Echangeurs thermiques Chapitre 4

Echangeurs de chaleur
Fonctionnant en régime transitoire

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1- Introduction
• Ce type d’échangeurs est caractérisé par un régime transitoire de transfert de chaleur
entre le fluide chaud et le fluide froid :
Le calcul de ces échangeur ce cas ne peut pas se faire en utilisant les méthodes
présentées ultérieurement
 Les paramètres de fonctionnement de ces équipement (Ф, ΔTm,
températures des fluides) sont variables dans le temps.
• Ces échangeurs sont utilisés dans un grand nombre d’applications industrielles et
procédés de transformation de la matière et de l’énergie :
o Bouilleurs ,
o Cuves de chauffage avec serpentines de chauffage,
o diverses chaudières, etc..).
• Dans ce cours on va aborder :
o Les échangeurs de type accumulateurs;
o Les échangeur de type régénérateurs ;
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2- Echangeurs de type accumulateur

Pour ce type d’échangeurs, on va traiter le cas de
serpentin de chauffage.
Tf (t) , mf, Cpf
Pour faire un calcul simplifier, on va considérer que : Tce ,
mc ,
• le débit de l’agent chaud circulant en serpentine Cpc
dans l’échangeur est constant [kg/s],
• la masse du fluide froid existant dans Tcs (t)
mf ,
l’enveloppe de l’appareil est [kg], Cpc

• les chaleurs spécifiques des fluides Cpc et Cpf [J/m2.K] sont constantes ;
• le coefficient de transfert thermique global U [J/m2K] est constant ;
• l’aire de la surface de transfert thermique de la serpentine est S0 [m2] ;
• le fonctionnement de l’appareil est considéré comme adiabatique ;
• pendant le chauffage du fluide froid, il y’a seulement un transfert de chaleur
sensible ;
• la température d’entrée du fluide chaud Tce [K] est constante et sa température de
sortie Tcs [K] est variable par rapport au temps ;
• la température du fluide froid Tf [K], variable par rapport au temps, est uniforme ;
• les températures variables par rapport au temps Tcs et Tf sont notées à l’instant
initiale (t=0) avec l’indice « i » (Tcsi , Tfi) et à l’instant finale (t=t0) avec l’indice « f »
(Tcsf , Tff).
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Le bilan d’énergie thermique pour les deux fluides, pour l’intervalle de temps
infinitésimale dt, sont :

m c Cpc Tce  Tcs dt  US 0 Tm dt 33

m f Cp f dT f  US0 Tm dt 34

== > m c Cpc Tce  Tcs dt  m f Cp f dT f 35

ΔTm représente la différence moyenne de température au temps t (voir figure) :

Tce  Tcs
Tm 
T  Tf
K  36
ln ce
Tcs  T f
En introduisant l’équation (36) dans (33) on obtient :

US 0 T  Tf
  ln cs 37 
m c Cpc Tce  T f
D’où l’expression de Tcs(t) :
US 0

Tcs  T f  Tce  T f e

m c Cpc
38
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En combinant les des équations (35) et (38) on trouve :

 US 0

m f Cp f dT f  m c Cpc Tce  T f 1  e cCpc



m
 dt

39
 
Ou bien encore :
dT f m Cp  
US 0

 c c 1  e m cCpc dt 40
Tce  T f  m f Cp f 



En intégrant l’équation (40) dans les limites Tf=Tfi (à t=0) et Tf=Tff ( (à t=t0) et en
lui donnant une forme convenable, on obtient l’expression suivante :


US 0 

 ln 1 
m f Cp f
ln
Tce  Tf i  
41
m c Cpc  m Cp t
 c c 0 Tce  Tf f  
• Pour le fluide chaud, on peut obtenir sa température de sortie de
l’appareil en remplaçant Tf avec Tff dans l’équation (38) :

𝑼𝑺𝟎
̇
𝒎𝒄 𝑪𝒑𝒄
𝒄𝒔 𝒇 𝒄𝒆 𝒇

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T T
Tce Tc Tce
Tcsf
Tcs Tcs (t)
Tff
Tcsi Tf (t)
Tf

