Vous êtes sur la page 1sur 19

CELLULES PHOTOVOLTAIQUE

Introduction
Une cellule photovoltaïque est un composant électronique qui permet de produire de
l’électricité grâce à son exposition au soleil. Utilisé seul ou assemblé à d’autres cellules
solaires pour former un panneau photovoltaïque, ce composant est destiné à la production
d’électricité domestique, industrielle, agricole et sert même à alimenter le réseau électrique
public. Découvrons ensemble quels sont les différents types de cellules photovoltaïques
disponibles, de quoi elles sont composées et quels sont leurs avantages et leurs
inconvénients.
Sommaire :

1. Qu’est-ce qu’une cellule photovoltaïque

2. Composition de la cellule solaire

3. Les différents types de cellules photovoltaïques

4. Les avantages et les inconvénients de chaque cellule

5. Zoom sur les cellules photovoltaïques de demain

Qu’est-ce qu’une cellule photovoltaïque ?


Le rôle de la cellule photovoltaïque :
La cellule photovoltaïque sert à générer de l’énergie solaire. Son but est de capter le
rayonnement du soleil, c’est-à-dire sa lumière, afin de le transformer en électricité. La cellule
solaire, ou photovoltaïque, peut fonctionner seule, lorsque les besoins sont moindres, pour
une calculette solaire par exemple. Pour répondre à des besoins plus importants, elle est
assemblée en modules solaires photovoltaïques, que nous appelons couramment des
panneaux solaires.
Les utilisations possibles
Les usages de la cellule photovoltaïque sont nombreux. Lorsqu’elle est utilisée seule, elle
permet d’alimenter un point d’éclairage (en extérieur, par exemple) ou de faire fonctionner
un appareil électrique ayant de faibles besoins de puissance (comme une calculette ou une
montre, entre autres). Dans ces cas-là, elle vient remplacer le rôle joué jusqu’ici par une pile,
dont les composants sont toxiques.
Assemblées entre elles, les cellules photovoltaïques forment un panneau solaire qui génère
une puissance combinée. Cette dernière permet de créer de l’électricité et d’alimenter
différents appareils ou installations électriques. Les usages de la cellule solaire sont
multiples. En effet, la cellule photovoltaïque peut par exemple fournir en électricité :

Une habitation, lorsque l’installation est domestique


Le réseau public d’électricité, dans le cas des centrales solaires thermiques
Les satellites envoyés dans l’espace
Les bateaux solaires, avions solaires et autres véhicules alimentés grâce à des cellules
photovoltaïques

Le fonctionnement de la cellule photovoltaïque

La cellule photovoltaïque fonctionne grâce au rayonnement solaire. Pour générer de


l’électricité, elle fait appel à l’effet photovoltaïque qui est obtenu à la suite du choc des
photons issus de la lumière solaire sur un matériau semi-conducteur. Ce dernier transmet
l’énergie des photons aux électrons qui vont alors créer la tension électrique. Voici le
principe de fonctionnement d’une cellule photovoltaïque.
Composition de la cellule solaire
Le rôle du composant de la cellule photovoltaïque
Pour produire une quantité intéressante d’électricité, le panneau solaire additionne les
courants électriques générés par les cellules photovoltaïques. Selon le matériau de
construction utilisé pour élaborer une cellule solaire, la puissance obtenue peut aller du
simple au double. Le rendement du matériau semi-conducteur est d’une grande importance,
car à surface égale, il peut être diversement intéressant d’un matériau à un autre. Il en existe
de nombreux, mais le silicium, présent en quantité à la surface de la Terre, est le plus utilisé.
Le silicium amorphe
Le silicium amorphe est obtenu à partir de gaz de silicium. Ce gaz est vaporisé sur un
support, en verre, en plastique souple ou en métal, grâce à un procédé de projection sous
vide. Ces cellules photovoltaïques sont gris foncé.

