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CAPTEURS SOLAIRES

But :

Déterminer le rendement d'un collecteur de rayons


solaires.

Matériel à disposition:

 Lampe halogène verticale 1000W


 Support pour échantillons.
 3 échantillons de cuivre avec différents
revêtements connectés à un thermocouple
type K, isolés dans du sagex.
 Thermomètre digital à 2 entrées, l'une pour
l'échantillon, l'autre pour la température
ambiante, branché au pc via un câble série et
une carte USB E/S analogique / digital.
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 Boitier de commande de la lampe via le
programme labView du pc.
 PC pour l'acquisition des données lampe
allumée et lampe éteinte.
 Verre d'isolation.

Absorption, rayonnement thermique, effet de serre,


convection, conductibilité thermique, équation de
base des panneaux solaires, rendement, toit
énergétique.

 Le panneau solaire est soumis au rayonnement


d'une lampe halogène d'intensité connue.
L'énergie thermique absorbée par le panneau
solaire peut être calculée à partir d'un débit
volumétrique déterminé et de la différence des
températures de l'eau à l'entrée et à la sortie
de l'absorbeur (panneau solaire), lorsque la
température à l'entrée est maintenue
pratiquement constante par cession d'énergie
dans un accumulateur. Ces données acquises,
nous déterminons le rendement du panneau.
La mesure est effectuée pour différentes
constitutions de panneaux, ainsi que pour
différentes températures de l'absorbeur.

Un panneau solaire sert à chauffer de l'eau à partir


de l'énergie solaire. Pour pouvoir donner des
informations sur le rendement d'un panneau
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solaire ou d'une installation solaire, il faut
connaître non seulement sa constitution, mais
également les conditions atmosphériques, l'angle
d'inclinaison de l'installation par rapport au soleil
et les autres conditions de fonctionnement, telles
que, par exemple, la température de l'absorbeur.

1. Méthode expérimentale:

Les températures sont mesurées avec des


thermocouples, dont l'air ambiant placé sur
l'établi, dans le bac d'eau (glacière), sur le circuit
d'eau à l'entrée du panneau et à la sortie du circuit
d'eau du panneau. La concordance des mesures
doit être vérifiée avant la série de mesures, les
éventuels écarts doivent être pris en considération
lors de l'exploitation des résultats.

Il y a deux circuits d'eau, le circuit fermé allant


dans le panneau solaire avec un échangeur en
serpentin passant dans le bac, une pompe et un
débitmètre, l'autre, c'est l'eau du bac, en fonction
des mesures, chauffé par un corps de chauffe à 50°
maximum (placer la marque du bouton rotatif sur
le trait rouge) et une petite pompe intégré au
dispositif permettant le brassage de l'eau dans le
bac.

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Une lampe halogène de 1000W assure un éclairage
d'intensité constante et reproductible (levier du
zoom de la lampe en position parallèle) A une
distance de 70cm du filament de la lampe,
l'intensité est d'environ 1kW/m 2.

Avant chaque série distincte de mesures, il faut


ouvrir complètement le robinet du débitmètre pour
que, lorsque le débit est au maximum, les
températures atteignent environ, en tous points du
circuit, la température présente dans le bac. Avant
de commencer une série de mesures, les
températures d’entrée et de sortie du collecteur
doivent être à moins d’un degré d’écart.

Avant chacune des séries de mesures, le débit est


réglé avec le robinet sur V= 100 cm 3 / min. Les
températures à l'entrée et à la sortie du panneau
sont mesurées. Chaque série s'étend sur une durée
d’environ 30 minutes. Les mesures sont arrêtées
lorsque la différence entre les températures
d’entrée et de sortie du bac est constante pendant
5-6 minutes.
Travail à effectuer:

Le filament de la lampe se trouve à 70cm du


panneau solaire pour toutes les mesures.

3.1 Première séance : L'échangeur thermique en


circuit fermé (serpentin) est placé dans le bac

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rempli moitié d'eau bien froide et moitié de glace
(température du mélange autour de 5°C).

ATTENTION. Le bac doit contenir suffisamment de


glace pour que la température du mélange eau-
glace reste constante toute l’après-midi
( n’hésitez pas à rajouter des glaçons si besoin
sans dépasser le niveau du serpentin de plus de
1cm).

Trois séries de mesures sont effectuées avec le


bac à 5°C :
1. Une mesure avec la vitre de protection, lampe
allumée
2. Une mesure sans la vitre de protection, lampe
allumée
3. Une mesure sans la vitre de protection, lampe
allumée, avec le ventilateur allumé.

3.2 Deuxième séance : Verser de l'eau à


température ambiante pour atteindre environ 20°C
dans le bac. On répète les mêmes mesures que
pour le mélange eau-glace, c’est-à-dire
1.Vitre + lampe
2. Pas de vitre, lampe
3. Pas de vitre, ventilateur + lampe.
Veiller à ce que les températures de départ soient
aussi proches que possible (+/- 2K)

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3.3 Nous allons chauffer l'eau du bac à environ
50°C avec le chauffe-eau déjà en place pour que
les températures dans le circuit du panneau
solaire atteignent environ 50°C (! Vérifier la
température de l'eau et non la position du bouton
de réglage de la température qui n'est qu'une
information approximative) avant de commencer
les séries de mesures. Effectuer ensuite les
mêmes mesures que pour l’eau à 20°C et le
mélange eau/glace.
Veiller à ce que les températures de départ soient
aussi proches que possible (±1 K)

Dans cette expérience, la lampe halogène et le jet


d'air froid simulent d'une manière reproductible les
conditions atmosphériques. Pour chaque série de
mesures, le panneau solaire est disposé et réglé
d'une façon optimale par rapport à la lampe
halogène. La température moyenne de l'absorbeur
peut être approximativement assimilée à celle que
nous nous sommes fixée pour l'accumulateur.

