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TECHNOLOGIES DES
CELLULES PHOTOVOLTAÏQUES
Le silicium lors de sa transformation, produit un gaz, qui est projeté sur une feuille de verre. La cellule est gris très
foncé ou marron. C’est la cellule des calculatrices et des montres dites "solaires".
• Avantages :
• Fonctionnent avec un éclairement faible
• Bon marché par rapport aux autres types de cellules
• Moins sensible aux températures élevées
• Inconvénients :
• Rendement faible (environ 60 Wc/m²), les cellules en couche mince nécessite une surface plus importante pour
atteindre les mêmes rendements que les cellules épaisses
• Durée de vie courte (+/-10 ans), performances qui diminuent sensiblement avec le temps
• Rendement module commercial : 5 à 9%
• Rendement record en laboratoire : environ 13,4%
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Cellule sans silicium en couche mince (CIS/CIGS) : cellule photovoltaïque de type, Cuivre Indium (Galium)
Sélénium
Elles représentent la nouvelle génération de cellules solaires sous forme de films minces. Les matières premières
nécessaires à la fabrication des cellules CIS sont plus faciles à se procurer que le silicium utilisé dans les cellules
photovoltaïques classiques. De plus, leur efficacité de conversion énergétique est la plus élevée à ce jour pour des
cellules photovoltaïques en couche mince.
• Avantages :
• Permet d’obtenir les meilleurs rendements par rapport aux autres cellules photovoltaïques en couche mince
• Permet de s’affranchir du silicium
• Les matériaux utilisés ne causent pas de problème de toxicité
• La cellule peut être construite sur un substrat flexible
• Inconvénients :
• Les cellules en couche mince nécessite une surface plus importante pour atteindre les mêmes rendements que les
cellules épaisses 133
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Cellule en couche mince de Tellurure de cadmium (CdTe)
Depuis quelques années, pour produire un panneau photovoltaïque, un nombre croissant d'entreprises recourent au
tellurure de cadmium en tant que composé semi-conducteur, à la place du silicium associé éventuellement à un film
de sulfure de cadmium.
C'est en effet un produit très stable. Il accroit le rendement des panneaux, tout en diminuant leur coût, grâce à une
meilleure capacité d'absorption de la lumière (maintien d’une bonne performance en cas de faible luminosité, le matin
et en soirée notamment) et à un coefficient thermique.
• Avantages :
• Seuls 1 à 8 µm de CdTe suffisent pour absorber une grande quantité de lumière
• Moins cher et meilleur rendement (10%) que Si amorphe
• Utilisable dans le secteur spatial car résistance aux radiations de haute énergie
• Inconvénients :
• Souffrir de problèmes de pénurie (le tellure est un élément rare)
• Toxique par le cadmium : recyclage indispensable
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Cellules photovoltaïques organiques
Les cellules photovoltaïques organiques sont des cellules photovoltaïques dont au moins la couche active est
constituée de molécules organiques.
Le semi-conducteur utilisé est un polymère comme par exemple le polyacétylène. Des recherches sont en cours afin
que toutes les couches de la cellule soit de nature polymère.
Objectif : manipuler un seul type de matériau et donc une même technologie tout au long du processus de fabrication.
• Les avantages : sont une forte absorption optique, des substrats variés ainsi que des techniques de dépose assez
simple
• L'inconvénient : est que la longévité de ces cellules n’est toujours pas maîtrisée
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Meilleurs rendements de conversion mesurés en laboratoire pour les
principaux types de cellules photovoltaïques
SiO2 + 2C Si + 2 CO
2 CO + O2 2 CO2
L’énergie nécessaire à la réaction est apportée sous forme d’arc électrique par des électrodes
en graphite, à l’intérieur de fours métallurgiques dits fours à arc.
Le silicium en fusion obtenu est récupéré dans des « poches », oxygéné par insufflation
d’air pour former des oxydes de calcium et d’aluminium qui vont être extraits par séparation
du laitier (phase contenant des oxydes métalliques, silicates, aluminates et chaux, formés
lors de la fusion).
Le silicium est ensuite mis en forme par refroidissement et moulage en lingotières.
Plusieurs étapes de concassage et de broyage permettent ensuite d’obtenir des billes de
MG-Si de 2-3 mm de diamètre.
La pureté finale du silicium de qualité métallurgique est de 98 à 99%, soit un taux
d’impuretés d’environ 15000 ppm (Fe, Ca, Mg, Al, C, O, V, Cr, Mn…), avec comme
contrainte des teneurs en bore et phosphore de l’ordre de 20 à 500 ppm.
