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Faculté des sciences Kenitra

Cours Optique Ondulatoire

Master Métier de l’enseignement et de la formation


en physique et chimie
Semestre 3

Année universitaire 2022-2023 Abdelali SAIDI

1
Plan du cours :
Partie 1 : La lumière : une onde électromagnétique

Partie 2 : La notion d’interférence

Partie 3 : Interférence par division de front d’onde

Partie 4 : Interférence par division d’amplitude

Partie 5 : La diffraction de la lumière

2
Partie 1 : La nature de la lumière

Le modèle géométrique de la propagation de la lumière (ou modèle du rayon lumineux)


est historiquement le premier, il permet d’expliquer la formation des images dans les
systèmes optiques, mais ne permet pas d’interpréter certains phénomènes lumineux comme
les interférences ou la diffraction. C’est l’optique ondulatoire (ou modèle des ondes
lumineuses) qui a permis d’interpréter convenablement ces deux phénomènes.

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La lumière : une onde électromagnétique
La lumière est une onde électromagnétique (OEM), c’est à dire, qu’elle est
 
constituée de la superposition d’un champ électrique E et d’un champ magnétique B
fonctions sinusoïdales du temps et oscillant à une fréquence f donnée comprise
14
entre 10 et 1015 Hz.

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Propagation dans le vide
 
Dans le vide les champs E et B qui définissent l’onde électromagnétique

doivent satisfaire les quatre équations de Maxwell (1860) :

 
  B
 divE  0 (M-G)
 rotE   (M-F)
t

   E
 divB  0 (M-T)  rotB  0 0 (M-A)
t

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     
rot (rotE )  grad (divE )  E Dans le vide, d’après les équations de
Maxwell, le champ électromagnétique
obéit à l’équation d’onde :
    
divE  0 alors rot (rotE )  E 
  1  E 2
 E  2 2  0
    B   
Selon (M-F) rot (rotE )  rot ( )   (rotB)  c t
t t
et 
  
 E 2
 E    2
Selon (M-A)  (  0 0
t t
)   0 0 2  E
t B  1  B  0
 c 2 t 2
 Avec
  E 2
Alors E  0 0 2
t 1
c  3.108 m.s 1
0 0
6 15/11/2022
Structure de l’onde plane
Intéressons-nous
nous à une solution particulière qui joue un rôle important en optique :
l’onde plane progressive harmonique.. Il est facile de vérifier qu’un champ
électrique de la forme est solution de l’équation d’onde.
    
E (r , t )  E0 (r ) cos(t   (r ))u
Cette solution est caractérisée par les paramètres suivants :

 Une amplitude E0 (r )
2
 Une pulsation   2 f  (rad.s 1 )
T
 f est la fréquence ( Hz ) , T est la période (s)
7 15/11/2022
  
 Une phase  (r )  k .r  cte  2 p avec p   , r le vecteur position

d’un point M, k est le vecteur d’onde qui indique sa direction de propagation.

Sa norme k est liée la pulsation :



k
c
Notation complexe :
   i (t  ( r ))
E (r , t )  E0 (r )e
   
E (r , t )  Re( E (r , t ))
8 15/11/2022
Plan et surface d’onde
 Un plan d’onde est défini comme le plan localement perpendiculaire
au vecteur d’onde en tout point du rayon lumineux.

 La surface d’onde est alors définie comme l’enveloppe des plans d’onde à un instant donné
de la propagation de la lumière dans un faisceau lumineux.

 
 (r )  k .r  cte  2 p

 Par définition, la distance qui sépare deux plans d’onde consécutifs est la longueur d’onde

2 c
   cT
9 k f 15/11/2022
Approximation scalaire de la lumière
La lumière est décrite par un ensemble de rayons lumineux indépendants.
indépendants Ces rayons lumineux
 c
sont caractérisés par une direction de propagation u ( M ) et une vitesse de propagation v( M )  .
 n
Un rayon lumineux est une courbe tangente à u ( M ) en chacun de ses points.

De plus, on définit l’état vibratoire de l’onde lumineuse par



une grandeur scalaire, notée s (r , t ) ou encore s ( M , t )
qui représente la composante du champ électrique de l’onde
électromagnétique le long de sa direction de polarisation.

