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Nous nous intéressons dans ce problème aux oscillateurs, systèmes électroniques au cœur de très nombreux objets
qui nous entourent au quotidien : montre, voiture, radio, ordinateur,. . . Quelle que soit l’application, l’objectif
d’un oscillateur est le même : générer un signal de période stable, de caractéristiques spectrales choisies, sans
aucun signal d’entrée. Deux réalisations sont proposées dans ce problème : en première partie, un oscillateur
quasi-sinusoı̈dal et en seconde partie un oscillateur à relaxation.
Informations sur l’amplificateur opérationnel :
i− = 0
b
- is 6= 0
ε=0 b
b +
V− i+ = 0
us
V+
b b b
L’amplificateur opérationnel est un amplificateur différentiel. Il est alimenté en ±15 V par rapport à la
masse. Cette alimentation est à l’origine de l’énergie demandée au niveau de la sortie. L’amplificateur opéra-
tionnel idéal présente de très fortes impédances d’entrée, les courants en entrée sont extrêmement faibles comme
pour le circuit multiplieur. On considère que i+ = i− = 0. L’amplificateur opérationnel présente deux types de
fonctionnement : le régime linéaire où la tension de sortie est reliée à la tension différentielle d’entrée ε par la loi
donnée ci-dessous et le régime non linéaire où la tension de sortie sature comme pour le multiplieur au niveau
des tensions ±15 V = ±Vsat . C’est cette alimentation qui permet de fournir de la puissance en sortie en assurant
un courant d’intensité is pouvant aller à des ordres de grandeurs de dizaines de milliampères. La relation entrée
différentielle - sortie du domaine linéaire est modélisée par une fonction passe-bas d’ordre 1 :
µ0
us = µ ε = ω ε
1+j
ω0
avec µ0 ≃ 106 et ω0 ≃ 102 rad · s−1 . Ainsi en considérant, dans le cadre du modèle d’amplificateur opéra-
tionnel idéal, que le gain µ0 → ∞, on n’obtient une sortie bornée que si ε = 0. En fonctionnement non linéaire,
on a us = +Vsat lorsque ε > 0 et us = −Vsat lorsque ε < 0.
Dans cette partie, nous étudions l’oscillateur à filtre de Wien, voir la figure 3.
1. Reproduire le schéma du circuit de la figure 3 et identifier la partie amplificatrice ainsi que la partie filtre
de cet oscillateur.
2. Justifier rapidement pourquoi le courant noté ie sur le schéma de la figure 3 peut être considéré comme nul.
3. Quelle est la relation entre i et vc ?
Amplificateur
Ve A(jω)
Filtre Vs
B(jω)
vc
b
+ R
i A ie = 0
b b b
b
b - C
b b
R C
b
ve
R2 ve
R1 vs
b
b
b
4. En appliquant la loi des nœuds au point A, exprimer le courant i en fonction de ve et de sa dérivée par
rapport au temps.
5. Montrer que les tensions ve et vs sont liées par l’équation différentielle suivante :
dvs d2 ve dve ve
=τ 2 +3 +
dt dt dt τ
6. En étudiant le fonctionnement de l’amplificateur opérationnel utilisé en régime linéaire dans le circuit de la
vs
figure 3, déterminer l’expression de l’amplification A = en fonction de R1 et de R2 .
ve
7. Montrer que l’on obtient l’équation différentielle suivante vérifiée par la tension vs en fonction de τ et de
l’amplification A :
d2 vs dvs
τ2 2
+ τ (3 − A) + vs = 0
dt dt
8. Par analyse de cette équation, quelle condition doit-on satisfaire pour obtenir une oscillation harmonique ?
9. Quelle est alors la fréquence d’oscillation que l’on notera f0 ?
10. D’où provient l’énergie nécessaire pour garantir l’oscillation ?
Nous nous intéressons à présent à la qualité du signal fourni par cet oscillateur. La figure 4 présente l’allure
temporelle de la tension ve ainsi que sa décomposition spectrale.
ve spectre
f0 f1 f
Figure 4 – La tension ve (t) et son spectre
B. Oscillateur à relaxation
Si l’on cherche à réaliser un signal d’horloge, il n’est pas nécessaire d’obtenir un signal sinusoı̈dal. On peut alors
utiliser la structure de l’oscillateur à relaxation présentée à la figure 5.
circuit 1 R2 circuit 2
b b
C
b b
b b
+
R1 b b b
-
u b - R b
v b +
b
On considère que les amplificateurs opérationnels sont idéaux et on note +Vsat et −Vsat leurs tensions de
saturation. On précise que l’amplificateur opérationnel du circuit 1 fonction en régime de saturation alors que
celui du circuite 2 fonctionne en régime linéaire. À la date t = 0, on suppose que la tension v vaut +Vsat et que
la tension u est nulle.
