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Trans Reg Dyna
Trans Reg Dyna
I. Transistors bipolaires
1. Introduction
Après avoir étudié l’état du transistor en régime statique, on se propose de
déterminer son état en régime dynamique pour pouvoir dériver ses propriétés et
ses applications. Le régime dynamique est celui où les variables définissant l’état
du transistor sont dépendantes du temps.
𝑖𝐶 𝑡
𝑖 𝑡
Le point de fonctionnement devient ainsi : 𝑀 𝑡 = 𝑏
𝑣𝑐𝑒 𝑡
𝑣𝑏𝑒 (𝑡
Notation
Toute grandeur indépendante du temps est notée en majuscule
Toute grandeur dépendante du temps est notée en minuscule
Ainsi les points de fonctionnement en régimes statique et dynamique seront notés :
𝐼𝐶 𝑖𝐶
𝐼 𝑖
Point de repos statique : 𝑀 = 𝑉𝐵 Point de repos dynamique : 𝑀 𝑡 = 𝑣𝑏
𝐶𝐸 𝑐𝑒
𝑉𝐵𝐸 𝑣𝑏𝑒
𝑒 𝑡 = 𝐸 sin ⍵𝑡
𝑣𝑒 𝑡 = 𝑒 𝑡 + 𝑉𝐵𝐵
Point de repos en régime statique : 𝑒 𝑡 = 0
Le montage devient :
Remarque
Les droites (II) et (IV) sont identiques, donc la droite de charge statique est
confondue à la droite de charge dynamique.
Les droites (I) et (III) ont même coefficient directeur, elles sont donc
parallèles.
La droite (III) se déplace parallèlement à elle-même selon la valeur de :
𝑠𝑖𝑛 ⍵ 𝑡 , elle est limitée par la droite maximale (𝐷1 obtenue lorsque
𝑠𝑖𝑛 ⍵ 𝑡 = 1 et la droite minimale (𝐷2 obtenue lorsque 𝑠𝑖𝑛 ⍵ 𝑡 = −1
𝑣𝑏𝑒 𝑉𝐵𝐵+ 𝐸
La droite (𝐷1 est donc donnée par : 𝑖𝑏 = − +
𝑅𝐵 𝑅𝐵
𝑣𝑏𝑒 𝑉𝐵𝐵− 𝐸
La droite (𝐷2 est donc donnée par : 𝑖𝑏 = − +
𝑅𝐵 𝑅𝐵
Soit (𝐷0 la droite statique obtenue lorsque : 𝑠𝑖𝑛 ⍵ 𝑡 = 0, (𝐷0 est définit par :
𝑉𝐵𝐸 𝑉𝐵𝐵
𝐼𝐵 = − +
𝑅𝐵 𝑅𝐵
Le tracé des droites statiques sur le réseau des caractéristiques définit le point de repos dynamique.
La projection du point de fonctionnement sur chacun des axes, permet le tracé des signaux coordonnés du point de
repos : 𝑖𝑏 𝑡 , 𝑖𝑐 𝑡 , 𝑣𝑏𝑒 𝑡 𝑒𝑡 𝑣𝑐𝑒 𝑡 .
Les signaux 𝑖𝑏 𝑡 , 𝑖𝑐 𝑡 , 𝑣𝑏𝑒 𝑡 𝑒𝑡 𝑣𝑐𝑒 𝑡 ne sont sinusoïdaux que si on travaille en régime des
petits signaux, sinon il y aura distorsion des signaux.
La distorsion est plus marquée lorsque les ponts extrêmes 𝑀1′ 𝑀2′ se trouvent dans la zone de
fonctionnement non linéaire : Zone de blocage et de saturation
Exemple:
3. Modèle dynamique du transistor bipolaire
Le transistor vu de la sortie
Le transistor vu de l’entrée
𝑒(𝑡 = 𝑅𝐵 𝑖𝑏 + 𝑣𝑏𝑒
Lorsque les variations d’une grandeur par rapport au point de repos sont de faible amplitude, on dit
que le système fonctionne en régime des petits signaux (régime linéaire). Dans ce cas le transistor
peut être assimilé à un quadripôle linéaire et peut ainsi être caractérisé par les quatre grandeurs 𝑖𝑒 ,
𝑣𝑒 = 𝑓(𝑖𝑒 , 𝑣𝑠
Représentation hybride
𝑖𝑠 = 𝑓(𝑖𝑒 , 𝑣𝑠
Ou encore :
𝑣𝑒 = ℎ11 𝑖𝑒 + ℎ12 𝑣𝑠
𝑖𝑠 = ℎ21 𝑖𝑒 + ℎ22 𝑣𝑠
Cas du transistor bipolaire à émetteur commun :
𝑖𝑐
ℎ21 = 𝑣𝑐𝑒 = 0 : Gain en courant à sortie court-circuitée.
