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Devoir surveillé N 1.
Exercice 1.
Soient A, B , C, ∆ et P des polynômes de K[X], n ∈ N∗ , x1 , x2 , ..., xn ∈ K deux à
deux distincts.
1) Montrer que
x1 racine de P ⇐⇒ (X − x1 )/P.
2) Déduire que si x1 , x2 , ..., xn sont des zéros de P , alors ni=1 (X − xi )/P.
Q
3) Enoncer et démontrer le théorème de Gauss.
4) Montrer que si C divise A + B et A − B alors C divise A et B.
A B
5) Montrer que si ∆ 6= 0 et ∆ =pgcd (A, B) alors les polynômes Q1 = ∆ et Q2 = ∆ sont
premiers entre eux.
141
Exercice 3.
1) Soit n un entier naturel non nul. Quelle est la multiplicité pn de la racine 1 dans le
polynôme
Pn (X) = X 2n+1 − (2n + 1)X n+1 + (2n + 1)X n − 1?
2) On note Qn (X) le quotient de Pn (X) par (X − 1)3 . Montrer que
Barême approximatif :
Exercice 1 : 5 points ; Exercice 2 : 5 points, Exercice 3 : 10 points.
142
Corrigé du devoir surveillé N o 1 A.U. 2005-2006
Exercice 1.
1) ⇒) Si P est divisible par X − xi , on a, pour tout x ∈ K, il existe un polynôme Q ∈ K[X],
tel que
P (x) = (x − xi )Q(x).
Par suite :
P (xi ) = 0.
⇐) Soit xi une racine de P . Faisons la division euclidienne de P par X − xi . Le reste
R est nul ou de degré strictement inférieur à 1, donc R est une constante r. On a donc
P (x) = (x − xi )Q(x) + r pour tout x ∈ K. En remplaçant x par α, on obtient r = 0 puisque
P (xi ) = 0 : P est donc bien divisible par X − xi .
2) On a d’une part, pour tout i ∈ {1, ..., n} xi est zéro de P , donc (X − xi )/P .
D’autre part, ∀i, j ∈ {1, ..., n}, avec i 6= j : (X − xi ) ∧ (X − xj ) = 1.
Par conséquent,
Yn
(X − xi )/P.
i=1
AB = QC(∗)
U AB + V AC = A.
(U Q + V A)C = A.
D’où C divise A.
4) On a C divise A + B ⇒ ∃Q1 ∈ K[X] tel que A + B = Q1 C (***).
On a aussi C divise A − B ⇒ ∃Q2 ∈ K[X] tel que A − B = Q2 C (4*).
En faisant la somme de (***) et (4*), on obtient :
1
A = (Q1 + Q2 )C,
2
donc C divise A.
Et en faisant la différence de (***) et (4*), on aura
1
B = (Q1 − Q2 )C
2
donc C divise B.
5) Soit D = pgcd(Q1 , Q2 )
On a D divise Q1 ⇒ ∃R1 ∈ K[X] tel que Q1 = DR1 .
De même, on a D divise Q2 ⇒ ∃R2 ∈ K[X] tel que Q2 = DR2 .
Mais
A = Q1 ∆ = D∆R1 ,
143
d’où D∆ divise A.
On a aussi,
B = Q2 ∆ = D∆R2 ,
d’où D∆ divise B.
Par conséquent D∆ divise ∆ = pgcd(A, B).
Donc il existe S ∈ K tel que ∆ = SD∆ ; d’où DS = 1. Ce qui entraı̂ne que D est une
constante de K i.e. Q1 et Q2 sont premiers entre eux.
Exercice 2.
1) On a
P (X) = X 6 + 5X 5 + 5X 4 − 12X 3 − 32X 2 − 32X − 16.
Après le calcul, on trouve
0 000
P (−2) = P (−2) = P 00 (−2) = 0 et P (−2) = 72 6= 0.
D’autre part P est un polynôme à coefficients réels, de plus j est racine de P donc j est aussi
racine de P .
3) Fractorisons P dans C[X] : en faisant la division euclidienne de P par (X + 2)3 = X 3 +
6X 2 + 12X + 8. On trouve X 3 − X 2 − X − 2.
En divisant X 3 − X 2 − X − 2 par (X − j)(X − j) = X 2 + X + 1 on trouve la factorisation
de P dans C[C]
P = (X − j)(X − j)(X − 2)(X + 2)3 .
En groupant les termes conjugués, on obtient la factorisation de P dans R[X] :
Exercice 3.
1) On a tout dabord Pn (1) = 0, puis
0
Pn (X) = (2n+1)X 2n −(2n+1)(n+1)X n +(2n+1)nX n−1 = (2n+1)[X 2n −(n+1)X n +nX n−1 ],
0 00
donc Pn (1) = 0. On a ensuite Pn (X) = (2n + 1)[2nX 2n−1 − n(n + 1)X n−1 + n(n − 1)X n−2 ],
00
donc Pn (1) = 0. (Le résultat reste vrai si n = 1, car le coefficient de X n−2 est nul dans ce
cas).
On a enfin
Pn(3) (X) = (2n + 1)[2n(2n − 1)X 2n−2 − n(n + 1)(n − 1)X n−2 + n(n − 1)(n − 2)X n−3 ],
donc
Pn(3) (1) = (2n + 1)[2n(2n − 1) − n(n + 1)(n − 1) + n(n − 1)(n − 2)] = (2n + 1)(n2 + n) 6= 0.
(Le résultat reste vrai si n = 1 et n = 2, car le coefficient de X n−2 est nul dans ces deux
cas).
144
Donc 1 est racine triple de Pn (X), c’est-à-dire pn = 3.
2) On a
Pn+1 (X) − XPn (X) = X 2n+3 − (2n + 3)X n+2 + (2n + 3)X n+1 − 1
−(X 2n+1 − (2n + 1)X n+1 + (2n − 1)X n − 1)
= (X − 1)X 2n+2 − 2(X − 1)X n+1 + X − 1
= (X − 1)(X 2n+2 − 2X n+1 + 1)
= (X − 1)(X n+1 − 1)2 .
X n+1 − 1 = (X − 1)(1 + X + + X n ),
on trouve :
Pn+1 (X) − XPn (X) = (X − 1)3 (1 + X + + X n )2 ,
3) Puisque
Pn+1 = (X − 1)3 Qn+1
et
Pn = (X − 1)3 Qn ,
on en déduit
Qn+1 (X) − XQn (X) = (1 + X + + X n )2 .
4) Remarquons que
P1 (X) = X 3 − 3X 2 + 3X − 1 = (X − 1)3 ,
donc
Q1 (X) = 1.
En appliquant la relation obtenue dans la question 2) on obtient alors
puis
Q3 (X) = XQ2 (X) + (1 + X + X 2 )2 = X 4 + 3X 3 + 6X 2 + 3X + 1,
et enfin
(n + 1)(n + 2)
an = 1 + 2 + ... + (n + 1) = .
2
5) Dans le développement de (1 + X + ... + X n )(1 + X + ... + X n ), le coefficient de X k est
le nombre de façons d’écrire X k sous la forme X p X k−p , avec 0 ≤ p ≤ n et 0 ≤ k − p ≤ n.
La dernière condition s’écrit encore k − n ≤ p ≤ k.
Il y a deux cas possibles :
Si 0 ≤ k ≤ n, alors 0 ≤ p ≤ k, et lon a k + 1 dćompositions possibles.
145
Si n ≤ k ≤ 2n, alors k − n ≤ p ≤ n, et l’on a 2n − k + 1 décompositions possibles.
Donc on a bien
146
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Exercice 1.
Soit P un polynôme de C[X] de degré au moins 1 et r un entier strictement positif.
1) Montrer que le reste de la division euclidienne de P par (X − a) est P (a).
2) Trouver le reste et le quotient de la division euclidienne du polynôme X 2r − 1 par X + 1
(réfléchir ou calculer, il faut choisir).
On note α1 , α2 , ..., αp les racines distinctes de P et k1 , k2 , ..., kp leurs ordres de multipli-
cités. 0
3) Montrer que la décomposition en éléments simples de la fraction rationnelle PP est
0
P k1 k2 kp
= + + ... + .
P X − α1 X − α2 X − αp
4) Application : décomposer en élélents simples dans C(X) la fraction rationnelle :
X n−1
, n ∈ N∗ .
Xn − 1
Exercice 2.
Décomposer en éléments simples dans K(X) les fractions :
1
a) F1 = X(X+1)(X+2)...(X+n) (K = R);
X8
b) F2 = (X 2 −X+1)3
(K = R);
X 2n
c) F3 = (X 2 +1)n
(K = C).
Problème .
Etant donné deux polynômes A et B de R[X], le théorème de Bezout affirme que A et B sont
premiers entre eux dans R[X] si et seulement si il existe un couple (U, V ) de polynômes de
R[X] tel que AU + BV = 1.
On suppose que A et B sont premiers entre eux.
1) Montrer que, si les couples (U1 , V1 ) et (U2 , V2 ) vérifient le théorème de Bezout pour A et
B, alors :
- le polynôme V1 − V2 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U2 est divisible par B.
2) Montrer que il existe un unique couple (U0 , V0 ) vérifiant :
(i) AU0 + BV0 = 1
(ii) deg(U0 ) < deg(B)
(iii) deg(V0 ) < deg(A).
3) Trouver, en fonction de (U0 , V0 ), tous les couples (U, V ) de R[X] tels que AU +BV = 1.
4) Que pensez-vous de ce problème si l’équation à résoudre est AU + BV = C où C est un
polynôme quelconque de R[X].
147
Corrigé du devoir surveillé N o 2 Année Uni. 2005-2006
Exercice 1 et 2.
Problème :
1. Montrons que, si les couples (U1 , V1 ) et (U2 , V2 ) vérifient le théorème de Bezout pour
A et B, alors :
- le polynôme V1 − V2 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U2 est divisible par B.
On a :
U1 A + V 1 B = 1 et U2 A + V2 B = 1.
Donc
A(U1 − U2 ) = B(V2 − V1 ).
Le Théorème de Gauss donne le résultat.
2. Montrons qu’il existe un unique couple (U0 , V0 ) vérifiant :
(i) AU0 + BV0 = 1
(ii) deg(U0 ) < deg(B)
(iii) deg(V0 ) < deg(A).
* Existence : L’existence est assurée par le théorème de Bezout.
* L’unicité : Supposons qu’il existe un autre couple (U1 , V1 ) vérifiant les conditions
i)- iii).
D’après la première question, on a :
- le polynôme V1 − V0 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U0 est divisible par B.
D’où l’existence de deux polynômes Q0 et Q1 tels que :
U1 − U0 = Q0 B et V1 − V0 = Q1 A.
Donc A/(V − V0 )B et comme A et B sont premiers entre eux, d’après le thm de Gauss,
A/(V − V0 ).
Donc il existe Q ∈ K[X] tel que V = V0 − QA, et en remplaçons dans (*), on a
U = U0 + QB.
En conclusion, l’ensemble des couples (U, V ) de R[X] tels que AU + BV = 1 est
4. Soie A, B et C trois polynômes de K[X] avec A et B sont non nuls. On veut résoudre
l’équation AU + BV = C (E).
Supposons que le polynôme C ne soit pas un multiple de A ∧ B.
148
Dans ce cas l’équation (E) n’a pas de solution dans K[X]2 .
Supposons que le polynôme C soit divisible par A ∧ B.
Il existe donc un polynôme ∆ tel que C = ∆(A ∧ B). Soient (U0 , V0 ) un couple de
coefficients de Bezout de (A, B).
On a AU0 + BV0 = A ∧ B donc A∆U0 + B∆V0 = C.
Ainsi le couple (∆U0 , ∆V0 ) est une solution particulière de (E).
L’équation (E) s’écrit alors
AU + BV = A∆U0 + B∆V0 .
Soit A
e et B
e les polynômes (premiers entre eux)définis par :
e ∧ B)
A = A(A et e ∧ B).
B = B(A
{(∆U0 + QB,
e ∆V0 − QA),
e Q ∈ K[X]}.
149
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N 3.
1) Montrer que l’image d’une suite génératrice de E est une suite génératrice de Im(f ).
2) Montrer que f est un isomorphisme si et seulement si l’image d’une base de E est
une base de F .
3) En déduire que si F est de dimension finie et f : E −→ F est un isomorphisme.
Alors
dimK E = dimK F.
4) Montrer que si F1 et F2 sont deux sous-espaces vectoriels de E tels que E = F1 ⊕ F2 ,
alors
dimK E = dimK F1 + dimK F2 .
(Indication : utiliser une base B1 de F1 et une base B2 de F2 et montrer que B1 ∪B2 = B
est une base de E).
E =∈ (p) ⊕ ker(p)
150
8. Soit E = R2 . L’endomorphisme f de E est défini par :
f (P (X)) = XP (X).
Barême approximatif :
151
Corrigé du devoir surveillé N o 3 Année Uni. 2005-2006
Exercice 1.
A écrire...........
152
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N 4.
a. Déterminer le rang de A.
b. En déduire que A est inversible.
c. Calculer A−1 .
Exercice 2. (8 point) A. On considère le système linéaire à coefficients réels :
x +y +z =0
(b + c)x +(a + c)y +(a + b)z =0
bcx +acy +abz =0
où a, b et c sont des nombres réels donnés. Discuter (suivant les valeurs des paramètres a, b, c)
et résoudre ce système.
x +a2 y
+z = a
ax +ay +z = 1
x +ay +az = 1
Problème. (9 points)
Soit Rn [X] l’ensemble des polynômes à coefficients dans R et de degré ≤ n. On considère
l’application f : R3 [X] −→ R3 définie par
153
5. Soit g : R3 −→ R3 l’application linéaire définie par
y−z y+z
g(x, y, z) = (x, , −x + )
2 2
a. Déterminer la matrice M2 = mat(g, B).
b. Calculer le produit matriciel M2 .M1
6. On considère l’application linéaire i : R2 [X] −→ R3 [X] définie par i(P ) = P .
Calculer la matrice M3 de i relative aux bases canoniques de R2 [X] et R3 [X].
7. En déduire la matrice de l’application composée gof oi relative aux bases canoniques
des espaces R2 [X] et R3
154
Corrigé du devoir surveillé N o 4 du 11 avril 2005
Exercice 1.
AX = Y ⇐⇒ X = A−1 Y
Le second membre étant nul, on ne l’écrit pas. Il reste nul dans toutes les transforma-
tions élémentaires.
1 1 +1 L1
(b + c) +(a + c) +(a + b) L2 − (b + c)L1
bc +ac +ab L3 − bcL1
1 1 1
=⇒ 0 (a − b) (a − c)
0 c(a − b) b(a − c)
Si a 6= b on peut poursuivre la méthode du pivot.
1 1 1 L1
0 (a + c) (a + b) L2
0 ac ab L3 − cL2
1 1 1
=⇒ 0 (a − b) (a − c)
0 0 b(a − c)(b − c)
Si a 6= c et b 6= c , on peut prendre un troisième pivot. Il est inutile de poursuivre le
calcul. Le système est de Cramer avec second membre nul.
Solution
(x, y, z) = {(0, 0, 0)}
155
Si b = c 6= a , le tableau du système devient
1 1 1
0 (a − b) (a − c)
0 0 0
De manière générale, si deux des trois nombres a, b,c sont égaux on obtient une droite
vectorielle :
si b = c 6= a on obtient la droite vectorielle engendrée par (0, −1, 1)
si a = b 6= c on obtient la droite vectorielle engendrée par (1, −1, 0)
si a = c 6= b on obtient la droite vectorielle engendrée par (1, 0, −1).
Si maintenant a = b = c Les trois colonnes sont égales. Le système se réduit ax+y+z =
0. C’est l’équation d’un plan vectoriel.
B.
x +a2 y +z = a
L1
ax +ay +z = 1 L2
x +ay +az = 1 L3
+a2 y = a L01 ←− L1
x +z
⇐⇒ +(a − a )y +(1 − a)z = 1 − a2 L02 ←− L2 − aL1
3
+a2 y = a L000 00
x +z 1 ←− L1
⇐⇒ +(a − a2 )y +(a − 1)z = 1 − a L2 ←− L002
000
(2 − a − a2 )z = 0 L000 0 00
3 ←− L3 − (1 + a)L1
156
* troisème cas : a = 0. On a à résoudre le système linéaire suivant :
x +z = 0
−z = 1
2z = 0
Ce système est clairement incompatible. Donc, dans ce cas, il n’y a pas de solution.