13. Pour quelle tension d’entrée u, notée useuil 1 , la tension de sortie v bascule-t-elle de +Vsat à −Vsat ?
On admet que la tension de sortie v bascule de −Vsat à +Vsat pour une valeur de tension useuil 2 = −useuil 1 .
du v
=−
dt RC
16. Si la tension v est constante et vaut +Vsat , quelle est l’allure du signal d’entrée u ?
Étudions à présent le montage complet. Les chronogrammes des tensions u et v sont donnés à la figure 6.
u
t
On souhaite obtenir un signal triangulaire d’amplitude Vmax = 3 V et de fréquence f = 1 kHz. On alimente les
amplificateurs opérationnels en ±15 V, ainsi Vsat = 15 V. On impose d’utiliser les résistances R et R2 telles que
R = R2 = 1 000 Ω.
18. Déterminer les valeurs de la résistance R1 et du condensateur C pour répondre au cahier des charges.
Problème no 2 – Modulation et démodulation d’amplitude Centrale TSI
2010
i− = 0
b
- is 6= 0
ε=0 b
b +
V− i+ = 0
us
V+
b b b
L’amplificateur opérationnel est un amplificateur différentiel. Il est alimenté en ±15 V par rapport à la
masse. Cette alimentation est à l’origine de l’énergie demandée au niveau de la sortie. L’amplificateur opéra-
tionnel idéal présente de très fortes impédances d’entrée, les courants en entrée sont extrêmement faibles comme
pour le circuit multiplieur. On considère que i+ = i− = 0. L’amplificateur opérationnel présente deux types de
fonctionnement : le régime linéaire où la tension de sortie est reliée à la tension différentielle d’entrée ε par la loi
donnée ci-dessous et le régime non linéaire où la tension de sortie sature comme pour le multiplieur au niveau
des tensions ±15 V = ±Vsat . C’est cette alimentation qui permet de fournir de la puissance en sortie en assurant
un courant d’intensité is pouvant aller à des ordres de grandeurs de dizaines de milliampères. La relation entrée
différentielle - sortie du domaine linéaire est modélisée par une fonction passe-bas d’ordre 1 :
µ0
us = µ ε = ω ε
1+j
ω0
avec µ0 ≃ 106 et ω0 ≃ 102 rad · s−1 . Ainsi en considérant, dans le cadre du modèle d’amplificateur opéra-
tionnel idéal, que le gain µ0 → ∞, on n’obtient une sortie bornée que si ε = 0. En fonctionnement non linéaire,
on a us = +Vsat lorsque ε > 0 et us = −Vsat lorsque ε < 0.
Il est fréquent qu’un signal se présente sous une forme inadaptée à sa transmission ou à son traitement. La
modulation est le procédé permettant de transposer les caractéristiques de ce signal dans des domaines de
fréquences où la propagation et le traitement sont possibles. La démodulation est l’opération inverse.
A. De la nécessité de moduler. . .
On s’intéresse aux signaux hertziens audio qui s’étalent sur la plage de fréquence fm1 = 300 Hz ≤ fm ≤ fm2 =
4, 50 kHz. Cette plage est parfaitement audible à notre oreille qui peut percevoir ordinairement des fréquences
comprises entre 20 Hz et 20 kHz. D’autre part, on peut montrer que la réception d’une onde électromagnétique
nécessite une antenne dont la dimension caractéristique est une demi-longueur d’onde.
1. Quelle devrait être la taille d’une antenne permettant la réception des signaux audios considérés ? Cela vous
semble-t-il réalisable ? Pourquoi est-il alors intéressant d’utiliser une autre fréquence ? Commenter l’intérêt de
l’utilisation d’une autre fréquence si l’on veut émettre plusieurs ondes radios émanant de plusieurs stations.
