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Correction

d’après ENGEES PC 1999

Partie I

1.a ∀P ∈ ℝ n [X ] , deg(X 2 −1)P ≤ n + 2 et donc deg(ϕ (P )) ≤ n d’où ϕ (P ) ∈ ℝ n [X ] . Ainsi


ϕ : ℝ n [X ] → ℝ n [X ] . La linéarité de f ne posant aucun problème majeur, on conclut ϕ ∈ L( ℝ n [X ]) .
1.b ∀k ∈ {0,1,…, n } , ϕ(X k ) = (X k +2 − X k )′′ = (k + 2)(k + 1)X k − k (k −1)X k −2 .
1× 2 −1× 2 0 
 0
 2× 3 0 ⋱ 

Par suite Mat B (ϕ ) =  3× 4 ⋱ −n (n −1)  .
 
 ⋱ 0 

 0 (n + 1)(n + 2)
2.a (i) ⇒ (ii) Si l’équation ϕ (P ) = λ.P possède un polynôme unitaire solution, celui-ci est élément de
ker(ϕ − λ.I ) et donc ker(ϕ − λ.I ) ≠ {0} .
(ii) ⇒ (iii) Si ker(ϕ − λ.I ) ≠ {0} alors ϕ − λ.I n’est pas un automorphisme et donc det(ϕ − λI ) = 0 .
(iii) ⇒ (i) Si det(ϕ − λI ) = 0 alors ϕ − λ.I n’est pas un automorphisme, il n’est donc pas injectif et par
suite ker(ϕ − λ.I ) ≠ {0} . Soit P ∈ ker(ϕ − λ.I ) non nul. En divisant P par son coefficient dominant, on
obtient un polynôme unitaire solution de l’équation ϕ (P ) = λP .
2.b Existence : det(ϕ − (k + 1)(k + 2)I ) = 0 (déterminant triangulaire avec un zéro sur la diagonale).
En vertu de 2.a, l’équation ϕ (P ) = (k + 1)(k + 2)P possède un polynôme unitaire solution.
Degré : Notons p le degré d’un polynôme unitaire solution de l’équation ϕ (P ) = (k + 1)(k + 2)P .
Le coefficient dominant de ϕ (P ) étant (p + 1)(p + 2) et celui de (k + 1)(k + 2)P étant (k + 1)(k + 2) , on
a (p + 1)(p + 2) = (k + 1)(k + 2) ce qui donne (p − k )(p + k + 3) = 0 d’où p = k
Unicité : Soit P et Q deux solutions du problème posé. P et Q sont tous deux unitaires de degré k
donc P −Q est de degré strictement inférieur à k . De plus P −Q est solution de l’équation proposée.
Si P −Q ≠ 0 alors on parvient à construire une solution unitaire de l’équation étudiée, solution qui est de
degré strictement inférieur à k . C’est exclu et donc P = Q .
2.c La famille (P0 ,..., Pn ) est une famille de polynômes de degrés étagés.
3.a Pour k = 0 , P0 est unitaire de degré 0 donc P0 = 1 .
Pour k = 1 , on cherche P1 unitaire de degré 1 tel que ((X 2 −1)P )′′ = 6P . P1 = X convient.
3.b Pk = X k + αX k −1 + β X k −2 +Q avec degQ < k − 2 .
((X 2 −1)P )′′ = (X k +2 + αX k +1 + (β −1)X k +Qˆ )′′
k

= (k + 2)(k + 1)X k + αk (k + 1)(β −1)k (k −1)X k −2 +Qˆ ′′


avec degQˆ < k . En identifiant avec (k + 1)(k + 2)Pk on obtient αk (k + 1) = α (k + 1)(k + 2) donc α = 0
k (k −1)
et (β −1)k (k −1) = β (k + 1)(k + 2) ce qui donne β = − .
4k + 2

Partie II

1.a ψ : E ×E → ℝ . Soit λ , µ ∈ ℝ , f , g , h ∈ E , on a ψ (λ f + µg , h ) = λψ ( f , h ) + µψ (g , h ) , ψ (g , f ) = ψ (g , f ) ,
1
ψ ( f , f ) = ∫ f (t ) 2 (1− t 2 )dt ≥ 0 car intégrale d’une fonction positive.
−1
1
Supposons ψ ( f , f ) = ∫ f (t ) 2 (1− t 2 )dt = 0 . Puisque t ֏ ( f (t )) 2 (1− t 2 ) est continue et positive sur
−1
[−1,1] , on a ∀t ∈ [−1,1],( f (t )) 2 (1− t 2 ) = 0 d’où ∀t ∈ ]−1,1[ , f (t ) = 0 puis, puisque f est continue,
∀t ∈ [−1,1], f (t ) = 0 i.e. f = 0 . Finalement ψ est un produit scalaire.
1 1
1.b (XP | Q ) = ∫ tP (t )Q (t )(1− t 2 )dt et (P | XQ ) = ∫ P (t )tQ (t )(1− t 2 )dt donc (XP | Q ) = (P | XQ ) .
−1 −1

