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15/05/2018 RAPPORT DE TP

CAPTEURS SOLAIRES PLANS

CLASSE 2ème ANNEE ENERGETIQUE

GROUPE II

PRENOM NOM

Gadioukounome DARA

Bintou DIABY

Amidou DIAKITE

Paga DIARRA

Professeur
DR O. SOUMAORO
CAPTEURS SOLAIRES PLANS
I. PRINCIPE DE FONCTIONNEMENT

Un capteur solaire plan est essentiellement constitué d’une surface absorbante exposée au
rayonnement solaire. L’absorbeur échange avec un fluide caloporteur (air ou eau), les calories
produites par absorption du rayonnement incident. Il émet en s’échauffant un rayonnement
thermique de plus grande longueur d’onde.

Si cet absorbeur est en contact direct avec l’air environnant, en plus des pertes par rayonnements,
les pertes par convections peuvent êtres importantes. Il s’établit alors un équilibre entre l’absorbeur
et le milieu ambiant. On capte ainsi peu d’énergie. Pour réduire les pertes par la face arrière,
l’absorbeur est placé à l’intérieur d’un coffre, dont les parois internes sont recouvertes d’un isolant
thermique (laine de verre ou mousse synthétique, par exemple).

L’isolation thermique de la face avant du capteur est réalisée en interposant entre l’absorbeur et l’air
un matériau opaque au rayonnement au rayonnement thermique mais transparent au rayonnement
solaire.

En général, les verres sont transparents pour le rayonnement solaire et, opaques pour les infrarouges
lointains. Ils sont donc souvent utilisés en tant que couvertures transparentes de capteurs. On utilise
aussi des matériaux synthétiques (films plastiques) comme couvertures transparentes pour des
applications précises.

Rayonnement réfléchi

Rayonnement reçu

Couche transparente
Vent extérieur
Absorbeur

Réflexions multiples

Fluide caloporteur
Isolation
Caisson

Figure 1 : Schéma d’un capteur solaire plan


Dans un capteur équipé d’une couverture transparente, le rayonnement thermique émis par
l’absorbeur est absorbé par la couverture transparente qui s’échauffe et rayonne sur les deux faces.
En première approximation, on peut considérer qu’une moitié du rayonnement se disperse dans le
milieu extérieur et qu’une autre moitié est réémise vers l’absorbeur. C’est l’effet de serre (Figure 1).

On conçoit alors qu’en multipliant le nombre de couvertures, l’on arrive à réduire sensiblement les
pertes par rayonnement.

Cependant, on est limité dans le nombre de couvertures à utiliser, à la fois par la hausse du coup du
capteur et par la réduction de la transparence globale qu’elles entraînent (pertes par absorption et
réflexion sur le verre).

Ainsi, si l’on met deux vitrages en parallèle, la transmissivité de l’ensemble pour le rayonnement
solaire incident ne sera plus que de l’ordre de :

0,87 ∗ 0,87 = 0,75

Les couvertures ont également pour rôle de limiter les pertes de l’absorbeur par convection, étant
donné que les échanges thermiques entre deux plaques séparées par une mince lame d’air immobile
se font essentiellement par conduction et qu’il est connu, par ailleurs que l’air immobile est un bon
isolant thermique.

Cet effet d’isolation croît avec l’épaisseur de la lame d’air séparant les deux surfaces, tant que le
phénomène de transfert reste conductif (2 à 3 cm d’épaisseur). Au-delà, les effets de la convection
naturelle viennent contrarier l’effet recherché.

Une autre méthode pour réduire les pertes du capteur est la réalisation, sur la surface de
l’absorbeur, d’un revêtement sélectif, présentant un coefficient d’absorption, le plus élevé possible
pour les longueurs d’onde du spectre solaire (inférieur à 2,5 μm), tout en ayant une émissivité la plus
faible possible dans le domaine de l’infrarouge correspondant au rayonnement de l’absorbeur
(longueur d’onde supérieur à 2,5 μm).

De tels revêtement sélectifs, présentent un rapport coefficient d’absorption/coefficient d’émission


de l’ordre de l’ordre de 10 à 20, sont réalisés par dépôt chimique ou par traitement électrochimique
de la surface absorbante.

Enfin, lest tubes sous vide permettent de réduire les pertes par convection en plaçant
l’absorbeur à l’intérieur d’un tube en verre à l’intérieur duquel un vide d’air a été fait.

Tube en Pyrex

Plaque absorbante
Tube sous vide

Vide
Figure 2 : Schéma d’un capteur solaire à tubes sous vide Tube en cuivre
II. BILAN ENERGETIQUE

En régime permanent de fonctionnement, on obtient l’équation caractéristique d’un capteur


solaire plan en écrivant son bilan énergétique global :

ࡽ ࢙ + ࡽ ࢖࢖ࢋ = ࡽ ࢌ + ࡽ ࢖

Expression dans laquelle :

Qs est la puissance solaire incidente (W). Elle est mesurée grâce à un Pyranomètre installé dans le
plan du capteur.

