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REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE

Ministère de l’enseignement supérieur ‫وزارة الــتــعـلــيم الــعـالي و البحـث العلمي‬


et de la recherche scientifique ‫ المسـيلــة‬- ‫جامـــعــــة محمد بوضياف‬
Université Mohamed Boudiaf - M’sila ‫كــــلـيــة العـــــلــــــوم‬
Faculté des sciences

Département de Physique

Polycopie de cours

LE GISEMENT SOLAIRE

Option : Physique Energétique

Par :

Dr. SALMI Mohamed

Septembre 2015
SOMMAIRE

PREFACE
Chapitre 1 : LE SOLEIL 1
1.1 Définition 2
1.2 Caractéristiques principales du soleil 3
1.3 Origine de l’énergie solaire 4
1.4 Constante solaire 5
1.5 Gisement solaire 6
Chapitre 2 : INFLUENCE DE L’ATMOSPHERE 8
2.1 La masse atmosphérique 9
2.2 Composition de l’atmosphère 10
2.3 Absorption de la radiation solaire 11
2.4 Phénomène de diffusion du rayonnement solaire 12
2.5 Facteur de trouble de Link 13
2.6 Les nuages 14
2.7 Distribution du rayonnement solaire par l’atmosphère 14
Chapitre 3 : RAPPEL DES COORDONNEES 15
3.1 Sphère céleste 16
3.2 Les coordonnées géographiques 16
3.3 Coordonnées horizontales 17
3.4 Coordonnées horaires 18
3.5 Mouvements de la terre 19
3.6 Relation entre temps légal et temps solaire 20
3.7 Durée et taux d’ensoleillement 21
Chapitre 4 : LE RAYONNEMENT SOLAIRE ET INSTRUMENT DE MESURE 23
4. 1 Le rayonnement solaire 24
4. 2 Rayonnement solaire sur un plan horizontal 26
4. 3 Instruments de mesure 28
4. 4 Potentiel de l’énergie solaire 32
Chapitre 5 : ÉNERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE 35
5.1 Conversion photovoltaïque 36
5.2 La cellule solaire 38
5.3 Fonctionnement d’une cellule solaire 46
5.4 Caractéristiques électriques d’une cellule photovoltaïque 47
5.5 Le rendement énergétique 48
5.6 Générateur photovoltaïque 49
Chapitre 6 : ÉNERGIE SOLAIRE THERMIQUE 51
6.1 Conversion photothermique 52
6.2 Capteur solaire thermique 53
6.3 Les capteurs plans 56
6.4 Bilan thermique 60
ANNEXE : EXERCICES 61
BIBLIOGRAPHIE 70

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Dr .SALMI Mohamed Support de cours : Gisement solaire
PREFACE

Ce document polycopié correspond au support de cours de gisement solaire.

Le cours vise à donner aux étudiants de physique énergétique un vue générale sur

l’énergie solaire et le mode d'utilisation, en mettant l'accent sur leur processus de

production d’électricité et l’eau chaude et les techniques de conversion et les aspects

pratiques de leur développement.

L'objectif du cours est d'assurer une formation de base large et diversifiée, dans un esprit

multidisciplinaire.

L’étudiant doit avoir des connaissances de bases dans des différentes disciplines telles

que : la mécanique, la mécanique des fluides, thermodynamique, électronique,

électrotechnique ; la chimie….etc. ce qui va servir aux étudiants d’élargir leur champs

d’intérêts pluridisciplinaires.

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Dr .SALMI Mohamed Support de cours : Gisement solaire
CHAPITRE 1
LE SOLEIL

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Dr. SALMI Mohamed Support de cours : Gisement solaire
1.1Définition
Le soleil est la seule étoile du système solaire et la plus proche de la terre, sa lumière met environ 8
mn à nous atteindre.
Elle est une source quasiment inépuisable d’énergie qui envoie à la surface de la terre un
rayonnement qui représente chaque année environ 15000 fois la consommation énergétique de
l’humanité. Cela correspond à une puissance instantanée reçue de 1 kilowatt crête par mètre carré
(kWc/m2) répartie sur tout le spectre, de l’ultraviolet à l’infrarouge. Les déserts de notre planète
reçoivent en 6 heures plus d’énergie du soleil que ne consomme l’humanité en une année [1]. L’astre
soleil est de constitution gazeuse, de forme sphérique de 14x105 km de diamètre, sa masse est de
l’ordre de 2x1030 kg (Fig.1.1). Il est constitué principalement de 80% d’hydrogène, de 19%
d’hélium, le 1% restant est un mélange de plus de 100 éléments Il est situé à une distance de la terre
égale à environ 150 millions de km. Sa luminosité totale, c'est-à-dire la puissance qu’il émet sous
forme de photons, est à peu près égale à 4x1026w. Seule une partie est interceptée par la terre, elle est
de l’ordre de 1,7x1017W. Elle nous parvient essentiellement sous forme d’ondes
électromagnétiques : 30% de cette puissance est réfléchie vers l’espace, 47% est absorbée et 23%
est utilisée comme source d’énergie pour le cycle d’évaporation -précipitation de l’atmosphère [2].
Sur le plan humain cette étoile a une importance primordiale puisque sans elle la vie n’existerait pas
sur terre. C’est une sphère gazeuse composée presque totalement d’hydrogène, ses caractéristiques
physiques principales sont données dans le tableau 1.1 [3]. L’énergie du soleil provient des réactions
thermonucléaires qui s'y produisent. Elles transforment à chaque seconde 564.106 tonnes d’hélium, la
différence de 4 millions de tonnes est dissipée sous forme d’énergie (E = mc2), ce qui représente une
énergie totale de 36.1022 kW.

Figure 1.1 : Coupe schématique du Soleil

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1.2 Caractéristiques principales du soleil
Les caractéristiques principales du soleil sont regroupées dans le tableau ci dessous [4]
Caractéristique Valeur

Masse 1.989.1030 Kg
Diamètre 1.392.109 m
Masse volumique moyenne 1410 Kg/m3
Puissance rayonnée 3.83.1026 W
Température superficielle 5770 °K
Vitesse de déplacement 216 Km s-1

Tableau 1.1 : Caractéristiques principales du soleil


1.2.1 Structure du soleil
Le Soleil, peut être découpé en plusieurs couches concentriques, sa structure est schématisée
dans la figure 1.2. On distingue quatre zones particulières ; le noyau, la photosphère, la chromosphère
et la couronne.

Figure 1.2 : Structure du soleil


Le soleil n’est pas une sphère homogène, on peut y distinguer trois régions principales (fig.1.2) [5, 6]:
a/ L’intérieur, contient 40% de la masse du soleil, c’est là ou se crée l’énergie par réaction
thermonucléaire, cette région s’étend sur une épaisseur de 25x104
b/ La photosphère est une couche opaque, très mince, son épaisseur est d’environ 300 km elle est
responsable de la presque totalité du rayonnement qui nous parvient, c’est la partie visible du soleil.
L’ordre de grandeur de la température n’y est plus que de quelques millions de degrés, décroissant très
rapidement dans l’épaisseur de la couche jusqu’à une température dite de surface de l’ordre de 450 km.
Cette couche est divisée en trois zones, le noyau, la zone radiative et la zone convective. Le
rayonnement émis dans cette partie est totalement absorbé par les couches supérieures. La température
atteint plusieurs millions de degrés, et la pression un milliard d’atmosphères.

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c/ La chromosphère et la couronne solaire, sont des régions à faible densité ou la matière est très
diluée, elles constituent l’atmosphère du soleil. Cette couche est caractérisée par un rayonnement émis
très faible, bien que la température y très élevée (un million de degrés) [7].
Les réactions nucléaires de fusion se produisent dans le noyau du soleil, en libérant ainsi une
énergie très considérable. Les réactions sont assurées grâce aux caractéristiques importantes du noyau :
sa densité très élevée ( 10 Kg/m3), sa température énorme de 15 millions de degrés Celsius ainsi que
sa pression de 2.1011 bars. La densité diminuant avec l’éloignement à un quart du rayon solaire, soit
175.00km environ.
L’énergie produite se propage par diffusion radiative puis par convection turbulente jusqu’à la
photosphère d’où elle s’échappe sous forme de rayonnement électromagnétique vers l’espace.
1. 3 Origine de l’énergie solaire
L’énergie solaire provient de la fusion d’hydrogène en hélium au sein du noyau de notre étoile. Deux
cycles ont été imaginés par les astrophysiciens pour décrire les étapes conduisant à cette fusion.
a- Le cycle Proton –Proton
Le cycle proton -proton fournit 90% de l’énergie solaire. Les réactions nucléaires régissant ce cycle
sont données par les équations suivantes [5,6].
1
1 H  11H  12 H      e
2
1 H 11H  23He  
3 3 4 1 1
2 He  2 He2 He 1H 1H
1
La notation ( 1 H) représente le noyau de l’atome d’hydrogène 1, c’est-à-dire un proton.

Il y a émission de positrons  (rayonnement bêta), de neutrinos e et de photons  (rayonnement

électromagnétique).
b- Le cycle du carbone
Le cycle de Carbone fournit les 10% restants de l’énergie solaire a été découvert par Hans Bethe et
Carl von en 1938. Les réactions faisant intervenir le carbone et l'azote forment un cycle; celui-ci reste
répétitif tant que subsiste la présence de l'hydrogène : la série de transformations est représentée par les
réactions ci-dessous [2,3] :
1
H 13
12
C 13N  
13
N 13C  e   
13
C  1H 14 N  
14
N  1H 15O  
15
O15N  e   
15
N  1H 12 C  4He

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Ce cycle peut être schématisé par le diagramme ci-dessous.

Figure 1.3 : Diagramme de cycle du carbone


1.4 Constante solaire (C)
On appelle la constante solaire noté C, la valeur moyenne du flux solaire reçu à la limite de
l’atmosphère terrestre.
Ou : C’est la quantité d’énergie totale envoyée par le soleil a la limite de l’atmosphère
Terrestre sur une surface unité perpendiculaire au rayonnement solaire. Cette valeur déterminée à
partir des mesures réalisées à l’aide de ballon, de fusées ou des satellites. La valeur moyenne annuelle
est I0=1353 W/m2 [3] qui ont proposés la valeur de 1367 W/m2. Cette valeur est en fonction de la
distance Terre - Soleil, qui varie quelque peu au cours de l’année.
Le tableau 1.2 indique les valeurs de la constante solaire pour le 1er de chaque mois, et l’écart relatif
du flux solaire par rapport à cette constante solaire.
Date du 1er Flux solaire (w/ m2) Ecart relatif (%)
Janvier 1399 +3.40
Février 1394 +3.03
Mars 1379 +1.92
Avril 1354 +0.07
Mai 1333 -1.48
Juin 1312 -3.03
Juillet 1308 -3.33
Août 1312 -3.03
Septembre 1329 -1.77
Octobre 1350 -0.22
Novembre 1373 +1.48
Décembre 1392 +2.88

Tableau 1.2 : Valeurs du flux solaire à la limite de l’atmosphère terrestre.

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La variation de la constante solaire en fonction du numéro du jour ( j) de l’année suit la relation
suivante [8] :
C = I0 [1 + 0,033 cos(0,984j)] (1. 1)
Le spectre solaire
On trouvera sur la figure 1.4 la répartition spectrale du rayonnement solaire hors atmosphère.
On notera que 98 ٪ du rayonnement solaire est émis dans les longueurs d’onde entre 0 et 4 μm, en
première approximation, le rayonnement solaire peut être assimilé au rayonnement d’un corps noir à
une température de 5777 °k.

Figure 1.4 : Répartition spectrale du rayonnement solaire hors atmosphère


La terre est située à 150 millions km du soleil, celui-ci émit en permanence une puissance de 1026W
sous forme de rayonnement et la terre reçoit 178 millions de watt sur sa face éclairée, soit 350 watts
par m2 à l’équateur. Le rayonnement solaire est un rayonnement électromagnétique composé
essentiellement par [9] :
de la lumière visible de longueur d’onde comprise entre 0,38 μm et 0,78 μm.
- du rayonnement infrarouge (IR) de longueur d’onde supérieure à 0,78 μm.
- du rayonnement ultraviolet (UV) de longueur d’onde inférieure à 0,38 μm.
1.5 Gisement solaire
Le gisement solaire est un ensemble de données décrivant l’évolution du rayonnement solaire
disponible au cours d’une période donnée. Il est utilisé pour simuler le fonctionnement d’un système
énergétique solaire et faire un dimensionnement le plus exact possible compte tenu de la demande à
satisfaire [10]. Il est utilisé dans des domaines aussi variés que l’agriculture, la météorologie, les
applications énergétiques et la sécurité publique.
Dans les systèmes d’exploitation de l’énergie solaire, le besoin de données d’insolation est d’une
importance capitale aussi bien dans la conception et le développement de ces systèmes que dans
l’évaluation de leurs performances.
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L’existence d’une solide et fiable base de données est une nécessité pour au moins la survie
économique des installations de collection et de conversion de l’énergie solaire.
1.6 Gisement solaire au sol
Le gisement solaire au sol est très variable comme présenté sur la figure 1.5.
Nous constatons une variabilité importante les jours nuageux (1) par rapport aux jours avec
éclaircies (2) et les jours de soleil (3). L’irradiation du soleil les jours nuageux est environ
200W/m² alors qu’elle est de 1000W/m² pour les jours ensoleillés. La présence de nuages
modifie sensiblement l’importance des rayonnements du soleil, les nuages jouant un rôle de
milieu diffusant [11].

Figure 1.5 : Irradiation globale (W/m²) au sol

Par ailleurs, l’orientation et l’inclinaison sont essentielles. D’après l’exemple de la figure I-4,
l’idéal est une orientation plein sud. Néanmoins on voit que avec une orientation Est et une pente
de 20° le rendement est d’environ 87% (donc 13% de pertes par rapport au plein sud).
Sur le disque solaire de la figure 1.6, on constate que dans toutes les orientations et
inclinaisons, les pertes par rapport à un positionnement optimal restent inférieures à 50%, ce qui
montre que l’on peut généralement utiliser l’énergie solaire quelle que soit le positionnement .