𝑖𝑏
∆𝐼𝐶
𝐼𝐶 = 𝛽𝐼𝐶 + (𝛽 + 1 𝐼𝐶𝐵0 → 𝑉𝐶𝐸=𝐶𝑡𝑒 = 𝜷 = 𝒉𝟐𝟏
∆𝐼𝐵
𝑣𝑏𝑒
ℎ12 = 𝑖𝑏 = 0 : Coefficient de réaction interne à entrée ouverte.
𝑣𝑐𝑒
𝑖𝑐
ℎ22 = 𝑖𝑏 = 0 : Admittance de sortie à entrée ouverte.
𝑣𝑐𝑒
Les paramètres hybrides ℎ𝑖𝑗𝑒 généralement notés ℎ𝑖𝑗 sont donnés par le constructeur, il revient
donc à chaque fois que les représentations hybrides à base commune ou à collecteur commun
sont adoptées d’exprimer les paramètres ℎ𝑖𝑗𝑏 et ℎ𝑖𝑗𝑐 en fonction des paramètres disponibles ℎ𝑖𝑗𝑒 .
En exploitant les deux relations suivantes, il est facile de déterminer les paramètres ℎ𝑖𝑗𝑏 et ℎ𝑖𝑗𝑐
en fonction de ℎ𝑖𝑗𝑒 :
𝑖𝑒 = 𝑖𝑐 + 𝑖𝑏
𝑣𝑏𝑒 = 𝑣𝑏𝑐 + 𝑣𝑐𝑒
- Des condensateurs de liaisons (couplage), leur rôle est de séparer l’étage d’amplification de la
source d’entrée et de la charge en régime statique. Sinon, il y aurait changement de la polarisation
initiale du transistor. Par contre, ils doivent laisser passer les signaux en régime dynamique.
Généralement, ces condensateurs sont choisis assez grands pour que les signaux d’une fréquence
donnée passent à travers eux sans être trop affaiblis.
- Des condensateurs de découplage permettent de lier l’électrode en question directement à la masse
sans changer la polarisation du transistor. Le module de l’impédance du condensateur de découplage
doit être assez petit aux fréquences considérées.
- Un autre type de condensateur peut apparaitre en hautes fréquences, ce sont les condensateurs
parasites.
Pour un domaine de fréquence donné, un condensateur de liaison transmet un signal alternatif d’un point à
l’autre :
Un condensateur idéal arrête totalement le courant continu, il est donc assimilé à un circuit ouvert. En
régime dynamique, il se comporte comme étant un court-circuit.
Schéma équivalent simplifié du transistor bipolaire
Placé dans un montage en fonctionnement normal, la source de tension ℎ12 𝑣𝑐𝑒 ≪ ℎ11 𝑖𝑏
(ℎ12 ≈ 10−4 → 10−3 ). Si en plus la résistance de charge connectée entre le collecteur et l’émetteur est
1
faible devant , on obtient le schéma simplifié du transistor ci-dessous :
ℎ22
8. Amplificateur Emetteur commun
8.1. Amplificateur émetteur commun sans résistance d’émetteur
1
L’étude sera faite en moyennes fréquences, on suppose que : 𝑅𝐶 ≪ , ℎ12 𝑣𝑐𝑒 ≪ ℎ11 𝑖𝑏 et que
ℎ22
𝑅𝐵 ≡ 𝑅1 //𝑅2
Les condensateurs 𝐶1 𝑒𝑡 𝐶2 sont des condensateurs de liaisons. Ils se comportent comme étant des courts-
circuits, le schéma équivalent devient :
𝑣𝑒 𝑅𝐵 ℎ11
Impédance d’entrée du montage : 𝑅𝑒 = =
𝑖𝑒 𝑅𝐵 +ℎ11
𝑣𝑒
Impédance d’entrée du transistor : 𝑅𝑒𝑇 = = ℎ11
𝑖𝑏
𝑣𝑠
Gain en tension : 𝐴𝑣 =
𝑣𝑒
𝑣𝑠 = −𝛽𝑅𝐶 𝑖𝑏 −𝛽𝑅𝐶
→ 𝐴𝑣 =
𝑣𝑒 = ℎ11 𝑖𝑏 ℎ11
𝑖𝑠
Gain en courant : 𝐴𝑖 =
𝑖𝑒
𝑖𝑠 = 𝛽𝑖𝑏 𝑖𝑠 = 𝛽𝑖𝑏 𝛽
𝑖𝑒 = 𝑖𝑏 + 𝑖𝑅𝐵 → ℎ11 𝑖𝑏 → 𝐴𝑖 =
𝑖𝑒 = 𝑖𝑏 + ℎ
1+ 𝑅11
𝑅𝐵 𝐵
Lors de cette étude, nous avons supposé que les condensateurs de liaisons 𝐶1 et 𝐶2 se comportaient
comme étant des couts-circuits parfaits en régime variable (Bande passante). Cela signifie que leurs
impédances sont négligeables devant l’impédance totale du circuit dans lequel elles sont insérées.