Qppe est la puissance qu’une éventuelle pompe de circulation transmet au fluide caloporteur (W)

Qf est la puissance totale cédée au fluide caloporteur (W).

Qp représente les pertes thermiques (W).

Les pertes thermiques sont essentiellement dues à la convection naturelle de l’air ambiant autour du
capteur. Elles sont proportionnelles à l’écart de température entre la température moyenne de
l’absorbeur et la température ambiante.

ࡽ ࢖ = ࡷ × (ࢀ࢓ − ࢀࢇ)

Où K est la conductance thermique des pertes globales (faces avant et arrière du capteur). On
l’exprime en (W/m2 .0C)

Le rendement moyen du capteur est donné par :

ࡽ࢛
ࣁ=
ࡽ࢙

Où Qu est la puissance utile cédée au fluides = Qf - Qppe

III. MANIPULATION
1. Matériels utilisés

Dans ce TP on a utilisé les matériels suivants :

 Un capteur plan solaire


 Un petit seau
 Une balance électrique
 Unchauffe-eau électrique (thermoplongeur)
 Un lecteur de thermocouples
 Trois thermocouples de type K
 Un Pyranomètre
 Des tuyaux de raccordement en plastique
 Un autotransformateur
 Un chronomètre
2. Mode opératoire
Installé le capteur et suivre lest étapes suivantes :
 Orienté le capteur dans l’axe nord-sud du méridien local.
 S’assurer que l’appareil est à l’horizontal à laide du niveau d’eau et les pieds
qui lui sont fixés dessus.
 Incliner le capteur à la latitude de Bamako (-13 0 Nord)
 Ouvrir le robinet et la vanne d’alimentation en eau froide du capteur. Ouvrir
la vanne de purge d’air au sommet du capteur. Fermer partiellement le
robinet de sortie d’eau du capteur de façon à pressuriser le système,
permettant ainsi l’évacuation complète de l’air de l’eau. On s’en assurera en
constatant après un certain temps que seule de l’eau sort par la vanne de
purge d’air. Dans le cas contraire, on attendra le temps qu’il faudra pour qu’il
en soit ainsi.
 Fermer la vanne de purge d’air.
 Réduire le débit d’eau froide jusqu’à obtenir un filet. Le débit massique (ṁ
en g/s) d’eau sera connu en mesurant à l’aide d’un chronomètre le temps
nécessaire pour recueillir dans un sceau une certaine quantité d’eau qui sera
pesée avec une balance.
3. Mesures
Les méthodes de base est d’exposer le capteur au rayonnement solaire et de
mesurer les températures du fluide et son débit. L’énergie utile est alors
ࡽ ࢛ = ṁ ۱‫ ܛ܎܂(ܘ‬− ‫)܍܎܂‬ (1)
Par ailleurs, le rayonnement solaire dans le plan du capteur et la température
ambiante sont enregistrés. Toutes les mesures effectuées permettent de caractériser
le capteur ; à savoir comment l’énergie est-elle absorbée par le capteur ? Et
comment il perd l’énergie vers l’environnement.
Les tests de capteurs sont effectués quand le rayonnement solaire est croissant et la
plupart du rayonnement incident est du direct (ࡵ઺ ≈ ࡵࢊ࢏࢘ et (ࣀࢻ) ࢓ ࢕࢟ = (ࣀࢻ) ࢊ࢏࢘ à
midi et (ࣀࢻ) ࢓ ࢕࢟ est proche de (ࣀࢻ) ࢊ࢏࢘ . On va désormais omettre le moy).
ࡽ࢛
En termes de rendement instantané ࣁ࢏ =
࡭ࢉ× ࡵ઺

࡭ࢉࡲࡾ ൣࡵ઺(ࣀࢻ)ିࢁ ࢍ (ࢀࢌ࢙ିࢀࢇ)൧


ࣁ࢏ = (2)
࡭ࢉ× ࡵ઺

ࢀࢌ࢙ିࢀࢇ
ࣁ࢏ = ࡲࡾ (ࣀࢻ) − ࡲࡾ ࢁ ࢍ ( ) (3)
ࡵ઺

ṁ× ࡯࢖(ࢀࢌ࢙ିࢀࢌࢋ)
ࣁ࢏ = (4)
࡭ࢉ× ࡵ઺
La procédure générale est de faire fonctionner le capteur en régime permanent, de
mesurer Qu à partir de (1), de mesurer Iβ, Tfe et Ta qui sont nécessaires pour les
analyses au regard de (3).
ࢀࢌ࢙ିࢀࢇ
Si Ug, FR et (ζα) sont supposés ≈ constantes donc la courbe ࣁ࢏ = ࢌ( )
࡭ࢉࡵࢼ
Sera une droite dont l’ordonné à l’origine est FR(ζα) et la pente -FRUg( voir figure
suivante).