* quatrième cas : a = 1. On a à résoudre le système d’équations linéiares suivant :
x +y +z = 1
0 =0
0 =0
f (P ) = (a0 , a0 + a1 + a2 + a3 , a0 − a1 + a2 − a3 ).
3. On a
P ∈ Ker(f ) ⇐⇒ (a0 , a0 + a1 + a2 + a3 , a0 − a1 + a2 − a3 ) = (0, 0, 0)
Ce qui donne :
P = a1 (X − X 3 )
P = X − X 3 est une base de Ker(f ). D’après le théorème noyau-image, le rang de f
est :
rg(f ) = 4 − 1 = 3.
4.
1 0 0 0
M1 = mat(f, C, B) = 1 1 1 1
1 −1 1 1
5.a)
1 0 0
M2 = 0 21 − 12
−1 12 1
2
5.b)
1 0 0 0
M2 .M1 = 0 1 0 1
0 0 1 0
6.
1 0 0
0 1 0
M3 = mat(i, B, C) =
0
0 1
0 0 0
7.
1 0 0
mat(gof oi, C, B) = 0 1 0
0 0 1
157
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N 1.
Exercice 1.
Soient A et B deux matrices de Mn (K) , avec K = R ou C et n ∈ N∗ .
1) Si A est une matrice inversible et λ ∈ K∗ . Montrer que :
(−λ)n 1
PA−1 (λ) = PA ( ),
det(A) λ
Exercice 2.
Soit E un C-espace vectoriel de dimension finie n et B = (e1 , e2 , ..., en ) une base de E. Soit
d’autre part A la matrice carrée de taille n dont tous les coefficients sont égaux à 1 :
1 1 ... ... 1
1 1 ... ... 1
. . .
A=
. . .
. . .
1 1 ... ... 1
158
PROBLÈME : ( MATRICES STOCHASTIQUES1 )
On note B = (e1 , e2 , ..., en ) la base canonique de l’espace vectoriel E = Kn (où n ≥ 2 et
K = R ou C).
On se propose d’étudier l’ensemble des valeurs propres des matrices stochastiques d’ordre n.
Une matrice S = (sij )i,j∈{1,2,...,n} ∈ Mn (R) est dite stochastique si et seulement si
n
X
∀i, j sij ∈ R+ et ∀i sij = si1 + si2 + ... + sin = 1.
j=1
On note Sn (R) l’ensemble des matrices stochastiques de Mn (R). Ces matrices sont stables
par le produit.
Dans la suite, on désigne par f un endomorphisme de E = Rn dont la matrice S = (sij ) est
stochastique.
1) V1 le vecteur de E dont les composantes dans la base B sont toutes égales a 1.
Montrer qu’une matrice M de Mn (R) à coefficients réels positifs ou nuls est stochastique si
et seulement si M V1 = V1 .
2) Déduire que 1 est une valeur propre de f .
3) Soit λ une valeur propre de f autre que 1. Montrer que |λ| ≤ 1.
(Indication : Pour tout vecteur x = (x1 , x2 , ..., xn ) de E = Rn , on convient de noter :
4) Montrer que
Ker(f − Id) ⊕ Im(f − Id) = Rn .
5) Montrer que Im(f − Id) est stable par f . Etablir que tout sous-espace propre Eλ de f
associé à une valeur propre λ autre que 1 est inclus dans Im(f − Id).
Barême approximatif :
Exercice 1 : 4 points ; Exercice 2 : 6 points, Problème : 10 points.
159
Corrigé du devoir surveillé N o 4 Année Uni. 2005-2006
Exercice 1.
160
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N o 5.
Responsable : Lakhel El Hassan
EPREUVE D’ALGEBRE LINÉAIRE
Horaire : 8h :30-10h :00.
Examen de 11 avril 2006.
Problème1
4. Pour tout λ ∈ R, on pose Eλ = Ker(gof − λId3 ) où Id3 désigne l’identité de l’espace
R3 . Déduire dela question
précédente
que Eλ 6= {0}
si etseulement si λ = 1 ou 2.
1 1 1
5. Soient V1 = 1 , V2 = −1 , et V3 =
0 . Montrer que (V1 ) est une
−1 0 −1
base de E1 et que (V2 , V3 ) est une base de E2 .
6. Soit P la matrice du système B = (V1 , V2 , V3 ). Calculer det(P ) et en déduire que B est
une base de R3 .
7. Ecrire la matrice D0 de gof dans la base B = (V1 , V2 , V3 ) (au départ et à l’arrivée)
sans calculer P −1 . Exprimer D en fonction de D0 , P et P −1 .
8. On note Mn la matrice de (gof )n = (gof )o...o(gof ) dans les bases canoniques (au
| {z }
n f ois
départ et à l’arrivée). Exprimer Mn en fonction de D0 , P et P −1 .
9. Calculer P −1 puis la matrice Mn .
10. Déduire de la question 8) une expression de la matrice de (gof )n = (gof )o...o(gof )
| {z }
n f ois
dans les bases canoniques (au départ et à l’arrivée) en fonction de A, B et D.
11. Montrer que Kerg ⊂ Ker(f og). Sans calculer le rang de g , dire pourquoi dim(Kerg) 6=
0. En déduire que Ker(f og) 6= {0}.
12. Pour tout λ ∈ R , on pose Fλ = Ker(f og − λId4 ) où Id4 est l’application identité de
R4 . Montrer que f (Eλ ) ⊂ Fλ .
161
13. Montrer que f (V1 ) 6= 0 et que (f (V2 ), f (V3 )) est libre. En déduire que dimf (E1 ) = 1,
dimf (E2 ) = 2 puis que dim(F0 ) ≥ 1, dim(F1 ) ≥ 1 et dim(F2 ) ≥ 2.
14. Montrer que F1 ∩ F2 = {0}, puis exprimer dim(F1 + F2 ) en fonction de dim(F1 ) et
dim(F2 ).
15. De même, montrer que F0 ∩ (F1 + F2 ) = {0}, puis en déduire que
162
Corrigé du devoir surveillé N o 5 Année Uni. 2005-2006
Problème 1.
1. On peut écrire
x x
x x y y
f y = A y et g
z =B
,
z
z z
t t
où
−2 −2 −2
2 1 −1 2 −1
2 3
A=
4
et B= 0 1 0 −1 .
2 4
0 1 −1 1
3 1 4
Les applications f et g sont donc linéaires et ont pour matrices respectives A et B dans
les bases canoniques.
2. La matrice de f ◦ g est AB, celle de g ◦ f est BA.
3. On a
1 − λ −1 −1
D − λI3 = −1 1 − λ −1 .
1 1 3−λ
Si l’on additionne les deux dernières lignes à la première
1−λ 1−λ 1−λ
det(D − λI3 ) = −1 1 − λ −1 .
1 1 3−λ
4. Comme g ◦ f − λId3 est une application linéaire de R3 dans lui même, dire que le
noyau de g ◦ f − λId3 n’est pas réduit au vecteur nul, revient à dire que l’application
n’est pas bijective, et donc que le déterminant de la matrice carrée P (λ) = D − λI3 est
nul. C’est le cas si et seulement si λ vaut 1 ou 2.
163
5. En effectuant des opérations élémentaires sur la matrice D − I3 , on obtient
0 −1 −1 0 −1 −1 0 0 0
−1 0 −1 =⇒ 0 1 1 =⇒ 0 1 1 .
1 1 2 1 1 2 1 0 1
On a aussi
−1 −1 −1 0 0 0
D − 2I3 = −1 −1 −1 =⇒ 0 0 0 .
1 1 1 1 1 1
La matrice possède trois lignes proportionnelles. Elle est donc de rang 1, et il en résulte
que
dimE2 = dimR3 − rg(D − 2I3 ) = 2.
Le sous-espace E2 est le plan vectoriel d’équation x + y + z = 0 les deux vecteurs
1 1
V2 = −1 et V3 = 0 .
0 −1
Sont deux vecteurs de E2 non colinéaires. Ils forment donc une base de E2 .
6. On a alors
1 1 1
P = 1 −1 0 ,
−1 0 −1
On peut calculer le déterminant de P en ajoutant la troisème ligne à la première. On
obtient
0 1 0
detP = 1 −1 0 ,
−1 0 −1
puis en développant par rapport à la troisème colonne
0 1
detP = (−1) = 1.
1 −1
Comme P n’est pas nul, le système (V1 , V2 , V3 )est de rang 3, et c’est une base de R3 .
Dire que X appartient à Eλ signifie que
g ◦ f (X) − λX = O
164
ou encors que
g ◦ f (X) = λX.
Comme V1 est dans E1 et V2 et V3 sont dans E2 , on a alors
D0 = P −1 DP,
puis
1 − 2n 1 − 2n
1
0n
Dn = P D P −1 = 1 − 2n 1 1 − 2n ,
−1 + 2n −1 + 2n −1 + 2n+1
Remarque, pour n = 1, on retrouve D.
10. On peut écrire
(AB)n = A(BA)n−1 B = ADn−1 B.
165
11. Si X appartient à Ker(g), on a f(g(x))=fog(x)=0, ce qui montre que X appartient
à Ker(gof ). On a donc l’inclusion
Ker(g) 6= {0}.
12. Soit Y dans f (Eλ ). Par définition, il existe X ∈ Eλ tel que f (X) = Y . On a donc
gof (X) − λX = 0.
Alors
Donc Y appartient à Fλ .
Il en résulte
f (Eλ ) ⊆ Fλ .
13. On a
−2 0 0
1 0 −1
f (V1 ) =
2 ,
f (V2 ) =
2 ,
f (V3 ) =
0 ,
0 2 −1
On constate que f (V1 ) n’est pas nul, et que les deux autres vecteurs forment une suite
libre.
Comme E1 = vect(V1 ) alors f (E1 ) = vect(f (V1 )). D’où dim(f (E1 )) = 1.
De même
f (E2 ) = vect(f (V2 ), f (V3 )).
Et comme {f (V2 ), f (V3 )} est un système libre, il constitue une base de f (E2 ). Par
conséquent : dim(f (E2 )) = 2.
On a déja vu que F0 = Ker(f og) 6= {0}, donc
dimF0 ≥ 1.
166
D’où
X = 2X.
Donc, on a bien
F1 ∩ F2 = {0}.
Alors, d’après TD.
dim(F1 + F2 ) = dimF1 + dimF2 .
15. Soit X ∈ F0 ∩ (F1 + F2 ). D’une part, gof (X) = 0. D’autre part, il existe Y ∈ F1 et
Z ∈ F2 tels que X = Y + Z. Donc
Alors
f og(X) = f og(Y ) + f og(Z).
D’où
0 = Y + 2Z c.ad. − Y = 2Z.
et ce vecteur est à la fois dans F1 et F2 . Donc Y = Z = 0, donc X = 0, et
F0 ∩ (F1 + F2 ) = {0}.
D’où
dim(F0 + F1 + F2 ) ≥ 1 + 1 + 2 = 4
dim(F0 + F1 + F2 ) = 4.
Par suite
F0 + F1 + F2 = R4 .
et il en résulte que l’on a exactement
X = Y + Z + T.
soit
λX = Z + 2T
et donc
λ(Y + Z + T ) = Z + 2T.
Par suite
λY = (1 − λ)Z + (2 − λ)T
167
Ce vecteur appartient à F0 ∩ (F1 + F2 ), et il est nul, donc
λY = 0, et (1 − λ)Z + (2 − λ)T = 0.
Comme λ 6= 0, on trouve Y = 0. t
(1 − λ)Z = (2 − λ)T = 0
Et comme λ 6= 1 et 2, on a Z = T = 0.
Finalement X = 0.
Alors
Fλ = {0},
si et seulement si λ différent de 0,1 et 2.
Exercice 2
Voir Série d’exo N o 8 Exercice 13.
168
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N 6.
1. Soient λ et µ deux réels. Montrer que si λ 6= µ, alors Ker(f − λId) et Ker(f − µId)
sont en somme directe ( où Id désignant l’application identité de E).
169
8. Déterminer la matrice de passage Q de la base canonique à la base B.
9. Soit A0 la matrice de f dans la base B (au départ et à l’arrivée). Sans calculer Q−1 ,
déterminer A0 .
170
Corrigé du devoir surveillé N o 6 Année Uni. 2005-2006
Question de cours :
1. Faux. Sauf si X 6= 0.
2. Vrai. Voir la proposition ? du cours.
3. Vrai.
det(A) = det(t A).
4. Faux. Le déterminant est une forme n−linéaire.
Exercice 1.
on obtient :
171
5. On a :
2 2 −2
A − I = 1 1 −1 .
2 2 −2
Toutes les lignes de cette matrice sont proportionnelles. Le noyau de f − Id est le plan
vectoriel d’équation x + y − z = 0.
Les vecteurs :
1 0
V1 = −1 V2 = 1
0 1
appartiennent a ce plan vectoriel et ils sont linéairement indépendants. (V1 , V2 ) une
base de Ker(f − Id).
On a aussi :
1 2 −2
A − 2I = 1 0 −1 .
2 2 −3
x
Si X = y , le système (A − 2I)X = 0 montre que Ker(f − 2Id) = vect(V3 ), avec
z
2
V 3 = 1 .
2
6. D’après la question 1), on a la somme Ker(f − Id) ⊕ Ker(f − 2Id)est directe. Mais
de plus
dim(Ker(f − Id)) + dim(Ker(f − 2Id)) = 3 = dimR3 .
On a donc
R3 = Ker(f − Id) ⊕ Ker(f − 2Id) = F ⊕ G.
7. On a déja montré que (V1 , V2 ) est une base de F et que (V3 ) est une base de G. Alors,
d’après la question 6) (V1 , V2 , V3 ) est une base de R3 .
8. La matrice de passage de la base canonique à la base B = (V1 , V2 , V3 ) est la matrice
du système du système B dans la base canonique, donc :
1 0 2
Q = −1 1 1 .
0 1 2
172
An = QA0n Q−1 .
(Les matrices An et A0n sont les matrices de f n dans la base canonique et la base B
respectivement).
173
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences
Appliquées A rendre au plus tard le 04 avril 2005
Safi Responsable : Lakhel El Hassan
Devoir libre
Devoir libre
Comme dans toute épreuve écrite, la qualité et la clarté de la rédaction constituent des
éléments essentiels dans l’appréciation de la copie.
2) Dans cette question : E = Rn−1 [X] ; ∀i ∈ {1, ..., n}, ei = X i−1 ; et u(P )(X) = P (X + 1).
a) Démontrer que u est un automorphisme de E.
Quelle est sa réciproque ?
b) Déterminer la matrice D de u dans B ainsi que D−1 .
Quelle relation a-t-on entre D0 et D−1Pj(où D
0 est la matrice de u dans B 0 ) ?
i−1
3) Pour j ∈ {1, ..., n}, on pose aj = i=1 ⊂j−1 ei .
Démontrer que B” = {aj }j∈{1,...,n} est une base de E.
Quelle est la matrice de passage de B à B” ?
174
1) Si E = F ⊕ G, alors : dimK (E) = dimK (F ) + dimK (G).
2) On a toujours : dimK (F + G) = dimK (F ) + dimK (G) − dimK (F ∩ G).
3) E = F ⊕ G ⇔ F ∩ G = {0} et dimK (E) = dimK (F ) + dimK (G).
Exercice 5.
On considère le système d’équations linéaires :
2x + 3y − z − 3 = 0
(S) 2y + 5z + x + 2 = 0
3z + 3x − y − 4 = 0
1) Ré-écrire le système (S) sous forme canonique, puis sous forme matricielle AX=B.
2) Calculer le déterminant de A. En déduire que le système (S) est de Cramer.
3) Résoudre le système (S) à l’aide des formules de Cramer.
Exercice 6.
Discuter et résoudre les systèmes linéaires suivants, En utilisant l’algorithme d’élimination
de Gauss :
x +2y +3z +4t = 11
x +3y +5z −2t −7u = 3
2x +3y +4z +t = 12 3x +y +z −2t −u = 1
(S1 ) ; (S2 )
3x +4y +z +2t = 13 2x −y −3z +7t +5u = 2
4x +y +2z +3t = 14. 4x −2y −5z +7t +8u = λ.
Exercice 7.
Soit f l’application linéaire de R3 dans lui même dont la matrice dans la base canonique est
5 −1 9
A = 3 4 0 .
1 1 1
a) Déterminer les valeurs de m telles que A − mI ne soit pas inversible. La matrice A est-elle
inversible ?
175
b)Déterminer une base de ker(f − mId) pour chacune des valeurs trouvées.
c) Montrer que l’on obtient une base B de R3 en réunissant les bases obtenues.
