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MODULE DE FORMATION 5

ANALYSE DE CIRCUITS ELECTRIQUES A C.C


MANUEL DE STAGIAIRES

Installateur de systèmes photovoltaïques

ISTA TASSILA Formateur : Idriss SOULAIMANI


I- EFFET PHOTOVOLTAÏQUE

3. Effet photovoltaïque
L’effet photovoltaïque est la conversion de la lumière en électricité. Tout élément
photovoltaïque est un convertisseur d’énergie qui transforme la lumière en courant électrique.
Cette conversion d’énergie met en jeu trois phénomènes physiques, intimement liés et
simultanés :
 L’absorption de la lumière par le matériau ;
 Le transfert de l’énergie des photons aux charges électriques ;
 La collecte des charges .
Autrement dit l’effet photovoltaïque est un phénomène physique propre à certains matériaux
appelés “semi-conducteurs”

L’analogie la plus simple est celle dite des « places de parking ». Prenons un automobiliste qui
quitte sa place de parking pour un autre qui lui convient mieux. Une autre voiture va faire de
même et venir prendre la place qu’il a libérée, laissant à nouveau une place libre qui pourra
être prise par une troisième voiture, etc. Quand on imagine la scène, on voit bien « un courant
de voitures » dans un sens (les électrons) et « un courant de places » dans l’autre sens (les
trous).
3.1 Définition
semi-conducteurs: Matériau dont la conductibilité électrique peut varier en fonction des
conditions dans lesquelles il se trouve
Dopage : procédé chimique consistant à insérer des impuretés dans le semi-conducteur
3.2 Semi-conducteurs de type N : négativement chargé (dopage par des éléments
pentavalents. Exemple : phosphore ) Apport d’électrons
3.3 Semi-conducteurs de type P : Positivement chargé (dopage par des éléments
trivalents. Exemple : bore) déficit d’électrons

Dopage N: apport d’électrons; Dopage P: déficit d’électrons ⇒Différence de potentiel


3.4 Energie des photons : électron excité ⇒s’échappe et crée un trou positif à sa position
initiale ⇒ ce trou va être comblé par un autre électron… venu d’un autre atome⇒ cet
électron, remplaçant l’ancien, aura lui-même créé un vide qui sera comblé par un autre
électron, et ainsi de suite…
3.5 Électrons supplémentaires et barrière de potentiel
Slide

https://youtu.be/8w78PgdT7Xw

II-LES TECHNOLOGIES DES PANNEAUX PHOTOVOLTAÏQUES

2-1 Technologies : Un panneau est un ensemble de cellules. Les couches minces ont
une épaisseur faible, de l’ordre du micro et en deçà. Le matériau le plus répandu est le
silicium qui est un semi-conducteur. Un semi-conducteur est un isolant mais qui peut
devenir conducteur très facilement en excitant les électrons de valence. Par exemple,
si on éclaire une plaque photovoltaïque, la plaque devient conductrice et on crée un
courant électrique. Les technologies les plus répandues dans le marché sont :

a- Les couches minces de silicium (monocristallin ou multicristallin et amorphe),


Le silicium solaire est soit cristallin soit amorphe. Si l’on parle de matériau «
cristallin » c’est parce que le silicium qui les constitue est ordonné. Les cellules
au silicium cristallin sont plus répandues. Elles se présentent sous forme de
plaquettes rondes, carrées ou pseudo-carrées. La cellule au silicium
monocristallin couramment disponible sur le marché atteint les rendements
les plus élevés. Ses procédés de fabrication assez onéreux font de la cellule
monocristalline la plus chère du marché. Une technologie répandue du
marché est celle de la cellule multicristalline car très bien maîtrisée sur le plan
industriel et offrant un bon rapport qualité/prix. Le silicium amorphe est
désordonné. L’organisation des atomes n’est pas régulière comme dans un
cristal.
b- Les couches minces de tellurure de cadmium (CdTe), Coût faible, fonctionne
avec un éclairement faible, coefficient thermique bas mais rendement limité
(8%)

c- Les couches minces de diséléniure de cuivre-indium (CIS), mais nécessite une


surface plus importante pour atteindre les mêmes rendements que les cellules
épaisses.
Les deux dernières technologies ne sont pas très développées à cause de la toxicité .

