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Thermodynamique Appliquée-AGEPD Chapitre 1 : Rappel

Chapitre 1 : RAPPELS

La transformation des matières premières d'origine animale et agricole en produits finis


alimentaires est une réelle préoccupation. C’est dans le domaine alimentaire que le froid et la
chaleur occupent une place prépondérante car ils permettent de limiter les gaspillages (pertes
après récolte…) et de prolonger la durée de conservation des produits tout en maintenant leurs
caractéristiques physico-chimiques. Les outils mathématiques et physiques qui permettent la
transformation et la conservation de ces produits sont régis par les lois de la thermodynamique.

I.1 La température
La température caractérise le niveau auquel la chaleur se trouve dans un corps permettant ainsi
de dire qu’un corps est plus ou moins chaud qu’un autre.
Les températures dans le S.I. sont exprimées en °C (degrés Celsius) mais dans la littérature, on
rencontre les degrés Fahrenheit (°F) et les degrés Kelvin (°K)

I.2. La chaleur
La chaleur est la partie d’énergie échangée entre le système et le milieu extérieur, à cause d’une
différence de température entre les deux. Au niveau microscopique, les molécules du corps le
plus chaud (plus haute température, donc plus forte agitation) transmettent leur énergie
d’agitation (donc énergie cinétique) à celles du corps moins chaud.
La chaleur n’a d’existence que lors de l’opération d’échange d’énergie : ni le système, ni le
milieu extérieur, ne possèdent de la chaleur. (Il en est de même du travail).
On distingue deux types de chaleur :
1. la chaleur sensible, se manifestant par une variation de température du système par
suite d’un réchauffement ou d’un refroidissement ; elle est proportionnelle à la quantité de
matière (masse) et à la variation de température. Et pour une transformation infinitésimale on
a:
 Q  mcdT
Où c désigne la chaleur massique du système (exprimée en J.kg-1.K-1)
2. la chaleur latente qui représente la quantité de chaleur qu’il faut fournir au système (ou
qu’on récupère du système), à température constante, pour lui faire changer d’état physique.
Elle est proportionnelle à la quantité de matière (masse) ayant changé d’état. Et pour une
transformation infinitésimale, on a :
 Q  Ldm
Où L (en J/kg) désigne la chaleur latente massique de changement d’état du système.
Cette chaleur est soit libérée par le système (transformation vapeur-liquide ; liquide-solide) soit
absorbée par le système (solide-liquide ; liquide-vapeur), ce qui donne un signe respectivement
<0 et >0 à L.
I. 3. Transmission de la chaleur
La chaleur peut se transmettre d’un corps à un autre par trois modes de transmission différents:

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- Par conduction. La conduction thermique est la propagation de la chaleur, de molécule à


molécule, dans un corps ou dans plusieurs corps contigus et non réfléchissants, sans qu’il y ait
mouvement du milieu ou que ce mouvement intervienne dans la transmission.
Ce mode de transmission caractérise essentiellement les transferts de chaleur dans les solides
ou entre corps solides contigus. La conduction intervient également dans les liquides et les gaz
mais, sauf dans le cas des liquides très visqueux ou des gaz emprisonnés dans des matériaux
poreux, son effet est marginal par rapport à celui de la convection.
- Par convection. La convection caractérise la propagation de la chaleur dans un fluide, gaz ou
liquide, dont les molécules sont en mouvement.
Deux types de convection sont généralement distingués :
- la convection naturelle dans laquelle le mouvement résulte de la variation de la masse
volumique du fluide avec la température ; cette variation crée un champ de forces
gravitationnelles qui conditionne les déplacements des particules du fluide ;
- la convection forcée dans laquelle le mouvement est provoqué par un procédé
mécanique indépendant des phénomènes thermiques ; c’est donc un gradient de pression
extérieur qui provoque les déplacements des particules du fluide.
L’étude de la transmission de chaleur par convection est donc étroitement liée à celle de
l’écoulement des fluides.
- Par rayonnement. Dans la transmission de chaleur par rayonnement, le transfert thermique
s’effectue par des vibrations électromagnétiques qui se propagent en ligne droite sans aucun
support de matière.
Le rayonnement thermique concerne les ondes électromagnétiques dont la longueur d’onde
couvre le spectre ultraviolet et le spectre infrarouge (de 0,01 à 100 μm) en passant par le spectre
visible (0,38 à 0,76 μm).

