Vous êtes sur la page 1sur 17

Les essais mécaniques

On distingue essentiellement deux types d’essais mécaniques

•Les essais destructifs sur éprouvette: la pièce est détruite pendant l’essais

•Les essais non destructifs: la pièce n’est pas détruite

Ce sont des expériences ayant pour but la détermination de certaines caractéristiques


mécaniques des matériaux.

Parmi ces essais, l’essai de traction est le plus couramment rencontré

1
L’essai de traction
L’essai de traction permet à lui seul de définir les caractéristiques mécaniques courantes
utilisées en RDM. La seule connaissance des paramètres de l’essai de traction permet de prévoir
le comportement d’une pièce sollicitée en cisaillement, traction, compression et flexion.

Les trois photos ci-contre représentent


respectivement,
une éprouvette cylindrique, une éprouvette
plate et un détail d’une
éprouvette cylindrique montée dans des
mors
d’une machine de traction.

2
Détails d’une éprouvette cylindrique normalisée:

S0
F F

Lc d
L0 Tête d’amarrage

L0= k √S0 = Longueur utile de l’éprouvette La valeur de k dépend du matériau


k = 5,65 pour les aciers, fontes à
LC= L0 + 2d =Longueur calibrée graphite sphéroïdal
S0 = section de l’éprouvette k = 3 pour les fontes malléables

3
L’essai est réalisé sur une machine de
traction (photo ci-contre) :
on applique lentement et
progressivement à une éprouvette
de forme et dimensions normalisées,
un effort de traction croissant dont
l’intensité varie de 0 à F.

La machine enregistre un diagramme donnant la déformation de l’éprouvette en fonction de la


charge.
Les résultats sont sous forme de courbes de traction

4
Diagramme de traction d’un matériau ductile ou malléable
5
Zone élastique OA :

l’éprouvette se comporte élastiquement (comme un ressort) et revient toujours à sa


longueur initiale dès que la charge est relâchée. Le point A, auquel correspond la
limite élastique Re, marque la fin de cette zone.
La proportionnalité entre la contrainte  et la déformation  se traduit par la
loi de Hooke (  = E  ).
E = tan caractérise la pente de la droite OA et  = E  son équation.

Zone de déformation plastique AE :

On distingue encore trois zones BC, CD et DE. Dans la zone BC, parfaitement plastique,
la contrainte reste constante et l’allongement se poursuit jusqu’en C. Entre C et D, zone
d’écrouissage, le matériau subit un changement de structure qui accroît sa résistance.
Le point D, auquel correspond la résistance maximale Rm, marque la fin de cette zone.
Enfin, entre D et E, l’éprouvette subit une striction amenant une diminution de la
section avec étranglement. La rupture se produit au point E, auquel correspond la
résistance à la rupture Rr.
6
Caractéristiques fondamentales

Limite élastique

Résistance à la rupture

Coefficient
d’allongement

Allongement relatif

Coefficient de S 0  S u S0: section de l’éprouvette


z 
striction S0 Su: section à l’endroit de la rupture

 est appelé aussi allongement unitaire ou dilatation linéique relative


7
Contraintes dans une section
Pour des déformations élastiques, les dimensions de la section droite ne varient
pratiquement pas. Il apparait en tout point de cette section des contraintes
normales  uniformément réparties vérifiant la relation:
 N étant l’effort normal sur S0
 N

S0
(S) constante, donc analogie entre les courbes « effort-allongement » et
« contrainte – déformation »

La courbe ci-contre représente le


comportement d’un matériau fragile.
Dans ce cas, la courbe se réduit presque à
la zone de déformation élastique.

8
La loi de proportionnalité entre la contrainte et l’allongement relatif est appelée
Loi de Hooke:  = E 
E: module d ’élasticité longitudinales ou module de Young
Unité : N/mm2 ou MPa
Ce module est une constante pour le matériau, il définit son élasticité longitudinale

Coefficient de Poisson

L’allongement provoque une contraction du diamètre de l’éprouvette.


On appelle coefficient de Poisson le rapport:
e'
 D0: diamètre initial
e
Du : diamètre à l’endroit
L D0  Du de la rupture
Avec : e et e'  e’: rétrécissement relatif
L0 D0 transversale
0,25 <  < 0,3 pour tous les métaux
Remarque:  intervient en élasticité
9
Ecrouissage

Re2
I

Pour une charge supérieure à la


limite élastique, la suppression
progressive
de l’effort ou décharge se fait
J
suivant (I J) // à (OA)
Le segment OJ est appelé
allongement rémanent

Le second chargement se fait de J à I puis de I à E.


On constate:
- La limite élastique a augmenté Re2
- Le palier BC à disparu
Ce phénomène est appelé écrouissage il correspond à un durcissement du
10
matériau.
Les autres essais mécaniques destructifs ou non sont utilisés pour déterminer
d’autres propriétés mécaniques des matériaux:

Essai de compression

11
Essai de torsion

12
Essai de dureté

13
Essai de résilience

14
Essai de fatigue

Les organes soumis à des efforts variables et répétés se rompent sans que la contrainte en
chaque point du matériau ait dépassé la limite élastique.

On dit que la rupture se produit par fatigue

La limite de fatigue conventionnelle désignée par D, est la valeur de la contrainte maximum qui,
appliquée périodiquement et de façon indéfinie n’entraine pas de rupture.

15
Coefficient de sécurité et résistance pratique

Pour qu’une structure (machine, véhicule, immeuble…) puisse supporter en toute


sécurité les charges qui normalement la sollicitent, il suffit qu’elle puisse résister à des
charges plus élevées. La capacité à supporter ces charges s’appelle la résistance de la
structure. Le coefficient de sécurité s est alors défini par :

Ch arg es admissibles par la structure


s
ch arg es habituellement exercées
Un coefficient de sécurité trop faible augmente exagérément les risques de rupture.
Un coefficient de sécurité trop élevé a également des effets néfastes : augmentation
du poids, du prix de revient… s varie le plus souvent de 1 à 10.

Pour un grand nombre de structures, la sécurité est obtenue si, sous charge, les
déformations du matériau restent élastiques. Ceci est réalisé lorsque les contraintes en
n’importe quel point de la structure restent inférieures à la limite élastique Re (ou Re
0.2) du matériau. s est alors défini par :

16
R Re: limite élastique du matériau
s  e
Rp: résistance pratique (contrainte tolérée dans la
R p
structure)

Pour les matériaux fragiles (béton, fontes, bois,….) il est préférable d’utiliser
La résistance à la rupture:

Rr
s Rr: limite à la rupture du matériau
Rp

La valeur de s est alors plus grande dans ce cas

Remarque: dans certaines industries (aérospatiale), on parle plutôt de marge


de sécurité m, (m = s – 1)

17

Vous aimerez peut-être aussi