Chapitre 9 - Distribution Des Tempã©ratures

Echangeurs thermiques - Pr D.
AZILINON – ESP - UCAD
Chapitre 9 : DISTRIBUTION DES TEMPERATURES DANS UN ECHANGEUR THERMIQUE A

COURANTS PARALLELES
INTRODUCTION
Les principaux échangeurs à courants parallèles sont :

- les échangeurs à plaques,
- les échangeurs bitubes (constitués de deux tubes concentriques),
- les échangeurs à faisceau de tubes et calandre (sans chicanes).
Dans tous les cas, le profil de la paroi qui sépare les fluides est rectiligne dans la direction des
écoulements (figure 9.1) et le champ de température peut être considéré comme
unidimensionnel. Ces échangeurs sont d'usage assez limité mais constituent néanmoins des
modèles de référence pour les autres échangeurs. Par ailleurs, dans la suite de ce cours, les
échangeurs seront considérés comme parfaitement isolés sur toute leur surface extérieure.
1
Echangeurs thermiques - Pr D. AZILINON – ESP - UCAD
Chapitre 9 : DISTRIBUTION DES TEMPERATURES DANS UN ECHANGEUR THERMIQUE (suite)
9.1- NOTATION
Les notations utilisées sont :
cp : capacité calorifique massique à pression constante (J/kg.K)

k : coefficient local d'échange à travers la paroi (W/m2K)
qm : débit de masse (kg/s)
qt : débit thermique unitaire (= qm.cp ) (W/K)
S : surface d'échange mesurée depuis l'entrée du fluide chaud (joue le rôle d'abscisse) (m2)
Σ : surface totale d'échange (m2)
T : température de mélange (Sauf précision contraire, les températures T sont des
températures de mélange)
Indices :
c : fluide chaud
f : fluide froid
e : entrée
s : sortie 2
9.2- ECHANGEURS CO-COURANT
La figure 9.1 montre un schéma d'un échangeur à écoulement co-courant
Figure 9.1 : Schéma d'un échangeur à écoulements co-courant
Considérons une tranche de l'échangeur correspondant à une surface d'échangeélémentaire dS.

Dans cette tranche, le fluide chaud passe de la température Tc à Tc + dTc et le fluide
froid de Tf à Tf + dTf. Le flux élémentaire dΦ transféré à travers dS s'écrit :
dΦ
Φ = k(Tc - Tf)dS (9.1)
3
D'autre part, dΦ est aussi la variation d'enthalpie de chaque écoulement (au signe près) entre
S et S + dS, on a donc :
- pour le fluide chaud (dTc < 0) :
dΦ
Φ = - qmccpcdTc (9.2)
- pour le fluide froid (dTf > 0) :
dΦ
Φ = qmfcpfdTf (9.3)
On peut introduire la notion de "débit thermique unitaire" qt (ou débit de capacité calorifique) :
qt = qmcp (W/K) (9.4)
qt représente la variation du débit d'énergie transportée par le fluide lorsque la température de

celui-ci varie de 1°.
Les équations (9.2) et (9.3) s'écrivent donc :
dΦ
Φ = - qtcdTc = qtfdTf (9.5) 3
On observe que la plus forte variation de température sera subie par le fluide qui a le plus petit
débit thermique unitaire. On dit que ce fluide "commande le transfert".
De (9.1) et (9.5) on tire les relations (en faisant l'égalité) :
dTc k
= − dS (9.6)
Tc − Tf q tc
dTf k
= dS (9.7)
Tc − Tf q tf
et, en soustrayant (9.7) de (9.6) on obtient :
d(Tc − Tf )  1 1 
= − + kdS (9.8)
Tc − Tf q 
 tc q tf 
4
Si on suppose que k = cte dans l'échangeur, alors l'équation (9.8) s'intègre facilement et
on obtient :
  1 1  
Tc − Tf = C.exp −  + kS
  q tc q tf  
 
Pour S = 0 on a Tc - Tf = Tce - Tfe = C, d'où :
Tc − Tf   1 1  
= exp −  + kS (9.9)
Tce − Tfe   q tc q tf  
 
