Cours Convertisseurs Chapitre Onduleur Monophasé

Plan de la matière :
• Introduction
• Chapitre I: Onduleur Monophasé
• Chapitre II: Onduleur Triphasé
• Chapitre III: Gradateur Monophasé
• Chapitre IV: Gradateur Triphasé

17
Chapitre I: Onduleur monophasé

1. Présentation d’un onduleur :
1.1. Définition
On appelle onduleur un convertisseur statique qui permet des échanges d’énergie entre une
entrée continue et une sortie alternative. Son symbole est le suivant :
 Un onduleur est dit assisté quand il est obtenu par la réversibilité d’un redresseur
transférant l’énergie d’une source continue à une source alternatif existant
indépendamment de l’onduleur et imposant sa tension et sa fréquence.
 Un onduleur est dit autonome quand il impose sa propre fréquence à la charge.
Les fréquences des courants fournis par les onduleurs sont comprises entre quelques
dizaines de Hertz (alimentations de moteurs) et quelques centaines de Hertz. 18
1.2. Applications
Les applications des onduleurs peuvent être classées en deux catégories selon le réseau
alternatif créé de fréquence fixe ou variable :
1.2.1. Applications à fréquence constante
 alimentations de secours UPS ( Uninterruptible Power Supply): destiné à
remplacer le réseau de distribution en cas de défaillance de réseau,
 alimentations embarquées : dans les avions, les trains et les bateaux. Ces onduleurs sont
alimentés par des batteries ou un redresseur,
 générateurs photovoltaïques : dans des
installations alimentées par des panneaux
19
solaires.

1.2.2. Applications à fréquence variable
Les onduleurs à fréquence variable sont des variateurs de vitesse pour les moteurs
synchrones et asynchrones. La gamme de puissance de ces variateurs est très étendue,
depuis quelques dizaines ou centaines de watts pour les appareils électroménagers
jusqu’aux systèmes d’alimentation des locomotives électriques dont la puissance peut
atteindre dix mégawatts.
1.3. Classification
On peut classer les onduleurs autonomes suivant plusieurs critères à savoir :
1.3.1. La nature de la source
 onduleur de tension : alimenté par un générateur de tension continu
 onduleur de courant : alimenté par un générateur de courant continu
20
1.3.2. La structure du l’onduleur
Ils existent plusieurs structures : onduleur à deux interrupteurs ou en demi pont, en pont,
avec transformateur à point milieu…
1.3.3. Le mode de commande
 commande symétrique ou en pleine onde : la variable de sortie que ce soit courant ou
tension d’un onduleur est formé d’un seul créneau par alternance,
 commande décalée : la forme de la variable de sortie que ce soit courant ou tension
possède trois niveaux : +Vmax ou Imax, 0, -Vmax ou –Imax.,
 commande à modulation de largeur d’impulsion (MLI) : en terme anglo-saxone PWM :
Pulse Width Modulation. Chaque alternance est formée de plusieurs créneaux dont la largeur
et la position imposent les caractéristiques du spectre des grandeurs alternatifs.
21

2. Onduleur de tension monophasé
2.1. Onduleur à deux interrupteurs
2.1.1. Débit sur une charge résistive :
* Schéma : Deux alimentations délivrant deux tensions, continues et égales, alimentent une
charge résistive par l’intermédiaire de deux interrupteurs K1 et K2. Ces deux
interrupteurs peuvent être des transistors ou des thyristors, composants électroniques
unidirectionnels commandés. Ils sont tels que si le premier est ouvert, l'autre est
nécessairement fermé et inversement. Le basculement des interrupteurs est
pratiquement instantané. Le montage est donné sur la figure suivante :
RR
22
* Principe de fonctionnement :
 De 0 à T/2 : K1 est fermé et K2 est ouvert :
 De T/2 à T : K2 est fermé et K1 est ouvert :
i1
V1
V2
i2
23
2.1.2. Débit sur une charge inductive :