0
d) Ecrire la matrice A de f dans la base B.
e) Ecrire la matrice de passage P de la base canonique à la base B, puis calculer P −1 . Quelle
0
relation a-t-on entre A et A .
0 n
f ) Calculer (A ) pour n ∈ N. En déduire An .
dimK (F ) = n − r.
176
Corrigé du devoir libre
Exercice 1.
1. Etude de changement de bases B
et B 0 .
a) ∀i ∈ {1, ..., n}, on a e0i = (−1)i ei et ei = (−1)i e0i . B étant une base, on vérifie facilement
que B 0 est une base de E.
b) et c) L’expression de ei en fonction de e0i et celle de e0i en fonction de ei ont le même
coefficient, on a :
Q = Q−1 = (qi,j )i,j∈{1,...,n}2 .
avec
∀i, j ∈ {1, ..., n}2 ; qij = (−1)i δij .
d) Pour déterminer A0 on va utiliser la formule du changement de base :
A0 = Q1 AQ = QAQ
∀P ∈ Rn−1 [X],
on a
(uof )(P )(X) = u(f (P ))(X) = f (P )(X + 1) = P (X).
De même
f ou(P )(X) = P (X).
Ainsi uof = f ou est l’identié de Rn−1 [X].
u est donc un automorphisme de Rn−1 [X] dont la réciproque est f .
b) Pour déterminer la matrice D de u dans la base B calculons :
j−1
X j
X j
X
j−1 j−1 i i−1 i−1 i−1
∀j ∈ {1, ..., n}, u(ej ) = u(X ) = (X + 1) = Cj−1 Xi = Cj−1 X = Cj−1 ei .
i=0 i=1 i=1
177
car (−1)j−i = (−1)2i (−1)i−j = (−1)i+j .
Ainsi :
D−1 = D0 .
3. Etude de B 00
Remarquons que la matrice formée des vecteurs colonnes composantes des aj dans la base B
est la matrice D. Or la matrice D est inversible, c’est donc une matrice de changement de
base. Donc, par définition d’une matrice de passage, D est la matrice de passage de B à B 00 .
Exercice 2. et Exercice 3.
Exercice 4.
A et B sont deux matrices semblables ssi, il existe une matrice inversible P ∈ Mn (K) telle
que : B = P −1 AP .
1) Soit p ∈ N. Pour p = 0 et p = 1 c’est évident.
Si p > 1, on a
B p = (P −1 AP )p = P −1 AP...P −1 AP = P −1 Ap P
Car le produit des matrices est associatif.
Ainsi, AP etP
B p sont semblables.
2) Soit h(X) = ni=0 ai X i un polynôme.
On a :
Xn n
X n
X
h(B) = ai B i = ai (P −1 AP )i = P −1 ai Ai P
i=0 i=0 i=0
Or le produit des matrices est distributif par rapport à l’addition. D’où h(B) et h(A) sont
semblables.
3-a) Existence et unicité du polynôme minimal
Mn (K) est un espace vectoriel de dimension n2 . Donc {M k ; 0 ≤ k ≤ n2 } qui est une famille
de n2 + 1 éléments de Mn (K) est liée. Il existe des scalaires non tous nuls ak , 0 ≤ k ≤ n2
tels que
m
X
ak M k = 0.
k=0
Soit p le plus grand indice, tel que ap 6= 0, il existe donc un polynôme unitaire
p−1
X ak
Q(X) = X p + Xk
ap
k=0
- Tout ensemble non vide d’éléments de N? admet un plus petit élément. Soit PM un
polynôme unitaire tel que deg(PM ) soit le plus petit parmi les éléments de (K[X])∗ annulant
M.
Soit Q ∈ (K[X])∗ tel que Q(M ) = 0. La D.E. de Q par PM implique :
178
Or, Q(M ) = Q(M )PM (M ) + R(M ) =⇒ R(M ) = 0
(Impossible sauf si R(X) = 0, d’après le choix de PM ).
Ainsi, PM divise Q.
En fin, PM est unique : car deux polynômes unitaires de même degré l’un divisant l’autre
sont égaux.
3-b) Daprès 2) on a
PA (B) = 0
Donc PB divise PA .
De même on montre que PA divise PB . Les deux polynômes sont unitaites ; donc PA = PB .
Donc
p
X
PM (M ) = a0 I + ai X i
i=1
D’où
p
−1 X
M[ ak M k−1 ] = I.
a0
1
Pp
Donc M est une matrice inversible est son inverse est −1
a0 1 ak M
k−1 .
3-d) On a
M 2 = M ⇐⇒ (M − I)M = 0
Si M = I alors, PM (X) = X − 1.
6 I, alors PM (X) = X 2 − X.
Si M =
179
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N 1.
Exercice 1.( Calculer sur les racines d’un polynôme sans les connaı̂tre)
Soient a, b, c et d quatre nombres complexes avec a 6= 0. On note z1 , z2 , z3 les trois racines
(distinctes ou confondues) de l’équation az 3 + bz 2 + cz + d = 0.
z 1 + z 2 + z3 , z1 z2 + z2 z3 + z3 z1 , z1 z2 z3 .
3. A quelle(s) condition(s) portant sur a, b, c, d peut-on être sûr que 0 n’est pas racine
de l’équation ? Dans ce cas calculer (toujours en fonction de a, b, c, d ) l’expression :
1 1 1
+ + .
z1 z2 z3
Exercice 2.( Les nombres algébriques).
Un nombre complexe α est dit algébrique, s’il existe un polynôme P , à coefficients entiers
tel que P (α) = 0.
On note A l’ensemble des nombres algébriques.
3. Montrer que si α est un nombre algébrique non nul, alors α1 est algébrique.
4. Montrer que si α est un nombre algébrique et n un entier, toute racine n−ième de α
est algébrique.
√ √
5. Soient a et b deux entiers√positifs. On veut montrer que α1 = a + b est algébrique.
√
On introduit α2 = a − b. Etudier le polynôme P (X) = (X − α1 )(X + α1 )(X −
α2 )(X + α2 ) et conclure.
180
6. Soit P un polynôme de degré 3 à coefficients entiers, et α1 , α2 , α3 les racines (dis-
tinctes ou non) de P . En utilisant l’exercice 1, calculer les nombres α12 + α22 + α32 ,
α12 α22 + α22 α32 + α12 α32 et α12 α22 α32 en fonction des coefficients de P .
En déduire un polynôme dont les racines sont α12 , α22 et α32 .
Qu’en déduit-t-on ?
Exercice 3.
On note
Z[j] = {z/z ∈ C et ∃(a, b) ∈ Z2 , z = a + bj}
√
où j = 21 + i 23 .
1. (a, b) et (a0 , b0 ) étant deux éléments de Z2 tels que a + bj = a0 + b0 j, démontrer que
a = a0 et b = b0 .
2. Montrer que (Z[j], +, ×) est un anneau commutatif.
3. Déterminer les éléments inversibles de Z[j].
Barême approximatif :
181
Corrigé du devoir surveillé N o 1 Année Uni. 2006-2007
Exercice 1.
En développant, il vient
et en identifiant,
d’où
b c d
z1 + z2 + z3 = − , z 1 z2 + z 2 z3 + z3 z 1 = et z1 z2 z 3 = − .
a a a
2. On a
(z1 + z2 + z3 )2 = (z12 + z22 + z32 ) + 2(z1 z2 + z2 z3 + z3 z1 ).
Donc
2
b c b2 − 2ac
z12 + z22 + z32 2
= (z1 + z2 + z3 ) − 2(z1 z2 + z2 z3 + z3 z1 ) = −2 = .
a a a2
On a aussi
(z12 + z22 + z32 )(z1 + z2 + z3 ) = z13 + z23 + z33 + z12 z2 + z12 z3 + z22 z1 + z22 z3 + z32 z1 + z32 z2 .
Mais
z12 z2 + z22 z1 = z1 z2 (z1 + z2 ) = z1 z2 (z1 + z2 + z3 ) − z1 z2 z3 ,
z12 z3 + z32 z1 = z1 z3 (z1 + z3 ) = z1 z3 (z1 + z2 + z3 ) − z1 z2 z3 ,
z22 z3 + z32 z2 = z2 z3 (z2 + z3 ) = z2 z3 (z1 + z2 + z3 ) − z1 z2 z3 .
Donc on obtient
Alors
z13 + z23 + z33 = (z12 + z22 + z32 )(z1 + z2 + z3 ) − [(z1 + z2 + z3 )(z1 z2 + z2 z3 + z3 z1 ) − 3z1 z2 z3 ]
2
= − ab b −2ac b c d
a2 − − aa + 3 a
3 2
= −b +3abc−3da
a3
.
On a alors
1
z13 + z23 + z33 = − [b(z12 + z22 + z32 ) + c(z1 + z2 + z3 ) + 3d],
a
et en remplaçant les sommes z12 + z22 + z32 et z1 + z2 + z3 par leur valeur, on retrouve
facilement le résultat.
182
3. Le produit des racines vaut −d/a. Donc ce produit est nul si et seulement si d = 0.
Si d 6= 0, le polynôme n’admet pas la racine nulle. Alors, en réduisant au même
dénominateur,
1 1 1 z1 z 2 + z2 z3 + z3 z1 c
+ + = =− .
z1 z2 z3 z 1 z2 z 3 d
Exercice 2.
Donc 1/α racine du polynôme R dont les coefficients sont entiers. C’est bien un nombre
algébrique.
4. On suppose que α est racine du polynôme P (X) à coefficients entiers. Alors si ω est
une racine n − ième de α
P (ω n ) = P (α) = 0.
Il en résulte que ω est racine du polynôme P (X n ) qui est aussi à coefficients entiers.
C’est bien un nombre algébrique.
5. Si l’on développe, on obtient
Mais √ √ √ √
α12 + α22 = (a + 2 a b + b) + (a − 2 a b + b) = 2a + 2b,
et
α12 α22 = (α1 α2 )2 = (a − b)2 .
Donc
P (X) = X 4 − 2(a + b)X 2 + (a − b)2 ,
et c’est un polynôme à coefficients entiers. Alors α1 est racine de P . C’est donc un
nombre algébrique.
183
6. Si P (X) = aX 3 + bX 2 + cX + d, on a obtenu dans l’exercice 1)
b2 − 2ac
α12 + α22 + α32 = .
a2
On obtient immédiatement
d2
α12 α22 α32 = (α1 α2 α3 )2 = .
a2
Enfin
α12 α22 + α22 α32 + α32 α12 = (α1 α2 + α2 α3 + α3 α1 )2 − 2(α12 α2 α3 + α1 α22 α3 + α1 α2 α32 )
= (α1 α2 + α2 α3 + α3 α1 )2 − 2α1 α2 α3 (α1 + α2 + α3 )
2
= ac − 2 ab ad
2
= c −2bd
a2
.
Alors
b2 − 2ac 2 c2 − 2bd d2
(X − α12 )(X − α22 )(X − α32 ) = X 3 − X + X − .
a2 a2 a2
Donc en multipliant par a2 , les nombres αk2 sont racines du polynôme à coefficients
entiers :
Q(X) = a2 X 3 − (b2 − 2ac)X 2 + (c2 − 2bd)X − d2 .
Il en résulte que ces nombres sont algébriques.
Exercice 3.
Définition 10.1. Soit Z[j] un ensemble muni de deux lois de composition internes +
et ×. On dit que (Z[j], +, ×) est un anneau si et seulement si :
i ) (Z[j], +) est un groupe abélien.
ii ) La loi × est associative.
iii ) La loi × est distributive par rapport à la loi + ;
vi) Z[j] admet un élément neutre pour la loi ×
∃e ∈ Z[j] ∀x ∈ Z[j] ex = xe = x.
Méthode 2.
Z[j] est un anneau commutatif.
184
Par définition Z[j] est un sous ensemble de C qui contient 0, 1, j.
Soient z, z 0 ∈ Z[j]. Il existe a, a0 , b, b0 ∈ Z tels que :
z = a + jb et z 0 = a0 + jb0 .
On a
z − z 0 = (a − a0 ) + (b − b0 )j.
comme a − a0 et b-b’ sont dans Z, alors z-z’ est dans Z[j].
De plus
zz 0 = aa0 + ba0 j + ab0 j + bb0 j 2 .
Or,
1 + j + j 2 = 0, donc j 2 = −1 − j.
Donc
zz 0 = (aa0 − bb0 ) + (ba0 + ab0 − bb0 )j
mais aa0 − bb0 ∈ Z et ba0 + ab0 − bb0 ∈ Z.
D’où zz 0 ∈ Z[j]. Donc Z[j] est un sous anneau de C, commutatif car la multiplication
dans C est commutative.
3. Eléments inversibles de Z[j].
1 est un inversible de Z[j].
Soit a + bj, a,b sont dans Z∗ , un élément inversible de Z[j]. Donc, il existe c,d deux
éléments de Z tels que :
(a + bj)(c + dj) = 1.
Or,
|a + bj|2 = (a + bj)(a + bj) = (a + bj)(a + bj) = (a + bj)(a + bj 2 )
= a2 + ab(j + j 2 ) + b2 j 3 = a2 − ab + b2 .
Ainsi |a + bj|2 est un élément de N∗ .
De même |c + dj|2 est un élément de N∗ .
Et de plus :
|a + bj|2 |c + dj|2 = 1.
La seule possibilité est |a + bj| = 1 et alors,
(a + bj)−1 = a + bj = a + bj 2 = (a − b) − bj ∈ Z[j].
Déterminons donc les valeurs éléments a et b de Z tels que :
|a + bj|2 = a2 − ab + b2 = 1.
ou bien (a = 0) et (b=1 ou -1)
ou bien (b=0) et (a=1 ou a=-1).
ou bien (a 6= 0) et (b 6= 0), dans ce cas :
si (a ≥ 1 et b ≤ −1) ou (b ≥ 1 et a ≤ −1) alors a2 − ab + b2 ≥ 3.
si (a ≥ 1 et b ≥ 1) ou (a ≤ −1 et b ≤ −1), alors :
a2 − ab + b2 = (a − b)2 + ab = 1
équivaut à :
ab =1 a=1 et b = 1
et ⇐⇒ ou
a−b =0 a = −1 ett b = −1
185
Les éléments inversibles de Z[j] sont donc : j, −j, 1, −1, 1 + j, −1 − j, ce sont les
trois racines cubiques de l’unité et leurs oppsées.
186
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N 2.
EPREUVE D’ALGEBRE
Responsable : Lakhel El Hassan
Examen de 20 novembre 2006.
Horaire : 8h :30-10h :00.
3. Un R-espace vectoriel peut avoir plusieurs bases. Toutes ces bases ont le même nombre
d’éléments.
4. Soit (x1 , ..., xn ) une suite quelconque de vecteurs de E, alors : (x1 , ..., xn ) est une base
de E si et seulement si, (x1 , ..., xn ) est génératrice ou libre.
6. (GL(E), o), où GL(E) est l’ensemble des automorphismes de E, est un groupe.
Problème 2. On désigne par R[X] l’espace vectoriel des polynômes à coefficients réels et par
Rn [X] le sous espace vectoriel de R[X] formé des polynômes de degré inférieur ou égal à n.
On définit une suite de polynômes (Fp ) par :
pour tout p ∈ N.
Soit ∆ l’application définie sur Rn [X] par
187
3. a. Montrer que la famille (F0 , F1 , ..., Fn ) est une base de Rn [X].
b. Dans R4 [X], exprimer les vecteurs de la base canonique (1, X, X 2 , X 3 , X 4 ) dans la
base (F0 , F1 , F2 , F3 , F4 ).
4. a. Calculer les valeurs de Fp (p) et Fp (n) pour n < p, puis pour n > p.
5. Montrer que tout réel c fixé et tout P de Rn [X], il existe un unique polynôme Q de
Rn+1 [X] tel que :
∆(Q) = P, et Q(0) = c.
6. Exprimer Q en fonction des (∆k P )(0) et du réel c dans la base (F0 , F1 , ..., Fn+1 ).
Barême approximatif :
188
Corrigé :
Problème :
1. La linéarité de l’application ∆ est évidente.
a. Calculons Ple noyau de ∆, Ker(∆).
Soit P = ni=0 ai X i un élément de Ker∆, de degré n > 0. Alors
n
X
(∆P )(X) = ai ((X + 1)i − X i ) = 0
i=0
Ker(∆) = R.
C’est donc un sous-espace vectoriel de dimention 1.
b. D’après a.), la dimension de Im∆ est égale à n.