Figure 1.6 : Disque Solaire


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CHAPITRE 2
INFLUENCE DE L’ATMOSPHERE

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2.1 La masse atmosphérique
Pour tenir compte du trajet parcouru par les photons, on utilise la notion de masse
atmosphérique, encore appelée masse de la distance optique atmosphérique; elle est définie à partir de
l’unité d’épaisseur atmosphérique prise verticalement au niveau de la mer, elle est égale au rapport,
noté mh. En considérant la figure ci-dessous, où l’atmosphère est une couche d’épaisseur constante et
au sol supposé horizontal [3, 6], on a :
1
mh  (2.1)
sinh

Figure 2.1 : Influence de la courbure du globe terrestre sur le trajet parcouru par
le rayonnement solaire

Pour le soleil au zénith ( h=90°),mh=1(AM1=Air Mass One en anglais) et pour le soleil vu sous un
angle h=30°, mh=2(AM2). Le cas mh=0 correspond à l’étude du rayonnement solaire à la limite de
l’atmosphère terrestre (référence AM0). Le tableau 1.3 donne les valeurs da la masse atmosphérique
calculée et celle mesurée en fonction de l'hauteur du soleil.
L’effet de pénétration du rayonnement solaire dans l’atmosphère terrestre est fonction de la
hauteur du soleil. L’extinction atmosphérique tient essentiellement en compte des phénomènes :
- de diffusion du rayonnement par toutes les particules en suspension
- de l'absorption par les molécules O2, O3, H2O et CO2
Ces deux phénomènes étant fonction de la longueur d’onde du rayonnement. La loi de transmission de
celui-ci est décrite par la relation [12]
t  i [exp(   mh )] (2. 2)


- t : le flux énergétique transporté par le rayonnement solaire après un parcours atmosphérique mh.
- i : le flux énergétique transporté par le rayonnement solaire hors atmosphère
- : le coefficient d’extinction atmosphérique du rayonnement solaire pour la longueur d’onde.

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h (°) mh_ calculée mh_ mesurée
90 1.000 1.000
70 1.060 1.064
60 1.160 1.154
50 1.310 1.304
40 1.560 1.304
30 2.00 1.995
20 2.924 2.906
15 3.864 3.821
12 4.810 4.716
10 5.759 5.616
6 9.570 8.900
5 11.474 10.461

Tableau 2.1 : La masse atmosphérique en fonction de l' hauteur du soleil.

2.2 Composition de l’atmosphère :


L’atmosphère est constituée de trois grandes couches de caractéristiques différentes, qui sont :
- La troposphère, comprise entre le sol et 16 km d’altitude; dans cet intervalle la température et la
pression décroît, respectivement, de 5.6°C Km-1 et de 400 à 100 mb jusqu’à la limite supérieure. La
masse de la troposphère représente les ¾ de la masse totale de l’atmosphère qui est de 5.10 15 Tonne.
L’air de la troposphère renferme de la vapeur d’eau, du gaz carbonique, des poussières et des cristaux
de sel. C’est le siège des nuages, des pluies et des orages.
- La stratosphère est la zone entre 16 et 65 km d’altitude. A sa limite supérieure, la stratopause, la
pression n’est plus que de 1 mb.
La stratosphère comprend des couches à différentes températures dont l’une, particulièrement riche en
ozone, présente une température voisine de 0°C. Ce réchauffement est vraisemblablement dû à
l’absorption partielle du rayonnement UV émis par le Soleil.
- La mésosphère, comprise entre 55 et 80 km d’altitude. La pression n’est plus que de 10-2 mb à sa
limite supérieure, appelée mésopause.
La masse gazeuse totale traversée est de 10 tonnes /m²; elle équivaut à 7.8 km d'atmosphère ramenée
aux conditions de température et de pression dites normales: T=0°C; p=1 013 mbar. Si ces gaz étaient
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tous ramenés aux conditions normales, on aurait 6.2 km d'azote, 1.7 km d'oxygène, 74 m d'argon, 30m
de vapeur d'eau, 24 m de CO2, 14 cm de Néon, 4 cm d'Hélium, quelques mm de Krypton, de méthane
de NO et de NO2 et seulement 5 mm d'ozone
La figure 2.2 montre l’influence de l'atmosphère sur le rayonnement solaire reçu au niveau de la mer,
par ciel clair et pur, la hauteur du soleil étant 30° [3 ,13].

Figure 2.2 : Influence de l'atmosphère sur le rayonnement solaire

2.3 Absorption de la radiation solaire:


L’absorption du rayonnement solaire est sélective et dépend principalement de quatre éléments qui
sont [3]:
1 - Ozone (O3) : Il absorbe des bandes fortes entre 0.2 et 0.3 m, des bandes faibles de 0.45 à 0.7 m
et deux bandes IR à 10 et 14 m. il forme aussi un écran qui arrête les UV.
2- Oxygène (O2) : Il absorbe des bandes étroites du spectre visible (vers 0.69 et 0.76m).
3- Gaz carbonique (Co2) : Il absorbe des une partie de l’infrarouge lointain (>2m).
4- Vapeur d’eau qui entraîne des bandes d’absorption multiples surtout dans l’IR. On ne la rencontre
pratiquement qu’au niveau du sol (z<5 km).

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La figure 2.3 représente le spectre de la principale absorption sélective par les gaz atmosphériques

Figure 2.3 : Spectre d'absorption du rayonnement atmosphère


2.4 Phénomène de diffusion du rayonnement solaire
On distingue dans l’atmosphère deux types de diffusion :
- La diffusion de Rayleigh par les particules de diamètre inférieur à la longueur d’onde incidente [12]
et la diffusion de Mie par les corpuscules de grand diamètre (aérosols). Un rayon diffusé peut lui
même subir une diffusion et ainsi de suite selon la densité et le volume de la matière traversée; c’est la
diffusion multiple dont il faut aussi tenir compte. Les directions d’une diffusion moléculaire vers
l’avant et vers l’arrière sont privilégiées par rapport à la direction latérale. Par contre, dans le cas d’une
diffusion de grosses particules, la plupart des photons seront diffusées vers l’avant dans un angle de 4
degrés autour de la direction incidente [14].
- L’absorption de Rayleigh explique pourquoi le ciel est bleu dans la journée et rouge - orange le
matin et le soir lorsque le soleil est bas sur l’horizon. En effet, considérons le soleil à midi; le trajet des
rayons lumineux est relativement court. Compte tenu de la loi de Rayleigh, le rayonnement de courte
longueur d’onde est plus diffusé par les molécules de l’atmosphère que le rayonnement de grande
longueur d’onde; il s’en suit que la lumière bleue (=0.47 m) est plus diffusée que la lumière rouge
(=0.67 m) et le ciel nous parait bleu. A l’aurore ou au crépuscule, la même loi s’applique; mais
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comme le trajet de la lumière est beaucoup plus long, les longueurs d’onde bleues sont diffusées mais
aussi absorbées et il ne reste, fortement atténuées, que les grandes longueurs d’onde. La rétine de
l’observateur qui fixe le soleil enregistre alors un disque rouge.
Enfin, on caractérise l’ensemble des phénomènes d’absorption et de diffusion par un facteur appelé
facteur de trouble total.
Le facteur de trouble de Linke Tl conduit à une évaluation de l’extinction atmosphérique par des
molécules gazeuses et les aérosols ; une valeur moyenne est donnée par [14]:
Tl  2.5  16 A  0.5 ln  (2.3)

Le coefficient A est appelé coefficient de trouble ou coefficient d’Angström. Ce coefficient


caractérise, la clarté du ciel et on a ainsi :
A= 0.02 pour un ciel bleu foncé.

2.5 Facteur de trouble de Link


Le calcul des moyennes décadaires ou mensuelles conduit à des relations fonctionnelles entre les
valeurs moyennes du trouble de Link TL, du coefficient de trouble d'Angström ba et de la tension de
vapeur d’eau t, telle que :
TL = 1,6 + 16 ba + 0,5.ln t
On rappelle que la hauteur d’eau condensable w exprimée en cm, est reliée à la tension de vapeur par
la formule empirique de Hahn:
w (cm) = 0.17 t
où t (mbar) représente la tension de vapeur d'eau au sol.
Faute de renseignements sur les aérosols, par journée de ciel clair et bleu, sans nuage, une autre
formule peut être retenue en première approximation pour l'appréciation du trouble en un endroit
défini, pour autant que l'on connaisse au moins la tension de vapeur d'eau moyenne au sol pour la
période considérée :
TL = 2,2 + 0,5.ln t
Il convient toutefois d'apporter la correction liée à l'altitude (DTL = - 0,35.z avec z en km) très
approximative mais justifiée en moyenne.
TL = 3,2 ± 0,5 en régions tempérées (mini en hiver : 2,5 à 3, maxi en été : 3,5 à 4).
TL = 3,9 ± 0,4 en régions intertropicales humides (maxi en saison sèche : 4,5 à 5)

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2.6 Les nuages
Un nuage est composé de millions de toutes petites gouttes d’eau ou de cristaux de glace si la
température de l’air est très basse, flottant dans l’air. Un nuage se forme lorsque la vapeur d’eau
devient liquide, c’est-à-dire lorsque l’air humide se refroidit et que la vapeur condense sur des
minuscules particules. Les nuages peuvent être divisés en trois catégories selon le niveau
caractéristique d’apparence [15]: nuages bas, nuages de niveau intermédiaire (les nuages d’étage
moyen) et les nuages hauts plafonnant à des altitudes avoisinant la dizaine de kilomètres. Les
météorologues ont ainsi identifié un nombre limité de formes caractéristiques en fonction de l’altitude
et des conditions de formation. Les espèces de nuages se rapportent à une ou plusieurs des
caractéristiques suivantes : la forme (nuages en banc, en couches, en nappes, en voile…), la dimension
(surface des éléments constitutifs, extension verticale…). Les nuages peuvent être classifiés selon
l’altitude, selon le genre et selon l’espèce ou bien selon la variété
2.7 Distribution du rayonnement solaire par l’atmosphère
Les radiations solaires arrivant au sommet de l’atmosphère sous forme d’ondes électromagnétiques se
répartissent premièrement en deux parties : L’une (E) est directement réfléchie vers l’espace avant de
s’enfoncer dans l’atmosphère. L’autre partie (R), en pénétrant dans l’atmosphère subit des réflexions
et des diffractions pour être à son tour, soit renvoyée vers l’espace (Ra) soit dirigée vers la terre (D).
Dans l’atmosphère la vapeur d’eau et de multiples gaz absorbent de façon très irrégulière certaines
radiations caractérisées par leurs longueurs d’ondes, les radiations (RA) absorbées par les
composantes de l’atmosphère sont ensuite émises. Une fois ces radiations arrivées au sol, une fraction
est réfléchie directement vers le ciel, l’autre est gagnée par la terre, pour être à son tour émise par le
sol sous forme de chaleur latente et chaleur [11].
La figure ci-dessous présente la distribution du rayonnement solaire par l’atmosphère.

Figure 2.4 : Distribution du rayonnement solaire par l’atmosphère

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CHAPITRE 3
RAPPEL DES COORDONNEES

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3.1 Sphère céleste
La sphère céleste est une sphère imaginaire dans l'espace d’un diamètre immense, avec la terre au
centre [3].
On considère que tous les objets visibles dans le ciel se trouvent sur la surface de la sphère
céleste. On peut résumer les différentes caractéristiques sur la sphère elle même comme c’est indiqué
sur la figure 3.1.

Figure 3.1 : Sphère Céleste

3.2 Les coordonnées géographiques


Ce sont les coordonnées angulaires (L et Φ) qui permettent le repérage d’un point sur la terre comme
représente dans la figure 3.2, telles que:
-La longitude L, est comptée positivement vers l’est et négativement vers l’ouest, à partir
du méridien Greenwich.
-La latitude Φ, permet de repérer la distance angulaire d’un point quelconque à l’équateur. Elle
varie de 0° à 90° dans l’hémisphère nord et de 0° à –90° dans l’hémisphère sud.

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Figure 3.2 : Les coordonnées géographiques
3.3 Coordonnées horizontales
Les Coordonnées horizontales sont caractérisées dans la sphère céleste par deux angles :
- L’azimut a, ou l’angle que fait la projection de la direction du soleil sur le plan horizontal
avec la direction sud. Il est compté de 0° à 360° d’ouest en est, ou de 0° à 180° à partir du sud
vers l’ouest.
- La hauteur h, ou l’angle que fait la direction du soleil avec sa projection. Il est compté
de 0° à 90° vers le zénith et de 0° à –90° vers le nadir.
On appelle quelquefois distance zénithale le complément de l’angle h :
z + h = 90° (Fig 3.3).

Figure 3.3: Coordonnées horizontales.

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Ces deux angles sont fonction de :
- La latitude L du lieu.
- L’heure solaire TS dans la journée
- La date j (numéro du jour de l’année).
La latitude L et la date j servent à déterminer la trajectoire du soleil dans le ciel et l’heure TS donne le
temps mis par la terre pour effectuer un tour sur elle-même. Un jour à été divisé en 24 h et on a défini
l’heure solaire TS en fixant TS = 12h lorsque la hauteur du soleil est maximale (le soleil est à son
« Zénith »).
On définit également l’angle horaire ω par :
ω = 15° (TS -12) (3. 1)
ω est compté positivement l’après-midi.
L'hauteur h du soleil peut alors se déduire de la relation :
sin (h) = sin (L) sin (δ) + cos (L) cos (δ) cos (ω) (3. 2)
et l’azimut a par la relation:
cos (δ) sin (ω)
sin (a) = (3. 3)
cos (h)

3.4 Coordonnées horaires


Dans la figure 3.4 on représente les coordonnées horaires dans la sphère céleste qui sont repérées par :
- La déclinaison δ, c’est l’angle fait par le plan de l’équateur avec celui de l’écliptique. Elle varie au
cours de l’année de +23°27’ à –23°27’ et détermine l’inégalité des durées des jours.
- L’angle horaire ω : il est déterminé par la rotation régulière de la terre autour de son axe.
Il est compté positivement dans le sens rétrograde de 0° à 360°

Figure 3.4 : Coordonnées horaires.