Localement, l’onde lumineuse présente une structure d’onde plane de sorte que le rayon lumineux
est perpendiculaire à la surface d’onde (Théorème de Malus).
10 15/11/2022
Approximation scalaire de la lumière
un rayon monochromatique de pulsation  . Au point O, son état vibratoire est donné par
s (O, t )  A0 cos t   (t ) 
Le chemin optique parcouru par un
Au point M, du fait de la propagation, on a rayon entre deux points A et B, est
la quantité B

s ( M , t ' )  Am cos  (t   )   (t   )  LAB   n ds


A

La duré de propagation du rayon entre deux points O et M s’écrit :


M M
ds 1 L
    nds  OM
O
v cO c

 L    
s ( M , t )  Am cos   (t  OM )   (t   )   Am cos  t  LOM   (t   ) 
 c   c 
2
M  L0 M    : La phase à l’origine à l’instant (t   )

11 15/11/2022
s ( M , t )  Am cos t  M 
Intensité lumineuse
l’intensité lumineuse (ou éclairement) est proportionnelle à la moyenne de s ( M , t ) 2 , en
valeur arbitraire

I   s( M , t )2 

12 15/11/2022
Partie 2 : Interférence à deux ondes
Superposition de deux ondes

Nous allons considérer le cas de deux ondes isochrones de même état de polarisation. Ces

deux ondes proviennent de deux sources S1 et S2 et parviennent au point P ou elles se

superposent

13 15/11/2022
Les ondes lumineuses provenant de S1 et de S2 ont pour expression en P :

2  
1  Ls1 p  1 s1  a1 cos(t  1 )u

2  
2 

Ls2 p  2 s 2  a2 cos(t  2 )u

Il en résulte que le champ résultant en P est la somme vectorielle de ces deux champs et
s’écrit :
   
s  s1  s 2  a cos(t   )u

Avec a est l’amplitude de l’onde résultante en P,  sa phase et I   s(P)2  est l’intensité


du rayon lumineux au point P.

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Calcul d’amplitude a et de phase au point P
 Méthode trigonométrique (directe) :

a 2  a12  a22  2 a1a 2 cos(2  1 ) a1 sin 1  a2 sin 2


tan  
a1 cos 1  a2 cos 2

Pour N vibration synchrones :


N

2  N
 
2 N

2  a sin 
i 1
i i
a    ai cos i     ai sin i  tan   N
 i 1   i 1 
 a cos 
i 1
i i

15 15/11/2022
Calcul d’amplitude a et de phase au point P
 Méthode complexe:

s  a cos(t   )  s  aei (t  )


Pour N vibrations :
N N N
i (t i )
s   si  ai e  ai e  ii
i 1 i 1 i 1

N 2 N 2
*  2   
ss  a    ai cos i     ai sin i 
 i 1   i 1 

N 2 N 2

2   
a    ai cos i     ai sin i 
 i 1   i 1 
16 15/11/2022
Calcul d’intensité au point P
 Méthode trigonométrique (directe) :
1
cos 2 (t   ) 
2
I   s(P)2  1
cos(t  1 ) cos(t  2 )   cos(2t  1  2 )  cos(2  1 )
2

I  I1  I 2  2 I1 I 2 cos( )

 Méthode complexe:
2 a12
I1  (a1 cos(t  1 ))  
s( P, t )  a1ei (t 1 )  a2 ei (t 2 ) 2

1 1 * 1 i (  t  1 )  i (  t  1 ) a12
I   s.s*  I1   s1 s1    a1e .a1e 
2 2 2 2
1
  a12  a22  2a1a2 cos(2  1 )
2
I  I1  I 2  2 I1 I 2 cos( )
17 15/11/2022
 Pour 2 sources indépendantes, l’intensité du rayonnement produit en P est la somme

des intensités que chaque source produit en ce même point :

I  I1  I 2

 Pour 2 sources cohérentes,, l’intensité produit en P s’écrit :

I  I1  I 2  2 I1 I 2 cos( )

2 2
Avec   ( Ls2 p  Ls1 p )   le déphasage entre les deux sources
 
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Interférence de 2 sources cohérente
Quand deux sources synchrones et cohérentes interfèrent, le déphasage  n’est plus

aléatoire mais dépend du point P. On observe alors une modulation spatiale de l’intensité

résumée par la relation


I  I1  I 2  2 I1I 2 cos( )

2 2
  2  1  ( Ls2 p  Ls1 p )  
 
Le terme franges d’interférences est une autre façon de désigner cette modulation d’intensité.

