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B - Modéliser
B2 - Proposer un modèle de connaissance et de comportement
Compétences développées Connaissances associées
C - Résoudre
C2 - Mettre en oeuvre une démarche de résolution analytique
Compétences développées Connaissances associées
Mouvement composé.
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1. Introduction
Étudier un système complexe, c’est notamment étudier l’évolution de l’énergie à travers le système.
La première manifestation observable de l’évolution de l’énergie est le mouvement de la matière
constituant le système.
La cinématique est la partie de la mécanique qui étudie le mouvement des corps, indépendamment
des causes qui les produisent.
2. Notion élémentaires
Un mécanisme: ensemble de pièces mécaniques reliées entre elles par des liaisons, en vue
de réaliser une fonction déterminée.
Solide indéformable : la distance entre deux points d’un solide reste constante au cours du
temps. Autrement dit si :
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2.1. Mouvement absolu, mouvement relatif
Selon le point de vue que l’on adopte, le mouvement d’un objet n’est pas
le même.
Exemple: Le pilote est immobile si l’on étudie son mouvement par
rapport au karting. En revanche, son mouvement est le même que celui du
karting si l’on étudie celui-ci par rapport à la piste.
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2.3. Equivalence référentiel-solide
A chaque solide il est possible d’attacher un référentiel. Le solide étant indéformable, on
peut utiliser le solide comme repère. Ainsi, l’étude des mouvements du solide Sk par rapport au
solide Si est identique à étudier les mouvements du solide Sk (ou du repère Rk lié à Sk) par rapport
au repère Ri lié au solide Si.
Attention le mouvement d’un solide dépend du référentiel dans lequel on étudie ce mouvement.
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3. Cinématique du point
3.1. Position d’un point
→ → →
Soit un repère de référence 𝑅0 = (𝑂0, 𝑥0, 𝑦0, 𝑧0) et un point M de l’espace. On définit la position du
point M dans 𝑅0 par le vecteur position:
→ → → →
𝑂0𝑀(𝑡) = 𝑥𝑀(𝑡). 𝑥0 + 𝑦𝑀(𝑡). 𝑦0 + 𝑧𝑀(𝑡). 𝑧0
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3.3. Vitesse d’un point
La vitesse instantanée du point M appartenant au solide S1 par rapport au repère
→ → →
𝑅0 = (𝑂0, 𝑥0, 𝑦0, 𝑧0) est définie par:
→
→ 𝑑𝑂0𝑀(𝑡)
𝑉𝑀∈ 𝑆 /𝑅 = 𝑑𝑡
|𝑅
1 0 0
au repère 𝑅0.
Remarque: Le vecteur vitesse peut être représenté graphiquement. Ses caractéristiques sont:
- origine: M,
- direction: tangente à la trajectoire
- sens: celui du mouvement
- intensité (norme) : valeur de la vitesse instantanée (m/s)
𝑑𝑡
0
|𝑅 = 2 |𝑅
1 0 0 𝑑𝑡 0
Remarque: Comme pour la vitesse, l’accélération dépend du repère dans lequel elle est exprimée. La
notation doit donc être complète pour avoir un sens.
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On peut alors écrire:
● sa position:
→ → → → →
𝑂𝑀 = 𝑂𝑂1 + 𝑂1𝑀 = 𝑅1. 𝑥1 + 𝑅2. 𝑥2
● sa vitesse:
→ →
→
→ 𝑑𝑂𝑀(𝑡) 𝑑𝑥1 𝑑𝑥2
𝑉𝑀∈2/0 = 𝑑𝑡
|𝑅 = 𝑅1 𝑑𝑡
|𝑅 + 𝑅2 𝑑𝑡
|𝑅
0 0 0
● son accélération:
→
2 2→ 2→
→ 𝑑 𝑂0𝑀(𝑡) 𝑑 𝑥1 𝑑 𝑥2
Γ𝑀∈ 𝑆 /𝑅 = 2 |𝑅 = 𝑅1 2 |𝑅 + 𝑅2 2 |𝑅
1 0 𝑑𝑡 0 𝑑𝑡 0 𝑑𝑡 0
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→
Dans le cas d’une rotation plane, Ω𝑅 /𝑅 a pour direction la direction de l’axe de rotation de 𝑅1/𝑅0,
1 0
pour norme la vitesse de rotation (en rad/s), et pour sens le sens direct.