I.4. Echangeur de chaleur


I.4.1 Définition
Un échangeur est un appareil destiné à transmettre la chaleur d’un fluide à un autre sans que
ceci se mélange.
Dans les échanges les plus courants, les deux fluides sont séparés par une paroi au travers de
laquelle les échangeurs se font par conduction, la transmission de la chaleur fluides-paroi
relevant essentiellement de la convection. Le rayonnement n’intervient de manière sensible que
s’il existe des différences de température très importantes entre un fluide semi-transparent et la
paroi.

1.4.2. Evaluation des performances thermiques d’un échangeur en régime permanent

1.4.2.1 Equation de l’échange local, à travers un élément dS de la surface d’échange

Si Tc et Tf sont les températures des deux fluides au droit de l’élément de surface d’échange
dS, le flux dφ , échangé entre les deux fluides à travers dS s’écrira :

d   kdS TC  T f  (I-1)

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k est le coefficient d’échange global entre les deux fluides, au niveau de l’élément dS, exprimé
en W/m2°C.

1.4.2.2 Méthode de Différence de Température Logarithmique Moyenne (DTLM)


L’analyse sera faite dans le cas des échanges de type courants parallèles ou co-courant. On
supposera que l’échangeur est sans pertes (c-a-d un échangeur dans lequel toute la chaleur cédée
par le fluide chaud est transmise intégralement au fluide froid).
Dans ces conditions, le flux de chaleur d transmis du fluide chaud au fluide froid à travers
l’élément de surface d’échange dS s’écrira, pour l’échangeur à courants parallèles.
 
d   m C C PC dTC  m C dTf Pf f (I-2)
14 4244 3 14243
Flux perdu par le fluide chaud Flux gagné par le fluide froid
(dTC  0 ) (dT f  0)

 

m C
et m f
sont les débits massiques des deux fluides en kg/s
C PC et C Pf sont leurs chaleurs massiques à pression constante en J/kg°C
On a de plus la relation (I-1). De (I-2) on tire les différences élémentaires de température et on
 
 
obtient la relation : dTC  dT f  d TC  T f    d   
1 1
   (I-3)
 m C C PC m f C Pf 
 
En éliminant d  dans (I-3) à l’aide de (III-1). On obtient :

d TC  T f    kdS 
 

 1 1
TC  T f   
 m C C PC m f C Pf 
 
Si l’on admet que le coefficient d’échange local k reste constant tout le long de l’échangeur,
on peut intégrer l’expression précédente le long de la surface d’échange, pour obtenir, en
introduisant les conditions aux extrémités TCe , T fe et TCs , T fs
 
 TCs  T fs   1 1 
ln    kS    
 T  T   (I-4)
 Ce fe   m C C PC m f C Pf 
 
Mais on peut également exprimer le flux total échangé en fonction des températures d’entrée et
de sortie du fluide (bilan enthalpique global) :
 
  m C C PC TCe  TCs   m f C Pf T fs  T fé  (I-5)
 
En remplaçant dans (I-4) les expressions de m C C PC et m f
C Pf tirées de (I-5), on obtient

  kS
T Cs  T fs   TCe  T fe 
(I-6)
 T  T fs 
ln  Cs
 TCe  T fe 
 
Pour l’échangeur à contre-courant, compte tenu que dT f  0 (Dans le sens de parcours adopté
sur la surface d’échange, on obtiendra, à la place des relations (I-2)
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 
d    m C C PC dTC   m f C Pf dT f (I-7)
L’expression (III-4) est remplacée, dans ce cas, par une expression identique, si ce n’est qu’à
la place du signe +, situé dans le membre de droite, on trouve ici un signe --. En poursuivant
des calculs analogues on aboutit, pour l’échangeur du type contre-courant pur, à l’expression.

