ai Fi .
i=0

Pour i > 0, Fi (0) = 0 P


et donc P (0) = a0 F0 , soit a0 = P (0).
si 1 ≤ k ≤ n, ∆ P = ni=0 ai (∆k Fi ). (par linéarité).
k

Et, au vu de la question précédente,


n
X
∆k P = ai i(i − 1)...(i − k + 1)Fi−k .
i=k

Or, pour i > k, Fi−k (0)=0 et donc ∆k P (0) = ak k!.


On obtient finalement pour P ∈ Rn [X]
n
X (∆k P )(0)
P = Fk .
k!
k=0

5. Soit l’application ∆ définie sur Rn+1 [X].


On sait que Im(∆) est égal à Rn [X], et donc tout polynôme P ∈ Rn [X] a au moins un
antécédent Q1 par ∆.
Soit Q un élément de R[X] tel que ∆Q = P.
On obtient alors :
∆(Q − Q1 ) = 0,
donc il existe une constante λ telle que Q − Q1 = λ.
Or, Q(0) = c. Donc λ est déterminer de façon unique.

6. Déterminons les coordonnées du polynôme Q dans la base (F0 , F1 , ..., Fn+1 ).


Si
n n+1
X (∆k P )(0) X
P = Fk , Q= bk Fk .
k!
k=0 k=0

Alors
Q(0) = c =⇒ b0 = c.
n+1
X n+1
X n
X
P = ∆Q = bk (∆Fk ) = kbk Fk−1 = (k + 1)bk+1 Fk
k=0 k=1 k=0

190
Par unicité de la décomposition d’un vecteur sur une base, on obtient

(∆k P )(0)
bk+1 =
(k + 1)!

Donc
n
X (∆k P )(0)
Q= Fk+1 + c.
(k + 1)!
k=0

191
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N 3.

EPREUVE D’ALGEBRE Responsable : Lakhel El Hassan


Examen de 11 décembre 2006. Horaire : 8h :30-10h :00.

Exercice 1.
Soient λ un nombre réel quelconque et le système linéaire :

 x1 + x2 + λx3 = 1
(S) : x1 + λx2 + x3 = 1
λx1 + x2 + x3 = 1

1. Ecrire la matrice carrée A du système (S). Appliquer les opérations élémentaires pour
mettre A sous la forme d’une matrice ayant des zéros sous la diagonale principale.

2. Montrer que (S) possède une solution unique lorsque λ ∈ R\{−2, 1}.

3. Déterminer l’ensemble des solutions pour chacune des valeurs de λ en utilisant la


méthode de Gauss appliquée à la matrice augmantée du système (S).
(On pourra considérer les cas suivants : λ = −2 ou λ = 1 ou λ ∈ R\{−2, 1}.)

4. Notons C1 , C2 et C3 , respectivement, la première, deuxième et troisième colonne de


A. Expliquer la nature (base, génératrice, libre) de la famille {C1 , C2 , C3 } suivant les
valeurs de λ.

5. Pour quelle valeur de λ peut-on calculer A−1 . Calculer, dans ce cas, la matrice A−1 .

Exercice 2.
 
1 1 1
1. Soient A =  0 1 1  et N = A − I (où I désigne la matrice identité). Montrer
0 0 1
k
que N = 0 pour tout entier k ≥ 3.
2. En utilisant la formule de binôme de Newton, monter que pour tout entier n ≥, on
a:
n(n − 1) 2
An = I + nN + N .
2
3. On considère les suites de nombres réels (xn )n∈N , (yn )n∈N et (zn )n∈N définies par
x0 = 1, y0 = 2 , z0 = −1, et pour tout entier n ≥ 0 par :

 xn+1 = xn + yn + zn
yn+1 = yn + zn
zn+1 = zn

192
 
xn
Pour tout n ≥ 0, on considère le vecteur colonne Vn =  yn 
zn
Monter que pour tout entier n ≥ 0, on a :

Vn+1 = AVn .

4. Exprimer Vn en fonction de V0 , puis à l’aide de la question 2) calculer Vn et xn , yn


et zn en foncton de n.

Exercice 3.
On considère le plan d’une ville ayant n croisements de rues (Ci )i∈{1,2,...,n} . On lui associe
une matrice V telle que :

2 1 s’il y a une rue directe pouvant être prise en voiture de Ci à Cj (i 6= j)
∀(i, j) ∈ {1, 2, ..., n} , vij =
0 sinon.

1. Que peut-on dire de V si toute les rues sont à doubles sens ?

2. Pour tout k ∈ N∗ , montrer que l’élément αij de V k donne le nombre de chemins


possibles pour aller de Ci à Cj en prenant k rues distinctes ou non (une rue parcourue
k fois est comptée k fois).
3 . Que représente un élément non nul sur la diagonale de V k . Montrer que si V n = 0
alors In − V n est inversible et que l’élément βij de (In − V n )−1 donne le nombre de
chemins possibles pour aller de Ci à Cj (i 6= j).

Barême approximatif :

Exercice 1 : 9 points, Exercice 2 : 7 points, Exercice 3 : 4 points.

193
Corrigé :

Exercice 1 : A ECRIRE.

Exercice 2 : .

1. On a :
 
0 1 1
N = AI =  0 0 1 
0 0 0
On obtient  
0 0 1
N2 =  0 0 0 
0 0 0
Puis N 3 = O. Alors si n ≥ 3 : on aura
N n = N 3 N n−3 = ON n−3 = O.
2. On aA = I + N et on peut appliquer la formule de binôme de Newton ( parce que les
matrices I et N commutent). Tous les termes N k avec k ≥ 3 sont nuls. Il reste donc,
si n ≥ 2 :
n(n − 1) 2
An = I + nN + N .
2
Cette formile reste vraie si n = 0 ou 1.

3. Les relations 
 xn+1 = xn + yn + zn
yn+1 = yn + zn
zn+1 = zn

s’écrivent matriciellement
    
xn+1 1 1 1 xn
 yn+1  =  0 1 1   yn  .
zn+1 0 0 1 zn
soit
Vn+1 = AVn .
4. On déduit immédiatement par récurrence que, si n ≥ 0 ,

V n = An V 0 .
On a alors, si n ≥ 2
n(n − 1) 2
Vn = (I + nN + N )V0 ,
2
il vient
1 n n(n+1)
    
xn 2
1
 yn  =  0 1 n  2 .
zn 0 0 1 −1
Finalement,
n(n + 1) 2 + 3n − n2
xn = 1 + 2n − = , yn = 2 − n, zn = −1.
2 2

194
Exercice 3 :

1. Si toutes les rues sont à double sens, quand vij = 1 alors vji = 1. La matrice V est
donc symétrique.
2. Soit k ∈ N∗ . On raisonne par récurrence.
Pour k = 1, l’élément vij donne bien le nombre de chemins pour aller de Ci à Cj en
prenant une seule rue.
Pour k > 1, l’hypothèse de récurrence est que l’élément aip de V k−1 , donne le nombre
de chemins possibles pour aller de Ci à Cp en prenant k − 1 rues.
Or :
Xn
k k−1
V =VV = (αij ) avec αij = aip vpj .
p=1

- Pour tout p tel que vpj = 0, on ne peut aller de Cp à Cj et donc on ne peut aller de
Ci à Cj en prenant une seule rue de Cp à Cj .
- Pour tout p tel que vpj = 1 on peut aller de Cp à Cj par une rues et donc on ne peut
aller de Ci à Cj en k rues de aip façons.
αij nous donne donc bien le nombre de chemins pour aller de Ci à Cj en prenant k
rues.
3. Si on peut faire un circuit dans la ville, il existe p dans N∗ tel que la diagonale de V p
possède un 1. Donc : ∀ ≥ p, V k 6= 0.
On en déduit que si V n = 0il n’y a pas de circuit.
Alors
n−1
X n−1
X
n k
In − V = In = (In − V )( V )=( V k )(In − V ).
k=0 k=0
Pn−1
In − V est inversible et son inverse est k=0 V k .
L’élément βij (i 6= j) est la somme des élément correspondants de V , V 2 ,... ; V n−1 . et
donne donc le nombre de chemins possibles pour aller de Ci à Cj .

195
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N 4.

EPREUVE D’ALGEBRE1
Contrôle continu de 09 janvier 2007. Responsable : Lakhel El Hassan
Les 3 exercices sont indépendants Horaire : 8h :30-10h :00.

Exercice 1. (5 points)
On considère le système d’équations linéaires :

 2x + 3y − z − 3 = 0
(S) 2y + 5z + x + 2 = 0
3z + 3x − y − 4 = 0

1. Ré-écrire le système (S) sous forme canonique, puis sous forme matricielle AX=B.

2. Calculer le déterminant de A. En déduire que le système (S) est de Cramer.

3. Résoudre le système (S) à l’aide des formules de Cramer.

Exercice 2.(5 points.)


On considère les matrices  
m 1 1 1
 1 m 1 1 
Am = 
 1 1 m 1 
1 1 1 m
où m est un réel.

1. Calculer le déterminant de Am . En déduire que Am est inversible si et seulement si


m est différent de 1 et -3. Trouver le rang de A1 et de A−3 .

2. Calculer (Am )2 . Montrer qu’il existe am et bm (dépendants de m ) tels que

(Am )2 + am Am + bm I = 0.

En déduire (Am )−1 si m est différent de 1 et -3.

3. Toujours m est différent de 1 et -3, résoudre le système d’équations linéaires à 4 in-


connues :
Am X = b, où X = (x, y, z, t) et b = (1, 0, 0, 0).

4. Donner la comatrice de Am notée com(Am ) , en précisant les cas où m = 1 et m = −3.

1. la qualité et la clarté de la rédaction constituent des éléments essentiels dans l’appréciation de la copie.

196
Exercice 3. (10 points)
On considère l’application linéaire f : R3 → R3 définie par f (X) = AX, où A est la matrice
 
3 2 −2
A =  5 9 −7 
9 12 −10

1. On considère les matrices A − λI, où λ est un paramètre réel. On notera P (λ) =
det(A − λI) le déterminant de A − λI. Calculer P (λ), vérifier que P (λ) est un po-
lynôme de degré 3 et que P (λ) = 0 si et seulement si λ vaut 1 ou 2 ou -1.

2. Déterminer une base de ker(f − λId) pour chacune des valeurs trouvées de λ.
Montrer qu’il existe X1 dans ker(f − Id), X2 dans ker(f + Id) et X3 dans ker(f − 2Id)
qui vérifient :
(a) B = (X1 , X2 , X3 ) est une base de R3 .
(b) Pour chacun des Xi , i =1, 2, 3, les coefficients sont entiers, et l’un au moins des
coefficients vaut 1.
0
3. Peut-on trouver directement la matrice A de f dans la base B sans utiliser la matrice
de passage ?

4. Calculer la matrice de passage P de la base canonique à la base B. calculer P −1 . Re-


0
trouver la matrice A du 3) avec la fourmule des changements de bases.

5. Montrer que toute matrice de taille impaire admet au moins une valeur propre.

197
Corrigé du contrôle continu de 9 janvier 2007 :

Exercice 1.

1. On écrit tout d’abord le système sous forme canonique :



 2x + 3y − z = 3
x + 2y + 5z = −2
3x − y + 3z = 4

qui s’écrit matriciellement


    
2 3 −1 x 3
 1 2 5   y  =  −2 
3 −1 3 z 4
.
2. On a
det(A) = 65.
Le déterminant est non nul. Il en résulte que le système est de Cramer.
3. Soit A[i] , i = 1, 2, 3 la martice obtenue n remplaçanat dans A la ième colonne par le
second membrede B. On obtient facilement :

detA[1] = 117

detA[2] = −26
detA[3] = −39.
Alors la solution unique du système est donnée par :


 x = detA[1]
detA = 5
9




y = detA[2]
detA = 5
−2




z = detA[3] −3

detA = 5 .

Exercice 2.

1. En additionnant les trois dernères lignes à la première, on obtient



m+3 m+3 m+3 m+3

1 m 1 1
detAm = .
1 1 m 1

1 1 1 m

On peut mettre (m + 3) en facteur dans la premère ligne, donc



1 1 1 1

1 m 1 1
detAm = (m + 3) .
1 1 m 1
1 1 1 m

198
En soustrayant la première colonne aux trois autres, on obtient

1 0 0 0

1 m−1 0 0
detAm = (m + 3) .
1 0 m−1 0

1 0 0 m−1

Alors le déterminant étant triangulaire, on trouve

detAm = (m + 3)(m − 1)3 .

La matrice Am est inversible si et seulement si son déterminant est non nul, donc si
seulement si m est différent de 1 et −3.

Si m = 1, les quatre lignes de Am sont identiques et non nulles. Le rang est donc 1.

Si m = −3, on a  
−3 1 1 1
 1 −3 1 1 
detAm = .
 1 1 −3 1 
1 1 1 −3
En utilisant la méthode du pivot

−3 1 −2
       
−3 1 1 1 1 1 1 0 1 −1 0 0 1
 1 −3 1 1   4 −4 0 0   4 −4 0 0   4 −4 0 0 
 → → → 
 1 1 −3 1   4 0 −4 0   4 0 −4 0   4 0 −4 0 
1 1 1 −3 −8 4 4 0 −4 4 0 0 0 0 0 0

On a donc obtenu 3 pivots. La matrice A−3 est de rang 3

2. On obtient
m2 + 3
 
2m + 2 2m + 2 2m + 2
 2m + 2 m2 + 3 2m + 2 2m + 2 
(Am )2 =  
 2m + 2 2m + 2 m2 + 3 2m + 2 
2m + 2 2m + 2 2m + 2 m2 + 3
On en déduit alors que la matrice (Am )2 + am Am + bm vaut
 2 
m + 3 + mam + bm 2m + 2 + am 2m + 2 + am 2m + 2 + am
 2m + 2 + am 2
m + 3 + mam + bm 2m + 2 + am 2m + 2 + am 
 .
 2m + 2 + am 2m + 2 + am m2 + 3 + mam + bm 2m + 2 + am 
2m + 2 + am 2m + 2 + am 2m + 2 + am m2 + 3 + mam + bm

Cette mtrice est nulle si et seulement si on a le système


 2
m + 3 + mam + bm = 0
.
2m + 2 + am = 0

On obtient comme unique couple solution

am = −2m − 2 et bm = m2 + 2m − 3.

Donc
(Am )2 − 2(m + 1)Am + (m2 + 2m − 3)I = O.

199
On peut écrire cette relation sous la forme

Am (Am − 2(m + 1)I) = −(m2 + 2m − 3)I.

Si m est différent de 1 et −3, le polynôme m2 + 2m − 3 n’est pas nul et l’on peut diviser
par m2 + 2m − 3. On obtient
 
1
Am − 2 (Am − 2(m + 1)I) = I.
m + 2m − 3
L’inverse de Am est donc
 
m+2 −1 −1 −1
1 1  −1 m+2 −1 −1 
(Am )−1 =− 2 (Am −2(m+1)I) = 2  .
m + 2m − 3 m + 2m − 3  −1 −1 m+2 −1 
−1 −1 −1 m+2

3. Si m est différent de 1 et −3, le système Am X = B est de Cramer et a pour unique


solition  
m+2
1  −1 
X = (Am )−1 B = 2  .
m + 2m − 3  −1 
−1
(C’est la première colonne de (Am )−1 ).
4. Si m est différent de 1 et −3, et si on note Bm la matrice des cofacteurs de Am on a
la relation
1 t
(Am )−1 = Bm ,
detA
Exercice 3.

1. On a
3−λ 2 −2

P (λ) = 5 9−λ −7

9 12 −10 − λ

En additionnant la deuxième colonne à la troisième, on obtient :



3−λ 2 0

P (λ) = 5 9 − λ 2 − λ
9 12 2−λ

On peut mettre 2 − λ en facteur dans la dernière colonne et soustraire la troisième ligne


de la deuxième. On trouve :

3−λ 2 0

P (λ) = (2 − λ) −4 −3 − λ 0 .
9 12 1

Alors, en développant par rapport à la dernière colonne



3−λ 2 = (2 − λ)(λ2 − 1).

P (λ) = (2 − λ)

−4 −3 − λ

On trouve bien un polynôme de degré 3 dont les racines sont 1, 2, -1.

200
2. Pour λ = 1, on a  
2 2 −2
A − I =  5 8 −7  .
9 12 −11
X1 ∈ Ker(f − Id) ssi (A − I)X1 = 0. On résout ce système avec la méthode de Gauss.
On Trouve  
1
X1 =  2 .
3
Pour λ = −1, on a  
4 2 −2
A + I =  5 10 −7  .
9 12 −9
X2 ∈ Ker(f + Id) ssi (A + I)X2 = 0. On résout ce système avec la méthode de Gauss.
On Trouve  
1
X2 =  3  .
5
Pour λ = 2, on a  
1 2 −2
A − 2I =  5 7 −7  .
9 12 −12
X3 ∈ Ker(f − Id) ssi (A − 2I)X1 = 0. On résout ce système avec la méthode de Gauss.
On Trouve  
0
X3 =  1  .
1
Les vecteurs X1 , X2 , X3 donnés cidessus répondent à la question b). Pour montrer
qu’ils forment une base, on a

1 1 0

det(e1 ,e2 ,e3 ) (X1 , X2 , X3 ) = 2 3 1 = −1 6= 0
3 5 1

Ce déterminant est non nul, les trois vecteurs X1 , X2 , X3 constituent bien une base de
R3 .
3. D’après les calculs précédents, on a

f (X1 ) = X1 , f (X2 ) = −X2 , f (X3 ) = 2X3 .

