Vous êtes sur la page 1sur 20

Conception du béton des voiles de

refend de la résidence Aziyadé


INTRODUCTION ............................................................................................................................ 1
I – Désignation du béton et exigences normatives ......................................................................... 2
1) Désignation .................................................................................................................................. 2
2) Limites de la norme NF EN 206/CN ............................................................................................. 3
3) Dosage en ciment (C)................................................................................................................... 3
4) Dosage en eau (E) ........................................................................................................................ 3
5) Volume de pâte et volume de granulats ..................................................................................... 4
6) Volume en gravillon et volume en sable ..................................................................................... 4
7) Dosages en gravillon (G), en sable (S) et en granulats recyclé (GR) ............................................ 4
II – Propriétés des bétons ............................................................................................................. 6
1) Contrôles non destructifs ............................................................................................................ 6
2) Contrôles destructifs ................................................................................................................... 7
III – Analyse du cycle de vie......................................................................................................... 10
1) ACV béton de référence ............................................................................................................ 10
2) ACV béton variante .................................................................................................................... 12
CONCLUSION .............................................................................................................................. 14
Pour assurer la longévité et l'efficacité d'une structure, le choix de la formulation du
béton est de la plus haute importance. Les propriétés mécaniques, la résistance à l'usure,
l'imperméabilité et la capacité à résister aux intempéries sont toutes déterminées par sa
formulation. Lorsque le béton n'est pas correctement formulé, cela peut entraîner plusieurs
problèmes tels que la fissuration, l'affaissement, l'écaillage ou la détérioration prématurée
de la structure.

Notre objectif est de concevoir le béton qui sera utilisé pour les murs intérieurs d’une
résidence étudiante nommé « Aziyadé », en complément de la formulation, nous nous devons
d’étudier l’impact environnemental de notre béton.

1
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
Le choix de la bonne formule de béton doit être adapté aux spécifications du
projet et aux conditions environnementales. La quantité d'eau, de granulats,
d'adjuvants et de ciments peut être ajustée pour répondre aux exigences uniques de
chaque projet. Pour garantir que le béton respecte les critères de sécurité et de
longévité, il est primordial de tenir compte des réglementations et normes en vigueur,
notamment la norme NF EN 206/CN.

En effet, la norme NF EN 206/CN permet de déterminer la composition de la formule


béton suivante,

BPS NF EN 206 XC1 C20/25 Dmax 10 S2 Cl 0,40

- Conformité à la norme Européenne


- Classe d’exposition : XC1 du fait que les bordures sont exposées à un environnement
sec (en intérieur) ou humide en permanence. (Cf Annexe 2)
- Classe de résistance à la compression : C20/25 car sa classe d’exposition est XC1, ainsi,
la résistance du béton sur une éprouvette cylindrique au bout de 28 jours est 20Mpa
et sur une éprouvette cubique est 25Mpa. (Cf Annexe 4)
- Dimension maximale des granulats : 10mm (sujet)
- Classe de consistance : S2 car le béton se doit d’être plastique pour la mise en place.
(Cf Annexe 1)
- Classe des chlorures : Cl 1,0 car le voile contient des armatures en acier. (Cf Annexe 3)

2
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
Pour le béton, notre rapport E/L maximal est de 0,65 d’après l’annexe n°4. La teneur
en liant minimale L est de 286 kg/m3. La classe de résistance minimale est C20/25 et
finalement la proportion d’addition maximale A/(C+A) est 0,30%.

A l’aide de ceci, il est possible de déterminer la répartition des constituants du béton


dans 1m3 .

Notamment, le dosage en ciment correspond à la teneur minimale en liant majoré de


10% (Cf Annexe 4), soit,
➔ 286 + 10% = 315 kg/m3 CEMII/B 32,5

Puis, pour le dosage en eau, en ce qui concerne un béton CEMII/B 32.5, la valeur de
résistance visée est,

➔ σc = 45Mpa pour une résistance à la compression cylindrique au bout de 28jours de


28Mpa

Ensuite vient la détermination de la masse d’eau équivalent au volume d’air,

➔ Vair = 0,01 m3 soit 10l

Grâce à la formule suivante, il est possible de déterminer E, la masse d’eau dans 1m3
de béton.
fc = Gσc((C/E+V)-0,5)

➔ 28 = 0,5*45((315/E+10) -0,5)
➔ (28/0,5*45) +0,5 = (315/E+10)
➔ E = 171 l/m3 soit 171 kg

3
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
On constate également que le rapport eau sur ciment est vérifié,
E/C = 171/315 = 0,54 < 0,65

Dorénavant, je peux calculer le volume de pâte et de granulats en sachant que :


➔ Vair = 0,01 m3
➔ Vpâte = Vc+VE+Vair
= C/ρC + E/ρE + 0,01
= 315/3100 + 171/1000 + 0,01
=0,273 m3
Donc, le volume de pâte est de 0,273m3, j’en ai déduit que le volume de granulats est
lui de 0,727 m3.

Ensuite, pour un second béton, nous avons un volume de granulats recyclés égal
à 30%.

A partir de l’optimum G/S déterminé expérimentalement, l’expérience nous illustre


ainsi qu’il faudra 40% de sable et 60% de gravillons.