Le silicium monocristallin
Le silicium monocristallin est le résultat du refroidissement du silicium fondu. Une fois
solidifié, il se transforme en un cristal uniforme qui est découpé en tranches fines afin de
former la cellule photovoltaïque. La couleur de ce matériau est bleue, sans trace de cristaux
ou autres.

Le silicium polycristallin
Pour obtenir du silicium polycristallin, on fait fondre le silicium dans un moule métallique
carré et allongé, appelé lingotière. Le coloris de ce type de cellule est bleu et parsemé de
motifs laissés par les cristaux. Cette particularité nous permet de reconnaître facilement
cette cellule photovoltaïque.

Le tellurure de cadmium
Le tellurure de cadmium (CdTe) est une autre matière première qui permet de concevoir des
cellules photovoltaïques. Le procédé de fabrication emprisonne hermétiquement, entre
deux supports de verre, une couche d’absorption en tellurure de cadmium.

Les différents types de cellules photovoltaïques

La cellule photovoltaïque en silicium monocristallin

Ce type de cellule photovoltaïque est l’une des plus répandues. Elle est obtenue à partir de
silicium monocristallin, appliqué en une tranche simple. Elle permet de composer des
panneaux solaires qui vont produire de l’électricité servant à alimenter une habitation ou le
réseau public, par exemple.
 
La cellule photovoltaïque en silicium polycristallin

Facilement reconnaissable grâce à ses cristaux bleus, cette cellule photovoltaïque se compose
d’une seule tranche de silicium. Elle est de forme carrée. On la trouve souvent dans les
installations domestiques, agricoles ou industrielles.

La cellule au silicium amorphe

La cellule photovoltaïque au silicium amorphe est composée d’une couche fine de silicium,
bien plus fine que les monocristallines ou les polycristallines. On la trouve essentiellement
pour alimenter les appareils de faible puissance, comme les montres solaires, les éclairages de
jardin ou encore les calculatrices solaires.
 

La cellule photovoltaïque tandem

La cellule photovoltaïque tandem est quant à elle conçue à partir de deux couches semi-
conductrices simples. Cela peut être une couche de silicium amorphe et une autre de silicium
cristallin (mono ou poly) par exemple. Elle montre tout son intérêt pour une utilisation
industrielle.
 

La cellule photovoltaïque CIGS


Ce type de cellule photovoltaïque utilise un matériau semi-conducteur fait d’un alliage de
cuivre, d’indium, de sélénium et de gallium. Ce mélange est disposé en couche très fine sur un
support.
 

La cellule en couche mince de tellurure de cadmium

Ce modèle de cellule photovoltaïque est composé lui aussi à partir d’un matériau autre que le
silicium. Ici, c’est du tellurure de cadmium qui est employé en une seule couche scellée entre
deux plaques de verre.
 

La cellule photovoltaïque multi-jonction


La cellule photovoltaïque multi-jonction se compose de différentes couches de matériaux
semi-conducteurs qui convertissent chaque rayon solaire, quelle que soit l’exposition. Les
couches sont empilées, formant la cellule photovoltaïque multi-jonction. Pour l’instant, seuls
les engins spatiaux en sont pourvus.

Les avantages et les inconvénients de chaque cellule

La cellule photovoltaïque en silicium monocristallin


Cette cellule photovoltaïque offre un rendement d’environ 25 %, l’un des meilleurs sur le
marché. La durée de vie des panneaux solaires composés de cellules en silicium
monocristallin avoisine les 30 ans, ce qui est très rentable, malgré le coût élevé à l’achat.
L’inconvénient de ce type de cellule solaire est qu’elle offre un rendement très faible
lorsqu’il n’y a pas assez de soleil. Elle convient donc mieux aux régions les plus ensoleillées.
 