Donc la matrice de f dans la nouvelle base (X1 , X2 X3 ) est


 
1 0 0
A0 =  0 −1 0  .
0 0 2

4. La matrice de passage est  


1 1 0
P =  2 3 1 .
3 5 1

201
On a déjà trouvé : det(P ) = −1. On obtient facilement la matrice des cofacteur :
 
−2 1 1
B =  −1 1 −2 
1 −1 1

Donc  
t 2 1 −1
1
P −1 = B =  −1 −1 1 
det(P )
−1 2 −1
On vérifie que l’on a A0 = P −1 AP .

202
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Sujet de contrôle de rattarpage.

Epreuve d’algèbre 1 Responsable : Lakhel El Hassan


Contrôle de 19 janvier 2007 Horaire : 8H :30min-10H :00

Exercice 1. (12 points)


Soit f : R4 −→ R4 l’application définie par :

f (x, y, z, t) = (−4x + y − z − 4t, −3x + y − z − 3t, −4x + y − z − 4t, 4x − y + z + 4t).

1. Montrer que f est une application linéaire et déterminer la matrice A de f dans la


base canonique (au départ et à l’arrivée).

2. Calculer le rang de f . En déduire la dimension de l’image de f puis la dimension du


noyau de f .

3. Déterminer une base de Im(f ) et un système d’équations de Im(f ).


4. Déterminer une base de Ker(f ).
5. Déterminer une base et la dimension de Ker(f ) + Im(f ). En déduire la dimension
de Ker(f ) ∩ Im(f ).
6. ) Soient w1 = (−1, 0, 0, 1), w2 = (1, 1, 1, −1), w3 = (1, 0, 0, 0) et w4 = (−4, −3, −4, 4).
Montrer que B = (w1 , w2 , w3 , w4 ) est une base de R4 .

7. Sans calculer l’inverse de la matrice de passage P de la base canonique à la base B,


déterminer la matrice A0 de f dans la base B (au départ et à l’arrivée).

8. Exprimer A0 en fonction de A, P et P −1 .

Exercice 2. (8 points) Soit Rn [x] l’espace des polynômes de degré au plus n et soit l’appli-
cation
f : Rn [x] −→ Rn [x]
P −→ f (P )
définie par :
f (P )(x) = xP ”(x)
1. Montrer que f est une application linéaire.

2. Déterminer une base et la dimension de Kerf.

3. En déduire la dimension de Imf.

4. Déterminer une base de Imf.

1. la qualité et la clarté de la rédaction constituent des éléments essentiels dans l’appréciation de la copie.

203
Corrigé du contrôle rattrapage de 19 janvier 2007 :
Exercice 1.
1. On peut écrire matriciellement
    
−4x + y − z − 4t −4 1 −1 −4 x
 −3x + y − z − 3t   −3 1 −1 −3   y
  
 −4x + y − z − 4t  =  −4 1
   
−1 −4   z 
4x − y + z + 4t 4 −1 1 4 t
Ce qui montre que f est une application linéaire de matrice
 
−4 1 −1 −4
 −3 1 −1 −3 
A=  −4

1 −1 −4 
4 −1 1 4
2. On a rg(A) = 2. Donc dim(Imf ) = rg(f ) = 2.
La dimension du noyau de f est alors donnée par :
dimKer(f ) = dimR4 − rg(f ) = 4 − 2 = 2.
3. Les vecteurs f (1, 0, 0, 0) = (−4, −3, −4, 4) et f (0, 1, 0, 0)(1, 1, 1, −1) forment une base
de Im(f ).
D’après la méthode de pivot de Gauss : Un système d’équation de Im(f ) est :
z−x=0 et x + t = 0.
4. Un vecteur (x, y, z, t) appartient à Ker(f ) si et seulement si il vérifie l’équation
f (x, y, z, t) = (0, 0, 0, 0).
Ce sysème est équivalent au système

y−z =0
x+t=0
On prend x et y comme inconues principales et z et t comme inconues non principales.
En prenant successivement (z, t) = (1, 0) puis (z, t) = (0, 1), on obtient les vecteurs
(0, 1, 1, 0) et (−1, 0, 0, 1) qui forment une base de Ker(f ).

5. En réunissant une base de Kerf et une base de Imf , on obtiendra la dimension de


et une base de Kerf + Imf . (W ∈ Kerf + Imf ssi W = x + y avec x ∈ Kerf et
y ∈ Imf ).
On obtient une base B = ((−4, −3, −4, 4); (0, 1, 1, 0; (−1, 0, 0, 1))) de Kerf +Imf . Donc
dim(Kerf + Imf ) = 3.
Alors
dim(Kerf ∩ Imf ) = dimR4 − dim(Kerf + Im) = 4 − 3 = 1.
On peut aussi obtenir une base de Kerf ∩Imf en résolevant les équations qui définissent
Kerf et Imf . Soit


 y−z =0
x+t=0


 z−x=0
x+t=0

On trouve (1, 1, 1, −1) comme base de Kerf ∩ Imf .

204
6. Le déterminant

−1 1 1 −4
0 1 0 −3
D = 6 0
=
0 1 0 −4
1 −1 0 4
n’est pas nul et les vecteurs forment une base de R4 .

7. on a  
0 0 0 0
0 0 0 1 
A0 = 

.
 0 0 0 0 
0 0 1 0
8. On a la formule générale
A0 = P −1 AP.
Exercice 2.

1. On a, si P, Q sont dans Rn [X] et α ∈ R

f (P + αQ)(x) = f (P )(x) + αf (Q)(x).

Par suite
f (P + αQ) = f (P )) + αf (Q).
Donc f est une application linéaire.
2. Dire que P est dans le noyau de f signifie que xP 00 (x) = 0 donc que P 00 (x) = 0. Le
noyau de f est donc R1 [X], si n ≥ 1. C’est un espace de dimension 2, qui admet pour
base les polynômes 1 et x.
Si n = 0 ona Kerf = R0 [X] espace de dimension 1 dont une base est formée du po-
lynôme 1.

3. Comme dimImf = dimRn [X] − dimKerf, ona, si n ≥ 1, dimImf = (n + 1) − 2 =


n − 1.
Si n ≤ 1, on a dimImf = 0 et Imf = {0}.
4. Supposons n ≥ 2. On constate d’une part que le degr’e de f (P ) est inférieur à n − 1,
d’autre part que f (P ) est divisible par X, cest-à-dire :

f (P )(x) = x(a0 + a1 x + ... + an−2 xn−2 ) = a0 x + a1 x2 + ... + an−2 xn−1 .

Donc Imf est inclus dans le sous-espace vectoriel F engendré par les polynômes x, ..., xn−1 .
Comme
dimF = dimImf = n − 1,
on en déduit que Imf = F.

205
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

SUJET DE PARTIEL

EPREUVE D’ALGEBRE 1 ère année Durée du sujet : 2H :30min


Examen de 29 mai 04. Responsable : Lakhel El Hassan
Les 2 problèmes sont indépendants Horaire : 9h :00-11h :30min.

Problème I.

Soit E un K− espace vectoriel. Soient F1 et F2 deux sous-espaces vectoriels supplémentaires


de E. On appelle symétrie vecrotielle par rapport à F1 parallélement à F2 l’application S de
E dans E définie par : pour tout x ∈ E, S(x) = x1 − x2 , où x = x1 + x2 , x1 ∈ F1 et x2 ∈ F2 .
1) Montrer que S est un endomorphisme de E.
2) Vérifier que S 2 (= SoS) = IdE .
3) Déduire que S est un automorphisme de E.
4) Déterminer les ensembles M et N définis par :
M = {x ∈ E/S(x) = x}.
N = {x ∈ E/S(x) = −x}.
5) Soit R un automorphisme de E, tel que R2 = IdE . Et soit
E1 = {x ∈ E/R(x) = x}.
E2 = {x ∈ E/R(x) = −x}.
a) Montrer que E = E1 ⊕ E2 .
b) En déduire que R est une symétrie vectorielle par rapport à E1 parallélement à E2 .

Problème II.
A- Questions préliminaires
Soit B = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de R3 . On considère l’endomorphisme de R3 défini
par :

 f (e1 ) = − 21 e1 + 12 e2 + 12 e3

f (e2 ) = −e1 + e3
f (e3 ) = − 12 e1 − 12 e2 + 12 e3

A-1) Déterminer la matrice de f dans la base B. Quel est le rang de cette matrice ?
A-2) Déterminer ker(f ) et sa dimension.
A-3) Déterminer Im(f ) et sa dimension.
A-4) Soient f1 = (1, −1, 1), f2 = (−1, 1, 1) et f3 = (1, 1, −1).
a) Calculer f (f2 ) et f (f3 ). Déduire que (f2 , f3 ) est une base de Im(f ).
b) Montrer que B 0 = (f1 , f2 , f3 ) est une base de R3 .
c) Montrer que R3 = ker(f ) ⊕ Im(f ).
A-5) Déterminer la matrice de f dans la base B 0 .
A-6) Déterminer la matrice de passage P de la base B 0 à la base B.

206
T.S.V.P.

207
B- Le but du reste de ce problème est de fournir un algorithme de calcul de
restes dans la division euclidienne dans C[X].
Les polynômes considérés sont tous des polynômes de C[X]. Dans tout le problème,

B = (X − β0 )(X − β1 )...(X − βn ),

où β0 , β1 ,...,βn sont n + 1 nombres complexes distincts.


Pour tout polynôme A, on notera Q et R = r0 + r1 X + ... + rn X n respectivement le quotient
et le reste de la division euclidienne de A par B.
1-a) Montrer que pour tout n ∈ {0, 1, ..., n},

R(βi ) = A(βi ).

1-b) En déduire que (r0 , r1 , ..., rn ) est solution d’un système linéaire de la forme
   
r0 A(β0 )

 r1  
  A(β1 ) 

 .   . 
V = 

 .  
  . 

 .   . 
rn A(βn )

dont on déterminera la matrice V .

2) Soit β un nombre complexe et fβ l’application définie sur Cn [X] des polynômes à


coefficients complexes de degré inférieur ou égal a n dans C, qui à tout polynôme associe la
valeur P (β) de ce polynôme au point β.
2-a) Montrer que fβ est une forme linéaire dont on précisera la matrice ligne dans les bases
canoniques respectives de Cn [X] et de C.
2-b) Donner une interprétation du système de la première question en utilisant les fβi .
2-c) Trouver les solutions du système
   
r0 0

 r1  
  0 

 .   . 
V = 

 .  
  . 

 .   . 
rn 0

puis en déduire que la matrice V est inversible.


3) On pose 
1 si i = j
δij =
0 si i 6= j.
3-a) Déduire de la question précédente que pour tout i ∈ {0, 1, ..., n}, il existe un et un seul
polynôme Li de Cn [X] tel que pour tout j ∈ {0, 1, ..., n}

Li (βj ) = δij (∗)

3-b) Expliciter le polynôme Li en utilisant la relation (*).


3-c) Que peut-on dire de la famille (L0 , L1 , ..., Ln ) ?
4) Soit L la matrice dont les colonnes sont formées des coordonnées des polynômes Li dans
la base canonique de Cn [X].

208
4-a) Calculer le produit V L.
4-b) En déduire (r0 , r1 , ..., rn ), solution du 1-b).
5) Application : Trouver le reste de la division euclidienne du polynôme (Xsinθ + cosθ)n par
X 2 + 1.

209
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N 1.

EPREUVE D’ALGEBRE
Examen de 22 octobre 2007. Enseignant : Lakhel El Hassan
Horaire : 8h :30 :00-10h :30 min.

Exercice 1. (3 points)
On considère deux ensembles finis E et F et de même cardinal n. Soit une application f :
E −→ F .
Montrer que les trois propositions suivantes sont équivalentes :
(i) f est bijective
(ii) f est injective
(iii) f est surjective.
Exercice 2. (5 points)
Les propositions suivantes sont elles vraies ou fausses, justifier votre réponse :
1. Si H et K deux sous groupes d’un groupe (G, ∗), tels que H ⊆ K alors H ∪ K est un
sous groupe de (G, ∗).
2. Si f est un morphisme de groupe (G, ∗), alors Ker(f ) est un sous groupe de (G, ∗).
3. Soient P et Q deux polynômes de K[X], si P Q = 0 alors P = 0 ou Q = 0.
4. Soit P un polynôme de K[X] de degré ≥ 2. Alors

P n’est pas irréductible sur K =⇒ P a une racine dans K

5. Soit P ∈ K[X] et α ∈ K. Si α est racine de multiplicité k de P alors

P (α) = P 0 (α) = · · · = P (k−1) (α) = 0, et P (k) (α) 6= 0.

Problème : (12 points)


Pour tout entier naturel n, Rn [X] désigne l’ensemble des polynômes à coefficients réels de
degré inférieur ou égal à n. On définit les trois suites de polynômes (Un )n∈N , (Pn )n∈N et
(Qn )n∈N par :
n n
• ∀x ∈ R, U0 (x) = 1 et ∀n ≥ 1, Un (x) = x (x−1)
n!
(n)
• ∀x ∈ R, ∀n ∈ N, Pn (x) = Un (x)
R1
• ∀x ∈]1, +∞[, ∀n ∈ N, Qn (x) = 0 Pn (t)−P
t−x
n (x)
dt.

1. Calculs préliminaires. (3 points)


1-a Expliciter P0 , P1 , P2 .
1-b Montrer que Pn est un polynôme de degré n et préciser le coefficient de xn dans
Pn .
1-c comparer Un (1 − x) à Un (x) puis Pn (1 − x) à Pn (x)
2. Relation de récurrence entre les polynômes Pn : (3 points)
2-a Vérifier que :
(1) ∀n ∈ N, (Un+1 )0 (x) = (2x − 1)Un (x)
(2) ∀n ∈ N∗ , (Un+1 )00 (x) = 2(2n + 1)Un (x) + Un−1 (x).

210
2-b En dérivant n fois (1) et (n-1) fois (2), démontrer que

(3) ∀n ∈ N∗ , (n + 1)Pn+1 (x) − (2n + 1)(2x − 1)Pn (x) + nPn−1 (x) = 0.

3. Etude des racines des polynômes Un :


(k) (k)
3-a Pour n ≥ 1, calculer Un (1) et Un (0) pour tout k tel que 0 ≤ k ≤ n−1. (1 points)
3-b (Facultative) Montrer, à l’aide d’intégration par parties successives que, si f est
une fonction numérique régulière sur [0, 1] :
Z 1 Z 1
(4) f (t)Pn (t)dt = (−1)n f (n) (t)Un (t)dt
0 0

3-c (Facultative) En déduire que, si n ≥ 1, pour tout polynôme Q appartenant à


Rn−1 [X].
Z 1
(5) Q(t)Pn (t)dt = 0.
0
4. Etude des racines des polynômes Pn : (3points)
On suppose que n ≥ 1, et l’on se propose de démontrer que Pn admet n racines distictes
appartenant à ]0, 1[.
R1
4-a Que vaut 0 Pn (t)dt. Pn peut-il conserver un signe constant sur [0, 1] ? En déduire
que Pn admet au moins une racine d’orde de multiplicité impair dans ]0, 1[.
4-b Soient x1 , x
R 21,...,x
Qk k les racines d’ordre impair de Pn appartenant à ]0, 1[.
Montrer que 0 [ i=1 (t−xi )]Pn (t)dt est non nulle, à l’aide de (5), prouver que k = n.

5. Etude de la suite (Qn ) : (2points)

5-a Expliciter Q0 , Q1 , Q2 et montrer que pour tout entier n, Qn est un polynôme à


coefficients rationnels.
5-b Démontrer que :

∀n ∈ N∗ , (n + 1)Qn+1 (x) − (2n + 1)(2x − 1)Qn (x) + nQn−1 (x) = 0.

211
Corrigé du devoir surveillé N o 1 Année Uni. 2007-2008

Exercice 1.
• On a : i) =⇒ ii) et i) =⇒ iii) sont toujours vérifiées.
Il reste à montrer ii) =⇒ iii) et iii) =⇒ ii).
Montrons que ii) =⇒ iii) :

• Supposons que l’applications f est injective. L’ensemble d’arrivée de f est f (E), donc f
est surjective de E dans f (E). De plus f (E) ⊆ F et card(f (E)) = card(E) = n = card(F ).
D’où
f (E) = F
Par conséquent, f réalise une bijection de E sur F = f (E).
• Supposons que l’applications f est surjective. Notons f1 , ...fn les éléments de F et posons

Ei = f −1 (fi ) = {x ∈ E/f (x) = fi }.

La suite Ei , i = 1, ..., n forme une partition de E et on a

n = card(E) = card(E1 ) + card(E2 ) + .... + card(En ).

Aucune de ces n parties n’est vide, sinon il existerait un élément fj de F n’ayant pas
d’antécédent et f ne serait pas surjective.
Aucune de ces n parties ne peut avoir plus d’un élément, sinon la somme précédente serait
strictement supérieure à n.
Par suite, chaque élément de F possède un antécédent unique et f est bijective.

Excercice 2
1. (Vrai) On a H ⊆ K donc H ∪ K = K. Comme K est un sous-groupe de G alors
H ∪ K est un sous-groupe de G.
2. (Vrai) Ker(f ) est un sous-groupe comme l’image réciproque d’un sous-groupe : Ker(f ) =
−1
f ({e}).