2.2 Cellules de 1ère génération

La durée de vie annoncée de ces technologies est d’environ 25 ans. Cependant,


au-delà, la cellule fournit toujours de l’électricité mais est moins performantes (en delà
de 80% de sa puissance initiale pour les meilleures technologies). Le rendement
maximal de ces cellules est de 31%
2.2.1 Avantages et inconvénients du Silicium Monocristallin
a- Avantages :
 durée de vie plus longue
 meilleur rendement par faible taux d’ensoleillement (adapté aux régions et pays aux
températures basses)
b-Inconvénients :
 fabrication plus onéreuse
 fabrication énergivore et génératrice de CO2
 rendement plus faible par température élevée
2.2.2 Avantages et inconvénients du Silicium Polycristallin
a- Avantages :
 production plus régulière par an
 rendement plus élevé par forte température (adaptés aux régions et pays chauds)
 plus économique et moins cher
 empreinte écologique plus faible
 moins sensible aux variations de température
b-Inconvénients :
 plus encombrant
 durée de vie légèrement inférieure
NB: Ce sont ces deux types de cellule qui sont les plus utilisées pour la production
d’électricité photovoltaïque et représentent 90% des parts du marché.

2.3 Cellules de 2ème génération : couches minces

Le silicium amorphe : Peu chère à fabriquer, flexibilité d’intégration, capte les rayons
solaires par temps nuageux et s’use avec le temps
Les amorphes sont adaptés aux applications installés dans un environnement
défavorable (végétations, milieu urbain…) et où la surface plus importante du panneau
solaire n’est pas une contrainte. Exemples d’applications : Signalisation routière, borne
de paiement; Éclairage de sécurité en site isolé; Système de contrôle des cours d’eau…
On les retrouve aussi sur les appareils nomades tels que les calculatrices, les radios et
les jouets
2.4 Cellules de 2ème génération : couches minces

NB: Ces cellules ont un rendement de 13 à 16% et des applications diverses et variées :
Intégration esthétique aux bâtiments
2.5 Autres technologies de cellules
2.5.1 Cellules au CIGS (rendement supérieur à 20% en laboratoire, 13% en installé) :
Avantage : amélioration des propriétés d’absorption par l’adjonction d’une quantité limitée de
gallium aux cellules CI

2.5.2 Cellules multi-jonctions : Avantage : rendements de conversion supérieurs à 40 %


Inconvénient : coûts de fabrication encore très élevés. Ces cellules s’emploient exclusivement
dans les concentrateurs solaires.
2.5.3Cellules organiques : Inconvénient : problème de stabilité dans le temps des
différents éléments constituant la cellule

https://youtu.be/rCRYbSTowno

III- TYPES D’IMPLANTATION DES MODULES PHOTOVOLTAÏQUES

3.1 Les panneaux solaires posés au sol


Avantages : Installer des panneaux solaires photovoltaïques au sol est de loin la façon la plus simple de
produire son électricité. D’une part, les démarches administratives sont réduites au minimum. En effet,
aucune déclaration de travaux n’est requise si la hauteur de pose est inférieure à 1m80 et la puissance
inférieure à 3 kWc. Il faut toutefois fois signer une convention d’autoconsommation avec Enedis, une
démarche qui peut se réaliser en ligne. Comptez 3 heures de temps au total pour compléter et suivre le
dossier.

D’autre part, l’accès au chantier est très facile et sans risque de chute. Toute modification ultérieure ou
action de maintenance (nettoyage des panneaux) est aisée. La pose au sol est donc bien adaptée aux
particuliers, voir notre tutoriel pour installer soi-même des panneaux. D’un point de vue des assurances, elle
est aussi moins risquée car un éventuel problème sur les panneaux solaires n’impactera pas la maison et vice
versa. Pas de « contagion du risque » donc.
Inconvénients : En revanche, cette installation risque d’être sujette aux masques solaires car les ombres
portées au sol peuvent être très importantes et la production d’électricité peut s’en trouver impactée. Il peut
s’agir directement de l’ombre de la maison ou d’un arbre à proximité des modules photovoltaïques.

Il faut également anticiper l’allure de la végétation pour ne pas avoir de mauvaises surprises. L’emprise au
sol est aussi à considérer car c’est autant d’espace en moins pour les activités extérieures : jardin, jeux
d’enfants…

Pour certains, cette installation est moins esthétique. Les panneaux solaires sont aussi plus sujet à la casse
par la projection d’un caillou lors de la tonte par exemple mais aussi au vol. Notons que la pose au sol se
destine essentiellement à l’autoconsommation sans vente du surplus car il n’est pas possible de vendre son
électricité à EDF dans ces conditions. Valoriser son électricité auprès d'un fournisseurs tiers au prix du
marché ou dans le cadre d'une batterie virtuelle reste par contre envisageable