La couverture en verre du panneau solaire


n'absorbe ou ne réfléchit que faiblement l'énergie
incidente du rayonnement. La part transmise de
cette énergie frappe l'absorbeur et elle est alors
absorbée dans sa plus grande partie.

(1) où

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= Energie de rayonnement transformée en
chaleur dans l'absorbeur par unité de
surface et de temps

= Intensité lumineuse à l'emplacement du


panneau solaire

= Facteur d'absorption de l'absorbeur

= Facteur de transmission de la couverture


en verre

L'énergie de rayonnement transformée en chaleur


n'est pas disponible en tant qu'énergie utile dans
sa totalité. Une partie est perdue en rayonnement
thermique, en conduction thermique et en cir-
culation thermique. Une autre partie peut amener
une élévation de température de l'absorbeur, c’est-
à-dire que cette énergie est accumulée dans le
panneau solaire.

Nous obtenons alors une énergie utile qN par unité


de temps et de surface de

(2) où

= Energie perdue

= Energie stockée

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Une des conditions de l'expérience est que:

0, la mesure de la différence de
température se faisant en régime
stationnaire avec une température d'entrée
(presque) constante.

Les pertes thermiques de l'absorbeur sont d'autant


plus grandes que sa température est élevée.
L'isolation arrière détermine les pertes thermiques
par conduction. Par contre, sur la face avant de
l'absorbeur, nous sommes en présence de pertes
par rayonnement et par convection. Toutes les
pertes peuvent être résumées par la formule
suivante:

(4) où

= Coefficient de transmission thermique

= Température de l'absorbeur

= Température ambiante

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Le rendement d'un panneau solaire est donné par
le quotient énergie utile/ énergie de rayonnement
reçue:

(5)

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La température de l'absorbeur n'est pas connue,
nous mesurons uniquement les températures
d'entrée et de sortie et de l'eau. L'équation
(5) ne tient, en outre, pas compte du coefficient de
transfert thermique entre la paroi de l'absorbeur et
l'eau. Pour cette raison, nous introduisons un
facteur de rendement de l'absorbeur:

(6)

où est la température moyenne de l'eau.

(7)

La puissance utile peut être déterminée en


régime stationnaire à partir du débit volumétrique
de l'eau, 100cm3 / min
et de la différence de la température d'entrée et de
sortie.

(8)

c= Chaleur spécifique de l'eau

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L’ intensité lumineuse à l'emplacement du
panneau est de

La surface de l'absorbeur

Le tableau 1 donne le rendement du panneau


solaire mesuré dans différentes conditions.

(9)

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Tableau 1: Températures de l'eau et rendement
du panneau solaire pour différentes
conditions expérimentales,

100 cm3 / min,


= 1 kW/m2,
A = 0,12m2

N° Plaque verre Lumière Air froid

1.1 + + –
1.2 – + –
1.3 – + +

2.1 + + –
2.2 – + –
2.3 – + +

3.1 + + –
3.2 – + –
3.3 – + +

2. Analyse:

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Les comparaisons des mesures 2.1 et 3.1, et 2.2 et
3.2 respectivement, montrent nettement que les
pertes du panneau solaire augmentent avec une
température croissante de l'absorbeur.

A l'inverse, nous constatons que le panneau


solaire absorbe de l'énergie de l’environnement
même sans qu'il y ait de rayonnement solaire, si la
température de l'absorbeur tombe en-dessous de
la température ambiante (mesures 1.1 et 1 .2).
Dans de telles conditions, un absorbeur non isolé
est plus efficace. En pratique, le refroidissement
du liquide dans le circuit de l'absorbeur sous la
température ambiante est obtenu par cession
d'énergie à une pompe à chaleur.

Les mesures concernant les points 2 et 3 montrent


l'influence de la plaque de couverture en verre. Si
le panneau solaire fonctionne en température
ambiante, les pertes thermiques sont négligeables.
La comparaison de 2.1 et de 2.2 permet de relever
le facteur de transmission de la plaque de
couverture en verre. Suivant l'équation (6), nous
avons approximativement:

Avec la vitre:

Sans la vitre: 88% approximativement

La comparaison des mesures 3.1 et 3.2 montre que

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la plaque de couverture en verre réduit les pertes
thermiques de l'absorbeur: effet de serre! La
plaque de verre laisse passer la majeure partie du
rayonnement solaire et le rayonnement thermique
de l'absorbeur chaud est en grande partie absorbé
et réfléchi.

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Sur un panneau solaire avec plaque de couverture
en verre, le vent n'a pas d'influence mesurable sur
le rendement. Nous constatons, par contre,
qu'avec un panneau sans plaque de verre,
l'augmentation de température est nettement ré-
duite. (Voir mesures 3.2 et 3.4)

En pratique, le choix du type de protection en


verre (simple, double, verre, sélectif) est tributaire
du domaine d'utilisation du panneau solaire, et en
particulier de la température désirée de
l'absorbeur. Un double vitrage réduit les pertes
thermiques sur la face exposée, mais diminue, par
contre, la transmission de la lumière solaire, et par
conséquent, le cout d'un tel vitrage ne se justifie
que pour des températures élevées de l'absorbeur.

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