En particulier, à la sortie de l'échangeur, on a Tc - Tf = Tcs - Tfs , et S = Σ (surface totale

d'échange), de sorte que :
Tcs − Tfs   1 1  
= exp−  +  kΣ  (9.10)
Tce − Tfe   q tc q tf  
 
On voit donc, d'après (9.9) que l'écart de température Tc – Tf est une fonction exponentielle
décroissante de la surface d'échange S, et que Tc - Tf → 0 quand S → + ∞. 5
Evolutions de Tc et Tf.
En faisant le produit de (9.6) et (9.9) , on tire :
dTc k   1 1  
= - exp−  + kSdS (9.11)
Tce − Tfe q tc   q tc q tf  
 
ce qui donne après intégration :
Tc q tf   1 1  
= exp −  + kS + C
  q tc q tf  
Tce − Tfe q tc + q tf 1
 
Tce q tf
Pour S = 0 on a Tc = Tce , d'où : 1
C = −
Tce − Tfe q tc + q tf
En regroupant, on obtient :
Tc − Tce q tf    1 1  
= - 1 − exp−  + kS (9.12)
Tce − Tfe q tc + q tf    q tc q tf  
  6
La température du fluide chaud est donc une fonction exponentielle décroissante de S.
On obtient de même, en partant de (9.7) et (9.9) :
Tf − Tfe q tc    1 1  
= 1 − exp−  +  kS (9.13)
Tce − Tfe q tc + q tf    q tc q tf  
 
Les températures de sortie des deux fluides sont déterminées en faisant S = Σ (surface
totale d'échange) dans les relations (9.12) et (9.13).
Si S → ∞, les températures des deux fluides tendent vers une même température limite
T∞. (voir (9.9)), qui a pour valeur, en la calculant par exemple d'après (9.13) :
q tc
T∞ = Tfe +
q tc + q tf
Tce − Tfe ( )
q tc Tce + q tf Tfe
T∞ = (9.14)
q tc + q tf
T∞ est la "température de mélange des deux fluides" ; c’est la température que l'on
obtiendrait en supprimant la paroi et en mélangeant les deux fluides. 7
Les évolutions de Tc et Tf sont représentées sur la figure 9.9.

 d 2Tc 
 > 0
La concavité de Tc est tournée vers le haut :  dS2 
 
 d 2T 
 f < 0
tandis que celle de Tf est tournée vers le bas :  dS2 
 
On notera que, le flux dΦ transféré à travers dS étant proportionnel à Tc - Tf, il est

également proportionnel à l'aire hachurée sur la figure 9.9. La puissance totale de l'échangeur
est donc elle-même proportionnelle à l'aire délimitée par les deux courbes Tc(S) et Tf(S).
T
Tce
Tc
dΦ Tcs
T
Tfs
Tfe Tf
S
S S + dS Σ
Figure 9.2 : Distribution des températures dans un échangeur co-courant. 8

9.3- ECHANGEURS A CONTRE-COURANT
9.3.1- Caractères généraux
Figure 9.3 : Schématisée d'un échangeur à écoulements contre-courant
Nous supposons toujours que la surface extérieure de l'appareil est parfaitement isolée, et nous
raisonnons dans le sens d'écoulement du fluide chaud : pour dTc < 0, on a également dTf < 0
puisqu'on se dirige vers l'entrée du fluide froid. La relation (9.5) est donc remplacée par :
dΦ
Φ = - qtc dTc = - qtf dTf (9.15)
avec (cf. équation 9.1) : dΦ

Φ = k (Tc - Tf ) dS
9
Les calculs du paragraphe 9.3 restent valables à condition de remplacer qtf par - qtf ainsi
que Tfe par Tfs (on a Tf = Tfs pour S = 0).
On obtient finalement :
Tc − Tf   1 1  
= exp−  .kS (9.16)
−
Tce − Tfs   q tc q tf  
 
Tc − Tce q tf    1 1   
= exp−  − .kS − 1 (9.17)
Tce − Tfs q tf − q tc    q tc q tf   
  
Tf − Tfs q tc    1 1   
= exp −  −  .kS − 1 (9.18)
Tce − Tfs q tf − q tc    q tc q tf   
  