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- Déclinaison solaire :
On appelle déclinaison δ, l’angle formé par la direction du soleil avec le plan équatorial, elle varie au
cours de l’année entre - 23,45° et + 23,45°, elle est nulle aux équinoxes (21 mars et 21 septembre),
maximale au solstice d’été (21 juin) et minimale au solstice d’hiver (21 décembre). La valeur de la
déclinaison peut être calculée par la relation [15]:
δ = 23,45 sin[0,980(j + 284)] (3. 4)
Où j est le numéro du jour de l’année.

3.5 Mouvements de la terre


La trajectoire de la terre autour du soleil est une ellipse dont le soleil est l’un des foyers, le plan de
cette ellipse est appelé l’écliptique. L’excentricité de cette ellipse est faible ce qui fait que la distance
terre/soleil ne varie que ±1,7 % par rapport à la distance moyenne qui est de 150 millions Km
(149475.106 Km) [6]. .
La terre tourne également sur elle-même autour d’un axe appelé l’axe des pôles. Le plan
perpendiculaire à l’axe des pôles et passant par le centre de la terre est appelé l’équateur. Les
mouvements de la terre autour de son axe et autour du soleil sont schématisés sur la figure 3.5

Figure 3.5: Schématisation des mouvements de la terre autour du soleil.


Mouvement apparent du soleil
On appelle déclinaison δ, l’angle formé par la direction du soleil avec le plan équatorial, elle varie au
cours de l’année entre - 23,45° et + 23,45°, elle est nulle aux équinoxes (21 mars et 21 septembre),
maximale au solstice d’été (21 juin) et minimale au solstice d’hiver (21 décembre).

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La durée du jour est de 12 h aux équinoxes, elle est inférieure à 12 h entre le 21 septembre et le 21
mars et supérieure à 12h entre le 21 mars et 21 septembre.

Figure 3-6 : Mouvement apparent du soleil observé d’un point de latitude.

3.6 Relation entre temps légal et temps solaire


Les relations se rapportant au mouvement du soleil utilisent le temps solaire TS qui diffère
généralement du temps légal TL (heure des montres) du lieu considéré [3]. Cette différence est liée à :
La différence (fixée par chaque pays) entre l’heure légale TL et l’heure civile TCF du faisceau horaire
dans lequel il se trouve :
C =TL – TCF (3. 5)
L’heure civile TCF du faisceau horaire est égal au temps universel TU (temps solaire du méridien de
Greenwich) augmenté de la valeur du décalage horaire que l’on trouvera sur la figure 3.7

Figure 3.7 : Décalage horaire par rapport au méridien de Greenwich.

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La différence de longitude (l - lref) entre le lieu considéré et le lieu servant de référence au temps légal
(en général le centre du faisceau).
Le temps solaire TS se calcule finalement par la formule [16]:
lref - l
TS = TL – C + ET + (3. 6)
15
La correction maximale dû à l’équation du temps est de l’ordre de 16 mn, on peut ne pas tenir en
compte en première approximation. On trouvera les variations annuelles de la déclinaison et de
l’équation du temps sur la figure 3.8.
Le problème est souvent de déterminer la différence C entre TL et TCF en un lieu donné, on peut
procéder de la manière suivante :
Il est possible de connaître TL et TU.
D’où (TL – TU).
La différence (TL – TU) peut être lue sur la figure.
- On en déduit C = (TL – TU) – (TCF –TU).

Figure 3.8 : Equation du temps ET et déclinaison δ en fonction du jour de l’année.

3.7 Durée et taux d’ensoleillement


a- Durée d’ensoleillement
Selon les conditions atmosphériques, le ciel peut être plus ou moins couvert de nuages au cours d’une
journée. Ceux-ci occultent le soleil, totalement ou partiellement, empêchant ainsi le rayonnement
d’atteindre directement le sol. On dit que la nébulosité est plus ou moins importante selon qu’il y a
beaucoup ou peu de nuages On appelle durée effective d’ensoleillement ou insolation S, le temps
pendant lequel, au cours d’une journée, le rayonnement solaire direct a atteint le sol du lieu considéré.

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On appelle rayonnement direct le rayonnement qui atteint la surface terrestre sans avoir subi de
déviation depuis son émission par le soleil.
b- Taux d’ensoleillement
Par ciel clair sans nuages, le sol reçoit le rayonnement solaire direct pendant toute la durée du jour, ou
plus précisément pendant la durée maximale d’ensoleillement S0. On appelle taux d’ensoleillement ou
taux d’insolation le rapport entre la durée effective et la durée maximale d’ensoleillement S0 [18] :
S
  (3. 7)
S0
C'est le paramètre représentatif des conditions de nébulosité du ciel. La nébulosité est le
rapport entre la surface du ciel couverte par les nuages et la surface totale du ciel au-dessus du
territoire correspondant.
Cette notion n’étant que descriptive, on la relie à la fraction d'insolation qui est une grandeur
mesurable dès qu'on connaît les durées d'insolation enregistrées par l'héliographe. Il est possible de
relier le rayonnement global G sur une surface à la fraction d'insolation et
au rayonnement diffus D. Connaissant G, on peut donc calculer le rayonnement diffus D.

_______________________________________________________________________________________________ 22
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CHAPITRE 4
LE RAYONNEMENT SOLAIRE
ET INSTRUMENTS DE MESURE

_______________________________________________________________________________________________ 23
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4.1 Le rayonnement solaire
4.1.1 Définition
Le rayonnement solaire est de nature électromagnétique, provenant essentiellement d'une série
d'interactions composites émises par le soleil [19].
Le rayonnement électromagnétique émis a un double aspect ondulatoire et corpusculaire
correspondant à deux champ, l’un électrique et l’autre magnétique, il se déplace dans le vide avec une
vitesse de 299793 Km/s. Le corpuscule, appelé photon, de masse nulle, a une énergie reliée à la
fréquence  ou à la longueur d’onde  par la relation suivante :
hc
E  h  (4. 1)

Où,
E : l’énergie, exprimée en Joule
c : la vitesse de la lumière en (m/s)
h : la constante de Planck (h= 6.626.10-37 J/s)
Le spectre du rayonnement solaire est divisé en plusieurs domaines de longueurs d’onde. Sa
distribution est repartie comme suit (Tab. 4.1) [6].
Bande spectrale Energie solaire rayonnée
ultraviolet <0.38 m 12%
visible 0.38<<0.78 m 39%
infrarouge 0.78<<4 m 48%

Tableau 4.1: Bandes spectrales du rayonnement solaire

4.1.2 Composantes du rayonnement solaire


Le sol terrestre est éclairé ou irradié par le rayonnement solaire après sa traversée de l’atmosphère. Ces
deux termes peuvent être indifféremment utilisés :
- L’éclairement, qui est une densité de puissance, s’exprime en Wm-2.
- L’irradiation, qui représente l’énergie correspondante à l’éclairement pendant une durée déterminée,
s’exprime en Wh m-2.
Au sol, on distingue trois composantes :
- Le rayonnement direct : rayonnement parvenant directement au sol sous un angle solide limité au
seul disque solaire et reçu sur une surface normale à l’axe de cet angle solide (Fig. 4.1). Ce
rayonnement traverse l’atmosphère sans subir de modifications [20,21].

_______________________________________________________________________________________________ 24
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Le rayonnement direct reçu par une surface orientée en permanence vers le soleil et qui reçoit donc le
rayonnement solaire sans une incidence normale est désigné par I.
- (I) l’énergie reçue (irradiation)
- (I*) le flux reçu (éclairement) en Wm-2.
Nous avons la relation : S = I. sin (h) (4. 2)
- Le rayonnement diffus : est la partie du rayonnement solaire diffusée par les particules solides ou
liquides en suspension dans l’atmosphère. Il n’a pas de direction privilégiée.
- Le rayonnement global : Le rayonnement provenant du soleil et de l’atmosphère à partir d’un angle
solide de 2π d’ouverture reçue sur une surface horizontale.
Généralement le rayonnement global sur une surface quelconque au voisinage du sol est la somme des
deux composantes (direct +diffus) [21].

Figure 4.1 : Les trois composantes du rayonnement solaire

- Notation
Les notations utilisées pour les composantes du rayonnement solaire sur une surface horizontale sont
données dans le tableau suivant :
Eclairement solaire GLOBAL G*
Flux instantané (W.m-2) DIFFUSE D* G* = S*+D*
DIRECT S*
Irradiation solaire GLOBAL G
Energie reçue pendant une certaine durée DIFFUSE D G = S+D
(KWh.m-2) DIRECT S

Tableau 4.2 : Notations des composantes de rayonnement solaire

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4.2 Rayonnement solaire sur un plan horizontal
a- Eclairement solaire direct S* :
L’éclairement solaire direct S* sur un plan horizontal peut être déterminé de plusieurs manières en
fonction des données disponibles.
Α- Par mesure des G*et D*, on déduit S* = G* - D*
B- À partir de la mesure des irradiations journalières globales G et diffus D sur un plan horizontal, on
déduit : S = G - D
et S* par la fonction de répartition suivante [9] :
 cos( cos1 
S* = [a  b cos( )] S (4. 3)
24 sin( 1 )   1 cos1 
Où: a = 0.409 + 0.502 sin (ω1 - 60°)
b = 0.661 + 0.478 sin (ω1 - 60)
ω : angle solaire. ω1 : angle solaire au lever de jour.
C- A partir de la mesure de l’irradiation journalière globale G, on évalue l’irradiation journalière
diffusée D par la corrélation de Collares-Pereira et Rabl [7]:
D = 0.99 G : KT ≤ 0.17 (4. 4)
D = (1,188 – 2,272 KT + 9,473 KT 2 – 21,865 KT 3 + 14,648 KT 4) G : 0.17 < KT ≤ 0.75 (4. 5)
D = (- 0,54 KT + 0,632) G : 0.75 < KT ≤0.80 (4. 6)
D = 0.2 G : KT ≥ 0.8 (4. 7)
Où : KT = G/G0 (4. 8)
G0 étant l’irradiation journalière sur un plan horizontal placé à la limite de l’atmosphère calculée par :
1
G0  3.795.10 4 cos( L) cos( )[sin( 1 )  cos(1 )] (4. 9)
180
où ω1est en degré et G0 en kj.m-2.
On calcule ensuite S = G - D et on est ramené au cas précédent.
- A partir de la connaissance de la moyenne mensuelle de l’irradiation globale journalière G, on
calcule l’irradiation diffusée journalière moyenne D par la corrélation de Collares-Pereira et Rabl [7]:
D = 0,775 + 0,00606 (ω1 - 90) - [0,505 + 0,00455 (ω1 - 90)] cos (115 KT - 103) (4. 10)
- A partir de la mesure du taux d’ensoleillement σ, on évalue G par [23] :
Zone tropicale G = G0 [0,29 cos (L) + 0,52 σ] (4. 11)
Si on ne dispose d’aucune mesure : on peut évaluer le rayonnement direct sur un plan perpendiculaire
au rayonnement solaire par la relation :
TL
I* = 1370 exp[ ( )] (4. 12)
0.9  9.4 sin( h)
Où TL est le facteur de trouble de Linke calculée par :
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TL = [2,4 + 14,6 β + 0,4 (1 + 2 β) ln (pv)] (4. 13)
β est le coefficient de trouble de l’atmosphère que l’on peut prendre égal à :
β = 0,05 en zone rurale.
β = 0,1 en zone urbaine.
β = 0,2 en zone industrielle ou polluée.
pv est la pression partielle de vapeur d’eau exprimée en mmHg.
On déduit: S* = I* sin (h). I* est le flux reçu (éclairement) en W.m-2

b- Irradiation direct journalière S


L’irradiation directe journalière sur un plan horizontal peut être déterminée de plusieurs manières en
fonction des données disponibles :
- Par mesure directe de G et D, on en déduit S = G - D
- A partir de G, on calcule D par la formule.
- A partir de la mesure du taux d’ensoleillement on évalue G par la formule.
c- Eclairement solaire diffus D* :
L’éclairement solaire diffus D*sur un plan horizontal peut être déterminé de plusieurs manières
en fonction des données disponibles :
- Par mesure directe.
- A partir de la mesure de l’irradiation journalière diffusée D sur un plan horizontal, on déduit
π cos (ω) - cos (ωl)
D* = [a + b cos (ω)] D (4. 14)
24 sin (ωl) - (ωl/180) cos (ωl)

- A partir de la mesure de l’irradiation globale G sur un plan horizontal : on évalue D par la formule
(4.10).
- A partir de la mesure du taux d’ensoleillement, on évalue G par la formule (4. 5).
- par utilisation de la corrélation suivante en l’absence de toute mesure :
D* = 54,8 sin (h) [TL – 0,5 - sin (h)] (4. 15)

d- Irradiation diffusée journalière D :


L’irradiation diffusée journalière D sur un plan horizontal peut être déterminée de plusieurs
manières en fonction des données disponibles :
- A partir de la mesure directe.

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- A partir de la mesure de l’irradiation globale G sur un plan horizontal : on évalue D par la formule
(4.10).
A partir de la mesure de taux d’ensoleillement S, on évalue G par la formule (4.11).
Par intégration des valeurs de D* données par la corrélation (4.15) en l’absence de toutes données.

