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L’amplificateur opérationnel

Pascal MASSON
(pascal.masson@unice.fr)

Edition 2013-2014

École Polytechnique Universitaire de Nice Sophia-Antipolis


Parcours des écoles d'ingénieurs Polytech (Peip)
Pascal MASSON -Cycle
1645 Initial Polytechnique-
route des Lucioles, 06410 BIOT L’AOP
I. Définition

 Les premiers amplis opérationnels (réalisés à


VDD
l’aide de tubes à vide) étaient destinés aux
calculatrices analogiques, d’où leur nom.
Vd
 Il se caractérise par deux entrées (une inverseuse, V1
V2  VDD VS
notée , une non inverseuse, notée +), une sortie et
un gain A liés par la relation :
VS = A.(V1 – V2) = A.Vd
 L’impédance d’entrée très grande (≥ 500 k), l’impédance de sortie est
presque nulle et la bande passante part du continu.

 Le gain est très grand ( 50000) ce qui signifie qu’un amplificateur


opérationnel alimenté sous ± 15 V sature pour Vd = 300 µV !

 Il est constitué de plusieurs montages de base : paire différentielle, miroirs de


courant, amplificateur push-pull …

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II. La paire différentielle
II.1. Présentation VDD

 C’est l’étage d’entrée de l’amplificateur.


RC RC
 Elle est constituée de :
C1 C2
 Deux transistors identiques montés en
émetteur commun. B1 T1 T2 B2
 Une source de courant I0 (miroir de courant)

 La somme des courants IE1 et IE2 est toujours I0


égale à I0. Donc si IE1 augmente alors IE2 diminue.
 VDD
 Variation de VC1 et VC2 avec VB1 :
VB1 IE1 VRC1 VC1
IE2 VRC2 VC2

 B1 : entrée inverseuse pour C1 et non inverseuse pour C2

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II. La paire différentielle
II.2. Expressions des courants IE1 et IE2 VDD

 Tensions de base :
RC RC

C1 C2
B1 T1 T2 B2

I0

IE  VDD

IE0

0 VBE0 VBE

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II. La paire différentielle
II.2. Expressions des courants IE1 et IE2 VDD

 Tensions de base :
RC RC
I0 = IE1 + IE2
C1 C2
B1 T1 T2 B2

I0

IE  VDD
IE1
IE1
IE0

VBE1

0 VBE0 VBE1 VBE

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II. La paire différentielle
II.2. Expressions des courants IE1 et IE2 VDD

 Tensions de base :
RC RC
I0 = IE1 + IE2 IE1 = IE2
C1 C2

VBE1 = VBE2 = Vd / 2 B1 T1 T2 B2

I0

IE  VDD
IE1
IE1
IE0 V
IE2 VBE1  VBE0  d
VBE1 2

VBE2 V
VBE2  VBE0  d
2
0 VBE2 VBE0 VBE1 VBE

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II. La paire différentielle
II.2. Expressions des courants IE1 et IE2 VDD
V  I  V 
 Courant IE1 : I E1  IS . exp  BE1   0 . exp  d 
 VT  2  2VT  RC RC

V  I  V  C1 C2
 Courant IE2 : I E2  IS . exp  BE2   0 . exp   d 
 VT  2  2VT  B1 T1 T2 B2

 Courants normalisés en posant :


I0
I E1 I E1 1
 
I0 I E1  I E2  V  IE2/I0  VDD
1  exp   d 
 VT 
IE/I0
1
IE2 IE2 1 IE1/I0
 
I0 IE1  IE2 V 
1  exp d  0.5
 VT 
Vd
4VT VT VT 4VT
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II. La paire différentielle
II.3. Expressions des courants VC1 et VC2 VDD

 Tension VC1 :
RC RC
VC1  VDD  R C.IC1  VDD  R C.I E1

R .I  V  C1 C2
VC1  VDD  C 0 . exp  d 
2  2VT  B1 T1 T2 B2
 Tension VC2 :
R C .I 0  V 
VC2  VDD  . exp   d  I0
2  2VT 
 VDD
VC
VDD
VC1 VC2

