Vous êtes sur la page 1sur 34

Chapitre 2

LE RAYONNEMENT
SOLAIRE

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 18


Ce chapitre donne les bases physiques du phénomène lumineux, expose les caractéristiques du rayonnement solaire
terrestre, sa mesure et les bases de données météorologiques.

I. Aspects ondulatoire et particulaire de la lumière


Comprendre la nature de la lumière a toujours été une préoccupation essentielle des scientifiques et des
philosophes.

I.1. Comportement ondulatoire de la lumière


Pour Maxwell (1831-1879), la lumière est un cas particulier d'ondes électromagnétiques caractérisées
par un vecteur champ électrique 𝐸 et un vecteur champ magnétique 𝐵 .
James Clerk Maxwel
(1831-1879)
Le caractère ondulatoire de la lumière est facilement mis en évidence par des expériences de diffraction ou
d'interférences (Figure 6).

Figure 6 : Phénomène d’interférence d’ondes électromagnétiques


Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 19
Interférence d’ondes

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 20


Les équations de Maxwell décrivent le champ électromagnétique dans le vide sont données par :

ìï   
ïï r o t ( E ) = - d B
 Équations propres au champ ï í dt
ïï 
ïïî d i v ( B ) = 0

ì
ï  rl
ï
ï div ( E ) =
ï
ï e0
 Équations champs et sources í 
ï
ï    dE
ï
ï rot ( B ) = m j
0 c + m e
0 0
ï
î dt


 2
¶ B
D E - m 0e0 2
= 0
L’association de ces équations donne les équations de ¶t
propagation d’ondes électromagnétique : 
 2
¶ E
D B - m 0e0 2
= 0
¶t

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 21


Figure 6 : Nature ondulatoire de la lumière

Vitesse de propagation de la lumière dans le vide (célérité) : c = 2.99792458,108 ms-1


c
Dans un milieu d’indice de réfraction n la vitesse de la lumière est réduit :  
n
Fréquence et longueur d’onde dans le vide : chaque onde lumineuse est cratérisée par sa fréquence  (f) (ou sa
1 c
période T  ) et sa longueur d’onde  : .  cT 
 
Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 22
Lumière
Monochromatique : ne comporte Polychromatique : est une
qu’une seule radiation lumineuse superposition de plusieurs lumières
(couleur et fréquence monochromatiques (couleurs et
déterminées) fréquences différentes)

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 23


I.2. Comportement particulaire de la lumière
Pour Newton (1643-1727), la lumière est composée de petites particules massiques et rapides. C'est une conception
particulaire de la lumière.

Au début du XXème siècle, Einstein (1879-1955) en se basant sur les travaux de Hertz et Planck propose le modèle
du photon, qu'on peut considérer comme une particule transportant un quantum d'énergie.
Exemple : L'effet Compton (Figure 7) est une manifestation de ce comportement
particulaire de la lumière.

Figure 7 : Effet Compton

Arthur Compton

Cette expérience est interprétée comme une collision, dite élastique, entre un
photon et un électron. Après la collision, le photon voit son énergie diminuer au
profit de l'électron. 24
Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019
I.3. Dualité onde-particule de la lumière
Les concepts classiques d'onde et de particule pris isolément sont insuffisants pour interpréter complètement la
nature de la lumière.

Nature de la lumière : La lumière se comporte tantôt comme une onde, tantôt comme une particule: ce sont les
conditions de l'expérience qui orientent son comportement. Pour désigner ce double comportement, on utilise
l'expression de dualité onde-particule.

Exemple : Métaphore du cylindre

Suivant les conditions d'observation, le cylindre se comporte tantôt comme un cercle,


tantôt comme un rectangle (Figure 8). La nature du cylindre est pourtant différente de
ces deux éléments pris isolément.

Figure 8 : Métaphore du cylindre

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 25


Conclusion

 La lumière se comporte comme une onde électromagnétique se propageant dans le vide à une vitesse
c=2.99792458,108 ms-1. Elle est caractérisée par une longueur d’onde  et une fréquence .
 Einstein a conclu que la lumière est constituée de quanta (photon) se comportant comme des particules
ayant une énergie : E = h (h = 6,6266,10-34J.s constante du Planck).

c h
Photon  Energie E  h   avec    1, 0 5 4 5 7 .1 0  3 4 J s
 2

1, 2 4
E (eV ) 
 ( m )
C’est cette énergie portée par les photons qui est à l’origine de conversion photovoltaïque.