* Schéma : Avec une charge inductive, le courant et la tension sont déphasés, donc
l’annulation du courant i et celle de la tension u ne sont pas simultanées.
Lorsque K1 (ou K2) est fermé, le courant est tantôt positif, tantôt négatif. Or, les
transistors ou les thyristors sont unidirectionnels. Afin qu’ils deviennent bidirectionnels
en courant, on ajoute une diode en anti-parallèle.
24
 De 0 à T/2 : K1 est fermé et K2 est ouvert :
ii
uu
 De T/2 à T : K2 est fermé et K1 est ouvert :
ii
uu
25
* Allure des courants dans les interrupteurs :
Temps Courant ic Tension uc (t) iT1 (t) iT2 (t) iD1 (t) iD2 (t)
(t)
0 < t < t1 Négatif E 0 0 -ic (t) 0
t1 < t < T/2 Positif E ic (t) 0 0 0
T/2 < t < t2 Positif -E 0 0 0 ic (t)
t2 < t < T Négatif -E 0 -ic (t) 0 0
26
* Allure des courants principaux :
Temps Courant ic Tension uc (t) i1 (t) i2 (t)

(t)
ic (t)
0 < t < t1 Négatif E 0
t1 < t < T/2 Positif E ic (t) 0
T/2 < t < t2 Positif -E 0 -ic (t)
t2 < t < T Négatif -E 0 -ic (t)
27

* Puissances : la puissance instantanée reçue par la charge est p(t)=uc(t).ic(t)
 De 0 à t1 : uc(t)>0 et ic(t)<0, donc p(t)<0, la charge fournie de la puissance à la source de
tension et le courant passe par D1
On est en d’énergie au niveau de l’alimentation continue.
 De t1 à T/2 : uc(t)>0 et ic(t)>0, donc p(t)>0, la charge reçoit de la puissance de la source

de tension et le courant passe par T1
On est normale de la charge.
 De T/2 à t2 : uc(t)<0 et ic(t)>0, donc p(t)<0, la charge fournie de la puissance à la source
de tension et le courant passe par D2 :
 De t2 à T : uc(t)<0 et ic(t)<0, donc p(t)>0, la charge reçoit de la puissance de la source de

tension et le courant passe par T2:
Les diodes fonctionnent uniquement pendant les phases de récupération. De plus elles
permettent d’avoir un courant ininterrompu dans la charge et de protéger les
28
transistors (ou thyristors) contre les surtensions.
2.2. Onduleur en demi-pont avec diviseur capacitif

* Schéma :
Dans la pratique, on utilise un onduleur en demi-pont avec diviseur capacitif comme suit :
On fait l’hypothèse que la capacité C des deux condensateurs est suffisamment grande
pour que l’on puisse considérer qu’en régime permanent la tension à leur borne reste
toujours égale à E/2.
* Avantages :
- L’intérêt de ce montage réside dans l’utilisation d’une seule source de tension E.
- Le courant dans l’interrupteur fermé est le double de celui du condensateur : c’est un
onduleur doubleur de courant. 29

* Expression du courant et de la tension dans la charge R-L:
En régime permanent, le courant oscille entre -Icmax et Icmax.
di (t ) E
 De 0 à T/2 : uc (t )  Ric (t )  L c 
dt 2
La solution de cette équation nous donne :
Pour t=t1, ic(t)=0

dic (t ) E
 De T/2 à T : uc (t )  Ric (t )  L 
dt 2
Pour t=T/2, ic(t)=Icmax, ce qui donne :
Pour t=t2, ic(t)=0
* Calcul de Icmax:
30
* Calcul de t1:
* Etude harmonique:
La décomposition en série de Fourier DSF est obtenue facilement en appliquant le
théorème de superposition où :

x(t )  x1 (t )  x2 (t )  x3 (t )  x4 (t )  ............  x (t ) x(t )   xk (t )
k 1
En appliquant cette méthode, on obtient la DSF de la tension uc(t) comme suit :
E
sin2k  1t 
4 
uc (t ) 