B. Modulation
Le signal audio à transporter est maintenant appelé signal modulant. Les méthodes de modulation sont élaborées
à partir d’une onde sinusoı̈dale pure, appelée porteuse ou signal porteur. Le résultat de la combinaison de ces
deux signaux s’appelle signal modulé. Le signal modulant est noté e(t) = Am cos(2πfm t) et le signal porteur
p(t) = Ap cos(2πfport t) où fport est la fréquence du signal porteur (ou porteuse) et fm ≪ fport la fréquence du
signal modulant. Le signal modulé en amplitude est un signal de la forme :
s(t)
multiplicateur sommateur
(k)
p(t)
Figure 8 – Modulation
2. Montrer que le schéma de la figure 8 permet d’obtenir effectivement le signal s(t) si l’on pose m = kAm .
Dans toute la suite du sujet, on prendra l’indice de modulation m < 1.
3. On a réalisé en laboratoire l’enregistrement d’un signal modulé. Le résultat est donné sur la figure 9.
Expliquer en quoi ce signal représente correctement un signal modulé s(t) dans le cas où m < 1. On précisera
les valeurs des fréquences fport et fm et on déterminera la valeur de m.
s(t) en V
2 b
1 b
0 b
b
−1
b
−2
b b b b b b
−3
100 200 300 400 500 t en µs
Figure 9 – Signal modulé
4. Réécrire le signal s(t) en le linéarisant (c’est-à-dire en le mettant sous la forme d’une somme de cosinus).
Quelles fréquences contient ce signal ? Représenter l’allure du spectre de s(t).
5. On envoie dans la pratique un signal modulant audio, somme de signaux sinusoı̈daux qui encombrent la
plage de fréquences fm1 = 300 Hz ≤ fm ≤ fm2 = 4, 50 kHz. La porteuse utilisée est celle émise par la station
Europe 1 soit fport = 185 kHz. Le spectre du signal audio modulant est représenté à la figure 10. Représenter le
spectre du signal modulé s(t). Quelle est la bande passante d’un filtre nécessaire à la transmission intégrale du
signal s(t) au niveau d’une antenne ? Quelle est la nature de ce filtre ? Montrer l’intérêt de la modulation ainsi
réalisée.
amplitude
A1m b
A2m b
b b
fm1 fm2 f
Figure 10 – Spectre du signal modulant
C. Démodulation synchrone
On considère à nouveau un signal modulé noté :
6. Donner l’expression du signal s′ (t) obtenu à la sortie du multiplicateur. Le linéariser et représenter le spectre
de ce signal.
7. Le filtre passe-bas 1 a une fréquence de coupure fc1 telle que fm < fc1 < fport et le filtre passe-bas 2 une
fréquence de coupure fc2 < fm . On considérera dans un premier temps que les filtres sont parfaits, c’est-à-dire
que chaque filtre admet un gain |H| = 1 pour des fréquences inférieures à sa fréquence de coupure et un gain
nul pour toute fréquence supérieure à sa fréquence de coupure. Exprimer le signal s′′ (t) et donner son spectre.
On souhaite utiliser le filtre de la figure 12.
b
2C
b
-
b
b b b +
b
R R
vs
ve
C
b b b
b
Figure 12 – Filtre
15. Tracer le diagramme de Bode en gain du filtre. On précisera les asymptotes en basse et haute fréquence
ainsi que la pulsation de coupure à −3 dB. Donner aussi la courbe de phase.
16. Dans l’étude de la démodulation synchrone, on utilise le filtre de la figure 12 pour réaliser le filtre passe-
bas 1 de la figure 11. Le cahier des charges impose une atténuation de 80 dB pour les signaux de fréquences
2fport par rapport aux signaux continus. Justifier cette contrainte et calculer ω0 et R lorsque C = 1, 00 nF et
fport = 185 kHz.
17. À quoi sert le condensateur de capacité C ′ représenté sur le schéma bloc de la figure 11 ? Donner alors
l’expression du signal d(t) et son spectre.
18. Exprimer le signal a(t) obtenu à la sortie du filtre passe-bas 2.
19. Montrer finalement que l’analyse des signaux a(t) et d(t) permet de reconstituer le signal modulant
e(t) = Am cos(2πfm t).