On vient de voir que pour tout polynôme P de degré n, le polynôme ∆P est de degré
inférieur ou égale à n − 1. Donc Im∆ ⊆ Rn−1 [X]. Or ces deux espaces sont de même
dimension.
Donc
Im∆ = Rn−1 [X].
2. On vient de voir que ∆ = ∆(Rn [X]) = Rn−1 [X].
On montre de façon identique que ∆(Rn−1 [X]) = Rn−2 [X]. En procédant ainsi par
itération, on arrive à Im(∆n ) = {C}.
Et donc ,
Im(∆n+1 ) = {0},
d’où
∆n+1 = 0.
3. a. La famille (F0 , F1 , ..., Fn ) est formée de n + 1 polynômes de degrés échelonnés. En
effet degFi = i pour 0 ≤ i ≤ n. C’est donc une famille libre de cardinal n + 1 dans
un espace vectoriel de dimension n + 1. Cette famille est donc une base de Rn [X].
b. Après calculs :
1 = F0
X = F1
X 2 = F2 + F1
X 3 = F3 + 3F2 + F1
X 4 = F4 + 6F3 + 7F2 + F1 .
4. a.
Fp (p) = p(p − 1)...1 = p!
• Soit n < p. Alors Fp (n) = n(n − 1)...(n − n)...(n − p + 1) = 0.
• Si n > p Fp (n) = n(n − 1)...n(n − p + 1) = Apn .
189
b. Soit p ∈ N∗ .
Alors
(∆Fp )(X) = (X + 1)X(X − 1)...(X − p + 2) − X(X − 1)...(X − p + 1)
= [X(X − 1)...(X − p + 2)](X + 1 − X + p − 1)
= pFp−1 (X).
c. Comme la famille (F0 , F1 , ..., Fn ) est une base de Rn [X], pour tout polynôme P de
Rn [X], il existe des scalaires uniques a0 , ..., an tels que
n
X
P = ai Fi .
i=0
Alors
Q(0) = c =⇒ b0 = c.
n+1
X n+1
X n
X
P = ∆Q = bk (∆Fk ) = kbk Fk−1 = (k + 1)bk+1 Fk
k=0 k=1 k=0
190
Par unicité de la décomposition d’un vecteur sur une base, on obtient
(∆k P )(0)
bk+1 =
(k + 1)!
Donc
n
X (∆k P )(0)
Q= Fk+1 + c.
(k + 1)!
k=0
191
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N 3.
Exercice 1.
Soient λ un nombre réel quelconque et le système linéaire :
x1 + x2 + λx3 = 1
(S) : x1 + λx2 + x3 = 1
λx1 + x2 + x3 = 1
1. Ecrire la matrice carrée A du système (S). Appliquer les opérations élémentaires pour
mettre A sous la forme d’une matrice ayant des zéros sous la diagonale principale.
2. Montrer que (S) possède une solution unique lorsque λ ∈ R\{−2, 1}.
5. Pour quelle valeur de λ peut-on calculer A−1 . Calculer, dans ce cas, la matrice A−1 .
Exercice 2.
1 1 1
1. Soient A = 0 1 1 et N = A − I (où I désigne la matrice identité). Montrer
0 0 1
k
que N = 0 pour tout entier k ≥ 3.
2. En utilisant la formule de binôme de Newton, monter que pour tout entier n ≥, on
a:
n(n − 1) 2
An = I + nN + N .
2
3. On considère les suites de nombres réels (xn )n∈N , (yn )n∈N et (zn )n∈N définies par
x0 = 1, y0 = 2 , z0 = −1, et pour tout entier n ≥ 0 par :
xn+1 = xn + yn + zn
yn+1 = yn + zn
zn+1 = zn
192
xn
Pour tout n ≥ 0, on considère le vecteur colonne Vn = yn
zn
Monter que pour tout entier n ≥ 0, on a :
Vn+1 = AVn .
Exercice 3.
On considère le plan d’une ville ayant n croisements de rues (Ci )i∈{1,2,...,n} . On lui associe
une matrice V telle que :
2 1 s’il y a une rue directe pouvant être prise en voiture de Ci à Cj (i 6= j)
∀(i, j) ∈ {1, 2, ..., n} , vij =
0 sinon.
Barême approximatif :
193
Corrigé :
Exercice 1 : A ECRIRE.
Exercice 2 : .
1. On a :
0 1 1
N = AI = 0 0 1
0 0 0
On obtient
0 0 1
N2 = 0 0 0
0 0 0
Puis N 3 = O. Alors si n ≥ 3 : on aura
N n = N 3 N n−3 = ON n−3 = O.
2. On aA = I + N et on peut appliquer la formule de binôme de Newton ( parce que les
matrices I et N commutent). Tous les termes N k avec k ≥ 3 sont nuls. Il reste donc,
si n ≥ 2 :
n(n − 1) 2
An = I + nN + N .
2
Cette formile reste vraie si n = 0 ou 1.
3. Les relations
xn+1 = xn + yn + zn
yn+1 = yn + zn
zn+1 = zn
s’écrivent matriciellement
xn+1 1 1 1 xn
yn+1 = 0 1 1 yn .
zn+1 0 0 1 zn
soit
Vn+1 = AVn .
4. On déduit immédiatement par récurrence que, si n ≥ 0 ,
V n = An V 0 .
On a alors, si n ≥ 2
n(n − 1) 2
Vn = (I + nN + N )V0 ,
2
il vient
1 n n(n+1)
xn 2
1
yn = 0 1 n 2 .
zn 0 0 1 −1
Finalement,
n(n + 1) 2 + 3n − n2
xn = 1 + 2n − = , yn = 2 − n, zn = −1.
2 2
194
Exercice 3 :
1. Si toutes les rues sont à double sens, quand vij = 1 alors vji = 1. La matrice V est
donc symétrique.
2. Soit k ∈ N∗ . On raisonne par récurrence.
Pour k = 1, l’élément vij donne bien le nombre de chemins pour aller de Ci à Cj en
prenant une seule rue.
Pour k > 1, l’hypothèse de récurrence est que l’élément aip de V k−1 , donne le nombre
de chemins possibles pour aller de Ci à Cp en prenant k − 1 rues.
Or :
Xn
k k−1
V =VV = (αij ) avec αij = aip vpj .
p=1
- Pour tout p tel que vpj = 0, on ne peut aller de Cp à Cj et donc on ne peut aller de
Ci à Cj en prenant une seule rue de Cp à Cj .
- Pour tout p tel que vpj = 1 on peut aller de Cp à Cj par une rues et donc on ne peut
aller de Ci à Cj en k rues de aip façons.
αij nous donne donc bien le nombre de chemins pour aller de Ci à Cj en prenant k
rues.
3. Si on peut faire un circuit dans la ville, il existe p dans N∗ tel que la diagonale de V p
possède un 1. Donc : ∀ ≥ p, V k 6= 0.
On en déduit que si V n = 0il n’y a pas de circuit.
Alors
n−1
X n−1
X
n k
In − V = In = (In − V )( V )=( V k )(In − V ).
k=0 k=0
Pn−1
In − V est inversible et son inverse est k=0 V k .
L’élément βij (i 6= j) est la somme des élément correspondants de V , V 2 ,... ; V n−1 . et
donne donc le nombre de chemins possibles pour aller de Ci à Cj .
195
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N 4.
EPREUVE D’ALGEBRE1
Contrôle continu de 09 janvier 2007. Responsable : Lakhel El Hassan
Les 3 exercices sont indépendants Horaire : 8h :30-10h :00.
Exercice 1. (5 points)
On considère le système d’équations linéaires :
2x + 3y − z − 3 = 0
(S) 2y + 5z + x + 2 = 0
3z + 3x − y − 4 = 0
1. Ré-écrire le système (S) sous forme canonique, puis sous forme matricielle AX=B.
(Am )2 + am Am + bm I = 0.
1. la qualité et la clarté de la rédaction constituent des éléments essentiels dans l’appréciation de la copie.
196
Exercice 3. (10 points)
On considère l’application linéaire f : R3 → R3 définie par f (X) = AX, où A est la matrice
3 2 −2
A = 5 9 −7
9 12 −10
1. On considère les matrices A − λI, où λ est un paramètre réel. On notera P (λ) =
det(A − λI) le déterminant de A − λI. Calculer P (λ), vérifier que P (λ) est un po-
lynôme de degré 3 et que P (λ) = 0 si et seulement si λ vaut 1 ou 2 ou -1.
2. Déterminer une base de ker(f − λId) pour chacune des valeurs trouvées de λ.
Montrer qu’il existe X1 dans ker(f − Id), X2 dans ker(f + Id) et X3 dans ker(f − 2Id)
qui vérifient :
(a) B = (X1 , X2 , X3 ) est une base de R3 .
(b) Pour chacun des Xi , i =1, 2, 3, les coefficients sont entiers, et l’un au moins des
coefficients vaut 1.
0
3. Peut-on trouver directement la matrice A de f dans la base B sans utiliser la matrice
de passage ?
5. Montrer que toute matrice de taille impaire admet au moins une valeur propre.
197
Corrigé du contrôle continu de 9 janvier 2007 :
Exercice 1.
detA[1] = 117
detA[2] = −26
detA[3] = −39.
Alors la solution unique du système est donnée par :
x = detA[1]
detA = 5
9
y = detA[2]
detA = 5
−2
z = detA[3] −3
detA = 5 .
Exercice 2.
198
En soustrayant la première colonne aux trois autres, on obtient
1 0 0 0
1 m−1 0 0
detAm = (m + 3) .
1 0 m−1 0
1 0 0 m−1
La matrice Am est inversible si et seulement si son déterminant est non nul, donc si
seulement si m est différent de 1 et −3.
Si m = 1, les quatre lignes de Am sont identiques et non nulles. Le rang est donc 1.
Si m = −3, on a
−3 1 1 1
1 −3 1 1
detAm = .
1 1 −3 1
1 1 1 −3
En utilisant la méthode du pivot
−3 1 −2
−3 1 1 1 1 1 1 0 1 −1 0 0 1
1 −3 1 1 4 −4 0 0 4 −4 0 0 4 −4 0 0
→ → →
1 1 −3 1 4 0 −4 0 4 0 −4 0 4 0 −4 0
1 1 1 −3 −8 4 4 0 −4 4 0 0 0 0 0 0
2. On obtient
m2 + 3
2m + 2 2m + 2 2m + 2
2m + 2 m2 + 3 2m + 2 2m + 2
(Am )2 =
2m + 2 2m + 2 m2 + 3 2m + 2
2m + 2 2m + 2 2m + 2 m2 + 3
On en déduit alors que la matrice (Am )2 + am Am + bm vaut
2
m + 3 + mam + bm 2m + 2 + am 2m + 2 + am 2m + 2 + am
2m + 2 + am 2
m + 3 + mam + bm 2m + 2 + am 2m + 2 + am
.
2m + 2 + am 2m + 2 + am m2 + 3 + mam + bm 2m + 2 + am
2m + 2 + am 2m + 2 + am 2m + 2 + am m2 + 3 + mam + bm
am = −2m − 2 et bm = m2 + 2m − 3.
Donc
(Am )2 − 2(m + 1)Am + (m2 + 2m − 3)I = O.
199
On peut écrire cette relation sous la forme
Si m est différent de 1 et −3, le polynôme m2 + 2m − 3 n’est pas nul et l’on peut diviser
par m2 + 2m − 3. On obtient
1
Am − 2 (Am − 2(m + 1)I) = I.
m + 2m − 3
L’inverse de Am est donc
m+2 −1 −1 −1
1 1 −1 m+2 −1 −1
(Am )−1 =− 2 (Am −2(m+1)I) = 2 .
m + 2m − 3 m + 2m − 3 −1 −1 m+2 −1
−1 −1 −1 m+2
1. On a
3−λ 2 −2
P (λ) = 5 9−λ −7
9 12 −10 − λ
200
2. Pour λ = 1, on a
2 2 −2
A − I = 5 8 −7 .
9 12 −11
X1 ∈ Ker(f − Id) ssi (A − I)X1 = 0. On résout ce système avec la méthode de Gauss.
On Trouve
1
X1 = 2 .
3
Pour λ = −1, on a
4 2 −2
A + I = 5 10 −7 .
9 12 −9
X2 ∈ Ker(f + Id) ssi (A + I)X2 = 0. On résout ce système avec la méthode de Gauss.
On Trouve
1
X2 = 3 .
5
Pour λ = 2, on a
1 2 −2
A − 2I = 5 7 −7 .
9 12 −12
X3 ∈ Ker(f − Id) ssi (A − 2I)X1 = 0. On résout ce système avec la méthode de Gauss.
On Trouve
0
X3 = 1 .
1
Les vecteurs X1 , X2 , X3 donnés cidessus répondent à la question b). Pour montrer
qu’ils forment une base, on a
1 1 0
det(e1 ,e2 ,e3 ) (X1 , X2 , X3 ) = 2 3 1 = −1 6= 0
3 5 1
Ce déterminant est non nul, les trois vecteurs X1 , X2 , X3 constituent bien une base de
R3 .
3. D’après les calculs précédents, on a
201
On a déjà trouvé : det(P ) = −1. On obtient facilement la matrice des cofacteur :
−2 1 1
B = −1 1 −2
1 −1 1
Donc
t 2 1 −1
1
P −1 = B = −1 −1 1
det(P )
−1 2 −1
On vérifie que l’on a A0 = P −1 AP .
202
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
8. Exprimer A0 en fonction de A, P et P −1 .
Exercice 2. (8 points) Soit Rn [x] l’espace des polynômes de degré au plus n et soit l’appli-
cation
f : Rn [x] −→ Rn [x]
P −→ f (P )
définie par :
f (P )(x) = xP ”(x)
1. Montrer que f est une application linéaire.
1. la qualité et la clarté de la rédaction constituent des éléments essentiels dans l’appréciation de la copie.
203
Corrigé du contrôle rattrapage de 19 janvier 2007 :
Exercice 1.
1. On peut écrire matriciellement
−4x + y − z − 4t −4 1 −1 −4 x
−3x + y − z − 3t −3 1 −1 −3 y
−4x + y − z − 4t = −4 1
−1 −4 z
4x − y + z + 4t 4 −1 1 4 t
Ce qui montre que f est une application linéaire de matrice
−4 1 −1 −4
−3 1 −1 −3
A= −4
1 −1 −4
4 −1 1 4
2. On a rg(A) = 2. Donc dim(Imf ) = rg(f ) = 2.
La dimension du noyau de f est alors donnée par :
dimKer(f ) = dimR4 − rg(f ) = 4 − 2 = 2.
3. Les vecteurs f (1, 0, 0, 0) = (−4, −3, −4, 4) et f (0, 1, 0, 0)(1, 1, 1, −1) forment une base
de Im(f ).
D’après la méthode de pivot de Gauss : Un système d’équation de Im(f ) est :
z−x=0 et x + t = 0.
4. Un vecteur (x, y, z, t) appartient à Ker(f ) si et seulement si il vérifie l’équation
f (x, y, z, t) = (0, 0, 0, 0).
Ce sysème est équivalent au système
y−z =0
x+t=0
On prend x et y comme inconues principales et z et t comme inconues non principales.
En prenant successivement (z, t) = (1, 0) puis (z, t) = (0, 1), on obtient les vecteurs
(0, 1, 1, 0) et (−1, 0, 0, 1) qui forment une base de Ker(f ).
204
6. Le déterminant
−1 1 1 −4
0 1 0 −3
D = 6 0
=
0 1 0 −4
1 −1 0 4
n’est pas nul et les vecteurs forment une base de R4 .
7. on a
0 0 0 0
0 0 0 1
A0 =
.
0 0 0 0
0 0 1 0
8. On a la formule générale
A0 = P −1 AP.
Exercice 2.
Par suite
f (P + αQ) = f (P )) + αf (Q).
Donc f est une application linéaire.
2. Dire que P est dans le noyau de f signifie que xP 00 (x) = 0 donc que P 00 (x) = 0. Le
noyau de f est donc R1 [X], si n ≥ 1. C’est un espace de dimension 2, qui admet pour
base les polynômes 1 et x.
Si n = 0 ona Kerf = R0 [X] espace de dimension 1 dont une base est formée du po-
lynôme 1.
Donc Imf est inclus dans le sous-espace vectoriel F engendré par les polynômes x, ..., xn−1 .
Comme
dimF = dimImf = n − 1,
on en déduit que Imf = F.
205
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
SUJET DE PARTIEL
Problème I.
Problème II.
