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République Tunisienne Ecole Centrale Supérieure

Ministère de l’Enseignement Supérieur D’Informatique Et De


et de la Recherche Scientifique Télécommunications (IT)

Algèbre I
Série d’exercices n◦ 1
Correction

Classes : Licence 1 Enseignant : M.CHEMKHI

Exercice 1 —

1. Soit P ∈ R[X] de degré 2 tel que P (1) = 2, P (2) = 3 et P (3) = 6.


Déterminer les coefficients de P .

2. Soient P et Q dans K[X] et λ ∈ K. Que peut-on dire de:

• deg(P Q).
• deg(P + Q).
• deg(λP ).
• deg(P oP ).
• deg(P 02 ).

3. deg(P 0 ) = deg(P ) − 1 pour tout polynôme P ∈ K[X]. Vrai ou faux ?

4. Soit n ∈ N∗ . Déterminer le degré du polynôme nk=1 (X + 1)k .


Q

Correction

1. On a P ∈ R[X] de degré 2 ⇐⇒ P (X) = aX 2 + bX + c avec a, b et


c∈R
  
 P (1) = 2  a+b+c = 2  a+b+c = 2
Or P (2) = 3 =⇒ 4a + 2b + c = 3 =⇒ 3a + b = 1
P (3) = 6 9a + 3b + c = 6 8a + 2b = 4
  

1
 
 a+b+c = 2  a = 1
=⇒ 3a + b = 1 =⇒ b = −2
2a = 2 c = 3
 

Conclusion: P (X) = X 2 − 2X + 3.

2. • deg(P Q) = deg(P ) + deg(Q).


• deg(P + Q) ≤ max (deg(P ), deg(Q)).
• deg(λP ) = deg(λ) + deg(P ) = 0 + deg(P ) = deg(P ).
• deg(P oP ) = (deg(P ))2 .
• deg(P 02 ) = 2 (deg(P ) − 1).

3. Pour tout polynôme P ∈ K[X], deg(P 0 ) = deg(P ) − 1 est vrai.


En effet:
Si P (X) = a0 + a1 X + a2 X 2 + ... + an X n , deg(P ) = n Alors P 0 (X) =
a1 + 2a2 X + ... + nan X n−1 , deg(P 0 ) = n − 1.
D’où le résultat.

4. Soit n ∈ N∗ .
Qn k
k=1 (X + 1) = (X + 1)1 (X + 1)2 ...(X + 1)n
= (X + 1)1+2+...+n
Pn
= (X + 1) k=1 k

Rappels
• Suite arithmétique
Pn
Sn = k=p Uk = Up + Up+1 + ... + Un
N
= 2 (Up + Un )
Avec N = n − p + 1 : le nombre des termes.
Up : le premier terme.
Un : le dernier terme.
• Suite géométrique
Pn
Sn = k=p Uk = Up + Up+1 + ... + Un
N
= Up 1−q
1−q
Avec N = n − p + 1 : le nombre des termes.

2
Up : le premier terme.
Un+1
q= Un
: la raison de la suite géométrique.

Pn
Calcul de k=1 k.
• 1er méthode
Il s’agit d’une suite arithmétique de raison 1, donc:
Pn
k=1 k = 1 + 2 + ... + n
= n−1+1
2
(1 + n)
n(n+1)
= 2
• 2eme méthode
Soit Sn = nk=1 k
P

Sn = 1 + 2 + ... + (n − 1) + n
de même, Sn = n + (n − 1) + ... + 2 + 1
La somme donne: 2Sn = (n + 1) + (n + 1) + ... + (n + 1) = n(n + 1)
Ce qui donne Sn = n(n+1)
2
Qn n(n+1)
D’où k=1 (X + 1)k = (X + 1) 2
Donc, deg( nk=1 (X + 1)k ) = n(n+1)
Q
2
.
n(n+1)
Remarque: 2
∈ N car le produit de deux entiers consécutifs est
un entier.