4.3 Instruments de mesure


Le principe classique des mesures d'éclairements est l'effet thermoélectrique: un corps noir reçoit le
rayonnement solaire, l'augmentation de sa température est mesurée par une série de couples
thermoélectriques; on enregistre donc une force électromotrice. Une mesure précise est toujours
délicate d'autant plus que l'appareil est situé à l'extérieur
Les stations météorologiques recueillent les données nécessaires pour établir les bilans énergétiques
solaires. On effectue les mesures pour chaque gisement solaire selon un pas déterminé, sachant que les
périodes de leurs établissements soient les plus longues possibles. Nous allons décrire les principaux
appareils de mesure du rayonnement solaire, de façon générale, les mesures s’effectuent par les
radiomètres. En principe le rayonnement solaire parvenant du soleil à la surface du sol se subdivise en
trois types, et chaque type se mesure par différentes méthodes [6, 23, 24]:
4.3.1 Le rayonnement direct (S) : est mesuré à l’aide d’un actinomètre, appelé aussi pyrhéliomètre
que l’on installe de façon que sa surface réceptrice soit orientée perpendiculairement aux rayons
solaires sur un support à l'hauteur d’un mètre et demi du sol, son axe de rotation doit être parallèle à
celui de la terre. Lorsqu’on expose l’organe sensible du pyrhéliomètre normale aux rayons solaires, on
obtient un courant thermoélectrique détecté par un galvanomètre, dont l’intensité (i) est
proportionnelle à la radiation solaire I et on peut écrire S = a. i (cal/cm2.min).
a : coefficient de conversion qui varie un peu avec la température. Ce coefficient est déterminé d’après
l’étalonnage de l’appareil. Pour obtenir des séries de mesures stables et correctes, il est absolument
nécessaire de laisser l’appareil en position de mesure durant au moins 15 min afin de permettre aux
températures internes de s’équilibrer et aux petites particules d’eau qui peuvent être enfermées dans le
tube et de s’évaporer.
Exemple : Pyrhéliomètre Eppley
L’élément sensible de ce pyrhéliomètre est une thermopile WIRE-WOUND associée à un circuit de
compensation en température, et peinte avec du noir PARSON’S.
La thermopile est montée à la base d’un tube en laiton, chromé sur sa partie extérieure et noirci et
diaphragmé sur sa partie intérieure.
A l’opposé de la thermopile le tube est formé par une fenêtre de quartz. L’appareil est étanche et a
été monté en atmosphère sèche.
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Dr. SALMI Mohamed Support de cours : Gisement solaire
Il est possible de placer des filtres colorés devant l’ouverture pour procéder à des mesures
spectrales.
Les caractéristiques sont :
Sensibilité : 60 à 100 μ v mw-1 cm2 ;
Résistance : 200 Ohms environ ;
Température :  1% de –20 à +40° C ;
Linéarité : meilleure que 0,5% ;
Constante de temps : 1 seconde.
4.3.2 Le rayonnement diffus (D) il peut être mesuré par un pyranomètre, à condition d'occulter le
rayonnement solaire direct. L’écran utilisé est un bandeau circulaire étroit de façon à ne cacher qu’une
faible partie du ciel : on doit cependant tenir compte de cette interception du rayonnement diffus par
terme correctif approprié [6].
La figure (4.2) représente le dernier modèle de Kipp et Zonen [24], pour mesurer la composante diffus.
Sa mise en place implique l’horizontalité de la thermopile à l’aide d’un niveau à bulle incorporé,
permet d’afficher la latitude du lieu à partir d’un repère gradué, de placer le plan du bandeau
perpendiculairement au méridien Nord-Sud par rotation de la potence horizontale et d’incliner le
bandeau sur le plan horizontal selon l’angle de déclinaison de l’époque en faisant coulisser les deux
tiges parallèles solidaires du pare-soleil. Cette dernière condition nécessite au moins, suivant la période
de l’année deux interventions par semaine.

Figure 4.2 : Pyrhéliomètre Eppley

4.3.3 Le rayonnement global (G) est mesuré avec le même instrument qui sert à mesurer le
rayonnement diffus, la différence est de mettre la thermopile du pyranomètre en position ouverte vers
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le ciel, y compris de soleil ceci s’obtient facilement en éloignant l’ombre de la bande par soleil de la
surface sensible .
Exemple : le pyranomètre KIPP-ZONEN :
La figure 4.3 représente le pyranomètre Kipp et Zonen , la surface réceptrice est une
thermopile à surface plane composée de 14 thermocouples disposés circulairement de façon a
diminuer l’erreur d’éclairement azimutal. Cette thermopile est rectangulaire. L’élément sensible est
monté dans un boîtier en laiton chromé surmonté de deux coupelles concentriques de verre assurant à
la fois un isolement thermique vis-à-vis des échanges convectifs et radiatifs dans le domaine des
grandes longueurs d’ondes.
- Sensibilité : comprise entre 100 et 130 μ v mw-1 cm2 ;
- Résistance : de l’ordre de 10 Ohms ;
- Influence de la température : -0,17% par degré ;
- Linéarité :  1% ;
- Constante de temps : 20 seconde ;
- Effet d’azimut :  2% après nivellement [27].

Figure 4.3 : Le pyranomètre Kipp et Zonen

Etalonnage du pyranomètre
La surface réceptrice de l’appareil reçoit, de façon générale, un éclairement global :
G*=D*+S* (4. 16)
Après le réglage de l’horizontalité de cette surface, l’éclairement reçu devient
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G*=D*+S*sin h (4. 17)
L'hauteur h du soleil, au moment de la mesure, est déterminée à l’aide des formules utilisant les
paramètres locaux, la latitude du site, la déclinaison du soleil ainsi que le temps.

4.3.4 L’heliographe
La destination de l’héliographe est la mesure des durées d’ensoleillement d’un site pendant une
période déterminée.
Le principe de fonctionnement de l’héliographe de Campbell-Stokes est la focalisation du
rayonnement direct sur un écran de papier grâce à une lentille sphérique contenue dans cet appareil
(Fig. 4.4).
La durée effective de l’ensoleillement S est donnée, après étalonnage du temps au cours de
l’évaluation du rayonnement solaire, par les longueurs de la série de traces brunes apparues sur le
papier grâce au rayonnement dirigé par le point de focalisation du rayonnement.
La valeur de 120 W m-2, est le seuil d’enregistrement fixé internationalement et actuellement admis.
Le procédé d’enregistrement manuel et journalier représente le majeur inconvénient de l’héliographe
Campbell-Stokes.

Figure 4.4 : L’heliographe

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4.4 Potentiel de l’énergie solaire
4.4.1 Centrales de mesure ou station automatiques
Les développements des stations automatiques et des centrales de mesure laissent entrevoir leur
utilisation pour les mesures de rayonnement. Un certain nombre de précautions doivent être prises :
- utiliser des centrales capables de mesurer des tensions bas-niveau (0 à 20mV par
exemple) avec une précision suffisante ;
- faire un prélèvement de mesure au moins toutes les 10 secondes, ceci est dû à la forte
variabilité de l’éclairement énergétique à certains moments (journées à passages
nuageux fréquents).
A titre d’exemple la station automatique SIMOUN utilisée par la météorologie comporte un modèle
actinométrique comprenant :
- une voie pour la durée d’ensoleillement (associée à l’héliographe automatique) ;
- trois voies pour des mesures d’éclairement énergétique (capteurs monofaces type
pyranomètre, pyrhéliomètre, pyrradiomètre ou autre) ;
- une voie pour la mesure du bilan radiatif (pyrradiomètre différentiel).
Le prélèvement des données a lieu toutes les 4 secondes. Ces valeurs sont stockées et moyennées sur 6
minutes. L’enregistrement se fait sur mini- cassette toutes les 6 minutes, la valeur enregistrée étant la
moyenne de 90 valeurs prélevées toutes les 4 secondes [3].

4.4.2 Potentiel de l’énergie solaire au monde


L’irradiation solaire annuelle sur l’ensemble de la planète au niveau de la mer (754 million
deTWh) représente plus de 5 000 fois l’énergie que nous consommions en 2004 (environ 12
Gtep ou 139 000 TWh 4). Sur le long terme - environ 50 ans - le potentiel extractible des
différentes sources d’énergie renouvelable pourrait en pratique couvrir la consommation
mondiale actuelle : la photosynthèse au premier chef avec 6 Gtep (70 000 TWh), puis le vent
avec 1,7 Gtep (20 000 TWh), la grande hydraulique 14 à 20 000 TWh, dont le potentiel
théorique mondial est d'environ 40 000 TWh, le solaire installé sur les toits des bâtiments
industriels, commerciaux, tertiaires et domestique 0.25 Gtep (2 900 TWh), et la géothermie des
couches profondes 0.2 Gtep (2 300 TWh).

4.4.3 Potentiel solaire en Algérie


L’Algérie dispose d’un des gisements solaires les plus importants du monde. La durée
d’insolation sur la quasi-totalité du territoire national dépasse les 2000 heures annuellement et atteint
les 3900 heures (hauts plateaux et sahara). L’énergie reçue quotidiennement sur une surface
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Dr. SALMI Mohamed Support de cours : Gisement solaire
horizontale de 1 m² est de l’ordre de 5 kWh sur la majeure partie du territoire national, soit prés de 1700
kWh/m².an au Nord et 2263 kWh/m².an au sud du pays. Le tableau 4.3 résume le potentiel solaire en
Algérie [26].

Régions Région côtière Hauts Plateaux Sahara


Superficie (%) 4 10 86
Durée moyenne 2650 3000 3500
d’ensoleillement (heures/an)
Energie moyenne reçue 1700 1900 2650
(Kwh/m2.an)

Tableau 4.3 : Potentiel solaire

Une évaluation par satellite, effectuée par l’agence spatiale allemande, a montrée que l’Algérie
possède le potentiel solaire le plus important de tout le bassin méditerranéen [30].
Il est de 169,440 Tera-Watts.heure/an (TWh/an) pour le solaire thermique et de 713,9 TWh/an pour le
photovoltaïque. La région d’Adrar est particulièrement ensoleillée et présente le plus grand potentiel
de toutel’Algérie [27]
b- Représentation graphique des fractions d’insolation
On peut représenter les valeurs des fractions d’insolation σ, en fonction du mois, pour chaque
station. Par simple observation des courbes, on peut reconnaître trois groupes types de climat [9].
(a) : climat de l’Algérie du nord :

σ élevé en été (aux alentours de 0,8) et moyen en hiver (environ 0,5).


(b) : climat du Sahara :

σ très élevé en été (plus de 0,8) et élevé en hiver (environ 0,7 et plus au sud 0,8).
(c) : climat influencé par le climat de l’Afrique intertropicale :

σ élevé avec des valeurs plus faibles en été (saison des pluies dans le Sahel, plus au Sud) et
maximum en mars.

4.4.4 Le réseau météorologique Algérien

La mesure du rayonnement solaire en Algérie est réalisée par l’Office National de la


Météorologie (O.N.M) à travers son réseau constitué de quatre vingt et une (81) stations
météorologiques mesurant la durée d’insolation. Parmi celles-ci, seules sept (07) stations ont
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assuré entre les années 1970 et 1989 la mesure des composantes diffuses et globales reçues sur
le plan horizontal. De plus, ces séries de mesures comportent des données manquantes causées par
des périodes plus ou moins longues de non fonctionnement des appareils de mesure.
Les informations récoltées en 2011 indiquaient que seules trois (03) stations à savoir Oran,
Tamanrasset et Ksar Chellala assuraient d’une manière régulière la mesure du rayonnement solaire
sur le plan horizontal. Huit autres stations automatiques mesurent le rayonnement depuis 2009 et
qui sont : Alger (aéroport), Oran (Sénia), In amenas, Ghardaïa, Annaba, Tamanrasset, Tlemcen et
Constantine.

Stations Lat (degrés minutes) Lon (degrés minutes) Alt (m)


Alger (Dar elBeida) 36°43 3°15E 25
Annaba 36°50 7°49E 3
Oran 35°16 00°38W 90
Tlemcen Zenata 35°01 01°27W 249
Ghardaia 32°24 3°48E 468
Tam (aéroport) 22°48 05°27E 1362
Ain Amenas 28°03 09°38E 561
Constantine 36°17 06°37E 694

Tableau 4.3 : Les stations automatiques qui mesurent le rayonnement.

