Vous êtes sur la page 1sur 6

Faculté des Sciences - Oujda Filière : SMIA

Département : Math-Info Semestre : 1


Année : 2014/2015 Module : Algèbre 1
Travaux dirigés No 3
http://webserver.iam.net.ma/~chellali/sma2
mustapha.chellali@gmail.com

Exercice 1. En utilisant la table de vérité, montrer que l’équivalence est associative.


Exercice 2. Soit (P 1 , P 2 , · · · , P n ) −→ f (P 1 , P 2 , · · · , P n ) un opérateur logique, pour P une proposition
on note :
( V
P =P
F
P = Non(P )
Montrer que :

x x x
X
f (P 1 , P 2 , · · · , P n ) = P 1 1 P 2 2 · · · P nn
(x 1 ,x 2 ,··· ,x n )∈{V,F }n
f (x 1 ,x 2 ,··· ,x n ) V r ai e

Exercice 3. Soit les opérateurs logiques f : P −→ f (P ) = P et g : P −→ Non(P ), Montrer que


(( f ◦ f )(P ) ou (g ◦ g )(P )) =⇒ P

Application : Un condamné est mis devant le choix de sortir par une porte parmi deux portes.
Une des deux portes conduit à la mort, l’autre porte à la liberté, il est assisté par deux personnes,
le prisonnier doit choisir un seul parmi les deux personnes pour lui poser une seule question. Un
des deux personnes dit toujours la vérité, l’autre ment toujours, le condamné ignore qui c’est qui
est menteur et qui s’est qui dit la vérité. Proposer la question que doit poser le prisonnier pour
sauver sa vie.

Exercice 4. Soit E un ensemble. Soient A, B ∈ E . Montrer que

A ∩ B = ; ⇐⇒ A ⊂ B c

A ∪ B = E ⇐⇒ B c ⊂ A
Exercice 5. Soit f : E −→ F une application. Montrer qu’il est équivalent de dire :
1. f est surjective.
2. ∀A, B ⊂ E A ∪ B = E =⇒ f (A) ∪ f (B ) = F .
3. ∀A ⊂ E ( f (A))c ⊂ f (A c ).
Exercice 6. Montrer que :
13|a 2 + 2b 2 =⇒ 13|a, b
Exercice 7. En réduisant modulo 7 montrer que la relation :

x3 = y 3 + 3
n’a pas de solution x, y ∈ Z.
Exercice 8. En réduisant modulo 9 montrer que la relation :

1048576 × 3145728 + 2097152 × 3115725 = 9833683798528


est fausse.
Exercice 9. (Critère de divisibilité par 92 )
Soit n ∈ N. Soit n = i r i 10i l’écriture de n en base 10. Soit A = i r i et B le reste par 9 de i i r i .
P P P
Montrer que :

n ≡ A + 9B mod (92 )
Exercice 10. (X n − 2 irréductible dans Q[X ])
On suppose une factorisation dans Z[X ] :

X n − 2 = (a X s + · · · + b)(a 0 X r + · · · + b 0 )
1. Montrer que a = ±1 et a 0 = ±1.
2. Montrer que b = ±1 ou b = ±2.
3. En factorisant X n − 2 dans C[X ] en déduire s = 0 ou s = n.
Exercice 11. Soit dans le plan affine muni d’un repère orthonormée le© triangle ª T(a,b) = ABC avec
A = (0, 0), B = (1, 0) et C = (a, b) avec 0 ≤ a ≤ 1/2 et b ≥ 0. Montrer que T(a,b) est un ensemble de
représentants des triangles du plan pour la relation d’équivalence "être semblable".
Exercice 12. (Anneaux d’ordre 4)
Soit A un anneau dont le groupe additif est le groupe Z/2Z × Z/2Z. Soit α ∈ A \ {0, 1}
1. Montrer que A = {0, 1, α, α + 1}.
2. En déduire que A est commutatif.
3. Montrer que la relation α2 = 0 détermine complétement la table de multiplication de A.
4. Même question pour les relations α2 = α et α2 = α + 1.
5. On note A 1 , A 2 , A 3 les anneaux ci-dessus. Montrer que {Z/4Z, A 1 , A 2 , A 3 } est un ensemble de
représentants des anneaux d’ordre 4 pour le relation d’équivalence "être isomorphes".
Exercice 13. Soit x ∈ R et b ∈ N (b ≥ 2), en utilisant l’écriture de x en base b montrer que :

