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Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 1


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SOMMAIRE


      

        

         

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I. Les caractéristiques mécaniques des bétons :
a) Définition du béton :
Le béton est un matériau complexe obtenu en mélangeant, dans des proportions convenables :
• des granulats (sable, graviers, cailloux ou pierres concassées)
• un liant (généralement du ciment)
• et de l’eau (eau de gâchage)
Les adjuvants : ce sont des produits chimiques qu’on ajoute au mélange pour     

¾ Ciment
Le ciment est défini par son type (Portland, alumineux,…) et par sa classe de résistance (32,5 ; 42,5 et 52,5)
qui présente des indications sur la résistance à la compression à 2, 7 et 28 jours d’âge des mortiers normalisés
à base de ce ciment.
Exemple : CEM I : Ciment Portland Artificiel (CPA45, CPA55,…)
CEM II : Ciment Portland composé (CPJ45, CPJ55,..)
CEM III : Ciment de Laitier au Clinker.
Généralement, en pratique, les ciments CEM I et CEM II de classe de résistance 32.5 et 42.5 sont les
plus utilisés

¾ Eau de gâchage
L’eau de gâchage est la quantité d’eau totale ajoutée au mélange sec du béton. Elle est nécessaire pour :
- l’hydratation du ciment (réaction entre le ciment et l’eau)
- la facilité de mise en place du béton (l’ouvrabilité).
L’eau de gâchage doit être propre. La quantité d’eau introduite dans la composition du béton influence sa
résistance et son ouvrabilité.

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La quantité d’eau utilisée dans un mélange est calculée par rapport à la quantité du ciment, selon l’ouvrabilité
et la résistance du béton désirées.
Le rapport Eau /Ciment pour des bétons courant varie 0.4 et 0,7 : (0,4 < E/C < 0,7).

¾ Sable
Le sable est constitué par des grains ( D < 5 mm). Il peut être naturel (lit de rivière, rivage de la mer, …) ou
artificiel (obtenu par concassage des roches dures, exemple: Calcaire, granit, quartzite, ).

Sable Fins 0,08/0,315 : 0,08 à 0,315 mm
Sable Moyens 0,315/1,25 : 0,315 à 1,25 mm
Sable Gros 1,25/5 : 1,25 à 5 mm
¾ Gravier
Les graviers sont des matériaux inertes, d’un diamètre variant entre 5 et 40 mm, provenant de roches naturelles
ou artificielles, utilisées telles quelles ou concassées. Ils représentent 60 à 80% du volume du béton et
influencent fortement ses propriétés, le dosage et le coût des mélanges.
Les granulats sont constitués par des grains rocheux dont la taille est comprise entre 5 et 40 mm :
Granulat G1 : 5/15 (ou 5/16)
Granulat G2 : 15/25 (ou 16/32)
Granulat G3 : 25/40 (ou 32/63)
On distingue :
- Graviers roulés : extraits de lit de rivière.
- Graviers concassés : extraits par concassage des roches (aspect anguleux et arêtes vives).

¾ Adjuvants
En poudre ou en liquide, ils sont incorporés lors de la fabrication (malaxage) du béton pour modifier ses
propriétés à l'état frais (ouvrabilité) ou durci (prise et durcissement).
Ils sont classés selon l’action principale qui les définit. On peut citer :
; les plastifiants ou superplastifiant (améliore l’ouvrabilité, réduction de l’eau, ..).
; les accélérateurs de prise et/ou de durcissement (utilisé en période hivernale, décoffrage rapide,...)
; Le retardateur de prise et/ou de durcissement (Temps chaud, béton de masse, …).

¾ Exemple d’une composition d’un béton courant :


C = 350 Kg de ciment,
S = 450 litre de sable,
G = 750 litre de gravier,
E = 175 litre d’eau.
Donc le rapport E/c = 175/350 = 0.5
¾ Le mélange du béton frais fait prise (il se solidifie) puis il durcit (il devient dur et résistant)
La résistance du béton dépend essentiellement de :
- La qualité du ciment
- Le dosage de ciment et le dosage en eau : rapport E/C
- L’âge du béton (compté en jour)

b) Résistance à la compression fcj:

• La résistance à la compression à l’âge « j » jour est notée fcj


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• Unité MPa :
      



• La résistance à la compression augmente avec l’âge du béton jusqu’à atteindre une valeur presque
constante à l’âge de 28j (28 jours) et elle est notée fc28

• Dans les cas courants, pour l’établissement des projets, le béton est défini par fc28
Exemple : fc28 = 16 MPa , fc28 = 20 MPa , fc28 = 25 MPa , fc28 = 30 MPa , fc28 = 35 MPa …..

Classes de Résistance Utilisation Dosage minimum


résistance de béton en ciment
B16 fc28 supérieure à 16 MPa Béton de propreté 200 Kg
B20 fc28 supérieure à 20 MPa Gros béton 300 Kg
B25 fc28 supérieure à 25 MPa Béton armé 350 Kg
B30 fc28 supérieure à 30 MPa BA en élévation 400 Kg*
B40 fc28 supérieure à 30 MPa BA à haute résistance > 400 Kg*
*en fonction de la classe du ciment et à justifier par une étude appropriée

• Mesure de la résistance à la compression :


Elle est mesurée sur des cylindres droits de section S = 200 cm² (diamètre =16 cm) et ayant une hauteur
double de leur diamètre (h =32cm)

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L’essai de compression consiste à appliquer une force de compression sur le l’éprouvette cylindrique jusqu’à
l’écrasement :

Exemple : calculer la résistance à la compression du béton à 28j sachant que la charge à la rupture
appliquée sur l’éprouvette du béton est F = 500kN ?
Réponse :
    
          
       

• Si on connait la fc28 d’un béton on peut évaluer fcj par les formules suivantes : si j < 28

f j
j f pour fc28 ≤ 40MPa
­
°° cj = 4,76 + 0,83 × c28
®
f j
j f pour fc28 > 40MPa
° cj = ×
°¯ 1,40 + 0,95 c28
Exemple : pour un béton fc28 = 25 MPa . Calculer la résistance à l’âge de 14 jours : fc14

       
      

c) Résistance à la traction ftj:


La résistance à la traction du béton à j jours est déduite de celle à la compression par la relation :

ftj = 0.6 + 0.06 fcj


Exemple : pour un béton de fc28 = 30 MPa la traction est : ft28 = 0.6 + 0.06 (30) = 2.4 Mpa
fc28 (MPa) ft28 (MPa)
16 1.56
20 1.8
25 2.1
30 2.4

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Remarque : la résistance à la traction est très faible par rapport à la compression : on dit que le béton
est faible en traction.

II. Résistance caractéristique des aciers :


Contrairement au béton, l’acier possède un comportement identique en traction et en compression. Les
caractéristiques mécaniques des aciers sont :
• La limite d’élasticité (fe ) .(unité en MPa)
• Le module d’élasticité longitudinale Es = 200 000 MPa

™ Diagramme déformations – contraintes : Essai de traction et de compression :


L’essai de traction consiste à applique une force F sur une
éprouvette de longueur initial L0 et de section S.
• Contrainte de traction :   

!"
• Déformation de l’acier :  "

• ǻL : allongement ( cas de traction) ou raccourcissement


(cas de compression)

La courbe Contrainte ıs – déformation İs :

Diagramme Contrainte ıs – déformation İs :

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Cas de traction :
• Droite OA ( domaine élastique ) :      

Avec * Es = 200 000 MPa : module longitudinale d’élasticité


* fe : limite élastique en MPa
Déformation élastique : réversible (non permanente) . C’est-à-dire Si la contrainte est
annulée, l’éprouvette revient instantanément à sa forme initiale.