Cas de 𝐶1 :
L’impédance totale du circuit d’entrée est donnée par : 𝑅𝑒𝑇 = 𝑅𝑔 + 𝑅𝑒
1
L’impédance en régime sinusoïdale de 𝐶1 est donnée par : 𝑍𝐶1 = où 𝑓 est la fréquence du
2𝜋𝑓𝐶1
signal d’entrée.
1 5(𝑅𝑔 +𝑅𝑒
Nous admettons que : 𝑍𝐶1 ≪ 𝑅𝑒𝑇 → 𝑍𝐶1 < 5%(𝑅𝑒𝑇 → <
2𝜋𝑓𝐶1 100
10
→ 𝐶1 ≥
𝜋𝑓(𝑅𝑔 +𝑅𝑒
Cas de 𝐶2 :
L’impédance totale du circuit de sortie est donnée par: 𝑅𝑠𝑇 = 𝑅𝐶 + 𝑅𝐿
1 1 5(𝑅𝐶 +𝑅𝐿
𝑍𝐶2 = ≪(𝑅𝐶 + 𝑅𝐿 → 𝑍𝐶2 < 5%(𝑅𝑠𝑇 → <
2𝜋𝑓𝐶2 2𝜋𝑓𝐶2 100
10
→ 𝐶2 ≥
𝜋𝑓 𝑅𝐿 +𝑅𝐶
ℎ11 + 𝑅𝐸 (𝛽 + 1
𝑅𝑒 =
ℎ + 𝑅𝐸 (𝛽 + 1
1 + 11
𝑅𝐵
𝑣𝑒
Impédance d’entrée du transistor : 𝑅𝑒𝑇 = = ℎ11 + 𝑅𝐸 (𝛽 + 1
𝑖𝑏
𝑣𝑠
Gain en tension : 𝐴𝑣 =
𝑣𝑒
𝑣𝑠 = −𝛽𝑅𝐶 𝑖𝑏 −𝛽𝑅𝐶
→ 𝐴𝑣 =
𝑣𝑒 = ℎ11 𝑖𝑏 + 𝑅𝐸 (𝛽 + 1 𝑖𝑏 ℎ11 +𝑅𝐸 (𝛽+1
𝑖𝑠
Gain en courant : 𝐴𝑖 =
𝑖𝑒
𝑖𝑠 = 𝛽𝑖𝑏 𝑖𝑠 = 𝛽𝑖𝑏 𝛽
𝑖𝑒 = 𝑖𝑏 + 𝑖𝑅𝐵 → ℎ11 +𝑅𝐸 (𝛽+1 → 𝐴𝑖 =
𝑖𝑒 = 𝑖𝑏 + ℎ +𝑅 (𝛽+1
1+ 11 𝑅𝐸
𝑅𝐵 𝐵
Remarque
La présence de 𝑹𝑬 est nécessaire pour stabiliser le montage vis-à-vis de la température mais elle a
considérablement réduit le gain en tension. Pour éviter cet inconvénient, on branche un condensateur de
découplage 𝑪𝑬 en parallèle à 𝑹𝑬 . Dans ce cas, la résistance 𝑹𝑬 sera découplée en régime dynamique.