b−1
X x +i
· ¸
= [x]
i =0 b
Exercice 14. Soit n ∈ N.
1. Montrer que [n + 1, 2n] est un ensemble totalement non ordonné de [0, 2n] pour la relation
"divise".
2. Soit E n un ensemble totalement non ordonné de [0, n] pour la relation "divise" tel que |E n |
est maximum, montrer que si n ∉ E·2n−1 alors
¸ E 2n−1 ∪ {n} contient un diviseur stricte de n.
n +1
3. Montrer par récurrence que |E n | = .
2
Exercice 15. Pour n ∈ N on note s(n) la somme des chiffres de n en base 10. On pose s 2 = s ◦ s et
par récurrence s k+1 = s ◦ s k .
1. Montrer que pout tout entier k ∈ N, on a n ≡ s k (n) mod (9).
2. Montrer que E = {1, 2, · · · , 9} est un ensemble de représentants pour la relation d’équivalence
"congruence modulo 9".
3. On note θ(n) l’unique r ∈ E tel que n ≡ r mod (9). Montrer qu’il existe m ∈ N tel que pour
tout entier k ≥ m on a s k (n) = θ(n).
Solution 16. Soit u : N −→ R une suite de nombres réels. Montrer qu’il est équivalent de dire :
1. limn−→∞ (u n ) = +∞.
2. Pour tout a ∈ R u −1 ({a}) est fini.
Exercice 17. (Somme de chiffres de 2n )
Soit n ∈ N, on note s(n) la somme des chiffres de n en base 10. Notons :

2n = r 0 + r 1 10 + r 2 102 + · · ·
L’écriture de 2n en base 10. Pour l , m ∈ N (l ≤ m) on note R l ,m = r l 10l + r l +1 10l +1 + · · · + r m 10m .
1. Montrer que r 0 6= 0.
2. Montrer que pour n ≥ 4 on a 24 6 |(2n − r 0 ).
3. En déduire que R 1,3 6= 0.
4. Montrer que pour n ≥ 4 on a s(2n ) ≥ 2.
On pose m 1 = 1, m 2 = 4, · · · et m k le plus petit entier tel que 2mk ≥ 10mk−1 .
5. Montrer que pour n ≥ m k on a 2mk 6 |(2n − R 0,mk−1 −1 ).
6. En déduire que R mk−1 ,mk −1 6= 0.
7. Montrer que pour n ≥ m k on a s(2n ) ≥ k.
8. En déduire que limn−→∞ (s(2n )) = +∞.
Exercice 18.
k
1. Montrer que ∀k ∈ N 2k+1 |32 − 1.
2. Montrer qu’il existe une infinité de n ∈ N tel que n|3n − 1.
Exercice 19.
k
1. Montrer que ∀k ∈ N 3k+1 |23 + 1.
2. Montrer qu’il existe une infinité de n ∈ N tel que n|2n + 1.
Exercice 20. Montrer que pour tout n ∈ N :

53 |24n+1 − 225n 2 + 195n − 2


Exercice 21. Soit R une relation binaire sur un ensemble. Montrer que si R est transitive et réflex-
ive alors R ◦ R = R .
Exercice 22. Soit R une relation binaire sur un ensemble. Montrer qu’Il est équivalent de dire :
1. R ◦ R =⇒ R .
2. R est transitive.
Exercice 23. Soit R une relation binaire transitive sur un ensemble E . Soit sur E la relation binaire
:

∀x, y ∈ E (x R 0 y) ⇐⇒ ((x R y) ou (x = y))