3. (Vrai) On a deg(P Q) = degP + degQ = deg0 = −∞. Donc P = 0 ou Q = 0, car


sinon, P 6= 0 et Q 6= 0 on aura degP + degQ ≥ 0.
4. (Faux) Contre exemple : il suffit de considérer dans R :

P = QR

avec Q et R sont deux polynômes de degré 2 et à discriminant strictement négatif.


5. (Vrai) Soit P ∈ K[X] et α ∈ K. Si α est racine de multiplicité k de P alors

P (α) = P 0 (α) = · · · = P (k−1) (α) = 0, et P (k) (α) 6= 0.

voir le cours pour une preuve.


Problème :
1. Calculs préliminaires.
1-a
• P0 (x) = U0 (x) = 1
• P1 (x) = (U1 )0 (x) = 2x − 1
• P2 (x) = (U2 )00 (x) = 6x2 − 6x + 1.

212
1
1-b Un est un polynôme de degré 2n et de terme dominant : n! X 2n . Pn (x) = (Un )(n) (x)
est alors un polynôme de degré n et de coefficient dominant :
2n(2n − 1) . . . (n + 1) n
= C2n .
n!
n n n n
1-c Un (1 − x) = (1−x)n!(−x) = (x−1) n!
x
= Un (x).
En dérivant n fois l’égalité Un (1 − x) = Un (x). on obtient alors,

Pn (x) = (−1)n Pn (1 − x).

2. Relation de récurrence entre les polynômes Pn :


xn+1 (x−1)n+1
2-a Un+1 (x) = (n+1)! .

1
(Un+1 )0 (x) = [(n + 1)xn (x − 1)n+1 + xn+1 (x − 1)n ]
(n + 1)!
1 1
(Un+1 )0 (x) = xn (x − 1)n [x + (x − 1)] = xn (x − 1)n (2x − 1) = (2x − 1)Un (x).
(n + 1)! n!
(Un+1 )00 (x) = [(Un+1 )0 ]0 (x) = 2Un (x) + (2x − 1)(Un )0 (x)
= 2Un (x) + (2x − 1)2 Un−1 (x)
= 2Un (x) + 4(x2 − x)Un−1 (x) + Un−1 (x)
Or,
(x2 − x)Un−1 (x) = nUn (x).
Donc

(Un+1 )00 (x) = (2 + 4n)Un (x) + Un−1 (x) = 2(2n + 1)Un (x) + Un−1 (x).

2-b D’après la formule de Leibniz


n
X
(f g)(n) = Cnk f (k) g (n−k) ,
k=0

appliquée à (1), on a, pour f (x) = 2x − 1 et g(x) = Un (x)

(Un+1 )(n+1) (x) = (2x − 1)(Un )(n) (x) + 2n(Un )(n−1) (x).

On dérive (n − 1) fois la relation (2), on obtient

(Un+1 )(n+1) (x) = 2(2n + 1)(Un )(n−1) (x) + (Un−1 )(n−1) (x).

Cela s’écrit encore :

Pn+1 (x) = (2x − 1)Pn (x) + 2n(Un )(n−1) (x).

Pn+1 (x) = 2(2n + 1)(Un )(n−1) (x) + Pn−1 (x).


On multiplie les deux membres de la première égalité par 2n+1 et ceux de la deuxième
par n, on obtient :

(n + 1)Pn+1 (x) = (2n + 1)(2x + 1)Pn (x) − nPn−1 (x).

3 Etude des racines des polynômes Un :

213
3-1 0 et 1 sont des racines d’ordre de multiplicité n de Un . D’aprés la question 5) exo
2, on a pour tout k ∈ {0, 1, ..., n − 1}, (Un )(k) (0) = 0 et (Un )(k) (1) = 0.
3-2 En itérant n fois le procédé d’intégration par parties, on obtient le résultat.
3-3 Pour tout polynôme Q de degré ≤ n, on a Q(n) (t) = 0. Il suffit de prendre f = Q
dans la question précédente.
4. Etude des racines des polynômes Pn :
4-1 En utilisant la relation (5) avec Q = 1 :
Z 1
Pn (t)dt = 0.
0

La fonction t 7−→ Pn (t) est une fonction continue sur I = [0, 1] (fonction polynôme)
dont l’intégrale est nulle sur I. Si cette fonction a un signe constant sur I alors elle
est nulle sur cet intervalle. Or Pn est un polynôme de degré n, donc Pn 6= 0. On en
déduit que Pn n’ a pas de signe constant sur [0, 1].
Un polynôme change de signe sur un intervalle dans le seule cas où il admet une
racine d’ordre de multiplicité impair sur cet intervalle. Le changement de signe s’ef-
fectue
R1 dans l’intervalle ouvert ]0, 1[ (sinon, Pn a un signe constant sur ]0,1[, et
0 nP (t)dt = 0 avec Pn 6= 0, absurde !). On en déduit que Pn a au moins une ra-
cine d’ordre de multiplicité impair appartenant à ]0, 1[.
admet au moins une racine d’ordre impair
4-2 Toutes les racines appartenant à ]0, 1[ du polynôme P = nk=1 (X − xi )Pn sont
Q
d’ordre pair. En effet, pour tout i ∈ {1, 2, ..., k} xi est une racine d’ordre impair
de Pn , donc une racine d’ordre pair de P . Les autres racines éventuelles de Pn sont
d’ordre pair. On en déduit que P a un signe constant sur [0, 1], et P étant un polynôme
non nul sur cet intervalle, d’où :
Z 1Y n
(t − xi )Pn (t)dt 6= 0.
0 k=1
Qn
si k < n alors Q = k=1 (X − xi ) est un polynôme de Rn−1 [X], donc, d’après la
R1Q
relation (5), 0 nk=1 (t − xi )Pn (t)dt = 0. Ceci contredit le résultat précédent. On en
déduit k = n.

En conclusion : Pn est un polynôme de degré n admettant n racines distinctes, toutes


situées dans l’intervalle ]0, 1[.
5. Etude de la suite (Qn ) :
R1 R 1 2(t−x)
5-a On a Q0 (x) = 0 1−1 t−x dt = 0 ; Q1 (x) = 0 t−x dt = 2 ;
R1 2 2 +6x R1
Q2 (x) = 0 6t −6t−6x
t−x dt = 6 0 (t + x − 1)dt = 3(2x − 1).
On montre par récurrence que les coefficients de Pn sont rationnels. Les coefficients
de P0 et P1 sont des entiers donc rationnels. D’autre part si les coefficients de Pn−1
et Pn sont rationnels alors les coefficients de Q = (2n+1)(2X −1)Pn −nPn−1 le sont.
1
Donc, par la relation (3), Pn+1 = n+1 Q est un polynôme à coefficients rationnels.

5-b D’après la relation (3), on a


(n + 1)Pn+1 (x) − (2n + 1)(2x − 1)Pn (x) + nPn−1 (x) = 0.
(n + 1)Pn+1 (t) − (2n + 1)(2t − 1)Pn (t) + nPn−1 (t) = 0.
Par différence, et en divisant par t − x, on obtient :
Pn+1 (t) − Pn+1 (x) (2t − 1)Pn (t) − (2x − 1)Pn (x) Pn−1 (t) − Pn−1 (x)
(n+1) −(2n+1) +n = 0.
t−x t−x t−x

214
R1
En intégrant cette expression entre 0 et 1 et en tenant compte 0 Pn (t)dt = 0, on
obitient le résultat recherché.

215
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N 2

EPREUVE D’ALGEBRE Enseignant : Lakhel El Hassan


Examen de 19 novembre 2007. Horaire : 8h :30 :00-10h :00.

1 Exercice 1. Décomposer en éléments simples dans K(X) les fractions :

X7 + 2 n! X
F1 = (K = R); F2 = (K = R), F3 = (K = C).
(X 2 + X + 1)3 X(X + 1)...(X + n) (X 2 − 1)2 (X 2 + 1)
1 Exercice 2.
I-1. Montrer que , pour tout n ∈ N? , il exsiste un unique polynôme Tn tel que

∀x ∈ R, cosnx = Tn (cosx).

quel est le degré de Tn ? quel est son coefficient dominant ?


I-2. On note E et F les sous-espaces de F(R, R) suivants :

E = V ect(1, cosx, cos2 x, ..., cosn x)

F = V ect(1, cosx, cos2x, ..., cosnx).


Montrer que
E=F
I-3. Montrer que la famille (cosax)a∈R+ , est libre dans F(R, R).
II- Soient E un K−espace vectoriel, A, B deux sev de E. Montrer que les trois propriétés
suivantes sont équivalentes :
i) A ∪ B = A + B
ii) A ∪ B est un sev
iii) A ⊂ B ou B ⊂ A.
1 Exercice 3. Soit E un K−espace vectoriel, f un endomorphisme de E. On définit f k

(k ∈ N) par f 0 = IdE et f k+1 = f k ◦ f , pour tout k de N.


On pose : Nk = Ker(f k ), Ik = Imf k , N = ∪k∈N Nk , I = k∈N Ik . On dit que N est le
T
nilespace et I est le coeur de f .

1. Montrer que, pour tout k de N, Nk ⊂ Nk+1 et que Ik+1 ⊂ Ik .

2. Montrer que N et I sont des sous-espaces stables par f .


3. Montrer que
3-a Nk = Nk+1 implique Nk+1 = Nk+2 .

1. Barême approximatif : Exercice 1 : 5 points ; Exercice 2 : 9 points, Exercice 3 : 6points.

216
3-b Ik = Ik+1 implique Ik+1 = Ik+2 .

4. Montrer les équivalences :

N1 = N2 ⇐⇒ N1 ∩ I1 = {0}.

I1 = I2 ⇐⇒ E = N1 + I1 .

-Fin-

217
Corrigé du devoir surveillé N o 2 Année Uni. 2007-2008

Exercice 1.
Pour F1 et F3 voir TDs.
De plus,
n!
F2 = .
X(X + 1)...(X + n)
Les pôles de F2 sont {0, −1, ..., −n}.
La décomposition de F2 est donnée par :
n
X ai
F2 = ,
X +i
i=0

avec
n! n!
ai = limx−→−i (x + i)F2 = = (−1)i = (−1)i Cin .
(−i)(−i + 1)...(1)(2)(n − i) i!(n − i)!

Exercice 2.

I-1 Les formules de Moivre et de Newton impliquent :


n
X
n
∀xR, (cos x + i sin x) = cos nx + i sin nx = Cnk cosn−k x ik sink x.
k=0

En égalant les parties réelles des deux membres, on obtient :


PE( n2 )
∀xR, cos nx = p=0 (−1)p Cn2p cosn−2p sin2p x
PE( n2 )
= p=0 (−1)p Cn2p cosn−2p (1 − cos2 x)p = Tn (cos x)).

Le polunôme Tn ne comporte que des monômes de degré inférieur ou égal à n, de plus


le coefficient de X n est donné par :
E( n
2
)
X
an = Cn2p = 2n−1 .
p=0

I-2 D’après la question 1) On a : F ⊆ E. Pour l’autre inclusion, on montre par récurrence


sur p que les fonctions x 7−→ cosp x 1 ≤ p ≤ n sont dans F .

Pour p = 0 et p = 1 ; c’est trivial.


(HR) supposons la propriété vraie jusqu’à l’ordre p.
On a, d’après la question 1) :

cos(p + 1)x = 2p cosp+1 x + K(cos x) avec deg(K) ≤ p.

Donc
1
cosp+1 x = (cos(p + 1)x − K(cosx)).
2p
L’(HR) nous permet de conclure.

218
I-3 Montrons par récurrence sur n que ∀λi , i = 1, ..., n des scalaires tels que

∀x ∈ R, λ1 cosa1 x + ... + λn cosan x = 0

alors
λ1 = ... = λn = 0.
pour n=1, puisque la fonction x 7−→ cos ax prend la valeur 1 pour x = 0, donc λ1 = 0.
(HR) supposons la propriété vraie jusquà l’ordre n.
On a,
∀x ∈ R, λ1 cosa1 x + ... + λn+1 cos an+1 x = 0 (∗)
Par deux dérivations de (*), on obtient :

∀x ∈ R, λ1 a21 cosa1 x + ... + λn+1 a2n+1 cos an+1 x = 0 (∗∗)


Donc, l’opération (∗∗) − a2n+1 (∗) implique :

λ1 (a21 − a2n+1 ) cos a1 x + ... + λn (a2n − a2n+1 ) cos an x = 0


L’(HR) implique :
λ1 (a21 − a2n+1 ) = ... = λn (a2n − a2n+1 ) = 0.
puisque les ai ∈ R+ , alors : ai 6= aj =⇒ a2i 6= a2j . Donc

λ1 = ... = λn = 0.
En remplaçant dans (*), on déduit que λn+1 = 0.

II- Voir TD.


Exercice 3.

1. Puisque f est une appl. linéaire, alors f k (x) = 0 implique f k+1 (x) = f (f k (x)) =
f (0) = 0.
Donc, Nk ⊂ Nk+1 .
Soit y ∈ Ik+1 , donc il existe x ∈ E tel que y = f k+1 (x) = f k (f (x)). Donc y ∈ Ik .
2. Il est clair que I est un sev comme intersection de sev.
0 ∈ N 6= ∅. Soit x, y dans N et λ un scalaire. Il exsite k ∈ N tel que x ∈ Nk , et
l ∈ N tel que x ∈ Nl . supposns que l ≤ k, d’après la question 1), on a : Nl ⊂ Nk . D’où
x + λy ∈ Nk ⊂ N .

- Montrons que N est un sev stable par f : Soit x ∈ N : Si x = 0, on a f (x) = 0 ∈ N .


Si x 6= 0, il existe k ∈ N∗ tel que f k (x) = 0. Par suite, f (x) ∈ Nk−1 ⊂ N .

- Montrons que I est stable par f : Soit y ∈ I et montrons que f (y) ∈ I.

y ∈ I =⇒ ∀k ∈ N, y ∈ Ik
=⇒ ∀k ∈ N, , f (y) ∈ Ik+1
=⇒ f (y) ∈ ∩k∈N Ik+1 = ∩k∈N Ik = I (car I0 = E).
3. 3-a Supposons Nk+2 = Nk+1 . On a

x ∈ Nk+2 ⇐⇒ f k+2 (x) = 0


⇐⇒ f (x) ∈ Nk+1 = Nk
⇐⇒ f k+1 (x) = 0 ⇐⇒ x ∈ Nk+1 .

219
3-b Supposons Ik = Ik+1 .
D’une part,
Ik+2 ⊂ Ik+1 .
D’autre part, si y ∈ Ik+1 , il existe x ∈ E tel que y = f k+1 (x).
Or,
f k (x) ∈ Ik = Ik+1 .
Donc, il existe x0 ∈ E tel que f k (x) = f k+1 (x0 ).
On en déduit,
y = f k+2 (x0 ) ∈ Ik+2 .
4. =⇒) Soit x ∈ N1 ∩ I1 . Donc f (x) = 0 et il existe x1 ∈ E tel que f (x1 ) = x.
Donc x1 ∈ N2 = N1 . D’où x = f (x1 ) = 0.
⇐=) Soit x ∈ N2 . Donc f (x) ∈ I1 ∩ N1 = {0}. d’où f (x) = 0 et x ∈ N1 .

Supposons I1 = I2 . Soit x ∈ E, il existe x0 ∈ E tel que f (x) = f 2 (x0 ).


On en déduit :

x = (x − f (x0 )) + f (x0 ) ∈ N1 + I1 .
Réciproquement, Soit x ∈ I1 . Il existe x0 ∈ E tel que x = f (x0 ). Or, x0 peut s’écrire :
x0 = z + x00 avec z ∈ N1 et x00 ∈ I1 . De plus , x00 s’écrit x00 = f (x000 ) avec x000 ∈ E.
D’où :
x = f (x0 ) = f (x00 ) = f 2 (x000 ) ∈ I2 .

220
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir Surveillé n0 3

EPREUVE D’ALGEBRE linéaire Responsable : Lakhel El Hassan


Examen de 18 décembre 2007. Horaire : 10h :15min-11h :45min.

Exercice 1. (11 points)


On considère l’application f de R3 dans R2 définie par :
 
x  
2x − y − z
f y = .
−x + 2y − z
z

1.) Montrer que f est linéaire et écrire sa matrice A dans les bases canoniques.

2.) Déterminer le rang de f et les dimensions de Im f et Ker f . L’application f est-elle in-


jective, surjective, bijective ?

3.) Déterminer un vecteur V qui engendre Ker f et dont la première coordonnée vaut 1.
4.) (e1 , e2 , e3 ) désignant la base canonique de R3 , montrer que B1 = (e1 , e2 , V ) est une base
de R3 et écrire la matrice de passage Q de la base canonique à B1 .
5.) On note U1 = f (e1 ), U2 = f (e2 ). Montrer que B2 = (U1 , U2 ) est une base de R2 et écrire
la matrice de passage P de la base canonique à B2 .
0
6.) Écrire la matrice A de l’application linéaire f dans les bases B1 et B2 (sans utiliser P
et Q).
0
7.) Vérifier en utilisant la formule du changement de base reliant A, A , P et Q.
8.) Ecrire la matrice transposée t A de A. On note désormais g : R2 → R3 l’application
linéaire définie par g(X) = t AX.
9.) Déterminer le rang de g et les dimensions de Im g et Ker g. L’application g est-elle in-
jective, surjective, bijective ?
10.) Déterminer pour f og, puis pour gof , le rang, la dimension de l’image et la dimension
du noyau. L’application f og est-elle injective, surjective, bijective ?
Même question pour gof .
11.) Déduire des questions 2.), 9.) et 10.) les identités : Ker(gof ) = Kerf , Ker(f og) =
Kerg, Im(gof ) = Img, Im(f og) = Imf .