2

k 0 2k  1
31

2E 2E
Pour k=0 (le fondamental), uc ( 0) (t )  sin t ic ( 0) (t )  sin(t   ( ))
  Z ( )
2E 2E
Pour k=1 (harmonique 1), uc (1) (t )  sin(3t ) ic( 1 ) ( t )  sin( 3t  ( 3 ))
  Z ( 3 )
En appliquant le théorème de superposition, on obtient la DSF du courant ic(t) comme suit :

ic (t )  ic (0) (t )  ic (1) (t )  ic ( 2) (t )  ........ic () (t )
Pour une charge L pure, on obtient la DSF du courant ic(t) :
E
cos2k  1t 
4 
ic ( t )   2 
L k 0 ( 2k  1 )2
Pour une charge R pure, on obtient la DSF du courant ic(t) :
E
cos2k  1t 
4 
ic ( t )   2 
R k 0 ( 2k  1 ) 32
* Taux de distortion harmonique :
* Avantages d’un onduleur en demi-pont :

 structure simple et économique avec seulement 2 interrupteurs commandés et 2 diodes,
 un seul interrupteur passant à chaque instant donc chute de tension réduite,
 les condensateurs du diviseur capacitif peuvent servir pour le filtrage en entrée,
* Inconvénients d’un onduleur en demi-pont :
 la tension de blocage des interrupteurs est 2.E soit deux fois la tension maximale aux
bornes de la charge,
 les pertes de commutation sont importantes,
 La durée de chaque créneau doit être grande devant les temps de commutation, ce qui
limite la fréquence de l'onduleur.
Ce type d'onduleur est le plus souvent utilisé pour l'alimentation en basse tension.
33

2.3. Onduleur monophasé en pont (quatre interrupteurs)
* Schéma :
L’onduleur en pont est formé de quatre interrupteurs montés en pont de Grëatz. Les
commandes des interrupteurs K1 et K4 sont complémentaires (de même K2et K3).
Pour ce montage, il existe deux types de commande, à savoir :
 commande symétrique ou adjacente,
 commande asymétrique ou décalée. 34
2.3.1. Commande symétrique :

K1et K3 sont fermés simultanément pendant la moitié de la période. Le reste de la période
voit la fermeture des interrupteurs K2et K4. Lorsque K1et K3 sont fermés, les deux autres
interrupteurs sont nécessairement ouverts.
iE iE
K1 et K3 K2 et K4 K1 et K3 K2 et K4
Charge Charge
i i
35
* Analyse des chronogrammes pour 0<t<T :
 De 0 à T/2 : K1 et K3 sont commandés : Uc = E,
C’est la phase de récupération
C’est la phase d’alimentation
 De T/2 à T : K2 et K4 sont commandés : Uc = -E,
C’est la phase de récupération
C’est la phase d’alimentation

36
Chapitre I: Onduleur monophasé iE
i H1 iH2
iD1 iD2
u u
H1 (D1) (H1) (D2) (H2) H2
Charge
i
u
i D4 iH4 iH3
iD3
(D4) (D3)
u
u (H4) (H3) H3
H4
iE
iH1 iH2
iD1 iD2
u u
H1 (D1) (H1) (D2) (H2) H2
Charge
C'est aussi l'oscillogramme de i u

H3 iD4 i H4 iH3
iD3
(D4) (D3)
u
u (H4) (H3) H3
H4
C'est aussi l'oscillogramme de -i

D3
iE
iH1 iH2
iD1 iD2
u u
H1 (D1) (H1) (D2) (H2) H2
Charge
u
iD4 i H4 iH3
iD3
(D4) (D3)
u
u (H4) (H3) H3
H4
37

iE
i H1 iH2
iD1 iD2
u u
H1 (D1) (H1) (D2) (H2) H2
Charge
i
u
i D4 iH4 iH3
iD3
(D4) (D3)
u
u (H4) (H3) H3
H4
iE
iH1 iH2
iD1 iD2
u u
H1 (D1) (H1) (D2) (H2) H2
Charge
u
iD4 i H4 iH3
iD3
(D4) (D3)
u
u (H4) (H3) H3
H4
iE
iH1 iH2
iD1 iD2
C'est aussi l'oscillogramme de iD4 u u
H1 (D1) (H1) (D2) (H2) H2
Charge
C'est aussi l'oscillogramme de -iH4
u
iD4 i H4 iH3
iD3
(D4) (D3)
u
u (H4) (H3) H3
H4
38
* Etude harmonique:
La décomposition en série de Fourier DSF de la tension aux bornes de la charge est :
4E 
sin2k  1t 
DSF uc (t ) 


