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IR
Absorbeur
QS = Qu + Ql + QSt
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 -1-
QSt Flux stocké dans les différents éléments du système (W)
Le flux solaire surfacique net qS absorbé par un capteur incliné est donné par (voir polycopié sur le
rayonnement solaire) :
QS
qS = = (τα )b Rb Eb + (τα )d Rd E d + (τα )r Rr E g = (τα )g R g E g = (τα )g G g = G ga
Ac
QS
ηo =
Ac G g
Le flux perdu par le système vers le milieu extérieur peut s’écrire sous la forme :
Ql = AcU L ( T p − Ta )
En régime permanent ou pour une faible inertie thermique QSt est nul. Dans ce cas, le flux
utile s’écrit sous la forme :
Qu = QS − Ql = Ac [ G ga − U L ( T p − Ta )] = m& C p ( T fo − T fi )
1 1 1
q l ,t = q l , p − c = ql ,c − a = ( T p − Tc ) = ( Tc − Ta ) = ( T p − Ta )
R1 R2 Rt
Le flux surfacique perdu par l’absorbeur vers la vitre q l , p −c est la somme des pertes par
convection et par rayonnement :
σ ( T p 4 − Tc 4 )
q l , p − c = hc , p − c ( T p − Tc ) + = ( h c , p − c + h r , p − c )( T p − T c )
1 1
+ −1
εp εc
Donc la résistance thermique surfacique entre l’absorbeur et la vitre est donnée par :
1
= hc , p − c + hr , p − c
R1
Le coefficient d’échange par convection naturelle hc,p-c est à calculer à partir d’une corrélation
développée pour une cavité fermée allongée et inclinée. Pour une inclinaison 0≤β≤75°, on peut
utiliser la relation de Holland et al.(1976) qui donne le nombre de Nusselt moyen :
+ +
hc , p −c L 1708(sin 1.8β )1.6 1708 Ra cos β 1 / 3
Nu = = 1 + 1.441 − 1 − + 5830 − 1
k Ra cos β Ra cos β
Où: '+' indique que la quantité entre crochets est nulle si elle est négative
L Distance entre l’absorbeur et la vitre (m)
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 -3-
g .β a ( T p − T c ) L 3
Ra Le nombre de Rayleigh, Ra =
να
ν,α,βa Respectivement la viscosité cinématique, la diffusivité thermique et le coefficient
d’expansion volumique de l’air à la température Tm=(Tp+Tc)/2. βa=1/ Tm (1/K)
g Accélération de la pesanteur (m/s²)
Le coefficient d’échange par rayonnement entre l’absorbeur et la vitre hr,p-c est obtenu par
linéarisation :
σ ( T p + Tc )( T p 2 + Tc 2 )
hr , p − c =
1 1
+ −1
εp εc
Le flux surfacique perdu par la vitre vers l’environnement q l ,c −a est la somme des pertes par
convection forcée vers l’air ambiant et par rayonnement IR vers le ciel :
ql ,c − a = hw ( Tc − Ta ) + σ ε c ( Tc − Ts ) = ( hw + hr ,c − a )( Tc − Ta )
4 4
La température équivalente du ciel, peut être calculée par la relation simple de Swinbank (1963) qui
lie TS (K) à Ta (K) :
TS = 0 ,0552 Ta1,5
Donc la résistance thermique surfacique entre la vitre et l’ambiance est donnée par :
1
= hw + hr ,c − a
R2
Les pertes par convection forcées dues au passage du vent sur la vitre peuvent être calculées à partir
de la relation de Watmuff et al. (1979) :
hw = 2,8+3 V
Ou celle de Sparrow et al. (1979) :
Le coefficient d’échange par rayonnement IR entre la vitre et l’ambiance est donné par :
σ ε c ( Tc4 − TS4 )
hr ,c− a =
Tc − Ta
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 -4-
Donc la résistance totale Rt entre l’absorbeur et le milieu ambiant est tout simplement :
1
Rt = R1 + R2 =
Ut
q l ,t = U t (T p − Ta )
Le calcul de Ut, par le modèle exposé ci-dessus nécessite l’utilisation d’un processus itératif
puisque la température de la vitre n’est pas connue d’avance. Pour éviter ceci, Klein (1975) a
développé une relation qui permet d’estimer Ut à 3% près :
−1
N 1
Ut = + +
T p − Ta
e
C hw
T
p ( N + f )
σ ( T p + Ta )( T 2 p + T 2 a )
2 N + f − 1 + 0.133ε p
( ε p + 0.00591Nhw )−1 + −N
εc
Où: N Nombre de vitres
f Paramètre, f = (1+0.089 hw - 0.1166 hw εp) (1+0.07866 N)
2
C Coefficient, C= 520 (1-0.000051 β ) pour 0° < β < 70°. Prendreβ = 70° pour β > 70°
100
e Exposant, e= 0.43 1 − , Tp en (K)
T
p
εc En général εc=0,88
N.B. : Toutes les températures en Kelvin.