A- Questions préliminaires
Soit B = (e1 , e2 , e3 ) la base canonique de R3 . On considère l’endomorphisme de R3 défini
par :
f (e1 ) = − 21 e1 + 12 e2 + 12 e3
f (e2 ) = −e1 + e3
f (e3 ) = − 12 e1 − 12 e2 + 12 e3
A-1) Déterminer la matrice de f dans la base B. Quel est le rang de cette matrice ?
A-2) Déterminer ker(f ) et sa dimension.
A-3) Déterminer Im(f ) et sa dimension.
A-4) Soient f1 = (1, −1, 1), f2 = (−1, 1, 1) et f3 = (1, 1, −1).
a) Calculer f (f2 ) et f (f3 ). Déduire que (f2 , f3 ) est une base de Im(f ).
b) Montrer que B 0 = (f1 , f2 , f3 ) est une base de R3 .
c) Montrer que R3 = ker(f ) ⊕ Im(f ).
A-5) Déterminer la matrice de f dans la base B 0 .
A-6) Déterminer la matrice de passage P de la base B 0 à la base B.
206
T.S.V.P.
207
B- Le but du reste de ce problème est de fournir un algorithme de calcul de
restes dans la division euclidienne dans C[X].
Les polynômes considérés sont tous des polynômes de C[X]. Dans tout le problème,
B = (X − β0 )(X − β1 )...(X − βn ),
R(βi ) = A(βi ).
1-b) En déduire que (r0 , r1 , ..., rn ) est solution d’un système linéaire de la forme
r0 A(β0 )
r1
A(β1 )
. .
V =
.
.
. .
rn A(βn )
208
4-a) Calculer le produit V L.
4-b) En déduire (r0 , r1 , ..., rn ), solution du 1-b).
5) Application : Trouver le reste de la division euclidienne du polynôme (Xsinθ + cosθ)n par
X 2 + 1.
209
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N 1.
EPREUVE D’ALGEBRE
Examen de 22 octobre 2007. Enseignant : Lakhel El Hassan
Horaire : 8h :30 :00-10h :30 min.
Exercice 1. (3 points)
On considère deux ensembles finis E et F et de même cardinal n. Soit une application f :
E −→ F .
Montrer que les trois propositions suivantes sont équivalentes :
(i) f est bijective
(ii) f est injective
(iii) f est surjective.
Exercice 2. (5 points)
Les propositions suivantes sont elles vraies ou fausses, justifier votre réponse :
1. Si H et K deux sous groupes d’un groupe (G, ∗), tels que H ⊆ K alors H ∪ K est un
sous groupe de (G, ∗).
2. Si f est un morphisme de groupe (G, ∗), alors Ker(f ) est un sous groupe de (G, ∗).
3. Soient P et Q deux polynômes de K[X], si P Q = 0 alors P = 0 ou Q = 0.
4. Soit P un polynôme de K[X] de degré ≥ 2. Alors
210
2-b En dérivant n fois (1) et (n-1) fois (2), démontrer que
211
Corrigé du devoir surveillé N o 1 Année Uni. 2007-2008
Exercice 1.
• On a : i) =⇒ ii) et i) =⇒ iii) sont toujours vérifiées.
Il reste à montrer ii) =⇒ iii) et iii) =⇒ ii).
Montrons que ii) =⇒ iii) :
• Supposons que l’applications f est injective. L’ensemble d’arrivée de f est f (E), donc f
est surjective de E dans f (E). De plus f (E) ⊆ F et card(f (E)) = card(E) = n = card(F ).
D’où
f (E) = F
Par conséquent, f réalise une bijection de E sur F = f (E).
• Supposons que l’applications f est surjective. Notons f1 , ...fn les éléments de F et posons
Aucune de ces n parties n’est vide, sinon il existerait un élément fj de F n’ayant pas
d’antécédent et f ne serait pas surjective.
Aucune de ces n parties ne peut avoir plus d’un élément, sinon la somme précédente serait
strictement supérieure à n.
Par suite, chaque élément de F possède un antécédent unique et f est bijective.
Excercice 2
1. (Vrai) On a H ⊆ K donc H ∪ K = K. Comme K est un sous-groupe de G alors
H ∪ K est un sous-groupe de G.
2. (Vrai) Ker(f ) est un sous-groupe comme l’image réciproque d’un sous-groupe : Ker(f ) =
−1
f ({e}).
P = QR
212
1
1-b Un est un polynôme de degré 2n et de terme dominant : n! X 2n . Pn (x) = (Un )(n) (x)
est alors un polynôme de degré n et de coefficient dominant :
2n(2n − 1) . . . (n + 1) n
= C2n .
n!
n n n n
1-c Un (1 − x) = (1−x)n!(−x) = (x−1) n!
x
= Un (x).
En dérivant n fois l’égalité Un (1 − x) = Un (x). on obtient alors,
1
(Un+1 )0 (x) = [(n + 1)xn (x − 1)n+1 + xn+1 (x − 1)n ]
(n + 1)!
1 1
(Un+1 )0 (x) = xn (x − 1)n [x + (x − 1)] = xn (x − 1)n (2x − 1) = (2x − 1)Un (x).
(n + 1)! n!
(Un+1 )00 (x) = [(Un+1 )0 ]0 (x) = 2Un (x) + (2x − 1)(Un )0 (x)
= 2Un (x) + (2x − 1)2 Un−1 (x)
= 2Un (x) + 4(x2 − x)Un−1 (x) + Un−1 (x)
Or,
(x2 − x)Un−1 (x) = nUn (x).
Donc
(Un+1 )00 (x) = (2 + 4n)Un (x) + Un−1 (x) = 2(2n + 1)Un (x) + Un−1 (x).
(Un+1 )(n+1) (x) = (2x − 1)(Un )(n) (x) + 2n(Un )(n−1) (x).
(Un+1 )(n+1) (x) = 2(2n + 1)(Un )(n−1) (x) + (Un−1 )(n−1) (x).
213
3-1 0 et 1 sont des racines d’ordre de multiplicité n de Un . D’aprés la question 5) exo
2, on a pour tout k ∈ {0, 1, ..., n − 1}, (Un )(k) (0) = 0 et (Un )(k) (1) = 0.
3-2 En itérant n fois le procédé d’intégration par parties, on obtient le résultat.
3-3 Pour tout polynôme Q de degré ≤ n, on a Q(n) (t) = 0. Il suffit de prendre f = Q
dans la question précédente.
4. Etude des racines des polynômes Pn :
4-1 En utilisant la relation (5) avec Q = 1 :
Z 1
Pn (t)dt = 0.
0
La fonction t 7−→ Pn (t) est une fonction continue sur I = [0, 1] (fonction polynôme)
dont l’intégrale est nulle sur I. Si cette fonction a un signe constant sur I alors elle
est nulle sur cet intervalle. Or Pn est un polynôme de degré n, donc Pn 6= 0. On en
déduit que Pn n’ a pas de signe constant sur [0, 1].
Un polynôme change de signe sur un intervalle dans le seule cas où il admet une
racine d’ordre de multiplicité impair sur cet intervalle. Le changement de signe s’ef-
fectue
R1 dans l’intervalle ouvert ]0, 1[ (sinon, Pn a un signe constant sur ]0,1[, et
0 nP (t)dt = 0 avec Pn 6= 0, absurde !). On en déduit que Pn a au moins une ra-
cine d’ordre de multiplicité impair appartenant à ]0, 1[.
admet au moins une racine d’ordre impair
4-2 Toutes les racines appartenant à ]0, 1[ du polynôme P = nk=1 (X − xi )Pn sont
Q
d’ordre pair. En effet, pour tout i ∈ {1, 2, ..., k} xi est une racine d’ordre impair
de Pn , donc une racine d’ordre pair de P . Les autres racines éventuelles de Pn sont
d’ordre pair. On en déduit que P a un signe constant sur [0, 1], et P étant un polynôme
non nul sur cet intervalle, d’où :
Z 1Y n
(t − xi )Pn (t)dt 6= 0.
0 k=1
Qn
si k < n alors Q = k=1 (X − xi ) est un polynôme de Rn−1 [X], donc, d’après la
R1Q
relation (5), 0 nk=1 (t − xi )Pn (t)dt = 0. Ceci contredit le résultat précédent. On en
déduit k = n.
214
R1
En intégrant cette expression entre 0 et 1 et en tenant compte 0 Pn (t)dt = 0, on
obitient le résultat recherché.
215
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Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N 2
X7 + 2 n! X
F1 = (K = R); F2 = (K = R), F3 = (K = C).
(X 2 + X + 1)3 X(X + 1)...(X + n) (X 2 − 1)2 (X 2 + 1)
1 Exercice 2.
I-1. Montrer que , pour tout n ∈ N? , il exsiste un unique polynôme Tn tel que
∀x ∈ R, cosnx = Tn (cosx).
216
3-b Ik = Ik+1 implique Ik+1 = Ik+2 .
N1 = N2 ⇐⇒ N1 ∩ I1 = {0}.
I1 = I2 ⇐⇒ E = N1 + I1 .
-Fin-
217
Corrigé du devoir surveillé N o 2 Année Uni. 2007-2008
Exercice 1.
Pour F1 et F3 voir TDs.
De plus,
n!
F2 = .
X(X + 1)...(X + n)
Les pôles de F2 sont {0, −1, ..., −n}.
La décomposition de F2 est donnée par :
n
X ai
F2 = ,
X +i
i=0
avec
n! n!
ai = limx−→−i (x + i)F2 = = (−1)i = (−1)i Cin .
(−i)(−i + 1)...(1)(2)(n − i) i!(n − i)!
Exercice 2.
Donc
1
cosp+1 x = (cos(p + 1)x − K(cosx)).
2p
L’(HR) nous permet de conclure.
218
I-3 Montrons par récurrence sur n que ∀λi , i = 1, ..., n des scalaires tels que
alors
λ1 = ... = λn = 0.
pour n=1, puisque la fonction x 7−→ cos ax prend la valeur 1 pour x = 0, donc λ1 = 0.
(HR) supposons la propriété vraie jusquà l’ordre n.
On a,
∀x ∈ R, λ1 cosa1 x + ... + λn+1 cos an+1 x = 0 (∗)
Par deux dérivations de (*), on obtient :
λ1 = ... = λn = 0.
En remplaçant dans (*), on déduit que λn+1 = 0.
1. Puisque f est une appl. linéaire, alors f k (x) = 0 implique f k+1 (x) = f (f k (x)) =
f (0) = 0.
Donc, Nk ⊂ Nk+1 .
Soit y ∈ Ik+1 , donc il existe x ∈ E tel que y = f k+1 (x) = f k (f (x)). Donc y ∈ Ik .
2. Il est clair que I est un sev comme intersection de sev.
0 ∈ N 6= ∅. Soit x, y dans N et λ un scalaire. Il exsite k ∈ N tel que x ∈ Nk , et
l ∈ N tel que x ∈ Nl . supposns que l ≤ k, d’après la question 1), on a : Nl ⊂ Nk . D’où
x + λy ∈ Nk ⊂ N .
y ∈ I =⇒ ∀k ∈ N, y ∈ Ik
=⇒ ∀k ∈ N, , f (y) ∈ Ik+1
=⇒ f (y) ∈ ∩k∈N Ik+1 = ∩k∈N Ik = I (car I0 = E).
3. 3-a Supposons Nk+2 = Nk+1 . On a
219
3-b Supposons Ik = Ik+1 .
D’une part,
Ik+2 ⊂ Ik+1 .
D’autre part, si y ∈ Ik+1 , il existe x ∈ E tel que y = f k+1 (x).
Or,
f k (x) ∈ Ik = Ik+1 .
Donc, il existe x0 ∈ E tel que f k (x) = f k+1 (x0 ).
On en déduit,
y = f k+2 (x0 ) ∈ Ik+2 .
4. =⇒) Soit x ∈ N1 ∩ I1 . Donc f (x) = 0 et il existe x1 ∈ E tel que f (x1 ) = x.
Donc x1 ∈ N2 = N1 . D’où x = f (x1 ) = 0.
⇐=) Soit x ∈ N2 . Donc f (x) ∈ I1 ∩ N1 = {0}. d’où f (x) = 0 et x ∈ N1 .
x = (x − f (x0 )) + f (x0 ) ∈ N1 + I1 .
Réciproquement, Soit x ∈ I1 . Il existe x0 ∈ E tel que x = f (x0 ). Or, x0 peut s’écrire :
x0 = z + x00 avec z ∈ N1 et x00 ∈ I1 . De plus , x00 s’écrit x00 = f (x000 ) avec x000 ∈ E.
D’où :
x = f (x0 ) = f (x00 ) = f 2 (x000 ) ∈ I2 .
220
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Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir Surveillé n0 3
1.) Montrer que f est linéaire et écrire sa matrice A dans les bases canoniques.
3.) Déterminer un vecteur V qui engendre Ker f et dont la première coordonnée vaut 1.
4.) (e1 , e2 , e3 ) désignant la base canonique de R3 , montrer que B1 = (e1 , e2 , V ) est une base
de R3 et écrire la matrice de passage Q de la base canonique à B1 .
5.) On note U1 = f (e1 ), U2 = f (e2 ). Montrer que B2 = (U1 , U2 ) est une base de R2 et écrire
la matrice de passage P de la base canonique à B2 .
0
6.) Écrire la matrice A de l’application linéaire f dans les bases B1 et B2 (sans utiliser P
et Q).
0
7.) Vérifier en utilisant la formule du changement de base reliant A, A , P et Q.
8.) Ecrire la matrice transposée t A de A. On note désormais g : R2 → R3 l’application
linéaire définie par g(X) = t AX.
9.) Déterminer le rang de g et les dimensions de Im g et Ker g. L’application g est-elle in-
jective, surjective, bijective ?
10.) Déterminer pour f og, puis pour gof , le rang, la dimension de l’image et la dimension
du noyau. L’application f og est-elle injective, surjective, bijective ?
Même question pour gof .
11.) Déduire des questions 2.), 9.) et 10.) les identités : Ker(gof ) = Kerf , Ker(f og) =
Kerg, Im(gof ) = Img, Im(f og) = Imf .
Exercice 2. (9 points)
Pour n ≥ 2, on note Rn [X] l’espace vectoriel des polynômes à une variable X à coefficients
réels de degré inférieur ou égal à n.
On considère l’application f définie par
f (P ) = P + (1 − X)P 0 ,
221
1. Montrer que f est un endomorphisme de Rn [X]. (1 points)
2. déterminer le noyau Kerf et l’image Imf de f , en donnant pour chacun d’eux sa
dimension et une base. (2 points)
3. Trouver le rang de f et le déterminant de f . (2 points)
4. Montrer que Kerf et Imf sont supplémentaires dans Rn [X]. (2 points)
5. Trouver une base de Rn [X] dans laquelle la matrice de f est diagonale. (2 points)
-Fin-
222
Corrigé du devoir surveillé no 3 de 18 decembre 2007 :
Exercice 1.
1.)
2 −1 −1
A= .
−1 2 −1
2.)
rg(f ) = dim(Im(f )) = 2
Le thm noyau image, implique
dimker(f ) = 1.
L’application f est surjective, mais elle n’est pas injective car kerf 6= {0}.
V = (1, 1, 1)
4.) (e1 , e2 , e3 ) désignant la base canonique de R3 , pour montrer que B1 = (e1 , e2 , V ) est une
base de R3 , il suffit de voir qu’il est libre (ou bien det(e1 , e2 , V ) 6= 0).
1 0 1
Q = 0 1 1 .
0 0 1
5.) On note U1 = f (e1 ), U2 = f (e2 ). On a B2 = (U1 , U2 ) est une base de R2 , car
det(U1 , U2 ) 6= 0.
2 −1
P = .
−1 2
6.)
1 0 0
A0 = .
0 1 0
0
7.) Vérification en utilisant la formule du changement de base reliant A, A , P et Q.
A0 = P −1 AQ.
8.) La matrice transposée t A de A
2 −1
t
A == −1 2 .
−1 −1
223
t 6 −3
AA= .
−3 6
On a
rg(At A) = 2
Le thm Noyau-image
dim(KerAt A) = 2 − 2 = 0.
L’application f og est bijective.
11.) On a
Ker(gof ) = Kerf,
Im(gof ) = Img
Im(f og) = Imf.
224
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Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N 4.
EPREUVE D’ALGEBRE
Examen de 07 janvier 2008. Enseignant : Lakhel El Hassan
Horaire : 10h :00 :00-11h :30 min.
