Vous êtes sur la page 1sur 22

Travail et énergie

cinétique
P3
1. L’énergie cinétique d’un corps solide en mouvement de translation :
1.1 Mouvement de translation :

- On dit qu'un corps solide possède un mouvement de translation


(rectiligne ou curviligne) si le vecteur AB (avec A et B deux points du
corps) maintient la même direction et le même sens tout au long de la
durée du mouvement : 𝐀𝐁 = 𝐂𝐭𝐞.
1.2 Mouvement de chute libre :

- On dit qu'un corps est en mouvement de chute libre s'il n'est


soumis qu'à l'action de son poids seulement.
1.3 L’énergie cinétique :
a) Activité :
On libère une bille d’acier verticalement, d’une hauteur h (sans
vitesse initiale). On calcule sa vitesse à différentes valeurs de h

1.Compléter le tableau, puis 𝐡(𝐦) 𝐕(𝐦/𝐬) 𝐕 𝟐 (𝐦𝟐 /𝐬 𝟐 )


0,1 1,40
représenter la courbe V 2 = f(h).
0,2 1,98
2.Déterminer la valeur du coefficient 0,4 2,80
directeur k et son unité, puis le 0,6 3,43
comparer avec g = 10 N. kg −1 . 0,8 3,96
3.Ecrire l’expression du travail du 1,0 4,42
1,1 4,46
poids W P . Conclure. 1,2 4,85
1. Compléter le tableau, puis représenter la courbe V 2 = f(h).

𝐡(𝐦) 𝐕(𝐦/𝐬) 𝐕 𝟐 (𝐦𝟐 /𝐬 𝟐 )

0,1 1,40 1,96

0,2 1,98 3,92

0,4 2,80 7,84

0,6 3,43 11,76

0,8 3,96 15,68

1,0 4,42 19,54

1,1 4,46 19,89

1,2 4,85 23,52


3. Ecrire l’expression du travail du poids W P . Conclure.

W P = mg zi − zf = mgh
∆v2 v2 v2 𝐦𝐯 𝟐
Avec : k = = = 2g ⇔ h = ⟹ 𝐖 𝐏 = 𝐦𝐠𝐡 =
∆h h 2g 𝟐

Lors de la chute de la bille, son poids réalise un travail W(P), ce qui lui fait acquérir une
énergie qui dépend de sa masse et sa vitesse, cette énergie s’appelle l’énergie cinétique.

2. Déterminer la valeur du coefficient directeur k et son unité, puis le comparer avec


g = 10 N. kg −1 .

∆v 2 3,92 − 1,96
k= = = 19,6 m. s −2 = 19,6 N. kg −1 = 2g
∆h 0,2 − 0,1
b) Conclusion :

On appelle l’énergie cinétique d’un corps solide en mouvement de


translation, sa masse m et sa vitesse V par rapport à un référentiel, la
quantité :
𝟏
𝐄𝐂 = 𝐦𝐕 𝟐
𝟐
EC (J) ; m (kg) ; V (m/s)
2. L’énergie cinétique d’un corps solide en mouvement de
rotation autour un axe fixe :

On considère un corps solide en mouvement de rotation autour d'un axe


fixe (∆) avec une vitesse angulaire ω.
On considère le point Mi du corps solide, sa masse mi est située à une
distance ri = OMi de l’axe (∆) et tourne par une vitesse Vi où 𝐕𝐢 = 𝐫𝐢 . 𝛚.
𝟏
Alors, ce point possède une énergie cinétique 𝐄𝐂𝐢 = 𝐦𝐢 𝐕𝐢𝟐 , c-à-d :
𝟐
𝟏
𝐄𝐂𝐢 = 𝐦𝐢 𝐫𝐢𝟐 𝛚𝟐
𝟐
On déduit que l'énergie cinétique du corps solide est : 𝐄𝐂 = σ𝐢 𝐄𝐂𝐢 =
𝟏
σ𝐢 𝐦𝐢 𝐫𝐢𝟐 𝛚𝟐
𝟐
On pose : 𝐉∆ = σ𝐢 𝐦𝐢 𝐫𝐢𝟐 , il s’appelle le moment d’inertie du corps par rapport
l'axe (∆), et il dépend de la masse mi et de rayon ri et de la distribution de sa
matière autour de l'axe (∆), son unité en (S.I) est kg. m2 . Donc :
𝟏
𝐄𝐂 = 𝐉∆ 𝛚𝟐
𝟐
EC (J) ; J∆ (kg. m2 ) ; ω (rad/s)
Moments
d'inertie de
quelques
corps solide :
Application 1 :

1. Une balle de base-ball, de masse m = 150 g, est lancée avec une


vitesse de 30 m. s −1 . Calculer son énergie cinétique.