Les conditions aux limites sont :
- pour S = 0 : Tc = Tce et Tf = Tfs

(9.19)
- pour S = Σ : Tc = Tcs et Tf = Tfe 9
9.3.1.1- Cas où qtc < qtf
Dans ce cas d'échangeur, c'est le fluide chaud qui a le plus petit débit thermique unitaire ; c'est
donc lui qui "commande le transfert".
d 2Tc d 2 Tf
L'examen des expressions (9.17) et (9.18) montre alors que dS2
>0 et dS2
>0
les concavités des courbes Tc et Tf sont tournées vers le haut (figure 9.4).
Figure 9.4 : Distribution des températures dans un échangeur à contre-courant

lorsque le fluide chaud commande le transfert (qtc < qtf). 12
En outre, lorsque S→ ∞ , Tc et Tf tendent vers une valeur asymptotique commune T∞.
q tf Tfs − q tc Tce
T∞ = < Tfe et Tcs
q tf − q tc (9.20)
Observation : Si l'échangeur est infiniment long, la température de sortie du fluide chaud

est égale à la température d'entrée du fluide froid.
12
9.3.1.2- Cas où qtf < qtc
C'est ici le fluide froid qui "commande le transfert" puisqu'il a le plus petit débit thermique
unitaire.
d 2Tc d 2 Tf
On a maintenant : <0 et <0 : la concavité des courbes Tc et Tf est tournée vers
dS2 dS2
le bas (figure 9.5).
Figure 9.5 : Distribution des températures dans un échangeur à contre-courant

lorsque le fluide froid commande le transfert 14
Considérons un instant S comme une variable définie sur ]-∞ , +∞ [. Lorsque S tend
vers - ∞, Tc et Tf tendent vers une limite commune T∞ :
q tf Tfs − q tc Tce
T∞ = > Tce et Tfs
q tf − q tc
En outre, Tc - Tf → 0.
Concrètement, cela signifie que l'écart de température entre les fluides est minimal du côté de
l'entrée du fluide chaud, et que cet écart est d'autant plus petit que la surface d'échange Σ est
plus grande.
Pour un échangeur infiniment long, la température de sortie du fluide froid est égale à la
température d'entrée du fluide chaud.
15
9.3.1.3- Cas où qtf = qtc
Les deux fluides ont le même débit thermique unitaire. On a , d'après (9.16) :
Tc - Tf = Tce - Tfs = cte (9.21)
D'autre part, faisons qtc → qtf dans l'équation (9.17). En développant l'exponentielle au
premier ordre, il vient :
Tc − Tce q tf  1 1 
≈ − + .kS = − kS (9.22)
Tce − Tfs q tf − q tc  q tc q tf 
 q tc
16
On obtient une expression identique pour Tf.
A la limite, lorsque qtc = qtf = qt , on a :
Tc − Tce T − Tfs kS
= f = − (9.23)
Tce − Tfs Tce − Tfs qt
Les températures Tc et Tf sont des fonctions linéaires de S , représentées par deux droites
parallèles (figure 9.6).
Figure 9.6 : Echangeurs à contre-courant avec qtc = qtf 17

9.3.2- Remarques
- Comme pour les échangeurs co-courant, la puissance de l'appareil est proportionnelle à l'aire
délimitée par les courbes Tc et Tf (sur les figures 9.4, 9.5 et 9.6 le flux local dΦ à
travers un élément de surface dS est symbolisé par une surface hachurée).
- dans les trois cas examinés, il est possible d'avoir Tfs > Tcs, ce qui est une disposition
favorable, irréalisable dans un échangeur co-courant (figure 9.2).
9.4- ECHANGEURS A PAROI ISOTHERME
Il arrive que l'un des fluides ait une température quasi-uniforme dans l'échangeur, et qu'il
impose sa température à la paroi. Cela se produit généralement lorsque le fluide subit un
changement de phase, dans les condenseurs et les évaporateurs par exemple. On a ainsi
Tc = cte dans un condenseur et Tf = cte dans un évaporateur.
La distinction entre écoulement de type co-courant et contre-courant n'a plus ici de raison
d'être, car le sens de circulation du fluide non isotherme n'a maintenant aucune importance.
18
Cas du condenseur :
On sait que :
dΦ
Φ = k(Tc - Tf)dS = qtfdTf (9.24)
Puisque Tc = cste, on peut écrire :
dTf = - d(Tc - Tf) (9.25)
En introduisant (9.25) dans (9.24) on obtient :
(
d Tc − Tf )=− k
dS (9.26)
Tc − Tf q tf
Après intégration on a :
 kS 
Tc − Tf = exp − ×C
(9.27)
 q  2
 tf 
19
Sachant que Tf = Tfe pour S = 0, on obtient la relation donnant la distribution de