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Interférence de 2 sources cohérente
Interférence constructive :
Deux ondes interfèrent de façon constructive quand leur déphasage est un multiple de 2 ,

c’est-à-dire
dire quand la différence de chemin optique est un multiple de longueur d’onde :
 2 
  2 p ; I max  I1  I 2  2 I1I 2 ; cos     1    p ; p
  

Les franges qui vérifient cette équation sont appelées franges brillantes

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Interférence de 2 sources cohérente
Interférence destructive :
Deux ondes interfèrent de façon destructive quand leur déphasage est un multiple impair de
2 , c’est-à-dire
dire quand la différence de chemin optique est un multiple impair de demi

longueur d’onde :
 2  
   2 p  1  ; I min  I1  I 2  2 I1 I 2 ; cos     1    (2 p  1) ; p
   2

Les franges qui vérifient cette équation sont appelées franges sombres

21 15/11/2022
Contraste des figures d’interférence
Pour mesurer le contraste, on définit le terme sans dimension  , donné par

I max  I min

I max  I min

 est appelé contraste ou facteur de visibilité . Dans le cas de l’interférence à deux


ondes, on a

I max  I1  I 2  2 I1I 2 et I min  I1  I 2  2 I1 I 2

de sorte que le contraste vaut


2 I1 I 2
 1
22
I1  I 2 15/11/2022
La figure ci-dessous
dessous montre comment la visibilité des franges diminue avec 

23 15/11/2022
Système interférentiel
Concrètement, pour réaliser au moins deux sources cohérentes, le plus simple consiste à
utiliser l’un des deux dispositifs suivants :

 Interféromètre à division d’amplitude : une surface partiellement réfléchissante opère une


division du flux lumineux incident. Les deux faisceaux émergeants sont cohérents et
interfèrent après avoir parcouru des chemins différents.

 Interféromètre à division du front d’onde : on prélève sur un faisceau incident deux


faisceaux provenant de deux endroits différents du front d’onde
24 15/11/2022
Partie 3: Division du front d’onde : Trous d’Young
Interférences non localisées
Le dispositif consiste à éclairer à l’aide d’une source ponctuelle monochromatique S, un écran percé de deux
trous identiques S1 et S2 relativement proches et équidistants de S.

Expérience d’Young :

Ces deux trous diffractent la lumière et se comportent comme deux


sources ponctuelles secondaires vibrant en phase et produisant sur
un écran placé à la distance D des franges d’interférences.

 La lumière se réparti dans un système de franges alternativement


sombres et claires quasi-rectilignes.
 Ce phénomène d’interférence disparaît lorsque l’on masque l’un
des trous
D
25 15/11/2022
Répartition de l’intensité
Tout d’abord, si les trous sont de même taille et D  a , on peut
considérer que l’onde produite par S1 en un point de l’écran est
de même amplitude que celle créée par S2. On peut donc se ramener
à l’étude de l’interférence de deux ondes identiques issues de deux
points différents. On a vu précédemment que l’intensité vaut dans
ce cas :
I  I1  I 2  2 I1 I 2 cos( ) avec I1  I 2  I 0

I  2 I 0 1  cos( ) 
Les franges brillantes sont telles que
le déphasage en M entre les ondes issues de S1 et S2 s’écrit :   2 .p c’est-à-dire S2 M  S1M  p .
Dans cette relation, p est un entier relatif
2 2
  ( Ls2 M  Ls1M )   qui désigne l’ordre d’interférence.
 

p
 15/11/2022
26
Localisation des franges
On peut se demander quel est le lieu des points correspondant à une frange brillante
d’ordre p. Ce lieu est déterminé par la relation
 ( M )  S 2 M  S1M  p  K

Sur un écran placé dans le champ d’interférences, on observera donc l’intersection du plan
de l’écran et des surfaces précédentes. Deux positions sont généralement adoptées.