1 1 1
ql ,b = q l , p −b = q l ,b − a = ( T p − Tb ) = ( Tb − Ta ) = ( T p − Ta )
R3 R4 Rb
ki T p − Tb
q l ,p−b = ( T p − Tb ) =
l R3
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 -5-
Où : ki Conductivité thermique de l’isolant (W/m°C)
l Epaisseur de l’isolant (m)
La résistance R3=l/ki
D’autre part, les pertes du boîtier vers l’extérieur peuvent être calculées connaissant les coefficients
convectif et radiatif, hc,b-a et hr,b-a respectivement :
q l ,b − a = ( h c ,b − a + h r ,b − a )( T b − T a )
1
Donc la résistance thermique R4 =
hc ,b −a + hr ,b −a
Donc la résistance totale vers l’arrière Rb est :
1
Rb = R3 + R4 =
Ub
q l ,b = U b (T p − Ta )
1 k
Rb = R3 et U b = = i
R3 l
q l ,e = U e (T p − Ta )
Cette expression permet de calculer UL et par conséquent les pertes et le flux utile si on connaît la
température moyenne de l’absorbeur ( Qu = Ac [ G ga − U L ( T p − Ta )] ).
A ce stade la température moyenne de l’absorbeur n’est pas connue. Donc il faut reformuler
l’expression du flux utile fourni par le capteur de sorte à n’utiliser que des grandeurs physiques
accessibles dont la température d’entrée du fluide Tfi.
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 -6-
Pour déterminer le profil de température dans l’absorbeur T(x) dans la direction Ox
perpendiculaire à celle des tubes Oy, on va considérer :
- Un absorbeur de bonne conductivité k et de très faible épaisseur δ
- La distance entre deux tubes est W alors que les tubes sont de diamètre D
- La température de l’absorbeur au niveau du tube (x=(W-D)/2) est Tb
Absorbeur
Soudure
Di
Ce problème est donc similaire à celui d’une ailette de longueur (W-D)/2. Donc en faisant un bilan
thermique, en régime permanent, sur un élément de volume (∆x).(y=1).(δ) on trouve :
dT dT
S∆x + (− kδ dx ) x − U L ∆x(T − Ta ) − (kδ dx ) x + ∆x = 0
QS
Où : S Densité de flux solaire absorbé W/m², S = q S = = G ga
Ac
En faisant tendre ∆x vers zéro, on obtient l’équation différentielle suivante :
d 2T U L S
= T − Ta −
dx 2
kδ UL
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 -7-
dT
= 0 en x = 0
dx
La température de la base x=(W-D)/2 est :
T( x=(W-D)/2) = Tb
S
On pose: m 2 = U L / kδ et ψ = T − Ta − , d’où l’équation devient :
UL
d 2ψ
2
− m2 ψ = 0
dx
dψ S
Avec : = 0 en x=0 et ψ = Tb − Ta − en x=(W-D)/2
dx UL
La région du tube reçoit de la chaleur de l’absorbeur à partir des deux bases des ailettes avec
lesquelles elle est en contact. Par unité de longueur dans la direction Oy, ce flux est :
dT
q 'f = − 2 k δ x =( W − D ) / 2
dx
En utilisant l’expression de T(x), on trouve :
2kδm (S − U L ( Tb − Ta ) )
q 'f = sh[m( W − D ) / 2]
U L ch[m( W − D ) / 2]
Or 1 / m = kδ m / U L , d’où :
th[m( W − D ) / 2]
q 'f = ( W − D )[S − U L ( Tb − Ta )]
[m( W − D ) / 2]
Cette expression peut s’écrire en fonction du rendement de l’ailette F sous la forme :
q 'f = ( W − D )F [S − U L ( Tb − Ta )]
th[m( W − D ) / 2]
Avec : F =