k 0 2k  1
4E 1 1
 (sin t  sin 3t  sin 5t  ......)
 3 5
* Puissances:
On admet que le courant est sinusoïdal : ic (t )  I ceff 2 sin(t   )
La valeur efficace du tension uc(t)= E
La valeur efficace du fondamental de la tension uc(t) est
. Puissance active : P VF I F cos  F 
. Puissance réactive : Q VF I F sin  F 

P
. Facteur de puissance : FP  39
S
D  S 2  P2  Q2
P 2 2
. Facteur de puissance : FP   cos 
S 
. Puissance déformante : D  S 2  P2  Q2 
* Etude spectrale :
On est dans le cas d'un signal de sortie de type "alternatif" et si possible, proche d'une
sinusoïde. Les fréquences autres que le fondamental (harmonique 1) seront non désirables .
Le spectre de uc(t)contient un fondamental (50Hz) d'amplitude.
Par contre, uc(t) présente de nombreux harmoniques (150Hz;
250Hz …) d'amplitudes non négligeables, ce qui est très éloigné
d'un signal sinusoïdal pur.
On constate que le courant ic(t) possède un fondamental (50Hz).

Par contre, ic(t) présente de nombreux harmoniques (150Hz;
250Hz …) d'amplitudes plus faibles que pour la tension, on est
40
donc plus proche d'un signal sinusoïdal pur
2.3.2. Commande décalée :

La commande du pont n’est plus symétrique K1 et K3 ne sont pas nécessairement fermés
en même temps, il en est de même pour K2 et K4.
La commutation de deux demi-pont sont conformes au commande simultanée mais
décalée d’un angle β =ωζ compris entre 0 et π.
ζ T/2 T/2+ζ T t
K2 K3 K2 Eléments
commandés à la
K1 K4 fermeture
41

uc(t)
* Analyse des chronogrammes pour 0<θ<2π : E
 De 0 à β : K1 et K2 sont commandés et ic < 0 β π π+β 2π θ
-E
ic(t)
 De β à θ1 : icmax
θ1 t2 θ
- i cmax
K2 K3 K2
K1 K4
T2 D3 T3 D2 T2
éléments passants
D1 T1 D4 T4
signe de la puissance - 42
0 - + 0 +
échangée par la charge
uc(t)
 De θ1 à π :K1 et K3 sont commandés et ic > 0 β π π+β 2π θ
-E
ic(t)
 De π à π+β : icmax
θ1 θ2 θ
- i cmax
K2 K3 K2
K1 K4
T2 D3 T3 D2 T2
éléments passants
D1 T1 D4 T4
signe de la puissance - 43
0 - + 0 +

uc(t)
 De π+β à θ2 : K2 et K4 sont commandés et ic > 0 β π π+β 2π θ
-E
ic(t)
 De θ2 à 2π : K2 et K4 sont commandés et ic < 0 icmax
θ1 θ2 θ
- i cmax
éléments passants
signe de la puissance 44
On distingue trois types de phases :

 phase d’alimentation : la source alimente la charge caractérisée par la conduction
simultanée de deux semi conducteurs commandables,
 phase de récupération : la charge renvoie de l’énergie vers la source caractérisée par la
conduction simultanée de deux diodes,
 phase de roue de libre : la charge est mise en court-circuit caractérisée par la
conduction simultanée d’un semi-conducteur commandable et d’une diode.
* Etude de la valeur efficace de la tension aux bornes de la charge :
* Expression du courant dans la charge R-L:

En régime permanent, le courant oscille entre -Icmax et Icmax.
di ( )
 De 0 à β : uc ( )  Ric ( )  L c 0
d 