Montrer que R 0 est une relation de pré ordre (c’est-à-dire réflexive et transitive).
Exercice 24. Soient a/b et a 0 /b 0 les écritures irréductibles de deux fractions (de Q). Montrer que
l’écriture (ab 0 + ba 0 )/bb 0 est irréductible si et seulement si b et b 0 sont premiers entre eux.
Exercice 25. (Racines évidentes d’un polynôme)
Soit P = a 0 + a 1 X + · · · + a n X n ∈ Z[X ], soit p/q ∈ Q avec p ∧ q = 1. On suppose p/q est une racine
de P . Montrer que :

p|a 0 q|a n
2 2
p |a 0 q + a 1 p q |a n p + a n−1 q
p 3 |a 0 q 2 + a 1 pq + a 2 p 2 q 3 |a n p 2 + a n−1 pq + a n−2 q 2
··· ···
Application : Trouver les racines évidentes de : P = 2X 3 + 7X 2 − 46X + 21
Exercice 26. Soit (E , ¹) un ensemble ordonné, A, B ⊂ E tels que inf(A) et inf(B ) existent. Montrer
que inf(A ∪ B ) existe si et seulement si inf(inf(A), inf(B )) existe auquel cas ils sont égaux.
Exercice 27. Soit E un ensemble. Montrer que l’application : A ∈ ℘(E ) −→ |A| ∈ N est strictement
croissante mais non injective.
Exercice 28. Montrer que le nombre de surjections d’un ensemble à n éléments vers un ensemble
à m éléments est
à !
m m
(−1)k (m − k)n
X
k=0 k

Exercice 29. Montrer que le nombre de fonctions d’un ensemble à n éléments vers un ensemble
à m éléments est (m + 1)n
Exercice 30. Montrer que le nombre de fonctions injectives d’un ensemble à n éléments vers un
ensemble à m éléments est :
à !
n n
A km
X
k=0 k
Exercice 31. Montrer que le nombre d’applications d’un ensemble à n éléments vers un ensemble
à m éléments vérifiant
¯ −1 © ª ¯
∀y ∈ F ¯ f ( y )¯ ≥ 2
est :
à !à !
m m n
(−1)k s(n − k, m − k)
X
k=0 k k
(s(n, m) étant le nombre de surjections d’un ensemble à n éléments vers un ensemble à m élé-
ments )
Exercice 32. Montrer que pour n, k ∈ N (≥ 1) :
ϕ(n k ) = n k−1 ϕ(n)
Exercice 33. Montrer que pour n ∈ N (≥ 1) :

ϕ(d ) = n
X
d |n

Exercice 34. Soient s p (n, m) le nombre d’applications d’un ensemble à n éléments vers un ensem-
ble à m éléments vérifiant
¯ −1 © ª ¯
∀y ∈ F ¯ f ( y )¯ ≥ p
Montrer que :
à !à !
m m n
(−1)k s p−1 (n − k, m − k)
X
s p (n, m) =
k=0 k k
.3
..
Exercice 35. (Décimales de 33 )
3
On définit la suite d’entiers u 0 = 1, u 1 = 3, u 2 = 33 , u 3 = 33 et par récurrence u n+1 = 3un .
1. Montrer que pour n ≥ 0 on a u n = 2k + 1 k ∈ N.
2. Montrer que pour n ≥ 1 on a u n = 8k + 1 k ∈ N.
3. Montrer que pour n ≥ 2 on a u n = 20k + 7 k ∈ N.
4. Montrer que pour n ≥ 3 on a u n = 100k + 87 k ∈ N.
m
5. Montrer que pour m ≥ 2 on a 310 = 1 + 10m+1 k k ∈ N.
6. Montrer que pour m ≥ 3 et n ≥ m on a u n = 10m k + r m k ∈ N et r m ne dépendant que de m
3
..
3.
(ainsi les décimales de 3 stationnent).