8.4. Calcul du condensateur de découplage
𝑅𝐸 𝑍𝐶𝐸
(𝛽 + 1 𝑖𝑏 ≪ ℎ11 𝑖𝑏 → 𝑅𝐸 𝑍𝐸 (𝛽 + 1 𝑖𝑏 ≪ ℎ11 𝑖𝑏 (𝑅𝐸 + 𝑍𝐶𝐸
(𝑅𝐸 +𝑍𝐶𝐸
ℎ11 𝑅𝐸 1 ℎ11 𝑅𝐸
𝑅𝐸 𝛽 + 1 − ℎ11 𝑍𝐶𝐸 ≪ ℎ11 𝑅𝐸 → 𝑍𝐶𝐸 ≪ → ≪
𝑅𝐸 𝛽+1 −ℎ11 2𝜋𝑓𝐶𝐸 𝑅𝐸 𝛽+1 −ℎ11
Ou encore :
Application
𝒉𝟏𝟏 = 𝟏𝑲Ω, 𝜷 = 𝟐𝟓𝟎, 𝑹𝑬 = 𝟒𝟕𝟎Ω et à 𝒇 = 𝟏𝑲𝑯𝒛
𝑪𝑬 ≥ 𝟕𝟗𝟐µ𝑭 , On prendra une valeur normalisée, soit : 𝑪𝑬 = 𝟏𝒎𝑭
9. Montage base commune
Soit le montage base commune ci-dessous, on suppose que ℎ12𝑒 = ℎ22𝑒 = 0, l’étude sera faite en
bande passante. Les condensateurs de liaisons 𝐶1 et 𝐶2 se comportent donc comme des courts-circuits,
le condensateur 𝐶𝐵 est un condensateur de découplage dont le rôle est ramener la base à la masse.
Le schéma équivalent devient :
𝑣𝑒
Impédance d’entrée du montage : 𝑅𝑒 =
𝑖𝑒
𝑣𝑒 = 𝑅𝐸 𝑖𝑒 + (𝛽 + 1 𝑖𝑏
D’autre part :
𝑣𝑒
𝑣𝑒 = −ℎ11 𝑖𝑏 → 𝑖𝑏 = −
ℎ11
𝑣𝑒 𝑅𝐸 (𝛽+1 𝑣𝑒 𝑅𝐸
𝑣𝑒 = 𝑅𝐸 𝑖𝑒 − (𝛽 + 1 → 𝑣𝑒 1 + = 𝑅𝐸 𝑖𝑒 → 𝑅𝑒 = = 𝑅 (𝛽+1
ℎ11 ℎ11 𝑖𝑒 1+ 𝐸
ℎ11
Gain en tension
𝑣𝑠
𝐴𝑣 =
𝑣𝑒
𝑣𝑠 = −𝛽𝑅𝐶 𝑖𝑏 𝑣𝑠 𝛽𝑅𝐶
→ 𝐴𝑣 = = =𝐴𝑣𝑚𝑎𝑥
𝑣𝑒 = −ℎ11 𝑖𝑏 𝑣𝑒 ℎ11
𝑖𝑠
Gain en courant : 𝐴𝑖 =
𝑖𝑒
ℎ11 +(𝛽+1 𝑅𝐸 𝑖𝑏
𝑣𝑒 = 𝑅𝐸 𝑖𝑒 + (𝛽 + 1 𝑖𝑏 =−ℎ11 𝑖𝑏 → 𝑖𝑒 = −
𝑅𝐸
𝑖𝑠 = 𝛽𝑖𝑏
𝛽𝑅𝐸
𝐴𝑖 = −
ℎ11 + (𝛽 + 1 𝑅𝐸
1. Montage collecteur commun
Soit le montage collecteur commun ci-dessous, l’étude sera faite en moyennes fréquences. On
suppose que ℎ11𝑒 = ℎ22𝑒 = 0 et que 𝑅𝐵 ≡ 𝑅1 //𝑅2
𝑣𝑒
Impédance d’entrée du montage : 𝑅𝑒 =
𝑖𝑒
𝑣𝑒 = ℎ11 𝑖𝑏 + 𝑅𝐸 (𝛽 + 1 𝑖𝑏
= ℎ11 + 𝑅𝐸 (𝛽 + 1 𝑖𝑏
D’autre part :
ℎ11 + 𝑅𝐸 (𝛽 + 1 𝑖𝑏
𝑖𝑒 = 𝑖𝑏 +
𝑅𝐵
ℎ11 + 𝑅𝐸 (𝛽 + 1
𝑅𝑒 =
ℎ + 𝑅𝐸 (𝛽 + 1
1 + 11
𝑅𝐵
Gain en tension
𝑣𝑠
𝐴𝑣 =
𝑣𝑒
𝑣𝑠 = (𝛽 + 1 𝑅𝐸 𝑖𝑏 𝑣𝑠 (𝛽+1 𝑅𝐸