La cellule photovoltaïque en silicium polycristallin
La fabrication de ce type de cellule photovoltaïque est plus simple que la version en silicium
monocristallin. Son coût est donc moindre. Côté rendement du panneau solaire, on peut
espérer entre 10 et 15 %, ce qui est nettement inférieur aux cellules monocristallines. Elle a
cependant l’avantage de pouvoir être utilisée par temps nuageux, ceci grâce à sa flexibilité
d’irradiation.
 
La cellule au silicium amorphe
Cette cellule solaire présente de nombreux avantages. Elle est tout d’abord peu chère à
fabriquer. Elle peut aussi être intégrée sur tout type de support, flexible ou rigide. Un autre
point positif est qu’elle capte les rayons solaires même par temps nuageux. Son principal
inconvénient est qu’elle offre un faible rendement, environ 7 % au maximum. Pour être
rentable, il faut donc que la surface du panneau solaire soit conséquente. De même, ses
performances diminuent dans le temps.
 
La cellule photovoltaïque tandem
Le rendement de ce type de cellule est intéressant, mais sa fabrication complexe en fait une
cellule photovoltaïque chère à produire. Comme pour tous les autres modèles, le nettoyage
du panneau solaire doit être optimal afin de profiter d’un rendement constant et d’une
meilleure longévité.
 
La cellule photovoltaïque CIGS
Ce type de cellule solaire représente la nouvelle génération de cellule photovoltaïque. Elle
offre tout d’abord un rendement très intéressant, entre 10 et 20 %. L’un des principaux
avantages est qu’elle est conçue avec des matériaux autres que le silicium, moins toxiques.
Aussi, le support utilisé peut être flexible, afin de capter un maximum de rayons solaires.
Cependant, pour obtenir un bon rendement, il est nécessaire de prévoir une plus grande
surface que pour d’autres types de cellules.
 
La cellule en couche mince de tellurure de cadmium
Ce type de cellule photovoltaïque utilise une technologie mise en place pour développer le
rendement des panneaux solaires. L’enjeu est doublement intéressant, car il permet aussi de
diminuer les coûts. Offrant un coefficient thermique bas, ce type de cellule se compose
toutefois de produits toxiques, ce qui est un gros inconvénient.
 
La cellule photovoltaïque multi-jonction
La cellule photovoltaïque multi-jonction offre un rendement optimal, d’environ 40 %. Le seul
inconvénient est que ce type de cellule solaire n’est pas commercialisé. En effet, il n’est
utilisé que dans le milieu spatial.

Zoom sur les cellules photovoltaïques de demain


La cellule CZTS
Les laboratoires technologiques sont sans cesse à la recherche de nouveaux matériaux semi-
conducteurs afin de créer les cellules photovoltaïques de demain. La cellule CZTS n’est
encore qu’un projet en cours d’élaboration. Elle marie du cuivre, du zinc, de l’étain et du
soufre (ce qui forme le sigle CZTS). Ce sont des matériaux non toxiques et disponibles en
grande quantité sur la surface de la Terre. Ces cellules sont composées de pellicules fines qui
absorbent l’énergie solaire sur leur support (verre, plastique, etc.). Le rendement est
toutefois moyen, tandis qu’on ne peut pas encore définir sa durée de vie, ni le coût de ces
panneaux solaires.
 
Les cellules solaires organiques
Déjà développées pour fabriquer des panneaux solaires, ces cellules photovoltaïques sont
composées de matériaux semi-conducteurs de synthèse. On les connaît sous le nom de
cellules à colorants, cellules à polymères ou encore cellules à pérovskites. Ces cellules
photovoltaïques sont élaborées à partir de fines couches organiques qui sont déposées dans
une solution liquide placée entre deux électrodes. Le faible coût de la fabrication et la non-
toxicité des matériaux renouvelables utilisés en font une solution d’avenir très intéressante.
Schéma de panneau photovoltaïque et schémas d’installations