VDD  RC.I0 / 2

Vd
VDD  RC.I0
4VT VT VT 4VT
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II. La paire différentielle
II.4. Expressions du gain en tension VDD

 Si |Vd| << VT
RC RC
R C .I 0  V 
VC2  VDD  1  d  C1 C2
2  2VT 
B1 T1 T2 B2
 Si on s’intéresse aux variations :
VC2 R C .I 0
Av  
Vd 4VT I0

 VDD
VC
VDD
VC1 VC2

VDD  RC.I0 / 2

Vd
VDD  RC.I0
4VT VT VT 4VT
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II. La paire différentielle
II.5. Régime dynamique B1 C1
 Expression de hie
hie hfe.ib1 RC vc1
VBE V I
h ie   T  C0 VT
I B V  V I B0 h fe vd E1 = E2
CE CE 0

 Expression de ib2
hie hfe.ib2 RC vc2
1 vd
i b2  
h ie 2 ib2 B2 C2
 Expression de vc2
R C .h fe R .I
v c2   R C .h fe .i b2  vd  C 0 vd
2.h ie 4.VT

 Expression du gain en tension


v R .I
Av  c2  C 0
vd 4.VT

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III. Le miroir de courant
III.1. Principe VDD

 La tension VBE d’un transistor est imposée par


R4
une diode I0

 En régime linéaire, le courant de collecteur est


indépendant de VCE et donc de la valeur de la T3
charge de collecteur VBE

 VDD

IC

I0 IB0
VCE

0 VCE

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III. Le miroir de courant
III.1. Principe VDD

 La tension VBE d’un transistor est imposée par


R4
une diode I0
 I0
 En régime linéaire, le courant de collecteur est
indépendant de VCE et donc de la valeur de la T4 T3
charge de collecteur VBE

 VDD
III.2. Amélioration du montage
IC
 La diode est remplacée par un transistor
bipolaire identique à T3 mais monté en diode.
I0 IB0
VCE

0 VCE

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IV. Le suiveur de tension
IV.1. Présentation VDD
 L’entrée du montage se trouve sur la base du transistor
et la sortie sur la résistance d’émetteur.
T5
 En régime de petit signal, le collecteur est à la masse.
VE
 Ce montage réalise une adaptation d’impédance avec
R5 VS RL
une résistance d’entrée élevée, une résistance de sortie
faible et un gain égal à 1.
 VDD

ib5 B1 E1

hie
ve hfe.ib5 R5 vs RL

C1
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IV. Le suiveur de tension
IV.1. Présentation VDD
 L’entrée du montage se trouve sur la base du transistor
et la sortie sur la résistance d’émetteur.
T5
 En régime de petit signal, le collecteur est à la masse.
VE
 Ce montage réalise une adaptation d’impédance avec
R5 VS RL
une résistance d’entrée élevée, une résistance de sortie
faible et un gain égal à 1.
 VDD
ib5 B1 C1

ib5 B1 E1 ve hie hfe.ib5

hie
ve hfe.ib5 R5 vs RL E1
R5 vs RL

C1
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IV. Le suiveur de tension
IV.2. Calcul des grandeurs fondamentales VDD
 Résistance d’entrée :
Ve h ie.i b5  R 5 // R L 
. 1  h fe i b5
Re    h ie  h fe R 5 // R L  T5
i b5 i b5
VE

R5 VS RL

 VDD

Re
ib5 B1 E1

hie
ve hfe.ib5 R5 vs RL

C1
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IV. Le suiveur de tension
IV.2. Calcul des grandeurs fondamentales VDD
 Résistance d’entrée :
Ve h ie.i b5  R 5 // R L 
. 1  h fe i b5
Re    h ie  h fe R 5 // R L  T5
i b5 i b5