L
La solution de cette équation nous donne : ic ( )   I c max e Q avec Q  45
R

Pour θ=β,
dic (t )
 De β à π : uc (t )  Ric (t )  L E
dt
Pour θ=π,
dic (t )
 De π à β+π : uc (t )  Ric (t )  L 0
dt
di (t )
 De β+π à 2π :uc (t )  Ric (t )  L c   E
dt
* Etude harmonique:
La décomposition en série de Fourier DSF de la tension aux bornes de la charge est :

 cos[(2k  1) ] sin2k  1t 
4E
DSF uc (t ) 


k 0
2
2k  1
46
2 2E 
La valeur efficace pour le fondamental est : uc ( 0) (t )  cos
 2
 
cos 2k  1 
2 2E
La valeur efficace pour l’harmonique de rang 2k+1 est : uc ( 2 k 1) (t ) 
(2k  1)  2

2
En variant l’angle β, on varie l’amplitude du fondamental de la tension de sortie. Cette

variation est très importante pour l’alimentation sous tension variable de systèmes
monophasés tel que les fours à induction. 47

* Etude spectrale :
Analysons le spectre de la tension de sortie uc(t) et du courant ic(t) pour un décalage de 60°.
On constate une amélioration par rapport à la commande

simultanée : l'harmonique 3 (150Hz) a disparu. C'est une
particularité de la commande décalée de 60°.
Les harmoniques indésirables du courant seront plus facile à

filtrer car elles commencent à 250Hz. L'intérêt de la commande
décalée est d'avoir un courant quasi-sinusoïdal.
48
2.3.3. Commande par Modulation de Largeur d’Impulsion MLI :
* Introduction :
La commande symétrique ou décalée appelée aussi la commande pleine onde présente une
tension/courant de sortie riche en harmonique de rang faible difficile à éliminer (fréquence
voisine de celle du fondamental). Ceci entraîne une pollution harmonique sur le réseau, une
surconsommation de la puissance déformante ainsi qu’un mauvais fonctionnement pour
certaines charges, (moteurs par exemple).
Pour résoudre ce problème, en supprimant les harmoniques de tension et/ou de courant,
la technique de commande la plus répandue permettant d’obtenir un courant de forme
sinusoïdal dans la charge, c’est la modulation de largeur d’impulsion MLI ‘’Pulse Width
Modulation PWM’’ en terme anglo-saxon.
En utilisant la commande MLI, on peut régler l'amplitude et contrôler le contenu

harmonique de la tension de sortie de l'onduleur en repoussant les harmoniques d'ordre
inférieur vers les fréquences les plus élevées, ce qui rend le filtrage plus facile et moins
coûteux. 49
Le principe de la commande MLI repose à moduler en largeur la tension de sortie

rectangulaire de l’onduleur suivant un rapport cyclique variable, c’est à dire que
l’interrupteur commandable va avoir une durée de conduction variable à chaque période
de fonctionnement.
50
On peut classer les modes de commande MLI selon trois catégories principales :
 Modulation en temps réel ou sinus-triangle :
Les signaux de commandes des semi-conducteurs commandables constituant l’onduleur
sont définis par les intersections ou comparaison en temps réel d’un signal triangulaire avec
un signal sinusoïdal.
On peut identifier pour cette commande intersective deux types de modulations :
- MLI bipolaire : la tension de sortie comporte deux niveaux +E et –E.
- MLI unipolaire : la tension de sortie comporte trois niveaux +E , –E et 0.
 Modulation calculée :
Les instants de commutation sont calculée à l’avance de façon à éliminer un certain nombre
d’harmoniques.
 Modulation vectorielle :
C’est une technique de la modulation calculée mais applicable que pour les onduleurs
triphasés. 51