• AB d’ordonnée s = fe ( domaine plastique )


Déformation plastique : irréversible (permanente)

Cas de compression : Diagramme symétrique à celui de la traction par rapport à l’origine O.


Conclusion : On définit donc la résistance caractéristique de l’acier comme étant sa limite élastique fe.

™ Les aciers utilisés en armatures de béton armé sont désignés par :


¾ Leur forme (barre lisse, barre haute adhérence )

¾ Leur limite élastique exprimée en MPa .


Exemple : Fe E235
Fe : acier (et non fer )
E 235 : limite élastique fe = 235 MPa
Dans le domaine du BTP les aciers utilisés sont :
ƒ Ronds lisses de nuances :
Fe E215 limite élastique fe = 215 MPa
Fe E235 limite élastique fe = 235 MPa
ƒ Les barres à haute adhérence, de nuances :
Fe E400 limite élastique fe = 400 MPa
Fe E500 limite élastique fe = 500 MPa
Les aciers sont livrés en barres de 12 m et 15 m dans les diamètres dits nominaux suivants :
6 – 8 – 10 – 12 – 14 – 16 – 20 – 25 – 32 – 40 ( en mm )

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III. Le béton armé :


Pour pallier à la faible résistance du béton en traction et à sa fragilité, on lui associe des armatures en acier :

Le poids volumique :
Le poids volumique du béton armé est : 25 kN/m3 = 25000 N/m3
La masse volumique du béton armé est : 2,5 T/m3
Le poids volumique du béton no armé est : 24 kN/m3 = 24000 N/m3
La masse volumique du béton non armé est : 2,4 T/m3

L’enrobage des armatures :


L’enrobage (symbole « c ») permet d’assurer la protection des armature contre
la corrosion, il est au moins égale à:
ƒ 5cm : pour les ouvrages à la mer ou milieux très agressifs (l’eau de
mer,….)
ƒ 3cm : ouvrage exposé à des intempéries, aux condensations ou contact
d’un liquide.
ƒ 2 cm : ouvrage dans des locaux couverts et clos non soumis aux condensations.

Dans un bâtiment la structure porteuse est constituée des ouvrages en BA suivant :


- Poteaux et semelle : travaillent en compression
- Poutres et dalles : travaillent en flexion (compression + traction)

-Flexion d’une poutre-

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EXERCICE :
On applique une force de traction F = 60 KN sur une barre d’acier FeE400 de diamètre 14 mm et de
longueur L0 = 20 cm. Sachant que le module d’élasticité longitudinale de l’acier est E = 200 000 MPa
calculer :
a) la déformation s de cette barre ?
b) L’allongement ǻL de la barre ?

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   1( 
Introduction :
Le béton armé aux états limites (BAEL) : règlement technique de conception et de calcul des structures en
béton armé. La version la plus récente est BAEL91 révisée en 1999.

I. Notions d’états Limites :


On appelle état limite, un état particulier au-delà duquel l’ouvrage ou un de ses éléments ne satisfait plus
aux conditions pour lesquelles il a été construit.
C’est un état qui satisfait strictement aux conditions de (stabilité, la résistance, déformations non nuisibles)
sous l’effet des actions (forces, moments).

On distingue :
¾ Les états limites ultimes (E .L.U) : Ils correspondent à la valeur maximale de la capacité portante,
dont le dépassement équivaut à la ruine de la structure .
Donc la structure en ELU doit satisfaire :
ƒ L’équilibre statique : (pas de renversement, pas de
glissement).
ƒ Non dépassement de la résistance de chacun des
matériaux : (pas de rupture de sections
critiques de la structure)
ƒ La stabilité de forme : (pas de flambement)

Dépassement de l’ELU Æ Ruine, effondrement, structure hors usage

¾ Les états limites de service (E.L.S) : Ils concernent les conditions de bon fonctionnement,
d’utilisation et de durabilité des ouvrages. Il n'est pas suffisant qu'une construction soit stable et
résiste, il est aussi nécessaire qu'elle ne présente pas une fissuration ou des déformations excessives

Par exemple le problème de déformation et de fissuration du béton.


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Dépassement de l’ELS Æ Structure inutilisable, dangereuse mais récupérable

II. Actions permanentes et variables :


Il s’agit de déterminer la nature et l’intensité des différentes charges ou actions qui agissent sur une structure et en
particulier sur l’un de ses éléments (exemples : poteau, poutre, plancher, fondation, etc)

a) les actions permanentes :


Elles sont notés G et ont une intensité constante ou très peu variable dans le temps. Elles comprennent :
- Le poids propre de la structure
- Les poids et les charges de superstructure, d’équipements fixes, poids des murs et cloisons, revêtements
du sol, étanchéité, béton de forme, poids des machines fixes, etc.….. )
- Les poussées des terres ou les pressions des liquides pour les murs de soutènement ou les réservoirs.
Exemples :
Charges Poids unitaire Nature
Béton armé 25 000 N/m3 Poids volumique
Plancher en corps creux 16+4 2850 N/m2 Poids surfacique
Étanchéité 120 N/m2 Poids surfacique
Forme de pente 200 N/m2/cm Poids surfacique
Revêtement carrelage 600 N/m2 Poids surfacique
Cloisons de distribution 500 N/m2 Poids surfacique
Acrotère en maçonnerie 2300 N/m Poids linéaire

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b) les actions variables :


Elles sont notées Q et ont une intensité qui varie de façon importante dans le temps. Elles comprennent :
- Les charges d’exploitation : charges dûes aux poids des utilisateurs ou des matériels utilisés.
- Les charges climatiques : charges dûes au vent et à la neige.
- Les effets dûs à la température : efforts dûs à la dilatation.
- Actions accidentelles : elles se produisent rarement et de façon instantanée.
exp : les séismes, les chocs de véhicules ou bateaux, les explosions.
Exemples :
Charge d’exploitation Poids unitaire Nature
Plancher terrasse accessible 1500 N/m2 Poids surfacique
Plancher étage courant 2500 N/m2 Poids surfacique

c) Combinaisons d’actions :

E.L.U E.L.S
1,35G + 1,5Q G+Q

III. Descente de charges :


La descente de charges est le calcul des charges permanentes G et les charges variables Q appliquées sur un élément
porteur de la structure du bâtiment : poutre , poteau, semelle,..

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1- Descente des charges sur les porteurs verticaux : poteaux


Les poteaux supportent les charges dans le sens vertical pour les transmettre au sol des fondation à travers les semelles :
a. Déterminer les surfaces de plancher reprises par le poteau.
b. Le bilan des charges exercées sur la surface de la dalle supportées par le poteau (poids propre, poids du béton
armé, revêtement, enduits, murs, exploitation, ….).
c. Les charges G et Q sont calculées par (N, kN, daN, ...)
d. Calcul des combinaisons d’action à l’ELU et à l’ELS ( l’effort normal):
Nu = 1.35G + 1.5Q Nser = G + Q

2- Descente des charges sur les porteurs horizontaux : poutre


Dans une structure de bâtiment les poutres supportent les poids des planchers et des murs. Les étapes à suivre :

a. Déterminer la surface de la dalle reprise par la poutre :


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< 0,4 ) ou dalle en poutrelle : on devise la dalle sur


l
• Dalles pleine portant dans un seul sens ( ρ = x

ly

deux parties dans le sens ly.