 Si l’écran est placé parallèlement à la ligne des sources : on observe des franges
alternativement claires et sombres en forme d’hyperboles symétriques par rapport à
l’intersection du plan médiateur de S1 et S2 avec le plan de l’écran.

 Si l’écran est placé perpendiculairement à la ligne des sources : les franges observées
ont la forme de cercles centrés sur l’intersection de la ligne des sources avec le plan
de l’écran.
27 15/11/2022
Etude quantitative :
Cherchons à établir la répartition de l’intensité du rayonnement sur un écran placé parallèlement à l’écran source
et à la distance D  a .
X

2 2 M
  ( Ls2 M  Ls1M )  
 

Avec et  
O  HS O
  S2 H MO 1S 2  

H

 étant petit
S2 H  OM x
sin    et tan   
S1S2 a OO D

 x ax
  
a D D
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Etude quantitative :
 Les franges brillantes sont telles que
D
  p  xB  p
a
 Les franges sombres sont telles que
 D
   2 p  1  xs   2 p  1
2 2a
D
 L’interfrange i
a

  2     x 
I  2 I 0 1  cos      I  2 I 0 1  cos  2  
      i 

29 15/11/2022
Biprisme de Fresnel

Il s’agit de deux prismes en verre d’indice dont
la base est un triangle rectangle de faible angle au
sommet A. Accolons ces deux prismes de façon à
former un biprisme comme l’indique la figure ci-
contre. Éclairons maintenant le biprisme à l’aide
Champ d’interférence
d’une source ponctuelle S. Chaque prisme dévie la
( n)
lumière d’un angle vers le haut ou vers le bas suivant
leur disposition. Finalement, le biprisme transforme S
en deux images virtuelles S1 et S2 qui vibrent en 
phase. On observe alors des franges d’Young dans le c d
champ d’interférence.

ax
  ; a  2 c 2  n  1 A.c.x
cd 
   n  1 A cd
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Bilentilles de billet
l v
Rappel : Lentille mince convergente

O
S F F S

L1

La relation de conjugaison d’une lentille mince convergente, placée dans l’air s’écrit :
1 1 1
  Avec OF   f  distance focale image de la lentille
OS OS  OF 

OS  l position de la source primaire


lf 
OS   v 
l f
OS   v position image de S
31 15/11/2022
Bilentilles de billet
L1

l L2 v D

d
Une lentille convergente mince L de distance focale f est coupée en deux demi-lentilles
demi L1 et L 2

suivant un diamètre.

On intercale ensuite entre les deux demi-lentilles,


lentilles, un milieu opaque. Les deux lentilles obtenues sont espacées

lentille donne sa propre image réelle de la source S. Ces deux images S 1 et S 2


de e  O1O2 . Chaque demi-lentille

jouent le rôle de sources secondaires dont les positions sont définies par : lf 
v
32 l f 15/11/2022
Bilentilles de billet

O S

l v D
OS  l position de la source primaire
d
f l
OS   v  d  D  position des images de S , S1 et S2 .
l f
S1S 2 SS  O 1O 2
D’après le schéma, les triangles SO1O2 et SS1S 2 sont semblables donc    S 1 S 2  S S 
O 1O 2 SO  SO 

OO  lf   e Le système est équivalent d’un point de vue calcul


c à celui des fentes
 
S1S 2  SO  OS  1 2   l 
SO  l  f   l
 d’Young placé à une distance D  S 'O de l’écran

D  S O  lf  
 el  i    d  
S1S 2  a    a S1 S 2 a l  f 
l  f    x 
I  2 I 0 1  cos  2   15/11/2022
33 i 
 
Miroirs de Fresnel
Ce dispositif est composé de deux miroirs plan M 1 et M 2

accolés formant un angle  très faible, chacun des

miroirs donne une image de la source

OM  d
OS1  OS 2  OS  l
S1S 2  a  2 l

d l
i
2 l

2 lx

d l
34 15/11/2022
Miroirs de Fresnel
Ce dispositif est composé de deux miroirs plan M 1 et M 2

accolés formant un angle  très faible, chacun des

miroirs donne une image de la source

OM  d
OS1  OS 2  OS  l
S1S 2  a  2 l

d l
i
2 l

2 lx

d l
35 15/11/2022
Partie 4 : Interférence par division d’amplitude
Lame à faces parallèles: un matériau homogène, transparent et

limité par deux dioptres plans parallèles entre eux.