3.2 Pose sur toiture incliné

a- Montage en surimposition
Solution moins onéreuse, Solution plus simple d’installation, Solution adaptable à toutes les toitures (avec une pente
de 8° minimum), N’occasionne aucun problème d’étanchéité ; et ce type de montage permet d’adapter l’inclinaison
des modules photovoltaïques sur le toit pour optimiser leur rendement
Pose en surimposition

b- Montage avec Intégration à la toiture

Double solution énergétique : couverture et système de production d’électricité

Solution considérée comme plus esthétique que l’intégration en surimposition

Pose en intégration
3.3 Pose sur toiture plate

a- Montage sur chassis


Les modules photovoltaïques sont montés sur châssis qui sont tenus sur la toiture plate grâce à des contrepoids en
béton.

b- Pose sur bac lesté


Sur la photo ci-dessous, les modules photovoltaïques sont montés sur des bacs lestés. Les bacs lestés sont tout
simplement posés sur la toiture plate. Afin de les rendre résistants aux charges de vent, les bacs sont alourdis par du
ballast ( gravier, pierres, matériaux divers).
c- Pose de membranes souples
Sur la photo ci-dessous, la toiture est recouverte de membranes photovoltaïques souples. De telles membranes
photovoltaïques sont des assemblages de cellules photovoltaïques dites amorphes. Elles seules peuvent procurer la
propriété de flexibilité à la membrane.

3.4 Intégration sur façade


L’intégration sur façade est une alternative lorsque la surface du toit n’est pas suffisante. Un panneau installé en
façade est plus accessible pour l’entretien et la maintenance. Installer un panneau solaire photovoltaïque ou
thermique sur une façade peut être intéressant si :

la surface disponible sur le toit n’est pas suffisante pour installer tous les panneaux ;

vous installez un panneau thermique pour chauffer l’eau domestique et l’eau de la piscine : le panneau est alors à
mi-chemin entre le bassin et le ballon d’eau chaude

https://youtu.be/7L8e7GOzfvs
3.5 POSE EN PERGOLA OU CARPOT
Avantages : En règle générale, une installation photovoltaïque sur une pergola ou carport va de pair avec un
besoin d’ombrage ou de protection. Le projet peut ainsi être étudié en prenant en compte la contrainte des
panneaux solaires et ajuster au mieux l’orientation et l’inclinaison. La pose de type « meuble en kit » s’en
trouve également facilitée et peu dangereuse d’autant que la structure est le plus souvent autoportée (pas
de fondation nécessaire).

Carport solaire

L’orientation « à plat » ou légèrement inclinée sud des modules permet une production
intéressante. Elle pourra facilement être exploitée en autoconsommation dans le cas d’un
véhicule électrique par exemple.

Pergola photovoltaïque

Inconvénients : Il faut en revanche ajouter le prix de la structure au coût des modules et


le rendu esthétique peut ne pas plaire à tout le monde.
Caractéristiques d'un panneau solaire

Les panneaux solaires, comme tout composant électrique, ont une courbe de
fonctionnement intensité - tension qui les caractérise.

 La courbe intensité – tension est la courbe rouge.


En fonction de la tension qu’on impose aux bornes, le panneau donnera une
certaine intensité selon cette courbe.

 La courbe bleue représente la puissance développée.


Ce n’est ni plus ni moins que le résultat du calcul P=UxI, le première formule
électrique qu’apprennent les collégiens.

Sur ces courbes on retrouve trois points particuliers qui correspondent à cinq
caractéristiques essentielles d’un panneau solaire photovoltaïque :

⦁ Isc = Intensité de court-cicruit (short-cicuit en anglais)

C’est l’intensité maximale que peut fournir le panneau solaire s’il est en court-circuit,
c’est-à-dire si on connecte directement le + et le – d’un panneau solaire. Evidement
dans ce cas la tension est à zéro volts. La valeur est en Ampère. A ce point-là la
puissance est égale à zéro car intensité x tension nulle = puissance nulle.

⦁ Voc = Tension de circuit ouvert (open-circuit en anglais)

C’est la tension maximale que l’on peut mesurer aux bornes du panneau, quand les
bornes + et bornes – ne sont reliées à rien. De nouveau la puissance à ce point de
fonctionnement est nulle car Intensité nulle x tension = puissance nulle.
⦁ Pmp = Puissance au point de puissance maximale (maximum power en anglais)

C’est le point de fonctionnement qui donne le maximum de puissance du panneau


solaire. Cà correspond au sommet de la courbe bleue.

⦁ Vmp = Tension au point de puissance maximale

C’est la tension à laquelle le panneau fournit le maximum de puissance

. Imp intensité de courant au point de puissance maximale

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