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Chapitre III
Modélisation d’un capteur solaire
plan
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Chapitre III- 1e Partie
Modélisation d’un capteur solaire plan
1. Introduction
Afin d’arriver à prédire le comportement d’un capteur plan exposé aux rayonnements
solaires à une position géographique et une période données nous devons en premier
lieu établir les équations mathématiques et les bilans qui régissent les phénomènes
thermiques dans le capteur.
Dans ce qui suit, on s’intéressera particulièrement à :
Le rôle d’un capteur solaire thermique est de transformer le rayonnement solaire qu’il
reçoit en énergie calorifique utilisable, le plus souvent par l’intermédiaire d’un fluide
caloporteur (eau, air, …).
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Les capteurs à air (Fig. 3.3) sont utilisés pour le séchage, pour le chauffage des locaux,
par le chauffage de l’air de ventilation.
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Les capteurs sous vide permettent d'atteindre des températures de l’ordre de 150°C
avec des rendements corrects. Le vide créé à l'intérieur des tubes permet de réduire
de manière importante les déperditions lors de la montée en température. Ils sont
moins encombrants et plus performants que les capteurs plans vitrés mais ils sont plus
couteux et plus fragiles.
Dés fois une seconde vitre est parfois disposée au-dessus du système. Cette solution
présente certains avantages :
-les pertes par convection avec l’air ambiant sont moindres
-les pertes par infrarouge sont réduites de 25%
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Pour les capteurs intégrés en toiture, des matériaux synthétiques sont parfois utilisés.
Ils sont plus légers, moins chers et plus facile à mettre en place, mais leurs durées de
vie sont moins que celle du verre ordinaire.
Les principales caractéristiques d’un vitrage sont :
La particularité d’un bon vitrage est sa faible absorption du rayonnement solaire d’où
sa transmission maximale d’énergie vers l’absorbeur.
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3.2. L’absorbeur
Le rôle principal d’un absorbeur (Fig. 3.2 et 3.3) est le captage du rayonnement solaire
et sa conversion en énergie calorifique. Il doit avoir une surface sélective fortement
absorbante dans le visible mais faiblement émissive dans l’infrarouge.
Il s’agit surtout, pour le cas classique le moins cher, de couches de peinture ou encore
plus efficacement de dépôt d’oxyde sur un substrat métallique (oxyde de cuivre sur du
cuivre, noir de chrome sur nickel…). Le Tableau 3.2 regroupe quelques
caractéristiques des couches sélectives utilisées.
Entre guillemets-1
« Définition d’une couche sélective : La couche sélective est une couche mince
déposée sur la surface d’un corps et lui concède la capacité de sélectionner les
rayonnements reçus et émis. Dans le domaine du génie solaire, le dépôt de couches
sélectives permet aux surfaces de captation solaire d’avoir un pouvoir d'absorption très
élevé pour le rayonnement solaire visible, mais aussi un pouvoir émissif très faible
pour le rayonnement infrarouge. »
D’une façon générale, l’absorbeur est choisi selon les caractéristiques suivantes :
Un bon coefficient d’absorption ;
Une bonne conductivité thermique ;
Une bonne résistance à la corrosion.
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A film d’eau (Fig. 3.5) : l’absorbeur est constitué de deux feuilles de métal avec
un jeu de chicanes intérieures qui permet d’enfermer de fines lames de fluide
caloporteur (radiateurs extra-plats).
A tube en S (Fig. 3.6) : l’absorbeur est constitué d’une plaque de métal avec
un tube monté en S dans lequel circule le fluide caloporteur. Ce type
d’absorbeur présente l’inconvénient d’avoir de fortes pertes de charge et une
inégale répartition de la température du fluide.
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Il est possible de réaliser une lame d’air étanche mais il faut veiller aux pressions
obtenues. La meilleure solution consiste réaliser une légère ventilation du capteur qui
permet l’évacuation des condensations.
3.5. L’isolant
Un capteur doit être bien isolé thermiquement, et cela avec des matériaux appropriés.
Ces derniers doivent avoir une faible conductivité thermique, afin de minimiser les
pertes thermiques par conduction à travers les faces du capteur. Généralement,
l’épaisseur de l’isolant est de l’ordre de 5 à 10 cm. Les propriétés des isolants les plus
utilisés sont citées au tableau (3-3).
Tableau 3-3 : Quelques propriétés des isolants
Les laines minérales, les matières synthétiques (de laine de verre, mousses
expansives de polyuréthanne ou polystyrène) sont généralement les matières
isolantes utilisées. Elles doivent résistés aux hautes températures qui peuvent être
atteintes à l’intérieur d’un capteur.
4. L'effet de serre
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Une partie du rayonnement solaire qui arrive sur la vitre la traverse pour atteindre la
plaque absorbante (Fig.3.10). Cette dernière s’échauffe et transfère la chaleur au
fluide caloporteur qui circule dans les tubes. Comme tout corps qui s’échauffe,
l’absorbeur émet un rayonnement (essentiellement dans l’infrarouge) qui est réfléchit
par la vitre, c’est le principe de « l’effet de serre ». L’isolant a pour fonction de minimiser
les déperditions thermiques avec l’extérieur. En effet, la grande partie de l’énergie
absorbée doit être transmise au fluide, il faut donc minimiser les pertes avec
l’environnement proche.
Les principaux paramètres externes qui peuvent intervenir directement sur les
performances d’un capteur plan sont :
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Vitesse du vent.
Figure 3.9- Principe de fonctionnement d’un capteur plan vitré (les taux rapportés sur
la figure sont à titre indicatif).
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