2. Un disque homogène de masse m = 50 g de rayon R = 20 cm tourne


autour d'un axe fixe (∆) passant par son centre. L'axe (∆) est
perpendiculaire au plan du disque.

a) Calculer le moment d'inertie du disque par rapport à l'axe (∆).


b) Calculer l'énergie cinétique du disque lorsqu'il tourne à la vitesse de
5 trs/s.
1–
𝟏 𝟏
𝐄𝐂 = 𝐦𝐕 = × 𝟎, 𝟏𝟓 × (𝟑𝟎)𝟐 = 𝟔𝟕, 𝟓 𝐉
𝟐
𝟐 𝟐
2 –a
𝟏 𝟏
𝐉∆ = 𝐦𝐫 = × 𝟎, 𝟎𝟓 × (𝟎, 𝟐)𝟐 = 𝟏𝟎−𝟑 𝐤𝐠. 𝐦𝟐
𝟐
𝟐 𝟐
2-b
𝟏 𝟏
𝐄𝐂 = 𝐉∆ 𝛚 = × 𝟏𝟎−𝟑 × (𝟓 × 𝟐𝛑)𝟐 = 𝟎, 𝟓 𝐉
𝟐
𝟐 𝟐
3. Théorème de l’énergie cinétique :
a) Activité :
On applique sur un autoporteur de masse m = 732 g, une force F constante (F =
1,246 N), et on enregistre les positions de son centre d’inertie G sur des durées égales et
successives τ = 60 ms. On néglige les frottements.

1. Calculer les travaux des forces appliquées sur l’autoporteur entre les positions M2 et M6 ,
puis calculer leurs somme σ WM2 →M6 (Ԧf)
2. Calculer l’énergie cinétique de l’autoporteur aux positions M2 et M6 .
3. Comparer entre σ WM2 →M6 (Ԧf) et la variation de l’énergie cinétique de l’autoporteur
∆EC = EC6 − EC2 .
1. Les forces appliqués sont : Le poids P, la réaction du plan horizontal R et la force
appliquée F.
Les travaux de ces forces sont :

WM2 →M6 P = P. M2 M6 = 0 (P ⊥ M2 M6 ) et WM2 →M6 R = R. M2 M6 = 0 (R ⊥ M2 M6


car il y’a absence des frottements)

WM2 →M6 F = F. M2 M6 = F. M2 M6 = 1,246 × 0,108 = 0,134 J

(cos F ;෣
M2 M6 = cos 0 = 1)
Donc :

WM2 →M6 Ԧf = WM2 →M6 P + WM2 →M6 R + WM2 →M6 F = 0 + 0 + 0,134 J = 0,134 J
2.
M1 M3 2,7×10−2 𝟏
V2 = = = 0,225 m/s ⇒ 𝐄𝐂𝟐 = 𝐦𝐕𝟐𝟐 = 𝟎, 𝟎𝟏𝟖𝟓 𝐉
2τ 2×60×10−3 𝟐

M5 M7 8×10−2 𝟏
V6 = = = 0,666 m/s ⇒ 𝐄𝐂𝟔 = 𝐦𝐕𝟔𝟐 = 𝟎, 𝟏𝟔𝟐𝟑 𝐉
2τ 2×60×10−3 𝟐

3. Comparer entre σ WM2 →M6 (Ԧf) et la variation de l’énergie cinétique de l’autoporteur


∆EC = EC6 − EC2 .