Exercice 2 —

Effectuer la division euclidienne du polynôme A par le polynôme B dans


chaque cas :
1. A = X 5 + 4X 4 + 2X 3 + X 2 − X − 1 et B = X 3 − 2X + 3.
2. A = X 5 − X 4 + X 3 − X 2 + X − 1 et B = X 2 + X + 1.
3. A = 3X 5 + 4X 2 + 1 et B = X 2 + 2X + 3.
Correction
1.

3
2.

3.

Exercice 3 —

1. Est-ce que i est racine du polynôme P = X 3 − iX 2 + 3iX + 3? Justifier.

2. Déterminer les racines complexes du polynôme X 2 + 2X + 5.

4
3. a. Effectuer la division euclidienne de P = X 4 + 4X 3 + 3X 2 − 4X − 4
par Q = X 2 + 4X + 4.
b. En déduire une racine du polynôme P .

Correction

1. P (i) = i3 − i(i2 ) + 3i(i) + 3 = −i + i − 3 + 3 = 0.


Donc i est une racine du polynôme P .

2. Les racines complexes du polynôme X 2 + 2X + 5.


On pose a = 1, b = 2 et c = 5.
∆ = b2 − 4ac = −16 = (4i)2 =⇒ δ = 4i.
Les racines complexes sont donc:
−b−δ −2−4i
X1 = 2a
= 2
= −1 − 2i.
−b+δ −2+4i
X2 = 2a
= 2
= −1 + 2i.

3. a. La division euclidienne de P = X 4 + 4X 3 + 3X 2 − 4X − 4 par


Q = X 2 + 4X + 4 est:

5
b. On a P est divisible par Q, donc les racines de Q sont aussi des
racines de P .
Or Q(X) = 0 =⇒ X 2 + 4X + 4 = 0 =⇒ X = −2
En déduit donc que −2 est une racine du polynôme P .

Exercice 4 —

1. Quels sont les polynômes qui divisent 0?, Qui sont divisibles par 0?

2. Est-ce que le polynôme P = X 2 − 1 est divisible par le polynôme


Q = X + 1? Justifier.

3. Montrer que le polynôme A = X 2 + X + 1 divise le polynôme B =


X 8 + X 4 + 1.

4. Soient a, b et c des réels. À quelle condition sur a, b et c le polynôme


A = X 4 +aX 2 +bX +c est-il divisible par le polynôme B = X 2 +X +1?

Correction

1. • Les polynômes qui divisent 0 sont les polynômes de R[X]\{0}


• Aucun polynôme divisible par 0.

2. On a −1 la seule racine de Q qui est aussi racine de P , donc le polynôme


P = X 2 − 1 est divisible par le polynôme Q = X + 1.
Autrement

6
P = X 2 − 1 = (X + 1)(X − 1) = (X + 1)Q(X), donc le polynôme P
est divisible par le polynôme Q.

3. Montrer que le polynôme A = X 2 + X + 1 divise le polynôme B =


X 8 + X 4 + 1.

4. • 1er méthode: La division euclidienne

Le reste de la division euclidienne de B par A vaut 0, ainsi, le polynôme


A divise le polynôme B.

7
• 2eme méthode: Les racines

Rappels


−1+i 3
On note le nombre complexe: j = ei 3 = Cos( 2π
3
) + iSin( 2π
3
)= 2
.
• j 3 = 1.
• j 2 = j.
• j + j = −1.
• 1 + j + j 2 = 0.


−1+i 3
On a:

A = 0 =⇒ X 2 + X + 1 = 0 =⇒ X = 2
= j ou X =
−1−i 3
2
=j
I Pour X = j, B(j) = j 8 + j 4 + 1 = j 2 (j 3 )2 + jj 3 + 1 = j + j + 1 =
−1 + 1 = 0.
=⇒ j racine de B.
8 4
I Pour X = j, B(j) = j +j +1 = j 16 +j 8 +1 = j +j +1 = −1+1 = 0.
=⇒ j racine de B.
Ainsi, le polynôme A divise le polynôme B.

5. Soit la division euclidienne de A par B:

8
Le polynôme A est divisible par le polynôme B si et seulement si le reste
de ladivision euclidienne de A 
par B égale à 0 =⇒ (b−1−a)X+c−a = 0
b−1−a = 0 a = c
=⇒ =⇒
c−a = 0 b−a = 1

Exercice 5 —

1. Déterminer les racines du polynôme (X − 1)(X + 1)2 (X − 2)3 et leur


ordre de multiplicité.