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 26


II. Répartition spectrale des ondes électromagnétiques
On appelle répartition spectrale ou spectre la répartition des ondes d’une source lumineuse selon leur longueur
d’onde.

La lumière blanche, par exemple, est en fait composée de plusieurs couleurs, visibles par décomposition à travers un
prisme (Figure 9) ou dans l’arc-en-ciel. Mais les ondes électromagnétiques ne se réduisent pas à la seule lumière
visible, qui ne représente en réalité qu’une infime portion de tous les rayonnements électromagnétiques connus.
Évidemment le terme de lumière est plutôt adapté à cette partie visible par l’homme, mais par extension, il est
souvent appliqué à tout le spectre solaire qui va de l’ultraviolet proche (250 nm) au proche infrarouge (10 µm).

Figure 9 : Décomposition de la lumière blanche par un prisme

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 27


Tableau 1 : Répartition en longueur d’onde des ondes électromagnétiques

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 28


III. Sources de lumière
Intéressons-nous maintenant à ce qui produit de la lumière dans notre environnement. La lumière naturelle par
excellence est bien entendu celle du Soleil, et de loin la plus énergétique. Les dispositifs photovoltaïques et solaires
thermiques ont par définition été développés pour convertir cette énergie d’origine solaire.

Quelques sources de lumière

Mais cette source de lumière n’est pas la seule, l’homme ayant, depuis la découverte du feu, inventé et fabriqué de
multiples sources de lumière artificielle. Le feu, les torches, bougies, lampes à huile ou à pétrole… qui produisent de
la lumière par combustion illustrent on ne peut plus concrètement l’équivalence énergie/matière d’Einstein. En effet,
c’est la décomposition de la matière (le combustible) qui produit l’émission de lumière.

Avec la découverte de la fée électricité sont nées ensuite de multiples sources de lumière électriques : les lampes à
incandescence, puis halogènes, les tubes fluorescents, les lampes à décharge et à semi-conducteurs (diodes
électroluminescentes, LED).
Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 29
III.1. Types de sources lumineuses
Toutes ces sources lumineuses peuvent être classées en quatre catégories, d’après le type de spectre qu’elles
émettent, c’est-à-dire selon la répartition de l’énergie lumineuse émise dans les différentes longueurs d’onde.

III.1.1. Spectres d’émission


Un spectre d’émission est un spectre produit directement par la lumière émise par une source (Lampe à
incandescence, corps chauffé, lampe à vapeur de sodium…), un spectre d’émission peut être un spectre continu ou
un spectre de raies.
a) Spectre continu
Dans un tel spectre, il y a émission d’énergie lumineuse de manière continue (Figure 10), à toutes les longueurs
d’onde. Il s’agit essentiellement des sources dites thermiques, qui utilisent la chaleur comme source d’énergie. C’est le
cas par exemple des ampoules à incandescence et halogènes, du Soleil ou d’une bougie.

Figure 10 : Spectre d’émission continu

o L’allure du spectre continu (thermique) dépend de la température du corps. Plus la température est élevée, plus le rayonnement
s’enrichit en radiations de courtes longueurs d’onde c-à-d violet.
o Le spectre continu nous renseigne sur la température d’une source lumineuse.
Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 30
b) Spectre de raies d'émission
Un gaz excité (Figure 11) c'est à dire chauffé ou soumis à des décharges électrique à base pression émet une lumière,
un rayonnement, dont le spectre n’est pas continu, il s’agit d’un spectre de raies d’émission. Ce spectre est constitué
de raies sur un fond noir, on a donc un spectre discontinu.

Figure 11 : Spectres des raies d’émission

o Les spectres de raies d'émission sont caractéristiques de l’entité chimique (atomes, ions ou molécules) qui émet le rayonnement.
o Le spectre de raies est la signature de l'élément chimique.
o Chaque élément possède des raies d'émission qui lui son propre comme une empreinte digitale.

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 31


c) Spectre combiné
Il s’agit de la combinaison d’un spectre continu et d’un spectre discontinu. Ce type particulier est émis par des sources
à décharge électrique modifiées, telles que les tubes fluorescents. On les appelle parfois le néon à cause de leurs
ancêtres qui étaient replis de gaz de néon.

Spectres combiné d’une tube fluorescent de type


<<Warm witz>>
La forme de ces spectres est importante pour le photovoltaïque : les tubes fluorescents comportent une part important
de lumière bleu, bien absorbée par le matériau silicium amorphe, ce qui rende les cellules solaires réalisées avec ce
matériau aptes à produire du courant sous ce type de lampe fluorescent.