- Vsable = 0,717*0,40 = 0,287 m3


- Vgravillons = 0,717 *0,60 = 0,430 m3
- ms = Vsable * ρs = 0,287*2650 = 761 g
- mGN = VGN * ρGN = 0,430*2750 = 1183 g

Sur l’annexe n°5, on observe que nous avons des gravillons XC1/XC2 et des gravillons
de type 1, c’est-à-dire que seulement 30% des gravillons sont recyclés.

➔ La masse de sable reste inchangé, ms = 761 g

4
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
➔Le volume de gravillons recyclés est de 30%, alors VGN = 0,3*0,430 = 0,129 m3
 La masse de gravillons recyclés = VGR * ρGR = 0,129*2750 = 355 g

➔ VGN = 70%, alors VGN = 0,7*0,430 = 0,301 m3


 La masse de gravillons naturels = VGN* ρGR = 0,301*2750 = 828 g

5
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
Nous avons réalisé nos éprouvettes avant notre départ en stage, maintenant, après
63 jours nous sommes revenus sur ces dernières afin de réaliser des contrôles non
destructifs, destructifs et une analyse de cycle de vie des bétons.

Tout d’abord, à l’aide du scléromètre, nous avons évalué la résistance à la


compression des éprouvettes cubiques,

Nous notons une résistance moyenne plus élevé du côté du béton avec granulats
standards comparé au béton composé de granulats recyclés. L’origine de ceci est la porosité
des granulats recyclés empêchant la bonne cohésion du béton, ainsi amoindrit sa résistance.

6
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
Par la suite, l’évaluation du module élastique des éprouvettes cubiques à l’aide d’un
appareil à ultrasons a été réalisée.

Nous observons que la vitesse de l’onde dans le béton variable a un déficit de 300m/s
par rapport à la référence influençant le module élastique des bétons, qui finalement reste
encore une fois plus élevé chez la référence.

Notre premier contrôle destructif a été avec la presse afin de déterminer la


compression des éprouvettes cubiques.

36,15 33,26 C25/30

Nos résultats nous ont permis de calculer la résistance caractéristique de nos bétons
ainsi que leurs classes de résistances. Nous observons une nette résistance supérieure du
côté de la référence. Nos bétons respectent tous les deux la classe minimale de
résistance sur cube à 28 jours. La référence est même au-delà de la classe voulue, nous

7
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
pourrons peut-être réduire la quantité de ciment ou augmenter la quantité d’eau dans
l’optique d’obtenir la classe voulue.

Nous avons également relevé que lors de la rupture, il y a un déchaussement des


granulats bleus, cependant, les granulats recyclés se cassent tout comme la pâte du
ciment, on peut en déduire qu’ils possèdent la même résistance, expliquant cette
différence de force appliquée sur l’éprouvette jusqu’à rupture.

Ensuite, sur une éprouvette cylindrique, nous avons réalisé un essai de fendage nous
permettant de déterminer la résistance à la traction. Nous observons que la résistance en
traction de la variable est nettement plus élevée que la référence.

Finalement, sur l’éprouvette cylindrique, nous avons pulvériser un indicateur de pH


sur les deux faces.

Cela nous permet d’observer la vitesse de carbonatation en mm/an1/2 ,

2,38
Pour la référence : √ 63
365

8
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
5,3
Pour la variable :
√ 63
365

Nous pouvons déduire la profondeur de carbonatation à 50 ans,

➔ Référence : 31,5 mm > 25 mm


➔ Variable : 63,5 mm > 25 mm

Il y aura un risque de corrosion sur la durée de vie du bâtiment.

9
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
Dorénavant, nous allons analyser l’impact environnemental des voiles en béton de la
résidence.
Grâce aux données fournies dans le sujet, nous avons considéré les étapes du cycle de
vie de nos bétons.

Vous pouvez apercevoir nos résultats de chaque étape pour le béton de référence ci-
dessous.

A1-A3 : étape de production

A4-A5 : étape de construction

B1-B7 : étape d’utilisation

C1-C4 : étape de fin de vie

10
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
Comparaison des étapes sous forme d’histogramme :
1 : Energie

2 : Climat

11
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
Exemple de calcul nécessaire pour remplir notre tableau

A2 : =0.0002*(50,4*80+(122,08+190,08) *70+8*100) = 5,3 Kg eq CO2

L’étape de production se révèle être la plus impactante (≈70%) sur le plan


énergétique et environnemental. Comparé à l’étape de construction qui elle s’élève à ≈ 20 %
et l’étape d’utilisation qui sur le plan énergétique est nul et sur le plan environnemental
négatif (≈-5%), illustrant l’absorption de CO2 durant la durée de vie du bâtiment.

Voici le bilan du cycle de vie du béton de référence :

Le cycle de vie du béton composé de granulats recyclés est similaire à celui du béton
classique, cependant, nous pouvons observer une légère différence en la faveur de la
variante du béton.
Vous pouvez observer ceci sur le tableau à la page suivante :

12
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
L’histogramme est similaire également, il diffère de quelques dixièmes.

13
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
Pour conclure, nous pouvons dire que notre béton composé de granulats
recyclés peut être bénéfique sur des gros ouvrages du fait de son impact
énergétique et environnemental inférieure à celui d’un béton composé de
granulats naturels. Cependant, il faudra prendre en compte sa résistance
inférieur à celle d’un béton classique.

Vous trouverez nos fiches de synthèse des bétons ci-joints.

14
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
ANNEXES :

15
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER
x

16
Rapport de Thomas LABBE, Nino MORICE, Franck POISAT et Léo WEBER

Vous aimerez peut-être aussi