  kS
T Ce  T fs   TCs  T fe 
(I-8)
 TCe  T fs 
ln 
 TCs  T fe 
 
Les équations (III-6) et (III-8) peuvent être décrites par la même formule, si l’on introduit
 T  TC  T f (Différence entre les températures des fluides chaud et froid dans une section
donnée d’échangeur) ainsi que les indices a et b pour désigner les deux extrémités de
l’échangeur.
  kS TLM (I-9)
Ta  Tb
avec TLM  (I-10)
 Ta 
ln 
 Tb 
 TLM est la moyenne logarithmique de la différence de température globale entre les deux
fluides, encore appelée « différence de température logarithmique moyenne » (DTLM).
Ainsi, cette méthode de calcul revient à écrire que la puissance thermique échangée (à savoir le
flux) est proportionnelle à l’aire d’échange et à la différence de température moyenne
logarithmique, « le coefficient de proportionnalité » étant justement le coefficient d’échange
global k.

I.4.3 Techniques et critères d’un échangeur


I.4.3.1 Technique
Dans les techniques actuelles, les constructions des échangeurs sont différentes d’après le
principe de fonctionnement. Ainsi on les divise en appareil à surface et à mélange :
- Quand on parle d’appareil à surface, on se rapporte au récupérateur et au régénérateur. Dans
les récupérateurs le fluide caloporteur qui est le fluide chauffant ou chauffé se déplace
simultanément et la chaleur est transmise à la paroi qui les sépare. Exemple : chaudières à
vapeur.
- Dans les régénérateurs la même surface d’échauffe est baigné à tout de rôle par le fluide de
chaud et le fluide de froid. Le fluide en se déplaçant transmet la chaleur aux parois de l’appareil
ou elle s’accumule pour être transmis au fluide froid lors de son écoulement intérieur. Exemple :
les fours en Acier, les Echauffeurs d’air de haut fourneau, les Echauffeurs d’air spéciaux.
- Dans les échangeurs à mélange, l’échange des mélanges est assurée par les brassages des
caloporteurs. Il y a donc transfert simultané de chaleur et de masse. C’est le cas des fours de
réfrigération, des Ecurateurs des gaz, des condenseurs.
I.4.3.2 Critères
En pratique un système d’échangeur doit répondre à un certain nombre de critères.
On peut citer :
- La puissance à transférer (qui est une donnée bien précise)

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- L’encombrement minimal
- Le coût doit être réduit
- Les pertes de charge doivent être minimales.
I.4.4 Efficacité d’un échangeur
Pour ce faire, on introduit la notion d’efficacité de l’échangeur E définie comme le rapport de
la puissance thermique réellement échangée (flux thermique) à la puissance d’échange
maximum théoriquement possible avec les mêmes conditions d’entrée des fluides dans
l’échangeur (mêmes fluides, débits et températures d’entrée).

Le flux maximal (puissance maximum) d’échange est obtenu lorsque l’un des fluides subit un
changement de température égal au gradient de température maximum existant dans l’appareil,
qui est la différence entre les températures d’entrée des fluides chaud et froid. Dans l’échangeur
à courants parallèles le maximum n’est jamais atteint.

1.4.4.1 Efficacité d’un échangeur Contre-courant


Dans la configuration de contre-courant pur, Tfs dépasse couramment Tcs. Ce qui montre bien
que cet échangeur est plus efficace. Les figures B et C précédentes montrent qu’avec un
échangeur à contre-courant infiniment long et sans pertes.

ṁ ṁ , ṁ ṁ ,

On en conclut que le flux maximal (puissance maximum) d’échange serait obtenu avec un
échangeur idéal à contre-courant pur, infiniment long et sans pertes. Dans ces conditions, la
température de sortie du fluide de plus faible capacité thermique Cr (on appelle ainsi la
quantité ṁ ) serait égale à la température d’entrée de l’autre fluide, le fluide de plus
faible capacité thermique subissant un changement de température égal au gradient de
température maximum dans l’appareil .

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Et l’efficacité s’exprime sous la forme :

Ainsi, à condition de connaitre l’efficacité de l’échangeur, on peut en déduire la puissance


réellement échangée par la relation :

avec

On remarque que les seules températures à intervenir sont celles d’entrée des fluides. Il reste
donc maintenant à évaluer E pour différentes configurations d’échangeur.