température Tf :
Tf − Tfe  kS 
= 1 − exp −  (9.28)
Tc − Tfe  
 q tf 
Cette expression adimensionnelle de Tf est représentée graphiquement sur la figure 9.7 :
Figure 9.7 (a) : Distribution des températures dans un condenseur 20

Cas d'un évaporateur :
On a Tf = cste, d'où la relation (voir figure 9.7) :
  
  
 
= −1 − exp −
Tc − Tce kS
Tce − Tf  (9.29)
  q 
  tc 
Figure 9.7 (b) : Distribution des températures dans un évaporateur

20
9.5- PUISSANCE THERMIQUE D'UN ECHANGEUR A COURANTS PARALLELES
9.5.1- Expression générale
Quel que soit le modèle d'échangeur considéré, le flux transféré localement à travers un
élément dS de la surface d'échange est toujours :
dΦ
Φ = k ( Tc - Tf ) dS
Si l'échangeur est à courants parallèles, désignons par "a" l'extrémité pour laquelle S = 0, et
"b" l'extrémité pour laquelle S = Σ (voir figure 9.8), ce qui permet de traiter simultanément
les configurations co-courant et contre-courant.
On notera :
- pour S = 0 : Tc - Tf = ∆Ta
- pour S = Σ : Tc - Tf = ∆Tb
21
Figure 9.8 : Echange de chaleur à travers un élément de surface dS
Alors, d'après (9.9) et (9.16), on peut écrire dans tous les cas (avec + en co-courant et - en
contre-courant) :
Tc − Tf   1 1  
= exp−  ± kS (9.30)
ΔΤ a   q tc q tf  
 
et par conséquent :
  1 1  
dΦ = k ΔTa . exp−  ± kSdS (9.31)
  q tc q tf  
  22
Si k = cte dans l'échangeur, la relation (9.31) s'intègre facilement et on obtient la puissance

globale de l'appareil :

  1 1  
Φ = k ΔT exp−  ± kSdS
a   q tc q tf  
 
0
c'est-à-dire :
  1 1  
1 − exp−  ± kΣ 
  q tc q tf  
 
Φ = ΔTa (9.32)
1 1
±
q tc q tf
23
A l'extrémité "b" (où S = Σ et Tc - Tf = ∆Tb), on a d'après (9.30) :
∆Tb   1 1  
= exp−  ± kΣ (9.33)
∆Ta   q tc q tf  
 
d'où :
1 1 1 ∆Tb
± = − . ln (9.34)
q tc q tf kΣ ∆Ta
En reportant (9.33) et (9.34) dans (9.32) on obtient :
ΔT − ΔT ΔT − ΔT
a b a b
Φ = = kΣ
ΔT ΔT
1 a a (9.35)
ln ln
kΣ
ΔT ΔT
b b
24
Cette relation s'écrit habituellement :
Φ = kΣ
Σ ∆TLM (Méthode de DTLM) (9.36)
ΔT − ΔT
avec a b
ΔTLM = (9.37)
ΔT
a
ln
ΔT
b
∆TLM est appelée "différence de température logarithmique moyenne"
Dans beaucoup de cas, cette moyenne diffère souvent assez peu de la moyenne arithmétique
ΔT + ΔT
a b
ΔT =
m 2
ΔT
b
Par exemple, avec < 2 , l'écart entre les deux moyennes est inférieur à 1 %.
ΔT
a 25
9.5.2- Influence de la surface d'échange Σ.

