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D’ElEctrocinétiquE
Volume Horaire : 36 h CT : 24 h TD : 12 h
Parcours : MPSI
Etablissement : CPGE/EPO
Dr Drissa BORO
Chargés de cours : Enseignant-Chercheur à l’Ecole
Polytechnique de Ouagadougou
Nbre d’évaluation : 2
Introduction
Dans les premiers chapitres d’électrocinétique, nous avons travaillé sur les régimes transitoires des circuits
comportant conducteur ohmique, bobine et condensateur : on leur appliquait un échelon de tension et regardions
l’évolution de la tension et/ou de l’intensité.
Nous allons garder les mêmes circuits, mais cette fois-ci leur comportement sera étudié dans le cas d’un régime
permanent (ces variations sont périodiques) variable (la tension et l’intensité varient au cours du temps).
Après avoir défini les grandeurs électriques en régimes variables, on introduira la notation complexe qui est un
outil d’aide à la résolution des équations.
Un signal sinusoïdal est donc défini par sa valeur maximale, sa pulsation et sa phase à l’origine. La pulsation
ω représente la vitesse de périodicité du signal (vitesse que met le signal à reprendre la forme qu’il avait avant).
La pulsation est donc directement reliée à la période T exprimée en seconde et à la fréquence f exprimée en
hertz (Hz) :
2 1
= ; = 2f et f = (4.2)
T T
La période temporelle est la durée au bout de laquelle le signal se reproduit identique à lui-même. La fréquence
du signal est le nombre de périodes (ou cycles) par seconde.
Cette intégrale représente l’aire ou la surface du signal x(t) et pour une grandeur sinusoïdale
x =0
On définit d’une manière générale pour un signal périodique la valeur efficace notée Xeff par :
T
1
2
X eff = x 2 ( t )dt (4.4)
T 0
1. 2. Détermination
Voyons cela sur des exemples :
Figure 4.2 : La tension VS est en avance de phase sur la tension VE (elle atteint son maximum avant VE). Le
déphasage Δφ de VS sur VE est positif. Pour obtenir sa valeur à l’aide d’un oscillogramme, on utilise une règle
de trois : le nombre de division D correspond à une période des signaux pour un déphasage de 2π ; alors le
nombre de division d correspond à un déphasage de Δφ :
d 2
= (4.5)
D
Le décalage temporel t entre les deux courbes correspond à un déphasage :
2
t = = t. = t
T
Figure 4.3 : la tension VS est en retard sur la tension VE, le déphasage Δφ de VS sur VE est négatif.
Soit un signal sinusoïdal d’expression mathématique x(t ) = X m cos (t + ) , on lui associe une grandeur
complexe :
Xm = X
- retour à la phase initiale grâce à l’argument de l’amplitude complexe :
= arg ( X )
Ainsi, toutes les informations dont nous avons besoin pour reconstituer le signal réel sont contenues dans
l’amplitude complexe.
2. Représentation de Fresnel
Il s’agit d’une représentation vectorielle qui permet une visualisation géométrique de la grandeur sinusoïdale.
A la grandeur x(t ) = X m cos (t + ) , on associe dans le plan complexe un vecteur de longueur Xm et dont
l’angle avec l’axe horizontal est (ωt + φ).
x(t ) = X m cos(t + ) OM ( X m , )
xd (t ) = X m cos t + + OM d X m , + , pour t = 0 (4.10)
2 2
x(t ) = X m cos(t + ) OM ( X m , )
Xm Xm
x p (t ) = x(t )dt = sin(t + ) = cos t + −
2
X
x p (t ) =
Xm
cos t + − OM p m , − (4.13)
2 2
La primitive d’un signal complexe est obtenue en multipliant celui-ci par 1/jω.
1
Conclusion Si à x (t ) → X alors x p (t ) → X (4.15)
j
u U m e ( u ) U m e ju e jt U
j t +
Z= = = = (4.1)
i I m e j (t +i ) I m e ji e jt I
forme : Z = R0 + jX 0
- R0 est la résistance du circuit (partie réelle) s’exprime en Ω.
- X0 est la réactance du circuit (partie imaginaire) s’exprime en Ω.
X0
Z = R0 + X 0 tg ( Z ) =
2 2
et
R0
Forme polaire :
ZR = R
R = u − i = 0
Le module de l’impédance est constant, son argument est nul. Donc, u(t) et i(t) sont en phase.
Représentation de Fresnel :
Le module de l’impédance de la bobine est directement proportionnel à la fréquence. Son argument est
indépendant de la fréquence et égale à 90.
Cette impédance nous permet de définir le comportement du condensateur à basses et hautes fréquences.
• En basses fréquences (ω → 0), l’impédance de la bobine tend vers zéro, celle-ci étant homogène à une
résistance, on peut dire que la bobine se comporte comme un interrupteur fermé (court-circuit).