Cellule photovoltaïque, module, panneau et système

Inutile de focaliser sur les détails de ce schéma, il faut simplement retenir que l’élément de
base d’un système photovoltaïque est la cellule photovoltaïque. Elle compose les modules
qui sont eux-même assemblés en panneaux. Les panneaux génèrent de l’électricité et les
autres éléments du système ont simplement pour fonction de l’acheminer vers le circuit
électrique, en réguler la tension et le voltage, la stocker…bref, faire fonctionner le tout. Un
système photovoltaïque se compose donc de deux éléments : les panneaux solaires et le «
B.O.S. » c’est-à-dire l’ensemble des équipements associés aux panneaux. B.O.S est
l’achronyme de « Balance Of System » dans le jargon des professionnels.
Comment la cellule génère de l’électricité : schéma électrique du
panneau photovoltaïque

Revenons à la cellule photovoltaïque avec ce schéma de coupe qui vous présente comment
l’énergie solaire produit de l’électricité. Les cellules sont composées de deux couches de
silicium, une chargée positivement, l’autre négativement, comme dans une pile électrique.
La lumière solaire est composée de photons. Lorsqu’un photon traverse la cellule il crée un
trou dans la couche supérieure (négative), ce qui génère une tension électrique avec la
couche inférieure (positive). Et l’électricité est ainsi produite ! La base du panneau et sa
surface sont dotées de contacts électriques, il n’y a plus qu’à relier ces deux contacts à un
circuit électrique pour l’alimenter.

Montage de panneaux photovoltaïques


Pour une installation sur mesure on opte pour un raccordement des panneaux en série ou
en parallèle, voire une combinaison des deux. Le montage de panneaux photovoltaïques en
série est l’option à retenir lorsque l’on souhaite additionner les voltages de chaque panneau
en préservant un ampérage identique. On relie les pôles positifs d’un panneau aux pôles
négatifs d’un autre panneau. Ce type de branchement s’effectue avec des panneaux de
même ampérage. En effet si l’on relie deux panneaux d’ampérage différent, l’ensemble
s’aligne sur l’ampérage le plus faible.

Le montage des panneaux photovoltaïques en parallèle additionne les intensités tandis que
la tension reste identique. Ce type de raccordement influe donc sur l’ampérage et non sur le
voltage. Les bornes positives de chaque panneau sont reliées entre elles, de même que les
bornes négatives. On choisit ce type de branchement lorsque l’on souhaite une forte
intensité. Afin d’éviter les risques de surtension et de court-circuit, on relie entre eux des
panneaux de même voltage. On peut par contre utiliser des panneaux d’intensité différente
afin d’atteindre l’ampérage désiré.
Système photovoltaïque

Une fois l’électricité générée il reste à la conditionner et l’acheminer pour l’utiliser. C’est là
que divers éléments du B.O.S. entrent en jeu, à commencer par l’onduleur qui convertit le
courant continu des panneaux en courant alternatif propre à la consommation domestique.
Le courant est acheminé vers le panneau de distribution principal sur lequel est branché
l’ensemble de vos équipements électriques. Dans les faits le B.O.S. inclut divers éléments
supplémentaires comme :

Un système de fixation des panneaux solaires, conçu pour supporter les contraintes
environnementales et le poids des panneaux. Chaque panneau pèse en effet une vingtaine
de kilos !
Des câbles, connectiques et protections servant à raccorder les panneaux entre eux et à
relier l’ensemble aux autres composants.
Un régulateur de charge qui contrôle le courant délivré par les panneaux. Ce dernier peut
etre intégré à l’onduleur
Un système de supervision pour contrôler le bon fonctionnement global de l’installation.
Un compteur de production pour suivre la production de l’installation.
Des disjoncteurs (de préférence à haute immunité)
Un panneau de distribution.
La liste des équipements d’un « système photovoltaïque simple » est déjà relativement
élaborée ! Ajoutez à cela que le choix de chaque élément influe sur la performance globale
du système. Un maillon faible dans la chaîne et c’est la totalité du système qui devient moins
rentable. Installer soi-même sa propre centrale photovoltaïque est donc un défi dès le choix
du matériel. Pas de panique, ENGIE vous propose des formules « tout-compris » incluant
l’installation d’un matériel performant et de dernière génération. Vous avez ainsi la garantie
d’obtenir un système au top de la technologie, conçu pour durer et élaboré avec les
meilleurs équipements du marché.