Silicium métallique
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Ce procédé est très énergivore, puisqu’il faut environ 14 kWh électriques pour produire 1 kg
de MG-Si. Les émissions de CO2 sont elles aussi très élevées : il faut compter un peu plus
de 3,14 tonnes de CO2 rejetés pour 1 tonne de MG-Si produit. La mise en place, dans le futur,
de quotas d’émissions de CO2 pourra donc être une contrainte importante pour ce procédé.
La société la plus avancée est Elkem Solar (Norvège), qui a développé un procédé actuellement en cours
d’industrialisation.
Il consiste en un traitement du silicium métallurgique par un laitier de silicate de calcium à haute température suivi d’un
lessivage chimique à basse température.
Les impuretés résiduelles sont collectées sur le dessus du lingot obtenu après une solidification directionnelle. Les
blocs éliminés sont ensuite réintroduits en amont dans le procédé.
Les premières études montrent que la qualité du silicium solaire obtenu est similaire à celle du silicium polycristallin
commercialisé provenant de la voie traditionnelle Siemens.
Le rendement sur cellules est lui aussi dans les spécifications, autour de 15-16%.
Le silicium solaire ou polycristallin va être encore une fois fondu et resolidifié en lingots ou ruban dans lesquels seront
découpés les plaques de silicium. Ces plaques subiront quant à elles des transformations qui leur permettront de
convertir l’énergie lumineuse en énergie électrique. Puis elles seront reliées entre elles et protégées des intempéries
dans un module photovoltaïque.
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Cristallisation du silicium et mise en forme des plaques
• La technique de cristallisation consiste à solidifier progressivement le silicium polycristallin fondu de manière
contrôlée.
• C’est dans la charge de silicium en fusion que sera ajouté l’élément dopant (n ou p).
• Le matériau présente au final un réseau cristallin, qui est un arrangement ordonné des atomes de silicium.
Le tirage Czochralski donne des La solidification directionnelle Les techniques de tirage de ruban
lingots cylindriques de silicium donne des briques de silicium donne du silicium multicristallin en
monocristallin ou sc-Si multicristallin ou mc-Si; ruban
Ce matériau est constitué d’un seul cristal, sa couleur est unie, grise. Il est obtenu par croissance ou
étirage d’un lingot cylindrique à partir d’un monocristal « souche » selon le procédé Czochralski ou
CZ. Les cellules finales ont un des meilleurs rendements, autour de 15%, la contrepartie est une plus
grande dépense énergétique pour sa mise en forme.
Jan Czochralski
(1885-1953)
Les lingots monocristallins et les briques multicristallines sont ensuite découpés en tranches par une scie à fil, à une
épaisseur d’environ 250 µm (en anglais, "wafer" signifie "galette") . L’opération est réalisée en présence de slurry, une
solution organique contenant des abrasifs en suspension. Il faut souligner une perte importante de matériau lors du
sciage (30 à 40% non recyclé).
Dopage des
semi-conducteurs
La croissance epitaxiale en
La diffusion Le bombardement ionique
phase
On utilise un four, dans lequel on injecte des gaz avec une solution dopante pour le silicium. Avec la chaleur, le
dopant a une énergie suffisante pour entrer dans la plaquette de silicium . Cette méthode est assez ancienne, et
nécessite d'avoir une température uniforme dans le four.
Cette méthode utilise toujours un four, mais cette fois-ci les atomes du dopant sont déposés sur le silicium qui se
présente sous la forme d'une plaquette. On a ainsi un dépôt en surface, et non pas une insertion comme pour la
méthode de dopage par diffusion. La température du four doit avoisiner les 1200°C.
Formation de la jonction
PN
• Les plaques dopées p à partir de bore lors de la cristallisation sont décapées dans un bain
chimique afin d’éliminer les défauts superficiels créés par le sciage.
1 • Bain acide à base d’acide fluorhydrique HF, d’acide acétique CH3COOH et d’acide nitrique HNO3
2 • Gravure sélective par un bain alcalin de soude NaOH ou de potasse KOH avec des additifs
organiques du type alcool isopropylique IPA
• Une couche anti-reflet à base d’oxydes ou de niture de silicium ou d’oxydes métalliques est
déposée en face avant. Elle sert aussi à passiver la surface en limitant les recombinaisons
entre charges afin de conserver la conductivité du matériau.