2. Soit P = X 4 − 9X 3 + 30X 2 − 44X + 24. Montrer que 2 est racine de


P et donner son ordre de multiplicité.

3. Soit n ∈ N∗ . Montrer que P = nX n+2 − (n + 2)X n+1 + (n + 2)X − n


est divisible par (X − 1)3 .

Correction

1. Les racines du polynôme (X − 1)(X + 1)2 (X − 2)3 sont 1, −1 et 2.


• 1 racine d’ordre de multiplicité 1 (Simple).
• −1 racine d’ordre de multiplicité 1 (Simple).
• 2 racine d’ordre de multiplicité 3 (Triple).

2. P (2) = 24 − 9(23 ) + 30(22 ) − 44(2) + 24 = 16 − 72 + 120 − 88 + 24 =


160 − 160 = 0.
• P 0 (X) = 4X 3 − 27X 2 + 60X − 44 =⇒ P 0 (2) = 0.
• P 00 (X) = 12X 2 − 54X + 60 =⇒ P 00 (2) = 0.
• P (3) (X) = 24X − 54 =⇒ P (3) (2) = −6 6= 0.
Donc, l’ordre de multiplicité de 2 est égale à 3.

3. 1 est une racine d’ordre de multiplicité 3 pour le polynôme (X − 1)3 .


• P (1) = n − (n + 2) + (n + 2) − n = 0 =⇒ P (1) = 0.
• P 0 (X) = n(n + 2)X n+1 − (n + 1)(n + 2)X n + n + 2
=⇒ P 0 (1) = n(n + 2) − (n + 1)(n + 2) + n + 2 = 0.

9
• P 00 (X) = n(n + 1)(n + 2)X n − n(n + 1)(n + 2)X n−1
=⇒ P 00 (1) = n(n + 1)(n + 2) − n(n + 1)(n + 2) = 0.
• P (3) (X) = n2 (n + 1)(n + 2)X n−1 − n(n + 1)(n + 2)(n − 1)X n−2
=⇒ P (3) (1) = n3 + 3n2 + 2n 6= 0 ∀n ∈ N∗ .
Donc 1 est une racine d’ordre de multiplicité égale à 3 pour P , ce qui
implique que P = nX n+2 − (n + 2)X n+1 + (n + 2)X − n est divisible
par (X − 1)3 .

Exercice 6 —

1. Le polynôme X 2 + 1 est-il irréductible dans R[X]? dans C[X]?

2. Soit P = X 4 + 14 X 2 − 34 X + 41 .
1
a. Montrer que 2
est une racine au moins double de P .
b. En déduire la factorisation de P dans R[X] puis dans C[X].

Correction

1. Soit le polynôme X 2 + 1, ∆ = −4.


• Dans R[X]
deg(X 2 + 1) = 2 et ∆ < 0, donc le polynôme X 2 + 1 est irréductible
dans R[X].
• Dans C[X]
deg(X 2 + 1) = 2, donc le polynôme X 2 + 1 n’est pas irréductible dans
C[X].
Pour la factorisation dans C[X], X 2 + 1 = (X − i)(X + i)

2. a. P ( 12 ) = ( 12 )4 + 14 ( 12 )2 − 34 ( 12 ) + 41 = 16
1 1
+ 16 − 3
8
+ 1
4
= 0 Donc, 1
2
est
une racine de P .
• P 0 (X) = 4X 3 + 12 X − 34 =⇒ P 0 ( 21 ) = 0.
• P 00 (X) = 12X 2 + 21 =⇒ P 00 ( 12 ) = 27 6= 0.
Ainsi, 12 est une racine double de P .