→ 𝐴𝑣 = = = 𝐴′𝑣𝑚𝑎𝑥
𝑣𝑒 = ℎ11 + 𝑅𝐸 (𝛽 + 1 𝑖𝑏 𝑣𝑒 ℎ11 +𝑅𝐸 (𝛽+1
𝑖𝑠
Gain en courant : 𝐴𝑖 =
𝑖𝑒
ℎ11 + 𝑅𝐸 (𝛽 + 1 𝑖𝑏
𝑖𝑒 = 𝑖𝑏 +
𝑅𝐵
𝑖𝑠 = (𝛽 + 1 𝑖𝑏
(𝛽 + 1
𝐴𝑖 =
ℎ + 𝑅𝐸 (𝛽 + 1
1 + 11
𝑅𝐵
𝑣𝑠
Impédance de sortie du montage : 𝑅𝑠 = / 𝑒𝑔 = 0
𝑖𝑠
𝑣𝑠 = 𝑅𝐸 (𝑖𝑠 + 𝛽 + 1 𝑖𝑏 )
D’autre part :
𝑣𝑠
𝑣𝑠 = −(𝑅′ +ℎ11 𝑖𝑏 → 𝑖𝑏 = −
(𝑅 ′ +ℎ11
Ou encore :
𝑣𝑠 𝑅𝐸 𝛽+1
𝑣𝑠 = 𝑅𝐸 𝑖𝑠 − 𝑅𝐸 𝛽 + 1 → 𝑣𝑠 1 + = 𝑅𝐸 𝑖𝑠
(𝑅 ′ +ℎ11 (𝑅 ′ +ℎ11
𝒗𝒔 𝑹𝑬
→ 𝑹𝒔 = = 𝑹 𝜷+𝟏
𝒊𝒔 𝟏+ 𝑬′
(𝑹 +𝒉𝟏𝟏
11. Amplificateur Emetteur commun : Effet de la fréquence
L’objectif de ce paragraphe est l’étude des amplificateurs en dehors de la bande passante. Par définition, la
bande passante (médiane) d’un amplificateur est l’intervalle de fréquence dans lequel les condensateurs
n’ont aucun effet. Dans cette bande de fréquences, le gain en tension est constant puisque le circuit
équivalent en alternatif ne comporte que les résistances. En dehors de cette bande le gain en tension chute en
raison des condensateurs de liaisons, de découplages ou parasites.
𝐶𝐸 : Condensateur de découplage
𝐶1 et 𝐶2 : Condensateurs de liaisons
−𝛽𝑅𝐶
Si 𝑅𝐸 est découplée, le gain en tension : 𝐴𝑣 = =𝐴𝑣𝑚𝑎𝑥
ℎ11
−𝛽𝑅𝐶
Si 𝑅𝐸 n’est pas découplée, le gain en tension : 𝐴𝑣 = = 𝐴′𝑣𝑚𝑎𝑥 < 𝐴𝑣𝑚𝑎𝑥
ℎ11 +𝑅𝐸 (𝛽+1
Si 𝑅𝐸 augmente, la stabilité augmente mais le gain diminue. Donc 𝑅𝐸 est nécessaire pour stabiliser le
montage vis-à-vis de la température, on place donc en parallèle à 𝑅𝐸 un condensateur 𝐶𝐸 , dans ce cas le
gain devient :
𝛽𝑅𝐶 𝑅𝐸
𝐴𝑣 = − avec 𝑅𝑒 =
ℎ11 +(𝛽+1 𝑍𝑒 1+𝑗𝑅𝐸 𝐶𝐸 𝜔
𝛽𝑅𝐶
𝐴𝑣 = − (𝛽+1 𝑅
ℎ11 +1+𝑗𝑅 𝐶 𝐸𝜔
𝐸 𝐸
−𝛽𝑅