 Lorsqu’un rayon lumineux rencontre un dioptre, la lumière

se divise en deux rayons, l’un réfléchi l’autre réfracté

 Cette division d’amplitude ne se réalise pas de façon équitable.

Les taux de réflexion et de transmission sont donnés par les

coefficients de Fresnel.

36 15/11/2022
Interférence par division d’amplitude
Si l’on se limite au cas où l’incidence est faible, les coefficients R0 R1 R2 R3

de Fresnel prennent la forme simple suivante :


n1
n1  n2 2n1
r12  ; t12 
n1  n2 n1  n2
n2
 r12 désigne le rapport entre l’amplitude du rayon réfléchi et celui
du rayon incident pour un rayon allant d’un milieu d’indice n1 vers n1
un milieu d’indice n2.
T1 T2 T3
 t12 concerne quant à lui le rayon transmis et le rayon incident.

 Pour comparer les intensités, on introduit les pouvoirs de réflexion et de transmission :

I réfléchi 2 I transmis 4n1n2


R  r12 ; T  2
 1 R
I incident I incident (n1  n2 )
37 15/11/2022
Interférence par division d’amplitude
Prenons un faisceau de lumière issu d’une source ponctuelle, tombant sur une lame transparente puis faisons un

calcul estimatif de l’intensité des différents rayons transmis et réfléchis. Pour une interface air/verre on obtient,

en prenant n1  1 et n2  1,5

2
2 n1  n2
R  r1 2   0, 04
n1  n2

T  1  R  0,96

 R = 4% et T = 96%, ce qui donne la répartition représentée sur la Figure .

38 15/11/2022
Interférence par division d’amplitude
En transmission, on constate que le premier rayon

sortant est beaucoup plus intense que les suivants

ce qui rend les interférences quasi-invisibles. En

réflexion, on note que les deux premiers rayons ont

des intensités comparables ce qui produit des

interférences contrastées; les autres rayons ayant des

intensités trop faibles, peuvent être négligés.

En résumé
Une lame transparente éclairée par une source, donnera lieu en réflexion à un phénomène
d’interférence que l’on peut décrire par une interférence à deux ondes cohérentes issues d’une
39 division d’amplitude. 15/11/2022
Lame à faces parallèles : Franges d’égale inclinaison
Supposons maintenant que la lame soit à faces parallèles. Exprimons la différence de phase introduite par la

lame en fonction de son indice n de son épaisseur e et des conditions d’incidence.

Tout d’abord, la première réflexion s’accompagne d’un déphasage de  , contrairement à la seconde réflexion :
2
   avec   ( IJK )  ( IH )

( IJK )  (IJ  JK)  2(IJ)  2(JK)  2 nIJ H
( IH )  IH car n  1
i
On considère le triangle IJM On considère le triangle IKH M
JM e IH
cos r   IJ  sin i   IH  IK sin i  2 IM sin i
IJ cos r IK

2ne d’après le schéma


( IJK ) 
cos r
IM IM
tan r    IM  e tan r d’où IH  2e tan r sin i
40 JM e 15/11/2022
Lame à faces parallèles : Franges d’égale inclinaison
La 2éme loi de réflexion s’écrit aux points d’incidence I, J et K comme
sin i  n sin r
H
Donc ( IH )  IH  2ne tan r sin r M
D’où   ( IJK )  ( IH )
2ne
  2ne tan r sin r
cos r
2ne
 (1  sin 2 r )  2ne cos r
cos r  
 Total   g   2ne cos r 
 g  2ne cos r 2 2

Les reyons réfléchis sont donc déphasés de la quantité


2 g
  

41 15/11/2022
Forme des franges
Les rayons de même inclinaison ne se rencontrent qu’à l’infini : les interférences sont donc localisées à l’infini.

En pratique, on utilise une lentille convergente (focale f  ) qui projette les rayons d’égale inclinaison dans son

plan focale image . Les rayons de même inclinaison i convergent alors sur un cercle de centre F  : on observe

donc des franges annulaires concentriques.

42 15/11/2022
Forme des franges
La lame à face parallèle donne comme franges d’interférences des anneaux concentrique, appelées franges d’égale

inclinaison,, car elles correspondent à la même inclinaison i.