A l’aide d’un logiciel de calcul de type maple on peut vérifier :

un = . . . 7 si n ≥ 2
u n = . . . 87 si n ≥ 3
u n = . . . 387 si n ≥ 4
u n = . . . 5387 si n ≥ 5
u n = . . . 95387 si n ≥ 6
u n = . . . 195387 si n ≥ 7
u n = . . . 4195387 si n ≥ 8
Exercice 36. Un terrain à une forme polygonale dont les longueurs des cotés sont des nombres
entiers. On souhaite implanter des poteaux équidistants le long du périmètre du terrain, trouver
le nombre minimum de poteaux à implanter.
Exercice 37. On dispose de n pièces d’or et m pièces d’argent, on souhaite les partager équitable-
ment sur un nombre maximum de personne. Donner ce nombre de personnes sachant que les
pièces sont indivisibles.
Exercice 38. Soient a, b ∈ N. Montrer que :

pgcd(a 2 , b 2 + ab) = pgcd(a, b)


ppcm(a, b 2 + ab) = (a + b)(ppcm(a, b))
Exercice 39. Soit L = [a 1 , a 2 , · · · , a n ] une liste d’entiers naturels, on applique l’algorithme suivant :
• i =1
• Tant que L 6= [a 1 ] faire :
1. Si i < n on pose j = i + 1 sinon on pose j = 1
2. Si a i = 0 supprimer la composante a i (donc n := n −1), sinon remplacer a i par son reste
par a j
3. i = j
Montrer que l’algorithme se termine par la liste [d ] où d = pgcd(a 1 , a 2 , · · · , a n )
Exercice 40. Une application f : N −→ E est dite périoique si il existe un entier p 6= 0 tel que
∀x ∈ N f (x + p) = f (x). On dit que p est une période de f . On appel période principale de f le
plus petit entier p qui possède cette propriété.
1. Montrer que si p et q sont des périodes de f , alors pgcd(p, q) est une période de f .
2. Soient f et g des applications périodiques de périodes principales respectivement p et q.
Montrer que l’application x −→ ( f (x), g (x)) est périodique de période principale ppcm(p, q).
Exercice 41. Deux évènements ont lieu périodiquement respectivement tout les n et m jours,
sachant qu’ils ont lieu simultanément un lundi, dans combien de jours ils auront lieu simultané-
ment aussi un lundi ?
Exercice 42. Pour n ∈ N, on pose u n = 3n − 2n . Montrer que :

∀n, m ∈ N pgcd(u n , u m ) = u pgcd(n,m)


Exercice 43. On définit la suite de Fibonacci par u 0 = 0, u 1 = 1 et pour tout entier n ≥ 2 u n =
u n−1 + u n−2 .
1. Montrer que ∀n ∈ N pgcd(u n , u n+1 ) = 1.
2. Montrer que ∀n, m ∈ N u n+m = u m+1 u n + u m u n+1 .
3. Montrer que ∀n, m ∈ N (n ≥ m) pgcd(u n , u m ) = pgcd(u n−m , u m ).
4. Montrer que :
∀n, m ∈ N pgcd(u n , u m ) = u pgcd(n,m)
Exercice 44. (Année bissextiles)
Une année est dite bissextile si son mois févier à 29 jours. Ce sont les année qui sont (divisibles par
4 mais qui ne sont pas divisibles par 100) ou (divisibles par 400 ).
1. Donner la forme de l’écriture en base 10 d’une année bissextile.
2. Montrer que la propriété d’une année d’être bissextile est périodique de période principale
400.
3. Déterminer tous les années non bissextiles divisibles par 4.
Exercice 45. (Jour de naissance)
On considère une date "jour/mois/année" entre 1/1/1900 et 1/1/2015.
1. Donner une formule donnant le nombre de jour qui se sont écoulés entre 1/1/1900 et cette
date.
2. Sachant que le 1/1/1900 est un lundi donner une formule donnant le non de jour de cette
date.
Exercice 46. (Théorème du reste chinoi )
Soient n, m ∈ N et α, β ∈ Z, on considère le système de congruence :

x ≡ α mod (n)
½
(S )
x ≡ β mod (m)
1. Montrer que S admet une solution si et seulement si pgcd(n, m)|α − β.
2. Montrer que que si S a une solution, elle unique modulo ppcm(n, m).
3. Résoudre
½
x ≡ 7 mod (12)
(S )
x ≡ 3 mod (8)
Exercice 47. Soit (E , ¹) un ensemble ordonée. Soit M l’ensemble des éléments minimaux (resp
maximaux) de (E , ¹). Montrer que M est un ensemble totalement non ordonné maximal.

Vous aimerez peut-être aussi