10
b.
P (X) = X 4 + 14 X 2 − 34 X + 14
= (X − 12 )2 (aX 2 + bX + c)
= (X 2 − X + 41 )(aX 2 + bX + c)
= aX 4 + (b − a)X 3 + (c − b + 41 a)X 2 + ( 14 b − c)X + 14 c
Par identification, on a:


 a = 1 
b−a = 0  a = 1



1 1
c − b + 4a = 4 =⇒ b = 1
1 3
b − c = − c = 1

 

 4 4
1 1
c = 4

4
Ainsi, on:
• P (X) = (X − 21 )2 (X 2 + X + 1) dans R[X].
• P (X) = (X − 21 )2 (X − j)(X − j) dans C[X].

Exercice 7 —

Effectuer la division selon les puissances croissantes de:


X 4 + X 3 − 2X + 1 par X 2 + X + 1 à l’ordre 2.

11
Correction

Exercice 8 —

Trouver les racines de P = X 4 −5X 3 +9X 2 −15X +18 sachant que le produit
de deux d’entre elles vaut 6.
Correction

On note X1 , X2 , X3 et X4 les racines de P dans C.


On sait que X1 X2 = 6 et que X1 X1 2X3 X4 = 18, donc X3 X4 = 3.
On écrit alors :
P = (X 2 − sX + 6)(X 2 − s0 X + 3)
= X 4 − (s + s0 )X 3 + (6 + 3 + ss0 )X 2 + (−6s0 − 3s)X + 18
= X 4 − 5X 3 + 9X 2 − 15X + 18
Paridentification, on obtient:
 s + s0 = 5
9 + ss0 = 9 ⇒ s = 5 et s0 = 0.
3s + 6s0 = 15

Et donc :
P = (X 2 − 5X + 6)(X 2 + 3) √ √
= (X − 2)(X − 3)(X − i 3)(X + i 3)

12
Exercice 9 —

Factoriser dans R[X], le polynôme P = (1 + X 2 )4 − 9X 4 , sans chercher les


racines de P .

13
Correction
P = (1 + X 2 )4 − 9X 4 = ((1 + X 2 )2√+ 3X 2 ) ((1 + X 2√
)2 − 3X 2 ).
• P = ((1 + X 2 )2 − 3X 2 ) = (X 2 − 3X + 1)(X 2 + 3X + 1).
• P = ((1 + X 2√)2 + 3X 2 ) = X

4
+ 5X 2 + 1 = (X 2 + 25 X)2 − 21
4
= (X 2 + 5−2 21 )(X 2 + 5+2 21 ).
D’où : √ √ √ √
P = (X 2 − 3X + 1)(X 2 + 3X + 1)(X 2 + 5−2 21 )(X 2 + 5+2 21 ).

Exercice 10 —

Soient a et b deux réels et P = X 4 + 2aX 3 + bX 2 + 2X + 1.


Pour quelles valeurs de a et b le polynôme P est-il le carré d’un polynôme de
R[X] ?

Correction
Si P = Q2 est le carré d’un polynôme, alors deg(P ) = 2 et son coefficient
dominant est égala à 1 ou est égale à −1.
1er Cas : le coefficient dominant est égal à 1.
Q = X 2 + cX + d, on a alors :
Q2 = X 4 +2cX 3 +(c2 +2d)X 2 +2cdX+d2 = P = X 4 +2aX 3 +bX 2 +2X+1.
Par identification, on a :


 2c = 2a
2
2d + c = b


 2cd = 2
2
d = 1

On trouve c = a et d = 1 ou −1
• Si d = 1, on a : c = 1, a = 1 et b = 3.
• Si d = −1, on a : c = −1, a = −1 et b = −1.
Les deux solutions sont donc :

P1 = X 4 + 2X 3 + 3X 2 + 2X + 1 = (X 2 + X + 1)2
.

P2 = X 4 − 2X 3 − X 2 + 2X + 1 = (X 2 − X + 1)2
.

14
2eme Cas : le coefficient dominant est égal à −1.
On écrit Q = −R avec R = X 2 + cX + d, de sorte que Q2 = R2
On retrouve alors le même résultat que le cas précédent.

Exercice 11 —

Calculer le quotient et le reste de la division euclidienne dans chaque cas :

1. X 4 + 5X 3 + 12X 2 + 19X − 7 par X 2 + 3X − 1.

2. X 4 − 4X 3 − 9X 2 + 27X + 38 par X 2 − X − 7.

3. X 5 − X 2 + 2 par X 2 + 1.

Correction
1.