43 15/11/2022
Lame coin : localisation des franges
Une source monochromatique, envoie un faisceau de lumière parallèle

sur une lame en forme de coin d’angle  très petit et d’indice n  1 .

Les deux rayons émergents R1 et R2 ne sont pas parallèles entre eux

compte tenu de l’angle α du coin. Ils se coupent donc, non pas à

l’infini, mais en un point P qui se trouve localisé au voisinage du coin.

Pour cette raison les interférences sont dites localisées.

L’angle  étant très petit. Le calcul de  effectué dans le cas d’une lame à faces parallèles
reste valable

 
  2ne cos r  avec cos r  1   2ne 
2 2
44 15/11/2022
Lame coin : franges d’égale épaisseur

Une frange est le lieu des points où la lame a une épaisseur constante (d’où le nom : franges d’égale épaisseur).
Ce sont des segments parallèles à l’axe du coin où se trouve la frange sombre (e=0).

1
 L’ordre d’interférence au centre : p0 
2
1 2ne 1 i
Les franges sombres sont telles que : pk  k   
2  2
k
D’où l’épaisseur correspondent à la kième frange sombre : ek 
2n
2n
 ek (n)
Or d’après la figure : ek   xk x
O
xk
k
D’où l’abscisse de la kième frange sombre : xk 
2n
45 15/11/2022
Lame coin : franges d’égale épaisseur
 L’interfrange est donc donné par :


i  xk 1  xk 
2 
2n

 Intérêt d’une lame coin :

- Mesure d’une longueur d’onde connaissant l’indice n


(n)
- Mesure de l’indice n connaissant 

46 15/11/2022
Partie 4 : La diffraction de la lumière

Grimaldi constate qu’au contour des obstacles ou au bord d’un

trou la lumière subit un éparpillement, qui ne peut pas s’expliquer par

les lois de l’optique géométrique, et appelle ce phénomène, diffraction.

F. M. Grimaldi
1618- 1663 Phénomène de diffraction

Tout écart à la propagation rectiligne de la lumière, qui ne peut s’expliquer

ni par une réflexion, ni par une réfraction, consiste en de la diffraction.

47 15/11/2022
Phénomène de diffraction : Principe d’Huygens
En 1690, Christian Huygens présente dans son Traité de la lumière, une

description ondulatoire de la lumière. Il propose le principe suivant :

C. Huygens
1629-1695

48 15/11/2022
Phénomène de diffraction : Principe d’Huygens-Fresnel
d’Huygens
Tout point P atteint par la lumière issue d’une source primaire, peut être
considéré comme une source secondaire émettant une onde sphérique.
L’état vibratoire de cette source secondaire est proportionnel à celui de
l’onde incidente en P et à l’élément de surface entourant le point P. Les

A. J. Fresnel
vibrations issues des différentes sources secondaires interfèrent entre elles.
1788-1827
Si  ( M ) désigne l’amplitude complexe de l’onde produite en M et  (P)
l’état vibratoire de la source secondaire située en P, on a

e ikr
 (M )   K (P) dS
surface d ' onde
r

où r = PM et K est une constante homogène à l’inverse d’une distance.


49 15/11/2022
Phénomène de diffraction :
 Diffraction de Fresnel :

La diffraction de Fresnel ( à distance finie) lorsque l’on analyse la diffraction prés de l’obstacle.

 Diffraction de Fraunhofer :

La diffraction de Fraunhofer ( ou à l’infini) lorsque l’on analyse la diffraction loin de l’obstacle.

50 15/11/2022
Diffraction de Fresnel :
 Diffraction par un trou le long de l’axe

Onde plane incidente sur le trou circulaire   (P)  cte   0

e  ikr
 ( M )   K (P) dS
(S )
r

e ikr
 K 0  dS
(S )
r

En cordonnées cylindriques :

dS   d  d
 2 2
r    z 2 a
e  ik  2  z 2
 ( M )  K 0    d  d
 
0 0  2  z2 15/11/2022
51
Diffraction de Fresnel :
 Diffraction par un trou le long de l’axe

2 a  ik  2  z 2
e
 ( M )  K 0    d  d
2 2
  0 0  z

2 2
a
a
e  ik  z  e  ik  2
z 2

  d    
0  2  z2  ik  0

i  ik
 e
k
 a2  z2
 e ikz 
52 15/11/2022
Diffraction de Fresnel :
 Diffraction par un trou le long de l’axe

Finalement, l’amplitude complexe du champ diffracté en M vaut

i 2 K
 (M ) 
k

 0 e ik a2  z2
 0 e  ikz 

Résultat qui s’interprète simplement : le premier terme correspond à l’onde incidente, et le deuxième à une onde

issue du bord du trou, émis avec un retard de  et parcourant un chemin optique égal à a2  z 2 .