= ℎ11(1+𝑗𝑅𝐸𝐶𝐸𝜔𝐶+(𝛽+1 𝑅𝐸
(1+𝑗𝑅𝐸 𝐶𝐸 𝜔
−𝛽𝑅𝐶 (1+𝑗𝑅𝐸 𝐶𝐸 𝜔
=
ℎ11 +𝑗𝑅𝐸 𝐶𝐸 𝜔ℎ11 +(𝛽+1 𝑅𝐸
−𝛽𝑅𝐶 (1+𝑗𝑅𝐸 𝐶𝐸 𝜔
= × 𝑅 𝐶𝐸 𝜔ℎ11
ℎ11 +(𝛽+1 𝑅𝐸 1+𝑗ℎ 𝐸+(𝛽+1
11 𝑅 𝐸
𝜔
(1+𝑗𝜔 1 ℎ11 +(𝛽+1 𝑅𝐸
=𝐴′𝑣𝑚𝑎𝑥 𝜔
1
avec 𝜔1 = et 𝜔2 =
1+𝑗 𝜔 𝑅𝐸 𝐶𝐸 𝑅𝐸 𝐶𝐸 𝜔ℎ11
2
𝜔 2 𝜔
𝐴𝑣 𝑑𝐵 = 20𝑙𝑜𝑔 𝐴′𝑣𝑚𝑎𝑥 + 20𝑙𝑜𝑔 1 + ( − 20𝑙𝑜𝑔 1 + ( 2
𝜔1 𝜔2
𝐴𝑣 𝑑𝐵 = 𝑇0 + 𝑇1 + 𝑇2
Si 𝜔 → 0 alors 𝐴𝑣 𝑑𝐵 → 𝐴′𝑣𝑚𝑎𝑥 𝑑𝐵 Si 𝜔 → ∞ alors 𝐴𝑣 𝑑𝐵 → 𝐴𝑣𝑚𝑎𝑥 𝑑𝐵
Lorsque → ∞ , le gain est maintenu maximal et constant comme si 𝑅𝐸 n’existe pas. La diminution du gain est
observée lorsque → 0 .
ℎ11 +(𝛽+1 𝑅𝐸
La pulsation de coupure basse est donnée par : 𝜔𝐶𝐵 = max 𝜔1 , 𝜔2 = 𝑅𝐸 𝐶𝐸 ℎ11
ℎ11 +(𝛽+1 𝑅𝐸
La fréquence de coupure basse est donnée par : 𝑓𝐶𝐵 = 2𝜋𝑅𝐸 𝐶𝐸 ℎ11
Conclusion 1
Le condensateur de découplage intervient en basses fréquences et impose la fréquence de coupure
basse.
Si on suppose que 𝑅𝐵 //𝑅𝑒𝑇 ≡ 𝑅, le circuit correspond à celui d’un filtre passe-bas dont la fonction de
transfert est donnée par :
𝑗𝑅𝐶1 𝜔
𝐴𝑣 =
1+𝑗𝑅𝐶1 𝜔
1
On pose : 𝜔0 =
𝑅𝐶1
𝜔
𝑗𝜔 𝜔 𝜔 2
0
𝐴𝑣 = 𝜔 → 𝐴𝑣 𝑑𝐵 = 20𝑙𝑜𝑔 − 20𝑙𝑜𝑔 1 + (
1+𝑗𝜔 𝜔0 𝜔0
0
𝐴𝑣 𝑑𝐵 = 𝑇0 + 𝑇1
Si on désigne par 𝑅𝑢 la charge de sortie, elle peut représenter aussi l’impédance d’entrée de l’étage suivant.
𝐶𝑢 est la capacité équivalente du montage suivant, elle peut être une capacité parasite. L’action de 𝐶𝑢 sera
déduit à partir du circuit de sortie :
𝑅𝑢
Le gain en tension 𝐴𝑣 =
1+𝑗𝑅𝑢 𝐶𝑢 𝜔
𝜔 2
𝐴𝑣 𝑑𝐵 = 20𝑙𝑜𝑔𝑅𝑢 − 20𝑙𝑜𝑔 1 + (
𝜔0
𝐴𝑣 𝑑𝐵 = 𝑇0 + 𝑇1
Conclusion 3
Le condensateur parasite intervient en hautes fréquences et impose la fréquence de coupure haute.