Figure 3 : Courbe du rendement instantané du capteur solaire plan


TRAVAIL DEMANDE

TABLEAU DES DIFFERENTS MESURES

Tableau 1

Mesures 1 2

Température ambiante Ta (0C) 36,9 39,2

Température d’entrée de l’eau Tfe (0C) 41,8 49,7

Température de sortie de l’eau Tfs (0C) 77,9 84,4

Irradiation solaire Iβ (W/m2) 861 850

Débit massique de l’eau ṁ (kg/s) 0,006 0,004

Surface du capteur S (m2) 1,5485

COURBE DU RENDEMENT INSTANTANE

ṁ× ࡯࢖(ࢀࢌ࢙ିࢀࢌࢋ)
En utilisant l’équation (4) : ࣁ࢏ = avec les donnés dans le tableau ci-dessus ; on
ࡵࢼ × ࡭ࢉ
obtient le tableau suivant par calcul.

Les calculs ont été faits sous Microsoft Excel (voir Annexe)

Tableau 2

(Tfe - Ta)/Iβ (m2C/W) ηi

0,006 0,68

0,012 0,44

Nous pouvons ainsi tracer la courbe du rendement instantané.


Courbe du rendement instantané ηi
1
0,9
0,8 y = -35,71x + 0,882
0,7
Rendement ηi

0,6
0,5 Courbe du rendement
0,4 instantané

0,3 Linéaire
0,2
0,1
0
0,000 0,005 0,010 0,015
(Tfe - ta)/Iβ (m2C/W)

FACTEUR DE TRANSMITIVITE FR (ζα) ET FACTEUR DE PERTE GLOBALE FRUg

Connaissant l’équation de la droite de la courbe du rendement instantané : Y = -35,71X + 0,882


ࢀࢌ࢙ିࢀࢇ
qui traduit l’équation (3) : ࣁ࢏ = ࡲࡾ (ࣀࢻ) − ࡲࡾ ࢁ ࢍ ( )
ࡵ઺

Avec : Y correspondant à ηi

X correspondant à (Tfe - Ta)/Iβ

D’où par identification :


FR(ζα) = 0,882 FRUg = 35,71 W/m2C
COMMENTAIRES

La théorie des capteurs plans solaires nous enseigne que son fonctionnement est toujours
accompagné des pertes thermiques qui sont dues notamment : les pertes par convection et par
rayonnement entre la couverture (la vitre) et le milieu ambiant ; les pertes par convection entre le
bas du capteur et le milieu ambiant ; les pertes par conduction de l’isolant (quoi que négligeable).
Pour notre TP nous observons ces mêmes pertes traduites par le coefficient FRUg ; les pertes sont
accentuées dans notre cas à cause de l’état du capteur (un peu vieux), des matériels utilisés tel que le
lecteur de thermocouples et le thermoplongeur, et les erreurs sur la lecture.

Mais on ne fait pas que perdre de l’énergie, nous avons effectivement un gain et le facteur FR(ζα)
traduit le maximum d’énergie utile qu’on peut avoir.

CONCLUSION

En conclusion ; l’objectif du TP est atteint dans la mesure où nous avons pu déterminer les
paramètres de fonctionnement de notre capteur. C’est bien de connaitre la théorie des capteurs
plans solaires, mais c’est encore mieux d’avoir les mains à la patte ; en effet ce TP nous a permis de
nous familiariser avec le capteur et les différents éléments avec.
ANNEXE

Ta (0C) Tfe (0C) Tfs (0C) ṁ (kg/s) Iβ (W/m2) Ac (m2) Cp (J/kg.K)


36,9 41,8 77,9 0,006 861 1,5485 4180
39,2 49,7 84,4 0,004 850 1,5485 4180

ηi (Tfe - Ta)/Iβ (m2C/W)


0,68 0,006
0,44 0,012

L’angle d’inclinaison optimum βopt est calculé par la formule suivante :

ߚ௢௣௧ = ߮ + arctan (− 1,319‫)ߜ݊ܽݐ‬

Avec δ : la déclinaison du soleil au nième jour du mois.

360(݊ − 81)
ߜ = 23,45ܵ݅݊ቆ ቇ
365

φ0 n δ 0
βopt0
12,67 135 18,79 -11,5

Nous avons une valeur négative de βopt du fait que le soleil est dans l’hémisphère Nord en cette
période de l’année ; c’est pourquoi nous avons orienté notre capteur vers le Nord quoi nous somme
déjà dans l’hémisphère Nord ; dans le but de recevoir le maximum de rayonnement solaire.

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