53 15/11/2022
Diffraction de Fresnel :
 Diffraction par un trou le long de l’axe

En conséquence, cette superposition peut produire des interférences

complètement destructives. En effet, le calcul de l’intensité lumineuse

en M, donne

 
I   ( M ). * ( M )  2 I 0 1  cos k a 2  z 2  kz 

54 15/11/2022
Diffraction de Fresnel : P  P(  , , 0)
M  M (  , , z )
 Diffraction par un trou hors de l’axe

e  ikr
 ( M )  K 0  dS
(S )
r

En cordonnées cylindriques :
dS   d  d
 2 2
r  PM  r   z avec r   PM pour z  0

r 2   2   2  2   cos(    )
2 a  ik  2   2  2   cos(   )  z 2
e
 ( M )  K 0    d  d
2 2 2
55 0 0      2   cos(    )  z 15/11/2022
Diffraction de Fraunhofer :
 Approximation de Fraunhofer

e  ikr
 ( M )  K 0  dS
(S )
r

Repérons le point M à l’aide des deux angles  x et  y



que forme (OM) avec l’axe (Oz)) : Utilisons l’approximation 1   1 , puis gardons
2
x y seulement les termes d’ordre un en x et y. On aboutit à
sin  x  et sin  y 
OM OM
 
OM .OP
r  OM   OM  x sin  x  y sin  y
En phase En amplitude OM
   
r  PM  OM  OP
L’onde diffractée en champ lointain s’écrit donc
  r  OM  z
r  OM  2OM .OP  OP 2
2 2
K 0
  ik ( x sin  x  y sin  y )
2 2
r  OM  2OM .OP  (M )  e  ikO M  e dS
56 OM (S )
Diffraction de Fraunhofer :
 Champ diffracté par une ouverture rectangulaire :

L’onde diffractée à l’infini dans la direction donnée par


 x et  y s’écrit donc

K 0 b
ik ( y sin  y )
a
 (M )  e  ikO M  e dy  e ik (x sin  x ) dx
OM b a

relation qui fait intervenir l’intégrale


x0 0 x
i x  1 i x 
 x e dx   i e   x  2 x0 sin c( x0 )
0 0

où l’on a défini la fonction sinus cardinal :

sin( x)
sin c( x) 
x
57
Diffraction de Fraunhofer :
 Champ diffracté par une ouverture rectangulaire :

Ainsi, on obtient

4 ab  ikOM  2 a sin  x   2 b sin  y 


 ( M )  K 0 e sin c   sin c  
OM      
et l’intensité lumineuse vaut
2
  2 a sin  x   2 b sin  y 
I  I max sin c   sin c  
      

Avec I max l’intensité lumineuse le long de l’axe optique  x   y  0  .


58
Diffraction de Fraunhofer : y

 Champ diffracté par une ouverture rectangulaire :

2
  2 a sin  x   2 b sin  y  
I  I max sin c   sin c  
      
x
 Si a diminue, le motif de diffraction s’élargit suivant (Ox)

 Si b diminue il s’élargit suivant (Oy)

 Le motif de diffraction fait apparaître une tache centrale qui concentre l’essentiel de l’énergie lumineuse, et qui

se situe dans un espace angulaire donné par

 
sin  x  et sin  y 
2a 2b

59
Diffraction de Fraunhofer :
 Champ diffracté par une fente fine :

Le cas de la fente fine s’obtient en faisant tendre b vers l’infini. En vertu de ce que l’on a vu sur l’ouverture

rectangulaire, on prévoit un éparpillement de la lumière selon (Ox) , et quasiment pas verticalement.

2
  2 a sin  x 
I  I max sin c  
   

60

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