Exercice 1. (3 points)
Soient n un entier tel que n ≥ 2 et A = (ai,j ) ∈ Mn (R) telle que ai,j = 0 pour i > j.
1) Montrer que
n
Y
det(A) = a1,1 a2,2 ...an,n = ai,i .
i=1
2) Déduire que si B = bi,j ∈ Mn (R) telle que bi,j = 0 pour i < j, alors :
n
Y
det(B) = b1,1 b2,2 ...bn,n = bi,i .
i=1
Exercice 2. (7 points)
Soient E un K−espace vectoriel de dimension finie n ≥ 1 et f ∈ LK (E). soient p ∈ N∗ , λ1 ,
..., λp toutes les v. p. distinctes de f et α1 , ..., αp leurs ordres de multiplicité respectivement.
A- Montrer que f est diagonalisable si et seulement, si
(1) Pf est scindé sur K i.e.
B- Application :
Soit E un C-espace vectoriel et f un endomorphisme de E représenté par la matrice :
a 0 b
M = 0 a+b 0
b 0 a
225
A- Soient n ≥ 2, a, b ∈ R. On considère le déterminant n × n suivant :
a b ... ... b
.. .. ..
b
. . .
∆n = ... . . . . . . ..
. . . .
..
.. ..
. . . b
b . . . ... b a
Montrer que ∆n = (a − b)n−1 (a + (n − 1)b)
B- Soit E un K− e.v. et un endomorphisme f ∈ LK (E). Montrer par récurrence que
pour tout entier k ≥ 1 et tous scalaires λ et µ tels que λ 6= µ, Ker(f − λIdE ) et
Ker[(f − µIdE )k ] sont en somme directe ( IdE désigne l’application identité de E).
C- Soient n ≥ 2 et f : Rn −→ Rn l’endomorphisme défini par :
n
X n
X n
X
f (x1 , x2 , . . . , xn ) = (x1 + xj , x2 + xj , ..., xn + xj )
j=1 j=1 j=1
226
Corrigé du devoir surveillé no 4 du 7 janvier 2008 :
Exercice 1.
Voir TD.
Exercice 2. Voir TD.
Exercice 3.
A Ecrire...
227
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Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
EPREUVE D’ALGEBRE
Devoir surveillé N o 1
Exercice 1. ( 6 points)
I. Question de cours :
Soit α ∈ N ∗ . Etant donnée la fraction rationnelle irréductible
P (X)
F = , Q1 (0) 6= 0.
X α Q1 (X)
H1 H2 = {xy, x ∈ H1 , y ∈ H2 }.
Exercice 2. (6 points)
2. Soit Q un polynôme de R[X] de degré inférieur ou égal à 2 tel que Q(a) = Q(b) =
Q(c). Expliquer pourquoi le polyôme Q est constant.
228
3. Que vaut la quantité
Problème : (8 points)
Etant donné deux polynômes A et B de R[X], le théorème de Bezout affirme que A et B sont
premiers entre eux dans R[X] si et seulement si il existe un couple (U, V ) de polynômes de
R[X] tel que AU + BV = 1.
On suppose que A et B sont premiers entre eux.
1. Montrer que, si les couples (U1 , V1 ) et (U2 , V2 ) vérifient le théorème de Bezout pour
A et B, alors :
- le polynôme V1 − V2 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U2 est divisible par B.
2. Montrer que il existe un unique couple (U0 , V0 ) vérifiant :
(i) AU0 + BV0 = 1
(ii) deg(U0 ) < deg(B)
(iii) deg(V0 ) < deg(A).
3. Trouver, en fonction de (U0 , V0 ), tous les couples (U, V ) de R[X] tels que AU + BV =
1.
229
Correction :
Exercice 1.
I. Voir le cours.
II. 1. Nous allons montrer que H1 H2 est un sous groupe de G ssi H1 H2 = H2 H1 .
2. H1 ∪ H2 ou bien H2 ∪ H1 .
3. Considérons l’application :
Exercice 2.
1. Raisonner sur le degré de P .
2. Conséquence de la première question.
3. Ce polynôme est de degré 2 et admet 3 racines, donc il est constant et il vaut 1.
2 3 3 2 3 3
F = 3
− 2
+ − 3
− 2
− .
(x − 1) (x − 1) x − 1 (x + 1) (x + 1) x+1
1 1 1 1
G= 2
+ 2
− + .
3(1 + x + x ) 6((x − 1) 4(x − 1) 4(x + 1)
x2n x2 n 1
D= 2 n
= ( 2
) = (1 − 2 )n
(x + 1) x +1 x +1
D’après la formule de binôme et l’unité de la décomposition, on obtient
n
X (−1)i Cni
D =1+ .
(x2 + 1)i
i=1
Problème :
1. Montrons que, si les couples (U1 , V1 ) et (U2 , V2 ) vérifient le théorème de Bezout pour
A et B, alors :
- le polynôme V1 − V2 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U2 est divisible par B.
On a :
U1 A + V 1 B = 1 et U2 A + V2 B = 1.
Donc
A(U1 − U2 ) = B(V2 − V1 ).
Le Théorème de Gauss donne le résultat.
2. Montrons qu’il existe un unique couple (U0 , V0 ) vérifiant :
(i) AU0 + BV0 = 1
(ii) deg(U0 ) < deg(B)
(iii) deg(V0 ) < deg(A).
* Existence : L’existence est assurée par le théorème de Bezout.
230
* L’unicité : Supposons qu’il existe un autre couple (U1 , V1 ) vérifiant les conditions
i)- iii).
D’après la première question, on a :
- le polynôme V1 − V0 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U0 est divisible par B.
D’où l’existence de deux polynômes Q0 et Q1 tels que :
U1 − U0 = Q0 B et V1 − V0 = Q1 A.
Donc A/(V − V0 )B et comme A et B sont premiers entre eux, d’après le thm de Gauss,
A/(V − V0 ).
Donc il existe Q ∈ K[X] tel que V = V0 − QA, et en remplaçons dans (*), on a
U = U0 + QB.
En conclusion, l’ensemble des couples (U, V ) de R[X] tels que AU + BV = 1 est
4. Soie A, B et C trois polynômes de K[X] avec A et B sont non nuls. On veut résoudre
l’équation AU + BV = C (E).
Supposons que le polynôme C ne soit pas un multiple de A ∧ B.
Dans ce cas l’équation (E) n’a pas de solution dans K[X]2 .
Supposons que le polynôme C soit divisible par A ∧ B.
Il existe donc un polynôme ∆ tel que C = ∆(A ∧ B). Soient (U0 , V0 ) un couple de
coefficients de Bezout de (A, B).
On a AU0 + BV0 = A ∧ B donc A∆U0 + B∆V0 = C.
Ainsi le couple (∆U0 , ∆V0 ) est une solution particulière de (E).
L’équation (E) s’écrit alors
AU + BV = A∆U0 + B∆V0 .
Soit A
e et B
e les polynômes (premiers entre eux)définis par :
e ∧ B)
A = A(A et e ∧ B).
B = B(A
{(∆U0 + QB,
e ∆V0 − QA),
e Q ∈ K[X]}.
231
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Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
EPREUVE D’ALGEBRE
Contrôle inopiné N o 1
Dans toute la suite R[X] est l’ensenble des polynômes à coefficients réels.
1- Montrer que (R[X], +, ×) est un anneau commutatif.
3- Pour tous a et b dans R∗ , montrer que pour tous polynômes A, B dans R[X] :
A = 2X 5 − 4X 4 − 3X 3 + 6X 2 + X − 2 et B = X 3 − 3X 2 + 3X − 2.
5- Montrer que les deux polynômes suivants sont premiers entre eux :
C = X 4 + 2X 3 + X + 1 et D = X3 + X − 1
U C + V D = 1.
232
Corrigé du contrôle inopiné numéro 1
1- Montrons déjà que (R[X], +) est un groupe commutatif.
Donc P ∗ Q = Q ∗ P.
- Associativité : considérons
P = ap X p + ... + a1 X + a0 ,
Q = bq X q + ... + b1 X + b0
et
R = cr X r + ... + c1 X + c0 .
Soit
U := (P ∗ Q) ∗ R et V = P ∗ (Q ∗ R).
Notons dl les coefficients de U , et em ceux de V . Enfin, notons fs les coefficients de
P ∗ Q, et gt ceux de Q ∗ R. Alors on a
X X X X
dl = fs ck = ( ai bj )ck = ai bj ck
s+k=l s+k=l i+j=s i+j+k=l
X X X X
el == ai gt = ( bj ck )ai = ai bj ck
i+t=l i+t=l j+k=t i+j+k=l
Donc dl = el , d’où
U = V.
- Distributivité de la multiplication sur l’addition : Définissons P , Q et R comme avant
et posons
U = (P + Q) ∗ R
et
V = P ∗ R + Q ∗ R.
Notons encore dl les coefficients de U et em ceux de V.Alors on a
X X X X
dl = (ai + bi )cj = (ai cj ) + (bi cj ) = ai cj + bi jcj = el .
i+j=l i+j=l i+j=l i+j=l
233
2- Etude des propriétés de la relation binaire de divisibilité sur R[X].
La relation de divisibilité n’est donc pas une relation d’ordre sur K[X].
3- Pour tous a et b dans R∗ , montrons que pour tous polynômes A, B dans R[X] :
pgcd(A, B) = pgcd(aA, bB)
Voir TD- 2010-2011.
D = X − 2.
5- Montrons que les deux polynômes suivants sont premiers entre eux :
C = X 4 + 2X 3 + X + 1 et D = X3 + X − 1
les D. E. successives donnent
47
R3 = .
16
Le reste étant constant, l’algorithme est terminé. Le dernier reste non nul est constant,
les polynômes C = X 4 + 2X 3 + X + 1 et D = X 3 + X − 1 sont donc premiers entre
eux.
On a donc :
4 2 1 16
U= X + X+
47 47 47
et
4 3 9 14 31
V =− X − X2 − X − .
47 47 47 47
234
6- Soit P ∈ K[X] et α K. Montrer que α est racine de multiplicité k de P si et seulement
si P (α) = P 0 (α) = = P (k−1) (α) = 0, et P (k) (α) 6= 0.
Voir le cours.
235
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Safi
EPREUVE D’ALGEBRE
Devoir surveillé N o 1
Le contrôle continu est un examen universitaire. Toute fraude ou tentative de fraude est
passible du Conseil de Discipline de l’ENSAS. Les exercices sont indépendants. La qualité de
la rédaction sera un élément important d’appréciation. Les réponses doivent rédigées après
chaque question, en utilisant la place disponible.
Exercice 1. ( 4 points)
Pn
Soit P ∈ K[X], P (x) = i=1 ai X
i. On définit P 0 par
n
X
0
P (X) = iai X i−1
i=1
236
Exercice 2. (6 points)
Soit A et P deux polynômes de K[X]. On suppose que P est non nul et ne divise pas A.
1) Montrer que pour tout entier naturel non nul n, il existe des polynômes A0 , A1 , ..., An−1 , Rn
uniques tels que :
X7 + 2
F = .
(X 2 + X + 1)3
237
Exercice 3. ( 3 points)
238
Problème (GROUPE SYMETRIQUE)( 7 points)
Soit n un entier ≥ 1 et soit J = {1, 2, ..., n}. Une permutation de J est une application
bijective de J sur lui-même. On note l’ensemble des permutations de J par Sn et un élément
σ de Sn par :
1 2 ... n
σ=
σ(1) σ(2) ... σ(n)
par exemple :
1 2 3 4
σ= ∈ S4 .
4 2 1 3
σ est la permutation de J = {1, 2, 3, 4} qui à 1 fait correspondre 4, 2 fait correspondre 2, 3
fait correspondre 1 et à 4 fait correspondre 3.
1- Montrer que la composée de deux permutations de J est une permutation de J.
2- Montrer que l’ensemble (Sn , o) muni de la loi interne (σ, σ 0 ) −→ σoσ 0 est un groupe,
appelé groupe symétrique d’ordre n.
6- Si n ≥ 3, on considère
1 2 3 4 ... n 0 1 2 3 4 ... n
σ= , σ =
3 2 4 1 ... n 1 3 2 4 ... n
239
Correction :
Exercice 1.
Voir le cours
Exercice 2.
Exercice 3.
Montrons que (P (E), 4, ∩) est un anneau commutatif, i.e.
- (P (E), 4) est un groupe commutatif.
- La loi ∩ est commutatif, associative, admet un élément neutre et distributive par rapport
à 4.
Pour vérifier les propriétés de ces opérations, il est pratique de se servir des fonctions
indicatrices vues dans la série d’exos numéro 1. On a, en effet,
χA∩B = χA χB
et
χA∆B = χA + χB .
Formules que l’on vérifie en examinant tous les cas possibles.
D’où
On montre alors par exemple la distributivité par
χA∩(B∆C) = χA (χB + χC )
χ(A∩B)∆(A∩C) = χA∩B + χA∩C = χA χB + χA χC .
L’associativité de la différence symétrique ∆ résulte alors du calcul
χ(A∆B)∆C = χA∆B + χC = χA + χB + χC
et
χA∆(B∆C) = χA + χB∆C = χA + χB + χC
L’élment neutre pour l’addition ∆ est ∅ (dont la fonction caractéristique est constante nulle),
l’élément neutre pour le produit ∩ est l’ensemble E tout entier. L’opposé de A est lui-mm̂e.
1- On sait que la composée de deux applications bijectives est une application bijective,
par suite la composée de deux permutations de J est une permutation de J.
2- L’ensemble (Sn , o) muni de la loi interne (σ, σ 0 ) −→ σoσ 0 est un groupe, appelé groupe
symétrique d’ordre n.
En effet, d’après 1) la loi o est une l.c.i., et, on a, IdJ est l’élément neutre. de plus la
loi o est associative et le symétrique de σ est la bijection réciproque σ −1 .
3- Le nombre de permutation de J est n!. En effet,
Pour compter le nombre de bijections de J, on remarque que l’on a n possibilités pour
choisir le premier élément, cet élément étant donné, le deuxième doit être distinct du
premier, il ne reste que (n-1) possibilités , etc,...
On ainsi, au total
n ∗ (n − 1) ∗ (n − 2) ∗ ...... ∗ 2 ∗ 1 = n!
240
4- Si n = 1, S1 est réduit à l’application identique de J = {1}.
1 2 1 2
5- Si n = 2, S2 = {IJ , τ } avec IJ = et τ = . Le groupe S2 est
1 2 2 1
commutatif.
6- Si n ≥ 3, on considère
1 2 3 4 ... n 0 1 2 3 4 ... n
σ= , σ =
3 2 4 1 ... n 1 3 2 4 ... n
241
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N 3
EPREUVE D’ALGEBRE
Examen de 23 décembre 2010.
Le contrôle continu est un examen universitaire. Toute fraude ou tentative de fraude est pas-
sible du Conseil de Discipline de l’ENSAS. Les exercices sont indépendants. La qualité de la
rédaction sera un élément important d’appréciation.
Montrer que l’ensemble des solutions de (S) est un sous espace vectoriel F de dimension
n − rg(S).
Exercice 1 (4 points)
On considère le système linéaire à coefficients réels :
3x +2y +z = 9
2x +y +2z = 8
x +3y +λz = 15
où λ est un nombre réel . Discuter suivant les valeurs du paramètre λ et résoudre ce système
linéaire.
1.) Montrer que f est linéaire et écrire sa matrice A dans les bases canoniques.
3.) Déterminer un vecteur V qui engendre Ker f et dont la première coordonnée vaut 1.
4.) (e1 , e2 , e3 ) désignant la base canonique de R3 , montrer que B1 = (e1 , e2 , V ) est une base
de R3 et écrire la matrice de passage Q de la base canonique à B1 .
242
5.) On note U1 = f (e1 ), U2 = f (e2 ). Montrer que B2 = (U1 , U2 ) est une base de R2 et écrire
la matrice de passage P de la base canonique à B2 .
0
6.) Écrire la matrice A de l’application linéaire f dans les bases B1 et B2 (sans utiliser P
et Q).
0
7.) Vérifier en utilisant la formule du changement de base reliant A, A , P et Q.
8.) Ecrire la matrice transposée t A de A. On note désormais g : R2 → R3 l’application
linéaire définie par g(X) = t AX.
9.) Déterminer le rang de g et les dimensions de Im g et Ker g. L’application g est-elle in-
jective, surjective, bijective ?
10.) Déterminer pour f og, puis pour gof , le rang, la dimension de l’image et la dimension
du noyau. L’application f og est-elle injective, surjective, bijective ?
Même question pour gof .