Système photovoltaïque autoconsommation relié au réseau

Vous souhaitez consommer votre propre production d’électricité ? L’offre de Mon Projet
répond parfaitement à ce mode de production et de consommation . L’électricité produite
en journée est utilisée en direct par les équipements électriques. Les excédents sont
redirigés sur le réseau et pourront être vendus directement à l’opérateur (EDF OA ou
Entreprise Locale de Distribution) à un tarif garanti et lissé sur 20 ans lorsque l’arrêté
tarifaire en réponse au décret du mois de février aura été signé par le Ministère. L’onduleur
répartit la charge électrique : lorsque la production de la centrale photovoltaïque ne suffit
pas à alimenter les équipements électriques, l’électricité manquante est tirée sur le réseau
du fournisseur. A l’inverse, lorsqu’il y a un surplus, il est redirigé sur le réseau du fournisseur.
C’est ce que l’on appelle l’autoconsommation photovoltaïque intelligente. Le système est
donc relié à deux compteurs, un de production et un de consommation (il peut également
s’agir d’un compteur dit « bi-directionnel », qui compte à la fois la production et la
consommation). Pour simplifier la lecture des productions vendues et consommées et de
l’électricité achetée à l’opérateur, vous disposez d’une appli qui vous permet de surveiller en
temps réel ces diverses données. En quelques clics depuis votre smartphone ou sur un PC
vous savez exactement où vous en êtes de votre consommation et de votre production.
Système photovoltaïque avec stockage de l’électricité

Vous souhaitez consommer votre propre production d’électricité en dehors des heures de
production ? Un système avec batterie est alors la solution appropriée. Par le passé on
stockait l’électricité sur des batteries au plomb. Ces batteries présentaient dives
inconvénients. Leur durée de vie est limitée et le plomb est un matériau qui ne se dégrade
pas. Leur recyclage générait donc des déchets ultimes, un défaut majeur pour une énergie
verte qui participe à la préservation de l’environnement. Les téléphones portables ont
considérablement fait évoluer les technologies de stockage de l’énergie avec l’utilisation de
batteries Lithium-Ion. Aujourd’hui ce sont les voitures électriques qui développent encore
plus leur utilisation, leur production et au final font donc baisser leurs prix. Cette technologie
est donc à ce jour l’une des plus performantes, économique et écologique pour équiper un
système photovoltaïque. Durant les heures d’ensoleillement, elle stocke le surplus
d’électricité non utilisé par les équipements électriques de la maison. Lorsque les panneaux
ne produisent plus ou pas assez d’électricité pour répondre à la demande du circuit local, la
batterie prend le relais.

Calcul de système Photovoltaïque

Voici un petit exemple simple qui nous permet de présenter la démarche de


dimensionnement :
Définir le besoin :

On utilise par exemple chaque jour :

de l'éclairage led, 1 ampoules de 5 Watts pendant 4 heures : l'énergie consommée est de


5x4=20 Watt.heure,
un téléviseur de 50 Watts pendant 3 heures : l'énergie consommée est de 50x3= 150
Watt.heure
Le besoin global en énergie est donc de 170 Watt.heure (170 wh).

Le Watt est une unité de puissance (c'est une valeur instantanée) : la Puissance P est
proportionnelle à l'intensité et à la tension P=U x I , avec U la tension en Volts et I l'intensité
en Ampères.

