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Université de Tunis Année Universitaire 2022-2023

Ecole Normale Supérieure Classe Licence de Physique

Série Physique atomique et Moléculaire N° 1


Exercice 1
On considère le système hydrogénoïde formé par un électron et un noyau formé de Z protons.
1- Comparer les masses des deux composantes de ce système. Quelle approximation peut-on faire
pour une étude énergétique de l’atome.
2- Appliquer la relation fondamentale de la dynamique à l’électron. En déduire une expression
simple de l’énergie totale de l’électron en fonction de la distance électron – noyau.
3- Donner l’expression du moment cinétique orbital L de l’électron.
4- Donner les expressions du rayon r de l’orbite de l’électron, et de son énergie totale en fonction de
L.
5- Quelle condition doit satisfaire L pour retrouver la formule de correspondance de Balmer donnant
la variation d’énergie au cours d’une transition entre deux niveaux d’énergie n et m dans l’atome
d’hydrogène ?

En −E m=Rhc
( 1
2
m n
1
− 2
)
Calculer la constante de Rydberg R.
6- Calculer le rayon de la 1ère orbite. Déduire la vitesse, la fréquence et la période de rotation sur
cette orbite.
7- Déterminer l’expression de l’énergie En sur l’orbite n et comparer les spectres de H et He+.
8- Ce modèle ne rend pas compte des observations spectroscopiques et de la stabilité de l’édifice
atomique. Quelles sont les incapacités de ce modèle.
9- 2ème postulat de Bohr : Lors du passage de l’électron d’une orbite stationnaire ou permise à une
autre, l’atome absorbe ou émet un photon d’énergie h.
En fixant l’état du départ (i) et en faisant varier l’état d’arrivée (f), on obtient des séries spectrales.
La série de Lyman correspond à i=1, celle de Balmer i=2, et celle de Paschen i=3.
a- Tracer le spectre lumineux et montrer les transitions d’absorption.
b- Calculer la plus grande longueur d’onde correspondant à chaque série. Situer chaque longueur
d’onde dans le spectre électromagnétique.
c- Historiquement, quelle est la série qui a été découvertes en premier.
10- On se propose d’améliorer l’approximation faite dans les questions précédentes en tenant
compte de la finitude de la masse M du noyau de l’hydrogène.
a- Donner l’expression de la constante de Rydberg dans le cas du deutérium ?
b- Montrer que le rapport /µ reste inchangé pour les différents isotopes,  étant le nombre
d’onde.
c- Calculer en eV et en MHz le déplacement isotopique entre l’hydrogène et le deutérium.
Conclure.

1
Exercice 2

1- Définir l’énergie d’ionisation de l’atome d’hydrogène. On donne la valeur de cette énergie E I


=13.54 eV. En déduire l’énergie du niveau n=1 de cet atome.
2- Les énergies d’excitation successives de l’atome d’hydrogène ont pour valeurs
expérimentales : 10.15 ; 12.03 ; 12.69 et 12.99 eV.
Exprimer en eV les énergies En de l’électron sur les différents niveaux
3- Montrer que ces résultats sont conformes à ceux obtenus à partir de l’expression théorique de
l’énergie.

Exercice 3

1- Définir un hydrogénoïde
2- La résolution complète de l’équation de Schrödinger stipule que les orbitales possibles des
hydrogénoïdes sont définies par trois nombres quantiques n, l et m (une orbitale correspond à
la fonction d’onde atomique représentant l’électron).
a- Quelle est la signification de ces nombres quantiques et quels sont leur domaine de
variation ?
b- Lesquels parmi les ensembles (n,l,m) suivants ceux qui peuvent représenter une orbitale
possible ? (2,2,1) ; (3,-1,0) ; (0,0,0) ; (4,0,1).
3- Sachant que dans le cas d’un hydrogénoïde, les énergies en eV des niveaux permis sont

données par et ne dépendent ni de l ni de m.


a- Calculer la dégénérescence g d’un niveau d’énergie.
b- Calculer les 4 niveaux les plus bas de He + et reporter les sur un diagramme en précisant
les nombres quantiques n et l.

Données : h= 6.626 × 10-34 J.s (m2 kg/s) ; k=1.3806 × 10-23 J K-1 , me= 9,1 10-31 kg,

2
Corrigé
Exercice 1
1- Système hydrogénoïde formé par un électron (m) et un noyau (mp) :

masse de l’électron.

On peut assimiler la particule fictive à la particule légère. C’est la masse d’électron.

2- RFD

3- Moment cinétique orbital :


4- Rayon et énergie de l’orbite

En remplaçant cette expression dans celle de l’énergie :

5- Quantification du moment cinétique

3ème hypothèse de Bohr : Les trajectoires permises sont des solutions d’équations de la
mécanique classique (RFD) auxquels on impose la condition de quantification du moment
cinétique : .

Pour l’hydrogène Z=1, h= 6.626 × 10-34 J.s (m2 kg/s) ; me= 9,1 10-31 kg, e=−1,602 × 10−19 C

3
On trouve en accord avec la valeur expérimentale

6- L’électron sur l’orbite n est caractérisé par un moment cinétique .