11.) Déduire des questions 2.), 9.) et 10.) les identités : Ker(gof ) = Kerf , Ker(f og) =
Kerg, Im(gof ) = Img, Im(f og) = Imf .
243
Corrigé du devoir surveillé no 3 23 décembre 2010 :
Exercice 1.
On considère le système linéaire à coefficients réels :
3x +2y +z = 9
2x +y +2z = 8
x +3y +λz = 15
où λ est un nombre réel . Discuter suivant les valeurs du paramètre λ et résoudre ce système
linéaire.
1- si λ 6= 9, on a rg(S)=3.
Le système est de Cramer. L’unique solution est
7λ − 15 −6λ + 50 26
(x, y, z) = ( , , )
λ+9 λ+9 λ+9
2- Si λ = 9 le système est incompatible.
Problème
1.) matrice A dans les bases canoniques.
2 −1 −1
A= .
−1 2 −1
2.)
rg(f ) = dim(Im(f )) = 2
Le thm noyau image, implique
dimker(f ) = 1.
L’application f est surjective, mais elle n’est pas injective car kerf 6= {0}.
V = (1, 1, 1)
4.) (e1 , e2 , e3 ) désignant la base canonique de R3 , pour montrer que B1 = (e1 , e2 , V ) est une
base de R3 , il suffit de voir qu’il est libre (ou bien det(e1 , e2 , V ) 6= 0).
1 0 1
Q = 0 1 1 .
0 0 1
5.) On note U1 = f (e1 ), U2 = f (e2 ). On a B2 = (U1 , U2 ) est une base de R2 , car
det(U1 , U2 ) 6= 0.
2 −1
P = .
−1 2
6.)
244
0 1 0 0
A = .
0 1 0
0
7.) Vérification en utilisant la formule du changement de base reliant A, A , P et Q.
A0 = P −1 AQ.
8.) La matrice transposée t A de A
2 −1
t
A == −1 2 .
−1 −1
11.) On a
245
donc
Kerg = Ker(f og).
De même, on montre que
Ker(gof ) = Kerf,
Im(gof ) = Img
Im(f og) = Imf.
246
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Devoir surveillé N 4
EPREUVE D’ALGEBRE
Examen de 04 janvier 2011.
Le contrôle continu est un examen universitaire. Toute fraude ou tentative de fraude est pas-
sible du Conseil de Discipline de l’ENSAS. Les exercices sont indépendants. La qualité de la
rédaction sera un élément important d’appréciation.
Exercice 1 (5 points)
Parmi les affirmations suivantes lesquelles sont vraies ? Justifier votre réponse
2- Toute matrice admet une infinité de vecteurs propres, à coordonnées réelles ou com-
plexes.
4- Si un vecteur est vecteur propre pour deux matrices, il est vecteur propre de leur pro-
duit.
5- Les valeurs propres d’une matrice et celles de sa transposé sont les mêmes.
6- Les valeurs propres du produit de deux matrices sont les produits des valeurs propres
des deux matrices.
9- Les vecteurs propres d’une matrice et ceux de sa transposée sont les mêmes.
10- Le produit des valeurs propres d’une matrice est égal à son déterminant.
247
1. Soient λ et µ deux réels. Montrer que si λ 6= µ, alors Ker(f − λId) et Ker(f − µId)
sont en somme directe ( où Id désignant l’application identité de E).
9. Soit A0 la matrice de f dans la base B (au départ et à l’arrivée). Sans calculer Q−1 ,
déterminer A0 .
248
Corrigé du DS4 Exercice 1
Les propositions 3-6 et 9 sont fausses les autres sont vraies.
Problème
1- Soit x ∈ Eλ ∩ Eµ .
Donc
f (x) = λx = µx
On déduit que x = 0.
3- On a
8- La matrice de passage
1 0 2
Q = −1 1 1
0 1 2
9- On a
1 0 0
A0 = 0 1 0
0 0 2
10- On a A0 = Q−1 AQ. Et il en résulte que A = QA0 Q−1 .
An = QA0n Q−1 .
249
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
EPREUVE D’ALGEBRE
Examen de 01 février 2011.
Le contrôle continu est un examen universitaire. Toute fraude ou tentative de fraude est
passible du Conseil de Discipline de l’ENSAS. Les exercices sont indépendants. La qualité de
la rédaction sera un élément important d’appréciation.
Exercices (9 points)
1- (2points) Expliquer sans calculs pourquoi la matrice suivante n’est pas diagonalisable :
π 0 0
A= 1 π 0
7 2 π
Problème (11Points)
250
1. Quel est le rang de Aa et de fa ? (Discuter suivant les valeurs de a).
En déduire le déterminant de Aa .
3. Vérifier que P (λ) est un polynôme de degré 4 en λ. Trouver ses racines. Quelles sont
les conditions sur a pour que P (λ) ait 3 racines distinctes ?
V1 = (1, 0, −1, 0), V2 = (0, 1, 0, −1), V3 = (1, 1, 1, 1), V4 = (1, −1, 1, −1).
Montrer que la suite V est une base de R4 . Quelle est la matrice de passage de la base
canonique à la base V .
5. Calculer les images des vecteurs de V par fa . En déduire la matrice A0a de fa dans la
base V .
6. Calculer A0n 0
a . Donner la formule qui relie Aa et Aa .
En déduire une formule qui permettrait de calculer Ana en focntion de A0n
a .
7. On suppose désormais que a est différent de 0, 1 et −1. Pour les trois racines de P (λ)
trouvées au 3). Trouver la dimension des sous-espaces propres Eλ = Ker(fa − λI) cor-
respondant.
251
Correction :
Exercice 1.
1- La matrice A étant triangulaire supérieure, ses valeurs propres sont données par les
éléments de la diagonale. La seule valeur propre de A est donc π. Si A était diagonali-
sable, alors il existerait une matrice P inversible telle que
A = P −1 (πI3 )P.
A = πI3
2- On a
PB (X) = (X − 1)(X − 2)(X + 4).
Les valeurs propres sont simples, donc B est diagonalisable.
Les sous espaces propres sont :
E1 = vect{(1, 1, 1)}.
E2 = vect{(4, 3, −2)}.
et
E−4 = vect{(2, −3, 2)}.
Lamatrice de passage est
1 4 2
P = 1 3 −3
1 −2 2
3-1 Le polynôme caractéristique de C est
*Si m = 2, on trouve
252
E2 = vect{((1, 0, 1)et(0, 1, 0).)}
Donc
dimE2 = 2
Par suite C est diagonalisable.
Problème
A Ecrire...
253
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences
Appliquées Année Universitaire 2011-2012
Safi Responsable : Lakhel El Hassan
Devoir libre N 1.
Exercice 2.
I- Soit f l’application de Z dans Z définie par f (n) = |n|.
1- Calculer : f (N), f (−N), f (Z) et f (0).
II- f désigne une application de E dans F . A et C sont des sous-ensembles non vide de
E et B un sous-ensemble non-vide de F. Justifer les inclusions :
1- f (A ∩ C) ⊂ f (A) ∩ f (C).
2- f (f −1 (B)) ⊂ B
3- A ⊂ f −1 (f (A)).
5- Montrer que si f est surjective, alors f (f −1 )(B) = B et que si f est injective alors :
A = f −1 (f (A))
AB = {ab; a ∈ A, b ∈ B}.
254
Un élément x d’un anneau A est dit nilpotent s’il existe un entier n ≥ 1 tel que xn = 0.
On suppose que A est commutatif, et on fixe x et y deux éléments nilpotents.
255
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences
Appliquées Année Universitaire 2011-2012
Safi Responsable : Lakhel El Hassan
Devoir Surveillé N 1.
Comme dans toute épreuve écrite, la qualité et la clarté de la rédaction constituent des
éléments essentiels dans l’appréciation de la copie.
Exercice 1 (6 points)
Parmi les affirmations suivantes lesquelles sont vraies ? Justifier votre réponse
2- (1 pt) Deux polynômes non nuls sont premiers entre eux si et seulement si ils sont
sans racine commune dans C.
4- (2 pts) Le corps (Q, +, ×) n’a pas de sous-corps autre que lui même.
∀x ∈ G, f (x−1 ) = (f (x))−1
Exercice 3. ( 8 points)
1- Soient m, n ∈ N. Trouver le couple de polynômes (U, V ) vérifiant
256
3- Soit P le polynôme X 4 − 6X 3 + 9X 2 + 9.
3.1- Decomposer X 4 − 6X 3 + 9X 2 en produit de facteurs irréductibles dans R[X].
3.2- En déduire une décomposition de P en produit de facteurs irréductibles dans C[X]
puis dans R[X].
257
Correction :
Exercice 1.
Les cinq propositions sont Vraies.
1, 2, 3 et 5- Voir le cours. C’est facile. Pour
4- Soit K un sous-corps de Q. Alors 0, 1 ∈ K. Alors 2 = 1 + 1 ∈ K et 3 = 2 + 1 ∈ K. Plus
généralement on montre par récurrence que N ⊆ K. Or si n ∈ K alors −n ∈ K, donc
Z ⊆ K. Finalement si (m, n) ∈ K ×K ∗ , alors mn ∈ K. Cela implique que Q ⊆ K. CQFD
Exercice 2.
1 = (X + (1 − X))m+n−1
n+m−1
X
k
= Cn+m−1 X k (1 − X)n+m−1−k
k=0
n−1
X n+m−1
X
k
= Cn+m−1 X k (1 − X) n+m−1−k
+ k
Cn+m−1 X k (1 − X)n+m−1−k
k=0 k=n
n−1
X n+m−1
X
= (1 − X)m k
Cn+m−1 X k (1 − X)n−1−k +X n k
Cn+m−1 X k−n (1 − X)n+m−1−k
|k=0 {z } | k=n {z }
V U
258
2- Si P est un polynôme
Pn de degré ≤ 0, c’est clair.
Sinon, posons P = k=0 ak X avec n ∈ N∗ .
k
On a
n
X
P (P (X)) − X = P (P (X)) − P (X) + P (X) − X = ak (P (X)k − X k ) + (P (X) − X)
k=0
n
X
= ak (P (X)k − X k ) + (P (X) − X)
k=1
X 4 − 6X 3 + 9X 2 + 9 = (X 2 − 3X − 3i)(X 2 − 3X + 3i)
√
Le discriminant du premier polynôme est 9 + 12i = ( 3(2 + i))2 . Ses racines
√ sont
α1 = ... et α2 = ... . Le discriminant du deuxième polynôme est 9−12i = ( 3(2−i))2 .
Ses racines sont β1 = ... et β2 = ... .
La décomposition de P en produit de facteurs irréductibles dans C[X] est
259
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences
Appliquées Nom :...................................
Safi Prénom :..............................
Temps : 30 minutes.
Interrogation N o 2
Comme dans toute épreuve écrite, la qualité et la clarté de la rédaction constituent des
éléments essentiels dans l’appréciation de la copie.
X 7 +1
1- F = (X 2 +X+1)3
dans R(X)
1
2- G = X 3 −X
dans R(X)
X 2 +2X+5
3- H = X 2 −3X+2
dans R(X)
260
X 4 +1
4- K = (X+1)2 (X 2 +1)
dans C(X) puis dans R(X)
X n−1
5- I = X n −1 n ∈ N∗ dans C(X)
6- J = n!
X(X+1)(X+2)...(X+n) , n ∈ N∗ dans C(X)
Pn 1
7- Calculer la limite quand n tend vers l’infini de la somme partielle Sn = k=2 k(k−1)(k+1)
261
Corrigé :
1 −1 1 1
2- G = X 3 −X
= X + 2(X−1) + 2(X+1)
X 2 +2X+5 8 13
3- H = X 2 −3X+2
=1− X−1 + X−2 .
4 X (X−1) 2
X +1 −1 a b
4- K = (X+1) 2 (X 2 +1) = (X+1)(X 2 +1) = 1 + X+1 + X−i + X+i . Multipliant par (X − i)
X n−1 1 Pn−1 1
5- I = X n −1 = n k=0 2ikπ .
X−e n
6-7- Voir les TDs.
262
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences
Appliquées Année Universitaire 2011-2012
Safi
Sujet de Partiel
Comme dans toute épreuve écrite, la qualité et la clarté de la rédaction constituent des
éléments essentiels dans l’appréciation de la copie. Documents et calculatrices interdits. Le
barème est donné à titre indicatif.
Exercice 1 (3 points)
−m 0 1
On considère les matrices Am = 2 m 1 ∈ M3 (R).
1 1 2
1. Calculer le déterminant de Am . Déduire le rang de Am .
Exercice 2 (4 points)
Résoudre de 4 manières différentes le système suivant (par substitution, par la méthode du
pivot de Gauss, en inversant la matrice de (S) et par la formule de Cramer)
2x +y = 1
(S)
3x +7y = 0
Exercice 3 (6 points)
I- Soit a ∈ R. On pose
1 0 a
Aa = 1 2 0 ∈ M3 (R)
0 0 a
I-1. Quel est le rang de Aa ? Est-elle inversible ?
Exercice 4 (7 points)
263
1- Questions préliminaires : Soient E un espace vectoriel réel de dimension n et f un
endomorphisme de E. Soit P ∈ R[X] un polynôme. Soit λ une valeur propre de f et x
un vecteur propre associé à λ.
Soit
1 0 0
A = −9 1 9
9 0 −8
2- Déterminer les valeurs propres de A. Donner une base de vecteurs propres de A et
diagonaliser A.
a- Démontrer que si λ est une valeur propre de B alors λ3 est une valeur propre de
A.
264
Corrigé du sujet de partiel du 23 janvier 2012
Exercice 1
Voir la série des exercices numéro 8.
Exercice 2
7 −3
L’unique solution du système est (x, y) = ( 11 , 11 )
Exercice 3
I- 1. On calcule det(A) = 2a, donc la matrice est inversible (donc de rang 3), si a 6= 0.
Sinon, pour a = 0, les deux premières colonnes sont libres, le rang est donc 2 et la
matrice est non-inversible.
I-2. On calcule le polynôme caractéristique PA (X) de la matrice Aa .
Si a 6= 1 et a 6= 2, alors PA (X) est scindé à racines simples, ainsi la matrice est diago-
nalisable. Si a = 1, la multiplicité de la v.p. 1 est 2, et alors on calcule ker(A − I) =
vect((1, −1, 0)) qui est de dimension 1, donc la matrice n’est pas diagonalisable. De
même, si a = 2, la multiplicité de la v.p. 2 est 2, et alors on calcule ker(A − 2I) =
vect((0, 1, 0)) qui est de dimension 1, donc la matrice n’est pas diagonalisable.
ker(f ) ⊆ ker(f 2 ).
Supposons que ker(f ) = ker(f 2 ) et montrons que ker(f ) ∩ im(f ) = {0}. Soit y ∈
ker(f ) ∩ im(f ) = {0}. Alors y = f (x) et f (y) = 0. En particulier f 2 (x) = 0, donc
f (x) = 0. Ainsi y = f (x) = 0.
Réciproquement, supposons que ker(f ) ∩ im(f ) = {0} et montrons que ker(f ) =
ker(f 2 ). Soit x ∈ ker(f 2 ). Alors f(f(x))=0. Si on pose y = f (x), alors y ∈ ker(f ) ∩
im(f ) = {0}, donc f (x) = y = 0, ce qui montre que x ∈ ker(f ).
D’après le cours (∗) et ker(f ) ∩ Im(f ) = {0} est équivalent à E = ker(f ) ⊕ Im(f ).
En tenant compte de la première question, ceci preuuve la première équivalence.
Or, on atoujours Im(f 2 ) ⊆ Im(f ) (en effet f 2 (x) = f (f (x))). Les deux espaces sont
égaux. La réciproque se démontre de la même facon.
Exercice 4
I- Questions prliminaires :
265
I-1. Soient E un espace vectoriel réel de dimension n et u un endomorphisme de E. Soit
P ıR[X] un polynôme. Soit λ une valeur propre de f et x un vecteur propre associé à λ.
Démontrons que x est vecteur propre de l’endomorphisme P (f ) pour la valeur propre
P (λ). On a
f (x) = λx
, et, par récurrence sur n, pour tout n ∈ N,
f n (x) = λn x.
Notons P (x) = a0 + a1 x + ... + an xn , l’endomorphisme P (f ) vérifie P (f )(x) = P (λ)x.
ce qui prouve que le vecteur x est vecteur propre de l’endomorphisme P (f ) pour la va-
leur propre P (λ).
