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net/publication/242087774
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All content following this page was uploaded by Monia Ferjani Jaafar on 17 February 2017.
Résumé __ Nous proposons dans cet article une modélisation d’hystérésis, ne sont plus représentable par des fonctions
mathématique et une simulation numérique d’un circuit analytiques simples. Nous citons comme exemple le
magnétique non linéaire. La résolution de l’équation modèle de Preisach [8] [3] et de Jiles-Atherton [5] [6]. Ces
différentielle traduisant le modèle de la bobine à noyau de fer modèles sont plus compliqués à mettre en oeuvre et il est
est effectuée en s’inspirant de la méthode de Lomonosoff.
Elle consiste à trouver une solution périodique au problème et
difficile d’adapter exactement une caractéristique obtenue
dont la fonction est donnée par un polynôme d’approximation expérimentalement avec le modèle.
de Lagrange, tout en introduisant la non linéarité issue de la
relation B (H) intrinsèque au matériau utilisé. II. MODELISATION DES CARACTERISTIQUES
DYNAMIQUES DES MATERIAUX FERROMAGNETIQUES.
Mots clés__ Matériau ferromagnétique, Lomonosoff,
polynôme de Lagrange. A. Elément non linéaire attaqué par un signal harmonique
Abstract __ We propose in this paper a mathematical modeling Si un signal harmonique attaque un élément linéaire, son
and a numerical simulation of a nonlinear magnetic circuit. signal de sortie a la même distribution spectrale. Pour un
The resolution of the differential equation translating the élément non linéaire (ENL), le phénomène est plus
model of the iron core is carried out while taking as a starting complexe. Le signal de sortie a un spectre différent de celui
point the Lomonosoff method. It consists in finding a periodic du signal d’entrée. On constate la présence d’harmoniques
solution of the problem and whose function is given by a de fréquence multiple à celui du signal d’entrée. Dans ce
Lagrange polynomial approximation, while introducing the
nonlinearity resulting from the relation B (H) intrinsic to the
sens, on peut considérer l’ENL comme un générateur
used material. d’harmonique.
Chaque élément non linéaire avec une caractéristique
I. INTRODUCTION statique : y (− x) = − y ( x) ,
attaqué par un signal périodique et symétrique tel que :
1
1 3 5 ∞
y 0 = a0 + a 2 X m2 + a 4 X m4 + a 6 X m6 + ... e β r X m sin ωt = I 0 ( jβ r X m ) + 2∑ I 2 k ( jβ r X m ) cos 2kωt
2 8 16 k =1 (11)
∞
3 5 − 2 j ∑ I 2 k +1 ( jβ r X m ) sin(2k + 1)ωt.
y1 = a1 X m + a 3 X m3 + a 5 X m5 + ...
4 8 k =1
A partie des modèles (3) et (7) et les résultats (5), (6), (8) et
d’approximation de la caractéristique de l’ENL (3),
(9), on peut modéliser les caractéristiques dynamiques d’un
Dans le cas particulier ou y = a1 x + a3 x
3
circuit non linéaire. Dans les deux cas de modèle, l’étude
On a : dynamique se ramène à la résolution d’un système
y (t ) = y1 sin ωt − y3 sin 3ωt. d’équations non linéaires d’ordre élevé.
2
La solution périodique de l’équation (16) vérifie la
condition de périodicité et d’antisymétrie (1) et (2), ainsi
que la première dérivée de i (t), de même pour F(i(t)).
T
F (i (t + )) = − F (i (t )), (19)
2
où T est la période du signal d’excitation.
Or ces conditions sont toujours vérifiées compte tenu de
l’origine physique de la courbe d’aimantation B (H).
Nous allons nous inspirer de l’idée proposée par
Lomonosoff [9] et les différents développements de cette
Fig 1. Circuit magnétique en forme de tore méthode [10].
La méthode de Lomonosoff consiste à chercher la solution
périodique dont la fonction en une période pourrait être
donnée par un polynôme d’approximation de Lagrange. On
remplace ce polynôme dans l’équation non linéaire (16) et
ainsi nous obtenons un système d’équations non linéaires
par rapport aux valeurs de la réponse aux points
d’approximations uniformément réparties avec un pas
d’échantillonnage ∆t = T . Ce système sera résolu par la
2n
méthode des approches itératives [13][14].
Fig 2. Circuit équivalent relatif à l’équation (15). Dans notre cas, on s’intéresse à la solution approchée de
l’équation (16) sous la forme (1) et (2).