Tfi

0 t t0 0 S

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2- Echangeurs de type régénérateur

Ce type d’échangeurs contient d’habitude une matrice faite dans un matériau

réfractaire ou métallique parcouru alternativement par les deux fluides :
1. Stockage : Dans premier temps, l’agent chaud cède la chaleur au
matériau pour le réchauffer ;
Fluide chaud

Tce Tcs

2. Extraction : Dans un deuxième temps, le fluide froid se chauffe en

prélevant de la chaleur stockés dans le matériaux réfractaire ;
Fluide froid

Tfe Tfs

3. Puis, on recommence le cycle

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• Bilan de chaleur 1 : Chauffage du matériau pendant un intervalle de temps

infinitésimal dt:

• Bilan de chaleur 2 : extraction de la chaleur du matériau par le fluide froid,

pendant un intervalle de temps infinitésimal dt:

Pour la période de chauffage du matériau régénérateur, la différence moyenne

de température est :

• La combinaison des équations (43) et (45) donne :

T ce  T cs
US 0  T m 1  m c Cp c T ce  T cs   US 0 46 
T T
ln ce
T cs  T

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D’où : Tce  T US 0
ln  47 
Tcs  T m c Cpc

Cette relation qui permet le calcul de la température Tcs :

US 0

Tcs  T  Tce  T e mc Cpc

48
Les équations (43) et (48) conduisent à l’équation :
 
US 0

m c Cpc Tce  T 1  e mcCpc
 dt  MCpdT 49
 
 
Par séparation des variables et intégration entre les limites de température (Tm et
TM) et de temps (0 et t1), donne :

ln
Tce  Tm  m c Cpc 


US

1  e m Cp c
0
c

t 50 
Tce  TM  MC p  1

Cette relation (50) permet la détermination de l’aire de la surface de transfert du
régénérateur :
m c Cpc 1
S0  ln 51
U 1 MC p
1 .
T  T 
ln ce m
t1 m cCpc Tce  TM 
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Si S0 est connue, l’équation (51) peut donner aussi le temps nécessaire au transfert
de chaleur pendant le chauffage du matériau régénérateur :
𝐓𝐜𝐞 − 𝐓𝐦
𝐌𝐂𝐩 𝐥𝐧
𝐓𝐜𝐞 − 𝐓𝐌
𝐭𝟏 = 𝐥𝐧 𝐔𝐒𝟎 𝟓𝟐
𝐦̇𝐜 𝐂𝐩𝐜
𝟏−𝐞 𝐦̇𝐜 𝐂𝐩𝐜

D’une manière similaire, on peut déterminer le temps nécessaire au transfert de

chaleur pendant le refroidissement du matériau régénérateur :
𝐓𝐟𝐞 − 𝐓𝐌
𝐌𝐂𝐩 𝐥𝐧
𝐓𝐟𝐞 − 𝐓𝐦
𝐭𝟐 = 𝐥𝐧 𝟓𝟑
T 𝐦̇𝐟 𝐂𝐩𝐟 𝐔𝐒𝟎
𝐦̇𝐟 𝐂𝐩𝐟
T
𝟏−𝐞
Tce Tce

Tcs Tcs
T
M
T dT T (chauffage de matériau)
Tcsin dT T (refroidissement de matériau)
Tfsin T’m
Tfs
Tm Tfe Tfsfin
Tfe
t S
dt dt
t1 t2
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Echangeurs de chaleur ailetés

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Echangeurs thermiques Chapitre 5

1- Définition et généralités

• Dans ce type d’échangeurs, les ailettes peuvent être

disposées à la périphérie des tubes (ou sur des plaques).
• L’objet des ailettes est d’accroitre la surface d’échange
• Cependant, en raison du gradient de température qui existe
dans l’ailette, un mètre carré d’ailette n’est pas équivalent à
un mètre carré de paroi.

On est alors conduit à caractériser globalement une efficacité de l’ailette.