2.

15
3.

Exercice 12 —

Résoudre les équations suivantes ou P est un polynôme de R[X].


1. P (X 2 ) = (X 2 + 1)P (X).

16
2. P 02 = 4P .

3. P oP = P .

Correction

1. P (X 2 ) = (X 2 + 1)P (X).
• Il est claire que P = 0 est une solution de l’équation.
• Supposons que P 6= 0
P solution de l’équation, alors on a: 2deg(P ) = 2+deg(P ) ⇒ deg(P ) =
2 ⇒ P (X) = aX 2 + bX + c, a, b, c ∈ R.
Ainsi,
P (X 2 ) = aX 4 + bX 2 + c et (X 2 + 1)P (X) = aX 4 + bX 3 + (a + c)X 2 +
bX + c.
On en déduit que b = 0 et a + c = b ⇒ a + c = 0.
Les solutions sont donc les polynômes de la forme P (X) = a(X 2 − 1),
a ∈ R.

2. P 02 = 4P .
• Il est claire que P = 0 est une solution de l’équation.
• Supposons que P 6= 0
P solution de l’équation, alors on a: 2(deg(P ) − 1) = deg(P ) ⇒
deg(P ) = 2 ⇒ P (X) = aX 2 + bX + c, a, b, c ∈ R.
Ainsi,
P 02 = (2aX + b)2 = 4a2 X 2 + 4abX + b2 et 4P = 4aX 2 + 4bX + 4c
On en déduit que a2 = a ⇒ a = 1 (le cas ou a = 0 est impossible car
2
le polynôme est de degré 2) et c = b4 .
2
Les solutions sont donc les polynômes de la forme P (X) = X 2 +bX + b4 ,
b ∈ R.

17
3. P oP = P .
deg(P oP ) = deg(P ) ⇒ deg(P )2 = deg(P ) ⇒ deg(P ) = 1 ou deg(P ) =
0.
• Si deg(P ) = 0
Les solutions sont donc les polynômes de la forme P (X) = a, a ∈ R.
• Si deg(P ) = 1
Alors P (X) = aX + b, a, b ∈ R et P oP (X) = a(aX + b) + b = a2 X +
(ab + b).
Par identification, on a : a2 = a ⇒ a = 1 (le cas ou a = 0 est impossible
car le polynôme est de degré 1) et ab + b = b ⇒ b = 0.
La solution est donc le polynôme P (X) = X.

Exercice 13 —

Déterminer D = PGCD(P, Q) dans chaque cas.

1. P = X 4 − 3X 3 + X 2 + 4 et Q = X 3 − 3X 2 + 3X − 2.

2. P = X 5 − X 4 + 2X 3 − 2X 2 + 2X − 1 et Q = X 5 − X 4 + 2X 2 − 2X + 1.

3. P = X n − 1 et Q = (X − 1)n , n ≥ 1.

Correction

1. P = X 4 − 3X 3 + X 2 + 4 et Q = X 3 − 3X 2 + 3X − 2.

X 4 − 3X 3 + X 2 + 4 X 3 − 3X 2 + 3X − 2 −2X 2 + 2X + 4 3X − 6 −2X + 4
−2X 2 + 2X + 4 3X − 6 −2X + 4 0

Donc, D = P GCD(P, Q) = −2X + 4

2. P = X 5 − X 4 + 2X 3 − 2X 2 + 2X − 1 et Q = X 5 − X 4 + 2X 2 − 2X + 1.

18
X 5 − X 4 + 2X 3 − 2X 2 + 2X − 1 X 5 − X 4 + 2X 2 − 2X + 1 2X 3 − 4X 2 + 4X − 2 X 2 −
2X 3 − 4X 2 + 4X − 2 X2 − X + 1 0

Donc, D = P GCD(P, Q) = X 2 − X − 1

3. P = X n − 1 et Q = (X − 1)n , n ≥ 1.
P = X n − 1 = (X − 1)(1 + X + X 2 + ... + X n−1 ), ∀n ≥ 1.
Q = (X − 1)n = (X − 1)(X − 1)n−1 , ∀n ≥ 1
Or le polynôme 1 + X + X 2 + ... + X n−1 , n ≥ 1 est irréductible dans
R[X].
Donc, D = P GCD(P, Q) = X − 1.