2.a A l’aide de deux ipp :


1
(φ ( f ) | g ) = ∫ ((x 2 −1) f (x ))′′g (x )(1− x 2 )dx
−1
1
=  ((x 2 −1) f (x ))′g (x )(1− x 2 ) + ∫ ((x 2 −1) f (x ))′(g (x )(x 2 −1))′dx
1

−1 −1
1
=  (x 2 −1) f (x )(g (x )(1− x 2 ))′ + ∫ (1− x 2 ) f (x )(g (x )(x 2 −1))′′dx = ( f | φ (g ))
1

−1 −1

2.b (φ (Pk ) | Pℓ ) = (k + 1)(k + 2)(Pk | Pℓ ) et (φ (Pk ) | Pℓ ) = (Pk | φ (Pℓ )) = (ℓ + 1)(ℓ + 2)(Pk | Pℓ )


Puisque k ≠ ℓ on a (k + 1)(k + 2) ≠ (ℓ + 1)(ℓ + 2) et donc (Pk | Pℓ ) = 0 .
2.c Si degQ < k alors (via I.2.c) Q peut s’écrire comme combinaison linéaire des polynômes P0 ,..., Pk −1 et
puisque chacun est orthogonal à Pk , Q l’est aussi.
3.a Pk et XPk −1 sont unitaires et de degré k donc deg(Pk − XPk −1 ) ≤ k −1 .
Pour ℓ ∈ {0,..., k − 3} , (Pk − XPk −1 | Pℓ ) = (Pk | Pℓ ) − (Pk −1 | XPℓ )
Or (Pk | Pℓ ) = 0 car k ≠ ℓ et (Pk −1 | XPℓ ) = 0 car deg(XPℓ ) = ℓ + 1 < k −1 .
donc (Pk − XPk −1 | Pℓ ) = 0
3.b Puisque deg(Pk − XPk −1 ) ≤ k −1 , on peut (via I.2c) écrire : Pk − XPk −1 = λ0P0 + ... + λk −1Pk −1 .
Pour tout ℓ ∈ {0,..., k − 3} : (Pk − XPk −1 | Pℓ ) = λℓ (Pℓ | Pℓ ) = 0 donc λℓ = 0
Par suite, il reste Pk − XPk −1 = λk −2Pk −2 + λk −1Pk −1 .
3.c En identifiant les coefficients de X k −1 et X k −2 dans le deux expressions on obtient respectivement :
k (k −1) (k −1)(k − 2) (k −1)(k + 1)
0 = λk −1 et − + = λk −2 i.e. λk −2 = − .
4k + 2 4k − 2 (2k −1)(2k + 1)
3 1 8 3
3.d P0 = 1, P1 = X , P2 = XP1 − P0 = X 2 − , P3 = XP2 − P1 = X 3 − X .
15 5 35 7
4.a Pk = X k +Q avec degQ < k donc (Pk | Pk ) = (Pk | X k ) car (Pk | Q ) = 0 .
4.b (ϕ (Pℓ ) | X ℓ+2 ) = (ℓ + 1)(ℓ + 2)(Pℓ | X ℓ+2 ) et
(ϕ (Pℓ ) | X ℓ+2 ) = (Pℓ | ϕ (X ℓ+2 )) avec ϕ (X ℓ+2 ) = (ℓ + 3)(ℓ + 4)X ℓ+2 − (ℓ + 2)(ℓ + 1)X ℓ
(ℓ + 1)(ℓ + 2)
On parvient à (Pℓ | X ℓ+2 ) = (Pℓ | Pℓ )
2(2ℓ + 5)
(k −1)(k + 1)
4.c (Pk | Pk ) = (Pk | X k ) = (XPk −1 | X k ) + (Pk −2 | X k )
(2k −1)(2k + 1)
or (XPk −1 | X k ) = (Pk −1 | X k +1 ) et par le résultat précédent
k (k + 1) (k −1) 2 k (k + 1)
(Pk | Pk ) = (Pk −1 | Pk −1 ) + (Pk −2 | Pk −2 ) (sauf erreur…)
2(2k + 3) 2(2k −1)(2k + 1) 2

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