Pf (f ) = 0
2. Déterminons les valeurs propres de A. Pour cela calculons son polynme caractéristique :
La matrice A admet deux valeurs propres, 1 valeur propre double et −8 valeur propre
simple.
Une base de vecteurs propres de A est dnnée par les deux bases des sous espaces propres
E1 et E−8 avec
Les vecteurs (v1 , v2 , v3 ) ci-dessus forment une base de E composé de vecteurs propres
de A. Dans cette base, la matrice s’écrit
1 0 0
D= 0 1 0
0 0 −8
266
(c) Ecrivons le polynôme caractéristique de B. Compte tenu de la question précédente,
on a
PB (X) = (1 − X)2 (−2 − X).
d) D’après le théorème de Cayleay- Hamilton
PB (B) = 0
Donc,
−B 3 + 3B − 2I = 0
Par conséquent,
A = B 3 = 3B − 2I
Ainsi,
1
B = (A + 2I).
3
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
Contrôle de Rattrapage
EPREUVE D’ALGEBRE
Nom : ................................
16 fevrier 2012.
Prénom : ............................
267
Exercice 1 (4 points)
I. Soit a ∈ R. On pose
1 0 a
Aa = 1 2 0 ∈ M3 (R)
0 0 a
I-1. Quel est le rang de Aa ? Est-elle inversible ?
268
Problème (12 points)
Soit P (X) un polynôme de C[X], soit A une matrice de Mn (C). On note B la matrice :
B = P (A) ∈ Mn (C).
2. Le but de cette question est de démontrer que les valeurs propres de B sont toutes de
la forme P (λ), avec λ valeur propre de A.
Soit µ ∈ C, on décompose le polynôme P (X) − µ en produit de facteurs de degré 1 :
(b) En déduire que si µ est valeur propre de B, alors il existe une valeur propre λ de
A telle que µ = P (λ).
Q(X) = (X − λ1 )...(X − λr )
269
Corrigé du contrôle de rattrapage du 16 fevrier 2012
Exercice 1.
2. Soit u ∈ LK (E, F ) , dim(E) < ∞. On a λ ∈ K est une valeur propre de u s’il existe
x ∈ E \ {0}, tq
u(x) = λx.
3. Dans cette question E un K-e.v. de dimension 2 et u un endomorphisme de E de
matrice dans la base B donnée par
0 −1
M (u, B) =
1 0
Et
Pu (X) = X 2 + 1
Si K = R, le polynôme caractéristique Pu (X) = X 2 + 1 de u n’est pas scindé, donc
l’endomorphisme u n’est pas diagonalisable.
Exercice 2.
1. On calcule det(A) = 2a, donc la matrice est inversible (donc de rang 3), si a 6= 0.
Sinon, pour a = 0, les deux premières colonnes sont libres, le rang est donc 2 et la
matrice est non-inversible.
2. On calcule le polynôme caractéristique PA (X) de la matrice Aa .
Si a 6= 1 et a 6= 2, alors PA (X) est scindé à racines simples, ainsi la matrice est diago-
nalisable. Si a = 1, la multiplicité de la v.p. 1 est 2, et alors on calcule ker(A − I) =
vect((1, −1, 0)) qui est de dimension 1, donc la matrice n’est pas diagonalisable. De
même, si a = 2, la multiplicité de la v.p. 2 est 2, et alors on calcule ker(A − 2I) =
vect((0, 1, 0)) qui est de dimension 1, donc la matrice n’est pas diagonalisable.
Problème.
Ax = λx
, et, par récurrence sur n, pour tout n ∈ N,
An x = λn x.
Notons P (x) = a0 + a1 x + ... + an xn , l’endomorphisme P (A) vérifie P (A)(x) = P (λ)x.
270
ce qui prouve que le vecteur x est vecteur propre de l’endomorphisme P (A) pour la va-
leur propre P (λ).
2. Le but de cette question est de démontrer que les valeurs propres de B sont toutes de
la forme P (λ), avec λ valeur propre de A.
Soit µ ∈ C, on décompose le polynôme P (X) − µ en produit de facteurs de degré 1 :
P (X) − µ = a(X − α1 )...(X − αr )
(a) Comme le déterminant est une forme multilinéaire (do le an) et le déterminant
dun produit de matrices est égal au produit de leurs déterminants. On a alors :
det(B − µIn ) = an det(A − α1 In )...det(A − αr In )
(b) En déduire que si µ est valeur propre de B, alors il existe une valeur propre λ de
A telle que µ = P (λ).
On en déduit que si µ est valeur propre de B, alors il existe une valeur propre λ
de A telle que µ = P (λ). Si µ est une valeur propre de B, alors, par définition,
det(B − µIn ) = 0, ainsi, compte tenu de la question précédente, il existe un αi ,
1 ≤ αi ≤ r, tel que det(A − αi In ) = 0, c’est-à-dire que l’un des αi 1 ≤ i ≤ r, est
valeur propre de A. Or, pour 1 ≤ i ≤ r,, P (αi ) − µi = 0 donc si µ est une valeur
propre de B, on a µ = P (αi ) où αi est une valeur propre de A.
3. Soit λ une valeur propre de A, on a démontré en 1) que P (λ) est une valeur propre
de B, ainsi
{P (λ) t.q. λ ∈ SA } ⊆ SB .
Réciproquement, si µ est une valeur propre de B alors, daprès 2), il existe une valeur
propre λ de A telle que µ = P (λ), ainsi on a
SB ⊆ {P (λ) tel que λ ∈ SA }
d’où l’égalité des deux ensembles.
Les valeurs propres de C sont les racines de son polynôme caractéristique, or C admet
une unique valeur propre : 0, ainsi PC (X) = −1)n X n . Par ailleurs, d’après le théorème
de Cayley-Hamilton, on a PC (C) = 0, ainsi
(−1)n C n = 0,
donc
C n = 0.
271
Chapitre 11
INTRODUCTION À MATLAB
Objectif :
Matlab est un logiciel de calcul numérique, utilisé dans de nombreux domaines d’application.
Il est basé sur le calcul matriciel. Matlab est d’ailleurs un raccourci pour ”Matrix Labora-
tory” ; c’est un logiciel interactif de calcul scientifique.. Le but de ce mini projet est d’aider
les débutants en Matlab, en introduisant les commandes les plus courantes. Ce Mini Projet
vise à simplifier les calculs en utilisant Matlab pour la résolutions des problèmes d’algèbre
linéaire.
X Les opérations sur les matrices : définition d’une matrice, somme et produit de deux
matrices, inverse et déterminant d’une matrice, valeurs et vecteurs propres d’une
matrice, diagonalisation ....
272
IV- La résolution des systèmes linéaires
X Méthode de Gauss
X Méthode de Cramer
V- (Facultatif ) Polynômes
X Définition d’un polynôme, les racines d’un polynôme....
X Division Euclidienne
X Factorisation....
Initialisation explicite
1. Variables Matlab :
VARIABLE : matrice m × n avec m, n ≥ 1 :
- vecteur : 1 × n
- scalaire : 1 × 1
Nombres OU chaı̂nes de caractères.
y = matlab
2. Espace de travail :
>> who
Your variables are : a y ...
Éliminer des variables de l’espace de travail :
>> clear x ou >> clc pour vider l’espace de travail
>>
Sauver lespace de travail :
>> save
Saving to : matlab.mat
>>
Sauver des variables dans “nom-de-fichier.mat“ :
273
toutes les variables énumérées dans nom-de-fichier.mat sont maintenant présentes dans
l’espace de travail.
3. Fonctions MATLAB :
Plus de 500 fonctions MATLAB prédéfinies
+ fonctions usager (fichiers exécutables .m).
X A’ : transposée de A
X rank(A) : rang de A
X inv(A) : inverse de A
X expm(A) exponentielle de A
X det(A) déterminant de A
X trace(A) trace de A
X poly(A) polynôme caractéristique de A
X eig(A) valeurs propres de A
X [U,D]=eig(A) vecteurs propres et valeurs propres de A
X + - addition, soustraction ∗ multiplication,bpuissance (matricielles)
X NORM(X) norme du vecteur (ou de la matrice) X
X .∗ multiplication terme à terme
X b/A solution de Ax = b
Exercice 1.
On note
1 −5 −1
u1 = 2 , u2 = 2 , u3 = −3 .
3 1 7
1. Définir ces vecteurs sous Matlab. √
2. Calculer u1 + u2 , u1 + 3u2 , 5u3 − 21 u2 + 5u1 , 15 u3 .
3. Calculer les cosinus de l’angle formé par les vecteurs u1 et u2 .
3. Expliquer le rôle des commandes pour la gestion d’une session :
exist(‘nom’), clear, help, lookfor, who, whos, quit
Exercice 2.
274
2.2 Calculer le déterminant, la trace, l’inverse, le polynôme caractéristique, les valeurs
propres et les vecteurs propres de chacunes des matrices suivantes :
1 3 6
1 2
A1 = , A2 = 2 −4 7 .
5 6
0 −1 3
Exercice1 3
Essayer des fonctions sur la matrice A. Par exemple, quels sont ses valeurs et vecteurs
propres ? Puis, construisez une matrice C de même taille que A. Essayer A + C, A ∗ C,
A.∗ C.
Ensuite, définisez la matrice B comme étant la matrice A à laquelle on a ajouter le vec-
teur colonne [1; 2; 3] Déterminez son noyau. Y a t-il une fonction prédéfinie dans matlab qui
détermine le noyau d’une matrice ? Le cas échéant, y a t-il des différences entre les méthodes
employées pour le calcul du noyau ?
Exercice 4.
1. Quel est le résultat de l’instruction suivante ?
X = A\Y et E = U \L0
Exercice 5.
Soit E un R-e.v. de dimension 4. et u un endomorphisme de E représenté par la matrice
0 1 0 0
2 0 −1 0
M = 0 7 0 6
0 0 3 0
2 −1
−1 2 −1
. . .
An = . . .
. . .
−1 2 −1
−1 2
275
1. Que fait la séquence d’instructions suivante ?
S = S(:, 2 : n + 1);
A = 2 ∗ eye(n) − S − S 0
2. Même question avec la séquence d’instructions
D = diag(ones(n, 1));
P (x) = x2 − 6x + 9
Exercice1 8.
Résolution d’un système linéaire sous-dimensionner :
2x1 + x2 − 3x3 = 1
x1 − 2x2 + x3 = 2
276
2. définissez la matrice B comme étant la matrice A à laquelle on a ajouté le vecteur
colonne b.
5. Résoudre l’équation Ax = b.
NB. A\b est équivalent à inv(A)*b si A est inversible.
Exercice 9.
On note 5 −1 1
8 4 8
1 5
1 1
A=
4 0 4
,
b = −1 , u0 = 2 ,
1 −4
1 −1 5
8 4 8
et on définit, pour n ≥ 0, la suite de vecteurs un+1 = Aun + b.
277
Université Cadi Ayyad
Ecole Nationale des Sciences Appliquées
Safi
EPREUVE D’ALGEBRE
Devoir surveillé N o 1
Par soucis d’équité entre les étudiants, il ne sera répondu à aucune question de fond. Les
exercices sont indépendants. La qualité de la rédaction sera un élément important d’appréciation.
Les réponses aux questions de l’exercice 1 doivent être rédigées après chaque question, en uti-
lisant la place disponible.
Exercice 1. (3 points)
Parmi les cinq affirmations suivantes lesquelles sont vraies ? Justifier votre réponse
1- (0.5 pt) Soit f un morphisme d’un groupe (G; ∗), alors Ker(f ) est un sous groupe de
G.
278
Exercice 2. ( 3 points)
Pn
Soit P ∈ K[X], P (x) = i=1 ai X
i. On définit P 0 par
n
X
P 0 (X) = iai X i−1
i=1
Exercice 3. (6 points)
Soient (Ai )i∈I une famille de parties d’un ensemble E indéxée par un ensemble I et (Bi )i∈I
une famille de parties d’un ensemble F indéxée par un ensemble I. Soit f une application de
E vers F . Comparer du point de vue de l’inclusion les parties suivantes :
1- f (∪i∈I Ai ) et ∪i∈I f (Ai ) (recommencer par f (A ∪ B) si on n’a pas les idées claires).
3- f (E \ Ai ) et F \ f (Ai )
6- f −1 (F \ Bi ) et E \ f −1 (Bi )
Problème : (8 points)
Etant donné deux polynômes A et B de R[X], le théorème de Bezout affirme que A et B sont
premiers entre eux dans R[X] si et seulement si il existe un couple (U, V ) de polynômes de
R[X] tel que AU + BV = 1.
On suppose que A et B sont premiers entre eux.
1. Montrer que, si les couples (U1 , V1 ) et (U2 , V2 ) vérifient le théorème de Bezout pour
A et B, alors :
- le polynôme V1 − V2 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U2 est divisible par B.
2. Montrer que il existe un unique couple (U0 , V0 ) vérifiant :
(i) AU0 + BV0 = 1
(ii) deg(U0 ) < deg(B)
(iii) deg(V0 ) < deg(A).
3. Trouver, en fonction de (U0 , V0 ), tous les couples (U, V ) de R[X] tels que AU + BV =
1.
279
5. Soient m, n ∈ N. Trouver le couple de polynômes (U, V ) vérifiant
280
Correction :
Exercice 1.
Seules les deux propositions 1 et 5 sont vraies.
Exercice 2.
Exercice 3.
A écrire.
Problème :
1. Montrons que, si les couples (U1 , V1 ) et (U2 , V2 ) vérifient le théorème de Bezout pour
A et B, alors :
- le polynôme V1 − V2 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U2 est divisible par B.
On a :
U1 A + V 1 B = 1 et U2 A + V2 B = 1.
Donc
A(U1 − U2 ) = B(V2 − V1 ).
Le Théorème de Gauss donne le résultat.
2. Montrons qu’il existe un unique couple (U0 , V0 ) vérifiant :
(i) AU0 + BV0 = 1
(ii) deg(U0 ) < deg(B)
(iii) deg(V0 ) < deg(A).
* Existence : L’existence est assurée par le théorème de Bezout.
* L’unicité : Supposons qu’il existe un autre couple (U1 , V1 ) vérifiant les conditions
i)- iii).
D’après la première question, on a :
- le polynôme V1 − V0 est divisible par A,
- le polynôme U1 − U0 est divisible par B.
D’où l’existence de deux polynômes Q0 et Q1 tels que :
U1 − U0 = Q0 B et V1 − V0 = Q1 A.
Donc A/(V − V0 )B et comme A et B sont premiers entre eux, d’après le thm de Gauss,
A/(V − V0 ).
Donc il existe Q ∈ K[X] tel que V = V0 − QA, et en remplaçons dans (*), on a
U = U0 + QB.
En conclusion, l’ensemble des couples (U, V ) de R[X] tels que AU + BV = 1 est
281
4. Soie A, B et C trois polynômes de K[X] avec A et B sont non nuls. On veut résoudre
l’équation AU + BV = C (E).
Supposons que le polynôme C ne soit pas un multiple de A ∧ B.
Dans ce cas l’équation (E) n’a pas de solution dans K[X]2 .
Supposons que le polynôme C soit divisible par A ∧ B.
Il existe donc un polynôme ∆ tel que C = ∆(A ∧ B). Soient (U0 , V0 ) un couple de
coefficients de Bezout de (A, B).
On a AU0 + BV0 = A ∧ B donc A∆U0 + B∆V0 = C.
Ainsi le couple (∆U0 , ∆V0 ) est une solution particulière de (E).
L’équation (E) s’écrit alors
AU + BV = A∆U0 + B∆V0 .
Soit A
e et B
e les polynômes (premiers entre eux)définis par :
e ∧ B)
A = A(A et e ∧ B).
B = B(A
{(∆U0 + QB,
e ∆V0 − QA),
e Q ∈ K[X]}.
5. On a
1 = (X + (1 − X))m+n−1
n+m−1
X
k
= Cn+m−1 X k (1 − X)n+m−1−k
k=0
n−1
X n+m−1
X
k
= Cn+m−1 X k (1 − X)n+m−1−k + k
Cn+m−1 X k (1 − X)n+m−1−k
k=0 k=n
n−1
X n+m−1
X
m k
= (1 − X) Cn+m−1 X k (1 − X)n−1−k
+X n k
Cn+m−1 X k−n (1 − X)n+m−1−k
|k=0 {z } | k=n {z }
V U
282
11.1 Bibliographie
Voici une bibliographie très incomplète. Allez voir vous même à la Bibliothèque. Gardez
en mémoire qu’un bon livre est un livre qui vous donne envie d’apprendre et de travailler son
contenu !
283