Exercice 2. (9 points)
Pour n ≥ 2, on note Rn [X] l’espace vectoriel des polynômes à une variable X à coefficients
réels de degré inférieur ou égal à n.
On considère l’application f définie par

f (P ) = P + (1 − X)P 0 ,

où P 0 est la dérivée du polynôme P .

221
1. Montrer que f est un endomorphisme de Rn [X]. (1 points)
2. déterminer le noyau Kerf et l’image Imf de f , en donnant pour chacun d’eux sa
dimension et une base. (2 points)
3. Trouver le rang de f et le déterminant de f . (2 points)
4. Montrer que Kerf et Imf sont supplémentaires dans Rn [X]. (2 points)
5. Trouver une base de Rn [X] dans laquelle la matrice de f est diagonale. (2 points)

-Fin-

222
Corrigé du devoir surveillé no 3 de 18 decembre 2007 :
Exercice 1.
1.)  
2 −1 −1
A= .
−1 2 −1
2.)
rg(f ) = dim(Im(f )) = 2
Le thm noyau image, implique
dimker(f ) = 1.
L’application f est surjective, mais elle n’est pas injective car kerf 6= {0}.

3.) Un vecteur V qui engendre Ker f et dont la première coordonnée vaut 1

V = (1, 1, 1)

4.) (e1 , e2 , e3 ) désignant la base canonique de R3 , pour montrer que B1 = (e1 , e2 , V ) est une
base de R3 , il suffit de voir qu’il est libre (ou bien det(e1 , e2 , V ) 6= 0).

 
1 0 1
Q =  0 1 1 .
0 0 1
5.) On note U1 = f (e1 ), U2 = f (e2 ). On a B2 = (U1 , U2 ) est une base de R2 , car

det(U1 , U2 ) 6= 0.
 
2 −1
P = .
−1 2
6.)
 
1 0 0
A0 = .
0 1 0
0
7.) Vérification en utilisant la formule du changement de base reliant A, A , P et Q.

A0 = P −1 AQ.
8.) La matrice transposée t A de A
 
2 −1
t
A ==  −1 2  .
−1 −1

On note désormais g : R2 → R3 l’application linéaire définie par g(X) = t AX.

9.) Le rang de g et les dimensions de Im g et Ker g

rg(g) = rg(t A) = rg(A) = 2.


dimker(f ) = 0
rg(g) 6= 3 = dimR3 , donc g n’est pas surjective. L’application g est injective (ker(f ) = {0}).
10.) la matrice de f og est

223
 
t 6 −3
AA= .
−3 6
On a
rg(At A) = 2
Le thm Noyau-image
dim(KerAt A) = 2 − 2 = 0.
L’application f og est bijective.

la matrice de gof est


 
5 −4 −1
t
AA =  −4 5 −1  .
−1 −1 2
On a
rg(t AA) = 2
Le thm Noyau-image
dim(KerAt A) = 3 − 2 = 1.
L’application gof n’est ni injective ni surjective.

11.) On a

Kerg ⊆ Ker(f og)


et

dimKerg = dimKer(f og) = 0.


donc
Kerg = Ker(f og).
De même, on montre que

Ker(gof ) = Kerf,

Im(gof ) = Img
Im(f og) = Imf.

224
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N 4.

EPREUVE D’ALGEBRE
Examen de 07 janvier 2008. Enseignant : Lakhel El Hassan
Horaire : 10h :00 :00-11h :30 min.

Exercice 1. (3 points)

Soient n un entier tel que n ≥ 2 et A = (ai,j ) ∈ Mn (R) telle que ai,j = 0 pour i > j.
1) Montrer que
n
Y
det(A) = a1,1 a2,2 ...an,n = ai,i .
i=1

2) Déduire que si B = bi,j ∈ Mn (R) telle que bi,j = 0 pour i < j, alors :
n
Y
det(B) = b1,1 b2,2 ...bn,n = bi,i .
i=1

Exercice 2. (7 points)
Soient E un K−espace vectoriel de dimension finie n ≥ 1 et f ∈ LK (E). soient p ∈ N∗ , λ1 ,
..., λp toutes les v. p. distinctes de f et α1 , ..., αp leurs ordres de multiplicité respectivement.
A- Montrer que f est diagonalisable si et seulement, si
(1) Pf est scindé sur K i.e.

Pf (X) = (λ1 − X)α1 ....(λp − X)αp ,

(2) dimK Eλi = αi , 1 ≤ i ≤ p.

B- Application :
Soit E un C-espace vectoriel et f un endomorphisme de E représenté par la matrice :
 
a 0 b
M = 0 a+b 0 
b 0 a

sur une base donnée B = (e1 , e2 , e3 ) de E.


Déterminer les valeurs propres et sous-espace propres associés de M .
En conclure si elle est ou non diagonalisable.

Exercice 3. (10 points)

225
A- Soient n ≥ 2, a, b ∈ R. On considère le déterminant n × n suivant :

a b ... ... b

.. .. ..
b
. . .
∆n = ... . . . . . . ..

. . . .
..

.. ..
. . . b

b . . . ... b a
Montrer que ∆n = (a − b)n−1 (a + (n − 1)b)
B- Soit E un K− e.v. et un endomorphisme f ∈ LK (E). Montrer par récurrence que
pour tout entier k ≥ 1 et tous scalaires λ et µ tels que λ 6= µ, Ker(f − λIdE ) et
Ker[(f − µIdE )k ] sont en somme directe ( IdE désigne l’application identité de E).
C- Soient n ≥ 2 et f : Rn −→ Rn l’endomorphisme défini par :
n
X n
X n
X
f (x1 , x2 , . . . , xn ) = (x1 + xj , x2 + xj , ..., xn + xj )
j=1 j=1 j=1

1- Déterminer la matrice A de f dans la base canonique.


2- Soit R(λ) = det(A−λIn ). A l’aide de la question A), calculer R(λ) puis déterminer
pour quelles valeurs de λ on a Ker(f − λIdRn ) 6= {0}.
3- On pose F = Ker(f − (n + 1)IdRn ) et G = Ker(f − IdRn ). On considère d’autre
part le vecteur v = (1, ..., 1) et pour tout entier i tel que 1 ≤ i ≤ n − 1, les vecteurs
ui = ei − ei+1 , où (e1 , ..., en ) désigne la base canonique de Rn . Montrer que pour tout
i compris entre 1 et n − 1, on a ui ∈ G et que v ∈ F .
4- Ecrire la matrice Qn du système (u1 , ..., un−1 ) dans la base canonique puis calculer
le rang de Qn en utilisant la méthode des déterminants des matrices extraites.
5- Montrer que la suite (v, u1 , u2 , ..., un−1 ) est une base de Rn . Ecrire la matrice de f
dans cette base.
6- En déduire à l’aide de la question B) ( en prenant k = 1) que (u1 , ..., un−1 ) est une
base de G.
7- Montrer que pour tout k ≥ 1, Ker(f − IdRn )k = G.

226
Corrigé du devoir surveillé no 4 du 7 janvier 2008 :
Exercice 1.
Voir TD.
Exercice 2. Voir TD.
Exercice 3.
A Ecrire...

227
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Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

EPREUVE D’ALGEBRE
Devoir surveillé N o 1

Examen de 11 novembre 2008.


Enseignant : Lakhel El Hassan
Documents non autorisés
Horaire : 14h :0 :00-16h :00 min.

Exercice 1. ( 6 points)

I. Question de cours :
Soit α ∈ N ∗ . Etant donnée la fraction rationnelle irréductible

P (X)
F = , Q1 (0) 6= 0.
X α Q1 (X)

Montrer que la partie polaire de F relative au pôle 0 est l’expression :


λ0 λ1 λα−1
α
+ α−1 + ... + ,
X X X
avec λ0 + λ1 X + ... + λα−1 X α−1 est le quotient de la division suivant les puissances
croissantes de P par Q1 à l’ordre α − 1.

II. Soient G un groupe et H1 , H2 deux sous groupes de G. On note :

H1 H2 = {xy, x ∈ H1 , y ∈ H2 }.

II.1 A quelle condition nécessaire et suffisante H1 H2 est-il un sous groupe de G


II.2 A quelle condition nécessaire et suffisante H1 t H2 est-il un sous groupe de G
II.3 Si card(H1 ) et card(H2 ) sont finis et si H1 ∩ H2 = {e} (où e est l’élément neutre
de G), montrer que :

card(H1 H2 ) = card(H1 ).card(H2 ).

Exercice 2. (6 points)

I.. Soient a, b, c des nombres réels distincts.

1. Soit P un polynôme de R[X] de degré inférieur ou égal à n ∈ N∗ . Montrer que si


P admet au moins n + 1 racines, alors P est le polynôme nul.

2. Soit Q un polynôme de R[X] de degré inférieur ou égal à 2 tel que Q(a) = Q(b) =
Q(c). Expliquer pourquoi le polyôme Q est constant.

228
3. Que vaut la quantité

(2008 − a)(2008 − b) (2008 − b)(2008 − c) (2008 − c)(2008 − a)


+ + .
(c − a)(c − b) (a − b)(a − c) (b − a)(b − c)

II. Décomposer en éléments simples dans K(X) les fractions :


16(X+1)
1. F = (X−1)3 (X+1)4
(K = R)
1
2. G = (1−X 2 )(1−X 3 )
K=R
X 2n
3. D = (X 2 +1)n
, n ∈ N ∗, (K = C).

Problème : (8 points)
Etant donné deux polynômes A et B de R[X], le théorème de Bezout affirme que A et B sont
premiers entre eux dans R[X] si et seulement si il existe un couple (U, V ) de polynômes de
R[X] tel que AU + BV = 1.
On suppose que A et B sont premiers entre eux.

1. Montrer que, si les couples (U1 , V1 ) et (U2 , V2 ) vérifient le théorème de Bezout pour
A et B, alors :
- le polynôme V1 − V2 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U2 est divisible par B.
2. Montrer que il existe un unique couple (U0 , V0 ) vérifiant :
(i) AU0 + BV0 = 1
(ii) deg(U0 ) < deg(B)
(iii) deg(V0 ) < deg(A).
3. Trouver, en fonction de (U0 , V0 ), tous les couples (U, V ) de R[X] tels que AU + BV =
1.

4. Que pensez-vous de ce problème si l’équation à résoudre est AU + BV = C où C est


un polynôme quelconque de R[X].

229
Correction :
Exercice 1.
I. Voir le cours.
II. 1. Nous allons montrer que H1 H2 est un sous groupe de G ssi H1 H2 = H2 H1 .
2. H1 ∪ H2 ou bien H2 ∪ H1 .
3. Considérons l’application :

ϕ : H1 × H2 −→ H1 H2 (x, y) 7−→ xy.


Elle est surjective par construction de l’ensemble d’arriveée H1 H2 .
Elle est injective car si ϕ(x1 , x2 ) = ϕ(y1 , y2 ), alors x1 x2 = y1 y2 , d’où y1−1 x1 ∈
H1 ∩ H2 = {e}, et donc x1 = y1 et x2 = y2 .
Finalement, ϕ est une bijection, donc

card(H1 H2 ) = card(H1 ).card(H2 ).

Exercice 2.
1. Raisonner sur le degré de P .
2. Conséquence de la première question.
3. Ce polynôme est de degré 2 et admet 3 racines, donc il est constant et il vaut 1.
2 3 3 2 3 3
F = 3
− 2
+ − 3
− 2
− .
(x − 1) (x − 1) x − 1 (x + 1) (x + 1) x+1
1 1 1 1
G= 2
+ 2
− + .
3(1 + x + x ) 6((x − 1) 4(x − 1) 4(x + 1)

x2n x2 n 1
D= 2 n
= ( 2
) = (1 − 2 )n
(x + 1) x +1 x +1
D’après la formule de binôme et l’unité de la décomposition, on obtient
n
X (−1)i Cni
D =1+ .
(x2 + 1)i
i=1

Problème :
1. Montrons que, si les couples (U1 , V1 ) et (U2 , V2 ) vérifient le théorème de Bezout pour
A et B, alors :
- le polynôme V1 − V2 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U2 est divisible par B.
On a :
U1 A + V 1 B = 1 et U2 A + V2 B = 1.
Donc
A(U1 − U2 ) = B(V2 − V1 ).
Le Théorème de Gauss donne le résultat.
2. Montrons qu’il existe un unique couple (U0 , V0 ) vérifiant :
(i) AU0 + BV0 = 1
(ii) deg(U0 ) < deg(B)
(iii) deg(V0 ) < deg(A).
* Existence : L’existence est assurée par le théorème de Bezout.

230
* L’unicité : Supposons qu’il existe un autre couple (U1 , V1 ) vérifiant les conditions
i)- iii).
D’après la première question, on a :
- le polynôme V1 − V0 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U0 est divisible par B.
D’où l’existence de deux polynômes Q0 et Q1 tels que :

U1 − U0 = Q0 B et V1 − V0 = Q1 A.

Or deg(U1 − U0 ) ≤ sup(deg(U1 ), deg(U0 )). Par suite :

deg(B) ≤ sup(deg(U1 ), deg(U0 )) et deg(A) ≤ sup(deg(V1 ), deg(V0 )).

Ce qui est absurde ! D’où l’unicité.


3. Trouvons , en fonction de (U0 , V0 ), tous les couples (U, V ) de R[X] tels que AU +BV =
1. Si AU + BV = 1, on a :

(U0 )A = −(V − V0 )B (∗)

Donc A/(V − V0 )B et comme A et B sont premiers entre eux, d’après le thm de Gauss,
A/(V − V0 ).
Donc il existe Q ∈ K[X] tel que V = V0 − QA, et en remplaçons dans (*), on a
U = U0 + QB.
En conclusion, l’ensemble des couples (U, V ) de R[X] tels que AU + BV = 1 est

{(U0 + QB, V0 − QA), Q ∈ K[X]}.

4. Soie A, B et C trois polynômes de K[X] avec A et B sont non nuls. On veut résoudre
l’équation AU + BV = C (E).
Supposons que le polynôme C ne soit pas un multiple de A ∧ B.
Dans ce cas l’équation (E) n’a pas de solution dans K[X]2 .
Supposons que le polynôme C soit divisible par A ∧ B.
Il existe donc un polynôme ∆ tel que C = ∆(A ∧ B). Soient (U0 , V0 ) un couple de
coefficients de Bezout de (A, B).
On a AU0 + BV0 = A ∧ B donc A∆U0 + B∆V0 = C.
Ainsi le couple (∆U0 , ∆V0 ) est une solution particulière de (E).
L’équation (E) s’écrit alors

AU + BV = A∆U0 + B∆V0 .

Par regroupement des facteurs de A et B, on obtient

A(U − ∆U0 ) = B(∆V0 − V ).

Soit A
e et B
e les polynômes (premiers entre eux)définis par :

e ∧ B)
A = A(A et e ∧ B).
B = B(A

L’équation (E) est équivaut alors à


e − ∆U0 ) = B(∆V
A(U e 0 − V ).

Puisque Ae∧B e = 1, on peut appliquer le thm de Gauss.


Les solution de (E) sont donc les couples (U, V ) tels que :

{(∆U0 + QB,
e ∆V0 − QA),
e Q ∈ K[X]}.

231
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Safi

EPREUVE D’ALGEBRE
Contrôle inopiné N o 1

Contrôle du 08 octobre 2009.


Nom : ................................
Documents non autorisés
Prénom : ............................

Dans toute la suite R[X] est l’ensenble des polynômes à coefficients réels.
1- Montrer que (R[X], +, ×) est un anneau commutatif.

2- Etudier les propriétés de la relation binaire de divisibilité sur R[X].

3- Pour tous a et b dans R∗ , montrer que pour tous polynômes A, B dans R[X] :

pgcd(A, B) = pgcd(aA, bB)

4- Trouver avec l’algorithme d’Euclide le p.g.c.d des deux polynômes :

A = 2X 5 − 4X 4 − 3X 3 + 6X 2 + X − 2 et B = X 3 − 3X 2 + 3X − 2.

5- Montrer que les deux polynômes suivants sont premiers entre eux :

C = X 4 + 2X 3 + X + 1 et D = X3 + X − 1

Chercher des polynômes U et V tels que

U C + V D = 1.

6- Soit P ∈ K[X] et α K. Montrer que α est racine de multiplicité k de P si et seulement


si P (α) = P 0 (α) = = P (k−1) (α) = 0, et P (k) (α) 6= 0.

232
Corrigé du contrôle inopiné numéro 1
1- Montrons déjà que (R[X], +) est un groupe commutatif.

- Le polynôme nul est clairement l’élément neutre pour l’addition.

- Le polynôme −P = −a0 − a1 X − .... − an X n vérifie P+(-P)=0.

- L’associativité la commutativité découlent de celles de l’addition sur K


Reste à vérifier les propriétés de la multiplication” ∗ ”

- De la définition de la multiplication sur K[X] , on déduit facilement que le polynôme


P = 1 est l’ément neutre pour ∗.

- Commutativité : considérons P = a0 + a1 X + ... + an X n et Q = b0 + b1 X + ... + bp X p .


Notons r = n + p, P ∗ Q = cr X r + ... + c0 et Q ∗ P = dr X r + .... + d0 .
X X
∀ k ∈ {0, 1, ...., r} cr = ai bj = bj ai = dk .
i+j=k i+j=k

Donc P ∗ Q = Q ∗ P.