[m( W − D ) / 2]
En tenant compte du rayonnement solaire absorbé par unité de longueur du
tube, D[S − U L ( Tb − Ta )] , le flux utile par unité de longueur est donc :
q u' = (( W − D )F + D )[S − U L ( Tb − Ta )]
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 -8-
Cette équation contient la température de la base Tb qui n’est pas connue. A partir de
l’expression du flux reçu par le fluide, cette température peut être éliminée. En effet, en tenant
compte de la résistance thermique entre l’absorbeur et le fluide, on obtient une autre expression du
flux utile :
Tb − T f
qu' =
1 1
+
πDi hc , f C b
A partir de cette expression du flux utile q’u, Tb est calculée puis remplacée dans celle de q’u
d’avant :
[
qu' = WF' S − U L ( T f − Ta ) ]
Avec F’, le rendement de l’absorbeur ou du collecteur qui représente le rapport de la résistance
thermique entre l’absorbeur et l’ambiance et celle entre le fluide et l’ambiance :
1
UL
F' =
1 1 1
W + +
U L (( W − D )F + D ) πDi hc , f C b
Dans le cas où il n’y a pas de résistance thermique entre l’absorbeur et le tube (les tubes font partie
de l’absorbeur, pas de soudure), 1/Cb=0.
( f / 8 )(Re Di − 1000 ) Pr
Nu Di =
1 + 12,7( f / 8 )1 / 2 (Pr 2 / 3 − 1 )
Le coefficient de frottement pour un tube lisse est donnée par : f = [0,79 ln(Re Di ) − 1,64]
−2
Pour des tubes courts de Longueur L avec L/Di>1, McAdams recommande de calculer le nombre de
Nusselt à partir de :
D 0 ,7
Nu Di ,court = Nu Di ,long 1 + i
L
Si l’écoulement est laminaire, le nombre de Nusselt moyen pour un tube court isotherme est donné
par Goldberg :
a(Re Di Pr Di / L ) m
Nu Di = Nu ∞ +
1 + b(Re Di Pr Di / L ) n
m& m&
qu' ∆y + C p T f ( y ) − C p T f ( y + ∆y ) = 0
n n
Où : m& Débit massique (kg/s)
n Nombre de tubes
En faisant tendre ∆y vers zéro, on obtient l’équation différentielle suivante :
m& C p
dT f
dy
[
= nqu' = nWF' S − U L ( T f − Ta ) ]
En supposant que UL et F’ sont indépendants de y, la solution de cette équation donne la variation
de la température du fluide Tf(y) le long du tube :
S
T f − Ta −
UL − nWF ' U L y
= exp
S
m& C p
T f ,i − Ta −
UL
Pour des tubes de longueur L, l’aire du collecteur est Ac=nWL, donc la température de sortie
du fluide du capteur est obtenue pour y=L :
S
T f ,o − Ta −
UL − AcU L F'
= exp
S
m& C p
T f ,i − Ta −
UL
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 - 10 -
S S
Qu = m& C p ( T f ,o − T f ,i ) = m& C p ( T f ,o − Ta − ) − ( T f ,i − Ta − )
UL UL
En utilisant l’expression donnant Tfo, on obtient :
S − A U F'
Qu = m& C p ( T f ,i − Ta − )exp c L − 1
UL m& C p
m& C p − AcU L F'
= ( S − U L ( T f ,i − Ta )1 − exp
UL m& C p
S
− ( T f ,o − Ta )
&
mC p − Ac .U L .F' &
mC p U
FR = 1 − exp =
A U
1 − L
− (T f ,i − Ta )
AcU L mC p c L
S
UL
S S
m& C p T f ,o − Ta − − T f ,i − Ta −
UL U L
=
S
AcU L − (T f ,i − Ta )
U L
m& C p ( T f ,o − T f ,i )
=
[
Ac S − U L ( T f ,i − Ta ) ]
FR est toujours inférieur à F’.
