Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Oscillateurs harmoniques
L’équation différentielle précédente est une équation harmonique qui s’écrit généralement de la manière suivante :
𝒌
𝒙̈ + 𝝎𝟐𝟎 𝒙 = 𝟎 avec 𝝎𝟎 = √
𝒎
29
Université de Djibouti Oscillateurs Harmoniques
Faculté des Ingénieurs
L’accélération est toujours de signe opposé à celui de x(t) (car a x = −ω20 x(t)). Le vecteur accélération étant
colinéaire à la force de rappel (𝑚𝑎⃗ = ∑ 𝐹⃗𝑒𝑥𝑡 = 𝐹⃗𝑟 ), il est donc toujours dirigé vers la position d’équilibre. Rappelons que la
force de rappel cherche à ramener l’oscillateur à sa position d’équilibre.
Quand l’oscillateur s’écarte de sa position d’équilibre, les vecteurs 𝑣⃗ et 𝑎⃗ sont opposés : le mouvement est freiné.
Lorsqu’il se rapproche de la position d’équilibre, les deux vecteurs ont même sens : le mouvement est accéléré.
5. Etude énergétique :
1 1
➢ Energie potentielle élastique : 𝐸𝑝𝑒 = . 𝑘. 𝑥 2 = . 𝑘. 𝑥𝑚
2
cos2 (𝜔0 𝑡 + 𝜑)
2 2
1 1 1
➢ Energie cinétique: 𝐸𝑐 = . 𝑚. 𝑥̇ 2 = . 𝑚. ω20 . 𝑥𝑚
2
sin2 (𝜔0 𝑡 + 𝜑) = . 𝑘. 𝑥𝑚
2 . sin2 (𝜔 𝑡 + 𝜑)
2 2 ⏟ 2 0
𝑘
➢ L’énergie mécanique Em s’écrit en additionnant l’énergie cinétique Ec du système et l’énergie potentielle élastique
Epe :
1 1 1
2 cos 2 (𝜔 𝑡 + 𝜑) + . 𝑘. 𝑥 2 . sin2 (𝜔 𝑡 + 𝜑) = . 𝑘. 𝑥 2 . [cos 2 (𝜔 𝑡 + 𝜑) + sin2 (𝜔 𝑡 + 𝜑)]
Em = EC + Epe = . 𝑘. 𝑥𝑚 0 𝑚 0 𝑚 ⏟ 0 0
2 2 2
1
𝟏
Em = . 𝒌. 𝒙𝟐𝒎 =constante
𝟐
1. Position du problème :
La masse accrochée au ressort (du problème précédent) est maintenant soumise en plus des forces déjà évoquées
à une force de frottement fluide d’expression 𝑓⃗ = −𝛼𝑣⃗. Le coefficient 𝛼 dépend de la nature de l'objet (forme et matériau)
et de la nature du fluide.
30
Université de Djibouti Oscillateurs Harmoniques
Faculté des Ingénieurs
𝜶 𝒌
𝒙̈ + 𝒙̇ + 𝒙=𝟎
𝒎 𝒎
Cette équation différentielle peut se réécrire de trois différentes manières:
𝛼 𝑘
• 𝑥̈ + 2𝜆 𝑥̇ + 𝜔02 𝑥 = 0 , 𝜆 = est le coefficient d’amortissement ou le freinage et 𝜔0 = √ étant la période
2𝑚 𝑚
propre. et 0 sont des grandeurs physiques de même dimension (l’inverse d'un temps).
𝜔0 𝑚 𝜔0
• 𝑥̈ + 𝑥̇ + 𝜔02 𝑥 = 0 tel que le facteur de qualité Q = ω0. = .
𝑄 𝛼 2𝜆
𝑥̇ 𝑚 1 𝑄
• 𝑥̈ + + 𝜔02 𝑥 = 0 avec 𝜏 = = = est le temps de relaxation.
𝜏 𝛼 2𝜆 ω0
Dans la suite du cours, nous allons utiliser l’équation différentielle ci-dessous, appelé équation homogène:
𝒙̈ + 𝟐𝝀 𝒙̇ + 𝝎𝟐𝟎 𝒙 = 𝟎
r1 et r2 étant les solutions de l’équation du second degré ci-dessous, appelée équation caractéristique:
𝑟 2 + 2𝜆 𝑟 + 𝜔02 = 0
Selon le signe du déterminant Δ de l’équation caractéristique, on obtient différents régimes :
➢ Si Δ < 0, le régime est pseudo-périodique ;
➢ Si Δ > 0, le régime est apériodique ;
➢ Si Δ = 0, le régime est critique.
𝟏
∆= 𝟒(𝝀𝟐 − 𝝎𝟐𝟎 ) = 𝟒𝝎𝟐𝟎 ( 𝟐 − 𝟏)
𝟒𝑸
1. Régime pseudo-périodique
Si Δ < 0 donc λ < ω0 ou Q > 1/2 alors le régime est dit pseudo-périodique et l’amortissement est faible. Les deux racines
r1 et r2 de l’équation caractéristique sont complexes :
𝑟1 = −𝜆 + 𝑖√(𝜔02 − 𝜆2 ) = −𝜆 + 𝑖𝜔 𝑒𝑡 𝑟2 = −𝜆 − 𝑖√(𝜔02 − 𝜆2 ) = −𝜆 − 𝑖𝜔
Le paramètre 𝝎 = √(𝝎𝟐𝟎 − 𝝀𝟐 ) est appelé pseudo-pulsation des oscillations amorties. La solution x(t) de l’équation
Avec X et ϕ des constantes déterminées à l’aide des conditions initiales (de position et de vitesse).