 Résistance de sortie : VE

Rs 
vs

vs

vs

R 5 h ie  R g   R5 VS RL
is vs
 1  h fe i b5
vs

1  h fe 
v s h ie  R g  h fe R 5
R5 R 5 h ie  R g  
 VDD

Rs
ib5 B1 E1 is

hie
ve hfe.ib5 R5 vs RL

C1
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IV. Le suiveur de tension
IV.2. Calcul des grandeurs fondamentales VDD
 Résistance d’entrée :
Ve h ie.i b5  R 5 // R L 
. 1  h fe i b5
Re    h ie  h fe R 5 // R L  T5
i b5 i b5

 Résistance de sortie : VE

Rs 
vs

vs

vs

R 5 h ie  R g   R5 VS RL
is vs
 1  h fe i b5
vs

1  h fe 
v s h ie  R g  h fe R 5
R5 R 5 h ie  R g  
 VDD

Rs
ib5 B1 E1 is

hie
ve hfe.ib5 R5 vs RL

C1
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IV. Le suiveur de tension
IV.2. Calcul des grandeurs fondamentales VDD
 Résistance d’entrée :
Ve h ie.i b5  R 5 // R L 
. 1  h fe i b5
Re    h ie  h fe R 5 // R L  T5
i b5 i b5

 Résistance de sortie : VE

Rs 
vs

vs

vs

R 5 h ie  R g   R5 VS RL
is vs
 1  h fe i b5
vs

1  h fe 
v s h ie  R g  h fe R 5
R5 R 5 h ie  R g  
 VDD

 Gain en tension :
v
Av  s 
1  hfe R 5 // R L i b5
B1 E1
ib5 Ve h ie.i b5  1  h fe R 5 // R L i b5

hie Comme hie << hfe(R5 // RL), alors


ve hfe.ib5 R5 vs RL
Av  1
C1
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V. Schéma électrique globale

VDD

RC RC

Entrée
+ T1 T2

Entrée Sortie

I0

 VDD

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V. Schéma électrique globale

VDD

R4 RC RC

Entrée
+ T1 T2

Entrée Sortie

I0

T4 T3

 VDD

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V. Schéma électrique globale

VDD

R4 RC RC

Entrée
+ T1 T2

Entrée Sortie

I0 T5

T4 T3
R5

 VDD

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V. Schéma électrique globale

VDD

R4 RC RC R6

Entrée
+ T1 T2

Entrée Sortie

I0 T5
T6
T4 T3
R5

 VDD

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V. Schéma électrique globale

VDD

R4 RC RC R6 R7

T7
Entrée
+ T1 T2

Entrée Sortie

I0 T5
T6 T8
T4 T3
R5 R8

 VDD

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VI. Schéma électrique de l’AOP 741

VDD

 VDD

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VII. Applications
VII.1. Amplificateur non inverseur
VDD
 Les entrées ± ne consomment pas de courant.
 Loi des mailles appliquée au montage : Vd A
VDD
R1 V VS
V  VS  VE  Vd  VE  S
R1  R2 A VE
R2
R1
 On trouve l’expression de VS :
1
VS  VE
R1 1

R1  R2 A

 Le gain A étant très grand devant R1/(R1 + R2), VS se simplifie :

 R 
VS  1  2  VE
 R1 

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VII. Applications
VII.1. Amplificateur non inverseur
VDD
 On remarquera que cette simplification
revient à dire que Vd est extrêmement faible Vd A
devant les autres tensions. Dans ce cas un VDD
VS
simple pont diviseur de tension donne : VE
R2
R1
R1  R2 
VE  VS soit : 
VS  1   VE
R1  R2  R1 

 Hors saturation de la sortie, on remplace habituellement  Vd par  pour


indiquer son extrêmement faible valeur.