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CHAPITRE 5
ÉNERGIE SOLAIRE PHOTOVOLTAÏQUE

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5.1 Conversion photovoltaïque
5.1.1 Définition
Elle utilise le soleil comme source de lumière en transformant en électricité l’énergie des
photons arrivant à la surface de la Terre. La lumière solaire (photons) transmet son énergie aux
électrons contenus dans un semi-conducteur (qui constitue une cellule photovoltaïque) .Cette
transformation (effet photovoltaïque) est sans action mécanique, sans bruit, sans pollution et sans
combustible. L’effet photovoltaïque a été découvert par le physicien français A. Becquerel en 1839.
Le mot « photovoltaïque » vient du mot « photo » (du grec « phos » qui signifie « lumière ») et du
mot « Volt » (patronyme du physicien Alessandro Volta qui a contribué de manière très
importante à la recherche en électricité) .
La conversion photovoltaïque utilise le principe de la transformation directe de l’énergie
lumineuse en une énergie électrique, les cellules solaires sont capables d’effectuer cette
transformation. La première cellule solaire à homojonction en silicium a été fabriquée en 1954 aux
laboratoires Bell avec un rendement voisin de 4.5% [28]. En 1960, ce rendement a été porté à une
valeur supérieure à 10% pour les cellules solaires à base de silicium monocristallin. De nombreux
travaux de recherche sur l’amélioration du rendement de conversion ont été publiés. Jusqu’à 1972, les
applications des cellules solaires étaient réservées au seul usage spatial à cause de leurs prix très
élevés et leurs faibles rendements. Cependant, l’augmentation du rendement a été considérée plus
déterminante par rapport à la réduction du coût, car toute amélioration des performances, optimisation
des paramètres, s’applique directement sur le prix de l’énergie produite [29].
5.1.2 Effet photovoltaïque
L’effet photovoltaïque a été mis en évidence pour la première fois par Entoine Becquerel en
1839 : il découvrit que certains matériaux délivraient une petite quantité d’électricité quand ils étaient
exposés à la lumière. Albert Einstein expliqua le phénomène photoélectrique en 1912 [30], mais il
fallut attendre le début des années 50 pour sa mise en application pratique dans la réalisation d’une
cellule PV en silicium. Cet effet permet la conversion d’énergie solaire en énergie électrique.
- Le silicium
La filière silicium représente aujourd’hui l’essentiel de la production mondiale des panneaux
photovoltaïques. Il s’agit d’un matériau extrêmement abondant, stable et non toxique. Cette filière est
elle-même subdivisée en plusieurs technologies distinctes de part la nature du silicium employé
et/ou sa méthode de fabrication. Cette filière comporte deux technologies : le silicium
monocristallin et le silicium multicristallin [31].
L’industrie photovoltaïque est concentrée à plus de 90% sur l’utilisation du silicium comme
matériau de base. Ce semiconducteur présente en effet, différents avantages : il est abondant à la
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surface du globe car facilement extrait à partir du sable ; il n’est pas toxique comme certains
semiconducteurs III-V ; il possède un oxyde naturel (SiO2) présentant d’excellentes propriétés
électroniques et il peut se doper facilement (avec le phosphore ou le bore). Son seul véritable
inconvénient est son gap indirect à 1,1 eV. Ceci entraîne une absorption du rayonnement plus faible
qu’avec un matériau à gap direct. Pour absorber 90% du spectre solaire, il faudra utiliser une épaisseur
de 100 m pour le silicium, alors que seulement 1 m de GaAs suffisent. De plus, la largeur de bande
interdite du silicium fait qu’il n’est pas le mieux adapté pour capter la part optimale du spectre solaire
(entre 1 et 1,7 eV) : le GaAs, avec une largeur de bande interdite de 1,38 eV, permet d’accéder à des
rendements théoriques plus élevés.
Le silicium reste cependant le matériau le plus utilisé dans le photovoltaïque. Outre les
avantages précités, il bénéficie d’une implantation importante et durable dans l’industrie de la
microélectronique. Celle-ci utilise du silicium monocristallin de très haute pureté, obtenu par des
méthodes telles que le tirage CZ (Czockralski). Ce type de matériau, qui présente d’excellentes
qualités électroniques, est très coûteux. La part de silicium monocristallin y est plus importante,
puisque les modules produits selon cette technologie ont un rendement plus élevé que ceux en silicium
multicristallin. Le silicium multicristallin est quant à lui fabriqué à partir de sources de matériau
moins raffinées, mais convient aux processus de l’industrie photovoltaïque : il constitue 56,4% des
modules fabriqués en 2000 [29]. Le silicium est caractérisé par la présence de quatre électrons sur sa
couche externe. Dans le silicium, chaque atome est lié à quatre voisins, et tous les électrons de la
couche externe participent aux liaisons. Si un atome de silicium est remplacé par un atome ayant 5
électrons dans la couche externe (phosphore par exemple), un électron ne participe pas aux liaisons, il
peut donc se déplacer dans le réseau. Il y a conduction par un électron, et le semi-conducteur est dit
dopé N. Si au contraire un atome de silicium est remplacé par un atome ayant 3 électrons dans la
couche externe (bore par exemple), il manque un électron pour réaliser toutes les liaisons, et un
électron peut venir occuper ce manque. On dit alors qu’il y a conduction par un trou et le semi-
conducteur est dit dopé de type P (Fig. 5.1) [3].

Figure 5.1 : Les atomes tels que le bore ou le phosphore sont des dopants du silicium

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Selon les atomes des matériaux utilisés pour le dopage, on distingue deux types de dopage:
- Type N, où l'on ajoute un matériau dont les atomes ont pratiquement tous un électron excédentaire,
celui-ci pouvant alors se propager librement dans le cristal. Le Phosphore, notamment, fait parti de ces
matériaux "impurs" ayant des électrons excédentaires.
- Type P, où l'on ajoute un matériau dont les atomes ont pratiquement tous une charge positive
excédentaire. On utilise généralement le silicium avec le Bore. La présence simultanée d'ions fixes
positifs et d'ions fixes négatifs, crée alors un champ électrique et les charges électriques générées par
l'absorption du rayonnement pourront alors contribuer au courant de la cellule photovoltaïque.

5.2 La cellule solaire


5.2.1 Définition
La cellule solaire photovoltaïque ou encore photopile est le plus petit élément, capables de convertir
directement la lumière en électricité (Fig. 5.2).
Elle est composée de matériaux semi-conducteurs et transforme directement l’énergie lumineuse en
énergie électrique. Les cellules photovoltaïques sont constituées :
- d’une fine couche semi-conductrice (matériau possédant une bande interdite, qui joue le rôle de barrière
d’énergie que les électrons ne peuvent franchir sans une excitation extérieure, et dont il est possible de
faire varier les propriétés électroniques) tel que le silicium, qui est un matériau présentant une
conductivité électrique relativement bonne,
- d’une couche anti-reflet permettant une pénétration maximale des rayons solaires,
- d’une grille conductrice sur le dessus ou cathode et d’un métal conducteur sur le dessous ou anode,
- les plus récentes possèdent même une nouvelle combinaison de multicouches réfléchissants justes en
dessous du semi-conducteur, permettant à la lumière de rebondir plus longtemps dans celui-ci pour
améliorer le rendement.

Figure 5.2 : Structure basique d’une cellule solaire.

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Une cellule photovoltaïque est basée sur le phénomène physique appelé effet photovoltaïque qui consiste
à établir une force électromotrice lorsque la surface de cette cellule est exposée à la lumière. La tension
générée peut varier entre 0.3 V et 0.7 V en fonction du matériau utilisé et de sa disposition ainsi que de la
température et du vieillissement de la cellule [32].
La production mondiale des cellules solaires
En réalité, il existe aujourd’hui trois principales filières technologiques : le silicium cristallin, les couches
minces et les cellules organiques. Ces filières se partagent inégalement le marché comme le montre la
figure 5.3.

Figure 5.3 : Evolution de la production mondiale des différentes technologies de cellules PV

Ces technologies coexistent sur le marché dans des proportions équivalentes depuis de
nombreuses années malgré des prix et des rendements très différents. L’augmentation des
rendements focalise particulièrement l’intérêt des chercheurs.
Toutes les filières continuent de progresser de façon remarquablement continue depuis trente
ans. Il n’y a pas eu de grandes ruptures dans cette progression et les nouvelles filières suivent
sensiblement la même pente que les anciennes (Fig.4.5). On a pu montrer que la limite théorique
du rendement de la conversion énergétique se situe au-delà de 80% et n’est pas, a priori, hors
d’atteinte. Les records en laboratoire le rappellent régulièrement, tel celui de 41,6% obtenu en 2008
aux USA .
5.2.2 Les différents types de cellules solaires
Il existe différents types de cellules solaires, et chaque type de cellules a un rendement et un coût
qui lui est propre. Cependant, quel que soit leur type, leur rendement reste assez faible: de 8 à 23% de
l’énergie qu’elles reçoivent.
Il existe trois principaux types de cellules à l'heure actuelle:
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- Les cellules monocristallines
La réalisation de nombreux dispositifs commence par la production d'une matière
monocristalline de grande pureté. En particulier la fabrication de puces microélectroniques nécessite
des substrats monocristallins semi-conducteurs, par exemple du silicium, du germanium ou de
l'arséniure de gallium. Dans le cas du Silicium, la fusion de zone et le tirage en creuset (méthode de
Czochralski) sont les deux méthodes utilisées couramment pour obtenir des lingots monocristallins de
grande pureté longs de plusieurs mètres et d'un diamètre allant jusqu'à 300mm. On a des rendements
photovoltaïques élevés supérieurs à 15 %.
- Les cellules polycrystalline
Leur conception étant plus facile, leur coût de fabrication est moins important. On peut réaliser d’un
seul coup un lingot de grandes dimensions par refroidissement directionnel d’une masse de silicium en
fusion. Le lingot obtenu est composé de plusieurs gros cristaux, séparés par des joints de grain (Fig.
5.4). Ce matériau, moins homogène que le silicium monocristallin, a de ce fait un rendement
énergétique légèrement moins de 13% dans le commerce, mais sa fabrication est plus facile. Ces
lingots de silicium multicristallin doivent être eux aussi coupés en tranches de 200 à 400 mm, grâce
cette fois-ci à une scie à fil.
Le silicium polycristallin est devenu aujourd’hui la technologie la plus utilisée. A elle seule
elle représente près de 50% du marché.

(a) (b)

Figure 5.4 : Photos de cellules monocristalline (a) et multicristalline (b).

- Les cellules amorphes: Elles ont un faible rendement (8% - 10% ; 13% en laboratoire), mais ne
nécessitent que de très faibles épaisseurs de silicium et ont un coût peu élevé. Elles sont utilisées
couramment dans de petits produits de consommation telle que des calculatrices solaires ou encore des
montres. Le silicium amorphe a une structure atomique désordonnée, non cristallisée, vitreuse, mais il
possède un coefficient d’absorption de la lumière environ 1000 fois supérieur au silicium cristallin.

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Une couche mince de 0,3 mm est donc suffisante pour absorber l’essentiel du spectre visible. Dans
cette technologie, le silicium est produit directement sur une plaque de verre à partir du gaz silane
SiH4. En fait, les plaques de verre sont placées dans une enceinte chauffée où l’on fait le vide, puis du
silane est injecté et décomposé par une décharge radiofréquence; le silicium libéré se dépose alors sur
les plaques. La présence d’hydrogène est également nécessaire pour la qualité du matériau.
L’adjonction des dopants est réalisée par ajout de gaz 3 PH ou 26 BH au silane Avec ce type de
matériau peu coûteux par rapport aux autres formes de silicium.
Le tableau 5.1 représente les rendements et le domaine d’application pour des différents types de
cellules solaires.

Types de silicium Rendement Rendement Domaine d’application


En laboratoire commercial
Silicium monocristallin 24.7% 14.0-16.0% Modules de grandes dimensions
pour toits et façades, pour
appareils de faibles puissances
pour l’espace (satellites)

Silicium polycristallin 19.8% 12.0-14.0% Modules de grandes dimensions


pour toits et façades ; pour
générateurs de toutes tailles

Silicium amorphe 13.0% 6.0-8.0% Modules de grandes dimensions


pour intégration dans les
bâtiments, pour appareils de
faibles puissances

Tableau 5.1 : Rendement des différents types de cellules solaires.


Ainsi notre recherche de la performance maximale, nous a amenés à nous procurer des cellules
monocristallines, qui ont le meilleur rendement dans les conditions réelles d’utilisation.

- Les couches minces


Le principal frein au développement du photovoltaïque à très grande échelle reste encore
aujourd’hui, malgré la baisse de ces dernières années, le prix trop élevé du kWc. Le kilo watt crête
(kWc) est l’unité qui défini la puissance d’un générateur PV aux Conditions de Test Standard
(STC) (1000W.m-2 et 25°C). La majorité du prix d’un générateur photovoltaïque provient du
silicium et du procédé de purification. Plusieurs types de cellules photovoltaïques visant à diminuer

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la quantité de matière nécessaire à leur fabrication sont aujourd’hui développés et commencent à
être industrialisés. Ces technologies appelées couches minces
font appel à des procédés de fabrication (dépôt sur ruban) visant la diminution de l’épaisseur des
cellules. La technologie à couche mince dont la plus mure est le silicium amorphe (Sia) représentait
en 2008 plus de 7% du marché mondial. L'avantage de cette technique est l'utilisation de substrats à
bas coût.
Le silicium est déposé à basse température sur un substrat en verre. De plus, il est
possible de déposer ces cellules sur des substrats souples et ainsi de fabriquer des cellules souples.
Son prix est plus faible que les cellules cristallines; en revanche, le rendement d’une cellule en Sia
est inférieur à celui des cellules cristallines, il est d’environ 7%. L’utilisation de ce type de cellules
nécessite l’utilisation d’une isolation galvanique entre les modules et le réseau. Sans cette isolation
galvanique les cellules amorphes se dégradent très rapidement. La raison physique de ce phénomène
reste encore obscure. Les cellules amorphes captent très bien le rayonnement diffus et sont donc
moins sensibles aux variations de rayonnement direct. Ces cellules sont donc une très bonne
alternative aux cellules cristallines sur des sites soumis à des ombrages sévères. D’autres matériaux
sont également utilisés dans les filières à couches minces comme le Tellure de Cadmium (CdTe), le
diséléniure de cuivre et d'indium (CIS) et de gallium (CIGS) (Fig.5.5). Ces technologies possèdent de
bons rendements, pouvant aller jusqu’à 19%. Malgré les potentialités de ces trois technologies, les
problèmes de toxicité sur l’environnement et d’approvisionnement en matières premières qu’elles
soulèvent les cloisonneront au laboratoire ou à des applications très spécifiques.

Module souple Unisolar (68Wc, 1,12 m²). Module rigide Sharp (115Wc, 1.42 m²).

Figure 5.5 : Deux exemples de modules utilisant le Sia (Silicium amorphe).