Ces oscillations sont caractérisées par la pseudo-pulsation 𝝎 = √(𝝎𝟐𝟎 − 𝝀𝟐 ) et donc par une pseudo-période
𝟐𝝅 𝟐𝝅
égale T = = . Cette pseudo-période est souvent proche (amortissement faible) de la période propre de
𝝎
√(𝝎𝟐𝟎 −𝝀𝟐 )
Décrément logarithmique : Le décrément logarithmique, noté δ, est le logarithme du rapport de 2 amplitudes successives
des oscillations amorties. Il est définie par:
31
Université de Djibouti Oscillateurs Harmoniques
Faculté des Ingénieurs
𝒙(𝒕)
𝜹 = 𝒍𝒏 ( ) = 𝝀𝑻
𝒙(𝒕 + 𝑻)
Le décrément logarithmique caractérise l’amortissement des oscillations c’est-à-dire leur taux de décroissance.
Démonstration :
𝑥(𝑡) = Aer1t + Ber2t = 𝐴𝑒 (−𝜆𝑡+𝑖𝜔𝑡) + 𝐵𝑒 (−𝜆𝑡−𝑖𝜔𝑡) = 𝑒 −𝜆𝑡 (𝐴𝑒 𝑖𝜔𝑡 + 𝐵𝑒 −𝑖𝜔𝑡 )
𝑥(𝑡) = 𝑒 −𝜆𝑡 [𝐴(cos(𝜔𝑡) + 𝑖 sin(𝜔𝑡)) + 𝐵(cos(𝜔𝑡) − 𝑖 sin(𝜔𝑡))]
𝑥(𝑡) = 𝑒 −𝜆𝑡 [(𝐴 + 𝐵) cos(𝜔𝑡) + 𝑖(𝐴 − 𝐵) sin(𝜔𝑡)]
En posant :
𝐴+𝐵 = 𝐶 𝑒𝑡 𝑖(𝐴 − 𝐵) = 𝐷
On obtient alors :
𝑥(𝑡) = 𝑒^(−𝜆𝑡) (𝐶 𝑐𝑜𝑠 (𝜔𝑡) + 𝐷 𝑠𝑖𝑛 (𝜔𝑡) ) = 𝑋𝑒 −𝜆𝑡 cos(𝜔𝑡 + 𝜑)
Démonstration :
𝑥(𝑡) 𝑋𝑒 −𝜆𝑡 cos(𝜔𝑡 + 𝜑) 𝑋𝑒 −𝜆𝑡 cos(𝜔𝑡 + 𝜑)
𝛿 = 𝑙𝑛 ( ) = 𝑙𝑛 ( −𝜆(𝑡+𝑇) ) = 𝑙𝑛 ( −𝜆𝑡 −𝜆𝑇 ) = 𝑙𝑛(𝑒 𝜆𝑇 ) = 𝜆𝑇
𝑥(𝑡 + 𝑇) 𝑋𝑒 cos(𝜔(𝑡 + 𝑇) + 𝜑) 𝑋𝑒 𝑒 cos(𝜔(𝑡 + 𝑇) + 𝜑)
2. Régime apériodique
Si Δ > 0 donc λ > ω0 ou Q < 1/2 alors il s’agit du régime apériodique et l’amortissement est élevé. Les racines de l’équation
caractéristique sont des réelles négatives:
(−𝜆+√(𝜆2 −𝜔02 ))𝑡 (−𝜆−√(𝜆2 −𝜔02 ))𝑡 (√𝜆2 −𝜔02 )𝑡 (−√𝜆2 −𝜔02 )𝑡
𝑥(𝑡) = 𝐴𝑒 + 𝐵𝑒 = 𝑒 −𝜆𝑡 (𝐴𝑒 + 𝐵𝑒 )
où A et B sont des constantes à déterminer à l’aide des conditions initiales. Dans ce régime, il y a une atténuation de
l'amplitude de l'oscillation qui apparaît au travers du terme en 𝑒 −𝜆𝑡 . On a un retour lent sans oscillation apparente vers la
position d'équilibre, d'où le terme de régime apériodique.
3. Régime critique
Ce régime s’obtient lorsque le discriminant de l’équation caractéristique associé à l’équation différentielle vaut Δ=0.
On a alors λ = ω0 ou Q=1/2.
La solution est de la forme :
𝑥(𝑡) = 𝑒 𝑟1𝑡 (𝐴 + 𝐵𝑡) = 𝑒 −𝜆𝑡 (𝐴 + 𝐵𝑡)
A et B sont des constantes à déterminer à l’aide des conditions initiales.
L’amplitude diminue au cours du temps sans que n’apparaissent d’oscillations et plus rapidement que pour le régime
apériodique.
32