- Associativité : considérons

P = ap X p + ... + a1 X + a0 ,

Q = bq X q + ... + b1 X + b0
et
R = cr X r + ... + c1 X + c0 .
Soit
U := (P ∗ Q) ∗ R et V = P ∗ (Q ∗ R).
Notons dl les coefficients de U , et em ceux de V . Enfin, notons fs les coefficients de
P ∗ Q, et gt ceux de Q ∗ R. Alors on a
X X X X
dl = fs ck = ( ai bj )ck = ai bj ck
s+k=l s+k=l i+j=s i+j+k=l

X X X X
el == ai gt = ( bj ck )ai = ai bj ck
i+t=l i+t=l j+k=t i+j+k=l

Donc dl = el , d’où
U = V.
- Distributivité de la multiplication sur l’addition : Définissons P , Q et R comme avant
et posons
U = (P + Q) ∗ R
et
V = P ∗ R + Q ∗ R.
Notons encore dl les coefficients de U et em ceux de V.Alors on a
X X X X
dl = (ai + bi )cj = (ai cj ) + (bi cj ) = ai cj + bi jcj = el .
i+j=l i+j=l i+j=l i+j=l

233
2- Etude des propriétés de la relation binaire de divisibilité sur R[X].

- Il est clair que la relation de divisibilité / est réflexive et transitive.

- La relation / n’est pas symétrique : Par exemple (X + 1)/(X 2 − 1) mais (X 2 − 1) ne


divise pas X + 1.

- La relation / n’est pas antisymétrique en général :Si A et B sont deux polynomes


non nuls. Si A/B et B/A aolrs A et B sont proportionnels, c’est-à-dire qu’il existe
λ ∈ K tel que A = λB. On dit que A et B sont associé.
En effet, on a à la fois deg(A) ≤ deg(B) et deg(B) ≤ deg(A). Donc deg(A) = deg(B).
Comme B/A, on en déduit que A = QB avec deg(Q)=0. Autrement dit Q est une
constante non nulle.

La relation de divisibilité n’est donc pas une relation d’ordre sur K[X].

3- Pour tous a et b dans R∗ , montrons que pour tous polynômes A, B dans R[X] :
pgcd(A, B) = pgcd(aA, bB)
Voir TD- 2010-2011.

4- Trouver avec l’algorithme d’Euclide le p.g.c.d des deux polynômes :


A = 2X 5 − 4X 4 − 3X 3 + 6X 2 + X − 2 et B = X 3 − 3X 2 + 3X − 2.
On trouve :

D = X − 2.
5- Montrons que les deux polynômes suivants sont premiers entre eux :
C = X 4 + 2X 3 + X + 1 et D = X3 + X − 1
les D. E. successives donnent
47
R3 = .
16
Le reste étant constant, l’algorithme est terminé. Le dernier reste non nul est constant,
les polynômes C = X 4 + 2X 3 + X + 1 et D = X 3 + X − 1 sont donc premiers entre
eux.

Chercher des polynômes U et V tels que


U C + V D = 1.
L’algorithme d’Euclide permet aussi de déterminer un couple (U, V ) vérifiant le théorème
de Bezout. Pour cela, il suffit de calculer en fonction de A et B les restes R1 , R2 , et
47
R3 = 16 des divisions Euclidiennes successives dans le calcul du pgcd de A et B.

On a donc :
4 2 1 16
U= X + X+
47 47 47
et
4 3 9 14 31
V =− X − X2 − X − .
47 47 47 47

234
6- Soit P ∈ K[X] et α K. Montrer que α est racine de multiplicité k de P si et seulement
si P (α) = P 0 (α) = = P (k−1) (α) = 0, et P (k) (α) 6= 0.
Voir le cours.

235
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

EPREUVE D’ALGEBRE
Devoir surveillé N o 1

Examen de 9 novembre 2009.


Enseignant : Lakhel El Hassan
Documents non autorisés
Horaire : 08h :15-10h :15 min.

Le contrôle continu est un examen universitaire. Toute fraude ou tentative de fraude est
passible du Conseil de Discipline de l’ENSAS. Les exercices sont indépendants. La qualité de
la rédaction sera un élément important d’appréciation. Les réponses doivent rédigées après
chaque question, en utilisant la place disponible.

Exercice 1. ( 4 points)
Pn
Soit P ∈ K[X], P (x) = i=1 ai X
i. On définit P 0 par
n
X
0
P (X) = iai X i−1
i=1

et on a les propriétés habituelles de la dérivation. Montrer que a est racine simple de P


si et seulement si P (a) = 0 et P 0 (a) 6= 0. Généraliser à des racines multiples.

236
Exercice 2. (6 points)
Soit A et P deux polynômes de K[X]. On suppose que P est non nul et ne divise pas A.
1) Montrer que pour tout entier naturel non nul n, il existe des polynômes A0 , A1 , ..., An−1 , Rn
uniques tels que :

A = A0 + A1 P + A2 P 2 + .... + An−1 P n−1 + Rn P n ,

avec deg(Ak )< deg(P), 0 ≤ k ≤ n − 1.


A
2) Si P est irréductible, montrer que la décomposition en éléments simples de la fraction Pn
est
A0 A1 An−1
+ + ... + + Rn .
P n P n−1 P
3) Décomposer en éléments simples dans R(X) la fraction

X7 + 2
F = .
(X 2 + X + 1)3

237
Exercice 3. ( 3 points)

Si on note A4B lensemble (A \ B) ∪ (B \ A), vérifier que (P (E), 4, ∩) est un anneau


commutatif, (avec 4 dans le rôle de l’addition et ∩ dans le rôle de la multiplication).

238
Problème (GROUPE SYMETRIQUE)( 7 points)

Soit n un entier ≥ 1 et soit J = {1, 2, ..., n}. Une permutation de J est une application
bijective de J sur lui-même. On note l’ensemble des permutations de J par Sn et un élément
σ de Sn par :  
1 2 ... n
σ=
σ(1) σ(2) ... σ(n)
par exemple :  
1 2 3 4
σ= ∈ S4 .
4 2 1 3
σ est la permutation de J = {1, 2, 3, 4} qui à 1 fait correspondre 4, 2 fait correspondre 2, 3
fait correspondre 1 et à 4 fait correspondre 3.
1- Montrer que la composée de deux permutations de J est une permutation de J.

2- Montrer que l’ensemble (Sn , o) muni de la loi interne (σ, σ 0 ) −→ σoσ 0 est un groupe,
appelé groupe symétrique d’ordre n.

3- Montrer que le nombre de permutation de J est n!.

4- Si n = 1, donner les éléments de S1

5- Si n = 2, donner S2 . Est ce que le groupe S2 est commutatif ?

6- Si n ≥ 3, on considère
   
1 2 3 4 ... n 0 1 2 3 4 ... n
σ= , σ =
3 2 4 1 ... n 1 3 2 4 ... n

Calculer (σoσ 0 ) et (σ 0 oσ) ; le groupe Sn est-il pas commutatif ?

7- Pour n ≥ 2, on appelle transposition de J = {1, 2, ..., n} une permutation de J qui


échange deux éléments i et j de J et qui laisse fixe les autres éléments de J, c’est à
dire une permutation notée τi,j telle que τi,j (i) = j, τi,j (j) = i et τi,j (k) = k si k 6= i et
k 6= j.
Pour n ≥ 2, montrer que tout élément de Sn est égal à un produit de transpositions.

239
Correction :
Exercice 1.

Voir le cours

Exercice 2.

Voir Série d’exos numéro 3.

Exercice 3.
Montrons que (P (E), 4, ∩) est un anneau commutatif, i.e.
- (P (E), 4) est un groupe commutatif.
- La loi ∩ est commutatif, associative, admet un élément neutre et distributive par rapport
à 4.
Pour vérifier les propriétés de ces opérations, il est pratique de se servir des fonctions
indicatrices vues dans la série d’exos numéro 1. On a, en effet,

χA∩B = χA χB
et
χA∆B = χA + χB .
Formules que l’on vérifie en examinant tous les cas possibles.
D’où
On montre alors par exemple la distributivité par
χA∩(B∆C) = χA (χB + χC )
χ(A∩B)∆(A∩C) = χA∩B + χA∩C = χA χB + χA χC .
L’associativité de la différence symétrique ∆ résulte alors du calcul
χ(A∆B)∆C = χA∆B + χC = χA + χB + χC
et
χA∆(B∆C) = χA + χB∆C = χA + χB + χC
L’élment neutre pour l’addition ∆ est ∅ (dont la fonction caractéristique est constante nulle),
l’élément neutre pour le produit ∩ est l’ensemble E tout entier. L’opposé de A est lui-mm̂e.

Problème (GROUPE SYMETRIQUE)

1- On sait que la composée de deux applications bijectives est une application bijective,
par suite la composée de deux permutations de J est une permutation de J.

2- L’ensemble (Sn , o) muni de la loi interne (σ, σ 0 ) −→ σoσ 0 est un groupe, appelé groupe
symétrique d’ordre n.
En effet, d’après 1) la loi o est une l.c.i., et, on a, IdJ est l’élément neutre. de plus la
loi o est associative et le symétrique de σ est la bijection réciproque σ −1 .
3- Le nombre de permutation de J est n!. En effet,
Pour compter le nombre de bijections de J, on remarque que l’on a n possibilités pour
choisir le premier élément, cet élément étant donné, le deuxième doit être distinct du
premier, il ne reste que (n-1) possibilités , etc,...
On ainsi, au total
n ∗ (n − 1) ∗ (n − 2) ∗ ...... ∗ 2 ∗ 1 = n!

240
4- Si n = 1, S1 est réduit à l’application identique de J = {1}.
   
1 2 1 2
5- Si n = 2, S2 = {IJ , τ } avec IJ = et τ = . Le groupe S2 est
1 2 2 1
commutatif.

6- Si n ≥ 3, on considère
   
1 2 3 4 ... n 0 1 2 3 4 ... n
σ= , σ =
3 2 4 1 ... n 1 3 2 4 ... n

On a (σoσ 0 (1) = 3) et (σ 0 oσ(1) = 2) ; donc σoσ 0 6= σ 0 oσ, et le groupe Sn n’est pas


commutatif.
7- Pour n ≥ 2, on appelle transposition de J = {1, 2, ..., n} une permutation de J qui
échange deux éléments i et j de J et qui laisse fixe les autres éléments de J, c’est à
dire une permutation notée τi,j telle que τi,j (i) = j, τi,j (j) = i et τi,j (k) = k si k 6= i et
k 6= j.
Pour n ≥ 2, montrons que tout élément de Sn est égal à un produit de transpositions.

Soit σ ∈ Sn . On raisonne par récurrence sur l’entier q = n − p, où p est le nombre


d’éléments de J laissés fixes par σ.
Si q = n − p = 0 , alors σ = IJ = τ1,2 oτ1,2 .
Supposons la propriété vraie pour tout entier < q et soit σ ∈ Sn laissant fixes p = n − q
éléments de J (p < n).
Il existe i ∈ J tel que σ(i) = j 6= i et on a σ(j) 6= σ(i) = j. Soit σ 0 = τi,j oσ. les
points de J laissés fixes par σ sont aussi laissés fixes par σ 0 et en outre, σ 0 laisse i fixe
(σ 0 (i) = i). Par suite le nombre p0 de points de J laissés fixes par σ 0 vérifie p0 > p
et donc n − p0 < n − p = q. D’après l’hypothèse de récurrence, σ 0 est un produit de
transpositions et σ = τi,j oσ 0 est aussi un produit de transpositions.

241
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N 3

EPREUVE D’ALGEBRE
Examen de 23 décembre 2010.

Le contrôle continu est un examen universitaire. Toute fraude ou tentative de fraude est pas-
sible du Conseil de Discipline de l’ENSAS. Les exercices sont indépendants. La qualité de la
rédaction sera un élément important d’appréciation.

Questions de cours (2 points)

On considère le système linéaire


n
X
(S) ai,j xj = 0, 1 ≤ i ≤ p.
j=1

Montrer que l’ensemble des solutions de (S) est un sous espace vectoriel F de dimension
n − rg(S).

Exercice 1 (4 points)
On considère le système linéaire à coefficients réels :

 3x +2y +z = 9
2x +y +2z = 8
x +3y +λz = 15

où λ est un nombre réel . Discuter suivant les valeurs du paramètre λ et résoudre ce système
linéaire.

Problème (14 points)

On considère l’application f de R3 dans R2 définie par :


 
x  
2x − y − z
f  y  = .
−x + 2y − z
z

1.) Montrer que f est linéaire et écrire sa matrice A dans les bases canoniques.

2.) Déterminer le rang de f et les dimensions de Im f et Ker f . L’application f est-elle in-


jective, surjective, bijective ?

3.) Déterminer un vecteur V qui engendre Ker f et dont la première coordonnée vaut 1.
4.) (e1 , e2 , e3 ) désignant la base canonique de R3 , montrer que B1 = (e1 , e2 , V ) est une base
de R3 et écrire la matrice de passage Q de la base canonique à B1 .

242
5.) On note U1 = f (e1 ), U2 = f (e2 ). Montrer que B2 = (U1 , U2 ) est une base de R2 et écrire
la matrice de passage P de la base canonique à B2 .
0
6.) Écrire la matrice A de l’application linéaire f dans les bases B1 et B2 (sans utiliser P
et Q).
0
7.) Vérifier en utilisant la formule du changement de base reliant A, A , P et Q.
8.) Ecrire la matrice transposée t A de A. On note désormais g : R2 → R3 l’application
linéaire définie par g(X) = t AX.
9.) Déterminer le rang de g et les dimensions de Im g et Ker g. L’application g est-elle in-
jective, surjective, bijective ?
10.) Déterminer pour f og, puis pour gof , le rang, la dimension de l’image et la dimension
du noyau. L’application f og est-elle injective, surjective, bijective ?
Même question pour gof .
11.) Déduire des questions 2.), 9.) et 10.) les identités : Ker(gof ) = Kerf , Ker(f og) =
Kerg, Im(gof ) = Img, Im(f og) = Imf .

243
Corrigé du devoir surveillé no 3 23 décembre 2010 :

Exercice 1.
On considère le système linéaire à coefficients réels :

 3x +2y +z = 9
2x +y +2z = 8
x +3y +λz = 15

où λ est un nombre réel . Discuter suivant les valeurs du paramètre λ et résoudre ce système
linéaire.

D’après la méthode de piviot de Gauss, on a deux cas possibles :

1- si λ 6= 9, on a rg(S)=3.
Le système est de Cramer. L’unique solution est
7λ − 15 −6λ + 50 26
(x, y, z) = ( , , )
λ+9 λ+9 λ+9
2- Si λ = 9 le système est incompatible.

Problème
1.) matrice A dans les bases canoniques.
 
2 −1 −1
A= .
−1 2 −1
2.)
rg(f ) = dim(Im(f )) = 2
Le thm noyau image, implique
dimker(f ) = 1.
L’application f est surjective, mais elle n’est pas injective car kerf 6= {0}.

3.) Un vecteur V qui engendre Ker f et dont la première coordonnée vaut 1

V = (1, 1, 1)

4.) (e1 , e2 , e3 ) désignant la base canonique de R3 , pour montrer que B1 = (e1 , e2 , V ) est une
base de R3 , il suffit de voir qu’il est libre (ou bien det(e1 , e2 , V ) 6= 0).

 
1 0 1
Q =  0 1 1 .
0 0 1
5.) On note U1 = f (e1 ), U2 = f (e2 ). On a B2 = (U1 , U2 ) est une base de R2 , car

det(U1 , U2 ) 6= 0.
 
2 −1
P = .
−1 2
6.)

244
 
0 1 0 0
A = .
0 1 0
0
7.) Vérification en utilisant la formule du changement de base reliant A, A , P et Q.

A0 = P −1 AQ.
8.) La matrice transposée t A de A
 
2 −1
t
A ==  −1 2  .
−1 −1

On note désormais g : R2 → R3 l’application linéaire définie par g(X) = t AX.

9.) Le rang de g et les dimensions de Im g et Ker g

rg(g) = rg(t A) = rg(A) = 2.


dimker(f ) = 0
rg(g) 6= 3 = dimR3 , donc g n’est pas surjective. L’application g est injective (ker(f ) = {0}).
10.) la matrice de f og est
 
t 6 −3
AA= .
−3 6
On a
rg(At A) = 2
Le thm Noyau-image
dim(KerAt A) = 2 − 2 = 0.
L’application f og est bijective.

la matrice de gof est


 
5 −4 −1
t
AA =  −4 5 −1  .
−1 −1 2
On a
rg(t AA) = 2
Le thm Noyau-image
dim(KerAt A) = 3 − 2 = 1.
L’application gof n’est ni injective ni surjective.

11.) On a

Kerg ⊆ Ker(f og)


et

dimKerg = dimKer(f og) = 0.

245
donc
Kerg = Ker(f og).
De même, on montre que

Ker(gof ) = Kerf,

Im(gof ) = Img
Im(f og) = Imf.

246
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Devoir surveillé N 4

EPREUVE D’ALGEBRE
Examen de 04 janvier 2011.

Le contrôle continu est un examen universitaire. Toute fraude ou tentative de fraude est pas-
sible du Conseil de Discipline de l’ENSAS. Les exercices sont indépendants. La qualité de la
rédaction sera un élément important d’appréciation.

Exercice 1 (5 points)

Parmi les affirmations suivantes lesquelles sont vraies ? Justifier votre réponse

1- Toute matrice admet au moins une valeur propre, réelle ou complexe.

2- Toute matrice admet une infinité de vecteurs propres, à coordonnées réelles ou com-
plexes.