19
Exercice 14 —

Soient A = X 7 − X − 1 et B = X 5 − 1.
Trouver les deux polynômes U et V de R[X] tels que AU + BV = 1.

Correction
Soient A = X 7 − X − 1 et B = X 5 − 1.

X7 − X − 1 X5 − 1 X 2 − X − 1 5X + 2 − 11
25
X2 − X − 1 5X + 2 − 11
25
0

20
Ainsi,
11
25
= (5X + 2)( 51 X − 257
) − (X 2 − X − 1)
= [B − (X 2 − X − 1)(X 3 + X 2 + 2X + 3)] ( 51 X − 25 7
) − (X 2 − X − 1)
B( 5 X − 25 ) − (X 2 − X − 1) (X 3 + X 2 + 2X + 3)( 51 X − 25
1 7 7
 
= )+1
= B( 15 X − 257
) − (X 2 − X − 1)( 51 X 4 − 25 2 3
X 3 + 25 X 2 + 251
X + 254
)
1 7 2 1 4 2 3 3 2 1 4
= B( 5 X − 25 ) − (A − BX )( 5 X − 25 X + 25 X + 25 X + 25 )
= A(− 15 X 4 + 25
2
X 3 − 253 1
X 2 − 25 4
X − 25 ) + B( 15 X 6 − 252 3
X 5 + 25 X 4 + 25 1 4
X 3 + 25 X 2 + 15 X

21
25
On multipliant par 11
, on obtient:

5 2 3 1 4 5 2 3 1 4 5
1 = A(− 11 X4 + 11
X3 − 11
X2 − 11
X − 11
) + B( 11 X6 − 11
X5 + 11
X4 + 11
X3 + 11
X2 + 11
X

Or AU + BV = 1.
Par identification, on obtient:

5 4 2 3 1 4
U =− X + X3 − X2 − X −
11 11 11 11 11
5 6 2 3 1 4 5 7
V = X − X5 + X4 + X3 + X2 + X −
11 11 11 11 11 11 11

Exercice 15 —

1. Déterminer un polynôme P de degré 2 tel que P (−1) = 1, P (0) = −1


et P (1) = −1.
2. Le polynôme P obtenu est-il unique ?

Correction
1. deg(P ) = 2 ⇒ P = aX 2 + bX + c, a, b, c ∈ R
Or
  
 P (−1) = 1  a−b+c = 1  a−b = 2
P (0) = −1 ⇒ c = −1 ⇒ a+b = 0
P (1) = −1 a + b + c = −1 c = −1
  

 a = 1
⇒ b = −1
c = −1

La solution est donc le polynôme P (X) = X 2 − X − 1.

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2. Le polynôme P obtenu est unique car tous ces coefficients sont connus
(ce sont des constantes).

Exercice 16 —

1. Décomposer en produits irréductible de R[X] les polynômes P et Q.

a. P = X 4 + 1.
b. Q = X 8 − 1.

2. a. Calculer (1 + 2i)2 et (1 − 2i)2 .


b. Déduire la factorisation du polynôme T = (X 2 − X + 1)2 + 1.

Rappels 1: Résolution de l’équation (E) : z n = 1, ∀n ∈ N∗


2kπ
(E) admet n solutions sous la forme: zk = ei n , k ∈ {0, 1, 2, ..., n − 1}

Rappels 2: Résolution de l’équation (E) : z n = a, a ∈ C∗ , ∀n ∈ N∗


On écrit a sous la forme trigonométrique a = reiθ avec r = |a| et θ ≡
Arg(a)[2π].
√ θ+2kπ
(E) admet n solutions sous la forme: zk = n rei n , k ∈ {0, 1, 2, ..., n − 1}

Rappels 3: Résolution de l’équation (E) : z 2 = a, a ∈ C∗


Le problème ici ce que la forme trigonométrique de a est difficile à déterminer
(problème au niveau de l’argument).
Donc, pour résoudre l’équation (E), il suffit de poser z = x + iy puis résoudre
le système
 suivant:
 (1) x2 + y 2 = |a|
(2) x2 − y 2 = Re(a)
(3) 2xy = Im(a)

(1) + (2) : On trouve les x.
(1) − (2) : On trouve les y.
(3) : Pour la vérification.