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VII. Applications
VII.1. Amplificateur non inverseur
VDD
 Soit un montage avec un gain de 2 (donc R1 = R2)
 Dans la zone A, la tension en sortie est 2 Vd A

fois plus grande que celle en entrée VDD


VS
 Dans la zone B, la tension en sortie VE
R2
devrait devenir inférieur à la tension R1
d’alimentation  VDD ce qui est impossible.
La tension en sortie sature à  VDD
VE VS
 Dans la zone C, la tension en sortie
VDD
devrait devenir supérieure à la tension C
d’alimentation VDD ce qui est impossible. A
0 t
La tension en sortie sature à VDD B

VDD

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VII. Applications
VII.2. Amplificateur inverseur
R2
 Les entrées ± ne consomment pas de courant.
 Loi des mailles appliquée au montage : R1 I VDD
VE  R1.I  Vd
avec Vd A
VS  A.Vd
Vd  R 2 .I  VS VE
VDD VS
 On élimine I en divisant ces deux équations.
VS VS
VE  A 
R1 A  VE AG
  avec G
VS
 1  G A  1
 VS 1    S A  1
R2 V VE
 A VE
A R
 On obtient alors l’expression du gain G : G   2
1  1 A  1
R R1
R2
 Hors saturation de la sortie, Vd reste très faible et négligeable devant les
autres tensions. On remplace habituellement  Vd par .

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VII. Applications
VII.2. Amplificateur inverseur
R2
 Soit un montage avec un gain de 2
 Dans la zone A, la tension en sortie est R1 I VDD
en valeur absolue 2 fois plus grande que
Vd A
celle en entrée
VE
 Dans la zone B, la tension en sortie VDD VS

devrait devenir inférieur à la tension


d’alimentation  VDD ce qui est impossible.
La tension en sortie sature à  VDD VE VS
VDD
 Dans la zone C, la tension en sortie C
devrait devenir supérieure à la tension A
d’alimentation VDD ce qui est impossible. 0 t
B
La tension en sortie sature à VDD
VDD

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VII. Applications
VII.3. Amplificateur suiveur
R
 Le courant I est très faible (base du bipolaire)
et la valeur de  est négligeable ce qui donne : I

VS  R.I    VE  VE  A

Circuit
VE VS

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VII. Applications
VII.3. Amplificateur suiveur
 Le courant I est très faible (base du bipolaire)
et la valeur de  est négligeable ce qui donne : I

VS  R.I    VE  VE  A

Circuit
 L’impédance d’entrée est très grande (de VE VS
l’ordre du M) et celle de sortie très faible (de
l’ordre du m). On peut donc prélever la
tension VE sans modifier le circuit.

 En pratique R est égal à l’impédance de sortie du circuit quasi nulle.

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VII. Applications
VII.4. L’additionneur
R2 R I
 Somme des courants : I2
V2
I1 R1
I  I1  I 2 V1
 A
 Application de la loi des nœuds à
VS
l’entrée  :

V2   V1     VS V2 V1 V
  soit   S
R2 R1 R R 2 R1 R

 R R 
 Tension de sortie : VS   V1  V2 
 R1 R2 

 Si R1 = R2 : VS  
R
V1  V2 
R1

 Si R1 = R2 = R : VS  V1  V2 

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VII. Applications
VC
VII.5. L’intégrateur
C
 Rappels :
dQ dV R I
Q  C.V et I C
dt dt
 A
 Loi des mailles :
VE
VS
VE  R.I et VS  VC

 Expression de VS :
VE VS
dVS 1
VE   R.C. dVS   VEdt
dt R.C


1 0
VS  VC0  VEdt t
R.C

VC0 est la tension initiale aux bornes du


condensateur

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VII. Applications
VII.6. Le comparateur
 Il n’y a pas de rebouclage entre la sortie et l’entrée 

 Vref est une tension de référence que l’on peut obtenir avec un pont diviseur
de tension par exemple

 Tant que VE est inférieure à Vref (à quelques µV près) alors A.Vd << VDD
puisque Vd est négatif. L’AOP sature avec VS = VDD

VE VS
VDD
VDD Vref

Vd A 0 t
Vref VS
VE VDD
VDD

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VII. Applications
VII.6. Le comparateur
 Pour VE presque égale à Vref (à quelques µV près), l’AOP fonctionne en
amplificateur et on a VDD < VS = A.Vd < VDD