3- Toute matrice a au moins deux valeurs propres distinctes.

4- Si un vecteur est vecteur propre pour deux matrices, il est vecteur propre de leur pro-
duit.

5- Les valeurs propres d’une matrice et celles de sa transposé sont les mêmes.

6- Les valeurs propres du produit de deux matrices sont les produits des valeurs propres
des deux matrices.

7- Si une matrice est diagonalisable, la dimension du sous-espace propre associé à λ est


égale la multiplicité de λ.

8- Deux matrices semblables ont les mêmes valeurs propres.

9- Les vecteurs propres d’une matrice et ceux de sa transposée sont les mêmes.

10- Le produit des valeurs propres d’une matrice est égal à son déterminant.

Problème (15 points)

Soit E un espace vectoriel sur R et f : E −→ E une application linéaire.

247
1. Soient λ et µ deux réels. Montrer que si λ 6= µ, alors Ker(f − λId) et Ker(f − µId)
sont en somme directe ( où Id désignant l’application identité de E).

2. On suppose désormais que E = R3 et que f est l’application linéaire de R3 dans R3


définie par :    
x 3x +2y −2z
f  y  =  x +2y −z 
z 2x +2y −z
Déterminer la matrice A de f dans les bases canoniques (au départ et à l’arrivée).

3. Pour tous λ ∈ R, on considère la fonction P (λ) = det(A − λI3 ) .


Montrer que P (λ) = (1 − λ)2 (2 − λ).

4. En déduire les valeurs de λ pour lesquelles Ker(f − λId) 6= {0}.

5. Déterminer une base et la dimension de F = Ker(f − Id) et G = Ker(f − 2Id).

6. En déduire à l’aide de la question 1) que R3 = F ⊕ G.


     
1 0 2
7. Soient V1 =  −1  V2 =  1  et V3 =  1  Montrer que (V1 , V2 ) est une base
0 1 2
de F , (V3 ) une base de G et B = (V1 , V2 , V3 ) une base de R3 .
Déduire que la matrice A est diagonalisable.

8. Déterminer la matrice de passage Q de la base canonique à la base B.

9. Soit A0 la matrice de f dans la base B (au départ et à l’arrivée). Sans calculer Q−1 ,
déterminer A0 .

10. Exprimer A en fonction de A0 , Q, Q−1 puis An en fonction de A0 , Q et Q−1 .

248
Corrigé du DS4 Exercice 1
Les propositions 3-6 et 9 sont fausses les autres sont vraies.

Problème

1- Soit x ∈ Eλ ∩ Eµ .
Donc
f (x) = λx = µx
On déduit que x = 0.

2- La matrice A est donnée par


 
3 2 −2
A =  1 2 −1 
2 2 −1

3- On a

P (λ) = det(A − λId)....


4- λ = 1 et λ = 2.
   
1 0
5- On a les vecteurs : Soient V1 =  −1  V2 =  1  sont dans le noyau de f − Id
0 1
et ne sont
 pas colinéaires. Ils en constituent une base.
2
Et V3 =  1  est base du noyau de f − 2Id
2
6- Il découle des questions 1) et 5).

7- D’après 6) (V1 , V2 , V3 ) est une base de R3 .

8- La matrice de passage  
1 0 2
Q =  −1 1 1 
0 1 2
9- On a  
1 0 0
A0 =  0 1 0 
0 0 2
10- On a A0 = Q−1 AQ. Et il en résulte que A = QA0 Q−1 .

An = QA0n Q−1 .

249
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Sujet du contrôle de rattrapage

EPREUVE D’ALGEBRE
Examen de 01 février 2011.

Le contrôle continu est un examen universitaire. Toute fraude ou tentative de fraude est
passible du Conseil de Discipline de l’ENSAS. Les exercices sont indépendants. La qualité de
la rédaction sera un élément important d’appréciation.

Exercices (9 points)

1- (2points) Expliquer sans calculs pourquoi la matrice suivante n’est pas diagonalisable :
 
π 0 0
A= 1 π 0 
7 2 π

2- (2 points) Diagonaliser la matrice suivante :


 
0 2 −1
B =  3 −2 0 
−2 2 1

(2points ) On donnera aussi la matrice de passage de la base canonique à la base de


vecteurs propres.

3- Soit m un nombre réel et f l’endomorphisme de R3 dont la matrice dans la base


canonique est  
1 0 1
C=  −1 2 1 
2−m m−2 m
3-1) (2points) Quelles sont les valeurs propres de f ?
3-2) (1point) Pour quelles valeurs de m l’endomorphisme est-il diagonalisable ?

Problème (11Points)

On considère les endomorphisme fa de R4 , dépendant d’un paramètre réel a, dont les


matrices Aa dans la base canonique sont données par :
 
1 a 1 a
 a 1 a 1 
Aa =   ∈ M4 (R).
 1 a 1 a 
a 1 a 1

250
1. Quel est le rang de Aa et de fa ? (Discuter suivant les valeurs de a).
En déduire le déterminant de Aa .

2. Calculer le polynôme caractéristique de Aa :

P (λ) = det(Aa − λI4 ).

(Indication : On pourra commencer par retrancher la troisième ligne à la première, puis


la quatrième ligne à la deuxième.)

3. Vérifier que P (λ) est un polynôme de degré 4 en λ. Trouver ses racines. Quelles sont
les conditions sur a pour que P (λ) ait 3 racines distinctes ?

4. On considère dans R4 la suite V formé des 4 vesteurs :

V1 = (1, 0, −1, 0), V2 = (0, 1, 0, −1), V3 = (1, 1, 1, 1), V4 = (1, −1, 1, −1).

Montrer que la suite V est une base de R4 . Quelle est la matrice de passage de la base
canonique à la base V .

5. Calculer les images des vecteurs de V par fa . En déduire la matrice A0a de fa dans la
base V .

6. Calculer A0n 0
a . Donner la formule qui relie Aa et Aa .
En déduire une formule qui permettrait de calculer Ana en focntion de A0n
a .

7. On suppose désormais que a est différent de 0, 1 et −1. Pour les trois racines de P (λ)
trouvées au 3). Trouver la dimension des sous-espaces propres Eλ = Ker(fa − λI) cor-
respondant.

8. Touver une base de Eλ pour chacune des trois racines.


([Il n’est pas interdit de regarder dans V .)

251
Correction :
Exercice 1.

1- La matrice A étant triangulaire supérieure, ses valeurs propres sont données par les
éléments de la diagonale. La seule valeur propre de A est donc π. Si A était diagonali-
sable, alors il existerait une matrice P inversible telle que

A = P −1 (πI3 )P.

Mais puisque I3 commute avec toutes les matrices, on aurait

A = πI3

Ce qui est absurde.

2- On a
PB (X) = (X − 1)(X − 2)(X + 4).
Les valeurs propres sont simples, donc B est diagonalisable.
Les sous espaces propres sont :

E1 = vect{(1, 1, 1)}.
E2 = vect{(4, 3, −2)}.
et
E−4 = vect{(2, −3, 2)}.
Lamatrice de passage est  
1 4 2
P =  1 3 −3 
1 −2 2
3-1 Le polynôme caractéristique de C est

PC = (1 − X)(2 − X)(m − X).

Les valeurs propres de C sont donc 1,2 et m. En particulier, si m = 1 ou 2, C n’admet


que deux valeurs propres.
3-2 Si m 6= 1 et m 6= 2, l’ endomorphisme f associe à C de R3 admet trois valeurs
propres distinctes : f est donc diagonalisable.
*Si m = 1, f est diagonalisable si et seulement si la dimension du sous-espace propre
associé à la valeur propre 1 est égale à 2.
Cherchons ce sous-espace (rappelons qu’on a m = 1)

Tout calcul fait


E1 = vect{(1, 1, 0)}
donc
dim(E1 ) =6= 2
Donc C n’est pas diagonalisable.

*Si m = 2, on trouve

252
E2 = vect{((1, 0, 1)et(0, 1, 0).)}
Donc
dimE2 = 2
Par suite C est diagonalisable.

Problème

A Ecrire...

253
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences
Appliquées Année Universitaire 2011-2012
Safi Responsable : Lakhel El Hassan

Devoir libre N 1.

Devoir libre à rendre au plus tard le 30 octobre 2011.


Comme dans toute épreuve écrite, la qualité et la clarté de la rédaction constituent des
éléments essentiels dans l’appréciation de la copie. Vous pouvez travailler à plusieurs pour la
recherche mais la rédaction doit être individuelle

Ensembles et applications Exercice 1.


Soit f l’application de R dans R définie par f (x) = x2 . Calculer : f ([−2, 2]), f ([−1, 2]),
f ([0, 4]), f −1 ([−2, 4]) et f −1 ([−2, −1]).
−1

Exercice 2.
I- Soit f l’application de Z dans Z définie par f (n) = |n|.
1- Calculer : f (N), f (−N), f (Z) et f (0).

2- Calculer : f (f −1 (−N)) et f −1 (f (N))


f (N)
3- Comparer : f (CZN ) et CZ .

II- f désigne une application de E dans F . A et C sont des sous-ensembles non vide de
E et B un sous-ensemble non-vide de F. Justifer les inclusions :
1- f (A ∩ C) ⊂ f (A) ∩ f (C).

2- f (f −1 (B)) ⊂ B

3- A ⊂ f −1 (f (A)).

4- A-t-on égalité en général ?

5- Montrer que si f est surjective, alors f (f −1 )(B) = B et que si f est injective alors :
A = f −1 (f (A))

Sous-groupes- Anneaux Exercice 3 : (Produit de deux groupes)

Soit (G, ) un groupe fini et A, B deux sous-groupes de G. On note

AB = {ab; a ∈ A, b ∈ B}.

Montrer que AB est un sous-groupe de G si et seulement si AB = BA.

Exercice 4 :(Eléments nilpotents)

254
Un élément x d’un anneau A est dit nilpotent s’il existe un entier n ≥ 1 tel que xn = 0.
On suppose que A est commutatif, et on fixe x et y deux éléments nilpotents.

1- Montrer que xy est nilpotent.

2- Montrer que x + y est nilpotent.

3- Montrer que 1A − x est inversible.


Polynôme Exercice 5 :(Polynômes de Legendre.)
On appelle polynômes de Legendre les polynômes

Pn = ((X 2 − 1)n )(n) .

Calculer le degré de Pn et son coefficient dominant. Montrer que Pn s’annule exactement en


n point deux à deux distincts de ] − 1, 1[

255
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences
Appliquées Année Universitaire 2011-2012
Safi Responsable : Lakhel El Hassan

Devoir Surveillé N 1.

Comme dans toute épreuve écrite, la qualité et la clarté de la rédaction constituent des
éléments essentiels dans l’appréciation de la copie.

Exercice 1 (6 points)
Parmi les affirmations suivantes lesquelles sont vraies ? Justifier votre réponse

1- (1 pt) Le reste de la division euclidienne de P par (X − a)k est


k−1 (i)
X P (a)(X − a)i
i!
i=0

2- (1 pt) Deux polynômes non nuls sont premiers entre eux si et seulement si ils sont
sans racine commune dans C.

3- (1 pt) Deux polynômes irréductibles distincts sont premiers entre eux.

4- (2 pts) Le corps (Q, +, ×) n’a pas de sous-corps autre que lui même.

5- (1 pt) Soient (G, ∗) et (F, T ) deux groupes et f un morphisme de G dans F . Alors

∀x ∈ G, f (x−1 ) = (f (x))−1

Exercice 2. ( 6 points) On considère


√ √
Z[ 2] = {a + b 2; a, b ∈ Z}.

1- Montrer que (Z[ 2], +, ×) est un anneau.
√ √
2- On pose N (a + b 2) = a2 − 2b2 . Montrer que, pour tous x, y de Z[ 2], on a N (xy) =
N (x)N (y).
√ √
3- En déduire que les éléments inversibles de Z[ 2] sont ceux de la forme a + b 2 avec
a2 − 2b = ±1.

Exercice 3. ( 8 points)
1- Soient m, n ∈ N. Trouver le couple de polynômes (U, V ) vérifiant

U X n + V (1 − X)m = 1 et deg(U ) < m et deg(V ) < n.

2- Soit P un polynôme différent de X. Montrer que P (X) − X divise P (P (X)) − X.

256
3- Soit P le polynôme X 4 − 6X 3 + 9X 2 + 9.
3.1- Decomposer X 4 − 6X 3 + 9X 2 en produit de facteurs irréductibles dans R[X].
3.2- En déduire une décomposition de P en produit de facteurs irréductibles dans C[X]
puis dans R[X].

257
Correction :
Exercice 1.
Les cinq propositions sont Vraies.
1, 2, 3 et 5- Voir le cours. C’est facile. Pour
4- Soit K un sous-corps de Q. Alors 0, 1 ∈ K. Alors 2 = 1 + 1 ∈ K et 3 = 2 + 1 ∈ K. Plus
généralement on montre par récurrence que N ⊆ K. Or si n ∈ K alors −n ∈ K, donc
Z ⊆ K. Finalement si (m, n) ∈ K ×K ∗ , alors mn ∈ K. Cela implique que Q ⊆ K. CQFD

Exercice 2.

1- Il faut vérifier plusieurs


√ propriétés. Nous allons montrer que c’est un sous anneau de
(R, +×). Mais Z[ 2] est
- Stable par la loi +
- Stable par la loi ×
√ √ √
(a + b 2)(a0 + b0 2) = (aa0 + 2bb0 ) + (ab0 + a0 b) 2.
- Stable par passage à l’opposé :
√ √
−(a + b 2) = −a + (−b) 2.
√ √
De plus, 1 ∈ Z[ 2]. Ceci termine la preuve du fait que Z[ 2] est un sous-anneau de
(R, +×). √ √
2- Posons x = a + b 2 et y = a0 + b0 2, d’après la question précédente, on a
N (xy) = (aa0 + 2bb0 )2 − 2(ab0 + a0 b)2 = (aa0 )2 − 2(ab0 )2 (a0 b)2 + 4(bb0 )2 .
D’autre part,
N (x)N (y) = ... = (aa0 )2 − 2(ab0 )2 (a0 b)2 + 4(bb0 )2 .

3- Soit x = a + b 2. Supposons que x est inversible d’inverse y. Donc,
N (xy) = N (1) = 1
Par suite N (x)N (y) = 1. Puisque N (x) et N (y) sont tous les deux entiers, on a
nécessairement N (x) = ±1.
Réciproquement, si N (x) = ±1, alors, en utilisant la partie conjuguée

1 a−b 2 √
√ = 2 = ±(a − b 2).
a+b 2 a − 2b2
Exercice 3.
1- On a

1 = (X + (1 − X))m+n−1
n+m−1
X
k
= Cn+m−1 X k (1 − X)n+m−1−k
k=0
n−1
X n+m−1
X
k
= Cn+m−1 X k (1 − X) n+m−1−k
+ k
Cn+m−1 X k (1 − X)n+m−1−k
k=0 k=n
n−1
X n+m−1
X
= (1 − X)m k
Cn+m−1 X k (1 − X)n−1−k +X n k
Cn+m−1 X k−n (1 − X)n+m−1−k
|k=0 {z } | k=n {z }
V U

258
2- Si P est un polynôme
Pn de degré ≤ 0, c’est clair.
Sinon, posons P = k=0 ak X avec n ∈ N∗ .
k

On a
n
X
P (P (X)) − X = P (P (X)) − P (X) + P (X) − X = ak (P (X)k − X k ) + (P (X) − X)
k=0
n
X
= ak (P (X)k − X k ) + (P (X) − X)
k=1

Mais pour 1 ≤ k ≤ n, on a (P (X)k − X k ) = (P (X) − X)(P (X)k−1 + XP (X)k−2 + ... +


X k−1 ) est divisible par P (X) − X.
divisible par P (X) − X. Donc P (P (X)) − X est
3- 3.1- X 4 − 6X 3 + 9X 2 = X 2 (X − 3)2 .
3.2- L’astuce est d’écrire 9 = −(3i)2 . On a,

X 4 − 6X 3 + 9X 2 + 9 = (X 2 − 3X − 3i)(X 2 − 3X + 3i)

Le discriminant du premier polynôme est 9 + 12i = ( 3(2 + i))2 . Ses racines
√ sont
α1 = ... et α2 = ... . Le discriminant du deuxième polynôme est 9−12i = ( 3(2−i))2 .
Ses racines sont β1 = ... et β2 = ... .
La décomposition de P en produit de facteurs irréductibles dans C[X] est

P = (X − α1 )(X − α2 )(X − β1 )(X − β2 ).

Pour obtenir la décomposition de P en produit de facteurs irréductibles dans R[X],


on regroupe les racines complexes conjuguées. On trouve
√ √ √ √
P = (X 2 − (2 3 + 3)X + 3 3 + 6)(X 2 + (2 3 − 3)X − 3 3 + 6).

259
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences
Appliquées Nom :...................................
Safi Prénom :..............................
Temps : 30 minutes.

Interrogation N o 2

Comme dans toute épreuve écrite, la qualité et la clarté de la rédaction constituent des
éléments essentiels dans l’appréciation de la copie.