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- Cellules organiques et plastiques

Observé depuis 30 ans dans les matériaux semi-conducteurs organiques, l’effet photovoltaïque a
connu cette dernière décennie un grand essor.
Initialement donnant des valeurs très faibles de rendement de conversion, cette application
particulière des semi-conducteurs organiques commence à attirer l’attention en 1986 lorsque
l’équipe de Tang [33] montre que les rendements proches du pourcent sont atteignables,
conformément aux prédictions de Merritt en 1978. La cellule, composée alors d’une bicouche de
molécules évaporées sous vide, atteint 0,95% de rendement de conversion [6].Ces cellules
comprennent deux voies (Fig.5.6) : la voie des cellules « humides » et la voies des cellules
polymères organiques dites aussi cellules « plastiques ». Les progrès de ces technologies sont très
rapides, des records de rendement sont très fréquemment battus (actuellement près de 6%). Le
principal frein à ces technologies est actuellement la stabilité de leurs performances ainsi que leur
durée de vie (actuellement environ 1000 heures) .

Figure 5.6 : Cellule solaire tout organique sur substrat souple


L’intérêt de ces cellules vient aussi du fait que, contrairement aux cellules à base de
matériaux inorganiques, elles offrent l’avantage de pouvoir être déposé en grande surface, à grande
vitesse, par des techniques d’impression classiques. Elles ouvrent également la voie aux
applications légères, nomades et souples. Enfin, grâce à des coûts de fabrication et de matériaux
plus faibles, ces cellules devraient dans l’ensemble revenir beaucoup moins chères que leurs
concurrentes.
5.2.3 Association de cellules solaires
a- En série
Une association de Ns cellules en série permet d’augmenter la tension du générateur
photovoltaïque (GPV). Les cellules sont alors traversées par le même courant et la caractéristique
résultant du groupement série est obtenue par addition des tensions élémentaires de chaque cellule,
figure 5.7. L’équation (5.1) résume les caractéristiques électriques d’une association série de ns
cellules.
Vco = Ns. Vco (5.1)
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Vco : la tension du circuit ouvert
Ce système d’association est généralement le plus communément utilisé pour les modules
photovoltaïques du commerce. Comme la surface des cellules devient de plus en plus importante, le
courant produit par une seule cellule augmente régulièrement au fur et à mesure de l’évolution
technologique alors que sa tension reste toujours très faible.
L’association série permet ainsi d’augmenter la tension de l’ensemble et donc d’accroître la
puissance de l’ensemble. Les panneaux commerciaux constitués de cellules de première génération
sont habituellement réalisés en associant 36 cellules en série (Vcons=0.6Vx36=21.6V) afin d’obtenir
une tension optimale du panneau Vop proche de celle d’une tension de batterie de 12V [33].

Figure 5.7 (a) : Caractéristiques résultantes d’un groupement de Ns cellules en série.

b- En parallèle
D’autre part, une association parallèle de Np cellules est possible et permet d’accroître le
courant de sortie du générateur ainsi créé. Dans un groupement de cellules identiques connectées en
parallèle, les cellules sont soumises à la même tension et la caractéristique résultant du
groupement est obtenue par addition des courants.

Figure 5.7 (b) : Caractéristiques résultant d’un groupement de Np cellules en parallèle.

Si l’on désire avoir un générateur PV ayant un courant de sortie plus intense, on peut soit faire appel
à des cellules PV de plus grande surface et de meilleur rendement, soit associer en parallèle
plusieurs modules PV de caractéristiques similaires. Pour qu’un générateur PV ainsi constitué
puisse fonctionner de façon optimale, il faut que les (Ns. Np) cellules se comportent toutes de façon
identique. Elles doivent pour cela être issues de la même technologie, du même lot de

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fabrication et qu’elles soient soumises aux mêmes conditions de fonctionnement (éclairement,
température, vieillissement et inclinaison).
La puissance du générateur PV sera optimale si chaque cellule fonctionne à sa puissance maximale
notée Pmax. Cette puissance est le maximum d’une caractéristique P(V) du générateur, et correspond
au produit d’une tension optimale notée Vop et d’un courant optimal noté Iop. Pour réduire les
disfonctionnements, les fabricants ont choisi de ne pas commercialiser des cellules PV seules.
Ainsi, les générateurs PV se trouvent souvent sous forme de modules pré-câblés, constitués de
plusieurs cellules, aussi appelés par abus de langage panneaux PV. Chaque référence de module a
ses propres caractéristiques électriques garanties à ±10 % selon le lot de fabrication [34]. Le passage
d’un module à un panneau se fait par l’ajout de diodes de protection, une en série pour éviter les
courants inverses et une en parallèle, dite diode by-pass, qui n’intervient qu’en cas de déséquilibre
d’un ensemble de cellules pour limiter la tension inverse aux bornes de cet ensemble et minimiser la
perte de production associée .

5.2.4 Structure de la cellule photovoltaïque


- En laboratoire
La structure de la cellule photovoltaïque en silicium monocristallin est présentée sur la figure
5.8. Cette cellule a été élaborée avec des procédés de la microélectronique en utilisant la technologie
PERL (Passivated Emitter with Rear Locally diffused) [35].

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Figure 5.8: Structure d’une cellule photovoltaïque en Si monocristallin

- En industrie
La plupart des cellules photovoltaïques en silicium massif industrialisées ont la structure
présentée sur la figure 5.9. La structure de la cellule PV industrielle est simplifiée afin de réduire son
coût. Par exemple, la texturation de la face avant est réalisée sous forme de «pyramides aléatoires» ou
texturation acide et on dépose ensuite une simple couche anti-réfléchissante en SiN. De même, le
champ électrique face arrière est obtenu par recuit d’une couche en Al déposée par sérigraphie.

Figure 5.9: Structure d’une cellule industrielle en silicium cristallin

5.3 Fonctionnement d’une cellule solaire


La conversion photovoltaïque met simultanément en jeu trois phénomènes physiques :
- l’absorption de la lumière dans le matériau,
- le transfert d’énergie des photons aux charges électriques,
- la collecte des charges.
La cellule solaire est notamment composée d'un semi-conducteur de silicium. Un semi-conducteur est
un matériau dont la concentration en charges libres (électrons) est très faible par rapport aux métaux.
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Pour produire du courant à partir d'un semi-conducteur, il faut arracher un électron à son atome (bande
de valence), et pour cela il faut une énergie, ici la lumière, lui permettant d'atteindre les niveaux
énergétiques supérieurs (bande de conduction). Cette énergie est appelée énergie de la bande interdite
(gap) et est mesurée en électrons-volts (eV). L'énergie nécessaire à la séparation de l'électron à son
atome varie en fonction du semi-conducteur: Elle est de 1,1 eV pour le silicium cristallin, et 1,7 eV
pour le silicium amorphe.
Cependant, tous les rayons lumineux ne sont pas utilisés par la cellule: certains rayons
lumineux sont déviés, soit par la couche antireflet, soit parce que leur énergie n'est pas suffisante pour
arracher un électron, et d'autres passeront tout simplement à travers de la cellule.
Le fonctionnement des cellules photovoltaïques est illustré sur la figure 5.10

Figure 5.10: Structure (image gauche) et diagramme de bande (image droite)


d’une cellule photovoltaïque.
5.4 Caractéristiques électriques d’une cellule photovoltaïque
La représentation la plus commune d’une cellule solaire au silicium, due à Schokley [36,37], est un
circuit électrique (Fig. 5.11), se composant d’un générateur de courant Iph, d’une diode, d’une
résistance en série Rs et d’une résistance parallèle Rsh. Sa caractéristique I(V) peut être décrite par une
relation mathématique plus ou moins compliquée, cette complexité est en fonction des phénomènes à
décrire, ayant lieu dans la cellule.

Figure 5.11 : Schéma équivalent d’une cellule photovoltaïque


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Le courant délivré par une cellule photovoltaïque éclairée s'écrit:
I (V )  I ph  I obs (V ) (5. 2)


Iph est la densité de courant photogénéré et Iobs est la densité de courant d'obscurité.
Pour une cellule photovoltaïque idéale, l’équation (4.4) peut être écrite sous la forme suivante:
I  I ph  I s exp qV / KT   1 (5. 3)

avec :
Is est le courant de saturation de la diode, q est la charge élémentaire, k est la constante de Boltzmann
et T est la température. Ainsi, dans une cellule photovoltaïque, deux courants s'opposent : le courant
d'éclairement et un courant de diode appelé courant d'obscurité qui résulte de la polarisation du
composant. La caractéristique d'une cellule sous obscurité est identique à celle d'une diode. Sous
éclairement, la caractéristique a l’allure présentée sur la figure 5.12.

Figure 5.12 : Caractéristique I=f(V) d’une cellule photovoltaïque


A partir de la caractéristique I (V) de la cellule photovoltaïque, on déduit les paramètres électriques
propres à la cellule et notamment :
Icc : courant de court-circuit (obtenu pour V=0), Vco : tension en circuit ouvert (obtenu pour I=0),
Im : courant à la puissance maximale de fonctionnement de la cellule photovoltaïque,
Vm : tension à la puissance maximale de fonctionnement de la cellule photovoltaïque
5.5 Le rendement énergétique
La caractéristique la plus importante est le rendement énergétique qui est défini par le rapport de la
puissance électrique maximum fournie, à la puissance du rayonnement incident que reçoit la photopile.
Il donne un facteur de conversion de l’énergie lumineuse en énergie électrique.
Pm I m .Vm
  (5. 4)
Pin G.S
G : éclairement solaire en W/m2 et S : surface de la cellule solaire en m2.

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5.6 Générateur photovoltaïque
Un générateur photovoltaïque est tout d’abord un convertisseur d’énergie lumineuse en électricité. Par
définition, c’est un ensemble de photopiles assemblées pour générer une puissance électrique
suffisante lors de son exposition à la lumière.
La constitution d’un module photovoltaïque
- câblage des cellules photovoltaïques : les cellules sont connectées entre elles par un fins ruban
métallique (cuivre étamé), du contact en face avant (-) au contact en face arrière (+)

Ruban Cellule

Figure 5.13 : Ruban métallique d’une cellule.

- les cellules sont encapsulée sous vide entre 2 films thermoplastiques transparents (EVA : Ethylène
Acétate de Vinyle)
- le plus souvent présence d’un cadre en aluminium avec joint périphérique pour permettre la
dilatation
- un verre trempé en face avant protège les cellules sur le plan mécanique tout en laissant passer
la lumière
- la face arrière est constituée d’un verre ou d’une feuille TEDLAR

Figure 5.14 : Encapsulation des cellules.

- connexion ; la boite de connexion étanche regroupe les bornes de raccordement, les diodes by-
pass
- les 2 câbles unipolaires sont raccordés

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En associant les cellules PV en série (somme des tensions de chaque cellule) ou en parallèle
(somme des intensités de chaque cellule), on peut constituer un générateur PV selon les besoins des
applications visées. Les deux types de regroupement sont en effet possibles et souvent utilisés afin
d’obtenir en sortie des valeurs de tension et intensité souhaités. Ainsi, pour Ns cellules en série,
constituant des branches elles-mêmes Np en parallèle, la puissance disponible en sortie du
générateur PV est donnée par :

Ppr = Ns. Vpr. Np. Ipr (5. 5)

Ppr : la puissance disponible en sortie du GPV


Vpr : la tension à la sortie du GPV
Ipr : le courant de sortie du GPV

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CHAPITRE 6
ÉNERGIE SOLAIRE THERMIQUE

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6. 1 Conversion photothermique
6.1.1 Definition
Le thermique solaire est un procède de transformation de l’énergie solaire en une forme thermique,
qu’on peut utiliser :
En usage direct de la chaleur : chauffe-eau solaire, chauffage solaire, cuisinière et séchoir solaire.
En usage indirect où la chaleur sert pour un autre usage : centrales solaires thermodynamiques, froid
solaire.

6.1.2 Concentration thermodynamique

Le solaire à concentration thermodynamique est une technologie qui utilise des miroirs qui concentrent
l’énergie solaire vers un tube contenant un fluide caloporteur qui chauffe jusqu’à une température
pouvant atteindre 500°C (Fig.6.1). La chaleur obtenue est transférée à un circuit d’eau, la vapeur alors
produite actionne une turbine couplée à un alternateur qui produit de l’électricité. L’un des grands
avantages de cette technologie provient du fait que la chaleur peut être stockée, permettant ainsi aux
centrales solaires de produire de l'électricité pendant la nuit. La centrale ANDASOL 1, à Grenade, a
ainsi une autonomie de 7 heures, mais des projets en cours ont comme objectif une autonomie de 20
heures [38].
Les miroirs qui collectent l'énergie solaire (placés à 3 ou 4 mètres du sol) forment une zone d’ombre
sur le sol, cependant il arrive suffisamment de lumière pour cultiver des fruits ou des légumes. Une
partie de l’eau douce formée sur place par condensation en sortie de turbine, peut être utilisée pour
l’arrosage .

Figure 6.1 : Deux exemples de modules concentration thermodynamique.

6.1.3 Solaire thermique

Le principe de l’énergie thermique consiste à transformer le rayonnement solaire en énergie thermique


grâce à un fluide qui circule dans des panneaux exposés au soleil, figure 6.2.
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Cette forme de conversion d’énergie peut être directe si on veut uniquement chauffer de l’eau sanitaire.
Par contre, si on veut générer de l’électricité, il faudra utiliser des générateurs qui convertissent
l’énergie thermique générée en électricité (par exemple, moteurs à air chaud).

Figure 6.2 : Deux exemples de modules thermiques

Le principe de fonctionnement de l’énergie solaire thermique est montré par la figure 6.3.Pour
commencer, le rayon solaire traverse une plaque de verre transparente ; le rayon lumineux sera alors
absorbé après avoir passé la plaque de verre, par une plaque de métal noir qui absorbera environ 80 à
90% des rayons solaires. Puis, la chaleur ainsi générée est transmise à un circuit d’eau qui alimente un
circuit secondaire qui, à son tour, alimente une habitation en eau sanitaire ou en chauffage.

Figure 6.3 : Principe de fonctionnement de l'énergie solaire thermique.