23
Rappels 4: Formule d’Euler

eix +e−ix eix −e−ix


Cos(x) = 2
et Sin(x) = 2i

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Correction

1. a. P = X 4 + 1 ⇔ X 4 = −1 = eiπ .
(E) admet 4 solutions dans C sous la forme:
π+2kπ
Xk = ei 4 , k ∈ {0, 1, 2, 3}
π
X 0 = ei 4 .

X 1 = ei 4 .
5π 3π
X2 = ei 4 = e−i 4 .
7π π
X3 = ei 4 = e−i 4 .
Ainsi,
P = (X − X0 )(X − X1 )(X − X2 )(X − X3 )
π 3π 3π π
= (X − ei 4 )(X − ei 4 )(X − e−i 4 )(X − e−i 4 )
π π 3π 3π
= (X − ei 4 )(X − e−i 4 )(X − ei 4 )(X − e−i 4 )
π π 3π 3π
= (X 2 − Xe−i 4 − Xei 4 + e0 )(X 2 − Xe−i 4 − Xei 4 + e0 )
π π  3π 3π

= X 2 − X(ei 4 + e−i 4 ) + 1 X 2 − X(ei 4 + e−i 4 ) + 1
= (X 2 − 2Cos π4 X + 1)(X 2 − 2Cos 3π
4
X + 1)
√ √
= (X 2 − 2X + 1)(X 2 + 2X + 1)
√ √
Or les polynômes (X 2 − 2X + 1) et (X 2 + 2X + 1) sont
irréductibles dans R[X] (∆ = −1 < 0), donc on trouve:
√ √
P = (X 2 − 2X + 1)(X 2 + 2X + 1), dans R[X].
b. Q = X 8 − 1
= (X 4 )2 − 12
= (X 4 − 1)(X 4 + 1)
= ((X 2 )2 − 12 ) (X 4 + 1)
√ √
= (X − 1)(X + 1)(X 2 − 2X + 1)(X 2 + 2X + 1).

2. a. • (1 + 2i)2 = 1 + 4i − 4 = −3 + 4i.
• (1 − 2i)2 = 1 − 4i − 4 = −3 − 4i
b. T = (X 2 − X + 1)2 + 1
= (X 2 − X + 1)2 − i2
= (X 2 − X + 1 − i)(X 2 − X + 1 + i)

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• Factorisation de (X 2 − X + 1 − i).
On pose: a = 1, b = −1, c = 1 − i
∆ = b2 − 4ac = 1 − 4(1 − i) = −3 + 4i = (1 + 2i)2 ⇒ δ = 1 + 2i
−b−δ 1−(1+2i)
X0 = 2a
= 2
= −i
00 −b+δ 1+(1+2i)
X = 2a = 2
=1+
i
2
Ainsi, X − X + 1 − i = (X + i)(X − 1 − i).

• Factorisation de (X 2 − X + 1 + i).
On pose: a = 1, b = −1, c = 1 + i
∆ = b2 − 4ac = 1 − 4(1 + i) = −3 − 4i = (1 − 2i)2 ⇒ δ = 1 − 2i
−b−δ 1−(1−2i)
X0 = 2a
= 2
=i
00 −b+δ 1+(1−2i)
X = 2a = 2
=1 −i
2
Ainsi, X − X + 1 + i = (X − i)(X − 1 + i).
Donc:
(X 2 − X + 1)2 + 1 = (X + i)(X − 1 − i)(X − i)(X − 1 + i)
= (X + i)(X − i)(X − 1 − i)(X − 1 + i)
= (X 2 − i2 )(X 2 − X + iX − X + 1 − i − iX + i + 1)
= (X 2 + 1)(X 2 − 2X + 2)
Or les polynômes (X 2 + 1) et (X 2 − 2X + 2) sont irréductibles
dans R[X] (∆ < 0), donc on trouve:
T = (X 2 + 1)(X 2 − 2X + 2).

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