I. Transistors à Effet de Champs
1. Modèle dynamique d’un T.E.C.
Pour obtenir le modèle dynamique, nous considérons le T.E.C comme un quadripôle à source commune
décrit par la représentation admittance
1
On suppose que 𝑟𝑑𝑠 = >> 𝑅𝐷
𝑦22𝑠
Gain en tension
𝑣2 𝑣1 = 𝑣𝑔𝑠
𝐴𝑣 = → 𝐴𝑣 = −𝑔𝑚 𝑅𝐷
𝑣1 𝑣2 = −𝑅𝐷 𝑖𝑑𝑠 = −𝑅𝐷 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠
Gain en courant
𝑖𝑠 = 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠
𝑖𝑠
𝐴𝑖 = 𝑣𝑔𝑠 → 𝐴𝑖 = 𝑔𝑚 𝑅𝐺
𝑖𝑒 𝑖𝑒 =
𝑅𝐺
𝑣𝑒
Impédance d’entrée : 𝑅𝑒 = = 𝑅𝐺 (∼ 10𝑀𝛺
𝑖𝑒
Cas ou 𝑹𝑺 est découplée par 𝑪𝑺
Le schéma équivalent devient :
𝑣𝑠
Gain en tension : 𝐴𝑣 =
𝑣𝑒
−𝑣𝑠
𝑣𝑠 = −𝑅𝐷 𝑖𝑑𝑠 → 𝑖𝑑𝑠 = (1)
𝑅𝐷
D’autre part :
𝑅𝑠
L’équation (1) dans (2) ⇒ 𝑣𝑑𝑠 = 𝑣𝑠 1 + (3)
𝑅𝐷
⇒ L’équation (1) devient : 𝑣𝑠 = −𝑅𝐷 𝑖𝑑𝑠 = −𝑅𝐷 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠 + 𝑦22 𝑣𝑑𝑠 (4)
𝑅𝑠
L’équation (3) dans (4) ⇒ 𝑣𝑠 1 + 𝑅𝐷 𝑦22 1 + = −𝑔𝑚 𝑅𝐷 𝑣𝑔𝑠
𝑅𝐷
𝑅
𝑣𝑠 1+𝑅𝐷 𝑦22 1+𝑅 𝑠
𝐷
𝑣𝑔𝑠 = − (5)
𝑔𝑚 𝑅𝐷
𝑅𝑠 1 𝑅𝑠 𝑔𝑚 𝑅𝐷
𝑣𝑒 = − + 1 + 𝑅𝐷 𝑦22 1 + 𝑣𝑆 ⇒ 𝐴𝑣 = − 𝑅
𝑅𝐷 𝑔𝑚 𝑅𝐷 𝑅𝐷 1+𝑔𝑚 𝑅𝑠 +𝑦22 𝑅𝐷 1+𝑅 𝑆
𝐷
𝑅𝑠
Comme 𝑦22 est très faible, on peut négliger le terme : 𝑦22 𝑅𝐷 1 + devant (1 + 𝑔𝑚 𝑅𝑠
𝑅𝐷
𝑔𝑚 𝑅𝐷
⇒ 𝐴𝑣 = −
1+𝑔𝑚 𝑅𝑠
3. Réponse en fréquences
Considérant maintenant les effets des condensateurs de liaison et de découplage (C1 et Cs) on
suppose que : 𝑦22 = 0. Le schéma équivalent devient :
Le gain en tension va dépendre de la fréquence du signal d’entrée. On se propose de le
𝜔
1+𝑗
𝜔1
calculer et de le mettre sous la forme canonique : 𝐴𝑣 = 𝐴0 𝜔
1+𝑗𝜔
2
𝑅𝑠
𝑍𝑐 = 𝑅𝑠 //𝑅𝑐 , 𝑍𝑐 =
1+𝑗𝑅𝑠 𝐶𝑠 𝜔
𝑔𝑚 𝑅𝑠
𝑣𝑒 = 𝑣𝑔𝑠 + 𝑍𝑐 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠 = 𝑣𝑔𝑠 1 + 𝑔𝑚 𝑍𝑐 = 𝑣𝑔𝑠 1+
