Travaux Dirigés– Ciment et béton

1 – Formulation et fabrication d’un béton

1.1. : Formulation d’un béton

Formuler un béton répondant aux données suivantes :
• Sable roulé et gravier roulés siliceux (Dmax=20 mm), réelle granulats : 2.7 t/m3,
Kb=0.55),
• Béton visé de consistance plastique (Eeff=190 l/m3 et v=20 l/m3),
• La résistance en compression visée à 28 jours mesurée sur cylindre est de 20 MPa,
• Le ciment disponible est un ciment CEM I 52.5 R (ρabsolue : 3.1 t/m3, fm28j=65MPa),
• Classe d’environnement : XF2

1.1.1. Déterminer la masse de ciment pour un m3 de béton afin que le béton vérifie les
données précédentes et soit normalisé NF EN 206-1.
1.1.2. Calculer les masses de sable et de gravier pour la formulation.
1.1.3. Calculer la masse volumique théorique du béton formulé.

1.2. : Etude d’une formulation alternative avec utilisation de cendres volantes

On souhaite remplacer une partie de la teneur de ciment déterminée en 1.2 par une cendre
volante de centrale thermique. Dans un premier temps, on mesure le coefficient
d’équivalence k de la cendre volante. Pour cela, 2 mortiers ont été confectionnés à partir du
même ciment et à partir de sable normalisé. Les compositions de ces mortiers pour la
réalisation de 3 éprouvettes 4*4*16 cm sont les suivantes:

Ciment (g) Cendres volantes de Eau (g) Sable (g)

centrales thermiques (g)
Mortier 1 450 0 225 1350
Mortier 2 337.5 112.5 225 1350

Les résistances à la compression mesurées à 28 jours sont : - mortier 1 : 63 MPa

- mortier 2 : 54 MPa

1.3.1- A partir des données de l’exercice, est-il possible d’estimer la classe de résistance du
ciment que l’on a utilisé ? Si oui, quelle est-elle ? (justifier la réponse)

1.3.2- La formule de Bolomey simplifiée (on néglige le volume d’air occlus) est la suivante:
C + kA
f c 28 = f m 28 ⋅ k b ⋅ ( − 0.5)
E
Où fc28 est la résistance du mortier à 28 jours (MPa),
kb est un coefficient qui dépend des granulats,
fm28 est la résistance normale du ciment utilisé à 28 jours (MPa),
C, E, A sont les masses de ciment, d’eau et d’addition minérale (kg/m3),
k : coefficient d’équivalence de l’addition minérale.

Nous rappelons que l’indice d’activité d’une addition minérale « i » est le rapport entre la
résistance à la compression d’un mortier contenant 75% ciment + 25% d’addition (mortier 2)
et la résistance à la compression d’un mortier contenant 100% ciment (mortier 1).

a) En utilisant la formule de Bolomey, démontré que k=3i-2.

b) Calculer k dans le cas de ces cendres volantes.

1.3.3 – On souhaite remplacer le maximum de ciment par la cendre volante étudiée ci-
dessus. Déterminer la formulation définitive.

TD Ciments et Bétons – L3GC – Université Paul Sabatier – Toulouse 1

2 – Expertise de béton et exploitation d’analyses de laboratoire (agrégation de Génie
Civil – 2005)

Des échantillons ont été prélevés sur un ouvrage d’art en vue d’analyses en laboratoire. Le
ciment utilisé est un CEM I et les granulats sont d’origine siliceuse.

2.1. : Après avoir séché ce prélèvement dans une étuve à 105°C jusqu’à masse constante,
on prépare deux échantillons distincts :
- 1er échantillon : il s’agit d’un cylindre de 100 mm de diamètre et de 50 mm de
hauteur et de masse 895 g
- 2ème échantillon : il s’agit d’une poudre obtenue par broyage, cette poudre de
masse 70 g déplace un volume de 25,8 cm3 dans le volumètre de Le Chatelier.
Déterminer les masses volumiques apparente sèche et spécifique (ou de solide) de ce
matériau ainsi que sa porosité totale.

2.2. : Le 1er échantillon est plongé dans l’eau pour une pesée hydrostatique. On réalise un
suivi de masse dans l’eau en fonction du temps jusqu’à ce que cette masse devienne
constante. A l’instant t = 0, on relève une masse de 507 g. Quelques heures après, la masse
se stabilise et l’on obtient une valeur de 546 g.
Calculer la masse volumique apparente sèche à partir de ces informations. Comparer avec
le résultat précédent. Quel est l’intérêt d’une telle mesure par rapport à la précédente ?
Quelle autre information peut-on obtenir à partir de ces données expérimentales ?

2.3. : Détermination de la formulation du béton à partir d’analyses réalisées sur un

prélèvement de béton.
Soit un échantillon de béton issu de l’ouvrage précédent, sa masse en l’état est de 283,74 g.
Après saturation à l’eau sous vide, on obtient une masse de 288,54 g. L’échantillon ainsi
saturé est plongé dans l’eau pour une pesée hydrostatique qui donne une masse de 169,65
g. L’échantillon est ensuite séché à 105°C jusqu’à masse constante et l’on obtient une
masse de 272,02 g.
a. Calculer la masse volumique apparente en l’état du béton ainsi que sa masse
volumique apparente sèche et sa masse volumique réelle.
Quel est le taux de saturation du béton prélevé sur site ?
Quelle est la porosité ouverte du béton ?

b. Dosage en ciment
On estime le dosage en ciment à partir de la mesure de la quantité de silice soluble
contenue dans un échantillon de béton préalablement séché. On obtient 2,98 % de silice en
masse. La teneur en silice du ciment CEM I utilisé est d’environ 20,05 % en masse. En
déduire le dosage en ciment en kg/m3 de béton.

c. Quantité d’eau liée

Que représente la quantité d’eau liée ?
Pour déterminer la quantité d’eau liée, on sèche d’abord un échantillon de béton à 105°C
jusqu’à masse constante, on obtient une masse de 31,5 g. On sèche ensuite ce même
échantillon à 550°C, la masse obtenue est alors de 30,6 g.
Calculer la quantité d’eau liée en dm3/m3 de béton. Calculer le rapport (Eau liée/ciment). En
sachant que le rapport Eau liée / Ciment est égal à 0,27 quand l’hydratation est complète,
déterminer le degré d’hydratation de ce béton ?

TD Ciments et Bétons – L3GC – Université Paul Sabatier – Toulouse 2