Pour apprécier l'influence de la surface d'échange sur la puissance de l'échangeur, étudions le
cas particulier d'un échangeur à écoulement contre-courant où qtf = qtc (§ 9.4.1.3).
On a : dΦ = k (Tc - Tf) dS avec Tc - Tf = cte (d'après (9.21))
d'où Φ = k (Tc - Tf)S
et
dΦ
= k(Tc - Tf ) = cste (9.38)
dS
Tous les mètres carrés de la surface d'échange sont donc équivalents : quelle que soit S ,
chaque m2 ajouté aura toujours la même performance thermique.
26
Mais dans tous les autres cas d'écoulement contre-courant, on voit très bien à partir de
(9.31) que :
dΦ
→ 0 quand S → ± ∞ (+ ∞ si qtc < qtf et - ∞ si qtc > qtf )
dS
Le m2 de surface ajoutée a donc de moins en moins de valeur thermique, mais il coûte aussi
cher. En conséquence, il faudra rechercher une surface d'échange Σ économiquement
optimale.
27
9.5.3- Cas des échangeurs à courants non parallèles
Dans un échangeur à courants non parallèles, le champ de température n'est plus
unidimensionnel, mais bi ou tridimensionnel. Mais puisqu'on a toujours localement :
Φ = k (Tc - Tf)S
dans l'hypothèse où k = cte, le flux échangé est proportionnel au volume limité par les
surfaces Tc(x,y,z) et Tf (x,y,z).
Cependant, le flux total n'est plus proportionnel à la différence de température logarithmique
moyenne ∆TLM. Cette grandeur n'a donc pas de sens physique bien net en dehors des
échangeurs à courants parallèles.
27
Exemple
On considère un échangeur en fonctionnement dont les températures sont :
Fluide chaud : Tce = 80 °C ; Tcs = 55 °C ; Fluide froid : Tfe = 25 °C ; Tfs = 40 °C
Déterminer la différence de température logarithmique moyenne ∆TLM pour les cas
d’écoulement co-courant et contre-courant et calculer pour chaque cas l'erreur ε commise si

on utilisait la moyenne arithmétique ∆Tm
28
Solution
a) Cas contre-courant (voir figure) :
∆Ta = Tce - Tfs = 80 °C – 40 °C = 40 °C
et
∆Tb = Tcs - Tfe = 55 °C – 25 °C = 30 °C
ΔT − ΔT
a b 40 - 30
ΔTLM = = = 34,76 °C
40
ΔT ln
a 30
ln
ΔT
b
ΔT + ΔT ∆TLM − ∆Tm 34,76 − 35

ΔT =
a b
=
40 + 30
= 35 °C
ε = = = 0,7%
m
∆Tm 35
2 2
28
b) Cas co-courant :
∆Ta = Tce - Tfe = 80 - 25 = 55 °C
∆Tb = Tcs - Tfs = 55 - 40 = 15 °C
ΔT − ΔT
a b 15 - 55
ΔTLM = = = 30,77 °C
15
ΔT ln
a 55
ln
ΔT
b
ΔT + ΔT ∆TLM − ∆Tm 30,77 − 35

ΔT =
a b
=
15 + 55
= 35 °C
ε = = = 12 %
m 2 2 ∆Tm 35
29
Remarque
Les figures A1, A2, A3 et A4 de l'annexe 1 permettent de déterminer le coefficient (F) à

utiliser pour corriger la différence de température logarithmique moyenne dans les cas où
l'échangeur n'est pas co-courant ou contre-courant.
Procédure
Le coefficient de correction (F) déterminé à l'aide de ces figures devra être multiplié par le
∆TLM obtenu en considérant que l'échangeur est à écoulement contre-courant
30
Figure A1.2 : Facteur de correction F pour un échangeur à tubes et calandre, avec

1 passe côté calandre et 2, ou un multiple de 2 passes, côté tubes
(d'après BOWMAN, MUELLER et NAGLE, Tr. ASME vol.62, p.283)
ts − te Te − Ts q ( )
t (tube )
P = R = =
Te − t e ts − te q ( )
t (calandre)
31
FIN CHAPITRE 9

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AZILINON – ESP - UCAD

Chapitre 9 : DISTRIBUTION DES TEMPERATURES DANS UN ECHANGEUR THERMIQUE A

Les principaux échangeurs à courants parallèles sont :

Les notations utilisées sont :

cp : capacité calorifique massique à pression constante (J/kg.K)

9.2- ECHANGEURS CO-COURANT

La figure 9.1 montre un schéma d'un échangeur à écoulement co-courant

Figure 9.1 : Schéma d'un échangeur à écoulements co-courant

Considérons une tranche de l'échangeur correspondant à une surface d'échangeélémentaire dS.