≥ 0,4
l
• Dalles pleine portant sur deux sens : ρ = x

ly

On divise la dalle sur quatre parties : deux trapèzes et deux trangles :

,1
Les charges uniformes équivalentes sont obtenues on multipliant par :
#$%&'( )&%*'+,%-&( .+&/%#-0+( 
2
89 ,1
#$%&'( )&%3(4( .+&/%#-0+(  56 7 : 
2 ;

b. Le bilan des charges exercées sur la surface de la dalle supportées par la poutre (poids propre, poids
du béton armé, revêtement, enduits, murs, exploitation, ….).
Les charges G et Q sont calculées par mètre linéaire ( N/m, kN/m,..)

c. Calcul des combinaisons d’action à l’ ELU et à l’ELS :


qu = 1.35G + 1.5Q qser = G + Q
d. Calcul du moment fléchissant max à l’ ELU et à l’ELS et l’effort tranchant max à l’ ELU :
<  = <
"
Moment ultime 

>  =>
"
Moment de service 

?<  = < 
"
Effort tranchant ultime




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On considère le plan de coffrage du plancher haut du RDC d’un bâtiment ci-joint. Le plancher est une dalle à
hourdis d’épaisseur 15+5 :

On veut effectuer la descente de charges sur la poutre N5 de ce plancher sachant que La section de la poutre est
de 30x50cm et de portée L=6m.
Charges :
• Poids volumique du béton armé Æ 25000N/m3
• Plancher en corps creux Æ 2850 N/m2
• Forme de pente d’épaisseur 5cm Æ 600 N/m2
• Etanchéité Æ 120 N/m2
• Mur d’acrotère en briques d’épaisseur 10cm et de hauteur 60cm Æ 850 N/m
• Charge d’exploitation Æ 1500 N/m2
1 – Déterminer les charges permanentes G et variables Q appliquées sur la poutre N5 ?
2 – Calculer les combinaisons d’actions à l’E.L.U et à l’E.L.S ( qu et qser) ?
3 – Calculer les moments fléchissant maximaux à l’E.L.U et à l’E.L.S ( Mu et Mser)?
4 – Calculer l’effort tranchant max à l’E.L.U (Vu)?
  
1 – Déterminer les charges permanentes G et variables Q appliquées sur la poutre N5 ?
     


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2 – Calculer les combinaisons d’actions à l’E.L.U et à l’E.L.S ( qu et qser) ?


=<             @@  A


"# 




=>        A


"$ 


3 – Calculer les moments fléchissant maximaux à l’E.L.U et à l’E.L.S ( Mu et Mser)?

<   @@    @    B  @ 



>         B   


4 – Calculer l’effort tranchant max à l’E.L.U (Vu)?

CD   @@     @  B   




 %      
On considère les mêmes données que l’exemple 1. On veut effectuer la descente de charges sur le poteau P3
de ce plancher sachant que La section du poteau est de 30x30cm et de hauteur h=3,8m.
1) Calculer les charges permanentes G et variables Q (en N) appliquées sur le poteau P3 ?
2) Calculer l’effort normale Nu à l’ELU et Nser à l’ELS ?
  % 



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1) Calculer les charges permanentes G et variables Q (en N) appliquées sur le poteau P3 ?


  



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I) Contrainte de calcul à l’ELU :


1) Contrainte de compression du béton :
Contraintes de calcul du béton à l’ELU :
   
 E<  
< 
F  G
fbc : contrainte de calcul .
fc28 : résistance caractéristique à 28 jours
γb : coefficient de sécurité du béton en cas général : γb = 1.5
θ : coefficient d’application d’actions.
θ Durée d’application
1 >24h
0.9 1durée  24h
0.85 si durée < 1h

Tableau des contraintes de calcul :


• Les contraintes de calcul du béton sont données ci-dessous en fonction des résistances
caractéristiques du béton à 28 jours d’âge
Résistances caractéristiques Contraintes
du béton De calcul
En compression En traction En compression
fc 28 (MPa ) ft 28 (MPa ) fbu (MPa )avec  = 1
16 1.56 9.07
18 1.68 10.20
20 1.80 11.33
22 1.92 12.47
25 2.10 14.17
27 2.22 15.30
30 2.40 17.00

2) Contrainte de traction de l’acier :


fe
Contrainte de calcul à l’ELU : f su =
γs
γs : coefficient de sécurité de l’acier en cas général γs = 1,15

fe (MPa) fsu (MPa)


FeE400 400 347,8
FeE500 500 434,8

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II) Contrainte de calcul à l’ELS ou contrainte limite:
1) Contrainte limite de compression du béton :
La contrainte limite de compression du béton à l’ELS:
HHHHH    


Résistance caractéristique fc28 (MPa)


18 20 25 30 35
Contrainte limite
σbc (MPa) 10.8 12 15 18 21

2) Contrainte limite de traction des aciers : σst

La contrainte limite de traction des aciers dépend de la condition de fissuration ou de la catégorie d’ouvrage. On
distingue :
9 FPP : fissuration peu préjudiciable ou (peu nuisible) : l’ouvrage dans un local clos et couvert non
soumis à des condensations (humidité, vapeur d’eau,…).
9 FP : fissuration préjudiciable : lorsque l’ouvrage est exposé aux intempéries (la pluie), à des
condensations ou peuvent être alternativement noyés ou émergés en eau douce.
9 FTP : fissuration très préjudiciable : lorsque l’ouvrage est exposés à un milieu agressif ( eau de mer,
atmosphère marine, sol agressif, ….) ou lorsque l’ouvrage doit assurer une étanchéité.

Exercice :
Pour un béton de fc28 = 25MPa déterminer la contrainte IHHHH
JK pour les aciers FeE400 et FeE500 ?

1) Dans le cas de fissuration préjudiciable (FP) ?


2) Dans le cas de fissuration très préjudiciable (FTP)?

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Réponse :
1) Dans le cas de fissuration préjudiciable ?
• Acier FeE400 HA :  = 1,6
Traction du béton : ft28 = 2,1 MPa
Traction limite de l’acier :
;  MNN
 ;OOP
IHJK  -*/ L 2
66NQ6O  ;6  ;N6O
Donc

R S    
• Acier FeE500 HA :  = 1,6
Traction du béton : ft28 = 2,1 MPa
Traction limite de l’acier :
;  TNN
 2222
IHJK  -*/ L 2
66NQ6O  ;6  ;N6O
Donc

R S    

2) Dans le cas de fissuration très préjudiciable ?


• Acier FeE400 HA :  = 1,6

Traction du béton : ft28 = 2,1 MPa


Traction limite de l’acier :
NT  MNN  ;NN
IHJK  -*/ U
VNQ6O  ;6  6OT
Donc

R S    
• Acier FeE500 HA :  = 1,6
Traction du béton : ft28 = 2,1 MPa
Traction limite de l’acier :
NT  TNN  ;TN
IHJK  -*/ U
VNQ6O  ;6  6OT
Donc
R S    


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#2$% &&$#&%' 

I) GÉNÉRALITÉS

Le poteau est un élément vertical, il supporte des charges verticales (l’effort normal) qu'ils
transmettent jusqu'aux fondations.

Le béton résiste bien à la compression, les poteaux pourraient en théorie ne pas être armés. Mais :

• La compression n’est jamais centrée Æ nécessité d’armatures longitudinales

Effort normal
N

Flambement
du poteau

Flambement : déformation des éléments comprimés.


Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 24
---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
• Risque de flambement des armatures longitudinales Æ nécessité d’armatures transversales

Flambement
des armatures
longitudinales

Le ferraillage du poteau est constitué des :


• Armatures longitudinales
• Armatures transversales :

Armatures transversales :

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 25


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

II) Ferraillage du poteau : dispositions constructives

¾ Règle de symétrie :
Les armatures doivent être
symétriques par rapport aux axes :

¾ Ecartement maximal entre barres longitudinales e :

III) CALCUL DE L’EFFORT NORMAL :


Le calcul de l’effort normale s’obtient par l’application des étapes suivantes :
¾ Descente de charge et Calcul des charges G et Q (en N, KN, …)
¾ Combinaison d’actions à l’ELU suivante : Effort normal ultime Nu = 1.35 G + 1.5 Q
¾ Majoration de l’effort normal : Dans les bâtiments comportant des travées solidaires, il convient de
majorer l’effort normal comme suit :
• 10% si le poteau est voisin d’un seul poteau de rive. ( multiplication par 1,1)
• 15% si le poteau est voisin de deux poteaux de rive et plus . ( multiplication par 1,15)
• Les autres cas pas de majoration. ( multiplication par 1)

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 26


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

IV) Caractéristiques du poteau :


1) La Longueur libre L0 (ou hauteur libre du poteau)

L0 : la hauteur libre du poteau

2) La Longueur de flambement Lf

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 27


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

La longueur de flambement Lf dépend de L0et des


liaisons mécaniques aux extrémités du poteau :

Encastrement Articulation Déplacement


A) Cas : poteau isolé

Encastré en encastré en articulation en bas encastré en encastré en tete encastré en


fondation et libre fondation avec et en tete fondation avec avec articulation fondation et en
en tete deplacement en articulation en en fondation tete
tete tete
W  W W  W W  W W    W W    W W
W 


B) Cas de poteau de bâtiment à étages :


1) Cas :0,7
Si le poteau est soit :
• encastré dans un massif de fondation
• assemblé à des poutre de plancher de
raideur supérieur ou égale à la raideur du
poteau.
I1 I0 et I2  I0
2) Autres cas : 

 : hauteur libre du poteau

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 28


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

En générale :
Lf = 0,7L0 - Poteau encastré dans une semelle
- Poteau intérieur
Lf = L0 - Autres cas : Poteau de rive

3) L’Elancement Ȝ :
Forme Section (m2) L’elancment
X %Y ,\
Z  ;[2
Poteau rectangulaire ou
carré %

^9 ,\
X] ZM
Poteau cerculaire
M ^

V) Calcul de l’armature longitudinale : ( Section du poteau imposée)


(Section du poteau imposée : les dimensions du poteau (a ; b ; D) connus)
Il s’agit de calculer la section d’acier Asc en [cm²] (surface d’armatures longitudinales à répartir dans la
section du poteau) :

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 29


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

34.5 67 /85 /

34.5 694.  57  4( "

Les étapes de calcul de la section d’acier Asc :


Les données :
- Section du poteau : a et b ou D
- La longueur du flambement Lf
- L’effort normal ultime : Nu (en MN)
- Béton : fc28
- Acier : fe
1. Calculer l’élancement : λ
2. Vérifier la condition du non flambement : λ  70
3. Calculer la section d’acier théorique Ath en fonction de l’effort normal Nu

A th : section d’acier en m²
Nu : Effort normal ultime en MN fc28 et fe : en MPa
Br : section réduite de béton en m² γs = 1,15 : coefficient de sécurité des aciers

 : coefficient de flambage γb = 1,5 : coefficient. de sécurité du béton

• Calcul de Br :
- Poteau rectangulaire B=axb :
Br = (a – 0.02)(b - 0.02) ( en m2)

- Poteau circulaire B= D2/4 :


Br =  (D - 0.02 )2 / 4 (en m2)

• Valeurs du coefficient de flambage


Si λ  50 Æ α=
0.85
1 + 0.2(λ / 35) 2
Si 50 < λ  70 Æ α = 0.6(50 / λ ) 2
De plus :
Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 30
---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
ƒ Si plus de la moitié des charges est appliquée après 90 jours Ÿ la valeur de  reste la même
ƒ Si plus de la moitié des charges est appliquée avant 90 jours Ÿ  est remplacé par ( α )
1,1
α
ƒ Si la majeure partie des charges est appliquée à un âge j < 28 jours Ÿ  est remplacé par
1,2
et on remplace fc28 par fcj
4. Calculer la section d’acier minimale :
  _`a  bcd 5_< e _ f :

A4u = 4u = 4cm² /m  u avec u : périmètre du poteau en m


gh9f 
h9i
jhh
avec B : section du poteau en cm²
5. Calcul de la section d’acier finale Asc :

Asc = sup ( Ath ; Amin ) (en cm2)

Puis vérifier que : Asc Amax = 5B/100

6. Choix des barres : Utilisation du tableau de sections d’acier pour transformer Asc en barres.

Exemple 1 :
On considère un poteau de section rectangulaire 1 soumis à l’effort normal
ultime Nu= 0,76 MN.
Calculer la section d’armatures longitudinales.
Données :
• Béton…  =25 MPa Aciers …… FeE400 W  W = 3,2m.
• La majorité des charges est appliqué après 90 jours

Réponse :

Z  ;  [2  h9l  MM2M 


k9

NnT
m  NOM2
MM2M 9
6  N;  5 :
2T

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 31


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
La majorité des charges est appliqué après 90 jours donc 2   ' # 1 

Xo  5N;T 7 NN;:5N;T 7 NN;:  NNT;V p9 


• 3   ) '4
  @    
_Sq  r 7 s      
    
   @    

• 3   5   ) 4
gtD  M #p9 up  ;5N;T p  N;T p:  M #p9 
N;
gh9f   5;T  ;T:  6;T #p9 
6NN
_`a   
• 34.5 694. :.0 4
_  <v5_Sq e _`a :    
6.  4
T
gwx1   5;T  ;T:  26;T #p9
6NN
On a donc Asc < Amax

•  45. 6 / *'*

VI) Armatures transversales :


Le rôle principal des armatures transversales est
d’empêcher le flambage des aciers longitudinaux :

Φ l max
9 Leur diamètre t est tel que : < Φ t ≤ 12 mm
3
lmax : diamètre maximal des armatures longitudinales
9 L’espacement : t  min( 40 cm ; a + 10 cm ; 15φl min )
lmin : diamètre minimal des armatures longitudinales ; a : petite dimension ou diamètre

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 32


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
Exemple 1 (suite) :
Déterminer les armatures transversales et représenter le schéma de ferraillage de la coupe :

! *  47 4yS z      






6T  6M  ;6Npp  ;6#p


4 ) { p-* | ;T  6N  2T#p


MN #p
5   

  ; (' 4 5 6   (&4



348 6 0 457

VII) Prédimensionnement de la section de béton : Section du poteau est inconnue.


1. Se fixer un élancement λ  35 (en général : λ = 35)

0.85
2. Déterminer le coefficient de flambage α =
1 + 0.2(λ / 35) 2
3. Calculer la section réduite de béton avec A th = 0

Br =
0,9γ b N u
(Br en m2)
α × f c 28

A) Poteau rectangulaire :
lf
¾ Si la section est carrée a = b: 2 3 ≤a≤ Br + 0,02m
λ
Puis on choisit une valeur convenable de a ( de préférence les multiples de 5cm)

¾ Si la section est rectangulaire a < b :


lf
a=2 3 on choisit une valeur convenable de a ( de préférence les multiples de 5cm)
λ
Br
b= + 0,02m On choisit une valeur de b ( de préférence les multiples de 5cm).
(a − 0,02)

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 33


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
si b<a Ÿ b = a (poteau carré)

B) Poteau circulaire :
lf
- D1 = 4
λ
4Br + 0,02m
- D2 =
π
Puis on choisit une valeur convenable de D ( de préférence les multiples de 5cm) : D1 ” D < D2
Exemple 2 :
7  *           #  1   85 ..      "9
:        
;  4
• <  = 9W  W  

Réponse 2 :
On fixe :  = 35
NnT
m  NPNn
2T 9
6  N;  5 :
2T

NV  6T  6n


Xo   N62P2 p9
NPNn  ;T

2;
%  ;  [2   N2;p  2; #p
2T

Donc on prend : a = 30 cm
N62P2
Y  NN;  NT6 p  T6 #p
N2 7 NN;