• En hautes fréquences (ω → ∞), l’impédance de la bobine tend vers l’infini, on peut dire que le
condensateur se comporte comme un interrupteur ouvert (circuit ouvert).
du du du
Equation différentielle : i (t ) = c i (t ) = c avec = j u
dt dt dt
1
Z =
j 1 C
-j C
Forme polaire : Z C = − = e 2
= Z C e j Z u(t) est en retard de sur i(t) (4.19)
C C 2
Z C = −
2
Représentation de Fresnel :
Le module de l’impédance du condensateur est inversement proportionnel à la fréquence. Son argument est
indépendant de la fréquence et égale à-90.
Cette impédance nous permet de définir le comportement du condensateur à basses et hautes fréquences.
• En basses fréquences (ω → 0), l’impédance du condensateur tend vers l’infini, celle-ci étant homogène
à une résistance, on peut dire que le condensateur se comporte comme un interrupteur ouvert (circuit
ouvert)
• En hautes fréquences (ω → ∞), l’impédance du condensateur tend vers zéro, on peut dire que le
condensateur se comporte comme un interrupteur fermé (court-circuit)
u
Arg ( Z ) = Arg = Arg ( u ) − Arg ( i ) = u − i = = z
i
Exemple 1 : Cas de la bobine
L’impédance à pour expression Z = 0 + jL
Re ( Z ) 0
cos = = =0
Z L
= 2
sin = Im a ( Z ) = L = 1
Z L
La tension est donc en avance de phase sur l’intensité de 2 .
Z eq = Z1 + Z 2
n
Z eq = Z i
i =1
1 1 1
= +
Z eq Z1 Z 2
n n
1 1
= ou Y = Y i (Admittance)
Z eq i =1 Z i i =1
• De même pour la loi des nœuds, la loi des mailles, les ponts diviseurs de courant et de tension, les modèles
de Thévenin et de Norton, le théorème de Millman, théorème de superposition.
1. Puissance instantanée
La puissance instantanée consommée par un dipôle est définie comme le produit de la tension u(t) qui apparaît
aux bornes du dipôle par l’intensité du courant i(t) qui le parcourt. Elle s’exprime en watt (W). La puissance
instantanée reçue par un dipôle à un instant t est définie par :
( ) (
p ( t ) = UI cos (t + u − (t + i ) ) + cos (t + u + (t + i ) )
)
L’expression précédente peut se mettre sous la forme :
U m = U 2 et Im = I 2 .
La puissance instantanée exprimée par la relation précédente comporte alors un terme constant qui représente
la valeur moyenne de la puissance et un terme sinusoïdal.
1 t0 + T 1 1 t0 + T
p ( t ) dt = u ( t ) .i ( t ) dt
T
Pmoyenne = Pactive = P =
T t0 T
0
p (t )dt =
T
t0
1 t0 + T
Pmoyenne = Pactive = P = UI cos (u − i ) + UI cos ( 2t + u + i ) dt
T t0
1 t0 +T 1 t 0 +T
Pmoyenne = Pactive = UI cos (u − i ) dt + UI cos ( 2t + u + i ) dt
T t0 T t0
UI t0 + T UI t0 +T
Pmoyenne = Pactive = cos (u − i ) dt + cos ( 2t + u + i ) dt
T t0 T t0
Pour que le résultat de l’intégration soit indépendant de l’instant t0, il faut intégrer sur une période entière. De
ce fait, le deuxième terme de l’équation précédente est nul. Il ne reste alors que les termes indépendants du
temps d’où :
UI t0 + T
Pmoyenne = Pactive = cos (u − i ) dt = UI cos (u − i )
T t0
Avec = u − i représentant le déphasage entre le courant circulant dans le dipôle considéré et la tension à
ses bornes. La puissance moyenne est toujours positive ou nulle, à U et I donnés. La puissance active est
maximale dans le cas particulier d’une charge purement résistive : Z = R. La tension u(t) et le courant i(t) sont
donc en phase ce qui donne : cos ( ) = 1 . Le terme cos( ) est appelé facteur de puissance comprise entre
0 et 1.
Aux bornes d’une résistance P = UI
• Pour une inductance pure L ou une capacité C idéale, la partie réelle de l’impédance est nulle. En
conséquence, p = 0. Une inductance pure et une capacité idéale ne consomment pas en moyenne d’énergie.
Ces éléments échangent réversiblement de l’énergie avec le circuit. Ainsi, en régime
harmonique(sinusoïdal), ils restituent, en moyenne, autant d’énergie qu’ils en reçoivent.
• Une résistance absorbe de l’énergie et n’en restitue jamais au circuit. Elle transforme irréversiblement
l’énergie qu’elle absorbe : c’est un élément dissipatif.
La puissance est le produit de la tension par le courant. Il faut manipuler la notation complexe avec
Où est le déphasage entre la tension u ( t ) et le courant i ( t ) . Dans ces conditions, la puissance moyenne
Re ( u ( t ) i * ( t ) )
1
p (t ) =
2
P = UI cos( z ) + jUI sin( z ) = P + jQ
P = UI cos( Z ) (4.22)
P s'exprime en Watt (W).
S = UI = P 2 + Q 2 = S (4.24)
Soit le circuit RC ci-dessous fonctionnant suivant un regime permanent sinusoidal. e ( t ) = Em cos (t + 1 )
Determiner :
1. L’expression du courant i ( t ) .
2. L’expression de la tension u ( t ) .