Avec:
Si on remplace (19) dans l’expression de L 1 ( i ( t )) di ( t )
L0 étant l’inductance de fuite du circuit magnétique (elle ne dt
dépend que de la géométrie du circuit et de la qualité de di
réalisation du bobinage). ou de F ( i ) nous obtenons :
L1 est l’inductance propre. dt
R0 la résistance interne de la bobine. T
di ( t + )
T 2 = − F ( i ( t )) di ( t ) . (20)
F ( i ( t + ))
Que l’on peut mettre sous la forme : 2 dt dt
di
R 0 i (t ) + F (i ) = v (t ) (16) Pour diminuer deux fois le volume des calculs on peut faire
dt l’étude sur une demi période. En respectant les conditions
où F (i) = L0 + L(i (t )). (1), (2) et (19), on divise la demi période en n intervalles
et : égales et en faisant le changement de la variable t avec τ tel
N 2 N 2S que :
L1 = = µ (i ) , l . (17)
Rµ = 2n
Rµ l µS τ = t, (21)
T
d1 + d 2 d − d1 d’où l’équation (16) s’écrira :
Soient : l = .π et S = 2 .h . (18)
2 2 2n di (τ )
R 0 i (τ ) + F [i (τ ) ] = v (τ ) . (22)
où : T dt τ
l est la longueur moyenne du tore, S la section droite de la La première dérivée de i (τ ) sera calculée dans
bobine, µ la perméabilité du matériau magnétique.
l’intervalle (0….n), à l’aide de la formule d’interpolation de
Rµ est la réluctance du circuit magnétique
Lagrange [11].
di (τ ) n −1
Dans la pratique, connaissant la masse m du matériau = i ′(τ ) = ∑ ik′ ξ k (τ ) , (23)
magnétique, sa masse volumique ρ, on peut déduire son dτ k =0
volume V. S se calcule alors d’après l’expression suivante :
di
S=
2V
sachant que m = ρV . (Pour les tôles avec i k′ = .
π (d1 + d 2 ) dτ τ = k
utilisés en électrotechnique, ρ est de l’ordre de Le polynôme d’approximation de Lagrange ξ k (τ ) s’écrit
3
7.7 ÷ 7.9 g/cm ). sous la forme :
n
B. Solution de l’équation différentielle du circuit τ ∏ (τ − s )
ferromagnétique ξ k (τ ) = s =1 pour k=1, 2, n-1 et s ≠ k . (24)
n
3
Pour garantir les conditions (1) et (2), les fonctions de L’équation différentielle (22), compte tenu de (23) et (1) et
Lagrange doivent vérifier : (2) et en posant τ = k aboutit à :
2n
R 0ik + . F [i k ].i k′ = v k
ξ 0 (τ ) = −ξ 0 (n) pour τ=0 et τ=n (25.a) T
n −1
2n
et ξ 0 ( k ) = 0 pour k=1,2,…n-1 avec τ=k, (25.b) R 0 .∑ a kp i k′ + F [i k ].i k′ = v k
p=0 T
et qui sont en réalité vérifiés car ce sont des propriétés des
n −1
2n n −1
R 0 . ∑ a kp i k′ + F ( ∑ a kp i k′ ) .i k′ = v k
polynômes de Lagrange [11]. p=0 T p=0
De même, on vérifie facilement que si n est pair, on a : 1 n −1 (30)
1 n −1 i k′ = v k − R 0 .∑ a kp i k′ .
ξ 0 (τ ) = − ∏ (τ − k ) , (26) n −1
2 .n . f . F ( ∑ a kp i k′ )
(n − 1)! k =1 p=0
p =0
Par exemple pour un nombre de points d’approximations trouve les valeurs discrètes de la solution périodique i (k ) ,
n=6, on a : k = 0,1,2, n − 1.
L’algorithme de la résolution de l’équation différentielle
− 1 )(τ − 2 )...... (τ − 5 ) , (28)
1
ξ 0 (τ ) = − (τ non linéaire (16) peut se résumer comme suit :
120
• Initialisation de i k′ notés ik′ (0), k = (0,...n − 1).
Avec ξ 0 (0) = −ξ 0 (6) = 1 . n −1
• Etape 1. Calcul de i k = ∑a
p =0
i′ .
kp p
4
De même, on calcule l’erreur moyenne, elle est égale
après interpolation de Lagrange de la solution obtenue à :
1.20601e-6 et avant interpolation elle est de : 2.2814e-6.
Fig 3. (a) i calculé à partir de l’algorithme de Lomonosoff. Pour étudier la précision de l’algorithme, on calcule
(b) erreur par rapport à la valeur exacte. l’erreur :
di(t i )
∆vi = vi − R0 i(t i ) − F [i (t i )]. . (31)
dt
ainsi que l’erreur moyenne relative ∆V et l’écart type de
l’erreur moyenne relative ε V selon les expressions :
N −1
1 1
∆V [%] = ( ∑ ∆v ).100
i
(32)
.Vmax N i =0
∑ (∆v ) ).100
N −1 2
1 1
ε V [%] = ( i − ∆v i (33)
V max N i =0
V CONCLUSION
5
toujours assurée. Elle dépend des valeurs introduites pour [15] AFNOR, INNORPI, CENELEC, ”Organisations
l’initialisation de l’algorithme. Pour contourner ces Internationales de Normalisation”.
problèmes nous nous proposons dans un autre travail de
représenter le modèle dynamique des matériaux
ferromagnétiques sous la forme d’un schéma fonctionnel et
qui sera traduit par un modèle simulink. La caractéristique
B (H) du matériau utilisé sera représentée par une fonction
polynomiale, exponentielle et un modèle basé sur des
considérations physiques et qui tient compte du phénomène
de saturation et de l’hystérésis du matériau appelé modèle
de Jiles [5] [6].
BIBLIOGRAPHIE