Le rayon rn de cette orbite sera

Le rayon de la 1ère orbite (n=1) égal au rayon de Bohr a0.

Vitesse vn de l’électron

(1)/(2) donne , , AN : v1=2.19 106 m.s-1.

Période

7- Energie En et comparaison des spectres de l’hydrogène et de He+ :


me 4 1
EnH =− 2 2 2 2
-Pour l’hydrogène :
32 ℏ π ε 0 n

-Pour les hydrogènoïde :


Le spectre d’un hydrogénoïde est abaissé par rapport à celui de l’hydrogène.

8- Incapacités du modèle
- La masse et le mouvement du noyau ne sont pas pris en compte.
- Les effets relativistes ont été négligés puisque le mouvement de l’électron sur les orbites s’effectue à
une vitesse relativiste (proche de c)
- Le principe d’incertitude de Heisenberg n’est pas respecté à cause de la notion de trajectoire sur des
orbites de rayons et des vitesses bien définies.
- Ce modèle n’est valable que pour des atomes (ou ions) à un seul électron (hydrogène, hydrogènoïde)

9- Spectre lumineux, transitions d’absorption et longueur d’onde de chaque série.


a- Spectre lumineux et transitions d’absorption

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b- Longueur d’onde correspondant à chaque série.
E0
EnH =−
n2 avec E0=RH= 1.09557 × 105 cm-1
La plus grande longueur d’onde correspond au plus faible écart d’énergie
i- Série de Lyman
E0 E0 3 1
ΔE=E 2−E 1= 2
− 2
=− E 0 =
2 1 4 λL ⇒ L=0.122 µm (UV)
ii- Série de Balmer
E0 E0 5 1
ΔE=E 3 −E2 = 2
− 2
=− E0 =
3 2 36 λB ⇒ B=0.658 µm (Visible)
iii- Série de Pashen

E0 E0 7 1
ΔE=E 4 −E 3= 2
− 2
=− E0 =
4 3 144 λP ⇒ p=2.033 (IR)
c- Les transitions de la Série de Balmer se produisent dans le domaine du visible. C’est pour
cette raison que cette série a été découverte la première historiquement.
10- Le rapport /µ reste inchangé

a- Constante de Rydberg de H :

Constante de Rydberg du deutérium


b- Rapport /µ

rapport inchangé quelques soit l’isotope de H.

c- Déplacement isotopique :

à vérifier
En MHz, il suffit de diviser par :

5
1 eV= 1,6 10-19 J=h → z1,6 10-19/h= 241799050402417 Hz

Exercice 2

1- L’énergie d’ionisation EI est par définition l’énergie nécessaire pour éjecter l’électron du
niveau fondamental (n=1) de l’atome d’hydrogène vers l’infini (n→∞), c’est la différence
d’énergie entre ces deux niveaux :

E∞=0 car l’électron n’est plus lié à l’atome. Le système n’existe plus et son énergie de liaison
est nulle.
EI =13.54 eV
2- L’énergie de 1ère ionisation est l’énergie nécessaire pour faire passer l’électron du
niveau n=1 vers le niveau n=2 :

Avec le même résonnement on trouve :

3- L’expression théorique de l’énergie d’une orbite n s’écrit : .

; ;

;
On constate un bon accord, la différence moyenne vaut 0.5 %.

Exercice 3

1- Un hydrogénoïde est un atome ou ion formé d’un noyau et d’un seul électron.

Exemples : l’hydrogène, le deutérium, le tritium, , ,…


2- Orbitales des hydrogénoïdes
Les orbitales des hydrogénoïdes sont spécifiées par trois nombre quantiques n, l et m.
a- Signification des nombres quantiques n, l et m.
 nombre quantique radial ou principal, il repère l’énergie totale du système. Il
caractérise une couche électronique :
couche K
couche L
couche M , …
 nombre quantique azimutal ou orbital, il est lié à la quantification du moment
cinétique orbital : . caractérise une sous-couche.

6
- sous-couche s
- sous-couche p
- sous-couche d
- sous-couche f

 nombre quantique magnétique ; il caractérise la projection du moment cinétique


sur un une direction privilégiée. .

b- Orbitales possibles

(2,2,1) → L’état n’existe pas car l doit <n=2

(3,-1,0) → L’état n’existe pas car l doit >0

(0,0,0) → L’état n’existe pas car n doit >0

(4,0,1) → L’état n’existe pas car si l=0, m=0

3- Dégénérescence et énergie des niveaux


a- Dégénérescence g d’un niveau d’énergie.

La dégénérescence gn d’une énergie propre En est le nombre d’état propres pour n donné.

On verra plus loin que si on tient compte du spin de l’électron (s=1/2), càd on a : 2s+1=2 valeurs
possibles de ms → gn =2n2

Exemple : Niveau
On a : l =0,1,2
Pour l =0, m=0 → 1 états
Pour l =1, m=-1,0,1 → 3 états
Pour l =2 ; m=-2,-1,0,1,2 → 5 états
Ça fait gn =9=32 états.

b- Energie des niveaux de l’ion : Z=2

; ; ;

7
; ; ;

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