2- Efficacité d’une ailete

• La densité moyenne de flux à la surface 0, pour une ailette de température
uniforme égale à la température Tp de la paroi (c’est-à-dire d’une ailette de
conductivité infinie), est donnée par :
𝝋𝟎 = 𝒉  𝑻𝒑 − 𝑻𝒎

 h : coefficient moyen de convection à la surface d’une ailette

 Tm= température de mélange du fluide au niveau de l’ailette considérée
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Le flux total transféré par la paroi ailetée a donc pour valeur, en considérant le
tronçon associé à une ailette :

total   0 S L   a S a

 𝒂 : densité moyenne de flux à la surface d’une ailette

 Sa :surface totale d’une ailette (incluant les deux faces) ;
 SL : surface latérale de la paroi entre deux ailettes (température Tp)

On définit l’efficacité Ɛ d’une ailette par le rapport :

𝒂
D’où : 𝟎

Pour l’ensemble de la paroi ailetée :

𝛟 = 𝛟𝐭𝐨𝐭𝐚𝐥 × 𝐧𝐨𝐦𝐛𝐫𝐞 d′ailettes

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• En pratique, on se sert volontiers d’abaques donnant Ɛ en fonction des

paramètres géométriques et thermiques.

• Le calcul montre que Ɛ dépend à la fois du rapport et du groupement

adimensionnel b(2h/λa e)1/2 (Abaque ci-dessous):

D
D

Efficacité d’une ailette circulaire d’épaisseur e constante, pour différents en fonction

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Echangeurs à changement de phase

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Echangeurs thermiques Chapitre 6

1- Définition et généralités

Les échangeur de chaleur à changement de phase, sont des échangeurs dans lesquels
les échanges de chaleur entre le fluide froid et le fluide chaud s’accompagnent avec des
changement de phase de l’un des deux fluides ou les deux à la fois.
Ce type d’échangeurs est omniprésent dans la vie moderne de l’homme et dans
plusieurs activités et application industrielles. On cite à titre exemple :
• Les condenseurs : Dans ces appareils le fluide froid provoque un changement
de phase du fluide chaud, qui passe de l’état de vapeur à l’état liquide ( Froid
industriel, climatisation, distillation, …) ;
• Les évaporateurs : Ces appareils utilisent le fluide chaud pour faire passer le
fluide froid de l’état liquide à l’état vapeur( Froid industriel, climatisation, …) ;
• Les bouilleurs ;
• ….

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2- Echangeur de type Condenseur

Les condenseurs sont en générale des échangeurs tubulaires :
o à serpentins,
o bitubes,
o à faisceau de tubes et calandre,
o à tubes et ailettes.

Dans le cas des échangeurs à faisceau d e tubes et calandre, on va adopter les

notations ci-dessous :

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2.1- Condensation à l’extérieur d’un tube horizontal

Dans ce cas, un film liquide se forme tout autour du tube. Cependant, sous l’effet
de la pesanteur, son épaisseur sera plus grande à la partie inférieure, ce conduit
par la suite à :
o Un écoulement de liquide formé.
o Une dissymétrie dans la distribution locale du coefficient h.

a. sur un tube horizontal.

b. sur une rangée de tubes avec
continuité du film entre les
nappes.
c. avec écoulement en gouttes.

𝟎.𝟐𝟓
𝐠 𝛒𝐥 𝛌𝟑𝐥 𝐋𝐕
Pour ces échangeurs, le coefficient h est donnée par :
𝛖𝐥 𝐃 𝐓𝐯 𝐓𝐩

N. B :
o l et l Sont pris à 𝑇 = ;
o Sur les N tubes d’une nappe, on admet un coefficient de transfert moyen pour l’ensemble
des tubes : 𝒉𝒎 = 𝒉 𝑵 𝟎.𝟐𝟓 . Où h est calculé pour le tube supérieur de la nappe

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2.2- Condensation à l’intérieur d’un tube horizontal