Donc on prend : b = 50 cm

Exemple 3 :
7  *           *      85 ..     
 "9
:        

• <  = 9W  W  


;  4


Réponse 3 :

On fixe :  = 35

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 34


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
NnT
m  NPNn
2T 9
6  N;  5 :
2T
NV  6T  6n
Xo   N62P2 p9
NPNn  ;T
M  2;
^j   N2Op  2O #p
2T

M  N62P2
^9  }  NN;  NM; p  M; #p
]

Donc : 36 cm < D < 42 cm


Donc on prend : D = 40 cm

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 35


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

( !  )  



Introduction :
Les fondations sont la partie de l’ouvrage en contact avec le sol. Elles répartissent les charges de l’ouvrage
sur le sol sous forme de pression (en MPa) dite contrainte du sol notée sol :
€‚ƒ
IJ~  5(* †%  ‡up9 :
„

sol (ou ıadm): contrainte admissible du sol ou la portance du sol est définie comme la capacité d’un
sol à supporter la pression que peut exercer le poids d’un bâtiment à construire.
Condition de stabilité :

sol sol
Le choix à faire entre les différents types de fondations dépend essentiellement de la contrainte admissible
sur le sol. Pour les fondations superficielles on distingue 3 types:
- Les semelles isolées (sous un poteau).
- Les semelles continues (sous un mur).
- Les radiers
Tableau indicatif des contraintes admises pour le sol
Nature du sol sol (en MPa) sol (en bar) (1MPa =10bar)
Roches peu fissurée 0.75 à 4.5 7,5 à 45
Terrains non cohérents à bonne compacité 0.35 à 0.75 3.5 à 7.5
Terrains non cohérents à compacité moyenne 0.20 à 0.40 2à 4
Argiles 0.10 à 0.30 1à3

1. Hypothèses de calcul
- Les dimensions extérieures de la semelle sont calculées à l’ELS.
- Les armatures sont calculées à l’ELU et à l’ELS.

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 36


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
2. Dimensionnement d’une semelle isolée sous un poteau
a) Prédimensionnement :

A : largeur
B : longueur
h : hauteur (min 20cm)
d : hauteur utile
ab : section du poteau
La surface de la semelle g  X doit vérifier la condition de stabilité suivante :
IJ~  {I
HHHHH gX z
€‚ƒ €‚ƒ
ˆi J~ Donc RŠ‹
‰

On choisit les dimensions de la semelle de telle sorte qu’elles soient homothétiques à celles du poteau :

ˆ x
i Œ
. Donc on obtient deux équations à deux inconnus.

On calcul les dimensions par la méthode suivante :


N ser G + Q
• S= = (en m2)
σ σsol sol

a b
• A ≥ S. et B ≥ S. Puis on choisit une valeur de A et B
b a (multiple de 5cm)
A − a B − bº
• d ≥ sup ª« ; »¼
¬ 4 4
• h = d+5 cm
G + Q + poidsSemelle
• Vérification : σ sol =
A× B
≤ σ sol

Nser en (MN) / les dimensions en (m) / sol : contrainte admissible du sol en MPa
Le poids de la semelle = volume semelle  poids volumique BA = 5_    q:    u

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 37


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

       σ sol = 1,5MPa    

        


 
    ! "

      @  


@


_ z Ž  @     #  #$%




 z Ž  @    @#  #&





  


 z <v 
 
 


 z #  ##

Donc h = 15 + 5 = 20 cm

Vérification :
 @            
EW      { 
R EW
    

Condition vérifiée (donc les dimensions A = 45 cm et B=110 cm sont suffisante)

b) Calcule des armatures :

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 38


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
Nappe supérieure // A (en m2) Nappe inférieure // B (en m2)
ELU N u ( A − a) N u ( B − b)
As // A ≥ As // B ≥
8.d . f su 8 .d . f su
ELS N ser ( A − a ) N ser ( B − b )
As // A ≥ As // B ≥
8 .d .σ st 8 .d .σ st
fe
Nu en (MN) / A, B, a, b, d en (m) / f su =
γs

σ st : traction limite de l’acier calculée selon les conditions de fissuration :


- fissuration préjudiciable :

- fissuration très préjudiciable :


Où η: coefficient de fissuration de l’acier utilisé
η=1 pour aciers ronds lisses
η = 1.6 pour aciers haute-adhérence
Dessin de ferraillage de la semelle isolée :
On calcule la longueur de scellement par : ls = 40 Φ pour (H.A)
ls = 50 Φ pour FeE215 et FeE235 (Lisse)
Arrêt des barres Nappe supérieure As//A :
¾ Si ls> A/4 : les barres avec ancrages par crochets
¾ Si ls< A/4 : les armatures sans crochets.

Arrêt des barres Nappe inferieure As//B :


¾ Si ls> B/4 : les barres avec ancrages par crochets
¾ Si ls< B/4 : les armatures sans crochets.

Exemple de dessin :

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 39


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

Exercice d’application : étude d’une semelle isolée à l’ELU et à l’ELS


On considère une semelle de fondation d’un poteau rectangulaire 1 
1) Déterminer les dimensions de la semelle. (A :largeur ,B: longueur, h:hauteur totale ,d: hauteur utile)
2) Calculer les armatures des deux nappes de la semelle dans le cas de fissuration préjudiciable. ?
3) Illustrer par dessin de ferraillage de la semelle ?
On donne :
-Charges permanentes ………………………G=0.168 MN
-Charges d’exploitation…………………… Q=0.382 MN
-Caractéristiques des matériaux :
o Béton……..f c28 =25 MPa
o Acier …… FeE400
-Caractéristique du sol : Contrainte admise sur le sol (argiles) ……σsol= 0.30 MPa
Réponse :
1) Déterminer les dimensions de la semelle :
   '('"

        



_ z Ž     #  #$





 z Ž       #  #&!




  
 

 z <v 
  




 z  #  ##(

Donc h = 35 + 5 = 40 cm

Vérification :
   5          :
EW     @  z 
R EW
    

Condition non vérifiée (donc les dimensions A = 105 cm et B=175 cm sont insuffisantes)
On prend : A = 110 cm et B = 180 cm
  
 

 z <v 
  
 



Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 40


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
 z  #  ##(

Donc h = 35 + 5 = 40 cm
Vérification :
             
EW    @  { 
R EW
    

Condition vérifiée
(donc les dimensions retenues : A = 110 cm ; B=180 cm ; d = 35 cm ; h = 40 cm)

2) Calculer les armatures des deux nappes de la semelle dans le cas de fissuration préjudiciable. ?

¾ Nappe inferieure As//B :


ELU :
Nu = 0,8 MN
MNN
/JD   2MPn †%
66T
 5  7  :
_‘       
    
      

ELS :
• Nser = 0,55 MN
• Fissuration préjudiciable :
• Acier FeE400 HA :  = 1,6
• Traction du béton : ft28 = 2,1 MPa
• Traction limite de l’acier :
;  MNN
 ;OOP
IHJK  -*/ L 2
66NQ6O  ;6  ;N6O
Donc
IHJK  ;N6O †%
• Section d’acier
 5  7  :
_‘       
   
      

Finalement la Nappe inferieure As//B :


_‘   
Choix des barres : 9HA14
Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 41
---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
¾ Nappe supérieure As//A :
ELU :
Nu = 0,8 MN
 5  7  :
_‘_       
   
      

ELS :
• Nser = 0,55 MN
• Section d’acier
 5  7  :
_‘_    @   
   @
      

Finalement la Nappe supérieure As//A :


_‘_   @
Choix des barres : 7HA12

3) Illustrer par dessin de ferraillage de la semelle ?