6.2 Capteur solaire thermique


6.2.1 Définition
Un panneau solaire thermique est un dispositif convertissant l’énergie de la lumière solaire en énergie
thermique (chaleur). L’énergie thermique est ensuite absorbée par un fluide caloporteur, par exemple

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de l’eau ou de l’air. Le fluide circule dans un serpentin, peint en noir, éventuellement recouvert d’une
surface vitrée et protégé sur les autres faces par un isolant.
Les panneaux thermiques à eau peuvent servir pour chauffer l’eau sanitaire ou comme chauffage
d’appoint (Fig. 6.4). On peut également utiliser le solaire thermique pour chauffer une maison par
l’intermédiaire d’un plancher chauffant. Le transfert thermique se fait alors directement avec l’air.
Lorsque l’ensoleillement n’est pas suffisant pour amener l’eau à bonne température, le chauffe-eau est
aussi relié à une chaudière d’appoint pour suppléer le panneau [5].

Figure 6.4: Schéma d’un panneau solaire thermique


6.2.2 Composition des capteurs solaires
Un capteur solaire thermique est constitué généralement d'un coffre rigide et vitré, à l'intérieur duquel
une plaque et des tubes métalliques noirs (absorbeurs), qui reçoivent le rayonnement solaire, chauffent
un liquide caloporteur (antigel). Il permet de produire de l'eau chaude sanitaire, et peut être aussi utilisé
pour le chauffage en transformant l’énergie solaire en source de chaleur.
b - Parameters et caractéristiques d’un capteur
Les différents paramètres et caractéristiques à considérer pour le fonctionnement des capteurs solaires
suivants sont [39] :
- Paramètres externes
On ne citera que les paramètres d’ensoleillement les plus importants qui sont le flux global et la durée
d’insolation obtenus par des relevés météorologiques à travers tout le territoire.
- Paramètres internes
Parmi ces paramètres, on peut citer : paramètres géométriques, paramètre de position (inclinaison et
orientation du capteur).

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-Paramètres de fonctionnement
Ces paramètres sont : la température d’entrée du fluide caloporteur dans le capteur, le débit du fluide
caloporteur et la température des différentes parties du capteur.
6.2.3 Les caractéristiques de fonctionnement
Ces caractéristiques nous permettent d’effectuer un choix parmi les différents types des capteurs à
savoir :
- La température du fluide soutiré du réservoir (destiné à l’utilisation).
- Le rendement du capteur.
- La puissance thermique du capteur.
L’une des techniques de construction utilisée est la structure sandwich, composée d’une plaque de
verre ou de plastique, d’une mince lame d'air entre le verre et d’une surface absorbante noircie. Un
fluide coulant dans des tubes noyés dans le collecteur, permet d'évacuer la chaleur. La lame d'air
minimise les pertes par réflexion qui minimise les pertes thermiques.
De tels collecteurs peuvent chauffer un fluide entre 40 et 100°C. L’énergie thermique collectée ainsi
est adaptée au chauffage des locaux et à la production d'eau chaude sanitaire.
6.2.4 Types des capteurs
Il existe deux grandes familles de capteurs solaires thermiques, les capteurs plans et les capteurs sous
vide.
a - Les capteurs sous vide :
Ils se présentent sous la forme d’un panneau où sont alignés des tubes de verre transparents sous vide,
un des meilleurs isolants thermiques. Dans chaque tube, un absorbeur capte la chaleur solaire et un
échangeur la transmet à un fluide caloporteur (Fig. 6.5).

Figure 6.5: Capteur solaire thermique sous vide.


Comme avec les autres capteurs, le fluide va alors circuler vers les points d’utilisation. Grâce à des
déperditions de chaleur très faibles, la température peut s’élever jusqu’à 100-140 °C. Ces capteurs sont
adaptés aux applications industrielles nécessitant de hautes températures (nettoyage d’abattoirs,
pasteurisation de conserves, etc.)[38].
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Un capteur solaire thermique sous vide est composé : d'une série des tubes de verre sous vide (il n'y a
pas d'air), d'un absorbeur à l'intérieur de tube de verre et d'un tube en cuivre à l'intérieur de tube de
verre.
Les tubes en cuivre sont parcourus par un fluide caloporteur. Ce dernier se réchauffe au fil de
l'écoulement dans les tubes, la figure ci-dessous montre le fonctionnement d’un capteur sous vide.

Figure 6.6 : Principe de fonctionnement des capteurs à tubes sous vide.


6.3 Les capteurs plans
6.3.1 Définition
Ils comprennent un caisson isolant au-dessus duquel est fixée une vitre en verre ou en plastique. À
l’intérieur, une feuille métallique noire absorbe la chaleur du soleil emprisonnée dans le caisson. Cette
chaleur est transmise à de l’air, de l’eau ou tout autre fluide caloporteur qui ne gèle pas. Le fluide
circule librement ou dans des tuyaux vers le point d’utilisation. L’élévation de température par rapport
à l’air ambiant peut atteindre +70 °C [3]. C’est l’idéal pour produire de l’eau chaude domestique ou
chauffer des bâtiments, la figure ci-dessous montre les composants.

Figure 6.7 : Coupe d’un capteur solaire plan à eau.

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-Vitrage:
La vitre solaire avec une grande transmission lumineuse, optimise les rendements solaires et résiste
aux intempéries.
-L’absorbeur :
Feuille métallique noire qui capte la chaleur du rayonnement solaire, il assure deux fonction: absorber
la plus grande partie du rayonnement solaire possible, transmettre la chaleur produite vers le fluide
caloporteur avec un minimum de pertes. L’absorbeur doit avoir les caractéristiques suivantes : un bon
coefficient d’absorption, une bonne conductivité thermique et une bonne résistance à la corrosion. Le
choix du matériau et le mode de construction à une grande influence sur la qualité du capteur [39].
Du fait de leurs conductivités élevées, les absorbeurs son généralement en cuivre, en acier ou en
aluminium.
Au tableau 6.1 sont données les caractéristiques des divers métaux pouvant être utilisés comme
absorbeur [16].
Matière Conductibilité (w/m °C) Coefficient de dilatation
Aluminium 230 2,38
Cuivre 380 1,65
Zinc 112 2,9
Acier 52 1,15
Inox 52 1,15
Plastique 0,2-0,4 7-20

Tableau 6.1 : Caractéristiques des matériaux utilisés comme absorbeur


Pour diminuer les pertes par rayonnement, les absorbeurs sont souvent revêtus d’une couche sélective.
Pour la plupart des capteurs, le revêtement sélectif est obtenu à partir de nickel et de chrome. Les
modes de revêtements les plus courants sont donnés au tableau 6.2
Revêtement Absorption Emission
Peinture noire 0,92-0,97 0,95
Chrome noir sur cuivre (sélectif) 0,95 0,14
Chrome noir sur acier (sélectif) 0,91 0,07
Tinox (sélectif) 0,95 0,05

Tableau 6.2 : Revêtements des surfaces d’absorbeur


-Entrée du caloporteur.

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Le caloporteur froid s’écoule dans les tubes de circulation pour absorber l’énergie solaire piégée dans
le capteur.
-Sortie du caloporteur.
Le caloporteur qui sort du capteur à une température élevée (pouvant atteindre 80 °C environ), est
stocké ou utilisé immédiatement.
-L’ isolation thermique arrière et latérale.
Les isolants utilisés sont de la laine de verre ou de la mousse polyuréthane de 4 à 8 cm. Les propriétés
des isolants les plus utilisés sont citées au tableau 6.3
Isolant Conductivité thermique à 500w/m °C max Température max
Laine de verre 0,041 150
Laine de roche 0,05 150
Polyuréthane 0,027 110
Polystyrène 0,039 85
Liège expansé 0,042 110
Tableau 6.3 : Quelques propriétés des isolants
-Le coffre du capteur:
C’est une structure sous forme de cadre qui consolide l’ensemble.
6.3.2 Les types des Capteurs solaires plans
-Capteurs solaires plans de types vitrés:
Les capteurs plans de types vitres sont très répondus et ils existent sous forme de capteurs à circulation
de liquide et sous forme de capteurs à air. Ces capteurs conviennent mieux à des applications à
température modérée où la température désirée se situe entre 30 et 70 °C (Fig. 6.8).
Dans ce type de capteur, l'absorbeur plan transforme les rayons solaires en chaleur. Afin de réduire au
minimum la perte de chaleur, l'absorbeur est situé entre vitrage (vitre plane ou matériau transparent) et
un panneau isolant [40].

Figure 6.8: Principe de fonctionnement des capteurs plans vitrés.


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c - Capteurs solaires plans sans vitrages
Ces capteurs ne sont pas isothermes, ils conviennent mieux à des applications à basse température, où
la température désirée est inferieure à 30°C (Fig. 6.9).
Les capteurs plans sans vitrage sont habituellement fabriqués par un plastique noir qui a été stabilisé
afin de résister aux rayons ultraviolets, comme ces capteurs ne possèdent pas de vitrage, une grande
partie de l'énergie solaire est absorbée. Cependant, parce qu'ils ne sont pas isothermes, une grande
partie de la chaleur absorbée est perdue lorsqu'il y a du vent et lorsque la température extérieure n'est
pas assez chaude [41].

Figure 6.9: Principe de fonctionnement des capteurs plans sans vitrage.

6.4 Bilan thermique


6.4.1 Calcul le flux utile :
Energie utile extraite du capteur par le fluide caloporteur est :
(6.1)

: Représente l’énergie réellement utilisable.

: L’énergie absorbée par l’absorbeur [W/m2].


: L’énergie perdue par convection entre l’absorbeur et l’air dans le capteur [W/m2].
: L’énergie perdue par conduction à travers l’isolation [W/m2].
: L’énergie perdue par rayonnement entre l’absorbeur et le verre [W/m2].
b- Evaluation de la température de sortie d’eau :
Dans le cas d’un capteur plan, la température de sortie de l’eau peut être calculée par :

(6.2)

En sachant que :

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(6.3)

: Température de sortie d’eau [o C].

: Débit d’eau [Kg/s].

: Chaleur spécifique d’eau [J/Kg. o C].


6.4.2 Calcul du rendement instantané η:
Le rendement d’un capteur solaire dont le symbole est η est le rapport de la chaleur emmagasinée

par le fluide caloporteur sur la puissance incidente reçue par le rayonnement solaire [42].
(6.4)

Le rayonnement d’un capteur chute au cours de la journée car ses pertes sont fonction de la différence
de température entre l’air ambiant et l’absorbeur ; plus cette différence de température augmente, plus
le rendement du capteur chute.
Alors :

(6.5)

Éclairement globale incident sur le capteur [W/m2].

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ANNEXE
EXERCICES

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Exercice 1
La terre (T) de masse MT, évolue autour du soleil (S) a une vitesse constante (v=30km/s).Son orbite est
pratiquement circulaire de rayon R= 1 UA.
On peut considère que la Terre n’est soumise qu’a la seule force d’attraction gravitationnelle du Soleil, tel
que :
FSM=G(MT.MS)/R2 : G=6.672.10-11 m3.kg-1.s-2
- Schématiser ce mouvement dans un repère galiléen.
- Déterminer la masse du Soleil MS.
1 UA=150 millions de km
Exercice 2
La puissance rayonne par le soleil dans toutes les directions, est égale à la surface de cette sphère multipliée par
la constante solaire.
- On suppose, le Soleil est une sphere centrée ayant un rayon égal à l’unité astronomique (UA). Calculer
puissance rayonne par le soleil.
Considérons que le soleil comme un cor noir CN. En effet la puissance PCN émise par un CN à la température T
s’écrit :
PCN=σ.T4.S : σ =5.67.10-8 w3.m-2.K-1
avec, σ : constante de Stefan-Boltzmann et S : la surface considère ( 4π.R2).
-Déterminer la Température de la photosphère
Exercice 3
En utilisant la formule théorique de la masse atmosphérique (mh) et une formule empirique m*=[1229+(614
sin h)2]-614 sin h.
- Si on prend une erreur relative de 1 %, trouver la valeur de h par une résolution numérique.
- Remplir le tableau suivant :
h(°) 90 35 20 15 10 5
mh
m*
E .R (%)

Exercice 4
Démontrer l’expression de l’angle solide d’un cône de révolution, en fonction de son demi-angle au sommet.
Calculer l’angle solide sous lequel on voit le soleil depuis la Terre, sachant que le diamètre angulaire apparent
de cet astre est de 32°.
Exercice 5
Sachant que la « constante solaire » ´éclairement solaire sur un plan normal aux rayons, au voisinage de la Terre
et hors atmosphère ère) est I0= 1367 W.m−2.
1- calculer la puissance rayonnée par le soleil dans tout l’espace
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2- calculer la luminance, en direction de la Terre, de cette source assimilée a un disque plan normal a la
direction soleil-Terre. On prendra d=150 106 km pour distance soleil-Terre. Le diamètre angulaire du soleil sera
pris égal 32°.
Exercice 6
Calculer l’´eclairement produit en un point O d’un sol horizontal, par le disque solaire et par la voute du ciel. A
l’instant considère, l’angle zénithal solaire est30°, la luminance du disque solaire vu du sol est L=15 106 W.m−2,
celle d’un élément de ciel est L=52 W.m−2; le diamètre angulaire du soleil sera pris égal 32°.
Exercice 7
D´déterminer la température de surface du soleil, considère´er´e comme un CN. On calculera auparavant le
rayon du soleil Rs sachant que son diamètre apparent est 32°. On donne la puissance dégagée par le soleil :
P=3.7 1026 W.
Exercice 8
Les grandeurs suivantes ont été relevées sur une chaudière (située à Lausanne), d’une puissance de 13kW :
- Nombre d’heures de fonctionnement : 820 [h/an]
- Puissance de maintien de la température : 400 [W]
- Chaudière sans chauffe-eau, ayant un rendement nominal de 87% (selon le constructeur)
1- Déterminez son rendement moyen annuel.
Exercice 9
L'origine de l'énergie rayonnée par le soleil intrigue de puis longtemps les scientifiques. Plusieurs hypothèse
sont été successivement émises. Vous estimerez la durée de vie du Soleil que l'on peut déduire de chacune
d'entreillés.
1- L'énergie solaire résulte de la combustion de carbone
2- L'énergie solaire provient de l'anihilationmatière - anti matière
3- L'énergie solaire résulte de réactions de fusion nucléaire intéressant le cœur de l'étoile soit environ 10% de sa
masse.
Exercice 10
L'origine de l'énergie rayonnée par le soleil intrigue depuis longtemps les scientifiques. Plusieurs hypothèses ont
été successivement émises. Vous estimerez la durée de vie du Soleil que l'on peut déduire de chacune d'entre
elles.
1- L'énergie solaire résulte de la combustion de carbone
2- L'énergie solaire provient de l'anihilation matière - anti matière
3- L'énergie solaire résulte de réactions de fusion nucléaire intéressant le cœur de l'étoile soit environ 10% de sa
masse.
Données:
- Constante solaire (flux d'énergie provenant du soleil au niveau de l'orbite terrestre) : 1400 W m-².
- La combustion d'un kg de 3 107 J carbone libère.