Définir le panneau :

La puissance d'un panneau photovoltaïque est annoncée en watt crête : c'est la puissance
qu'il fournit sous un ensoleillement nominal de lumière du jour à une intensité de 1 kW/m2.
En gros, cela veut dire que c'est la puissance qu'il fournira face au soleil un beau jour de mi
saison, s'il y a un peu de vent pour qu'il ne soit pas trop chaud. Généralement, par abus de
langage, on parle de 'watts' au lieu de 'watts crête' pour définir la puissance des panneaux.

Mais un panneau n'est pas toujours face au soleil, et il ne fait pas toujours beau. Du coup,
pour un panneau de 100 w fixe, incliné à 60° (pour privilégier l'hiver), à Toulon, le logiciel de
l'Ines indique qu'il fournira en moyenne 230 watt.heure par jour au mois de Décembre. C'est
une moyenne qui inclue les jours de beau et de mauvais temps, calculée sur un historique de
climat d'une dizaine d'année. Le panneau fournit beaucoup plus en été, mais si le système
est utilisé toute l'année, il faut tenir compte du cas le plus défavorable.

Estimons que, sur cette petite installation, on perde dans les fils (effet joule), le régulateur de
charge et la batterie 10% de l'énergie, il reste 207 watt.heure utilisables. Pour un besoin de
170 wh, avec un panneau de 100wc, on a 20% de marge, c'est un peu large . Un panneau de
90 wc est donc suffisant : il fournit 186 wh pour un besoin de 170 wh par jour.

Définir la batterie :
Une batterie est définie par sa tension en volts et sa 'capacité' en ampères.heures.

L'énergie qu'elle contient est sa capacité multipliée par sa tension :

E= U(volts) x capacité (Ixh), soit pour notre exemple : 12 volts x 60 Ah = 720 volts x (Ampères
x heures) = 720 (volts x ampères) x heures = 720 watt x heure= 720 wh.

La durée de vie de la batterie se calcule en cycles. Plus on décharge profondément une


batterie, moins elle sera capable de fournir de cycles.

L'idéal est de ne pas décharger sa batterie de plus de 10% de sa capacité, on considère


qu'elle n'est pas cyclée et ne vieillit (presque) pas. Mais cela coûte cher et ça pèse lourd (je
pense aux camping-cars). Du coup on accepte de la décharger de 20 à 30%, c'est raisonnable
et le nombre de cycles, selon la technologie, reste assez élevé. Par exemple pour une
batterie pas chère, type plomb ouvert, de gamme Enersol, à 20% de décharge, on se trouve
sensiblement à 400 cycles.

Certains professionnels vont jusqu'à décharger la batterie jusqu'à 70%. Ponctuellement, c'est
acceptable, mais en règle de fonctionnement, cela revient à épuiser très rapidement la
batterie. C'est la raison pour laquelle, d'ailleurs, nous recommandons d'utiliser et nous ne
vous proposons que des régulateurs de charge ET de décharge, à la différence de certains
fournisseurs sur le marché du camping car : lorsque la batterie est trop faible, le régulateur
qui vous a prévenu il y a un moment avec des leds rouges, coupe le circuit avant que vous
n'abîmiez sérieusement la batterie.

Donc avec 720 Ah, on peut fournir à 20% de décharge 144 wh, un peu court pour notre
consommation.

Il nous faut 170/20%=850 wh au niveau du stockage batterie (en négligeant cette fois les
pertes, on n'a pas les données). Si la batterie est en 12 volts : 850=12x capacité, donc sa
capacité est de 050/12=71 Ah environ.

On prendra donc par exemple une batterie de 78 Ah en 12 volts, ce qui procure une marge
de sécurité d'environ 10%, et deux fois plus si l'on veut ne pas 'cycler' la batterie. Ou une
batterie sans entretien, au gel, par exemple une Sonnenshein 85 Ah, appréciée pour les
camping-cars, ou en montagne (les batteries sont gardées au chaud, dans les pièces de vie)
car sans dégagement d'hydrogène.

