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ESSAIS
DES MATERIAUX.
Les essais, en laboratoire ou sur le terrain, apportent des renseignements précis et fiables sur
la qualité et les performances d'un matériau. Il en existe un grand nombre ; des normes
internationales règlent la plupart.
Principaux essais : essais mécaniques (traction, dureté, résilience, fatigue, fluage ... ), essais pour la
productique (emboutissage, pliage, usinabilité ... ), essais sur les surfaces (abrasion, rayures.
rugosité, adhérence ... ), essais sur les fluides (viscosité, écoulements...)
Définitions préliminaires.
Homogénéité : un matériau est homogène s'il possède, en tous points, les mêmes propriétés
chimiques et physiques. La plupart des métaux et des alliages sont considérés comme homogènes.
Le bois et les composites ne le sont pas, ils sont hétérogènes.
Contraintes (unités : N/mm2 ou MPa) : elles caractérisent par des indications chiffrées les efforts
de cohésion qui existent entre les grains de matière. On trouve des contraintes normales, ou de
tension, ayant pour symbole σ (sigma) et des contraintes de cisaillement, ayant pour symbole τ
(tau). (Voir la résistance des matériaux).
Déformations : elles résultent et varient avec les charges appliquées sur les objets.
Elles sont mises en évidence par la variation des dimensions, et peuvent être élastiques ou
plastiques. Exemples : allongement, raccourcissement, fléchissement, torsion, glissement.. .
Isotropie: un matériau est isotrope s'il présente les mêmes caractéristiques mécaniques dans toutes
les directions de la matière. Les métaux et les alliages sont généralement isotropes. Les matières
plastiques, les matériaux composites et le bois ne sont pas isotropes. Le bois est plus résistant dans
le sens des fibres que dans le sens perpendiculaire aux fibres.
Élasticité : elle caractérise l'aptitude qu'a un matériau à reprendre sa forme et ses dimensions
initiales après avoir été déformé. Un ressort, chargé normalement, a un comportement élastique.
La propriété contraire est la plasticité.
Plasticité : un matériau qui ne reprend pas sa forme et ses dimensions initiales après avoir été
déformé est dit plastique. La pâte à modeler à un comportement plastique. La plupart des métaux
et des alliages ont un comportement élastique sous charges modérées et plastique sous charges
excessives.
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Ductilité : c'est l'aptitude qu'a un matériau à se déformer plastiquement sans se rompre. Elle est
caractérisée par l'allongement pour cent A% (plus A% est grand, plus le matériau est ductile.)
• -Si A% > 5 % les matériaux sont considérés comme ductiles.
La ductilité est une propriété déterminante pour les matériaux devant être déformés à froid
(emboutissage, pliage...).
Malléabilité : cette propriété est identique à la ductilité mais appliquée à la
compression.L’aluminium, certains laitons et certains aciers inoxydables sont très malléables
( A% > 35% ) et acceptent des emboutissages profonds.
Il est réalisé sur une éprouvette usinée généralement cylindrique.Deux repères A et B matérialisent
la longueur utile de l’éprouvette (Lo) . La section de l’éprouvette « So » obéit à la relation
Lo=K So (Lo en mm et So en mm2) . La valeur de K est différente pour chaque matériau.
• Pour les aciers et les fontes à graphite sphéroïdal : K = 5.65
• Pour les fontes malléables : K = 3
Lc = longueur calibrée
Lc = Lo + 2.d
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Allongement
rémanent à
0.2 %
Pour les matériaux élastiques (les aciers, par exemple), la courbe «effort-allongement» est
composée d’une partie linéaire « OA » et d’une partie de ligne courbe « AB »
(-fig. 1.23 et 1.24.).
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A) Le domaine élastique :
Il correspond à la partie linéaire « OA ». Cette droite nous montre que l’allongement
est faible et que cette déformation est proportionnelle l’effort exercé sur l’éprouvette.
Pour les ACIERS DOUX, on définit une résistance limite élastique comme
étant le rapport de Fe par l’aire la section utile S0 de l’éprouvette :
Fe
Avec σe = So mm2
Pour les ACIERS DURSet les FONTES, on définit une résistance limite
conventionnelle d’élasticité notée σe0.2
Cette résistance est calculée à partir d’un effort Fe0.002 ( effort qui
engendre un allongement rémanent de l’éprouvette de 0.2% ( A% = 0.2))
Fe
σe0.2 = So
0.002
Avec
1) LA ZONE D’ECROUISSAGE.