* Commande MLI sinus-triangle :
Le principe de la commande MLI sinus-triangle repose à générer les signaux de commande
en comparant : V (t) p
OSCILLATEUR
S(t)
Vm(t)
 une tension sinusoïdale de référence (consigne), de fréquence f et d’amplitude Um,

appelée modulante (c’est le signal que l'on veut reproduire à l'aide l'onduleur), avec
 une tension triangulaire appelée porteuse de fréquence fp et d’amplitude Up.
Le rapport entre ces deux fréquences est appelé le rapport de modulation "m" et il est
généralement choisi > 20 :
Le rapport entre les amplitudes des deux signaux est appelé le rapport de réglage "r" et il
est compris entre 0 et 1 :
L’amplitude du fondamental est réglable selon le rapport de réglage comme suit :

52
1.MLI bipolaire :
Pour obtenir la commande des semi-conducteurs commandables, on compare toujours le
signal triangulaire au signal modulant sinusoïdal de fréquence beaucoup plus faible.
- Si l’amplitude Vm> Vp : K1=1, l’interrupteur K1 est passant et K2 est bloqué,

- Si l’amplitude Vm< Vp : K1=0, l’interrupteur K1 est bloqué et K2 est passant, 53
On obtient une tension de sortie découpée à la fréquence de la porteuse. Cette tension est
un signal rectangulaire à deux niveaux d’amplitude +E et –E.
Le courant en sortie de l'onduleur est quasi sinusoïdal (quasi-identique au signal modulant).
On dira que l'onduleur en pont se comporte comme un démodulateur MLI .
54
La tension de sortie peut se décomposer en série de Fourier en un terme fondamental

basse fréquence suivi des harmoniques centrés autour du rapport de modulation ‘’m’’ et
ses multiples.
Un rapport de modulation
élevé permet de repousser
les harmoniques en hautes
fréquences et facilitera
donc le filtrage.
En ce qui concerne le
spectre du courant quasi
sinusoïdal, il comprend
généralement que le
fondamental avec une
petite ondulation à la
fréquence de la porteuse. 55
2.MLI unipolaire :
Cette fois, les semi-conducteurs d’une même diagonale ne commutent plus au même
moment. L’un est modulé par le signal Vm(t), l’autre est modulé par l’opposé de la
référence, le signal –Vm(t). On observe alors en sortie une tension qui évolue entre 0 et +E
dans une alternance positive, et entre 0 et –E dans l’alternance négative. On améliore alors
la forme d’onde du courant et de la tension de sortie.
56
Porteuse
Modulante
commande
1er bras
commande
2ème bras
Tension de sortie
- Si l’amplitude Vm> Vp : K1=1, l’interrupteur K1 est passant et K2 est bloqué,

- Si l’amplitude Vm< Vp : K1=0, l’interrupteur K1 est bloqué et K2 est passant,
- Si l’amplitude -Vm> Vp : K3=1, l’interrupteur K3 est passant et K4 est bloqué,
57
- Si l’amplitude -Vm< Vp : K3=0, l’interrupteur K3 est bloqué et K4 est passant,
On obtient une tension de sortie découpée à la fréquence de la porteuse. Cette tension est
un signal à trois niveaux d’amplitude +E , –E et 0.
Le courant en sortie de l'onduleur est sinusoïdal. La tension et le courant de sortie sont de
meilleure qualité par rapport à la modulation précédente.
58
Le spectre fréquentiel de la tension de sortie contient un terme fondamental basse

fréquence suivi des harmoniques repoussés plus loin vers les fréquences du double du
rapport de modulation ‘’2m’’ et ses multiples.
En ce qui concerne le
spectre du courant
sinusoïdal, il comprend
que le fondamental.
59

* Commande MLI calculée :
Le principe de la commande MLI calculée repose à calculer les temps de commutations des
interrupteurs, les mémoriser et commander ensuite l’onduleur par un microprocesseur. Elle
permet d’éliminer certains harmoniques choisis
On définit sur une période T de fonctionnement deux instants t1 et t2 tel que :
T 
0  t1  t2  ou 0  1   2 
4 2
L’onduleur commute aux instants successifs suivants :
0 ,1 ,2 ,  2 ,  1 , ,  1 ,   2 ,2  2 ,2  1 ,2
60
Le DSF de la tension de sortie s’écrit :


DSF uc (  )  U 2 k 1 2 sin2k  1 
k 0
Le calcul des harmoniques donne : 