1.4.4.2 Efficacité d’un échangeur à Courants parallèles


Etablissons l’expression de E dans le cas d’un échangeur à courants parallèles. Partons de
l’expression (III-4) que l’on peut mettre sous la forme :
TCs  T fs   kS 
 exp  
C 
 1  rC   (IV-5)
TCe  T fe   C rC  C rf  
Plaçons nous d’abord dans le cas où C rC  C r min et modifions le numérateur du premier
TCe  TCs
membre de (IV-5) afin d’y faire apparaitre l’efficacité E  . Pour cela remarquons
TCe  T fe
que le bilan enthalpique de l’échange, tout le long de l’appareil, fournit :
C
T fs  T fe  rC TCe  TCs  de cette expression, on obtient
C rf
 C 
TCs  T fs  TCe  T fe   TCs  TCe   1  rC  en remplaçant cette expression dans (IV-5) et
 C rf 

en introduisant celle de E on obtient :
TCs  T fs   1   1  C rC  E  exp   kS  1  C rC  
    (IV-6)
TCe  T fe   C rf  
 C rC  C rf  
En intervertissant les rôles de CrC et Crf ,on déduit l’expression de E dans le cas où C rf  C r min

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Thermodynamique Appliquée-AGEPD Chapitre 1 : Rappel

 kS  C rf 
1  exp   1  
 C rf  C rC  
E (IV-6 bis)
C
1  rf
C rC
Ces deux formules (IV-6) et (IV-6 bis) peuvent être condensées en une seule expression.
 kS  C r min 
1  exp   1  
E  C r min  C r max 
(IV-7)
C 
1   r min 
 C r max 

1.4.5 Calcul d’un échangeur

1.4.5.1 Températures de sorties connues

Le coefficient de transfert global k ayant été calculé, on connait


 

m C C PC , m f C Pf , T fs , TCs , T fe , TCe , on peut utiliser la méthode suivante pour calculer Sf


 Méthode MLDT (DTLM)
 
- 
On calcule   m C C PC TCe  TCs   m f C Pf T fs  T fe 
 Ts   Te
- On calcule  TLM 
 T 
ln  s 
  Te 

- On en déduit S f 
k TLM

1.4.5.2 Températures de sorties inconnues

 
Le coefficient global de transfert k ayant été calculé, on connait m C C PC , m f C Pf , T fe , TCe , S
On peut utiliser la méthode suivante pour calculer T fs , TCs

 Méthode MLDT (DLMT)


Son application nécessite la révolution (complexe) par des méthodes numériques de système de
deux équations.

 
 m C C PC TCe  TCs   kS TLM
  
 
 m C PC Ce Cs
C T  T   m f C Pf T fs  T fe 
I.5 Caractéristiques de l’air humide

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La particularité de l’air humide est d’être constituée d’un mélange gazeux, qui doit dans la
plupart des cas être pris en compte dans l’interprétation d’un phénomène : en effet, dans le cas
d’un fluide pur, l’état thermodynamique est entièrement caractérisé par la connaissance de deux
grandeurs, par exemple la température et la pression, ou la pression et le volume, etc. En
revanche, dans le cas d’un mélange, la présence de plusieurs constituants impose la
connaissance d’un troisième paramètre pour caractériser l’état thermodynamique. Pour l’air
humide, ce troisième paramètre peut être l’une des nombreuses grandeurs utilisées couramment
pour définir l’« humidité » : rapport de mélange, humidité relative, température de rosée,
température humide, etc.

Lorsque l’on connaît la température, la pression et l’un quelconque de ces paramètres, il est
alors possible de déterminer tous les autres, ainsi que les différentes grandeurs telles que la
masse volumique, le volume massique, l’enthalpie, etc.

1.5.1. Composition de l’atmosphère

D’après l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), l’air sec est défini
sur les bases suivantes :
- L’air est considéré comme un gaz parfait ;

- Il est exempt de vapeur d’eau ;

- Les constantes physiques sont les suivantes :

 Masse molaire Ma : 28,964 55×10-3 kg.mol-1,

 Pression atmosphérique au niveau de la mer : 101 325 Pa,

 Température au niveau de la mer : 15°C,

 Masse volumique au niveau de la mer : 1,226 kg×m-3,

 Constante universelle des gaz parfaits : 8,314 3 J×mol-1 ×K-1,

 Composition molaire donnée dans le tableau 1.