VE VS
VDD
VDD Vref

Vd A 0 t
Vref VS
VE VDD
VDD

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VII. Applications
VII.6. Le comparateur
 Pour VE presque égale à Vref (à quelques µV près), l’AOP fonctionne en
amplificateur et on a VDD < VS = A.Vd < VDD

 Pour VE supérieure à Vref (à quelques µV près) alors A.Vd >> VDD puisque Vd
est positif. L’AOP sature avec VS = VDD

VE VS
VDD
VDD Vref

Vd A 0 t
Vref VS
VE VDD
VDD

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VII. Applications
VII.7. le trigger de Schmitt
 Les tensions VA, VB et VC sont données par rapport à la masse.

 VC est la tension de sortie du circuit et VB la tension d’entrée

 Pour simplifier l’étude, les 2 résistances sont identiques

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
VB VDD
 0.5 VDD

VDD t
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VII. Applications
VII.7. le trigger de Schmitt
 A t = 0, on suppose que VC = VDD ce qui implique que VA = 0.5 VDD.

 La tension VB croit et s’approche de VA à quelques µV. L’AOP se dé-sature


avec VC = A.Vd = A.(VA  VB).

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
VB VDD
 0.5 VDD

VDD t
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VII. Applications
VII.7. le trigger de Schmitt
 A t = 0, on suppose que VC = VDD ce qui implique que VA = 0.5 VDD.

 La tension VB croit et s’approche de VA à quelques µV. L’AOP se dé-sature


avec VC = A.Vd = A.(VA  VB). VC et VA décroissent.

 Lorsque Vd devient inférieure à quelques µV, l’AOP sature à nouveau avec


VC =  VDD. Le passage entre saturation à VDD et  VDD est très rapide.

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
VB VDD
 0.5 VDD

VDD t
Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 39
VII. Applications
VII.7. le trigger de Schmitt
 A présent VC =  VDD, VA =  0.5 VDD et VB décroit

 La tension VB décroit et s’approche de VA à quelques µV. L’AOP se dé-sature


avec VC = A.Vd = A.(VA  VB). VC et VA croissent.

 Lorsque Vd devient supérieure à quelques µV, l’AOP sature à nouveau avec


VC = VDD. Le passage entre saturation à  VDD et VDD est très rapide.

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
VB VDD
 0.5 VDD

VDD t
Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 40
VII. Applications
VII.7. le trigger de Schmitt
 Ce qu’il est important de noter c’est que la tension VB qui permet de faire
commuter VC de VDD à  VDD est différente ce celle qui permet de faire
commuter VC de  VDD à VDD

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
VB VDD
 0.5 VDD

VDD t
Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 41
VII. Applications
VII.7. le trigger de Schmitt
 Ce qu’il est important de noter c’est que la tension VB qui permet de faire
commuter VC de VDD à  VDD est différente ce celle qui permet de faire
commuter VC de  VDD à VDD

 La courbe VC(VB) présente un hystérésis

VC VA VB VC
VDD VDD

0.5 VDD 0.5 VDD

0 0

 0.5 VDD  0.5 VDD

VDD VB VDD
0 VDD t
Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 42
VII. Applications
VII.7. le trigger de Schmitt
 Ce qu’il est important de noter c’est que la tension VB qui permet de faire
commuter VC de VDD à  VDD est différente ce celle qui permet de faire
commuter VC de  VDD à VDD

 La courbe VC(VB) présente un hystérésis

 Les tensions VB qui induisent un basculement peuvent être modifiées

VC VA VB VC
VDD VDD

0.5 VDD 0.5 VDD

0 0

 0.5 VDD  0.5 VDD

VDD VB VDD
0 VDD t
Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 43
VII. Applications
VII.8. le multivibrateur astable
 Les tensions VA, VB et VC sont données par rapport à la masse.