Décomposer les fractions rationnelles suivantes en éléments simples

X 7 +1
1- F = (X 2 +X+1)3
dans R(X)

1
2- G = X 3 −X
dans R(X)

X 2 +2X+5
3- H = X 2 −3X+2
dans R(X)

260
X 4 +1
4- K = (X+1)2 (X 2 +1)
dans C(X) puis dans R(X)

X n−1
5- I = X n −1 n ∈ N∗ dans C(X)

6- J = n!
X(X+1)(X+2)...(X+n) , n ∈ N∗ dans C(X)

Pn 1
7- Calculer la limite quand n tend vers l’infini de la somme partielle Sn = k=2 k(k−1)(k+1)

261
Corrigé :

X 7 +1 3X+5 4X+2 X+1


1- F = (X 2 +X+1)3
=X −3+ X 2 +X+1
− (X 2 +X+1)2
+ (X 2 +X+1)3

1 −1 1 1
2- G = X 3 −X
= X + 2(X−1) + 2(X+1)

X 2 +2X+5 8 13
3- H = X 2 −3X+2
=1− X−1 + X−2 .

4 X (X−1) 2
X +1 −1 a b
4- K = (X+1) 2 (X 2 +1) = (X+1)(X 2 +1) = 1 + X+1 + X−i + X+i . Multipliant par (X − i)

(respect. par (X + i) et faisant X = i (respect. X = −i) on trouve a = ... (respect.


b = ...). Pour la décomposition dans R(X), il suffit de regrouper les termes conjugués
deux à deux.

X n−1 1 Pn−1 1
5- I = X n −1 = n k=0 2ikπ .
X−e n
6-7- Voir les TDs.

262
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences
Appliquées Année Universitaire 2011-2012
Safi

Sujet de Partiel

Comme dans toute épreuve écrite, la qualité et la clarté de la rédaction constituent des
éléments essentiels dans l’appréciation de la copie. Documents et calculatrices interdits. Le
barème est donné à titre indicatif.

Exercice 1 (3 points)  
−m 0 1
On considère les matrices Am =  2 m 1  ∈ M3 (R).
1 1 2
1. Calculer le déterminant de Am . Déduire le rang de Am .

2. Si fm est l’endomorphisme de matrice Am dans une base de E ; pour quelles valeurs


−1 .
de m, fm est-il un automorphisme ? déterminer dans ce cas la matrice de fm

Exercice 2 (4 points)
Résoudre de 4 manières différentes le système suivant (par substitution, par la méthode du
pivot de Gauss, en inversant la matrice de (S) et par la formule de Cramer)

2x +y = 1
(S)
3x +7y = 0

Exercice 3 (6 points)

I- Soit a ∈ R. On pose  
1 0 a
Aa =  1 2 0  ∈ M3 (R)
0 0 a
I-1. Quel est le rang de Aa ? Est-elle inversible ?

I-2. Est-elle diagonalisable ?

II- Soit E un K- e.v. et f ∈ L(E).

II-1- Montrer que Ker(f ) = Ker(f 2 ) ⇐⇒ Im(f ) ∩ Ker(f ) = {0}.

II-2- On suppose que E est de dimension finie. Montrer que

Ker(f ) = Ker(f 2 ) ⇐⇒ Ker(f ) ⊕ Im(f ) = E ⇐⇒ Im(f ) = Im(f 2 ).

Exercice 4 (7 points)

263
1- Questions préliminaires : Soient E un espace vectoriel réel de dimension n et f un
endomorphisme de E. Soit P ∈ R[X] un polynôme. Soit λ une valeur propre de f et x
un vecteur propre associé à λ.

a- Démontrer que x est vecteur propre de l’endomorphisme P (f ) pour la valeur propre


P (λ).

b- Enoncer le théorème de Cayley-Hamilton.

Soit  
1 0 0
A =  −9 1 9 
9 0 −8
2- Déterminer les valeurs propres de A. Donner une base de vecteurs propres de A et
diagonaliser A.

3- On cherche déterminer une matrice B telle que B 3 = A.

a- Démontrer que si λ est une valeur propre de B alors λ3 est une valeur propre de
A.

b- Déterminer les valeurs propres de B et leur multiplicité.

c- Ecrire le polynôme caractéristique de B.

d- Déterminer B telle que B 3 = A.

264
Corrigé du sujet de partiel du 23 janvier 2012

Exercice 1
Voir la série des exercices numéro 8.

Exercice 2

7 −3
L’unique solution du système est (x, y) = ( 11 , 11 )

Exercice 3

I- 1. On calcule det(A) = 2a, donc la matrice est inversible (donc de rang 3), si a 6= 0.
Sinon, pour a = 0, les deux premières colonnes sont libres, le rang est donc 2 et la
matrice est non-inversible.
I-2. On calcule le polynôme caractéristique PA (X) de la matrice Aa .

PA (X) = (X − 1)(X − 2)(X − a).

Si a 6= 1 et a 6= 2, alors PA (X) est scindé à racines simples, ainsi la matrice est diago-
nalisable. Si a = 1, la multiplicité de la v.p. 1 est 2, et alors on calcule ker(A − I) =
vect((1, −1, 0)) qui est de dimension 1, donc la matrice n’est pas diagonalisable. De
même, si a = 2, la multiplicité de la v.p. 2 est 2, et alors on calcule ker(A − 2I) =
vect((0, 1, 0)) qui est de dimension 1, donc la matrice n’est pas diagonalisable.

II-1. On a toujours, puisque f (x) = 0 implique f 2 (x) = 0,

ker(f ) ⊆ ker(f 2 ).

Supposons que ker(f ) = ker(f 2 ) et montrons que ker(f ) ∩ im(f ) = {0}. Soit y ∈
ker(f ) ∩ im(f ) = {0}. Alors y = f (x) et f (y) = 0. En particulier f 2 (x) = 0, donc
f (x) = 0. Ainsi y = f (x) = 0.
Réciproquement, supposons que ker(f ) ∩ im(f ) = {0} et montrons que ker(f ) =
ker(f 2 ). Soit x ∈ ker(f 2 ). Alors f(f(x))=0. Si on pose y = f (x), alors y ∈ ker(f ) ∩
im(f ) = {0}, donc f (x) = y = 0, ce qui montre que x ∈ ker(f ).

II-2. D’après le théorème du rang

dim(E) = dimker(f ) + dim(Im(f ))(∗)

D’après le cours (∗) et ker(f ) ∩ Im(f ) = {0} est équivalent à E = ker(f ) ⊕ Im(f ).
En tenant compte de la première question, ceci preuuve la première équivalence.

Montrons que la premir̀e et la troisième assertions sont équivalentes. Supposont que


ker(f ) = ker(f 2 ). Le théorème du rang, implique

dim(Im(f ) = dimE) − dimker(f ) = dimE) − dimker(f 2 ) = dimIm(f 2 ).

Or, on atoujours Im(f 2 ) ⊆ Im(f ) (en effet f 2 (x) = f (f (x))). Les deux espaces sont
égaux. La réciproque se démontre de la même facon.
Exercice 4

I- Questions prliminaires :

265
I-1. Soient E un espace vectoriel réel de dimension n et u un endomorphisme de E. Soit
P ıR[X] un polynôme. Soit λ une valeur propre de f et x un vecteur propre associé à λ.
Démontrons que x est vecteur propre de l’endomorphisme P (f ) pour la valeur propre
P (λ). On a

f (x) = λx
, et, par récurrence sur n, pour tout n ∈ N,

f n (x) = λn x.
Notons P (x) = a0 + a1 x + ... + an xn , l’endomorphisme P (f ) vérifie P (f )(x) = P (λ)x.

ce qui prouve que le vecteur x est vecteur propre de l’endomorphisme P (f ) pour la va-
leur propre P (λ).

I-2. Théorème de Hamilton-Cayley. Soient E un espace vectoriel réel de dimension n et


f un endomorphisme de E. Soit Pf le polynôme caractéristique de f , alors

Pf (f ) = 0

(le zéro étant celui de l’ensemble des endomorphisme de E).

2. Déterminons les valeurs propres de A. Pour cela calculons son polynme caractéristique :

PA (X) = (1 − X)2 (−8 − X)

La matrice A admet deux valeurs propres, 1 valeur propre double et −8 valeur propre
simple.

Une base de vecteurs propres de A est dnnée par les deux bases des sous espaces propres
E1 et E−8 avec

E1 = vect(v1 = (0, 1, 0), v2 = (1, 0, 1) et E−8 = vect(v3 = (0, 1, −1)).

Les vecteurs (v1 , v2 , v3 ) ci-dessus forment une base de E composé de vecteurs propres
de A. Dans cette base, la matrice s’écrit
 
1 0 0
D= 0 1 0 
0 0 −8

3. On cherche à déterminer une matrice B telle que B 3 = A.


(a) Démontrons que si λ est une valeur propre de B alors λ3 est une valeur propre de
A. On considère le polynôme P (X) = X 3 , on applique la question préliminaire a). Si l
est une valeur propre de B, alors P (λ) = λ3 est une valeur propre de A = P (B) = B 3 .
(b) Déterminons les valeurs propres de B et leur multiplicité. Si λ1 ,λ2 et λ3 sont les
valeurs propres de B (elles existent toujours dans C) et si x1 , x2 et x3 les vecteurs
propres associés, alors ces vecteurs sont aussi vecteurs propres de A pour les valeurs
propres λ31 , λ32 et λ33 . Sachant que les valeurs propres de A sont 1, 1 et −8, on a
λ31 = λ32 = 1 et λ33 = −8. Ainsi les valeurs propres de B sont 1 de multiplicité 2 et -2
de multiplicité 1.

266
(c) Ecrivons le polynôme caractéristique de B. Compte tenu de la question précédente,
on a
PB (X) = (1 − X)2 (−2 − X).
d) D’après le théorème de Cayleay- Hamilton
PB (B) = 0
Donc,
−B 3 + 3B − 2I = 0
Par conséquent,
A = B 3 = 3B − 2I
Ainsi,
1
B = (A + 2I).
3
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

Contrôle de Rattrapage
EPREUVE D’ALGEBRE
Nom : ................................
16 fevrier 2012.
Prénom : ............................

La qualité de la rédaction sera un élément important d’appréciation. La réponse doit être


rédigée après cette chaque question, en utilisant la place disponible.

Question de cours (4 points)


1. Soient E, F des espaces vectoriels de dimension finie sur un corps commutatif K et
soit u : E −→ F une application linéaire. Énoncez le théorème du rang.

2. Donner la définition de valeur propre d’un endomorphisme d’un espace vectoriel de


dimension finie sur le corps K.

3. Soit E un K-espace vectoriel de dimension 2. Soit B := {e1 , e2 } une base de E et soit


u l’endomorphisme de E tel que u(e1 ) = e2 et u(e2 ) = −e1 .
On suppose que K = R. L’endomorphisme u est-il diagonalisable ? Justifiez votre réponse.
Même question si K = C.

267
Exercice 1 (4 points)

I. Soit a ∈ R. On pose  
1 0 a
Aa =  1 2 0  ∈ M3 (R)
0 0 a
I-1. Quel est le rang de Aa ? Est-elle inversible ?

I-2. Est-elle diagonalisable ?

268
Problème (12 points)

Soit P (X) un polynôme de C[X], soit A une matrice de Mn (C). On note B la matrice :
B = P (A) ∈ Mn (C).

1. Démontrer que si x est un vecteur propre de A de valeur propre λ, alors x est un


vecteur propre de B de valeur propre P (λ).

2. Le but de cette question est de démontrer que les valeurs propres de B sont toutes de
la forme P (λ), avec λ valeur propre de A.
Soit µ ∈ C, on décompose le polynôme P (X) − µ en produit de facteurs de degré 1 :

P (X) − µ = a(X − α1 )...(X − αr )

(a) Démontrer que

det(B − µIn ) = an det(A − α1 In )...det(A − αr In )

(b) En déduire que si µ est valeur propre de B, alors il existe une valeur propre λ de
A telle que µ = P (λ).

3. On note SA l’ensemble des valeurs propres de A, démontrer que

SB = {P (λ) tel que λ ∈ SA }.


4. Soient λ1 , ..., λr les valeurs propres de A et soit Q(X) le polynôme

Q(X) = (X − λ1 )...(X − λr )

on note C la matrice C = Q(A).


(a) Démontrer que
SC = {0}.
(b) En déduire que le polynôme caractéristique de C est (−1)n X n et que C n = 0.

269
Corrigé du contrôle de rattrapage du 16 fevrier 2012
Exercice 1.

1. Soit u : E −→ F avec u ∈ LK (E, F ) et dim(E) < ∞. On a

dim(E) = dimIm(u) + dimKer(u).

2. Soit u ∈ LK (E, F ) , dim(E) < ∞. On a λ ∈ K est une valeur propre de u s’il existe
x ∈ E \ {0}, tq
u(x) = λx.
3. Dans cette question E un K-e.v. de dimension 2 et u un endomorphisme de E de
matrice dans la base B donnée par
 
0 −1
M (u, B) =
1 0
Et
Pu (X) = X 2 + 1
Si K = R, le polynôme caractéristique Pu (X) = X 2 + 1 de u n’est pas scindé, donc
l’endomorphisme u n’est pas diagonalisable.

Si K = C, le polynôme caractéristique Pu (X) = X 2 +1 de u admet deux valeurs pronpres


simples i et −i, donc l’endomorphisme u est diagonalisable.

Exercice 2.

1. On calcule det(A) = 2a, donc la matrice est inversible (donc de rang 3), si a 6= 0.
Sinon, pour a = 0, les deux premières colonnes sont libres, le rang est donc 2 et la
matrice est non-inversible.
2. On calcule le polynôme caractéristique PA (X) de la matrice Aa .

PA (X) = (X − 1)(X − 2)(X − a).

Si a 6= 1 et a 6= 2, alors PA (X) est scindé à racines simples, ainsi la matrice est diago-
nalisable. Si a = 1, la multiplicité de la v.p. 1 est 2, et alors on calcule ker(A − I) =
vect((1, −1, 0)) qui est de dimension 1, donc la matrice n’est pas diagonalisable. De
même, si a = 2, la multiplicité de la v.p. 2 est 2, et alors on calcule ker(A − 2I) =
vect((0, 1, 0)) qui est de dimension 1, donc la matrice n’est pas diagonalisable.

Problème.

1. Soit P ∈ C[X] un polynôme. Soit λ une valeur propre de A et x un vecteur propre


associé à λ. Démontrons que x est vecteur propre de l’endomorphisme P (A) pour la
valeur propre P (λ). On a

Ax = λx
, et, par récurrence sur n, pour tout n ∈ N,

An x = λn x.
Notons P (x) = a0 + a1 x + ... + an xn , l’endomorphisme P (A) vérifie P (A)(x) = P (λ)x.

270
ce qui prouve que le vecteur x est vecteur propre de l’endomorphisme P (A) pour la va-
leur propre P (λ).

2. Le but de cette question est de démontrer que les valeurs propres de B sont toutes de
la forme P (λ), avec λ valeur propre de A.
Soit µ ∈ C, on décompose le polynôme P (X) − µ en produit de facteurs de degré 1 :
P (X) − µ = a(X − α1 )...(X − αr )
(a) Comme le déterminant est une forme multilinéaire (do le an) et le déterminant
dun produit de matrices est égal au produit de leurs déterminants. On a alors :
det(B − µIn ) = an det(A − α1 In )...det(A − αr In )
(b) En déduire que si µ est valeur propre de B, alors il existe une valeur propre λ de
A telle que µ = P (λ).

On en déduit que si µ est valeur propre de B, alors il existe une valeur propre λ
de A telle que µ = P (λ). Si µ est une valeur propre de B, alors, par définition,
det(B − µIn ) = 0, ainsi, compte tenu de la question précédente, il existe un αi ,
1 ≤ αi ≤ r, tel que det(A − αi In ) = 0, c’est-à-dire que l’un des αi 1 ≤ i ≤ r, est
valeur propre de A. Or, pour 1 ≤ i ≤ r,, P (αi ) − µi = 0 donc si µ est une valeur
propre de B, on a µ = P (αi ) où αi est une valeur propre de A.
3. Soit λ une valeur propre de A, on a démontré en 1) que P (λ) est une valeur propre
de B, ainsi
{P (λ) t.q. λ ∈ SA } ⊆ SB .
Réciproquement, si µ est une valeur propre de B alors, daprès 2), il existe une valeur
propre λ de A telle que µ = P (λ), ainsi on a
SB ⊆ {P (λ) tel que λ ∈ SA }
d’où l’égalité des deux ensembles.

4. Soient λ1 , ..., λr les valeurs propres de A et soit Q(X) le polynôme


Q(X) = (X − λ1 )...(X − λr )
on note C la matrice C = Q(A).
(a) On démontre qu
SC = {0}.
D’après la question précédente, on a
SC = {Q(λ), λ ∈ SA }.
Or, par définition du polynôme Q(X), on a Q(λ) = 0 pour toute valeur propre λ de A,
ainsi, SC = {0}.

(b) En déduire que le polynôme caractéristique de C est (−1)n X n et que C n = 0.

Les valeurs propres de C sont les racines de son polynôme caractéristique, or C admet
une unique valeur propre : 0, ainsi PC (X) = −1)n X n . Par ailleurs, d’après le théorème
de Cayley-Hamilton, on a PC (C) = 0, ainsi
(−1)n C n = 0,
donc
C n = 0.

271
Chapitre 11

INTRODUCTION À MATLAB

Mini projet : Introduction à MATLAB


Matrices et vecteurs dans MATLAB
Equations et systèmes linéaires dans MATLAB

Mini Projet à rendre au plus tard le 29 décembre ....


Comme dans tout rapport écrit, la qualité et la clarté de la rédaction constituent des
éléments essentiels dans l’appréciation du manuscrit.