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 32


III.1.2. Spectre de raies d’absorption
Un gaz à basse pression est éclairé par une source de rayonnement continu (Figure 12). Si l’on observe le spectre de
la lumière émergeant du gaz, on constate que le spectre comprend des zones étroites où la lumière est pratiquement
absente. On appelle ces zones des raies d'absorption, le spectre obtenu est alors appelé spectre de raies
d’absorption.

Figure 12 : Spectres de raies d’absorption


(la cuve contient le gaz à faible pression)

De plus ces raies sont la signature spectrale des éléments chimiques présents. En effet car si on observe le spectre
de raies d’émission du même gaz, on constate qu’elles se situent exactement aux mêmes longueurs d’onde que les
raies noires observées sur le spectre d’absorption.
o Donc une entité (atome, ions molécules) chimique n’est capable d’absorber que les radiations qu’elle est capable d’émettre.
o Le spectre de raies d’absorption obtenu de la lumière (émise par une source) ayant traversée le gaz à faible pression nous
permet donc de caractériser les espèces chimiques présentes dans le gaz et ainsi nous renseigne sur la nature du gaz.

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 33


IV. Température de couleur
La température de couleur représente la teinte d’une source lumineuse et est exprimée en degré Kelvin (Figure 13).
. Cela caractérise la quantité de rouge, jaune, bleu et blanc pur produit par la lampe. L’effet produit est souvent
caractérisé par les termes chaud (blanc chaud) ou froid (blanc froid).

Figure 13 : Température de
couleur

Ce concept peut être simplifié en imaginant la lumière produite par le soleil à différent moment de la journée :

- à midi, la lumière est à son plus haut et plus puissant : couleur blanche naturelle

- au coucher du soleil, la lumière prend un ton plus jaune orangé : couleur blanc chaud

D’un point de vue général, plus la température de couleur est base et plus le ton de la lumière est rouge orangé
Lorsque la température de couleur est élevée, le ton de la lumière est bleu.
Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 34
V. Unités de la lumière
Les grandeurs relatives à la mesure de la lumière et de ses effets sont très nombreuses et spécifique à ce domaine.
Les principales grandeurs sont :

V.2. Flux lumineux : lumen (lm)


Le lumen est le flux lumineux φ émis dans un angle solide Ω de 1 stéradian par une source ponctuelle uniforme située
au sommet de l'angle solide et ayant une intensité lumineuse de 1 candela.
C’est l’énergie émise par une source ponctuelle.
dW (il ne faut pas confondre le flux lumineux et le
  flux énergétique (en watt))
dt
V.1. Intensité lumineuse : candela (cd)
Une candela est l’intensité lumineuse I, dans une direction donnée, d'une source qui émet un rayonnement
monochromatique de fréquence 540.1012 hertz et dont l'intensité énergétique dans cette direction est 1/683 watt par
stéradian.
La candela est basée sur une lumière de 0,555 μm de longueur d’onde (couleur verte).

d
I 
d
Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 35
V.3. Éclairement lumineux : lux (lx)
Le lux est l’éclairement Ec d'une surface qui reçoit, d'une manière uniformément répartie, un flux lumineux de 1 lumen
par mètre carré.
C’est de la lumière reçue. d
Ec 
Exemples d’éclairement dS
- nuit de pleine lune 0,5 lux
- rue de nuit bien éclairée 20 - 70 lux
- local de travail 200 - 3 000 lux
- stade de nuit 1 500 lux
- journée ensoleillée > 50 000 lux

V.4. Luminance : candela par mètre carré (cd/m2)


La luminance d'une source secondaire est l'intensité lumineuse émise par mètre carré. Il s’agit d’une ré-émission ou
d’une réflexion plus ou moins partielle de lumière issue d’une source primaire.

Le mot "brillance" a été remplacé en 1948 par le mot luminance pour apprécier l'éclat d'un objet.

Exemples de luminance
- disque solaire à midi 1,6.109 cd/m2
- surface de la lune 2500 cd/m2
- ciel couvert 2000 cd/m2
- ciel très sombre 10-3 cd/m2
Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 36
VI. Le rayonnement solaire
 Le Soleil est l’étoile centrale de notre système solaire. D'après la classification astronomique, notre étoile est de
type naine jaune (Figure 14).
 Elle est composée essentiellement d’hydrogène (78,4 % de la masse) et d’hélium (19,6 % de la masse), les 2%
restant étant composé d'autres éléments chimiques dont les principaux sont l'oxygène et le carbone.
 Autour de lui gravitent la Terre, et sept autres planètes. Le Soleil représente à lui seul 99,86 % de la masse du
système solaire.