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Exercice 11
On travaille avec le modèle de l’atmosphère isotherme avec T = 290 K. Le champ de pesanteur
est supposé uniforme (g = 9, 8 m.s−2) et l’air est assimilé à un gaz parfait de masse molaire
M = 29 g.mol−1. On note P0 = 105 Pa la pression de l’air au niveau du sol (z = 0) et on choisit
un axe vertical Oz ascendant.
1) retrouver la loi du nivellement barométrique P(z) pour l’atmosphère isotherme. À quelle altitude z1 la
pression vaut-elle P0.
Exercice 12
Une cellule photovoltaïque de surface 30 cm² est soumise à un rayonnement de puissance surfacique P = 800
W.m-2.On admettra que la lumière qui arrive sur cette cellule est quasi-monochromatique et de longueur d’onde
 = 550 nm.
1- Déterminer l’énergie d’un photon en Joules.
2- Calculer le nombre de photons reçus par la cellule chaque seconde.
Données : c = 3x 108 m.s-1 ; h = 6.63 10-34 J.s.
Exercice 13
Les cellules photovoltaïques actuelles ne fonctionnent pas avec tout le spectre visible de la lumière. Elles
emploient, principalement les radiations autour du vert et du bleu.
1- Déterminer les fréquences des photons associés aux longueurs d’ondes suivantes : 1 = 440 nm (bleu) et 2 =
0.510 m (vert).
2- Calculer les énergies, en Joule et en électronvolt associées à ces photons.
Données : c = 3 x 108 m.s-1 ; h = 6.63 x 10-34 J.s ; 1 eV = 1.6 10-19J
Exercice 14
Un panneau solaire a une puissance crête de 100 W lorsqu’il reçoit une puissance lumineuse PL = 1000 W.m -2.
Il est constitué de cellules photovoltaïques branchées à la fois en série et en dérivation. Dans chaque branche les
cellules sont associées en série, et les différentes branches sont montées en dérivation.
La tension aux bornes du panneau vaut 40V et chaque cellule délivre une tension de 0.5V et un courant de 500
mA.
1- Quel est le nombre de cellules dans une branche ?
2- Quelle est l’intensité du courant débitée par le panneau ? En déduire le nombre de branches du panneau.
3- Déterminer le nombre total de cellules du panneau.
Chaque cellule est un carré de 5.0 cm de côté.
4- Quelle est la surface totale du panneau solaire ?
5- Calculer son rendement énergétique.
Exercice 15
Un module photovoltaïque comprend un grand nombre de cellules qui convertissent une partie de l’énergie
rayonnante du Soleil qu’elles reçoivent, en énergie électrique. Certaines caractéristiques d'un module

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photovoltaïque sont représentées sur le graphique de la feuille de réponses. Les caractéristiques sont données
pour des puissances lumineuses reçues par m2 de cellule photovoltaïque ;
Par exemple 800 W/m2 : le module photovoltaïque reçoit une puissance rayonnante de 800 W sur 1 m2 de
surface de module. Les caractéristiques électriques pour une puissance lumineuse reçue de 1000 W/m² sont
indiquées dans le tableau ci-dessous

Température du module (°C) 50


Puissance électrique maximale (W) 32.8
Tension aux bornes du module à puissance maximale (V) 14.9
Intensité I (A) pour une tension U = 15V 2.2
Tension en circuit ouvert (V) 18.4
Intensité de court-circuit (A) 2.2

Sur la courbe, placer respectivement pour une puissance rayonnante reçue de 800 W/m2 :

- le point de fonctionnement A correspondant à la puissance électrique maximale disponible ;


- le point de fonctionnement B correspondant à l’intensité de court-circuit ;
- le point de fonctionnement C correspondant à un circuit ouvert.
Ce module reçoit, à 50 °C, une puissance rayonnante de 1000 W/m2. La tension à ces bornes, lorsqu'il
fonctionne est égale à 10 V.
1- D’après le graphique, quelle est la valeur de l'intensité du courant débité ?
2- Quelle est la puissance électrique fournie ?
La surface du module est égale à 0,185 m2. Calculer le rendement énergétique du module.
3-Réaliser un diagramme des transferts énergétiques pour un module photovoltaïque.
4-En utilisant le graphique ou le tableau, quelle résistance doit-on brancher aux bornes du panneau solaire
recevant 1000 W/m2 pour qu’il fournisse une puissance maximale ?

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Exercice 16
Un chauffe-eau solaire répond au besoin croissant d’investir dans le développement durable.
Il fonctionne au moyen de capteurs solaires qui absorbent le rayonnement solaire et convertit son énergie en
énergie thermique pour chauffer de l’eau.
Ce dispositif permet de réaliser, à l’usage, environ 70 % d’économie d’énergie par rapport à un chauffe-eau
électrique.
1- Quel est l’intérêt d’investir dans le développement durable ?
2- Quelle ressource énergétique utilise le chauffe-eau solaire ? Pourquoi peut-on la qualifier de renouvelable ?
Une famille de quatre personnes utilise un chauffe-eau électrique de 2000 W fonctionnant 7 heures par jour.
3- Calculer le coût annuel de fonctionnement de ce chauffe-eau.
4- Si cette famille remplace ce chauffe-eau électrique par un chauffe-eau solaire, de quel montant diminuera sa
facture d’électricité ?
4- Représenter la chaîne énergétique associée au chauffe-eau solaire.
Exercice 17
Un module solaire d’un angle de 45° correspondant à la latitude moyenne.
1- Donner l’inclinaison la plus favorable en Hiver, et en été.
Des considérations architecturales peuvent intervenir. Il y a lieu alors de tenir compte d’un coefficient intégrant
cette donnée. Le croquis ci-dessous1 donne un aperçu simplifié de ces valeurs :

Donner l’inclinaison et l’orientation optimale.


Exercice 18
Un écran d’ordinateur LCD-LED de 24 pouces a consommé 72,5 W.h en 2h30min de fonctionnement.
1- Rappeler l’expression de l’énergie E consommée par un appareil de puissance P pendant une durée Δt.
2- Calculer la puissance P de cet écran.
3- Le constructeur indique une puissance de 1,3 W. Calculer l’énergie consommée par cet écran laissé pendant
21 h 30 min. Conclure.

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Exercice 19
Nous avons ci-dessous la caractéristique d’un module solaire photovoltaïque de 85 W.

1- tracer toutes les caractéristiques P=f(U) pour les différentes valeurs de l’irradiance.
2-Donner ensuite dans un tableau les valeurs Pmax=f(Irradiance).
Exercice 20
Un capteur solaire thermique est constitué d’une vitre et d’un serpentin noir.
De l’eau circule dans le serpentin avec un débit de 20,0 L par heure. La température de l’eau, à l’entrée du
serpentin, est égale à 14,9 °C, alors
qu’elle est de 35,2 °C à la sortie.
1. Quel est le mode de transfert d’énergie reçu par le capteur solaire ?
2. Quels sont les rôles respectifs de la vitre et de la peinture noire ?
3. Comment se nomme ce phénomène ?
4. Calculer la valeur du transfert d’énergie fourni à l’eau chaque seconde.
5. Au cours de cette expérience, la puissance rayonnante reçue est de
800 W. Calculer le rendement de ce capteur solaire.
Donnée : C(eau)= 4,18 kJ.kg–1.°C–1.
Exercice 21
Chaque mètre carré reçoit en moyenne une énergie solaire annuelle de 1 500 kWh/an.
1- Calculer l’énergie annuelle reçue par un panneau solaire de 20 m².
Le panneau solaire alimente les trois chauffe-eau d’un complexe sportif, qui absorbent chacun en moyenne par
an 4 000 kWh. Le rendement du panneau solaire est de 30 %.
2- Quelle est l’énergie électrique fournie par le panneau solaire ?
3- Le panneau solaire suffit-il à lui seul pour chauffer l’eau des chauffeeau ?
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Exercice 22
Un panneau solaire est composé de cellules photovoltaïques permettant de transformer l’énergie fournie par le
soleil. Chaque cellule a une puissance P égale à 1,2 W et une tension nominale U égale à 0,48 V.
1- Calculer l’intensité maximale fournie par cette cellule.
2- Les panneaux solaires sont composés de cellules photovoltaïques montées en série pour obtenir une tension
nominale de 12V. Calculer le nombre de cellules de tension nominale 0,48V nécessaires pour obtenir un
panneau solaire de tension nominale 12 V.
3- Dans la plupart des cas, les panneaux solaires servent à recharger une batterie qui permet d’alimenter des
appareils électriques. Le schéma ci-dessous représente la chaîne énergétique de la charge de la batterie par les
panneaux solaires.
Compléter le schéma en choisissant parmi les propositions suivantes :
-Énergie thermique • Turbine
-Énergie chimique • Lampe
-Panneaux photovoltaïques • Énergie mécanique
-Soleil
-Fils
Le panneau solaire est de forme rectangulaire. Il a les dimensions suivantes : 427 mm × 633 mm correspondant
à une aire de surface 0,27 m².
En France métropolitaine, le soleil fournit en moyenne 1 000 W/m2.
4- Calculer la puissance absorbée par le panneau solaire.
5- Calculer le rendement du panneau solaire s’il fournit une puissance égale à 30 W.
Exercice 23
Un panneau solaire est constitué de 72 cellules photovoltaïques montées en série qui lui permettent de charger
des batteries de 24 V. Il produit un courant continu I proportionnel à l’éclairement énergétique reçu.son
Caractéristiques électriques est :
- Caractéristiques électriques
- Puissance typique Ptyp : 120 W
- Tension à la puissance typique Vtyp : 33,7 V
- Courant à la puissance typique Ityp : 3,56 A
- Puissance minimale garantie Pmin : 110 W
- Courant de court-circuit Isc : 3,8 A
- Tension à circuit ouvert Voc : 42,1 V
- Éclairement énergétique de 1 kW/m²;
- Température de la cellule : 25 °C
Les conditions d’installation du panneau solaire permettent la meilleure exposition au soleil tout au long de
l’année, orientation sud, inclinaison égale à la latitude.
1- Calculer l’intensité du courant Imax qui traverse la lampe lorsqu’elle est allumée.

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A partir de l’indication de l’état (allumé/éteint) du phare :
2- calculer la valeur moyenne du courant Imoy dans lampe pour un cycle.
En Juillet, la durée de la nuit est d’environ 9 heures (de 21h à 6h).
3- Calculer la quantité d’électricité Qd en Ah consommée par le phare en une nuit.
4- En déduire l’énergie Wp, consommée en Wh par le phare en une nuit de Juillet.
Exercice 24
Une petite chaudière à mazout moderne présente les caractéristiques mesurées suivantes :
- température des fumées : 220°C
- température ambiante dans la chaufferie : 20°C
- concentration de gaz carbonique dans les fumées : 8%
1- Quel est son rendement de combustion ? Est-il suffisant ?
Cette chaudière présente des pertes en fonctionnement égales à 5% de sa puissance nominale, et ses pertes de
maintien en température représentent 3% de sa puissance nominale. Quel est le rendement
de la chaudière ?
Cette chaudière a une puissance de 30 kW et consomme 3’000 litres de mazout par an. Quel est son rendement
annuel si elle n'est utilisée que pour le chauffage d'un bâtiment à Lausanne?
Exercice 25
Les besoins en eau chaude sanitaire d’un immeuble sont estimés à 1’600 litres à 55°C par jour. Au chauffe-eau
électrique d’origine, on décide d’adjoindre des capteurs solaires comme appoint.
1- Esquissez le schéma de l’installation.
2- Déterminez approximativement la surface des capteurs et le coût de l’installation (2 fois le coût des
capteurs).L’opération est-elle rentable ?
Exercice 26
Trois capteurs présentent les caractéristiques suivantes :
Capteur α0 K Prix/m2
Capteur évacué 0.70 02.0 1’000
Capteur sélectif couvert 1’ 0.90 03.5 500
Absorbeur sélectif 0.95 1’ 10.0 200
1- Lequel choisissez-vous pour chauffer une piscine (25°C), de l'eau chaude (50°C) et pour une application
industrielle à 100°C ?
2- A quelle température doivent pouvoir résister les matériaux des capteurs mentionnés ci-dessus et les
conduites de raccordement ?
3- En d'autres termes, quelle est la température maximale que peuvent atteindre, en été, les trois capteurs ci-
dessus?

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Bibliographie
[1] J.M Chassériau, Conversion thermique du rayonnement solaire ; Dunod, 1984.
[2] R. Bernard ; G. Menguy ; M. Schwartz, Le rayonnement solaire conversion thermique et
applications ; Technique et documentation Lavoisier, 2 ème édition 1980.

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