→ → →
Composition des vecteurs taux de rotation: Ω = Ω𝑅 /𝑅 + Ω𝑅 /𝑅
𝑅2/𝑅0 2 1 1 0
Or:
→ →
𝑑𝑥1 𝑑𝑥1 → → → 𝑑θ1 → →
|𝑅 = |𝑅 + Ω1/0 ∧ 𝑥1 Avec: Ω1/0 = ˙
. 𝑧1 = θ1. 𝑧1 et
𝑑𝑡 𝑑𝑡 𝑑𝑡
0 1
→
𝑑𝑥1 →
𝑑𝑡
|𝑅 = 0
1
et:
→ →
𝑑𝑥2 𝑑𝑥2 → → → →
|𝑅 = |𝑅 + Ω2/0 ∧ 𝑥2 Avec:
˙ ˙
Ω2/0 = (θ1 + θ2). 𝑧1et
𝑑𝑡 𝑑𝑡
0 2
→
𝑑𝑥2 →
𝑑𝑡
|𝑅 = 0
2
D’où la vitesse:
→
→ → → → →
𝑉𝑀∈2/0 = 𝑅1. θ˙1. 𝑧1 ∧ 𝑥1 + 𝑅2. (θ˙ 1 + θ˙2). 𝑧1 ∧ 𝑥2
Se référer à l’annexe “Bases et vecteurs: Méthodes et outils de calcul” pour les calculs du produit
vectoriel
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5. Cinématique du solide
Puisqu’un solide est un ensemble de points, il paraît naturel de supposer qu’il existe une relation
entre les vecteurs vitesse des différents points d’un même solide indéformable.
Représentation du champs des vecteurs vitesse dans deux phases de mouvement différentes
→ → → →
𝑉𝐵,𝑆/𝑅 = 𝑉𝐴,𝑆/𝑅 + 𝐵𝐴 ∧ Ω𝑆/𝑅
0 0 0
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5.2.3. Modélisation par l’outil torseur: torseur cinématique
Le torseur est un outil mathématique associant deux champs de vecteurs. Ces éléments de réduction
sont:
- sa résultante (ici le vecteur taux de rotation), invariant du torseur
- son moment (ici le vecteur vitesse), qui dépend du point d’écriture du torseur.
La valeur du torseur dépend donc de son point d’écriture !!!
La formule de changement de point montre qu’en connaissant la vitesse de rotation d’un solide et la
vitesse d’un seul de ses points, on est capable de calculer la vitesse de n’importe quel de ses points.
La connaissance de ces deux éléments suffit donc à définir le mouvement d’un solide par rapport à
un autre. On les regroupes dans un torseur appelé torseur cinématique qui peut s'écrire sous les
formes suivantes:
→ → →
Composition des vecteurs taux de rotation: 𝑉 = 𝑉𝑀, + 𝑉𝑀,
𝑀,
𝑅2/𝑅0 𝑅2/𝑅1 𝑅1/𝑅0
Avec:
→
- 𝑉𝑀, la vitesse absolue du point M.
𝑅2/𝑅0
→
- 𝑉𝑀, la vitesse relative du point M.
𝑅2/𝑅1
→
- 𝑉𝑀, la vitesse d’entraînement du point M.
𝑅1/𝑅0
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Des relations de composition des vecteurs taux de rotation et vitesse, on déduit la composition des
torseurs cinématiques:
Attention pour faire la somme de deux torseurs, ils doivent être écrits au même point !!