5 Dépôt chimique en phase gazeuse via un plasma (PECVD) d’une couche de Si3N4 à partir de silane
SiH4 et d’ammoniac NH3
• La face arrière est dopée p+ par diffusion d’aluminium. Cette couche joue aussi un rôle de
conducteur ohmique avec l’électrode arrière.
Diffusion thermique d’aluminium Al à 850°C à partir d’une pâte d’aluminium déposée sur toute la
6 face arrière
• Les contacts électriques sont des métaux déposés en face avant (électrode -) et en face
arrière (électrode +)
7 Sérigraphie d’argent en face avant et d’aluminium en face arrière par frittage de pâtes métalliques
Figure 74 :Schéma d’une cellule en silicium de type PERL (Passivated Emitter Rare Locally
diffused) avec 25% de rendement
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Vidéo N° 1 : Fabrication des wafers de silicium polycristallin
Un module photovoltaïque est, par définition, le plus petit ensemble de cellules solaires photovoltaïques
interconnectées complètement protégé contre l'environnement ('humidité, la pluie, la neige, la poussière, la
corrosion ou les chocs mécaniques).
L'EVA : est une résine transparente enrobant les cellules photovoltaïques. Chimiquement, l'EVA est formé de chaînes
de copolymère d'éthylène et de vinyle d'acétate.
L'EVA est utilisée car ce produit présente de grande propriétés adhésive, diélectrique, thermique et d'étanchéité (il
dispose d'un très faible taux d'absorption d'eau). Bien entendu, l'EVA présente aussi une excellente transmission
optique (supérieure à 90% selon le type d'EVA) dans la gamme utile du spectre solaire.
Le Tedlar : est un polymère, son rôle majeur, dans un module photovoltaïque, est la
protection de surface. En effet, le TEDLAR résistent particulièrement bien aux
agressions extérieures (UV, variations de température, atmosphères corrosives, ...), à
l’abrasion ainsi qu’aux produits chimiques.
Le processus de lamination consiste à chauffer les modules et en même temps à les plaquer pour qu’ils deviennent
très fins et sous vide.
La lamination se déroule dans un laminateur comme celui-ci :
Figure 78 : Dessin descriptif d'un laminateur des cellules PV Figure 79 : Laminateur des cellules PV
Le cycle de lamination débute par l'introduction de l'ensemble constitué de cellules et des matériaux encapsulant
(verre, EVA, cellules, Mylar, Tedlar), dans la chambre inférieure du laminateur où la température est maintenue
constante à 100 °C. La chambre supérieure, est à ce moment sous une pression de 0,1mmHG, soit quasiment sous
vide.
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La lamination se fait en deux temps :
Dans une première phase, on procède au pompage de l'air se trouvant à l'intérieur de la chambre inférieure
contenant le laminât, et ce durant 5 minutes. Le niveau du vide atteint est alors de 0,1mmHg, il sera maintenu
durant les opérations de lamination et de polymérisation.
Dans une deuxième phase, alors que la chambre supérieure maintenue sous vide à 0,1 mmHg durant ces 5
première minutes, elle sera mise sous pression atmosphérique en 1 minute de temps.
Cette étape est désignée sous le vocable "Press time". A ce stade, l'action conjuguée de la pression exercée par la
chambre supérieur et l'effet de l'aspiration conduit à chasser l'air résiduel se trouvant dans le laminât. Ceci marque
la fin du cycle de lamination.
La polymérisation s'effectue à 156 °C pendant 15 minutes : Il s'agit d'une réaction de polymérisation de l'EVA. A
l'issue de cette réaction chimique, tous les matériaux encapsulants se lient fortement et ce d'une manière
irréversible, conduisant à l'obtention d'un ensemble compact.
Après refroidissement, à 100 °C, la chambre inférieure est mise sous pression atmosphérique alors que celle du haut
revient à 0,1 mmHg.
A la sortie du lamineur, les modules photovoltaïques sont prêts à produire de l’électricité mais non propres à la vente
: quand l’EVA et le Tedlar sont laminés, il y a de la matière en trop et donc il faut couper l’excédent. Pour cela,
l'excédent est simplement couper manuellement.
Ensuite, les boîtes de connexion sont collées sur la partie arrière du module photovoltaïque.
Les modules PV sont soumis à un test sous la lumière artificielle calibré afin de mesurer leurs caractéristiques
électriques réelles.