2
 u(  ) sin2k  1 
2 2
uc ( 2 k 1 ) (  ) 
 0

2 2E
 1  cos 2k  11  cos 2k  1 ) 2 
2k  1
Si on veut, par exemple, éliminer les harmoniques d’ordre 3 et d’ordre 5, il suffit d’écrire le
système d’équation suivant :
U 3  0  1  cos 31  cos 3 2  0


U 5  0  1  cos 51  cos 5 2  0 61
Plan de la matière :
• Introduction
• Chapitre I: Onduleur Monophasé
• Chapitre II: Gradateur Monophasé
• Chapitre III: Onduleur Triphasé
• Chapitre IV: Gradateur Triphasé

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Chapitre I: Onduleur monophasé

Chapitre I: Onduleur monophasé

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 De T/2 à T : K2 est fermé et K1 est ouvert :

Chapitre I: Onduleur monophasé

2.1.2. Débit sur une charge inductive :

 De T/2 à T : K2 est fermé et K1 est ouvert :

Chapitre I: Onduleur monophasé

* Allure des courants dans les interrupteurs :

0 < t < t1 Négatif E 0 0 -ic (t) 0

t1 < t < T/2 Positif E ic (t) 0 0 0

T/2 < t < t2 Positif -E 0 0 0 ic (t)

t2 < t < T Négatif -E 0 -ic (t) 0 0

* Allure des courants principaux :

Temps Courant ic Tension uc (t) i1 (t) i2 (t)

t1 < t < T/2 Positif E ic (t) 0

T/2 < t < t2 Positif -E 0 -ic (t)

t2 < t < T Négatif -E 0 -ic (t)

Chapitre I: Onduleur monophasé

 De t1 à T/2 : uc(t)>0 et ic(t)>0, donc p(t)>0, la charge reçoit de la puissance de la source

 De t2 à T : uc(t)<0 et ic(t)<0, donc p(t)>0, la charge reçoit de la puissance de la source de

2.2. Onduleur en demi-pont avec diviseur capacitif

Chapitre I: Onduleur monophasé

Pour t=t1, ic(t)=0

Chapitre I: Onduleur monophasé

En appliquant le théorème de superposition, on obtient la DSF du courant ic(t) comme suit :

* Avantages d’un onduleur en demi-pont :

Chapitre I: Onduleur monophasé

2.3.1. Commande symétrique :

Chapitre I: Onduleur monophasé

* Analyse des chronogrammes pour 0<t<T :

 De 0 à T/2 : K1 et K3 sont commandés : Uc = E,

C’est la phase de récupération

C’est la phase d’alimentation

 De T/2 à T : K2 et K4 sont commandés : Uc = -E,

C’est la phase de récupération

C’est la phase d’alimentation

C'est aussi l'oscillogramme de i u

C'est aussi l'oscillogramme de -i

Chapitre I: Onduleur monophasé

La décomposition en série de Fourier DSF de la tension aux bornes de la charge est :

. Puissance active : P VF I F cos  F 

. Puissance réactive : Q VF I F sin  F 

Chapitre I: Onduleur monophasé

On constate que le courant ic(t) possède un fondamental (50Hz).

2.3.2. Commande décalée :

Chapitre I: Onduleur monophasé

* Analyse des chronogrammes pour 0<θ<2π : E

 De 0 à β : K1 et K2 sont commandés et ic < 0 β π π+β 2π θ

* Analyse des chronogrammes pour 0<θ<2π : E

 De θ1 à π :K1 et K3 sont commandés et ic > 0 β π π+β 2π θ

Chapitre I: Onduleur monophasé

* Analyse des chronogrammes pour 0<θ<2π : E

 De π+β à θ2 : K2 et K4 sont commandés et ic > 0 β π π+β 2π θ

On distingue trois types de phases :

* Expression du courant dans la charge R-L:

Chapitre I: Onduleur monophasé

En variant l’angle β, on varie l’amplitude du fondamental de la tension de sortie. Cette

Chapitre I: Onduleur monophasé