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Une estimation de la pression atmosphérique (en pascals) en fonction de l’altitude (z) peut

être obtenue par la relation :

p (z) = 1,197 45×10-8×(288,15 – 0,006 5×z )5,255 88 (1)

Dans l’air atmosphérique, il faut également prendre en compte :

- L’humidité qui se présente sous forme de :

- Vapeur dont la teneur dans l’air est fonction de la saison, de l’heure et du lieu,

- Phase condensée : liquide (eau en gouttelettes, nuages, brume, brouillard) ou


solide (neige, glace, etc.) ;

- Les impuretés: vapeurs industrielles ou de provenance naturelle telles les poussières,


micro-organismes, etc. ;
- L’électricité atmosphérique : ions.
1.5.2. Air sec

L’air sec est un mélange de gaz contenant principalement de l’azote, de l’oxygène, de


l’argon, du gaz carbonique et, en faibles quantités, un certain nombre d’autres gaz (néon,
hélium, krypton, hydrogène, etc.). Les proportions de ces différents gaz, tout en variant
légèrement en fonction du temps et du lieu, peuvent être considérées en première approximation

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comme constantes (air de référence) et sont présentées dans le tableau 1, ainsi que leur masse
molaire.
1.5.3 Air humide

L’air humide est un mélange en proportions variables d’air sec et de vapeur d’eau. Il
est à noter que la vapeur d’eau étant de l’eau à l’état gazeux, la présence d’eau sous forme
liquide en suspension (brouillard) n’intervient pas dans la notion d’air humide et n’entre pas
dans le cadre de ce document ; la présence d’eau en suspension peut même constituer un
élément perturbateur pour les mesures d’humidité. Rappelons que la masse molaire de l’eau
est Mv = 18,015 28 × 10-3 kg × mol-1.
1.5.4 Air saturé
L’air saturé correspond à un air humide, à une température et à une pression donnée, dont la
quantité de vapeur d’eau est telle que toute quantité d’eau supplémentaire ne peut apparaître
que sous forme liquide ou solide.

. Grandeurs caractéristiques de l’air humide


- Température sèche (Ts : °C) ;

- Température humide (Th : °C) ;

- Température de rosée (Tr : °C) ;

- La teneur en vapeur d’eau (w : kg/kgas) ;

- L’enthalpie massique (h : kJ/kgas) ;

- L’humidité relative (e :%) ;

- Le volume massique (v : m/kgas).

1.5.5. Humidité atmosphérique


On peut déceler l’existence de vapeur d’eau dans l’atmosphère lorsqu’on voit cette vapeur se
condenser sur une carafe d’eau fraiche, par exemple.

L’air humide est plus léger que l’air sec, c’est ce qui explique le léger abaissement du
baromètre lorsque le temps est pluvieux.

1.5.6. Humidité absolue


A une température donnée, la quantité de vapeur d’eau que peut contenir 1 m3 d’air est
limitée, elle est fonction de la tension maximum de la vapeur d’eau à cette température.

Cette quantité de vapeur d’eau est appelée humidité absolue.

L’air sec est celui où la tension de la vapeur d’eau est nulle, c'est-à-dire qu’il ne renferme pas
de vapeur d’eau.

Entre la tension nulle et la tension maximum, à une température donnée, l’air peut passer par
une infinité d’états intermédiaires d’humidité.

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La quantité de vapeur d’eau que peut absorber un même cube d’air augmente rapidement avec
la température.

1.5.7. Humidité relative (Degré hygrométrique)


Pour définir l’état d’humidité d’un air considéré, on se réfère à l’air saturé à la même
température. On appelle humidité relative le rapport :
e = Masse de vapeur d’eau dans 1 m3 de l’air considéré / Masse de vapeur d’eau dans 1
m 3 d’air saturé à la même température
C’est encore le rapport des tensions de vapeur d’eau correspondantes.

Pour l’air sec e = 0, en effet, quelle que soit la température, le numérateur du rapport est nul.
Pour l’air saturé e =1, car quelle que soit la température, le numérateur est égal au
dénominateur.

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