 VC est la tension de sortie du circuit

 Pour simplifier l’étude, les 3 résistances sont identiques

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
C VDD
 0.5 VDD

VB R VDD t
Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 44
VII. Applications
VII.8. le multivibrateur astable
 A t = 0, on suppose que le condensateur est déchargé et que VC = VDD

 Cela implique que VB = 0 et VA = VDD/2

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
C VDD
 0.5 VDD

VB R VDD t
Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 45
VII. Applications
VII.8. le multivibrateur astable
 A partir de t = 0+, le condensateur commence à se charger suivant la loi :
 t 
VB t   A. exp  B
 R.C 
 A t → , VB doit devenir égale à VC = VDD ce qui implique le système :
VB 0  A  B  0
VB t    B  VDD

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
C VDD
I I I I  0.5 VDD

VB R VDD t
Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 46
VII. Applications
VII.8. le multivibrateur astable
 L’équation devient alors :
  t 
VB t   VDD.1  exp  
  R.C 

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
C VDD
I I I I  0.5 VDD

VB R VDD Tini t
Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 47
VII. Applications
VII.8. le multivibrateur astable
 Lorsque VB dépasse la valeur de VA = 0.5 VDD, Vd devient négatif et
rapidement très inférieure à quelques µV ce qui sature l’AOP avec VC =  VDD.

 VC change donc quasi instantanément de valeur ainsi que VA = 0.5 VDD

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
C VDD
I I I I  0.5 VDD

VB R VDD Tini t
Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 48
VII. Applications
VII.8. le multivibrateur astable
 La valeur à atteindre pour VB n’est plus VDD mais  VDD

 L’évolution temporelle de VB s’écrit alors :


 t  Tini 
VB t   1,5.VDD exp    VDD
 R .C 

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
C VDD
I I I I  0.5 VDD

VB R VDD Tini t
Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 49
VII. Applications
VII.8. le multivibrateur astable
 Lorsque VB devient inférieure à VA =  0.5 VDD, Vd devient positif et
rapidement très supérieure à quelques µV ce qui sature l’AOP avec VC = VDD.

 VC change donc quasi instantanément de valeur ainsi que VA = 0.5 VDD

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
C VDD
I I I I  0.5 VDD

VB R VDD Tini Tini+T1 t


Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 50
VII. Applications
VII.8. le multivibrateur astable
 La valeur à atteindre pour VB n’est plus  VDD mais VDD

 L’évolution temporelle de VB s’écrit alors :


 t  Tini  T1 
VB t   1,5.VDD exp    VDD
 R .C 

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
C VDD
I I I I  0.5 VDD

VB R VDD Tini Tini+T1 t


Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 51
VII. Applications
VII.8. le multivibrateur astable
 Lorsque VB atteint la valeur 0.5 VDD, il y a un nouveau basculement
identique à celui de l’instant t = Tini

 Le circuit oscille tout seul est on obtient un signal périodique de forme carré
en sortie (comme avec l’Abraham Bloch)

R VA R VA VB VC
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
C VDD
 0.5 VDD

VB R VDD Tini Tini+T1 Tini+T1+T2 t


Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 52
VII. Applications
VII.8. le multivibrateur astable
 Le temps T1 est obtenu avec l’équation :

 t  Tini  1 
VB t  Tini  T1   1,5.VDD exp    VDD  0.5VDD T1  R.C ln  
 R .C  3
 Le temps T2 est obtenu avec l’équation :

 t  Tini  T1  1 
VB t  Tini  T1  T2   1,5.VDD exp    VDD  0.5VDD T2  R.C ln  
 R.C  3

R VA R VA VB VC T1 T2
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
C VDD
 0.5 VDD

VB R VDD Tini Tini+T1 Tini+T1+T2 t


Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 53
VII. Applications
VII.8. le multivibrateur astable
 On en déduit la période et la fréquence du signal
1 
TP  T1  T2  2.R.C ln  
3
1 1
FP  
TP 1 
2.R.C ln  
3

R VA R VA VB VC TP
VDD

VDD 0.5 VDD


Vd A
VC 0
C VDD
 0.5 VDD

VB R VDD Tini Tini+T1 Tini+T1+T2 t


Pascal MASSON -Cycle Initial Polytechnique- L’AOP 54

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