Figure 14 : Le Soleil observé dans une bande de


longueur d'onde autre que le visible

 Le Soleil émet un rayonnement de type électromagnétique. La lumière blanche nous parvient en très peu de temps
(elle met en moyenne environ 8 minutes et 19 secondes à nous parvenir) car il se déplace à la vitesse de la
lumière, soit 299 792 458 m/s.
Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 37
VI.1. Constante solaire
La constante solaire est la densité d’énergie solaire qui atteint la frontière externe de l’atmosphère faisant face au
Soleil. Sa valeur est communément prise égale à E =1380 W/m2 (bien qu’elle varie de quelques % dans l’année à
cause des légères variations de la distance Terre-Soleil).
Démonstration:
En première approximation, le soleil peut être assimilé à un corps noir à 5800 K. Il émet un flux
d’énergie de surface quantitativement estimable par la loi de Stefan-Bolzman : U = T4.
Où  est appelée constante de Stefane et T température en Kelvin :  = 5,67.10-8Wm-2.K-4

L’énergie totale émise par le soleil par unité de surface est donnée par : U = T4.= 5,67,10-8
(5,8.103)4 = 6,4.107 W.m-2.

Le soleil est assimilée à une sphère de rayon : Rs=696000 Km et de surface Ss= 4Rs2 =
4(6,96.108)2=6,087.1018 m2.

D’où l’énergie rayonnée par le soleil est donné par :  = USs= 6,4.107 W.m-2  6,087.1018 m2 =
3,9.1026 W.

A la distance d = 150 million Km du soleil, l’aire de la surface réceptrice vaut 4d2 et la densité
de d’énergie reçu à la surface de la terre est :
2
 U  4  R s2 4  Rs  3, 9 . 1 0 2 6
E    T     1 3 8 0W .m  2
4 d 2
4 d 2
 d  4   (1, 5 .1 0 ) 11 2

E = 1380 W/m2 (constante solaire)


Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 38
VI.2. Rôle de l’atmosphère
L’atmosphère transmis uniquement une fraction de à peu près 75% de l’énergie solaire totale soit :

0,75E=1035 W/m2
(valeur de référence pour les installateurs des systèmes photovoltaïques)

VI.3. Notion d’Air masse (Masse d’aire) ou masse atmosphérique


Lors de la traversée de l’atmosphère, le rayonnement solaire subit des déperditions, du
fait de son absorption partielle par les gaz atmosphériques et la vapeur d’eau. Ainsi, le
flux reçu sur la Terre est inférieur au flux « initial » et dépend de l’angle d’incidence, et
donc de l’épaisseur d’atmosphère traversée. En effet, si l’on fait face au Soleil, on le
voit à une certaine hauteur, qu’on appelle hauteur apparente. C’est l’angle h entre le
plan horizontal situé sous nos pieds et une droite pointée vers le Soleil. On voit
bien sur la figure 15 que cet angle h détermine la distance parcourue par le soleil à
travers l’atmosphère et donc les pertes engendrées. Figure 15 : Définition de l’air masse

On appelle m (masse atmosphérique), ou Air Mass, le rapport entre l’épaisseur d’atmosphère traversée par le
rayonnement direct pour atteindre le sol et l’épaisseur traversée à la verticale du lieu :

OM 1
m  
OA s in ( h )
Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 39
VI.4. Standard Test Condition (STC)
Quant aux conditions normalisées de test des panneaux solaires, elles sont caractérisées par un rayonnement
instantané de 1000 W/m2, un spectre solaire AM 1,5 et 25 °C de température ambiante. Ces conditions sont appelées
STC (Standard Test Conditions). La figure 16 montre ce spectre AM 1,5 normalisé : les « trous » que l’on observe
correspondent aux absorptions par les gaz de l’atmosphère.

Figure 16 : Répartition spectrale du rayonnement solaire

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 40


VI.5. Composantes du rayonnement solaire
Le rayonnement solaire au sol (Figure 17) se divise en plusieurs rayonnements ; directs, diffus, réfléchis et globale à
partir des conditions physiques quel que soit l’atmosphère (les caractéristique de l’atmosphère soit massique ou
thermique) à travers l’année.