1 + 𝑗𝑅𝑠 𝐶𝑠 𝜔
𝑣𝑠 = −𝑅𝐷 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠
−𝑔𝑚 𝑅𝐷 1 + 𝑗𝑅𝑠 𝐶𝑠 𝜔
𝐴𝑣 = ×
1 + 𝑔𝑚 𝑅𝑠 1 + 𝑗𝜔 𝑅𝑠 𝐶𝑠
1 + 𝑔𝑚 𝑅𝑠
−𝑔𝑚 𝑅𝐷
𝐴0 =
𝜔 1+𝑔𝑚 𝑅𝑠
1+𝑗 𝜔 1
⇒ 𝐴𝑣 = 𝐴0 𝜔
1
avec 𝜔1 =
1+𝑗 𝜔 𝑅𝑠 𝐶𝑠
2 1+𝑔𝑚 𝑅𝑠
𝜔2 =
𝑅𝑠 𝐶𝑠
Le gain en tension en bande passante a été déjà calculé : 𝐴𝐵𝑃 = −𝑔𝑚 𝑅𝐷
𝐴𝐵𝑃
⇒ 𝐴0 = < 𝐴𝐵𝑃
1+𝑔𝑚 𝑅𝑠
𝜔 2 𝜔 2
𝐴𝑣 𝑑𝐵 = 20𝑙𝑜𝑔 𝐴0 + 20𝑙𝑜𝑔 1 + ( − 20𝑙𝑜𝑔 1 + (
𝜔1 𝜔2
𝜔 𝐴0
𝐴𝑣 𝑑𝐵 = 20 𝑙𝑜𝑔 𝐴0 + 20 𝑙𝑜𝑔 = 20 𝑙𝑜𝑔 + 20 𝑙𝑜𝑔 𝜔
𝜔1 𝜔1
𝐴0
𝐴𝑣 𝑑𝐵 = 20 𝑙𝑜𝑔 + 20 𝑙𝑜𝑔 𝜔 Asymptote oblique de pente 20 dB/dec.
𝜔1
1+𝑔𝑚 𝑅𝑠
La pulsation de coupure basse est donnée par : 𝜔𝐶𝐵 = max 𝜔1 , 𝜔2 =
𝑅𝑠 𝐶𝑠
1+𝑔𝑚 𝑅𝑠
La fréquence de coupure basse est donnée par : 𝑓𝐶𝐵 = . Cette fréquence est imposé par le
2𝜋𝑅𝑠 𝐶𝑠
condensateur 𝐶𝑠 .
4. Montage Drain Commun
𝑣𝑠 = 𝑔𝑚 𝑅𝑠 𝑣𝑔𝑠 𝑣𝑠 𝑔𝑚 𝑅𝑠
→ 𝐴𝑣 = = ≤1
𝑣2 = 𝑣𝑔𝑠 1 + 𝑔𝑚 𝑅𝑠 𝑣𝑒 1+𝑔𝑚 𝑅𝑠
Gain en courant :
𝑖𝑠 = 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠
𝑖 𝑔𝑚 𝑅𝐺
1 + 𝑔𝑚 𝑅𝑠 𝑣𝑔𝑠 → 𝐴𝑖 = 𝑠 =
𝑖𝑒 = 𝑖𝑒 1 + 𝑔𝑚 𝑅𝑠
𝑅𝐺
Impédance d’entrée : 𝑅𝑒 = 𝑅𝐺
5. Montage Grille Commune
𝑣𝑠 = −𝑔𝑚 𝑅𝐷 𝑣𝑔𝑠
→ 𝐴𝑣 = 𝑔𝑚 𝑅𝐷 .
Gain en courant :
𝑖𝑠 = 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠
𝑣𝑒 = 𝑅𝑆 (𝑖𝑒 + 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠 ) , d’autre part : 𝑣𝑒 = −𝑣𝑔𝑆
1 + 𝑔𝑚 𝑅𝑠
⇒ −𝑣𝑔𝑆 = 𝑅𝑆 𝑖𝑒 + 𝑔𝑚 𝑅𝑆 𝑣𝑔𝑠 ⇒ 𝑖𝑒 = − 𝑣𝑔𝑠
𝑅𝑠
𝑖𝑠 𝑔𝑚 𝑅𝑆
→ 𝐴𝑖 = = −
𝑖𝑒 1 + 𝑔𝑚 𝑅𝑠
Impédance d’entrée :
𝑣𝑒
𝑅𝑒 = 𝑖𝑒
𝑣𝑒 = 𝑅𝑠 𝑖𝑒 + 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠
𝑣 1
→ 𝑖𝑒 = 𝑅𝑒 − 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠 = 𝑣𝑒 + 𝑔𝑚
𝑠 𝑅𝑠
1 𝑅 1
→ 𝑅𝑒 = 1 = 1+𝑔 𝑠 𝑅 = 𝑅𝑠 //
𝑔𝑚 +𝑅 𝑚 𝑠 𝑔𝑚
𝑠