Concrètement, on n’utilisera pas ces formules pour calculer une accélération. On préférera dériver le
vecteur vitesse exprimé au point considéré.
La géométrie du contact entre ces deux solides est définie par deux
vecteurs unitaires:
→
● 𝑡 un vecteur du plan tangent au contact en I
→
● 𝑛 la normale au contact
On définit les vitesses aux contacts par le vecteur vitesse de
glissement et les vecteurs roulement et pivotement
7.2. Vitesse de glissement au contact
Dans la configuration précédente, on appelle vitesse de glissement du solide S2 par rapport au solide
→ → →
S1, dans le repère R0 au point I : 𝐺 (𝐼) = 𝑉𝐼,2/0 − 𝑉𝐼,1/0
/𝑅 0
→ →
On dira que S2 roule sans glisser sur S1 si 𝑉𝐼,2/1. = 0. On parle de roulement sans glissement (RSG).
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Remarques:
● La vitesse de glissement est la différence des vecteurs vitesses des points I appartenant à S1
et S2 qui sont superposés à l’instant t au point de contact.
● Elle est indépendante du repère de référence.
● Elle est contenue dans le plan tangent commun aux deux solides S1 et S2 au point I. (
→ →
𝑉𝐼,2/1. 𝑛 = 0 car sinon il y aurait décollement ou interpénétration)
→ →
○ La condition de maintien du contact s’écrit donc 𝑉𝐼,2/1. 𝑛 = 0
7.3. Vecteur roulement - vecteur pivotement
8. Mouvements particuliers
8.1. Mouvement de translation
Un solide S est animé d’un mouvement de translation dans le repère R0 si deux
→ →
vecteurs 𝐴𝐵 et 𝐴𝐶distincts et non colinéaires appartenant à S restent
équipollents (supports parallèles, même sens, même norme) respectivement
→ →
aux vecteurs s 𝐴𝐵(𝑡0) et 𝐴𝐶(𝑡0) appartenant au repère R0.
→ →
L’absence de rotation se traduit donc par Ω𝑆/𝑅 = 0
0
Remarque: Ce torseur, appelé torseur couple, ne dépend donc pas du point d’écriture.
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𝐴0 𝑒𝑡 𝐵0.
→ →
Sur l’axe de rotation la vitesse est donc nulle: 𝑉𝑂,𝑆/𝑅 = 0
0
→ → →
En un point M de coordonnées 𝑂𝑀 = 𝑧. 𝑧 + 𝑅𝑀. 𝑢 on peut alors calculer la vitesse qui vaut
→ → →
𝑉𝑀,𝑆/𝑅 = 𝑅𝑀. ω. 𝑣 avec ωla vitesse de rotation de S/R0 et 𝑣un vecteur orthogonal à OM.
0
Dans ce type de mouvement la rotation et la translation sont liés par le pas de la vis noté p tel que:
𝑝 → →
𝑍= 2.π
. θ avec Z l’avance tel que 𝑂𝑀 = 𝑍. 𝑧0 et θl’angle de rotation effectué.
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trajectoires de chaque point de ce solide en mouvement par rapport au référentiel d’étude sont
contenues dans des plans parallèles entre eux.
On peut alors simplifier le torseur cinématique en supprimant les composantes qui font sortir du
plan. Il nous reste alors 2 translations (parallèles au plan) et 1 rotations ( normale au plan).
→ →
Dans le cas d’un mouvement dans le plan 𝑥0, 𝑦0 on a donc un torseur de la forme suivante:
● La trajectoire de 𝐼2/1 dans un repère lié au solide de référence S1 est appelé base du
mouvement plan de S2/S1
● La trajectoire de 𝐼2/1 dans un repère lié au solide de référence S2 est appelé roulante du
mouvement plan de S2/S1
● La base et la roulante sont deux courbes tangentes qui roulent sans glisser l’une sur l’autre.
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