- pour le fluide chaud (dTc < 0) :

- pour le fluide froid (dTf > 0) :

qt = qmcp (W/K) (9.4)

qt représente la variation du débit d'énergie transportée par le fluide lorsque la température de

De (9.1) et (9.5) on tire les relations (en faisant l'égalité) :

et, en soustrayant (9.7) de (9.6) on obtient :

Pour S = 0 on a Tc - Tf = Tce - Tfe = C, d'où :

En particulier, à la sortie de l'échangeur, on a Tc - Tf = Tcs - Tfs , et S = Σ (surface totale

En faisant le produit de (9.6) et (9.9) , on tire :

ce qui donne après intégration :

La température du fluide chaud est donc une fonction exponentielle décroissante de S.

On obtient de même, en partant de (9.7) et (9.9) :

Les évolutions de Tc et Tf sont représentées sur la figure 9.9.

On notera que, le flux dΦ transféré à travers dS étant proportionnel à Tc - Tf, il est

Figure 9.2 : Distribution des températures dans un échangeur co-courant. 8

9.3- ECHANGEURS A CONTRE-COURANT

9.3.1- Caractères généraux

Figure 9.3 : Schématisée d'un échangeur à écoulements contre-courant

avec (cf. équation 9.1) : dΦ

Les conditions aux limites sont :

- pour S = 0 : Tc = Tce et Tf = Tfs

9.3.1.1- Cas où qtc < qtf

Figure 9.4 : Distribution des températures dans un échangeur à contre-courant

En outre, lorsque S→ ∞ , Tc et Tf tendent vers une valeur asymptotique commune T∞.

Observation : Si l'échangeur est infiniment long, la température de sortie du fluide chaud

9.3.1.2- Cas où qtf < qtc

Figure 9.5 : Distribution des températures dans un échangeur à contre-courant

vers - ∞, Tc et Tf tendent vers une limite commune T∞ :

9.3.1.3- Cas où qtf = qtc

Tc - Tf = Tce - Tfs = cte (9.21)

On obtient une expression identique pour Tf.

A la limite, lorsque qtc = qtf = qt , on a :

Figure 9.6 : Echangeurs à contre-courant avec qtc = qtf 17

9.4- ECHANGEURS A PAROI ISOTHERME

Puisque Tc = cste, on peut écrire :

dTf = - d(Tc - Tf) (9.25)

En introduisant (9.25) dans (9.24) on obtient :

Sachant que Tf = Tfe pour S = 0, on obtient la relation donnant la distribution de

Cette expression adimensionnelle de Tf est représentée graphiquement sur la figure 9.7 :

Figure 9.7 (a) : Distribution des températures dans un condenseur 20

Cas d'un évaporateur :

On a Tf = cste, d'où la relation (voir figure 9.7) :

Figure 9.7 (b) : Distribution des températures dans un évaporateur

9.5- PUISSANCE THERMIQUE D'UN ECHANGEUR A COURANTS PARALLELES

9.5.1- Expression générale

Figure 9.8 : Echange de chaleur à travers un élément de surface dS

Si k = cte dans l'échangeur, la relation (9.31) s'intègre facilement et on obtient la puissance

A l'extrémité "b" (où S = Σ et Tc - Tf = ∆Tb), on a d'après (9.30) :

En reportant (9.33) et (9.34) dans (9.32) on obtient :

Cette relation s'écrit habituellement :

∆TLM est appelée "différence de température logarithmique moyenne"

9.5.2- Influence de la surface d'échange Σ.

On a : dΦ = k (Tc - Tf) dS avec Tc - Tf = cte (d'après (9.21))