Au-delà de la charge à la limite d’élasticité (entre A et C), la suppression de l’effort
F n’entraîne plus une disparition totale de la déformation. .
L’amplitude de la déformation rémanente est déterminée sur le diagramme en menant du
point B de la courbe correspondant à l’effort F une parallèle à la droite (A,O).
On obtient ainsi la droite ( B,O’).
La distance ( O, O’) correspond à cet allongement rémanent.
« Fe » étant plus important après écrouissage qu’avant, la résistance élastique σe sera aussi plus
importante.
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Remarque :
Le galetage est un procédé qui réalise l’écrouissage superficiel par compression de la
surface cylindrique d’une pièce pour en augmenter la résistance mécanique de celle-ci. (voir cours
de techno..).
• LA RESISTANCE A LA RUPTURE.
En « C » l’effort de traction atteint son maximum. Celui-ci est noté « Fm » et est appelé EFFORT
MAXI DE TRACTION.
Pour tous les métaux, on définit une résistance à la rupture comme étant
le rapport de Fm par l’aire la section utile So de l’éprouvette :
N/mm ou Mpa
N
Fm
Avec σr = So
mm2
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Au moment ou l’effort de traction atteint son maximum (en « C » ) commence une réduction de
diamètre très visible de l’éprouvette en son milieu.
Ce phénomène correspond à un réarrangement atomique qui provient d’un glissement des
particules.
Soit Lo : longueur initiale (la distance entre les deux repères A et B tracés sur l’éprouvette
avant l’essai).
Soit Lu : longueur ultime (longueur [A, B] mesurée en raboutant les deux morceaux de
l’éprouvette cassée).
(Lu−Lo)
A%=100
Lo
-Si A% > 5 % les matériaux sont considérés comme ductiles.
Soit So : Section initiale (calculée en mm2 à partir du diamètre « do » mesuré entre les
deux repères A et B tracés sur l’éprouvette avant l’essai.
(So−Su)
Z%=100
So
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a) ALLONGEMENT UNITAIRE.
Si nous traçons des graduations espacées de 1mm sur la longueur « Lo » nous constaterons que
sous un effort de traction « F » chaque graduation s’éloigne de sa voisine d’une valeur identique.
Cette valeur est notée « ε », elle est appelée allongement unitaire.
Si on appelle ΔL l’allongement de la distance (A, B) de l’éprouvette sous un effort
« F » < « Fe » alors l’allongement unitaire « ε » est donné par la relation suivante.
1mm
mm ETAT
ε = ΔL
REPOS
ε
mm/mm
ou
Lo mm
sans unité
SOUS UNE -Nx Nx
CHARGE F
ILLUSTRATION
Isolons une tranche d’éprouvette de 1mm d’épaisseur.
La tranche de 1mm isolée est en équilibre sous l’action de deux EFFORTS NORMAUX
« Nx » et « –Nx » égaux et directement opposées.( avec Nx = F )
L’allongement qui résulte de cet équilibre est de « ε mm »
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ε
SOUS UNE -σ σ
CHARGE F
La poutre unitaire de 1mm2 de section et 1mm de long isolée est en équilibre sous l’action de deux
CONTRAINTES NORMALES « σ » et « -σ » égales et directement opposées.
L’allongement qui résulte de cet équilibre est aussi de « ε mm »
N/mm2
ou
Mpa N
σ = Nx
So mm2
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MPa mm/mm
MPa ou
sans unité
Elle s’écrit : σ = E. ε
Ou « E » est appelé MODULE D’ELASTICITE
LONGITUDINALE ( ou encore MODULE YOUNG)
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Exemple :
ATTENTION.
Ainsi, lorsque nous appliquons un effort « F » localement la limite élastique est toujours dépassée.
Néanmoins, le module de YOUNG a été défini, pour ce matériau, à partir du coefficient directeur de
la tangente à la courbe à l’origine ( fig. 1.25 page 3 .)
Pour la plupart des matériaux sollicités dans le domaine élastique, dans l’instant qui suit la
suppression de la charge, une faible déformation subsiste. Elle est appelée DEFORMATION SUB-
PERMANENTE, elle disparaît au cours du temps.