On a : WM2 →M6 Ԧf = 0,134 J et Donc : ∆𝐄𝐂 = 𝐖𝐌𝟐 →𝐌𝟔 𝐟Ԧ


b) Conclusion – Enoncé du théorème de l’énergie cinétique :

Dans un repère Galiléen, la variation de l'énergie cinétique d'un corps


solide (en mouvement de translation ou en mouvement de rotation autour
d'un axe fixe) entre deux instants t1 et t 2 , est égale à la somme des
travaux des forces qui s'exercent sur ce corps entre ces deux instants.
∆𝐄𝐂 = 𝐖𝐭 𝟏→𝐭 𝟐 𝐅Ԧ = 𝐄𝐂 𝐭 𝟐 − 𝐄𝐂 (𝐭 𝟏 )
- Expression du théorème de l’énergie cinétique :

Cas d’un mouvement de translation :


𝟏 𝟏
∆𝐄𝐂 = 𝐦𝐕𝐁 − 𝐦𝐕𝐀𝟐 = 𝐖𝐀→𝐁 𝐅Ԧ
𝟐
𝟐 𝟐

Cas d’un mouvement de rotation :


𝟏 𝟏
∆𝐄𝐂 = 𝐉∆ 𝛚𝐁 − 𝐉∆ 𝛚𝟐𝐀 = 𝐖𝐀→𝐁 𝐅Ԧ
𝟐
𝟐 𝟐
Remarque :
Lors de l'application du théorème de l'énergie cinétique, il faut suivre les
étapes suivantes :
- Déterminer le système étudié.
- Déterminer le référentiel (repère galiléen).
- Déterminer l’état initial et l’état final de déplacement.
- Faire le bilan des forces appliquées au système étudié lors de déplacement.
- Calculer le travail de chaque force lors de déplacement.
- Appliquer le théorème de l’énergie cinétique en considérant le cas du
mouvement du système étudié (translation ou rotation).
Application 2 :

Une balle de masse m = 20 g est en chute libre d’une hauteur h = 16 m


sans vitesse initiale.
On donne : g = 9,8 N/kg.
1. Représenter sur une figure les forces appliquées à la balle.
2. Calculer le travail du poids de la balle pendant la chute ?
3. Calculer son énergie cinétique lorsqu’elle arrive au sol, en déduire la
valeur de sa vitesse.
Application 2 :
1.
La balle n’est soumise qu’à l’action de son poids P.
2.
W P = mgh = 0,02 × 9,8 × 16 = 3,1 J
3.
Par application du théorème de l’énergie cinétique : ECf − ECi = W P , avec :
ECi = 0 J
Donc : ECf = W P = 3,1 J
2EC 2×3,1
Sa vitesse au sol : V = = = 17,6 m/s
m 0,02
Application 3 :

Un cylindre homogène de masse m et de rayon R = 10 cm, tourne autour


de son axe de rotation (Δ) à la vitesse ω = 45 tours/min.
On arrête le moteur qui fait tourner le cylindre, le cylindre fait 120 tours
avant de s’arrêter. On donne le moment d’inertie du cylindre
J∆ = 3. 10−2 kg. m2 .
1. Calculer la valeur de moment du couple de frottement qui est considéré
constant.
2. On fait fonctionner le moteur de nouveau, le cylindre tourne à la vitesse
constante ω = 45 tours/min. Calculer le travail effectué par le moteur
pendant une minute et déduire sa puissance.
Application 3 :
1. Application du théorème de l’énergie cinétique entre l’instant d’arrêt du moteur et l’instant
d’arrêt du cylindre :
ECf − ECi = W P + W R + Wf
Avec : ECf = 0 J (ωf = 0 rad/s) ; W P = W R = 0 J
1
⇒ − J∆ ω2 = 0 + 0 + Mf . ∆θ
2
2 3.10 −2 × 45×2π
J∆ .ω
⇒ Mf = − = 60
= −4,4. 10−4 N. m
2.∆θ 2×120×2π
2. On applique le théorème de l’énergie cinétique entre deux instants de durée ∆t = 1 min.
ECf − ECi = W P + W R + Wf + Wm
⇒ 0 − 0 = 0 + 0 + Mf . ∆θ + Wm
⇒ Wm = −Mf . ω. ∆t = −(−4,4. 10−4 ) × 1,5π × 60 = 0,124 J
Wm 0,124
La puissance du moteur : P = = = 2 mW
∆t 60

Vous aimerez peut-être aussi