¾ L’arrêt de barre pour la nappe inferieure As//B :
On calcul La longueur de scellement : ,J  MN  6Mpp  TONpp  TO#p
Puis : it  j’h
t
 MT#p

On a donc : ,J z it donc les barres avec ancrage

¾ L’arrêt de barre pour la nappe supérieure As//A :


On calcul La longueur de scellement : ,J  MN  6;pp  MnNpp  Mn#p
Puis : “t  jjh
t
 ;PT”•

On a donc : ,J z ˆt donc les barres avec ancrage

¾ Dessin :

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 42


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

3. Dimensionnement d’une semelle continue sous un mur


a) Prédimensionnement
¾ Seule la largeur A est à déterminer, la longueur étant celle du mur à supporter (on travaille sur
B=1m)..

A : largeur
B : longueur (=1m)
h : hauteur (  20cm)
d : hauteur utile
a : épaisseur du mur

¾ La contrainte du sol doit vérifier la condition de résistance suivante :

{I
HHHHH g  6p z
€‚ƒ €‚ƒ
IJ~  J~ R Š‹
‰
ˆjw
Donc

Méthode de calcul :
N ser G+Q
• S= =
σ sol σ sol
S
• A≥ puis on choisit une valeur de A multiple de 5cm
1m
A−a
• d≥
4
• h = d+ 5 cm
EW  R EW
{ 
> –E` >>WW>
_
• Vérification :

Nser en (MN) / les dimensions en (m) / sol : contrainte admissible du sol en MPa
Le poids de la semelle = volume semelle  poids volumique BA = 5_    q:    u

   G = 0.143 MN et Q= 0.026MN ; σ sol = 0,35MPa ; épaisseur du mur : a = 15cm


Calculer les dimensions de la semelle ?
 

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 43


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
   %( "

   
 @

    

_ z   #  #$

 
 z   


#  ##)*+##+,
Donc h = 15 + 5 = 20 cm
Vérification :
  @           
EW     { 
R EW
  
Condition vérifiée

b) Calcule des armatures :

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 44


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
ELU ELS
Nappe inférieure // A
N u ( A − a) As // A ≥
N ser ( A − a )
As // A ≥
8 .d . f su 8 .d .σ st

As // A
Nappe supérieure ⊥ A As ⊥ A ≥
(par mètre de largeur) 4
Par mètre de largeur avec un minimum :
-HA : 2cm2
- lisse : 3cm2
Sur toute la largeur A :
gJ—ˆ
ˆ
-Si la largeur A 1m alors sera multipliée par jw

Si la largeur A 1m alors gJ—ˆ restera inchangeable

fe
Nu en (MN) / A, a, d en (m) / f su =
γs
σ st : selon les conditions de fissuration :

- fissuration préjudiciable :

- fissuration très préjudiciable :


Où η: coefficient de fissuration de l’acier utilisé
η=1 pour aciers ronds lisses
η = 1.6 pour aciers haute-adhérence
Dessin de ferraillage de la semelle continue:
On calcule la longueur de scellement par : ls = 40 Φ pour (H.A)
ls = 50 Φ pour FeE215 et FeE235 (R.L)

Arrêt des barres Nappe inferieure // As//A :

¾ Si ls> A/4 : les barres avec ancrages par crochets


¾ Si ls< A/4 : les armatures sans crochets.

Exercice d’application : étude d’une semelle isolée à l’ELU et à l’ELS


On considère une semelle continue sous un mur d’épaisseur   (%4<
Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 45
---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
1) Déterminer les dimensions de la semelle.
2) Calculer les armatures des deux nappes de la semelle dans le cas de fissuration préjudiciable. ?
3) Illustrer par un dessin de ferraillage de la semelle ?
On donne :
-Charges permanentes ………………………G=0.39 MN
-Charges d’exploitation…………………… Q=0.1 MN
-Caractéristiques des matériaux :
o Béton……..f c28 =25 MPa
o Acier …… FeE400
-Caractéristique du sol : Contrainte admise sur le sol (argiles) ……σsol= 0.74 MPa
Réponse :
1) Déterminer les dimensions de la semelle :
   % "

        
@


_ z   #  #$!


 


 z   


 


#  ##
Donc h = 15 + 5 = 20 cm
Vérification :
 @           
EW      { 
R EW
  
Condition vérifiée

2) Calculer les armatures des deux nappes de la semelle dans le cas de fissuration préjudiciable. ?

¾ Nappe inferieure As//A :


ELU :
Nu = 0,676 MN
MNN
/JD   2MPn †%
66T
   5   7  :
_‘_    @   
   @
      

ELS :
• Nser = 0,49 MN
• Fissuration préjudiciable :
• Acier FeE400 HA :  = 1,6
• Traction du béton : ft28 = 2,1 MPa

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 46


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
• Traction limite de l’acier :
;  MNN
 ;OOP
IHJK  -*/ L 2
66NQ6O  ;6  ;N6O
Donc
IHJK  ;N6O †%
• Section d’acier
 @  5   7  :
_‘_   @    
  @ 
      

Finalement la Nappe inferieure As//A :


_‘_  @ 
Choix des barres : 9HA12

¾ Nappe supérieure _—_ :


@ 
_—_    

(vérification : on a _—_ supérieur au minimum = 2cm2)
La largeur A=70 cm < 1m donc gJ—ˆ &(.)( -*#$%*'(%Y,(
Choix des barres : 5HA8

3) Illustrer par un dessin de ferraillage de la semelle ?

¾ L’arrêt de barre pour la nappe inférieure As//A :


On calcul La longueur de scellement : ,J  MN  6;pp  MnNpp  Mn#p
Puis : “t  ˜ht  6PT”•
On a donc : ,J z ˆt donc les barres avec ancrage

¾ Dessin :






Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 47


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

( !  + ! *"!


    - -


I – GENERALITES
Une poutre en FLEXION SIMPLE est soumise à :
- Un moment fléchissant M
- Un effort tranchant V
Poutre isostatique supportant une charge repartie q(x)=constante= "q"
uniforme q(N/m) :
=<   ™   š
A B
Ou
=>  ™  š L

L’effort Tranchant max : V


q.L/2
"
?=

+
B
A x
-
L/2
-q.L/2

Le moment fléchissant max :


"
 =


Les moments fléchissant sont donnés en valeur algébrique ; dans les calculs, nous ne considérons que la valeur
absolue sachant que :
- M > 0 compression en haut, traction en bas.
- M < 0 compression en bas, traction en haut.