Définir le régulateur de charge :

Il se définit en fonction de la batterie (pour la tension), du panneau (pour une batterie de 12


volts, il faut un panneau de 36 cellules, ou alors un panneau de plus de cellules et un
régulateur MPPT, mais dans ce cas, il y a une perte de rendement, il faudra un panneau plus
puissant), et des consommateurs.

Un panneau de 90 wc en 36 cellules, fournira par exemple un courant maximal de 5.5


ampères en conditions nominales. Comptez 20% de marge l'intensité admise par le
régulateur en entrée, 40% si vous êtes en bord de mer, ou en montagne et surtout l'hiver,
car l'éclairage est plus important alors que les conditions 'nominales'. Donc avec 40% de
marge, 5.5 ampères/(1-40/100)=5.5/0.6=9.2 ampères. Un régulateur de 10 Ampères suffit
donc en entrée.

Et les consommateurs : on a en tout 5 watts d'ampoule + 50 watts de TV, donc si tout


fonctionne en même temps, on consomme 55 watts.

On a vu P=UI, donc I=P/U= 55/12=4.58 Ampères. Un régulateur de 5 ampères suffit donc


pour la sortie.

En général, les régulateurs gèrent la même intensité en entrée et en sortie. Il faut donc
s'aligner sur la valeur la plus haute et on peut prendre au choix, un solsum 1010, un PRS
1010 ou un PR 1010. Vous pouvez aussi prendre un modèle au-dessus, qui vous permettra
éventuellement de doubler le panneau ultérieurement.

Et les câbles ?

Les câbles se définissent en fonction de l'intensité qui les traverse.

Dans notre exemple, le réseau est en 12 Volts, l'ampoule de 5 Watts, lorsqu'elle fonctionne,
est traversée par une intensité de I=P/U=5/12=0,42 Ampère environ.
Par comparaison, et en supprimant pas mal d'explications inutiles ici, en 230 Volts alternatif,
une ampoule de 5 Watts est traversée par une intensité de I=P/U=5/220, soit 0.02 Ampère
environ. Il faudra donc faire attention à la section de câbles dans une installation en 12 Volts.

Le téléviseur de 50 W verra lui passer une intensité de 55/12=4.6 Ampères environ.

En 230 Volts, si on a 5 Ampères dans un câble, la puissance transitant est de 5x230=1150


Watts. C'est par exemple un petit radiateur portatif, branché sur une prise électrique. Les
sections de câble alimentant les prises électriques sont de 1.5 ou 2.5 mm². Plus la section du
câble est importante, moins il chauffe (pour des câbles de même nature bien sûr) :
l'échauffement, lié à la résistance du câble, est une dépense d'énergie.

Dans une installation photovoltaïque telle que la nôtre, où l'on surveille l'énergie, on prendra
par exemple un câble de 2.5 mm².

Voici les explications pour un petit système. S'il grossit, les choses se compliquent : les
intensités augmentent, qui demandent des câbles plus gros (on a des abaques, je vous les
propose bientôt). Pour diminuer les intensités, on peut passer en 24, puis en 48 volts au
niveau des batteries. Donc il faut adapter les panneaux (en en mettant deux ou 4 en série, ou
en prenant des panneaux de 72 cellules...). Les batteries évoluent, car il faut en limiter le
nombre, on prendra finalement des blocs de 2 Volts pour les grosses installations. On a
ensuite intérêt à prendre un onduleur qui transforme le courant continu en courant
alternatif 230 Volts, car tous les équipements coûteront moins cher en 230 Volts. Mais alors
il faut respecter des règles de sécurité plus importantes : au delà de 48 volts, on risque
l'électrocution en cas de fuite, il faut donc installer une terre, et respecter des normes
identiques à celles en vigueur dans une habitation (disjoncteurs différentiels, etc).

Vous aimerez peut-être aussi