Lorsque la condensation a lieu à l’intérieur d’un tube horizontal l’entraînement du film
liquide, qui assure l’évacuation du condensat, est commandé soit par le pesanteur (si le
tube est incliné) soit par le gradient de pression dans l’écoulement de vapeur.
Dans le premier cas, correspondant à des vitesses de vapeur pas trop élevées, le condensat
occupe la partie inférieure du tube et sa dynamique est celle d’un écoulement à surface
libre. Chato propose une formule de la forme :

Lorsque l’entrainement est assuré par la vapeur, l’écoulement du film liquide est de type
annulaire, comme ce serait aussi le cas dans un tube vertical sous le simple effet de la
pesanteur.
De toute façon, la longueur des tubes devra être limitée si on ne veut pas se trouver en
présence d’un bouchon liquide.
Enfin, des études ont montré que l’utilisation de tubes rainurés (rainures hélicoïdales de
faible profondeurs et proches les unes des autres) augmente le coefficient h d’un facteur 2
environ.

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2.3- Condensation à l’extérieur d’un tube vertical

En s’écoulant le long de la paroi verticale, le film de condensation s’épaissi, et il en
résulte une dégradation du coefficient h.
A une abscisse x (mesurée le long de la paroi, dans le sens de l’écoulement) l’épaisseur
du film est δ(x), notée simplement δ et sa vitesse débitante Vf(x), notée Vf pour alléger
l’écriture.
Kutadeladze recommande pour 30< ReH <1800 une expression de la forme :
h étant une valeur moyenne sur
l’ensemble de la paroi.

Avec :

Et, qmlH est le débit massique total de vapeur condensée, avec

o si ReH <30 environ, l’écoulement est laminaire sur l’ensemble de la paroi. Toutefois, ce cas
correspond à des hauteurs H très petites (quelques cm) et n’a guère d’intérêt pratique.
o au delà de ReH =1800, l’écoulement devient turbulent (le film dégouline), ce qui se traduit par une
montée du coefficient h. Cependant, il faut pour y parvenir des hauteurs relativement importantes
(H=2m) rarement atteintes dans les appareils courants.
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3- Echangeurs de type évaporateur

3.1- Mécanisme d’ébullition
L’ébullition est un changement de phase liquide-gaz qui se produit à une interface solide-
liquide. Elle peut se manifester sous deux aspects :

o Ebullition nucléée : Elle se caractérise par la formation de bulles de vapeur qui

grossissent, puis se détachent de la surface et sont remplacées par le liquide. Leur
dynamique est conditionnée en particulier par la tension superficielle de ce liquide.
Cette type d’ébullition est utilisée dans le cas flux modérés,
o Ebullition en film : Elle se caractérise par la formation d’un film de vapeur sépare en
permanence la paroi des tubes du liquide . Ce phénomène se produit à partir d’un flux
de chaleur critique Фc, où la formation de vapeur devient suffisamment rapide. Ce flux
critique dépend essentiellement de la tension superficielle du liquide.

N. B :
o l’ébullition nucléée constitue en principe le régime le plus favorable, du fait que les mouvements
engendrés par les bulles provoquent un brassage du liquide et un accroissement du coefficient
d’échange.
o Au contraire, dans l’ébullition en film, la couche de vapeur est à l’origine d’une résistance thermique
supplémentaire, qui peut en outre entraîner une surchauffe de la paroi.
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3.2- Ebullition en film à l’extérieur d’un tube horizontal

Lorsque l’on considère un tube isolé, la valeur moyenne de h sur la paroi est
estimée par :

3.3- Ebullition en film à l’extérieur d’un tube vertical

Lorsque l’échangeur comporte des faisceaux verticaux de tubes, les bulles de vapeur qui
proviennent des tubes inférieurs provoques une agitations du liquide, ce qui a plutôt
tendance à augmenter sensiblement le coefficient d’échange à la paroi des tubes
supérieurs. Le phénomène est d’ailleurs sensiblement plus marqués en ébullition
nucléée, quand les flux sont modérés.

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