Objectif :

Matlab est un logiciel de calcul numérique, utilisé dans de nombreux domaines d’application.
Il est basé sur le calcul matriciel. Matlab est d’ailleurs un raccourci pour ”Matrix Labora-
tory” ; c’est un logiciel interactif de calcul scientifique.. Le but de ce mini projet est d’aider
les débutants en Matlab, en introduisant les commandes les plus courantes. Ce Mini Projet
vise à simplifier les calculs en utilisant Matlab pour la résolutions des problèmes d’algèbre
linéaire.

Plan du Mini Projet :


I- Introduction

II- Représentation générale de Matlab


X Historique de Matlab

X A quoi sert Matlab ?

X Comparaison de Matlab avec d’autres logiciels

III- Calculs matriciels


X Les opérations sur les vecteurs

X Les opérations sur les matrices : définition d’une matrice, somme et produit de deux
matrices, inverse et déterminant d’une matrice, valeurs et vecteurs propres d’une
matrice, diagonalisation ....

272
IV- La résolution des systèmes linéaires

X Méthode de Gauss

X Méthode de Cramer

V- (Facultatif ) Polynômes
X Définition d’un polynôme, les racines d’un polynôme....
X Division Euclidienne
X Factorisation....
Initialisation explicite
1. Variables Matlab :
VARIABLE : matrice m × n avec m, n ≥ 1 :
- vecteur : 1 × n
- scalaire : 1 × 1
Nombres OU chaı̂nes de caractères.

>> a = [123; 456; 789]


a=
1 2 3
4 5 6
7 8 9
>> y =0 matlab0

y = matlab
2. Espace de travail :
>> who
Your variables are : a y ...
Éliminer des variables de l’espace de travail :
>> clear x ou >> clc pour vider l’espace de travail

>>
Sauver lespace de travail :
>> save
Saving to : matlab.mat
>>
Sauver des variables dans “nom-de-fichier.mat“ :

>> save nom-de-fichier X Y Z


>>
Lire l’espace de travail
>> load
Loading from : matlab.mat
>>
Ajouter/modifier des variables

>> load nom-de-fichier


>>

273
toutes les variables énumérées dans nom-de-fichier.mat sont maintenant présentes dans
l’espace de travail.
3. Fonctions MATLAB :
Plus de 500 fonctions MATLAB prédéfinies
+ fonctions usager (fichiers exécutables .m).

4. Aide dans MATLAB


Liste des sujets help :
>> help
help spécifique :
>> help cos
COS COS(X) is the cosine of the elements of X.

Les opérations matricielles et les fonctions

X A’ : transposée de A
X rank(A) : rang de A
X inv(A) : inverse de A
X expm(A) exponentielle de A
X det(A) déterminant de A
X trace(A) trace de A
X poly(A) polynôme caractéristique de A
X eig(A) valeurs propres de A
X [U,D]=eig(A) vecteurs propres et valeurs propres de A
X + - addition, soustraction ∗ multiplication,bpuissance (matricielles)
X NORM(X) norme du vecteur (ou de la matrice) X
X .∗ multiplication terme à terme
X b/A solution de Ax = b
Exercice 1.
On note      
1 −5 −1
u1 =  2  , u2 =  2  , u3 =  −3  .
3 1 7
1. Définir ces vecteurs sous Matlab. √
2. Calculer u1 + u2 , u1 + 3u2 , 5u3 − 21 u2 + 5u1 , 15 u3 .
3. Calculer les cosinus de l’angle formé par les vecteurs u1 et u2 .
3. Expliquer le rôle des commandes pour la gestion d’une session :
exist(‘nom’), clear, help, lookfor, who, whos, quit
Exercice 2.

1.1 Définir sous matlab les matrices suivantes :


   
1 2 3 5 8 3
A= 2 4 5 , B =  7 9 5 .
3 7 5 3 8 4

1.2 Calculer la somme A + B , le produit AB, la matrice transposée de A.


2.1 Que fait chacune des commandes suivantes : inv(A), det(A), eig(A), [v, e] = eig(A),
[L, U ] = lu(A).

274
2.2 Calculer le déterminant, la trace, l’inverse, le polynôme caractéristique, les valeurs
propres et les vecteurs propres de chacunes des matrices suivantes :
 
  1 3 6
1 2
A1 = , A2 =  2 −4 7  .
5 6
0 −1 3

Exercice1 3
Essayer des fonctions sur la matrice A. Par exemple, quels sont ses valeurs et vecteurs
propres ? Puis, construisez une matrice C de même taille que A. Essayer A + C, A ∗ C,
A.∗ C.
Ensuite, définisez la matrice B comme étant la matrice A à laquelle on a ajouter le vec-
teur colonne [1; 2; 3] Déterminez son noyau. Y a t-il une fonction prédéfinie dans matlab qui
détermine le noyau d’une matrice ? Le cas échéant, y a t-il des différences entre les méthodes
employées pour le calcul du noyau ?
Exercice 4.
1. Quel est le résultat de l’instruction suivante ?

>> M = [1, 2, 3; 4, 5, 6; 7, 8, 9]; M = diag(diag(M ))

2. Soit m ∈ N∗ . Que fait les commandes suivantes :


2.a eye(m), eye(m, 1), eye(1, m), eye(m, m), eye(3, m).
2.b zeros(2, m), zeros(m, 4), zeros(size(A)).
2.c ones(m, m), ones(1, m), ones(m, 1), ones(size(A))
2.d size(A) et %.
3. Quels sont les résultats des opérations suivantes :

X = A\Y et E = U \L0

Exercice 5.
Soit E un R-e.v. de dimension 4. et u un endomorphisme de E représenté par la matrice
 
0 1 0 0
 2 0 −1 0 
M =  0 7 0 6 

0 0 3 0

1. Calculer le polynôme caractéristique Pu de u


2. Trouver les racines de u. Déduire que u est un endomorphisme diagonalisable et donner
la matrice diagonale obtenue à partir de M .
3. Donner les sous espaces propres de u.
Exercice 6.
On considére la matrice tridiagonale d’ordre n définie par

2 −1
 
 −1 2 −1 
 

 . . . 

An =  . . . 


 . . . 

 −1 2 −1 
−1 2

275
1. Que fait la séquence d’instructions suivante ?

S = [eye(n) zeros(n, 1)];

S = S(:, 2 : n + 1);
A = 2 ∗ eye(n) − S − S 0
2. Même question avec la séquence d’instructions

D = diag(ones(n, 1));

SD = diag(ones(n − 1, 1), 1);


A = 2 ∗ D − SD − SD0 ;
3. Pour n = 10, trouver la décoposition LU la matrice A10 . (Souvenez-vous que la ma-
trice triangulaire obtenue par la méthode de Gauss est exactement la matrice U dans
l’algorithme LU . Matalb sait faire la décomposition LU (Voir help lu pour son utilisa-
tion)).
Les polynômes
Matlab représente un polynôme sous forme d’un vecteur ligne contenant les coefficients
classées dans l’ordre des puissances décroissances. Par exemple le polynôme P d’expression

P (x) = x2 − 6x + 9

est reprenté par


Rerésentation
>> syms x
>> P = xb 2 − 6 ∗ x + 9
Racines
>> Solve(P)
Division Euclidienne
Convertir le polynôme P en tableau numérique contenant les coefficients du polynôme dans
l’ordre décoissant des degré en utilisant la commande sym2poly
>> sym2poly (P)
P =1 −6 9
>>[Q,R]=deconv(A,P).

Exercice 7. On donne le polynôme P (x) = x3 − 6x2 − 72x − 27


1. Calculer les racines de ce polynôme.
2. A partir de ces racines, obtenir à nouveau le polynôme P (x).

Exercice1 8.
Résolution d’un système linéaire sous-dimensionner :

2x1 + x2 − 3x3 = 1
x1 − 2x2 + x3 = 2

1. Ecrivez le système sous la forme matricielle Ax = b et calculer le rang de la matrice A.

276
2. définissez la matrice B comme étant la matrice A à laquelle on a ajouté le vecteur
colonne b.

3. Calculer le rang de la matrice B. Conclusion ?

4. Définissez le vecteur c = [1; −1; 5] et déterminez l’image du vecteur c par la matrice A.

5. Résoudre l’équation Ax = b.
NB. A\b est équivalent à inv(A)*b si A est inversible.

Exercice 9.
On note  5 −1 1 
8 4 8    
  1 5
1 1
 
A=
 4 0 4
,
 b =  −1  , u0 =  2  ,
  1 −4
1 −1 5
8 4 8
et on définit, pour n ≥ 0, la suite de vecteurs un+1 = Aun + b.

1. Calculer les premiers termes de la suite un , qu’observez-vous ?

3. Même question avec


 
5 6 3    



 1 2
B=  −1 5 −1  , b =  −1  , u0 =  1  ,

  1 0
1 2 0

277
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi

EPREUVE D’ALGEBRE
Devoir surveillé N o 1

Examen de 23 novembre 2012.


Horaire : 08h :15-10h :00 min.
Documents non autorisés

Par soucis d’équité entre les étudiants, il ne sera répondu à aucune question de fond. Les
exercices sont indépendants. La qualité de la rédaction sera un élément important d’appréciation.
Les réponses aux questions de l’exercice 1 doivent être rédigées après chaque question, en uti-
lisant la place disponible.

Exercice 1. (3 points)

Parmi les cinq affirmations suivantes lesquelles sont vraies ? Justifier votre réponse

1- (0.5 pt) Soit f un morphisme d’un groupe (G; ∗), alors Ker(f ) est un sous groupe de
G.

2- (0.5 pt) Le noyau d’un morphisme de groupe est le singleton {e}.

3- (0.5 pt) 0 est l’élément neutre de la soustraction dans Z.

4- (0.5 pt) Soit P un polynôme de K[X], de degré supérieur ou égal à 2. Alors

P n’est pas irréductible sur K =⇒ P a une racine dans K.

5- (1 pt) Le reste de la division euclidienne de X n +X +1 par (X −1)2 est (n+1)X +n−2,


avec n ∈ N \ {0, 1}

278
Exercice 2. ( 3 points)
Pn
Soit P ∈ K[X], P (x) = i=1 ai X
i. On définit P 0 par
n
X
P 0 (X) = iai X i−1
i=1

et on a les propriétés habituelles de la dérivation. Montrer que a est racine simple de P


si et seulement si P (a) = 0 et P 0 (a) 6= 0. Généraliser à des racines multiples.

Exercice 3. (6 points)

Soient (Ai )i∈I une famille de parties d’un ensemble E indéxée par un ensemble I et (Bi )i∈I
une famille de parties d’un ensemble F indéxée par un ensemble I. Soit f une application de
E vers F . Comparer du point de vue de l’inclusion les parties suivantes :
1- f (∪i∈I Ai ) et ∪i∈I f (Ai ) (recommencer par f (A ∪ B) si on n’a pas les idées claires).

2- f (∩i∈I Ai ) et ∩i∈I f (Ai )

3- f (E \ Ai ) et F \ f (Ai )

4- f −1 (∪i∈I Bi ) et ∪i∈I f −1 (Bi )

5- f −1 (∩i∈I Bi ) et ∩i∈I f −1 (Bi )

6- f −1 (F \ Bi ) et E \ f −1 (Bi )

Problème : (8 points)
Etant donné deux polynômes A et B de R[X], le théorème de Bezout affirme que A et B sont
premiers entre eux dans R[X] si et seulement si il existe un couple (U, V ) de polynômes de
R[X] tel que AU + BV = 1.
On suppose que A et B sont premiers entre eux.

1. Montrer que, si les couples (U1 , V1 ) et (U2 , V2 ) vérifient le théorème de Bezout pour
A et B, alors :
- le polynôme V1 − V2 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U2 est divisible par B.
2. Montrer que il existe un unique couple (U0 , V0 ) vérifiant :
(i) AU0 + BV0 = 1
(ii) deg(U0 ) < deg(B)
(iii) deg(V0 ) < deg(A).
3. Trouver, en fonction de (U0 , V0 ), tous les couples (U, V ) de R[X] tels que AU + BV =
1.

4. Que pensez-vous de ce problème si l’équation à résoudre est AU + BV = C où C est


un polynôme quelconque de R[X].

279
5. Soient m, n ∈ N. Trouver le couple de polynômes (U, V ) vérifiant

U X n + V (1 − X)m = 1 et deg(U ) < m et deg(V ) < n.

280
Correction :
Exercice 1.
Seules les deux propositions 1 et 5 sont vraies.
Exercice 2.

Voir Série d’exos numéro 3- 2012-2013.

Exercice 3.

A écrire.

Problème :
1. Montrons que, si les couples (U1 , V1 ) et (U2 , V2 ) vérifient le théorème de Bezout pour
A et B, alors :
- le polynôme V1 − V2 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U2 est divisible par B.
On a :
U1 A + V 1 B = 1 et U2 A + V2 B = 1.
Donc
A(U1 − U2 ) = B(V2 − V1 ).
Le Théorème de Gauss donne le résultat.
2. Montrons qu’il existe un unique couple (U0 , V0 ) vérifiant :
(i) AU0 + BV0 = 1
(ii) deg(U0 ) < deg(B)
(iii) deg(V0 ) < deg(A).
* Existence : L’existence est assurée par le théorème de Bezout.
* L’unicité : Supposons qu’il existe un autre couple (U1 , V1 ) vérifiant les conditions
i)- iii).
D’après la première question, on a :
- le polynôme V1 − V0 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U0 est divisible par B.
D’où l’existence de deux polynômes Q0 et Q1 tels que :

U1 − U0 = Q0 B et V1 − V0 = Q1 A.

Or deg(U1 − U0 ) ≤ sup(deg(U1 ), deg(U0 )). Par suite :

deg(B) ≤ sup(deg(U1 ), deg(U0 )) et deg(A) ≤ sup(deg(V1 ), deg(V0 )).

Ce qui est absurde ! D’où l’unicité.


3. Trouvons , en fonction de (U0 , V0 ), tous les couples (U, V ) de R[X] tels que AU +BV =
1. Si AU + BV = 1, on a :

(U0 )A = −(V − V0 )B (∗)

Donc A/(V − V0 )B et comme A et B sont premiers entre eux, d’après le thm de Gauss,
A/(V − V0 ).
Donc il existe Q ∈ K[X] tel que V = V0 − QA, et en remplaçons dans (*), on a
U = U0 + QB.
En conclusion, l’ensemble des couples (U, V ) de R[X] tels que AU + BV = 1 est

{(U0 + QB, V0 − QA), Q ∈ K[X]}.

281
4. Soie A, B et C trois polynômes de K[X] avec A et B sont non nuls. On veut résoudre
l’équation AU + BV = C (E).
Supposons que le polynôme C ne soit pas un multiple de A ∧ B.
Dans ce cas l’équation (E) n’a pas de solution dans K[X]2 .
Supposons que le polynôme C soit divisible par A ∧ B.
Il existe donc un polynôme ∆ tel que C = ∆(A ∧ B). Soient (U0 , V0 ) un couple de
coefficients de Bezout de (A, B).
On a AU0 + BV0 = A ∧ B donc A∆U0 + B∆V0 = C.
Ainsi le couple (∆U0 , ∆V0 ) est une solution particulière de (E).
L’équation (E) s’écrit alors

AU + BV = A∆U0 + B∆V0 .

Par regroupement des facteurs de A et B, on obtient

A(U − ∆U0 ) = B(∆V0 − V ).

Soit A
e et B
e les polynômes (premiers entre eux)définis par :

e ∧ B)
A = A(A et e ∧ B).
B = B(A

L’équation (E) est équivaut alors à


e − ∆U0 ) = B(∆V
A(U e 0 − V ).

Puisque Ae∧B e = 1, on peut appliquer le thm de Gauss.


Les solution de (E) sont donc les couples (U, V ) tels que :

{(∆U0 + QB,
e ∆V0 − QA),
e Q ∈ K[X]}.

5. On a

1 = (X + (1 − X))m+n−1
n+m−1
X
k
= Cn+m−1 X k (1 − X)n+m−1−k
k=0
n−1
X n+m−1
X
k
= Cn+m−1 X k (1 − X)n+m−1−k + k
Cn+m−1 X k (1 − X)n+m−1−k
k=0 k=n
n−1
X n+m−1
X
m k
= (1 − X) Cn+m−1 X k (1 − X)n−1−k
+X n k
Cn+m−1 X k−n (1 − X)n+m−1−k
|k=0 {z } | k=n {z }
V U

282
11.1 Bibliographie
Voici une bibliographie très incomplète. Allez voir vous même à la Bibliothèque. Gardez
en mémoire qu’un bon livre est un livre qui vous donne envie d’apprendre et de travailler son
contenu !

1. J.-M. Arnauddiès et H. Fraysse : Cours de mathématiques 1, Algèbre, Dunod.


2. J.-M. Arnauddiès et Lelong-Ferrand : Cours de mathématiques, tome 1, (Algèbre),
Dunod.
3. M. Houimdi Algèbre linéaire II, MPII, Maths-sup, Math-sp,́ Agrégation. FSSM 1992.

4. J., -M. Monier. Algèbre I et II. collection J’intègre.

5. Henri Roudier. Algèbre linéaire : cours et exercices : CAPES et agrégation internes


et externes, 3ème édition revue et augmenté. Vuibert.

6. Jean Quinet . Cours élémentaire de mathématiques supérieures, tome 1 : Algèbre, 6e


édition. Dunod.

7. J. P. ESCOFIER. Toute l’algébre de la licence- cours et exercices corr. Dunod.

8. E. Ramis, C Deschamps et J. Odoux : Cours de mathémathématiques spéciales,


algèbre, vol. 1, Masson.

283

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