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Ajustement de la méthode de calcul CLTD/CLF pour

l’évaluation de la consommation énergétique sur une


base horaire
Les transferts thermiques se divisent en trois types. Premièrement nous avons le transfert
par conduction et convection, puis le transfert par rayonnement et le transfert thermique
par transfert de masse. Lorsque tous les facteurs externes au système sont constants,
théoriquement, la dynamique du transfert thermique se stabilise après un certain temps.
Par exemple, le transfert thermique en régime permanent est défini par l’équation
suivante :
g
Q c , cond = U A (To - Ti ) (1.1)

g
Q c , cond est la quantité d’énergie transférée
U est le coefficient de conduction
A est la surface d’échange thermique
To , Ti sont respectivement la température extérieure et intérieure

Par contre, la variabilité des conditions climatiques étant ce quelle est, le transfert
thermique des bâtiments est toujours en régime transitoire. L’équation (1.1) n’est donc
pas applicable. Pour palier à ce problème, l’ASHRAE propose un modèle qui corrige le
différentiel de température afin de tenir compte de l’accumulation d’énergie dans la
masse du bâtiment.

Pour le transfert thermique par conduction et convection, le terme To - Ti de l’équation


(1.1) est remplacé par le différentiel de température CLTD, tel que présenté à l’équation
suivante :
g
Q c , cond = U A CLTD (1.2)

Où :
g
Q c , cond est la puissance de transfert thermique par conduction
U est le coefficient de transfert thermique
A est la surface d’échange du transfert thermique
CLTD est la différence de température différée standardisée
Les conditions standards pour lesquelles le coefficient CLTD sont énumérées ci-après :
• Haut niveau d’absorption du rayonnement solaire (couleur noire)
• Rayonnement solaire pour la 40e latitude et le 21 juillet
• Température intérieure T i = 25,5°C (78,0°F)
• Température extérieure moyenne T o , av = 29,4°C (85,0°F)
• Coefficient de convection intérieur h i = 8,3 W (m 2 ×K )
1,46 BTU (h ×pi 2 ×F )
• Coefficient de convection extérieur h o = 17 W (m 2 ×K )
3,0 BTU (h ×pi 2 ×F )
• Pas de ventilation forcée dans l’entre plafond

Si ces conditions ne sont pas respectées, un nouveau différentiel de température différée


est calculé selon l’équation suivante :
CLTDCOR _ SI = (CLTD + LM )K + (25,5°C − Ti )+ (To , av − 29, 4°C )
(1.3)
CLTDCOR _ US = (CLTD + LM )K + (78° F − Ti )+ (To , av − 85° F )
Où :
CLTDCOR est la différence de température différée corrigée
CLTD est la différence de température différée standardisée,
Table ATOIT7,3 – AMUR7,5 – AFEN7,8
LM est le facteur de correction pour la latitude et le mois,
Table ACORR7,7
K est le facteur de correction pour la couleur de la paroi,
1 pour la couleur noire

La dynamique du transfert thermique par rayonnement traversant les fenêtres se


s’explique comme suit… Dans un premier temps, une partie du rayonnement solaire
traverse la surface vitrée. Puis le rayonnement frappe un quelconque élément de la
structure du bâtiment qui se réchauffe par accumulation d’énergie. Lorsque la
température de cet élément est suffisante, l’air qui est en contact avec cet élément entre
en mouvement pour initier le transfert thermique par convection. Et c’est à ce moment
que la charge solaire est transmise à l’air dont les caractéristiques thermodynamiques
doivent être maintenues selon les standards de qualité en vigueurs. Tout ce processus
demande un certain délai. Pour tenir compte de ces phénomènes transitoires, l’ASHRAE
propose la méthode de calcul suivante :
g
Q c , sol ,t = A´ SC ´ SHGH ´ CLF ´ PLF (1.4)
Où :
g
Q c , sol ,t est la puissance de transfert thermique par radiation
A est la surface d’échange du transfert thermique
SC est le coefficient de transmission de la surface vitrée,
Table A6,5 et A6,6
SHGH est le coefficient de gain thermique par radiation solaire,
Table A7,9 et A7,10
CLF est le facteur de charge (cooling load factor), Table A7,11 et A7,12
PLF est le facteur de charge partielle donc la probabilité
d’ensoleillement pour la région donnée
Pour les PLFUS
Voir : http://ols.nndc.noaa.gov/plolstore/plsql/olstore.prodspecific?prodnum=C00095-PUB-A0001

Aussi pour calculer les charges internes dans les bâtiments tel que les occupants, les
lumières, les équipements, l’ASHRAE propose une méthode similaire à la précédente,
voici les équations proposées :

Pour les occupants


g g
Q OCC ,t = QOCC CLFOCC ,t (1.5)
Pour les lumières
g g
Q LUM ,t = Q LUM CLFLUM ,t (1.6)
Pour les équipements
g g
Q ÉQU ,t = Q ÉQU CLFÉQU ,t (1.7)

Où :
t heure à partir de laquelle les occupants, les lumières ou les
équipements sont activés
g
Q OCC dans la Table A7,5
CLFOCC ,t dans la Table A7,14
g
Q LUM dans la Table A7,5
CLFLUM ,t dans la Table A7,13
g
Q ÉQU dans la Table A7,4
CLFÉQU ,t dans la Table A7,15
De plus, il faut considérer les charges causées par le débit d’air frais et l’infiltration d’air.
Cette charge thermique et directement appliquée au système sans aucun délai. Ce calcul
est défini par l’équation suivante :

g g
Q c , vent ,t _ SI = 1,2 W (K ×l s ) ´ V ´ (To ,t − Ti )
(1.8)
g g
Q c , vent ,t _ US = 1,08 BTU (° F ×pi 2 min ) ´ V ´ (To ,t − Ti )
Pour effectuer une simulation horaire d’un bâtiment, des données météo sont nécessaires.
Au Canada, ces informations sont disponibles sur le site d’Environnement Canada, aux
adresses suivantes :

http://climate.weatheroffice.ec.gc.ca/prods_servs/cdcd_iso_f.html
http://climate.weatheroffice.ec.gc.ca/climate_normals/index_f.html
http://climate.weatheroffice.ec.gc.ca/climateData/canada_f.html

Il est possible de télécharger une base de donnée de 101MG à la première adresse, ce qui
est plus pratique pour effectuer les calculs détaillés sur une base horaire.

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