Déformation de la poutre : Compression en haut et traction en bas

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 48


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
Le ferraillage d’une poutre est constitué de :
• Armatures longitudinales : résistent au moment fléchissant

• Armatures transversales : résistent à l’effort tranchant

Notation :
Asc : section d’acier comprimé
Ast : section d’acier tendu
h : hauteur de la poutre
b : largeur de la poutre
y : position de l’axe neutre
d : hauteur utile
(en général d = h - enrobage inférieur
ou d = 0,9.h )
d' = enrobage supérieur


• Au stade du prédimensionnement, nous pouvons choisir la hauteur de la poutre isostatique en


fonction de sa portée L :
" "
{q{ 
 
• La largeur peut être déduite sa hauteur :
q q
{ { 
 
Pour des raisons de bétonnage correct, la largeur de la poutre doit être supérieure à 15 cm. (b >15cm)

II – Calcul des armatures longitudinales à l’ELU:

1. Moment ultime réduit :µu

On calcule le moment ultime réduit µu la quantité suivante: µu =


Mu
bd 2 f bu
E<  

 <  FG
Avec contrainte de calcul avec ( = 1 et b = 1,5)

2. Vérification de la valeur du moment ultime réduit µu


Selon la valeur du moment ultime réduit µu , la section sera armée soit uniquement par des armatures tendues (Ast),
soit par des armatures tendues (Ast) et comprimées (Asc).
Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 49
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On a donc 3 cas qui se présentent :

a) 1ercas : µu 0.186 ( section armée par des armatures tendues)

• Calculer α : α = 1.25 ( 1 - ¥ 1- 2 µu )
• Calculer Z : Z = d (1 - 0.4 α)
• Calculer ASt :
<
_S 
›  <
Vérifier la condition de non fragilité :

_S z _`a     S 
>

b) 2èmecas : 0.186 < µu µl ( section armée par des armatures tendues)

>  
Avec :
 ¯W  «W     ¯W 5 7    ¯W :
W
G  ®      W

FeE400        @


FeE500        

Donc si µuµl la section sera armée uniquement par des armatures tendues et la section d’aciers sera déterminée
comme le 1er cas.

c) 3èmecas : µu >µl ( la section sera armée par des armatures doubles tendues Ast et comprimées Asc .)

¾ La section d’acier tendu :

œž  Ÿ  £
¦ ¨
¡ ¡ §
¢ ¤¤¥ ©

avec : d’ : enrobage supérieur ; Z = d( 1 - 0,4.αl ) et ª  «W      <

¾ Section d’acier comprimé :

œ¬  £ ¡
5¤¤¥ :­ ¬

Avec :
d − d'
ε sc = (3,5 × 10 −5 + ε sl )( ) − ε sl
d
fe
Si ε sc ≥ ε sl Æ σ sc = ; Sinon ε sc < ε sl Æ σ sc = E s × ε sc
γs
Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 50
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Exercice d’application :
Soit à déterminer les sections d’armatures à placer dans la section rectangulaire ci-contre réalisée en béton
fc28=25 MPa, armée par des aciers HA feE500 et soumise successivement aux moments de flexion :
a) Mu=0,135 MNm ;
b) Mu=0.246 MNm
c) Mu= 0.552 MNm
.
 
a) Mu = 0,135 MNm ; Vérification :
/K9’  NO  NNO  ;T  ;6 †%
NnT  ;T ;6
/Œ°   6M6P †% gJw´µ  N;2   2N  TT  6TV #p9
6  6T TNN
N62T On a donc : gJK ¶ gJw´µ
±D   N6NT ² N6nO
N2  NTT9  6M6P Choix :
1er cas calcul de Ast seulement : Ast Æ 3HA16
TNN
Acier de montage : 3HA8
/JD   M2MPn †%
66T

mD  6;T  56 7 Q56 7 ;  N6NT:) = 0,139

³  NTT  56 7 NM  N62V:  NT; p

N62T
_S   TVP  6Nt p9   @ #p9
NT;  M2MPn

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 51


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

;6
b) Mu = 0.246 MNm Vérification :
gJw´µ  N;2   2N  TT  6TV #p9
N;MO TNN
±D   N6V6 ¶ N6nO On a donc : gJK ¶ gJw´µ
N2  NTT9  6M6P
On calcule le moment réduit limite l :
Pour l’acier FeE500 : ±  N2P; Choix :
Ast Æ 6HA16
On a : «< ² «W
Acier de montage : 3HA8
Donc 2eme cas calcul de Ast seulement :
TNN
/JD   M2MPn †%
66T

mD  6;T  56 7 Q56 7 ;  N6V6:) = 0,267

³  NTT  56 7 NM  N;OP:  NMVO p

N;MO
_S   66M  6Nk p9    
NMVO  M2MPn


c) Mu = 0.552 MNm Vérification :
NTT; ;6
±D   NM;V ¶ N6nO gJw´µ  N;2   2N  TT  6TV #p9
N2  NTT9  6M6P TNN
On a donc : gJK ¶ gJw´µ
On calcule le moment réduit limite l :
Pour l’acier FeE500 : ±  N2P; Choix :
On a : «< ¶ «W Ast Æ 3HA25 + 3HA20 + 3HA16
Donc 3eme cas calcul de Ast et Asc : Asc Æ 3HA14
TT 7 T
·J°  52T  6Nk  ;6P  6Nk : r s 7 ;6P  6Nk
TT

TN
·J°  552T  ;6P:  7 ;6P::  6Nk
TT

·J°  ;Vn  6Nk

On a : ·J° ¶ ·J

  G>    M2MPn †%


 
Donc : 

¸  N2P;  N2  NTT9  6M6P  NMPn ‡ p

³  NTT  56 7 NM  NO6P:  NM6M p

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 52


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
NMPn NTT; 7 NMPn 66T
_S  r  s  ;VV  6Nk p9
NM6M NTT 7 NNT TNN

 @ @ 

NTT; 7 NMPn
_   2M  6Nt p9    
5NTT 7 NNT:  M2MPn


III – Calcul des armatures longitudinales à l’ELS:

Les éléments de structure en béton armé, soumis à un moment de flexion simple sont généralement calculés à
l’ELS dans les cas suivants :
• Fissuration préjudiciable.
• Fissuration très préjudiciable.

1. Contraintes de calcul (à l’E.L.S)


ƒ Contrainte de compression du béton limitée à :

σbc = 0,6 fc28

HHHHH       

0 57 :4(+  (% =

ƒ Contrainte de traction des aciers limite suivant les cas de fissuration :

- fissuration préjudiciable :
σst = inf ( 2/3 fe ; 110 √η.ft28 ) Où η: coefficient de fissuration de l’acier utilisé
η=1 pour aciers ronds lisses
η = 1.6 pour aciers haute-adhérence 6 mm.
- fissuration très préjudiciable :

σst = inf ( 1/2 fe ; 90 √η.ft28 )


2. Détermination des armatures :
Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 53
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On considère une section rectangulaire courante d’une poutre soumise à un moment de flexion simple Mser :
a) Calcula du Moment résistant du béton : Mrsb

• Calculer :
n
½J
σbc Avec n = 15 : coefficient equivalence
*
 =
½Œ
n σbc + σst

• La position de la fibre neutre : yl =  .d

• Le bras de levier : Z =d(1-  /3)


D’où le moment résistant :

    ¹W  º  
HHHHH



La comparaison de ce moment résistant avec le moment de service Mser doit nous permettre de choisir entre un système
d’armature simple (Ast), ou d’armatures doubles (Ast et Asc).
1ercas : Mser ” Mrsb Æ armature simple
>
œ ©» 
ºHHHH
S

S’assurer du respect de la condition de non fragilité : Aser • Amin

2ercas : Mser • Mrsb Æ armature doubles (Ast et Asc).

œž  Ÿ  ©» 
¦ HHHH œ¬ 
»¼ »¼  ©»  »¼
¢ ¤¤¥ S
et 5¤¤¥ :­¬

nσbc (y1 – d’)


Avec σsc = et d’ : enrobage supérieur
y1
Exercice d’application :Considérons une poutre de section 30x60 l’enrobage est de 5 cm. Elle est soumise à un
moment Mser . Le béton a une résistance caractéristique fc28 = 20 MPa. L’acier a une limite élastique fe = 400 MPa. La
fissuration est préjudiciable. Calculer les armatures dans les cas suivants :
a) Mser = 0.2 MNm.
b) Mser = 0.3 MNm.