Donc le facteur de conductance de l’absorbeur peut être défini comme le rapport du flux utile actuel
et celui correspondant à un absorbeur à Tf,i. Ce facteur permet d’écrire le flux utile sous la forme la
plus utilisée :
[
Qu = Ac FR S − U L (T f ,i − Ta ) ]
1.6- TEMPERATURES MOYENNES DU FLUIDE ET DE L’ABSORBEUR
Pour calculer les coefficients d’échange Ut et hcf, on doit connaître les températures
moyennes du fluide et de l’absorbeur.
La température moyenne du fluide est donnée par, H=L :
1 H
T f ,m =
H ∫ 0
T f ( y )dy
[
Qu = Ac ( S − U L (T p − Ta )) = Ac FR S − U L (T f ,i − Ta ) ]
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 - 11 -
Donc la température moyenne de l’absorbeur est donnée par :
Qu
Ac
T p = T f ,i + (1 − FR )
FRU L
Il faut utiliser un processus itératif pour mener à terme les calculs. En effet, il faut se donner Tp pour
calculer UL puis FR puis Qu. Le nouveau Qu calculé permet de recalculer Tp correspondant et ainsi
de suite jusqu’à convergence.
Qu S T f ,i − Ta
η= = FR ( −U L )
Ac G g Gg Gg
T f ,i − Ta
= FR ( η o − U L )
Gg
∫ Qu .dt
η=
Ac ∫ G g dt
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 - 12 -
1.8- AUTRES TYPES DE CHAUFFES-EAU
Ub(ci-dessous) tient compte des pertes vers les côtés si on ne peut pas les négliger.
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 - 13 -
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 - 14 -
1.9- CAPTEURS A AIR
L’analyse d’un capteur à air est similaire à celle d’un capteur à eau. Pour illustrer, la
procédure qui permet de déterminer F’et UL pour un capteur à air, on considère celui dont l’air
circule entre l’absorbeur et la vitre.
A noter que Ub tient compte des pertes vers les côtés si on ne peut pas les négliger.
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 - 15 -
Un bilan thermique sur l’air, similaire à celui effectué sur l’eau dans le cas d’un chauffe eau,
permet d’éliminer Tf et de déterminer la conductance de l’absorbeur FR.
m& C p − Ac .U L .F '
FR = 1 − exp
AcU L mC p
[
Qu = Ac FR S − U L (T f ,i − Ta ) ]
Les températures moyennes du fluide et de l’absorbeur sont calculées de la même façon que
pour un chauffe eau :
Qu
Ac FR
T f ,m = T f ,i + 1 −
FRU L F'
Qu
Ac
T p = T f ,i + (1 − FR )
FRU L
Qu S T f ,i − Ta
η= = FR ( −U L )
Ac G g Gg Gg
T f ,i − Ta
= FR (η o − U L )
Gg
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 - 16 -
N.B. : Ub tient compte des pertes vers les côtés si on ne peut pas les négliger.
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 - 17 -
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 - 18 -
1.9- MESURE DES PERFORMANCES D’UNCAPTEUR SOLAIRE
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 - 19 -
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Systèmes Solaires Thermiques – Chapitre 1 - 20 -