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La résistance mécanique est la capacité d'un métal de résister aux efforts extérieurs. Pour étudier les
caractéristiques mécaniques des matériaux, divers essais mécaniques, destructifs ou non, peuvent être
réalisés à savoir essai de traction, essai de flexion, essai de dureté, essai de résilience, etc….
1) Essai de traction
Un essai de traction consiste à "tirer" sur une éprouvette de longueur et de diamètre normalisés,
fabriquée dans le matériau à tester, jusqu’à sa rupture. L’essai de traction est donc un essai destructif.
Durant cet essai, on enregistre la courbe (Figure 1) donnant, en fonction de l’allongement de l’éprouvette,
l’intensité de la force avec laquelle on "tire".
Zone OA : DOMAINE ELASTIQUE
C’est une zone linéaire : la charge est
proportionnelle à l’allongement de l’éprouvette.
Zone CD : STRICTION
Forte diminution de la section jusqu’à rupture.
On note A%=100*(Lr-L0)/L0
Figure 1 : Exemple d'une courbe issue d'un essai de A% est l’allongement exprimé en pourcentage.
Si A%>5%, le matériau est considéré comme
traction. "Courbe BRUTE"
ductile.
Si A%<5%, le matériau est dit fragile (ou cassant).
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Nota:
La courbe représentée ci-dessus
ne peut pas être exploitée telle
qu'elle est. Il faut, cependant, la
rendre indépendante des
dimensions de l’éprouvette, et ce :
en divisant, sur l'axe des y, la
force appliquée (F) par la
section initiale (S0) ;
en divisant, sur l'axe des x,
l'allongement (L) par
l'allongement initial (L0).
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De l’essai de traction on en déduit plusieurs caractéristiques :
La limite d’élasticité Re : elle correspond à la valeur de la contrainte normale e, correspondant
au quotient de la force exercée au point A par l’aire de la section initiale S 0.
𝐹(𝐴)
𝜎 =
𝑆
Quand OA n’est pas rectiligne, on doit utiliser la limite conventionnelle d’élasticité Re0,2 qui correspond à
un allongement plastique de 0,2%
( )
Dans le cas d'une éprouvette de traction de section circulaire, on obtient : 𝜎 = .
L’écrouissage : L’écrouissage est une opération de déformation plastique d’un métal à une
température inférieure à celle de recristallisation. Cette opération permet d’augmenter la limite
élastique, la charge de rupture et la dureté du métal, mais la ductilité (allongement et résilience)
et la densité diminuent.
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Autres caractéristiques mécaniques
- La déformation est ε = 100(l-lo)/lo où l est la longueur de l’éprouvette à l’instant t.
- E: module d’Young : La pente de la partie linéaire OA (Figure 1) représente le module
d’Young E (en MPa ou en GPa) ou module d’élasticité.
On appelle loi de Hooke la relation
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2) ESSAI DE DURETE
La dureté, de symbole général H , caractérise la capacité d'un matériau à :
- résister au marquage (empreintes, rayures...) ;
- résister à l'usure (arrachement de la matière) etc...
La dureté est donc la capacité d’un solide à résister à la pénétration (à l'enfoncement) d’un corps dur.
La dureté peut être évaluée en mesurant une empreinte laissée en surface ou en profondeur par un
poinçon (indenteur) agissant sous l'action d'une force connue (essais Brinell, Vickers et Rockwell), voir
figure 3.
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« Vickers » engendre une déformation plastique importante et de ce fait il s’applique mieux sur les matériaux
durs pour petites pièces et fines sections).
Dureté Rockwell (symbole HR)
C'est l'essai de dureté le plus connu mondialement. Dans ce cas, la dureté, contrairement à Brinell et
Vickers, est obtenue par la lecture directe d'une longueur d'enfoncement d'un pénétrateur, bille acier ou
cône diamant. Une pré-charge (F0) permet de faire une empreinte initiale et, par là, d'éliminer les
incertitudes propres aux défauts de la surface, voir Tableau 1.
Échelles de mesure :
HRC (pour les métaux ferreux : acier, fonte,…) ;
HRB (pour les métaux non ferreux (aluminium, cuivre, zinc,… ; métaux en feuilles (très minces)).
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3) ESSAI DE RESILIENCE
La résilience, de symbole général K, caractérise la capacité d'un matériau à absorber les chocs sans se
rompre. Elle est mesurée sur des machines du type Charpy (éprouvette sur deux appuis).
. L'essai, qui est un essai comparatif entre matériaux, mesure l'énergie qu'il faut fournir à un pendule
pesant pour briser une éprouvette entaillée du matériau à tester. L'énergie absorbée par l'éprouvette (W)
est égale à la différence des énergies potentielles du pendule entre le départ (W 0 = P x h0) et l'arrivée (W1
= P x hl) W=P x h0-P x hl) La résilience est égale au rapport de W sur l'aire de la section au droit de l'entaille.
(Figure 4).
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Figure 5 :
Eprouvette pour essai de
résilience
Figure 6 :
Machine d’essai de résilience
4) LA FATIGUE
La fatigue est la propriété de soumettre un matériau aux effets alternés et répétés.
5) LE FLUAGE
Le fluage caractérise la capacité d'un matériau à se déformer à la suite d'une charge constante. Il peut
donc conduire à l'accroissement des flèches des éléments des constructions et à la perte de stabilité.