Solution :
* Contraintes admissibles
• HHHH
IŒ°  NO  ;N  6; †%

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 54


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
• Fissuration préjudiciable :
;
IHJK  ¾¿À r  MNN e 66N  Q6O  6ns  ¾¿À5;OOP †% e 6nOP †%:  6nOP †%
2
* Moment résistant du béton
6T  6;
mH   NMV
6T  6;  6nOP

Á  NMV  NTT  N;Pp

³  NTT  Ÿ6 7 ¦  NMOp
htÂ
k

                 



"   &2(  

7 4> ²   Ÿ Armatures simples



_S       
    
     

   
Vérification :
_`a     S           
> 
on a donc Ast > Amin

/"   &<#  

On a : Mser > Mrsb Ÿ Armatures doubles

6T  6;  5N;P 7 NNT:
IJ°   6MOP †%
N;P

œž  Ÿ  ¦     


   
   

œ¬     
 
5   :
et

vérification : Ast > Amin = 1,7 cm2

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 55


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

-------------------------------------------------------------------------------------------------------
( !  . ! *"!
   /  
-----------------------------------------------------------------------------------------
I. L’effort tranchant (sollicitation de calcul) :
L’effort tranchant Vu est toujours déterminée à l’état limite ultime (E.L.U).
Les armatures transversales résistent à l’effort tranchant :

II. Vérification de la Contrainte tangentielle conventionnelle


a) Calcul de la Contrainte tangentielle conventionnelle
Pour calculer la contrainte de cisaillement ou contrainte tangentielle, on applique l’expression suivante :
τu : contrainte tangentielle en Mpa
Vu
τu = Vu : effort tranchant en MN
b×d
b,d : en m

b) Contrainte tangentielle admissible


• Armatures transversales droites (  = /2)

- Fissuration peu préjudiciable ÃH<  bÄÅ 5  


G
e :
- Fissuration préjudiciable ou très préjudiciable : ÃH<  bÄÅ 5 
G
e :

ÃH<  bÄÅ 5 e :



G
• Armatures transversales inclinées à (  = /4) :
Vérification :
La contrainte tangentielle conventionnelle doit satisfaire la condition suivante : τu  τu
Si cette condition n’est pas vérifiée, il convient de revoir les dimensions de la poutre et notamment sa largeur.

III. Dimension des armatures transversales


Choisir le diamètre de l’armature transversale t  min ( h/35 ; l min ; b/10 )
t: diamètre des armatures transversales
l min: diamètre minimal des armatures longitudinales
h : hauteur totale de la poutre.

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 56


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------
b : largeur de la poutre.

IV. Espacement maximum des armatures transversales

Stmax  min 0.9d ; 0.40m ; At .fe


0.4 b
Ai : section d’une branche verticale en cm²
At = n Ai n : nombre de branches verticales
At : section totale d’un cours d’armatures transversales en m²
Exemple de Cas courants
Cadre Cadre +épingle Cadre + étier

V. Espacement des armatures transversales

St  0,9. At .fe
s .b (τu – 0,3ft 28 k)

fe ; fc28 ; τu en MPa b ; St en (m).


- Reprise de bétonnage
k = 0 si - ou fissuration très préjudiciable
Avec
- sans reprise de bétonnage
k=1 si - ou reprise avec traitement de surface de reprise (indentation  5 mm)

VI. Répartition des armatures transversales


Deux cas peuvent se présenter :
1) St > Stmax
- Placer le 1ercours d’armature transversale à une distance du nu de l’appui égale à Stmax /2.
- Disposer les autres cours d’armature à une distance constante égale à Stmax.

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 57


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

2) St < Stmax
- Placer le 1ercours d’armature transversale à une distance du nu de l’appui égale à St /2.
- Effectuer la répartition des cours en appliquant la progression de CAQUOT définie par les valeurs :
7 – 8 – 9 – 10 – 11 – 13 – 16 – 20 – 25 – 30 – 35 – 40 .
- Répéter chacune des valeurs de la progression autant de fois qu’il y a de mètres dans la demi-portée.

Exercice :
Considérons une poutre de section 30x60 avec une portée L = 5,75m soumise à :
Mu = 0,112 MNm ; Mser = 0,082 MNm et Vu = 0,078 MN
Caractéristiques des matériaux :
Béton : fc28 =20 MPa
Acier longitudinal : FeE400
Acier Transversal : FeE215
Fissuration préjudiciable avec reprise de bétonnage
Enrobage des aciers = 3cm
1) Calculer les armatures longitudinales à l’ELU et à l’ELS ?
Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 58
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2) Déterminer les armatures transversales ainsi que leur répartition ?
3) Représenter la coupe longitudinale de la demi-portée ?

Solution :
1) Calculer les armatures longitudinales à l’ELU et à l’ELS :
ELU : ELS :
NnT  ;N I
HHHH
Œ°  NO  ;N  6; †%
/Œ°   6622 †%
6  6T
N66;
Fissuration préjudiciable :
±D   N6N6 ² N6nO ;
N2  NTP9  6622 IHJK  ¾¿À 5  MNN e 66N  Q6O  6n:
2
1er cas calcul de Ast seulement : IHJK  ¾¿À5;OOP †% e 6nOP †%:  6nOP †%
MNN 6T  6;
/JD   2MPn †% mH   NMV
66T 6T  6;  6nOP
mD  6;T  56 7 Q56 7 ;  N6N6:) = 0,133 Á  NMV  NTP  N;np
³  NTP  56 7 NM  N622:  NTM p NMV
³  NTP  r6 7 s  NMnp
N66; 2
gJK   TV  6Nt p9  TV #p9 6
NTM  2MPn
  N2  N;n  NMn  6;  N;M; ‡p
oJŒ
;
On a : > ²
Vérification :
/K9’  NO  NNO  ;N  6n †% 
NNn;
6n gJK   V6T  6Nt p9  V6T #p9
gJw´µ  N;2   2N  TP  6PP #p9 NMn  6nOP
MNN
On a donc : gJK ¶ gJw´µ

Finalement on prend : _S  @  


Choix : 6HA14

2) Déterminer les armatures transversales ainsi que leur répartition ?

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 59


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Vérification de la contrainte tangentielle :
NNPn
ÆD   NMTO †%
N2  NTP
Fissuration préjudiciable et Armatures droites donc :
N6T  ;N
ÆÇD  •¾¿ r  ; †% e M †%s  ; †%
6T
Vérification : on a Ã< ² ÃH<

Diamètre :
ON 2N
yK { •¾¿ 5 #p e npp e #p:
2T 6N
yK { •¾¿56P6#p e npp e 2#p:  n pp
On prend : yS  
Espacement St :
gK  Myn  ;N6 #p9  ;N6  6Nt p9
Bétonnage avec reprise : K = 0
NV  ;N6  6Nt  ;6T
ÈK {  N;MPp  ;MP #p
66T  N2  NMTO
On prend : S   
Espacement Stmax :
;N6  6Nt  ;6T
ÈKwx1 { •¾¿ 5NV  NTPp e NMNp e :
NM  N2
ÈKwx1 { •¾¿5NT6p e NMNp e N2Op:  N2Op  2O#p
On prend : SÉ   

Répartition :
On a : S { SÉ
  6N#p
„Ê 9h
9 9
1er espacement :
Demi-portée : Ë9  l˜l
9
 ;nPTp  ;nPT #p

Nombre de mètres dans la demi-portée : n = 3 ( car 2,5m < 2,875m < 3,5m)
Í ÈK
Ì   5*  ÈK :  5*  (.3%#(p(*) Î( Ï%0+Ð) 0+- .+-) ÈK :  Ñ
; ;

Ì  ;nPT #p  6N  52  ;N:  52  ;T:  52  2N:  56  2T:  6PT

3) Représenter la coupe longitudinale de la demi-portée ?

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 60


---------------------------------ISBTP ERRACHDIA/ABDELLAH OUBOUYGHF--------------------------

Formateur : ABDELLAH OUBOUYGHF 61

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