Figure 17 : Rayonnements solaires


reçu sur une surface terrestre.

Rayonnement directe : c’est la lumière parvenant directement du soleil par ciel clair, ce sont surtout les rayons UV
du Soleil.
En calculant d'après la loi de Stefan (physicien Autrichien 1835-1893) la puissance émise par les rayons du Soleil, on
peut déterminer l'indice UV du Soleil de prévu pour le lendemain.

Rayonnement diffus : ce sont des rayons qui proviennent de l'atmosphère qu'il fasse beau ou pas, des rayons
lumineux issus du Soleil traversent les nuages et se diffusent sur toute la surface de la Terre.
Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 41
Rayonnement réfléchi (albédo) : c’est le rayonnement qui est réfléchi par le sol ou par des objets se trouvant à sa
surface. Cet albédo peut être important lorsque le sol est particulièrement réfléchissant (eau, neige, etc.…). Ce
rayonnement renvoyé vers l'espace peut être mesuré par des satellites munis de capteurs sensibles aux rayons
solaires (ondes courtes).

Rayonnement global : c’est l’énergie rayonnante totale du soleil, qui atteint une surface horizontale à la surface de la
Terre au cours d’une unité de temps précise. Il est d’environ 1.000 W/m² pour un rayonnement solaire vertical. Il
s’obtient en ajoutant les trois types de rayonnement : le rayonnement direct, le rayonnement diffus et le rayonnement
réfléchi: Globale = Direct + Diffus + Réfléchi

VI.6. Effet de cosinus


Un rayonnement irradie un plan non perpendiculaire est moins
intense que lorsque le même rayonnement irradie un plan
perpendiculaire, c’est ce qu’on appelle l’effet cosinus.

Figure 18 : Effet de cosinus

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 42


VI.7. Déclinaison solaire 
 La déclinaison solaire est l'angle formé par la droite reliant la terre-soleil et le plan équatorial (positif vers le nord).
 La déclinaison est égale à zéro aux équinoxes et varie de + 23,45° (22 juin) à - 23,45° (22 décembre).
 Les équinoxes sont les deux dates de l'année où le soleil traverse le plan équatorial : sa déclinaison est alors nulle et
les durées du jour et de la nuit sont égales. L'équinoxe d'automne intervient vers le 22 septembre et l'équinoxe de
printemps vers le 22 mars, dans l'hémisphère Nord.
 Les saisons sont inversées dans l'hémisphère Sud.

Figure 18 : Orbite terrestre et les saisons


Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 43
VI.8. Trajectoire apparente du soleil
La Terre tourne autour de son axe dans le sens direct (d'ouest en est). Sur la Terre cela se traduit par un mouvement
apparent des étoiles et des corps du système solaire dans le sens rétrograde (d'est en ouest).
La position du soleil est définie par deux angles :

• La Hauteur : l’angle entre la ligne soleil-terre et le plan horizontal du site.


• Azimut : l’angle mesuré dans le sens des aiguilles d’une montre entre le point cardinal Sud (dans l’hémisphère
nord) ou Nord (dans l’hémisphère sud) et la projection sur le plan horizontal local de la droite reliant la Terre au
Soleil.

Figure 19 : L'auteur et l'azimut du Soleil

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 44


Le soleil se déplace dans un plan écliptique par rapport à un observateur « fixe »

E O

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 45


Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 46
Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 47
Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 48
La hauteur du soleil est :

 variable dans la journée,


 dépendante de la latitude et de la saison.
Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 49
Graphe de la course du soleil

Figure 20 : Illustre les trajectoires apparentes du Soleil pour chacune de ces


journées en un lieu de l'hémisphère nord.

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 50


VI.9. La hauteur du soleil
Pour une installation solaire en site isolé, c'est-à-dire sans raccordement à un réseau électrique, l'inclinaison
optimale est généralement celle qui permet d'optimiser la production des panneaux solaires pendant le mois le moins
ensoleillé. En effet, le dimensionnement de vos panneaux est basé sur ce mois.

En générale, l’inclinaison de 90° par rapport aux rayons du soleil (au centre) = production optimale (Figure 21).

Figure 21 : Pertes liées à l'orientation des panneaux

Pr A. RAZOUK ‐ MASTER (IEREE) ‐ SEMI‐CONDUCTEURS ET TECHNOLOGIE DES CELLULES   ‐ A.U 2018‐2019 51

Vous aimerez peut-être aussi